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    La délégation olympique palestinienne

    arrivée à Paris

    La délégation olympique palestinienne arrivée à Paris

    Accueillis par une centaine de manifestants pro-Palestine à l'aéroport Charles de Gaulle à Paris, les 8 athlètes palestiniens sont arrivés dans la capitale olympique.

    Bienvenue amis palestiniens, vous avez, peut-être, des membres de vos familles, de vos amis qui ont été massacrés par l’armée israélienne.

    Il y a 6 mois je lisais : «  Plus d’enfants tués en 4 mois à Gaza qu’en 4 ans de conflits dans le monde »

    La délégation olympique palestinienne arrivée à Paris

    Vous avez peut-être un frère, une sœur, un cousin, une cousine, des petits amis (es) qui font partie de ce génocide ? 

    Michel Dandelot

    "Plus de 186 000 morts" à Gaza

    La délégation olympique palestinienne arrivée à Paris

    C’est le dixième mois de guerre à Gaza. (©IMAGO/Maxppp)

    "Il n'est pas invraisemblable d'estimer que jusqu'à 186 000 morts, voire plus, pourraient être imputables au conflit actuel à Gaza". Selon une "lettre" publiée sur le site du Lancet, le bilan humain dans le territoire palestinien en guerre depuis 10 mois avec Israël, serait beaucoup plus élevé que les plus de 38 300 annoncés par le ministère de la Santé du Hamas.

    Une estimation "cohérente", selon Médecins du monde

    L'estimation avancée par cette "lettre" est-elle crédible ? Oui, selon certaines ONG actives dans le territoire palestinien.

    "Ce bilan de 186 000 morts évoqué dans The Lancet est cohérent avec la situation sanitaire, militaire, géopolitique du fait du blocus maritime, aérien et terrestre infligé à la bande de Gaza, estime Jean-François Corty, médecin humanitaire et président de l’ONG Médecins du monde. Cette estimation témoigne vraiment du drame absolu vécu sur place par la population". 

     


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    Pas de pain, pas de paix

    mais des jeux

    Pas de pain, pas de paix  mais des jeux

    Ah ça, des jeux, il va y en avoir, plein. Et le maître des jeux nous a bassiné avec ça avant-hier soir. Et les jeux vont vous faire tout oublier…

    Ce sera tellement beau. Et sécurisé hein. Tellement sécurisé que ça fout carrément la trouille…

    J’aurai imaginé qu’il allait nous annoncer qu’il s’en irait, comme Biden. Ou alors qu’il nous annoncerait qu’il avait enfin trouvé un premier ministre "de gauche" prêt à constituer un gouvernement de coalition avec lui. LOL. Au point où nous en sommes, tout devenait imaginable non ? Au début quand il annonçait qu’il allait parler, on espérait qu’il dirait des choses importantes contre le racisme par exemple, cette horreur. Rien, pas un mot jamais. Puis est venu le mépris et enfin le chaos. Alors ça fait longtemps qu’on n’écoute plus. Et puis il nous a annoncé qu’il n’y aura aucun changement avant la fin des Jeux, le 11 août.

    En attendant, ceux qui n’ont pas un sou, galèrent en pensant à la rentrée où rien ne sera gratuit… Ceux qui pensaient partir à la retraite dès maintenant et qui avait commencé à pédaler dans l’espoir continuent à trimer (je viens de voir que le NFP a déposé une proposition de loi…), quant à ceux qui travaillent dur pour des clopinettes, ils ont bien compris que le SMIC à 1600 euros ce n’est pas pour maintenant.

    Mais, mais, mais, ne soyons pas négatifs, vendredi soir ce sera magnifique. Paris va briller et le monde entier pourra regarder. Il verra dans les tribunes le président de la République française, assis à côté du président israélien qui a dit des horreurs sur les Palestiniens, il a même signé un obus qui est parti les tuer, on a tous vu les images. Ce n’est pas grave, il défend son pays dira la toujours présidente de l’Assemblée nationale. Des Français tuent là-bas et se mettent en scène en train de tuer et de saccager, ce n’est pas grave. Eux aussi, défendent « leur » pays. Le premier ministre israélien lui est parti se réfugier en Amérique. On suppose qu’il y demandera l’asile politique au cas où la CPI se décidera enfin à l‘arrêter… Il est même invité devant le congrès, pour y annoncer un cessez-le-feu… imaginaire, puisqu'il n'en veut surtout pas !!!

    Alors oui, que vive la Palestine.

    Pas de pain, pas de paix  mais des jeux

    Merci Lucie

    Il se prétendait le maître des horloges… Hier, la gauche unie l’a pris au dépourvu. Et lui, qui ne supporte aucune contrariété, a dit non ! Minable et lamentable spectacle présidentiel.

    La gauche unie est arrivée en tête aux législatives avec 193 députés et a raflé le plus grand nombre de pouvoirs à l’Assemblée. Il ne fallait surtout pas qu’elle remporte la présidence. Alors la macronie, Macron, a triché. En coulisse, ils ont fricoté avec l’extrême droite et la droite extrême, et permis à des ministres soi-disant démissionnaires mais toujours en exercice de voter. Un jour en train de voter à l’Assemblée nationale, les jours suivants en exercice, sur les plateaux télé, puis à Nice ou à Paris. Sans ces votes-là, André Chassaigne aurait été élu. Tout le monde le sait, tout le monde l’a vu. Hier soir le petit président a fait comme si tout cela n’existait pas et il est même allé jusqu’à inventer une histoire de troisième tour des législatives à l’Assemblée nationale, que la gauche n’aurait pas remporté. Et les Français veulent ci, et les Français veulent ça. Moi ce que je veux c’est que la gauche gouverne enfin et que le programme du Nouveau Front populaire soit appliqué. Et nous sommes des millions à vouloir ça.

    Même si ce sera très difficile de gouverner, la motion de censure planera chaque jour et chaque nuit je l'ai déjà dit, mais au moins le NFP aura tenté et la démocratie respectée.

    Comme si ça ne suffisait pas, il trouve anormal que l’extrême droite n’ait pas de postes de vice-présidents et ne soit représentée dans aucune instance de pouvoir de l’Assemblée. Ils étaient 8 lorsque le petit président est arrivé au pouvoir. Aujourd’hui ils sont 126 élus par près de 11 millions de Français... C'est très grave, très dangereux. Grâce à qui et à quelle politique menée ?

    On l’a bien compris, il préfère avoir en face de lui l’extrême droite et il fait tout pour que ce soit comme ça, et surtout pas la gauche.

    Ce président ne respecte pas les Français. Ce président est si petit.

    Et la cerise sur le gâteau. Il a dit que si Netanyahou voulait assister à la cérémonie d’ouverture des JO, il serait le bienvenu. Là j’avoue que j’ai eu envie de lui crier que " le bienvenu " n'était qu'un criminel de guerre.

    La nouvelle Première ministre de gauche n’est pas encore nommée et lui tient déjà tête. Merci Lucie. Alors faisons connaissance.

     


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    Soutien au génocide à Gaza Macron persiste et signe

     

    Ce sont mes amis de l’Union Juive Française pour la Paix qui l’écrivent et je suis solidaire.

    Michel Dandelot

    Soutien au génocide à Gaza Macron persiste

    et signe

    Coordination nationale de l’UJFP 15/07/24 Les communiqués de l'UJFP 

    Soutien au génocide à Gaza Macron persiste et signe

     (Photo : bombardement du camp Al-Mawasi le 13 juillet 2024)

    Lors de son traditionnel discours aux armées du 13 juillet, le Président Macron prétendant lutter pour éviter l’embrasement au Proche-Orient, parle de Gaza comme d’un « drame » mais sans un mot de condamnation de l’entreprise génocidaire en cours, se contentant d’affirmer le cessez-le-feu « nécessaire », et répétant que « la sécurité d’Israël n’est pas négociable », ce qui n’est visiblement pas pour lui le cas pour la population palestinienne affamée, bombardée, opprimée, colonisée, humiliée en Cisjordanie également même si le génocide à Gaza a tendance à le masquer.

    Macron entraine la France dans cette politique du déni, de refus de s’associer aux plaintes devant la Cour Internationale de Justice, de refus de sanctionner le terrorisme d’État du gouvernement Netanyahou. Au contraire, il accueille à bras ouverts les Israéliens au Tour de France comme aux J.O.

    La Coordination nationale de l’UJFP, le 15 juillet 2024

    Plutôt Hitler que le Front Populaire ?

    Soutien au génocide à Gaza Macron persiste et signe

    Le ralliement de l’ancien « chasseur de criminels nazis » Serge Klarsfeld aux héritiers de Vichy et de l’OAS rappelle ce qui s’est passé en France juste avant la Deuxième Guerre Mondiale. En pleine crise sociale et idéologique, le patronat, les partis politiques de droite et de nombreux intellectuels avaient soutenu le nazisme comme « solution ». Et beaucoup avaient poussé jusqu’au bout la collaboration en participant plus tard activement à la « Solution finale ».

    Ce qui semble nouveau en 2024, c’est que de nombreuses personnalités juives prétendant parler au nom des Français juifs, participent à pareil processus. Klarsfeld a une position extrême mais il n’est pas isolé : le grand rabbin Korsia et la direction du CRIF contribuent à une redéfinition de l’antisémitisme en considérant que c’est la gauche (et en particulier la France Insoumise) qui serait antisémite alors que le Rassemblement National serait devenu un parti « républicain ». Un oubli du passé ? Et beaucoup de personnalités juives, sans doute contaminées par leurs nouveaux amis, versent dans le racisme le plus débridé.

    Quelques citations :

    – Arno Klarsfeld : « les musulmans, beaucoup travaillent sur les chantiers, ont accès à des explosifs … s’il y avait un mot d’ordre pour tuer des Juifs, il pourrait y avoir un attentat tous les jours ».

    – Gilles-William Goldnadel : « des colonies de peuplement contre l’avis des autochtones, il y en a en Seine-Saint-Denis. Un Juif est moins étranger en Judée. ».

    – Alain Finkielkraut : « en fait l’équipe de France est black-black-black, ce qui provoque des ricanements dans toute l’Europe ».

    Il y a de quoi être stupéfait devant le silence qui a suivi de telles déclarations, montrant par là qu’après l’antisémitisme, c’est l’islamophobie qui est devenue le dénominateur commun de toutes les idéologies de haine et d’exclusion.

    Un propos revient souvent : « Ne pas importer en France le conflit du Proche-Orient ». Mais c’est Nétanyahou qui l’a importé : en 2015, à la tribune du 37e congrès de l’organisation sioniste mondiale, il a expliqué qu’Hitler ne voulait pas tuer les Juifs et que c’est le grand mufti de Jérusalem qui lui avait suggéré « de les brûler ». En dehors de son caractère négationniste, cette déclaration a un sens : la persécution des Juifs, ce ne serait pas l’antijudaïsme chrétien, l’antisémitisme racial et l’extermination nazie qui ont eu lieu en Europe, ce seraient les Arabes et les Musulmans. Ce négationnisme a beaucoup plu au dirigeant brésilien Jaïr Bolsonaro qui a déclaré à la sortie d’une visite au « Mémorial de l’Holocauste » (Yad Vashem) à Jérusalem « qu’il n’y avait aucun doute sur le fait que le nazisme était un mouvement de gauche ».

    Les Français vivant en Israël ont été largement contaminés par ce révisionnisme : 43 % de ceux qui ont voté ont choisi le parti d’Éric Zemmour, l’homme qui affirme que le Maréchal Pétain a défendu les Français juifs.

    Cette nouvelle définition obscène de l’antisémitisme a été adoptée par les dirigeants libéraux, conservateurs et néofascistes. Israël est devenu un modèle pour les dirigeants occidentaux et les partis racistes. C’est un exemple de reconquête coloniale, de répression et d’enfermement contre les populations réputées dangereuses, un modèle de technologie de pointe. Les « Chrétiens sionistes » qui sont des antisémites et qui pensent que les Juifs qui ne se convertiraient pas à « la vraie foi » doivent disparaître ont financé la plupart des colonies de Cisjordanie.

    L’antisémitisme racial a frappé par le passé des Juifs considérés comme des « parias asiatiques inassimilables en Europe ». Le sionisme, dès l’époque de Theodor Herzl, s’était appuyé sur les antisémites avec qui les sionistes partageaient l’idée que les Juifs devaient quitter l’Europe. Le sionisme a donc entrepris de transformer les Juifs en colons européens en Asie. Dénoncer cette colonisation, les nettoyages ethniques et les massacres qu’elle a entraînés n’a rien à voir avec de l’antisémitisme.

    L’idéologie de Nétanyahou et des dirigeants qui prétendent représenter les Français juifs n’est pas issue d’un courant libéral ou démocratique. Benjamin Nétanyahou s’inscrit dans l’héritage idéologique de son père, Bension, qui fut le secrétaire particulier de Vladimir Jabotinsky, fondateur du courant « révisionniste » du sionisme. Le Bétar, milice fondée par Jabotinsky, s’entraînait en Italie fasciste à la fin des années 1930. Le concept de l’État ethniquement pur qui s’applique en Israël trouve ses origines dans les nationalismes européens antisémites.

    Le ralliement de Serge Klarsfeld aux néofascistes a donc des racines anciennes. Les Français juifs doivent comprendre qu’une telle démarche n’est pas seulement immorale. Elle est suicidaire. Et ceux qui accusent la gauche d’antisémitisme doivent se souvenir que, quand les Juifs se battaient pour leur émancipation en tant que minorité opprimée, ils se battaient aussi, avec la gauche, pour l’émancipation de l’humanité. Rien à voir avec la complicité affichée de Klarsfeld avec des racistes obsessionnels.

    La Coordination nationale de l’UJFP

    SOURCE : Plutôt Hitler que le Front Populaire ? - UJFP Les communiqués de l'UJFP 

    La France livrée à des racistes

    décomplexés ?

    Soutien au génocide à Gaza Macron persiste et signe

    Les Français sont oublieux de l’histoire. Contrairement à ce que certain.e.s avancent, la France a déjà fait l’expérience de l’extrême droite et du fascisme. C’était entre 1940 et 1945 et cela n’a pas été une expérience particulièrement glorieuse. Il a même fallu attendre 1996 pour que l’État français reconnaisse sa responsabilité dans la déportation des Juif.ves.

    Le Rassemblement national, qui a fait environ 10 millions de voix dès le premier tour des élections législatives du 30 juin 2024, comprend en son sein, et ce sans ambiguïté, des racistes de tout poil, dont certains continuent à nier la destruction des Juifs d’Europe. Son programme social est mensonger et hostile aux travailleuses et travailleurs. Comme Macron et consorts, il défendra le néolibéralisme.

    Le Rassemblement national a cherché à « détoxifier sa marque » avec des déclarations publiques de soutien aux communautés juives et à Israël, dont les dirigeants d’extrême droite pactisent déjà avec l’extrême droite française.

    Mais qu’on ne s’y trompe pas. Le Rassemblement national joue la préférence nationale contre toutes les minorités. La casse sociale sera terrible.

    Réveillons-nous, faisons barrage au Rassemblement national quoi qu’il en coûte.

    Certain.es d’entre nous Juif.ves ont eu dans leur famille des enfants cachés ou des déporté.es survivant.es ou non de la barbarie nazie. N’ayons pas la mémoire courte. On ne lutte pas contre l’antisémitisme en laissant la voie libre à des racistes et en soutenant un État, Israël, qui massacre tout un peuple.

    Ne revenons pas à 1940 où la délation et les compromissions étaient le sport favori de nombreux.ses Français.ses.

    Aujourd’hui même, partout où l’extrême droite est au pouvoir, à l’étranger ou en France dans des municipalités, ce sont les libertés publiques qui sont attaquées et des politiques racistes et discriminatoires qui sont mises en œuvre.

    N’oublions pas les acquis sociaux de 1945.

    La gauche a toujours été pour l’émancipation et pour la défense de la dignité humaine et des valeurs de la République « Liberté Égalité Fraternité ».

    La Coordination nationale de l’UJFP, le 2 juillet 2024

    SOURCE : La France livrée à des racistes décomplexés ? - UJFP Les communiqués de l'UJFP 

    Soulagement, mais le coup passa si près… Renforçons l’unité et la mobilisation !

    Coordination nationale de l’UJFP 07/07/24Les communiqués de l'UJFP | 

    Soutien au génocide à Gaza Macron persiste et signe

     

    Après le résultat du second tour des élections législatives, le RN n’a pas la majorité absolue qu’il espérait et, même en s’alliant à LR, Le Pen et Bardella ne pourront pas gouverner le pays. Le rassemblement de la gauche dans le Nouveau Front Populaire, auquel nous participons, avec les désistements antifascistes de la gauche, ont permis de limiter l’augmentation du nombre de députéEs RN. C’est donc un véritable soulagement qui prédomine aujourd’hui.

    Il n’en reste pas moins que la progression de l’extrême droite reste particulièrement inquiétante. Déjà les violences racistes se multiplient, les attitudes ouvertement racistes se répandent dans la rue comme dans un grand nombre de médias. Les idées d’extrême droite sont largement reprises par la droite LR comme macroniste. S’il n’y a pas de chemin d’alternative qui se dessine, si les politiques de casse sociale, démocratique, environnementale et si le racisme ne sont pas contrés, il y a de fortes chances que l’extrême droite gagne les prochaines échéances électorales.

    La responsabilité des forces du Nouveau Front Populaire est donc immense. Pour être conforme à son projet et à son modèle historique, il ne doit pas se disloquer à l’issue de ces élections. Malgré les tiraillements, son éclatement serait une catastrophe. Rien ne serait plus favorable à la victoire à court terme de l’extrême droite qu’une alliance de gouvernement entre une partie de la gauche et la droite macroniste.

    Pour ce qui concerne les deux axes d’intervention principaux de l’UJFP, la solidarité avec les Palestiniens et l’antiracisme, la situation exige de maintenir l’unité et de la développer à tous les niveaux :

    • L’alliance d’une partie de la gauche avec les macronistes signifierait l’abandon des engagements du programme du NFP sur la Palestine. Même s’ils sont pour nous insuffisants, ils contiennent le programme le plus ambitieux jamais porté par une force susceptible de gouverner, en particulier avec des sanctions contre l’Etat colonial israélien, et se dotent de moyens concrets pour peser pour un cessez-le-feu immédiat et durable. Il ne peut pas y avoir d’alliance de la gauche avec des partis qui soutiennent la guerre génocidaire menée par Israël contre les PalestinienNEs.
    • Face aux violences racistes, il faut développer une dynamique d’opposition au racisme, de lutte contre la suprématie blanche, construire des espaces d’autodéfense et de protection des personnes et institutions qui seront les cibles de ces violences. Cela ne peut se développer à la hauteur des enjeux que si l’unité la plus large autour de cet impératif se construit. Cela passe aussi par la formation rapide et intense de beaucoup de militantEs et responsables de gauche pour qui le racisme systémique n’est pas compris. Nous sommes disponibles pour y contribuer. La nécessité de cette dynamique antiraciste est une des raisons pour lesquelles nous avons rejoint le Front Antiraciste Populaire.

    De notre côté, en tant qu’organisation portant une parole juive antiraciste et anticoloniale, nous continuerons de dénoncer les manipulations autour de l’antisémitisme, instrumentalisé à une échelle inouïe contre la gauche la plus porteuse de ruptures et les soutiens de la Palestine. Cette instrumentalisation cherche à opposer les Juifs et Juives aux autres minorités raciales du pays. Elle est extrêmement dangereuse et elle fragilise le combat contre l’antisémitisme.

    Vite, une campagne antiraciste de masse, claire et unitaire!

    Vive le Nouveau Front Populaire !

    Vive la Palestine !

    La Coordination nationale de l’UJFP, le 7 juillet 2024 

    SOURCE : Soulagement, mais le coup passa si près… Renforçons l’unité et la mobilisation ! - UJFP Les communiqués de l'UJFP 

     


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    Montauban : Un cliché du maréchal Pétain

    dans le magazine de la ville indigne

    les lecteurs

    Montauban : Un cliché du maréchal Pétain dans le magazine de la ville indigne  les lecteurs

    Le numéro de juillet/août du magazine de la ville de Montauban contient une photo de Philippe Pétain. Celle-ci accompagne un article annonçant les cérémonies du 80e anniversaire de la libération de la ville tarn-et-garonnaise. 

    Dans le magazine "Ma Ville Mon Agglo" de juillet/août, une photo a attiré l’attention des lecteurs. Accolé à un article célébrant le 80e anniversaire de la libération de la ville, on peut y apercevoir une photo du maréchal Pétain. Après avoir été contactée par La Dépêche, la mairie de la ville s’est défendue en rappelant que le cliché était affiché dans le musée de la ville. Selon le directeur de la communication de la ville, la photo n’est "qu’une exposition pédagogique dans laquelle la collaboration est clairement dénoncée."

    "Une offense à la mémoire

    des victimes du régime de Vichy" 

    Ce cliché a indigné les élus de l’opposition municipale comme Olivier Fournet et Catherine Philippe. Samedi 20 juillet, plusieurs partis politiques ont réagi. Dans un communiqué publié sur X, Olivier Fournet (PS) s’est indigné de l’utilisation de ce cliché et de la mise au même niveau du maréchal Pétain et des martyrs de la résistance.

    Montauban : Un cliché du maréchal Pétain dans le magazine de la ville indigne  les lecteurs

    Le RN/Ciotti est arrivé à Montauban

    Montauban : Un cliché du maréchal Pétain dans le magazine de la ville indigne  les lecteurs

    Catherine Philippe du PCF n’a pas mâché ses mots concernant la nouvelle députée et maire de Montauban qui a été élue sous l'étiquette des Républicains et du Rassemblement National d'Eric Ciotti . "Rien n'arrête B. Barèges, nouvellement députée... pas même de laisser publier une photo de Pétain dans le journal municipal de Montauban."

    De son côté, le parti radical de gauche du Tarn-et-Garonne n’a pas manqué de réagir : "Une erreur historique grave mais aussi une offense à la mémoire des victimes du régime de Vichy et des héros de la Résistance."

    SOURCE : Montauban : Un cliché du maréchal Pétain dans le magazine de la ville indigne les lecteurs : Actualités - Orange

    Cet article me rappelle celui-ci :

    http://www.micheldandelot1.com/ode-a-l-extreme-droite-petain-collabo-et-bourreau-de-1917-un-grand-sol-a149218024

     Vous pouvez lire aussi cet article du Journal

    de Saône-et-Loire

    Montauban : Un cliché du maréchal Pétain dans le magazine de la ville indigne  les lecteurs

    Montauban. Polémique après la publication d'une photo de Pétain dans un article municipal sur la Libération (lejsl.com)

     

     

    Le bouquet final

     

    Montauban : Un cliché du maréchal Pétain dans le magazine de la ville indigne  les lecteurs

     

    Parodie de l'hymne de Vichy "Maréchal les

    voilà !" devant le siège du RN le 3 juillet

    2024 à Paris

     Législatives : RN, une majorité absolue  qui s'éloigne ? • FRANCE 24

    Le maire de Perpignan Louis Aliot en colère et ridiculisé

     Législatives : RN, une majorité absolue  qui s'éloigne ? • FRANCE 24

    Patientez il va arriver Louis Aliot


      

     

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    « Une bataille est gagnée

    mais dans une France ingouvernable

    la victoire finale est encore loin »

    " Alors je ne peux vous confirmer

    ce que je vous ai déjà dit " 

    Michel Dandelot 

    Quelle baffe ! Quel pied !  « Une bataille est gagnée mais il faut gagner la guerre »

    On a vu des larmes de joie, c'était le 7 juillet 2024

    « Une bataille est gagnée

    le fascisme ne dirige pas la France

    mais dans une France ingouvernable

    la victoire finale est encore loin car la peste

    brune continue de progresser malgré cette

    défaite inattendue »

     

     Dimanche 7 juillet 2024 : " Ma France " 4 mn 37’’ de bonheur 

    Sophie Binet (CGT) : « Le Nouveau Front

    populaire a un devoir

    de réussite, il ne doit ni trahir

    ni décevoir »

    La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, le 17 juin 2024, à Montreuil.
    © Ludovic Marin

    La question que je pose à Sophie Binet ainsi qu’aux responsables du NFP : comment faire passer des lois avec un tiers seulement d’élus à l’Assemblée nationale, le Nouveau Front Populaire sera, hélas, renversé à la première motion de censure ?

     Je réponds à Christian Drouet membre

    de ce groupe

      Présidence de l'Assemblée nationale : Le  vote des Français a été volé (André Chassaigne)

    Christian Drouet

    Vous croyez au Père Noël. Vous pensiez que sans mobilisation par la grève notamment le Front populaire arriverait au gouvernement et appliquerait son programme. Ça ce sont dans les contes pour enfants.

    Michel Dandelot

    Auteur

    Christian Drouet Commencez par être correct avec moi, je ne suis plus un enfant pour croire au Père Noël. Et maintenant je vais vous dire ce qu’il risque de se passer. (1) D'abord la France est ingouvernable. (2) Des groupes vont tenter de gouverner et seront dissous par motions de censure. (3) Macron finira par être obligé de démissionner après avoir essayé d’attendre 2025 pour dissoudre une seconde fois l’assemblée. (4) Le risque le plus grand et que le RN qui a déjà plus de 10 millions d'électeurs peut, hélas, prendre le pouvoir, car après tant de déceptions ces dernières semaines, maintenant de plus en plus de Français, par colère (non par conviction et encore moins par adhésion) votent, hélas, pour l'extrême droite et je crains que ça se reproduise.

    C’est mon point de vue et je l’assume.

     


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    À l’Assemblée nationale

    le député José Gonzalez fait référence

    à l’Algérie Française

    À l’Assemblée nationale le député José Gonzalez fait référence à l’Algérie Française

    José Gonzalez - Compte X officiel 

    José Gonzalez, député RN

    Réélu au second tour des dernières élections législatives du 30 juin et du 7 juillet, José Gonzalez est toujours le doyen de l’Assemblée nationale française.

    C’est à ce titre qu’il a prononcé ce jeudi 18 juillet le discours inaugural de la nouvelle législature dans lequel cet admirateur notoire de l’OAS a réitéré ses attaques contre l’indépendance de l’Algérie.

    France : un nostalgique de l’Algérie française doyen

    de l’Assemblée nationale 

    La nouvelle assemblée nationale française se réunit ce jeudi pour élire un nouveau président de la chambre basse du Parlement français. Comme le prévoient les textes, la séance est présidée par le député le plus âgé. Il s’agit du même élu que lors de la précédente législature, José Gonzalez, 81 ans, député du Rassemblement national (RN, extrême-droite).

    José Gonzalez a présidé l’assemblée pendant une journée seulement et il en a profité pour étaler sa nostalgie de l’Algérie française. Comme il l’a fait il y a deux ans à la même occasion.

    Le doyen a axé son discours sur la situation politique née des résultats des législatives du 30 juin et 7 juillet et le risque du blocage et de l’ingouvernabilité de la France. Le sujet n’était pas l’Algérie mais le député d’extrême-droite ne s’est pas empêché de l’évoquer.

    « Un déchirant déracinement » 

    À l’entame de son discours, José Gonzalez s’est défini comme un « Français né sous le soleil d’un autre continent qui a appris, par son déchirant déracinement, le sens du mot patrie« . S’il n’a pas cité nommément l’Algérie, l’allusion est claire.

    José Gonzalez est un pied-noir né à Oran en 1943. Il a quitté l’Algérie en 1962 pour s’installer à Marseille. Il est considéré comme un partisan de la première heure du Front national, le parti d’extrême-droite fondé par Jean-Marie Le Pen au début des années 1970 avec d’autres nostalgiques de l’Algérie française et devenu aujourd’hui le Rassemblement national.

    Le RN demeure ouvertement hostile à l’Algérie et aux Algériens sur plusieurs points, notamment l’immigration et la mémoire.

    En juin 2022, José Gonzalez avait présidé l’assemblée pendant la séance inaugurale et avait exprimé sa nostalgie de sa « terre natale », à laquelle il a été  « arraché par le vent de l’histoire ». Il s’était défini comme un « homme qui a vu son âme à jamais meurtrie ».

    En janvier 2023, sa désignation comme membre du groupe parlementaire d’amitié France-Algérie avait suscité l’incompréhension dans les deux pays.

    SOURCE : Assemblée nationale : le député RN José Gonzalez fait référence à nouveau à « l’Algérie française » (tsa-algerie.com) 

     

    « Avec le temps, José Gonzalès fait des progrès : dans son discours inaugural tenu à l’Assemblée nationale en juillet 2024 il s’est contenté de verser une larme sur la colonisation perdue de l’Algérie française mais n’a tenu aucun propos sur l’OAS comme en 2022 » 

    Le 30 décembre 2022, profitant de la trêve des confiseurs, le bureau de l’Assemblée nationale a nommé José Gonzalès co-président du groupe d’amitié « France Algérie ».

    Ce député Rassemblement national s’est distingué le 28 juin 2022. Doyen de l’Assemblée, il a prononcé le discours d’ouverture de la séance inaugurale de la 16è législature et ses propos larmoyants sur son Oranie perdue à cause de l’indépendance de l’Algérie ont été applaudis sur certains bancs. 

    Questionné sur les crimes commis par l’OAS, José Gonzalez répond : « Je ne suis pas là pour juger si l’OAS a commis des crimes ou pas. L’OAS, je ne sais même pas bien ce que c’était.» 

    Gonzalez serait-il le seul Oranais ignorant que dans sa ville, le 14 juin 1962, trois mois après la signature des Accords d’Évian, le général Philippe Ginestet, commandant le corps d’armée d’Oran fut grièvement blessé (il devait mourir peu après) au côté du médecin colonel Hubert Mabille mortellement frappé par un tueur de l’OAS ? Crime d’autant plus odieux que ces deux officiers généraux furent abattus tandis qu’ils se recueillaient devant la dépouille mortelle du colonel Mariot chef de corps du 5e régiment d’infanterie assassiné la veille par l’OAS. Le député Gonzalez ne sait même pas bien ce que c’était l’OAS et il n’est pas à l’Assemblée nationale pour juger si l’OAS a commis des crimes ou pas.  Ainsi donc, un député du Rassemblement national estime que les assassinats d’un général et de deux colonels ne constituent pas des crimes.

    Ne sont pas non plus des crimes, pour José Gonzalès, les assassinats, toujours à Oran, du lieutenant-colonel Pierre Rançon, puis de son successeur le commandant Maurin ; du chef de bataillon Bardy commandant les groupes mobiles de sécurité, enlevé et dont le cadavre fut retrouvé le 27 mars 1962 dans un terrain vague, du commandant de Gendarmerie André Boulle, du lieutenant Ferrer et du sous-lieutenant Moutardier. 

    Parmi les très nombreux membres du groupe d’amitié « France Algérie », figure Bernard Brochand qui prit la défense des intérêts financiers d’anciens condamnés de l’OAS. En effet, L’Écho de l’Oranie, n° 280, mai 2002, rapporte que le samedi 6 avril 2002, au  Bistrot de l’Étang, place de l’Étang à Cannes, se tient l’assemblée générale de l’association nationale des anciens détenus politiques et exilés de l’Algérie française (ADEP), qui deviendra Adimad. […] M. Bernard Brochand, maire de Cannes et rapatrié d’Algérie, avait tenu à honorer de sa présence l’assemblée [pour apporter son entier soutien aux revendications de l’ADEP []. 

    Le président de l’ADEP est Athanase Georgopoulos, l’ancien chef de la zone 3 OAS d’Oran. Son adjoint est Gabriel Anglade, ancien chef du commando delta 6, son vice-président est Joseph Rizza, ancien chef du commando delta 9 à Alger. Anglade et Rizza ont participé à l’assassinat des six dirigeants des Centres sociaux éducatifs le 15 mars 1962 à Alger.

    Bernard Brochand, qui a honoré de sa présence d’anciens adeptes de la ratonnade- le meurtre d’un Algérien au seul prétexte qu’il est arabe- est membre du groupe d’amitié « France Algérie ».

    Au terme de l’assemblée générale une lettre ouverte est adressée aux candidats à l’élection présidentielle prévue en avril-mai 2002, avec l’entier soutien de Bernard Brochand.

    Les demandes exprimées dans la lettre ouverte rédigée par d’anciens terroristes sont inscrites dans l’article 13 de la loi du 23 février 2005 n° 2005-158 adoptée par le Parlement. Il complète la liste des 2000 bénéficiaires de la « loi Mitterrand » n° 82-1021 du 3 décembre 1982, en y ajoutant d’anciens membres civils de l’OAS qui ont interrompu leur activité professionnelle en secteur privé pour s’engager à temps plein dans l’Organisation. Ils ont perdu. Ils ont choisi de fuir la France. Georgopoulos, par exemple, s’enfuit en Espagne pour ne revenir en France qu’en 1969 en bénéficiant de l’application de la loi d’amnistie du 31 juillet 1968. Il sera nommé au sein de la commission d’indemnisation qui examinera son propre dossier et celui de ses copains assassins.

    Le 28 février 2005, l’association Harkis et droits de l’homme publiait un communiqué qui dénonçait : […] Derrière ces personnes se cachent d’anciens membres de l’OAS. Pourquoi ne pas appeler un chat, un chat ? Nos élus ont-ils peur de l’indécence ? […]. Sûrement pas Brochand.

    Il y a bien aujourd’hui une compatibilité entre membres du champ politique, y compris avec des partisans du maintien de la colonisation par les moyens les plus bruts. Cet épisode de guerre civile qui marqua les seize derniers mois du conflit deviendra bientôt un territoire perdu de la conscience nationale, puisque même un député ne sait même pas bien ce que c’était l’OAS, méprisant l’histoire et les victimes.

    Par comparaison, devient anecdotique le fait que le vice-président de ce groupe d’amitié « France Algérie » ait été condamné le 7 décembre 2022 pour détournement de fonds publics, et qu’un ancien président de l’Assemblée nationale, organisateur de coûteux dîners avec des homards géants aux frais des contribuables, en fasse aussi partie.

    À l’Assemblée nationale le député José Gonzalez fait référence à l’Algérie Française

     

     

     

    Jean-Philippe Ould Aoudia

    Fils de victimes de l’OAS. Auteur de « OAS Archives inédites. Révélation ». 

     


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    Présidence de l'Assemblée nationale :

    Le vote des Français

    a été volé (André Chassaigne)

      Présidence de l'Assemblée nationale : Le  vote des Français a été volé (André Chassaigne)

    Mais dans une France ingouvernable,  de motion de censure en motion de censure, autant que ça soit celles et ceux qui ont mis le pays dans ce chaos, de prendre des " claques " à répétition.

    Mais ce qui est grave que vont faire les Français en 2027, ou même avant ? après cette terrible déception. Beaucoup, par colère et non par conviction et encore moins par adhésion risquent de rejoindre les plus de 10 millions de Français qui ont voté pour le RN en 2024... ou s'abstiendront.

    Michel Dandelot 

     

    Encore une fois, les magouilles et les combines l’ont emporté.

    Le macronisme est une insulte permanente au respect du peuple.

    Après une triple défaite électorale, dorénavant, c’est comme auparavant.

    Lamentable. 

      Présidence de l'Assemblée nationale : Le  vote des Français a été volé (André Chassaigne)

     

    Je réponds à Christian Drouet membre

    de ce groupe

      Présidence de l'Assemblée nationale : Le  vote des Français a été volé (André Chassaigne)

    Christian Drouet

    Vous croyez au Père Noël. Vous pensiez que sans mobilisation par la grève notamment le Front populaire arriverait au gouvernement et appliquerait son programme. Ça c’est dans les contes pour enfants.

    Michel Dandelot

    Auteur

    Christian Drouet Commencez par être correct avec moi, je ne suis plus un enfant pour croire au Père Noël. Et maintenant je vais vous dire ce qu’il risque de se passer. (1) D'abord la France est ingouvernable. (2) Des groupes vont tenter de gouverner et seront dissous par motions de censure. (3) Macron finira par être obligé de démissionner après avoir essayé d’attendre 2025 pour dissoudre une seconde fois l’assemblée. (4) Le risque le plus grand et que le RN qui a déjà plus de 10 millions d'électeurs peut, hélas, prendre le pouvoir, car après tant de déceptions ces dernières semaines, le front républicain ne fonctionnera plus.

    C’est mon point de vue et je l’assume.

    Christian Drouet

    Michel Dandelot vous oubliez l’action des travailleurs…

    Michel Dandelot

    Auteur

    Christian Drouet C'est vous qui croyez au Père Noël. Maintenant de plus en plus de travailleurs, par colère (non par conviction et encore moins par adhésion) votent, hélas, pour l'extrême droite et ça va se reproduire.

    Laura Benaidji

    Il ne fallait pas se désister derrière aucun des ministres et députés ni Renaissance, ni LR ou Horizon !

    Laura Benaidji ce sera la dernière fois, on a fait le travail, on peut être fier, mais ce sera la dernière fois.

    Haut du formulaire

    Stephane Dubesset

    Pauvre France, et le peuple dort !!!!!!!

    Christian Drouet

    Rien d’étonnant puisqu’on a décidé qu’il n’y aurait pas de rapport de force par la grève… le gang macroniste aurait tort de se priver, partons en vacances et attendons comme l’arlésienne une rentrée chaude comme d’hab.

    Christian Drouet notre AG, mardi, pour la mobilisation d’hier a été vide... ce n’est pas tant les syndicats que les salariés.

    Christian Drouet

    Quand les orgas n’ont pas de plan de bataille celà décourage tout le monde.

    Bas du formulaire

    Joel Gauvain

    On a l'habitude de nous faire voler les élections déjà en 2005.

    François Martin

    Avec les voix de 17 ministres... Triste séparation des pouvoirs ! En colère. 


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      Le NFP choisit le député communiste André Chassaigne comme candidat à la présidence de l'Assemblée

    Le NFP choisit le député communiste André

    Chassaigne comme candidat à la présidence

    de l'Assemblée

      Le NFP choisit le député communiste André Chassaigne comme candidat à la présidence de l'Assemblée

    Le communiste André Chassaigne, député du Puy-de-Dôme, a été désigné comme le candidat du Nouveau Front populaire pour la présidence de l'Assemblée nationale.

    "Le choix s'est porté sur ma personne", a-t-il dit devant la presse, évoquant des éléments qui ont selon lui pu joué en sa faveur comme son "ancienneté", sa "connaissance de l'institution" et son "souci d'assurer une présidence fidèle à ceux qui m'ont désigné".

    Président du groupe Gauche démocrate et républicaine à l'Assemblée nationale, il fera notamment face jeudi à la présidente sortante macroniste Yaël Braun-Pivet, le centriste Charles de Courson, du groupe indépendant Liot, Naïma Moutchou du parti allié des macronistes Horizons et de Sébastien Chenu pour le RN.

     

     


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    Bonjour Michel,

    Depuis le 8 juillet, nous attendons avec impatience la feuille de match du Nouveau Front Populaire. Plus précisément nous attendons le nom du ou de la capitaine d’équipe. 

    Le moins qu’on puisse dire c’est qu’on commence à s’impatienter.  

    Alors, quoi de mieux qu’un vote des député•es du Nouveau Front Populaire pour mettre tout le monde d’accord ?

    Pour que ce vote ait lieu il faut que l’on soit les plus nombreuses et nombreux à leur demander.

     Pour leur demander en signant merci de cliquer sur ce lien :

    La carte des mobilisations du 18 juillet pour imposer une alternative démocratique, sociale et écologique - Attac France


    Extrait du texte

    Ces 9 jours de négociation, ne nous ont mené à rien. Procédez à un vote entre les député.es du Nouveau Front Populaire pour désigner dans un premier temps la candidature du Président·e de l’Assemblée Nationale puis du futur Premier·e Ministre. ”

    Notre mobilisation a été une composante clé dans la réussite de cette campagne, nous ne pouvons nous résigner à l’échec.

    Ensemble, interpellons les partis du NFP pour qu’ils sortent de l’impasse. 

     

     

     

     

    « Ça devient ridicule » :

    le Nouveau Front populaire face

    à l’impatience du peuple

    de gauche

    VICTOIRES POPULAIRES

    Alors que les tractations s’éternisent, le peuple de gauche pousse les partis à s’accorder sur une candidature unique pour le poste de premier ministre.
    © Valerie Dubois / Hans Lucas

    Devant le blocage des discussions entre forces politiques, les sympathisants du NFP comme la société civile organisée expriment leur exaspération et leur inquiétude. Ils attendent un accord rapide car la situation politique l’exige.

    « Incompréhension », « consternation »

    « dégoût », « ridicule », « inquiétude »

     À chaque sympathisant de gauche son sentiment, mais tous partagent la même exaspération. Comédien de premier plan ou intermittent du spectacle précaire, fonctionnaire territorial ou avocat, pigiste ou militante féministe, ils ne décolèrent pas.

    Dix jours que les négociations traînent au sein du Nouveau Front populaire (NFP) ; dix jours que la coalition étale ses fissures au grand jour sans répondre aux aspirations unitaires du peuple de gauche ; dix jours que l’alliance laisse les mains libres à Emmanuel Macron pour bafouer le verdict des urnes. Depuis que le NFP est arrivé en tête des élections législatives, les partis s’avèrent incapables d’avancer une candidature commune pour la fonction de premier ministre. Au grand dam de leurs électeurs.

    L’Humanité a donc interrogé une douzaine de sympathisants et de personnalités issues de la société civile organisée. Leurs mots sont souvent directs, parfois crus, pour décrire leur agacement. « Je suis saoulée, déçue, en colère et surtout inquiète, lâche la militante féministe Caroline De Haas. La campagne a été enthousiasmante, avec des milliers de personnes qui ne s’étaient jamais engagées en politique. Je ne minimise pas les désaccords entre partis mais l’urgence les oblige à trouver une solution. Vous êtes chiants, gérez-vous ! »

    Les dissensions affichées au grand jour

    « La gauche est en train de faire la démonstration qu’elle n’est pas prête pour gouverner et le RN se frotte les mains. Je ne comprends pas ce laisser-aller. Ça devrait être l’alerte générale. C’est déprimant », souffle Malik, franco-marocain de 35 ans vivant à Calais (Pas-de-Calais).

    L’avocat Arié Alimi, figure de la Ligue des droits de l’homme, avertit : « J’ai l’impression que les partis ne tiennent pas compte du travail collectif inédit accompli par la société civile. Or, si aucune solution n’est trouvée, nous aurons la poursuite de la politique néolibérale d’abord, puis l’avènement de l’extrême droite. »

    Dès l’annonce de leur courte majorité à l’Assemblée nationale, le NFP et ses principaux dirigeants se sont mis autour d’une table pour faire émerger un premier ministrable. Quasiment une vingtaine de noms ont été avancés sans qu’aucun ne permette un consensus.

    **********************************************************

    « J’ai l’impression que les partis ne tiennent pas compte du travail collectif inédit accompli par la société civile. »

    Arié Alimi, figure de la Ligue des droits de l’homme

    ********************************************************* 

    Vendredi, les électeurs de gauche croyaient avoir trouvé la perle rare pour Matignon en la personne d’Huguette Bello, présidente du conseil régional de La Réunion. Veto du Parti socialiste, officiellement en raison de son absence au moment du vote de la loi sur le mariage pour tous.

    Depuis lundi soir, c’est Laurence Tubiana, économiste, diplomate et négociatrice de la COP21, qui est au cœur des discussions. Veto de la France insoumise, qui voit en elle un profil trop « Macron-compatible ». Voilà les négociations au point mort et le NFP précipité dans l’impasse devant les prétentions de deux forces équivalentes. Et les sympathisants de gauche se montrent de plus en plus impatients.

    « On a fait campagne pour l’union »

    « J’avais de l’espoir mais je me sens maintenant en insécurité. Nous nous sommes battus contre le RN mais les partis de gauche n’assurent pas. Ça devient ridicule. Je ne sais pas comment ils mettront le programme en œuvre mais il y a une opportunité à saisir. Sinon, je voterai blanc et ils auront le résultat de leur immobilisme », prévient Nathalie, 55 ans, médiatrice sociale près d’Angers (Maine-et-Loire).

    Alexis, journaliste pigiste de 29 ans, se dit lui « fatigué et confus » mais il s’interdit « d’être désespéré » : « Écologiste, communiste, socialiste ou insoumis, je m’en fous. Je veux qu’ils se recentrent sur l’essentiel, à savoir le programme. Personne ne leur reprochera de se faire censurer par des adversaires politiques. » Il attend qu’un nom émerge vite.

    La gauche s’était pourtant donné jusqu’à la fin de la semaine dernière pour trouver une solution. Mais le délai officiel est fixé par la Constitution, laquelle indique que la nouvelle Assemblée nationale « se réunit de plein droit le deuxième jeudi qui suit son élection ». Ce jeudi 18 juillet, aura lieu le scrutin pour la présidence du Palais Bourbon. Temps fort sur lequel Emmanuel Macron veut s’appuyer, grâce aux manigances avec la droite, pour empêcher la gauche d’accéder au perchoir, puis au pouvoir.

    Le temps presse, donc. « On est pétrifiés, dans l’attente, comme il y a quinze jours, mais cette fois, la société civile a fait le job, assure la drag-queen Sara Forever, intervenante au meeting parisien de l’entre-deux-tours, place de la République. J’ai envie de dire aux chefs de parti que l’Histoire les jugera.  » Comme pour Matignon, les différentes formations du NFP ont acté le principe d’une candidature commune pour la présidence de l’Assemblée. Ne reste plus qu’à se mettre d’accord sur un nom. Pas une mince affaire au vu de la cacophonie des derniers jours.

    Au-delà des divergences stratégiques, la gauche – et particulièrement les socialistes et les insoumis – a donné un triste spectacle médiatique, s’écharpant par télévision ou radio interposée. Et en oubliant parfois le risque que l’extrême droite profite de la situation.

    « Pour mieux comprendre, il faut prendre une image. Celle d’une énorme horloge qui indique minuit moins une, propose l’historienne Mathilde Larrère. Nous avons été nombreux à attacher une corde à l’aiguille et à tirer pour la ramener à minuit moins le quart, avant de la passer aux partis. Mais, au lieu de continuer à tirer, ils se sont assis à une table, se sont engueulés et ont fait des tweets. L’aiguille est repartie au point de départ et nous sommes dégoûtés. »

    « On savait cette union bancale mais dès que quelqu’un essaie de mettre une cale, un autre l’enlève. Je me sens trahi par leur incapacité à se mettre d’accord », pointe l’acteur Grégory Montel, connu notamment pour son rôle dans la série Dix pour cent (France 2). Rosa, intermittente du spectacle de 26 ans qui penche plutôt pour la FI, déplore « l’image fissurée » montrée par le NFP « alors qu’on a fait campagne pour l’union ».

    Le PS veut un compromis, pas la FI

    Deux femmes – Huguette Bello et Laurence Tubiana –, qui n’ont rien demandé à personne, se sont retrouvées au milieu des tirs. « Je vois passer des propos qui me font honte. Vous avez le droit de ne pas être d’accord. Mais, entre partenaires (et de manière générale, d’ailleurs), on se respecte ! Les femmes engagées ne sont pas vos paillassons émotionnels », a tenté de recadrer, sur X, Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, qui veut être une facilitatrice d’alliance, comme son homologue communiste Fabien Roussel. Ce dernier voit, dans la paralysie du NFP, « un manque de respect pour les électeurs qui ont exprimé leur volonté que ça change ».

    PS et FI disposent de forces relativement équivalentes au Palais Bourbon et revendiquent tous deux le leadership de l’alliance, donc Matignon. Une querelle qu’il ne faudrait pas réduire à une bataille d’ego, tant leurs stratégies divergent. Les roses estiment qu’il y a un chemin pour gouverner et que l’un des leurs permettrait des compromis avec les centristes ; les insoumis ne veulent, eux, pas lâcher le programme sur lequel 182 députés ont été élus.

    Mais devant le blocage, chacun renvoie à l’autre le bâton de la division. « J’ai de l’espoir mais, comme disait Gramsci, j’ai l’optimisme de la volonté et le pessimisme de la raison. J’ai comme l’impression d’une incompatibilité entre la FI et le PS », observe Jean-Yves, militant communiste en Seine-Saint-Denis. Ce comédien de 76 ans voit dans « les masses populaires » et leurs représentants syndicaux et associatifs de possibles arbitres, car ce sont eux « qui, en 1936, s’étaient mobilisés pour obliger le Front populaire à appliquer son programme ».

    C’est le sens d’une lettre ouverte, adressée aux chefs de partis et parue mardi soir dans le Monde, signée par plusieurs personnalités comme la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet, l’actrice Judith Godrèche ou encore l’économiste Julia Cagé. « Ne nous décevez pas, écrivent-elles. Vous avez été capables de vous réunir en 24 heures, de vous mettre d’accord sur un programme en quelques jours. Alors, vous pouvez être capables de proposer un gouvernement commun. Si tel n’était pas le cas, vous devrez assumer vos responsabilités. » S’ils l’ignoraient encore, les responsables politiques savent désormais qu’ils sont sous surveillance populaire.

    SOURCE : https://www.humanite.fr/politique/gauche/ca-devient-ridicule-le-nouveau-front-populaire-face-a-limpatience-du-peuple-de-gauche?_sc=MzYyMTgxOCM1NTE2MjU%3D&utm_campaign=NL+HQ+ABOS+17072024&utm_medium=email&utm_source=brevo 

     


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    Dominique Sopo écrit sur sa page Facebook :

    « Dirigeants du Nouveau Front populaire

    soyez à la hauteur des espoirs

    et des attentes de la population »

    "Nous avons maintenant un message très simple à adresser aux dirigeants du Nouveau Front populaire : ne nous décevez pas. Soyez à la hauteur des espoirs et des attentes de la population."

    Retrouvez la tribune que j'ai cosignée ce jour dans Le Monde aux côtés de Sophie Binet, Julia Cagé, Cyril Dion, Swann Arlaud, Anna Mouglalis et bien d'autres acteurs et actrices de la société civile.

    Un vaste collectif du monde syndical, associatif, artistique et intellectuel, dont la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, et l’actrice Judith Godrèche, demande, dans une tribune au « Monde », aux forces de gauche d’en finir avec les divisions partisanes. En cas d’échec, la désillusion des électeurs serait immense.

    Face au péril inédit de l’extrême droite, les acteurs et actrices de la société civile se sont mobilisés comme jamais pour des élections politiques. Des dizaines de milliers de personnes, militantes ou non, se sont impliquées dans la campagne, ont tracté ou fait du porte-à-porte pour la première fois de leur vie. Une part importante de la population a consacré du temps et de l’énergie, mis de côté tout le reste, affronté des débats violents dans leur famille ou avec leurs collègues… Des syndicats, associations ou personnalités de la société civile se sont exposés en appelant à voter. Bref, citoyens, citoyennes, organisations syndicales, associatives, collectifs, nous sommes montés au front.

    Quel soulagement au soir du 7 juillet quand, contre tous les pronostics, l’extrême droite a été battue et le Nouveau Front populaire est arrivé en tête ! Nous avons réussi ce que tous les sondages et les politologues disaient impensable. Enfin, nous allions gagner un débouché à nos luttes sociales, féministes et environnementales ! Nous avons maintenant un message très simple à adresser aux dirigeants du Nouveau Front populaire : ne nous décevez pas. Soyez à la hauteur des espoirs et des attentes de la population.

    Bien sûr, les difficultés sont immenses. Bien sûr, Emmanuel Macron et le patronat font tout pour empêcher la mise en place d’un gouvernement conforme au choix des urnes. Mais vous avez été capables de vous réunir en vingt-quatre heures, de vous mettre d’accord sur un programme en quelques jours. Alors, vous pouvez être capables de proposer un gouvernement commun.

    Pour des ministères de combat

    Si tel n’était pas le cas, vous devrez assumer vos responsabilités. La colère, la désillusion et la démobilisation des électeurs et des électrices seront immenses. Nos luttes s’en trouveront durablement affectées. Et, à la fin, il y aura un seul vainqueur : l’extrême droite, qui, avec ses alliés, pourra encore une fois se proclamer comme seule alternative au macronisme. Nous ne pouvons pas ouvrir les portes du pouvoir au fascisme.

    ************

    Pour lire la fin de cet article il faut être abonné au quotidien Le Monde. Comme je ne peux pas être abonné à tous les quotidiens de France, du monde et de Navarre je vous fait part des témoignages du quotidien Le Journal de Saône-et-Loire, ce quotidien où j’ai effectué 40 années de ma carrière professionnelle, où j’ai été délégué syndical de la FILPAC CGT et secrétaire du Comité d’entreprise... sitôt après être rentré de " ma sale guerre d'Algérie, où j'avais été envoyé contre ma volonté par le socialiste Guy Mollet et son gouvernement du moment "

    Michel Dandelot

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    Témoignages « Cette gauche me fait honte »

    Les électeurs du NFP déçus des divisions

    Les leaders du Nouveau Front populaire ne parviennent pas à s'accorder sur le nom d'un candidat pour Matignon. Une situation qui désole de nombreux électeurs de l'alliance de gauche.

    Le 7 juillet au soir, de nombreux électeurs du Nouveau Front populaire s'étaient rassemblés place de la République à Paris. Photo Sipa / Tom Nicholson

    « Désolant et irresponsable », une « scandaleuse bataille d'egos et d'ambitions », « pathétique »... Nos lecteurs ne sont pas tendres concernant les divisions autour du nom d'un candidat pour Matignon qui entachent l'alliance de gauche du Nouveau Front populaire. Arrivé en tête du second tour des élections législatives il y a maintenant 9 jours, le NFP peine à s'accorder depuis. Lundi soir, les socialistes, écologistes et communistes ont proposé un nouveau nom issu de la société civile pour lever le blocage : celui de Laurence Tubiana. Une proposition « pas sérieuse » pour La France insoumise, qui a rejeté cette hypothèse. « Je suis choqué par le jusqu'au-boutisme de LFI. S'ils ne veulent pas exercer le pouvoir… Madame Tubiana comme Première ministre était une personne tellement pertinente, écologiste, économiste… c'est à pleurer », se désole Stéphane, 58 ans, habitant de Saint-Chamond (Loire) qui se décrit comme « de centre-gauche ». 

     Il y a quelques jours, c'était le Parti socialiste qui s'était prononcé contre le nom d'Huguette Bello à Matignon. « Je trouve que le Nouveau Front populaire montre un visage déplorable pour la démocratie. En démocratie il y a un moyen simple de départager des candidats, c'est le vote », s'agace Éric, 48 ans, qui a lui aussi répondu à notre appel à témoignages depuis Castelginest (Haute-Garonne). « Lorsque le péril imminent de l'extrême droite au pouvoir n'est plus présent, la coalition NFP a du mal à fonctionner. Qu'on passe par un vote, puisque ça ne fonctionne pas en petit comité de représentants », abonde également Ludovic, 35 ans. 

    « Ne nous décevez pas! »

     Jean-Pierre, 68 ans, appelle de son côté à adopter « le programme du NFP » comme « boussole », parce qu'il « représente le contrat de confiance avec ceux et celles qui ont voté pour le Nouveau Front populaire ». « Le choix du ou de la Premier(ère) ministre doit assurer que c'est bien ce programme qui va orienter les décisions qui seront prises. Le contraire serait une nouvelle trahison et engendrerait à coup sur une défiance profonde lors des prochaines élections », met en garde cet habitant de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire).

     D'autres lecteurs affichent plus clairement leurs préférences : « François Ruffin est un candidat valable pour être Premier ministre, tout comme Alexis Corbière, Yannick JadotRaphaël Glucksmann ou encore Marine Tondelier », estime Olivier, 53 ans, à Cras (Isère). « Je souhaite voir à des postes de responsabilité majeurs des personnes comme Glucksmann, Tondelier, Autain, Ruffin, que je crois compétents et sincères », écrit Anne-Claire, une Alsacienne de 76 ans.

    « La gauche a une occasion de gouvernement unique, peut-être la première avant longtemps. Les enjeux sont bien supérieurs à ceux d'une politique politicienne ou à un guerre d'egos, il en va de la survie des idéaux de ce pays. Passer au-delà des divergences profondes est impératif », insiste Arthur, 25 ans, qui vit à Brest. « Ne nous décevez pas, l'avenir repose sur vous, le NFP », implore Camille, 29 ans. La jeune femme, qui se dit « très inquiète » des blocages au sein du NFP « espère que les discussions vont reprendre vite et efficacement, que chacun se montrera à la hauteur ».

    Un « remake de la Nupes »

    Pour beaucoup de nos lecteurs, la situation actuelle n'est toutefois pas une surprise : « C'était joué d'avance, la précédente coalition - la Nupes - n'a pas fonctionné. Ils ont cru qu'en changeant de nom, cela changerait, faux. Une fois de plus, le seul programme était de contrer le RN. Ils ont réussi à se faire élire grâce aux votes des Français mais aujourd'hui les électeurs se sentent bernés », regrette Jean-Marc, Isérois de 59 ans. « Le NFP est un remake de la Nupes, je n'ai jamais cru en sa capacité de prolonger l'état de grâce au-delà de quelques semaines. Mais de là à les voir s'entre-déchirer dès le lendemain des élections… », écrit de son côté Patrick, 61 ans, habitant d'Obernai.

    « Cette fracture était prévisible, car la coalition était avant tout destinée à rassembler le maximum de voix à gauche », abonde Dominique, Normand de 56 ans. Il juge toutefois « le spectacle offert par les dirigeants des partis » comme « déplorable », se disant « déçu et pessimiste pour la suite ». « Un boulevard est ouvert pour une recomposition de la droite ou, pire, une victoire du RN dans trois ans », juge-t-il. « Ce petit jeu fait la part belle au RN qui n'a qu'à attendre que le désastre ait définitivement lieu pour ramasser les miettes », considère également Greg, 42 ans (Vaulnaveys-le-Haut- Isère). « La gauche est discréditée pour de longues années », tranche de son côté Hervé, 75 ans, de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie).

    « Pourquoi continuer de voter ? »

    « Je pensais que le NFP permettrait de mettre de côté les egos de certains et de mettre en avant les idées politiques. Malheureusement nous nous retrouvons dans le cas inverse après les élections législatives. J'ai bien peur que les électeurs se sentent abandonnés, non écoutés… Nous aurons à nouveau une raison pour que les gens se méfient des institutions et des cadres ou leaders des partis politiques », pense Anthony, 36 ans (Le Pont-de-Beauvoisin). 

    Plusieurs lecteurs se disent en effet déçus. « Aujourd'hui, cette gauche me fait honte, finalement chacun pense plus à sa place qu'à la protection des Français. Aujourd'hui, pourquoi continuer de voter ? » s'interroge Bruno, Stéphanois de 42 ans, quand Gilbert, 69 ans, déclare ne pas être allé voter « pour cela ». « L'union des gauches n'était qu'illusion. Par leur faute nous allons de nouveau être dirigé par un gouvernement macroniste, tout ce que nous ne voulions pas. J'arrive à me dire que j'aurais dû voter RN, au moins il n'y aurait pas cette incertitude et cette mauvaise image de la politique française », déclare Olch, 63 ans. 

    D'autres, comme Jean-Marc, Hubert ou Denis, appellent à la mise en place d'un nouveau système démocratique, comme la proportionnelle. Christine, Drômoise de 70 ans pousse quant à elle à « regarder vers d'autres compromis avec d'autres bonnes volontés ». « Sinon, la crise va s'installer et ce qu'il en sortira risque d'être le pire », estime-t-elle.

    SOURCE : Témoignages. « Cette gauche me fait honte » : les électeurs du NFP déçus des divisions (lejsl.com) 

    Dominique Sopo écrit sur sa page Facebook :  « Dirigeants du Nouveau Front populaire  soyez à la hauteur des espoirs  et des attentes de la population »

     Mon camarade Jacques CROS vient

    de m’envoyer ce courriel :

    Je joins le texte intégral de la Tribune du Monde.

    Bonne réception.

    Cros Jacques 

     

    Tribune du Monde

    Une tribune (dans le Monde) dont Benoit Teste, secrétaire général de la Fsu, est signataire ainsi que Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, Nathalie Tehio, présidente de la LDH…..

    Face au péril inédit de l’extrême droite, les acteurs et actrices de la société civile se sont mobilisés comme jamais pour des élections politiques. Des dizaines de milliers de personnes, militantes ou non, se sont impliquées dans la campagne, ont tracté ou fait du porte-à-porte pour la première fois de leur vie. Une part importante de la population a consacré du temps et de l’énergie, mis de côté tout le reste, affronté des débats violents dans leur famille ou avec leurs collègues… Des syndicats, associations ou personnalités de la société civile se sont exposés en appelant à voter. Bref, citoyens, citoyennes, organisations syndicales, associatives, collectifs, nous sommes montés au front.

    Quel soulagement au soir du 7 juillet quand, contre tous les pronostics, l’extrême droite a été battue et le Nouveau Front populaire est arrivé en tête ! Nous avons réussi ce que tous les sondages et les politologues disaient impensable. Enfin, nous allions gagner un débouché à nos luttes sociales, féministes et environnementales ! Nous avons maintenant un message très simple à adresser aux dirigeants du Nouveau Front populaire : ne nous décevez pas. Soyez à la hauteur des espoirs et des attentes de la population.

    Bien sûr, les difficultés sont immenses. Bien sûr, Emmanuel Macron et le patronat font tout pour empêcher la mise en place d’un gouvernement conforme au choix des urnes. Mais vous avez été capables de vous réunir en vingt-quatre heures, de vous mettre d’accord sur un programme en quelques jours. Alors, vous pouvez être capables de proposer un gouvernement commun.

    Pour des ministères de combat

    Si tel n’était pas le cas, vous devrez assumer vos responsabilités. La colère, la désillusion et la démobilisation des électeurs et des électrices seront immenses. Nos luttes s’en trouveront durablement affectées. Et, à la fin, il y aura un seul vainqueur : l’extrême droite, qui, avec ses alliés, pourra encore une fois se proclamer comme seule alternative au macronisme. Nous ne pouvons pas ouvrir les portes du pouvoir au fascisme.

    Nous ne souhaitons pas – nous n’avons d’ailleurs aucune légitimité en la matière – dire qui doit être première ou premier ministre. Mais nous affirmons que le choix que vous ferez doit permettre la meilleure application du programme que nous avons soutenu.

    Nous voulons des ministères de combat sur les questions sociales, pour enfin affronter le patronat et changer le rapport de force pour les salariés en abrogeant la réforme des retraites, en augmentant les salaires, en instaurant enfin l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, en relocalisant l’industrie, en luttant contre la pauvreté et l’exclusion. Nous voulons des ministres en capacité d’affronter les plus riches et les dirigeants des grandes entreprises pour redistribuer les richesses et financer nos services publics.

    Nous voulons des ministres qui ouvrent des perspectives de progrès avec une grande loi-cadre contre les violences sexistes et sexuelles, un engagement sans faille pour l’égalité entre les hommes et les femmes et une lutte résolue contre le racisme, l’antisémitisme, les LGBTphobies et toutes les formes de discriminations, ainsi que contre leurs promoteurs. Nous voulons un gouvernement qui réconcilie enfin progrès social et progrès environnemental.

    Nouvelle méthode

    Le Nouveau Front populaire est arrivé en tête, mais il ne représente qu’une majorité relative. C’est une difficulté de plus, bien sûr. Mais cela peut aussi permettre une nouvelle méthode, en rupture avec l’autoritarisme d’Emmanuel Macron. Il va falloir inventer une démocratie parlementaire qui n’existe pas afin que des lois puissent être adoptées, et s’appuyer sur les syndicats, les associations et la société civile pour trouver des majorités dans le pays. Nous sommes prêtes et prêts à organiser des mobilisations de conquête, pour enfin gagner du plus au lieu de chercher à empêcher le pire.

    Le temps presse. Chaque jour perdu est un jour gagné pour l’extrême droite. Le spectacle des divisions partisanes donné ces derniers jours provoque la colère des citoyennes et des citoyens qui ont pris leurs responsabilités pour barrer la route à l’extrême droite. Il n’y a plus de place pour les ego ou les intérêts partisans.

    Nous, acteurs et actrices de la société civile, sommes convaincus de vivre un tournant pour notre démocratie, et nous pouvons ensemble construire une société réconciliée. Une société qui concrétise sa devise : « Liberté, égalité, fraternité ».

    Parmi les signataires : Swann Arlaud, acteur ; Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT ; Julia Cagé, économiste ; Cyril Dion, auteur et réalisateur ; Sarah Durocher, présidente du Planning familial ; Eric Fassin, chercheur ; Sara Forever, artiste ; Judith Godrèche, actrice ; Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace ; Dominique Méda, économiste ; Anna Mouglalis, actrice ; Dominique Sopo, président de SOS-Racisme ; Nathalie Tehio, présidente de la Ligue des droits de l’homme ; Benoit Teste, secrétaire général de la Fédération syndicale unitaire ; Youlie Yamamoto, porte-parole d’Attac. 

     

     


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    ET POUR MOI CE SONT QUOI

    MES 14 JUILLET ?

    SOUVENIRS : Du 14 juillet 1961 à Aïn Sefra... le dernier 14 juillet de l'Algérie française... au 14 juillet 2014...

    POUR COMMENCER

    JE SUIS D'ACCORD

    AVEC THEODORE MONOD

     

    SOUVENIRS : Du 14 juillet 1961 à Aïn Sefra... le dernier 14 juillet de l'Algérie française... au 14 juillet 2014...

     

    DEUX SOUVENIRS SEULEMENT

     

    Du 14 juillet 1961 à Aïn Sefra...

     

    " le dernier 14 juillet de l'Algérie française "

     

    au 14 juillet 2014

     

     

     

    Aïn Sefra : 14 juillet 1961 

    "J'étais dans ce défilé contre ma volonté "

    Du 14 juillet 1961 à Aïn Sefra... le dernier 14 juillet de l'Algérie française... au 14 juillet 2015... Choeur du Pays de Forcalquier "La Paix Sur Terre"
    Nous aussi nous avions eu droit à notre défilé aérien
    Du 14 juillet 1961 à Aïn Sefra... le dernier 14 juillet de l'Algérie française... au 14 juillet 2015... Choeur du Pays de Forcalquier "La Paix Sur Terre"

    Nous aussi nous avions des cavaliers

    (pas ceux de la Garde Républicaine)

    mais les harkis...

    SOUVENIRS : Du 14 juillet 1961 à Aïn Sefra... le dernier 14 juillet de l'Algérie française... au 14 juillet 2014... Choeur du Pays de Forcalquier "La Paix Sur Terre"

     

    Merci de ne pas rire !!! 

    En guise de feux d'artifice 

    nous faisions brûler de la poudre à canon 

    SOUVENIRS : Du 14 juillet 1961 à Aïn Sefra... le dernier 14 juillet de l'Algérie française... au 14 juillet 2014... Choeur du Pays de Forcalquier "La Paix Sur Terre"

     

    Alors nous nous préparions à faire la "fête

    du 14 juillet 1961" pendant qu'ailleurs

    et au même moment, en Algérie

    des tragédies se produisaient

    mais nous ne le savions pas encore... 

    SOUVENIRS : Du 14 juillet 1961 à Aïn Sefra... le dernier 14 juillet de l'Algérie française... au 14 juillet 2014... Choeur du Pays de Forcalquier "La Paix Sur Terre"


    C'étaient mes meilleurs copains 

    si par hasard vous vous reconnaissez 

    faites-moi signes !!! 

    Rappelez-vous, ce 14 juillet 1961 

    nous avions eu droit à quelques bouteilles  

    en provenance des Coteaux de Mascara  

    Remarquez... je suis, en regardant la photo  

    le premier à droite... (ATTENTION NE PAS

    CONFONDRE AVEC LE PREMIER DE DROITE)

     

    SOUVENIRS : Du 14 juillet 1961 à Aïn Sefra... le dernier 14 juillet de l'Algérie française... au 14 juillet 2014...

    Derrière moi la ligne de chemin de fer Oran - Colomb-Béchar… Combien d’heures, de semaines, de mois j’ai rêvé à ce train qui me ramènerait d’abord à Oran, puis la France, mon pays, mon vrai pays, mon seul pays, car ici j’étais dans un beau pays, c’est vrai, Serge Lama l'a si bien chanté... mais un pays martyrisé par 132 années de colonialisme et terminé par une guerre de près de 8 années avec ses crimes d’Etat, de guerre, contre l’humanité…

     

    Aujourd’hui, 2 avril 2015, ce Blog personnel qui doit être aussi le vôtre a 5 ans d’existence ! Mais en 5 années j'ai eu le temps de caser près de 3100 articles

     

    On m'avait dit " Tu verras la palmeraie de Tiout (Algérie) c'est très beau ", alors du 8 mai 1961 au 5 janvier 1963 je n'ai vu qu'un camp où on montait la garde... ou on se "tapait" la corvée de pluche ou de vaisselle... ou on effectuait des kilomètres dans des camions traînant des canons sur des pistes bosselées... ou on écrivait des lettres pour dire qu'on allait bien même si on allait mal, car l'ennui était là, toujours pesant et laminant le moral, mais finalement c'était mieux que de tuer ou se faire tuer... car ma plus grande chance "je n'ai pas tué"... En fait je n'ai rien connu des drames de la guerre d'Algérie, en particulier et du colonialisme, en général, pour l'heureuse raison que là où j'étais, il ne s'est absolument rien passé, j'ai donc tout appris de nombreuses années après être rentré dans mon cher pays, la France et surtout depuis que je gère ce blog... en fait regardez ce que je faisais en opération dans la région d'Aïn Sefra : "je notais le nombre de tirs de canons" sans savoir, d'ailleurs pour qui étaient destinés ces tirs, plus précisément je ne voulais pas savoir et je me suis toujours refusé de poser la question tout en ayant la "tête ailleurs... car là où j'étais ce n'était pas mon pays la France... "  comme vous pouvez le voir je n'avais pas de "kalachnikov pour employer un terme d'aujourd'hui" dans les mains... heureusement je n'aurais peut-être pas su ou pas voulu m'en servir... sauf, avec un instinct de survie... pour me sauver la vie...

     

    Le 2 avril 2016, ce Blog personnel qui doit être aussi le vôtre a 6 ans d’existence !

    Pendant "ma guerre d'Algérie" je ne me suis jamais servi d'une arme individuelle, d'ailleurs regardez-moi ci-dessus (regardez le gringalet que j'étais avec mes 55 kg tout mouillé, aujourd'hui je fais 30 kg de plus... dans ce moment là j'aurai préféré avoir l'âge de mon père et faire la guerre aux nazis, mais en aucun cas à mes frères algériens...) j'avais un crayon à côté de la main et j'étais chargé d’enregistrer les coups de canon qui étaient tirés sans savoir sur qui ni pourquoi.  

    Le 2 avril 2016, ce Blog personnel qui doit être aussi le vôtre a 6 ans d’existence !

    Le 2 avril 2016, ce Blog personnel qui doit être aussi le vôtre a 6 ans d’existence !

    Aujourd’hui, 2 avril 2015, ce Blog personnel qui doit être aussi le vôtre a 5 ans d’existence ! Mais en 5 années j'ai eu le temps de caser près de 3100 articles

     

     SOUVENIRS : Du 14 juillet 1961 à Aïn Sefra... le dernier 14 juillet de l'Algérie française... au 14 juillet 2014...

    Je n’ai participé qu’une seule fois, en tant qu’acteur, à un défilé du 14 juillet, c’était le 14 juillet 1961 à Aïn Sefra, bien sûr, c’était contre ma volonté… Enfin le dernier 14 juillet de l’Algérie française… Ne me parlez pas de médailles… j’ai refusé la croix du combattant, d'ailleurs pourquoi l'aurais-je acceptée ? Je n'ai rien connu des drames de la guerre d'Algérie, dans la région d'Aïn Sefra il ne s'est rien passé, j'étais dans l'artillerie et ce n'est pas moi qui manipulait les canons mais les soldats professionnels... Je n'ai jamais eu à me servir d'une arme individuelle... Donc en conclusion : avec la malchance d'avoir perdu 21 mois de ma jeunesse, j'estime quand même avoir eu beaucoup de chance...   mais un autre 14 juillet m'a marqué, celui du 14 juillet 2014… je rappelle le défilé sur les Champs-Elysées à Paris...

    La guerre d'Algérie était terminée depuis 52 ans et l'Algérie nation souveraine avait toute sa place le 14 juillet 2014 au même titre que tous les autres pays belligérants de la Grande Guerre... Pour la première fois de ma vie j'ai regardé une partie de ce défilé avec beaucoup d'attention en raison de cette présence... et je les ai vu ces 3 militaires algériens avec leur drapeau et je n'ai pas vu tous ces extrémistes de tous poils qui ont tellement hurlé, insulté, envoyé des lettres tout azimut pour empêcher cette présence... Lorsqu'à la fin du défilé j'ai vu les 3 jeunes de chaque pays belligérant de la Grande Guerre 14-18 lâcher les colombes de la paix je n'ai pas pu m'empêcher de penser que ce n'était qu'un voeu pieux au regard de toutes ces atrocités que nous voyons, hélas, chaque jour... dans un monde de plus en plus dangereux...

       

    SOUVENIRS : Du 14 juillet 1961 à Aïn Sefra... le dernier 14 juillet de l'Algérie française... au 14 juillet 2014...

    Le 14 juillet 2014 

    Un message de paix

    Mais un voeu pieux

    Une chorégraphie de José Montalvo rassemblant 250 jeunes gens des pays invités, a mis un point final aux cérémonies sur un message de paix. Agés de 18 à 25 ans, ces jeunes vêtus de noir et blanc, ont procédé à un lâcher de colombes, symbole de paix et de réconciliation. Toutes les nations représentées ont alors partagé ce moment de fraternité, à Paris, en fin de matinée.

     

    Avec la présence de l'Algérie et de tous les autres pays belligérants de la Grande Guerre ce 14 juillet 2014 a été historique

     

    Avec la présence de l'Algérie et de tous les autres pays belligérants de la Grande Guerre ce 14 juillet 2014 a été historique

     

    Vu par un ancien mobilisé, 55 ans après 

    Nous avions tous vingt ans, et un peu plus peut-être, 

    Et nous ne savions rien des choses de la vie. 

    Nous étions des moutons que l’on amenait paître, 

    Nos bergers politiques étaient bien assoupis. 

    Ne sachant trop quoi faire, ils étaient tiraillés, 

    Conduisant au désastre, les yeux sur le bâton. 

    Gouverner c’est prévoir, ce n’est pas louvoyer 

    Et nos beaux officiers, ne rêvant qu’aux… ratons! 

    Pour devenir plus tard les cocus de l’Histoire. 

    Nous les pauvres couillons, on croyait (ou pas) à la guerre, 

    Victimes inconscients de nos esprits grégaires, 

    Car on nous demandait de nous battre, sans savoir trop pour qui, 

    Pour les colons bien sûr, leurs privilèges acquis, 

    Ils voulaient tout garder, en imposant leurs lois 

    Attisant les querelles,  entre arabes et gaulois. 

    A Paris, à Alger, on faisait des patrouilles 

    Mais ailleurs se tramaient de vilaines magouilles, 

    Qu’importe  le gâchis, et le sang et les larmes, 

    On ne faisait parler que la haine et les armes. 

    Le sort de l’Algérie se jouait à Wall Street 

    Au Caire et à Moscou, et non dans les guérites. 

    Oh ! Que de temps perdu, que de vies sacrifiées, 

    Pour aucun bénéfice, que l’honneur humilié. 

    Telle est la tragédie dont nous fûmes acteurs. 

    Reste le souvenir d’une immense rancœur. 

    Il nous reste encore de beaux jours à vivre, 

    Même si Thanatos, avec sa grande faux 

    Rôde ici et là, et par monts et par vaux. 

    Disons-lui “halte là !”. Je termine mon livre. 

                                                         Simon Garrigue, juin 2017

    SOUVENIRS : Du 14 juillet 1961 à Aïn Sefra... le dernier 14 juillet de l'Algérie française... au 14 juillet 2014...

    Regardez la photo ci-dessus c’était le Hirak une manifestation hebdomadaire de mes amis Algériens qui avait lieu entre 2019 et 2021, ils souhaitent une deuxième République, alors qu’il y a aujourd’hui en Algérie une politique dictatoriale dirigée par les militaires.

    ET POUR MOI CE SONT QUOI MES 14 JUILLET ?

    Nous y voilà : comme nous le craignions au lendemain de la dissolution de l’Assemblée Nationale par Emmanuel Macron, la France est bien devenue ingouvernable.

    Alors nous aussi nous aimerions une nouvelle République (la 6e) mais cela n’est, pour le moment, qu’un vœu pieux.

     

    Pauvre France qu’es-tu devenue !!! 

     

    SOUVENIRS : Du 14 juillet 1961 à Aïn Sefra... le dernier 14 juillet de l'Algérie française... au 14 juillet 2014...

    Tu as raison Simon Garrigue terminons notre livre... demandons à Thanatos de nous laisser vivre encore un peu pour que l'on puisse voir en Algérie naître la seconde République après l'indépendance de 1962 confisquée par des dirigeants corrompus.

    Et, peut-être que si nous avons un peu de chance nous verrons, en France, mourir la Ve République née pendant la sale guerre d'Algérie et la naissance d'une République du XXIe siècle espérons meilleure...

     

       

     

    Michel Dandelot

    SOUVENIRS : Du 14 juillet 1961 à Aïn Sefra... le dernier 14 juillet de l'Algérie française... au 14 juillet 2014...

    Militant anti colonialisme

    Militant anti racisme

    J'ai refusé la croix du Combattant

    Vive l'amitié entre les peuples algérien et français

    SOUVENIRS : Du 14 juillet 1961 à Aïn Sefra... le dernier 14 juillet de l'Algérie française... au 14 juillet 2014...

     

    SOUVENIRS : Du 14 juillet 1961 à Aïn Sefra... le dernier 14 juillet de l'Algérie française... au 14 juillet 2014...

    C’est vrai qu’à bientôt 83 ans j’ai beaucoup changé 

    SOUVENIRS : Du 14 juillet 1961 à Aïn Sefra... le dernier 14 juillet de l'Algérie française... au 14 juillet 2014...

     

    Parce qu’ici j’avais à peine 20 ans 


     

    SOUVENIRS : Du 14 juillet 1961 à Aïn Sefra... le dernier 14 juillet de l'Algérie française... au 14 juillet 2014...

    14 juillet 2024

    NON le Jour de Gloire n’est pas arrivé

    ET POUR MOI CE SONT QUOI MES 14 JUILLET ?

     


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    Ni LFI, ni EELV au gouvernement : à gauche,

    bientôt tous "terroristes" ?

    Justice antisociale

     Ni LFI, ni EELV au gouvernement : à gauche, bientôt tous "terroristes" ? Justice antisociale

    Après La France insoumise, ce sont les écologistes qui semblent être devenus persona non grata. Marine Le Pen a emboîté le pas de Gérald Darmanin, en déclarant qu'elle s’opposerait, elle aussi, à un gouvernement comptant un ministre écologiste.

    L’arc républicain est de plus en plus tendu. Depuis le 7 octobre 2023, la France insoumise est définitivement devenue le parti le plus infréquentable de France, provoquant des frissons même chez les sociaux-démocrates comme Raphaël Glucksmann. Mais voilà qu’ils sont rejoints dans l’infamie politico-communicationnelle par leurs alliés écologistes (EELV). Il ne va bientôt plus rester personne d’acceptable à gauche de Clément Beaune…

    LE NOUVEAU FRONT RÉPUBLICAIN

    Mercredi 10 juillet, Gérald Darmanin expliquait à CNews et Europe 1 qu’il ne pourrait « pas accepter » un gouvernement contenant Sandrine Rousseau ou Marine Tondelier. Un rétrécissement certain du champ républicain qui a trouvé une alliée en la personne de… Marine Le Pen. Le lendemain, la cheffe de file des députés du Rassemblement national (RN) a annoncé sur X (ex-Twitter) que le groupe RN « censurera tout Gouvernement où des LFI et des écologistes auraient des responsabilités ministérielles ».

    Avant même les procès politiques et médiatiques en antisémitisme, les insoumis avaient été placés hors de l’arc républicain macroniste. Le 4 juillet 2023, en pleines émeutes liées à la mort de Nahel tué par un policier, Élisabeth Borne avait déclaré à l’Assemblée nationale que le parti de Jean-Luc Mélenchon avait choisi « le chemin de l’outrance, de la brutalité verbale » avant de tamponner leur passage de l’autre côté du cordon républicain : « Quand vos députés rejettent tout appel au calme, vous sortez du champ républicain. »

    CAZENEUVE GRAND MAXIMUM

    Avant elle, le président LR du Sénat Gérard Larcher avait, lui aussi, exclu les insoumis des limites de l’acceptable en politique, en raison du tweet très offensif de Jean-Luc Mélenchon sur la journaliste de BFMTV Ruth Elkrief, qu’il traitait de « manipulatrice » : « Pour moi, Jean-Luc Mélenchon s’est mis en dehors de l’arc républicain » Bruno Retailleau l’a répété ce jeudi sur le plateau de CNews : « LFI ont depuis longtemps quitté l’arc républicain. »

    Mais l’opprobre est maintenant jeté sur une force aux idées beaucoup moins radicales : les écologistes. Gérald Darmanin a même affirmé être « le premier signataire » d’une éventuelle motion de censure en cas d’arrivée de Marine Tondelier ou Sandrine Rousseau au gouvernement. Le ministre précise alors la raison de son bannissement républicain : « Je ne peux pas accepter que Madame Rousseau des Verts puisse participer à un gouvernement ou que Madame Tondelier qui a invité Médine aux Universités d’été qui a des discours extrêmement ambigus sur la laïcité, (ou) qui était du côté de ceux qui envoyaient des pavés sur la tête des gendarmes à Sainte-Soline, puissent avoir ma voix. »

    À cette dernière occasion, le ministre de l’intérieur avait notamment mentionné les « écoterroristes ». Un bien mauvais souvenir pour la Place-Beauvau, potentiellement réactivé par la tenue prochaine – les 19 et 20 juillet – d'un nouveau rassemblement écologiste à une quinzaine de kilomètres de Sainte-Soline.

    Seul « socialiste sincère, républicain, de gauche » trouvant grâce aux yeux de Gérald Darmanin : Bernard Cazeneuve. Une ligne qui a l'avantage de ne pas être trop rouge. Qu’il prenne garde, le cherbourgeois est peut-être le prochain sur la liste de l’infamie.

    Plutôt épargné par la droite et les macronistes, Fabien Roussel échappe pour l’instant aux procès des gérants du « champ républicain », jusqu’au jour où ils découvriront avec stupeur que celui-ci est membre du Parti « communiste ».

    SOURCE : Ni LFI, ni EELV au gouvernement : à gauche, bientôt tous "terroristes" ? (marianne.net) 

    Ma réponse

    De la macronie à l’extrême droite ils vont bientôt prendre tous les partis de gauche et écologistes pour des «  terroristes ? » Alors je vous répondrais que vous êtes tous des « putschistes » et que le jour approche où vous subirez le même sort que ceux du 21 avril 1961, grâce à la 6e République.

    En 1961 les putschistes voulaient garder l’Algérie Française.

    En 2024 les putschistes veulent garder le pouvoir à l’Assemblée nationale, c’est le cas, et ce n’est pas le seul, de Yaël Braun-Pivet qui aurait noué une « entente tacite » avec le Rassemblement national pour obtenir sa réélection à la présidence de l’Assemblée jeudi prochain. 

    Et avec le sourire narquois, pour vos âneries, car vous êtes tous des "ânes bâtés" je termine cet article en chanson.

    Michel Dandelot 

     Ni LFI, ni EELV au gouvernement : à gauche, bientôt tous "terroristes" ? Justice antisociale

    Le Temps des Cerises - Nawel Dombrowsky - 18 Mars 2017 - Marche pour la 6ème République 


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    De la naissance du FN aux 125 députés RN…

    Quarante ans de courte échelle à l’extrême

    droite

    Même pas 100 000. Juste 90 422. 0,35 % c’est ce que pèse aux élections législatives de 1981, le Front national, rebaptisé Rassemblement national en 2018. Autant dire rien. Pourtant quelques dizaines d’années après ce parti réalise des scores inédits dans l’histoire politique de la Ve République. Que s’est-il passé pour en arriver là ?

    De la naissance du FN aux 125 députés RN…  Quarante ans de courte échelle à l’extrême droite

    Jean-Marie Le Pen à l’émission télévisée « L’Heure de vérité » sur Antenne 2, le 14 février 1984 à Paris.©️ Laurent MAOUS/Gamma-Rapho via Getty Images

    Partie 1 : Invité à la télé en 1984, Le Pen est lancé, il ne sortira plus du paysage politique

    À sa création en 1972, l’objectif de la poignée de militants du groupuscule Ordre nouveau est de créer un espace permettant de réintégrer les différents courants de l’extrême droite français dans le jeu politique et électoral : nostalgiques de Vichy, partisans de l’Algérie française, ex-poujadistes, ultra-catholiques… Un ancien d’Algérie et ancien député poujadiste est choisi pour en être la vitrine médiatique : Jean-Marie Le Pen. Il va progressivement faire du FN un mouvement au service de sa famille.

    Les municipales de mars 1983 marquent l’émergence du parti frontiste dans le paysage politique. Marseille, Roubaix, 20e arrondissement de Paris et Dreux, bien sûr, où la liste du FN menée par Jean-Pierre Stirbois recueille 16,7 % des suffrages au premier tour avant de fusionner avec la liste UDF-RPR au second afin de battre la gauche. Cette première émergence coïncide avec le tournant de la rigueur annoncé en mars 1983. Mais, dans les faits, depuis le 9 juin 1982 et l’annonce du président Mitterrand d’une pause dans les réformes afin de les « digérer », la gauche est au ralenti. En 1983, c’est la frange la plus dure de la droite, celle des voyous du SAC de Pasqua, des anciens de l’OAS, qui vote FN par haine des socialos communistes.

    Une Europe contre la gauche

    Cette année-là, l’alpha et l’Omega des politiques publiques devient : « Contenir le déficit de l’État sous les 3 % du PIB. » Une invention française. « On a imaginé ce chiffre de 3 % en moins d’une heure, il est né sur un coin de table, sans aucune réflexion théorique », expliquait son concepteur, l’économiste Guy Abeille. Mitterrand voulait « une règle facile, qui sonne économiste et puisse être opposée aux ministres qui défilaient dans son bureau pour lui réclamer de l’argent(…) Plus tard, cette référence sera théorisée par des économistes et reprise dans le traité de Maastricht, devenant un des critères pour pouvoir intégrer la zone euro. »

    Les 3 %, gravés dans le marbre des traités européens, symbolisent bien le pari pascalien de François Mitterrand : une Europe contre la gauche et la transformation sociale. Une Europe qui reste intrinsèquement néolibérale comme le prouve l’Acte unique européen (1986) et le traité de Maastricht (1992). Une Europe qui ne sera pas le contrepoids social à la mondialisation néo-libérale mais son cheval de Troie. Ce choix du président de la République va orienter tous les choix budgétaires de la France jusqu’à aujourd’hui, et entraîner des politiques qui ne seront pas pour rien dans la progression continue du FN.

    En 1983, François Mitterrand, en fin roublard, comprend rapidement l’intérêt qu’il peut tirer du FN. Sa cote de popularité est en chute libre. Les enquêtes opinion annoncent pour les européennes de 1984 une éventuelle liste de la droite et du centre au-delà des 50 %, un PS autour de 20 % et un PCF à 14 %. Le FN plafonne à 4 %. Pour le président de la République, l’enjeu est d’empêcher l’opposition RPR-UDF de franchir la barre des 50 % et le Front national peut y contribuer. Un petit coup de pouce et – hop ! – voilà le premier dirigeant d’un parti groupusculaire invité, le 13 février 1984, de l’émission politique phare des années 80 : l’Heure de vérité. En juin, le FN décroche 11 %, la droite 44 %. Le plan a fonctionné à la perfection. Pierre Bérégovoy, alors ministre des Affaires sociales, dira même : « On a tout intérêt à pousser le FN, il rend la droite inéligible. Plus il sera fort, plus on sera imbattables. C’est la chance historique des socialistes. »

    Chaos de la désindustrialisation

    Le Front national ne sortira plus du paysage politique. En 1986, l’introduction de la proportionnelle pour contenir la vague de droite permet au FN d’obtenir une trentaine de députés. En 1988, avec le même score mais un retour au scrutin majoritaire à deux tours, le parti d’extrême droite n’envoie qu’un seul élu à l’Assemblée nationale. Le barrage républicain fonctionne à plein et l’antiracisme dépolitisé de SOS rassemble la majorité de la jeunesse.

    L’antisémitisme assumé de Jean-Marie Le Pen, sa sortie sur les chambres à gaz qualifiées de « point de détail de l’histoire de la seconde guerre mondiale », à l’automne 1987, ne laisse aucun doute sur la dangerosité de sa formation. Mais, pour le FN, l’heure est venue d’entonner le refrain de la victimisation et « du tous les mêmes, tous pourris ». Une chanson qui continue jusqu’à aujourd’hui.

    Le FN a beau jeu de s’appuyer sur la réalité. Les alternances et les différentes cohabitations se traduisent par une désindustrialisation du pays, des privatisations en cascade, la casse des services publics. Au nom de la baisse des déficits publics, les différents gouvernements vont s’employer à réduire toujours plus la dépense publique. Au nom de l’emploi, ces mêmes gouvernements vont multiplier les exonérations de cotisations sociales patronales. Sans que la situation économique et sociale ne s’améliore ou que le chômage recule durablement mais en expliquant doctement que l’on ne peut faire autrement sous peine de ruiner le pays.

    Le pouvoir d’achat régresse, les services publics refluent : classes d’école, hôpitaux, gares, postes… des petites villes perdent tout ou presque et le remplacement du franc par l’euro va accentuer le renchérissement du coût de la vie. La retraite à 60 ans n’aura duré que dix ans. Pourtant, la démonstration sera faite en 1987, 2000, 2008, 2020 : lorsqu’il s’agit de sauver les intérêts des banques et des puissants, il est possible de déroger aux règles intangibles et de trouver des milliards et des milliards.

    À l’élection présidentielle de 1988, Jean-Marie Le Pen regroupe 4 millions d’électeurs et frôle les 15 %. Il les dépasse à celle de 1995. La même année, au premier tour des municipales, le FN atteint parfois 30 % des voix, notamment en banlieue parisienne et en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il remporte les mairies de Toulon, Marignane et Orange, auxquelles vient s’ajouter Vitrolles en février 1997, à la faveur d’une élection partielle. Aux législatives de 1997, puis aux régionales de 1998, pour la première fois, le score moyen du FN atteint celui de Jean-Marie Le Pen aux scrutins présidentiels. Une dynamique de frontisation du lepénisme qui sera brisée par la dissidence sans avenir de Bruno Mégret.

    Nouvelles fractures

    Durant cette décennie, la fin du bloc de l’Est a porté un rude coup à un mouvement communiste déjà à la peine. La concomitance de son effritement depuis la fin des années 70 avec l’émergence du FN a conduit certains commentateurs paresseux à y voir un lien de cause à effet, comme si les électeurs communistes étaient passés en masse au vote FN. Or ce n’est pas le cas. L’électorat communiste a, certes, progressivement délaissé le PCF mais d’abord pour d’autres partis de gauche au début des années 80, puis en s’abstenant en réaction aux déceptions successives. L’anticommunisme du FN ne se démentira jamais.

    Là où Le PCF porte la solidarité de classe, le FN désigne les travailleurs étrangers comme l’ennemi. « 2 millions de chômeurs, c’est deux millions d’immigrés en trop », expliquent ses affiches. Le FN travaille le double ressentiment. Celui dirigé contre les dirigeants accusés de faire les mêmes politiques qui ne font qu’empirer la situation. Et celui envers les étrangers montrés du doigt comme des profiteurs d’un système trop généreux et en crise à cause d’eux. Le slogan « les Français d’abord » sera repatiné sous le vocable de « préférence nationale ».

    Le champ lexical du racisme s’imprègne d’autant plus facilement dans la société que l’immigration arabo-musulmane va être pointée du doigt par les autres partis. Ils ne sont plus seulement « ceux qui profitent », mais aussi « ceux qui menacent notre mode de vie ». Le FN fait son miel de l’affaire du foulard islamique en 1989, des attentats de 1995 à Paris, et ceux d’Al Qaïda en 2001. Ils permettent au FN de commencer son opération de détournement des valeurs républicaines ; de la laïcité et de la sécurité notamment. L’immigration est associée à islamisme, insécurité, terrorisme.

    Le verdict du 21 avril 2002, un tacle à « l’état qui ne peut pas tout »

    À la veille de la présidentielle de 2002, le président Chirac est à la peine. Lionel Jospin, son adversaire socialiste, est favori. Le vieux loup met alors la barre à droite et axe toute sa campagne sur l’insécurité. À la veille du scrutin, le tabassage d’un vieil homme, « Papy voise », émeut la France et entre en résonance avec les thèmes qui dominent la campagne.

    C’est dans ce contexte que survient le coup de tonnerre du 21 avril 2002 : la qualification de Le Pen au second tour de la présidentielle. Le candidat socialiste est éliminé après cinq ans à Matignon. Marqueur d’une politique progressiste, les 35 heures ont été davantage appréciées par les cadres que par les classes populaires. Au rayon des faux pas, le « Il ne faut pas tout attendre de l’État », prononcé par le Premier ministre à la télévision à propos des 7 500 licenciements chez Michelin, apparaît comme le symbole d’une gauche impuissante face au marché. Un épisode qui s’ajoute à la libéralisation de plusieurs secteurs décidés par l’Union européenne et aux privatisations d’Air France et de France Telecom, impulsée par la droite mais mise en œuvre par la gauche.

    Après le choc, le second tour de 2002 se transforme en référendum « anti-Le Pen », Jacques Chirac est élu avec plus de 82 %. Mais jamais, depuis la seconde guerre mondiale, un parti issu des rangs de l’extrême droite n’a réalisé une telle avancée. Un plafond de verre a été brisé.

    Partie 2 : Sarko, à la carotte et au bâton

    Un certain Nicolas Sarkozy est nommé ministre de l’Intérieur et sature les écrans médiatiques de ses postures virilistes pour combattre une insécurité dont il alimente lui-même le sentiment. C’est le temps des sorties sur « la racaille » ou le « karcher ». Les politiques sécuritaires se multiplient. Mais c’est aussi l’institution policière qu’il remodèle pour le pire. Nicolas Sarkozy a été le moteur d’une extrême droitisation express de la police. Le 3 février 2003, le vibrionnant ministre de l’Intérieur profite d’un déplacement à Toulouse pour humilier Jean-Pierre Havrin, directeur départemental de la sécurité publique et inspirateur de la police de proximité.

    « La police n’est pas là pour organiser des matchs de rugby dans les quartiers mais pour arrêter les délinquants ! », raille alors Sarko. Avec des airs de matamore, il enterre – pour longtemps – ce dispositif de prévention qui ambitionnait de restaurer le dialogue avec la population. Fini la communication, le « saute-dessus » est privilégiée dans les cités populaires en même temps que la police se militarise. L’ancien maire de Neuilly étend l’usage du LBD et autres Tasers à toutes les « unités urbaines », autorise les grenades de désencerclement.

    Référendum et stratégie du siphonnage

    Ce changement de doctrine, qui accentue la brutalisation des rapports avec la population, est porté en interne par le syndicat Alliance. Proche de la droite dure, la jeune organisation est promue par l’entourage de Sarkozy, au point de dominer rapidement le paysage syndical dans la police, auparavant beaucoup plus centriste. Sur les plateaux télés, comme dans les commissariats, ses représentants matraquent leur vision « musclée » du maintien de l’ordre. Un endoctrinement qui infuse sous les képis et fait le boulot pour l’extrême droite. Avec succès : entre 40 % et 55 % des policiers apportent désormais leur voix au FN.

    Durant ce second mandat, Jacques Chirac et tous les tenants de l’Europe libérale, qui veulent à tout prix imposer le Traité constitutionnel européen, font également un magnifique cadeau au FN. Ils tirent un trait d’égalité entre le Non de gauche et le Non d’extrême droite au référendum de 2005, ce qui permet à cette dernière de se prévaloir de la victoire…

    Ce refus avait été anticipé par un homme : Patrick Buisson. Cet ancien militant de l’Action française, journaliste d’extrême droite, rédacteur en chef de Minute et collaborateur de Jean-Marie Le Pen, cherche à faire sortir ses idées de leur marginalité. Sa rencontre avec Nicolas Sarkozy, qui brigue la présidence de la République, va peser lourd dans l’avenir politique du pays. Le candidat est fasciné par cet intellectuel qui avait aperçu, dans les tréfonds du pays, le rejet de l’Europe telle qu’elle va et que personne à droite n’avait osé voir. Il devient, peu à peu, l’éminence grise de l’ambitieux prétendant.

    Après deux mandats chiraquiens, la gauche est favorite pour la présidentielle. Le conseiller de l’ombre propose alors de déjouer les pronostics avec une stratégie électorale qui consiste à siphonner les voix du FN en reprenant ses thèmes. « Racines chrétiennes », « identité nationale » et même « peuple contre les élites » – ce qui pour le maire de Neuilly-sur-Seine ne manque pas de sel – irriguent les discours du candidat.

    Ministère « de l’identité nationale »

    Et ça marche. Nicolas Sarkozy réalise 31 % au premier tour de la présidentielle alors que le FN chute à 10,4 %. Son plus faible score depuis la présidentielle de 1981. Paradoxalement, cette défaite électorale, coup d’arrêt dans sa progression constante, est la prémisse d’une victoire idéologique. La politique de Sarkozy est, en effet, toute tournée vers la réaction : dès son premier gouvernement, il choque en créant un ministère « de l’Immigration, de l’Intégration et de l’Identité nationale », donnant ainsi le point au FN sur le lien entre immigration et perte d’identité.

    Celui qui avait fait, depuis 2005, de « l’immigration choisie » son mantra déroule ces thèmes devenus le fil rouge de son action politique. Entre 2002 et 2012, Nicolas Sarkozy, ministre de l’intérieur puis président de la République, initie pas moins de quatre lois immigration (2003, 2006, 2007 et 2011). Chacune durcit les conditions d’accueil, l’obtention de la carte de séjour, le regroupement familial et les conditions « d’intégration républicaines ». La logique sous tendue est toujours la même : l’immigration est un danger pour l’identité nationale.

    Depuis son arrivée au gouvernement, en politique peu scrupuleux, il utilise les faits divers et joue sur l’émotion pour imposer son récit. À l’été 2010, la cité de la Villeneuve, à Grenoble, s’embrase suite à la mort d’un des jeunes du quartier sous les balles d’un policier dans une course-poursuite après un braquage. Le président aurait pu s’interroger sur ce qui produit ce parcours d’enfant déscolarisé, en pleine errance sociale.

    Il préfère pointer du doigt l’immigration et son lien avec l’insécurité : « 50 ans d’immigration insuffisamment régulée ont abouti à mettre en échec l’intégration », dit-il dans ce qui restera comme le « discours de Grenoble ». Un à un, les amalgames jusqu’ici apanage de l’extrême droite, pénètre le discours du pouvoir. Le 4 octobre de cette même année, le grand journal anglo-saxon Newsweek consacre un dossier à la montée de l’extrême droite en Europe. À sa une la photo de… Nicolas Sarkozy.

    De la naissance du FN aux 125 députés RN…  Quarante ans de courte échelle à l’extrême droite

    Portrait officiel du président Nicolas Sarkozy, prise le 21 mai 2007.
    ©️ Sipa Press / photographer Philippe Warrin

    Sur le plan social, le chef de l’État a apporté sa pierre au désespoir populaire. Pour répondre à la crise de 2008 et le déversement d’argent public sur les marchés, son gouvernement a enchaîné les plans d’austérité. L’hôpital public, les administrations et les collectivités peinent de plus en plus à répondre aux besoins locaux. Si on ajoute le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite et la privatisation d’EDF quand il était ministre de l’Économie en 2004, Nicolas Sarkozy aura activement participé à l’augmentation des problèmes de pouvoir d’achat et à l’incapacité des services publics de répondre aux besoins si criants aujourd’hui.

    Sarko et les yachts people

    À la fin du quinquennat, la CGT dresse son bilan social : « L’augmentation de la rémunération des patrons du CAC 40 de 34 %, les 8 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté avec moins de 954 euros par mois, le taux de chômage passé de 8 à 9,4 %, les promesses non tenues en matière d’égalité salariale hommes-femmes (25 % d’écart), et 150 000 emplois de fonctionnaires en moins. » Accablant. Durant la dernière décennie, près d’un million d’emplois industriels ont disparu sous les coups de boutoir de la mondialisation. Des régions entières peinent à se remettre de cette saignée continue depuis 30 ans. Les usines parties, la rancœur reste.

    Après Chirac en 2005. Nicolas Sarkozy décide de passer outre le vote populaire, en faisant adopter par le Parlement le traité de Lisbonne, copie conforme de la Constitution européenne rejetée par les Français trois ans plus tôt. Un déni démocratique dont se nourrit l’extrême droite. En 2010, Mediapart révèle que Liliane Bettencourt a financé la campagne sarkozienne de 2007. L’année suivante, les premiers éléments démontrant un financement libyen sont rendus publics. Deux des onze affaires dans lesquelles le nom de Sarkozy apparaît et constituent une remarquable contribution au « tous pourris ».

    Français contre étrangers, chômeurs contre « la France qui se lève tôt », islam contre laïcité, salariés du privé contre fonctionnaires… Le quinquennat de Nicolas Sarkozy a été une succession de fractures. Patrick Buisson est aux anges. Le « mauvais génie » du président a infiltré la droite, tissé des liens et jeté des ponts avec l’extrême droite. Les « bébés Buisson « pulluleront dix ans plus tard sur les plateaux des chaînes d’info.

    Pendant ce temps, les tenants de « l’union des droites » commencent leur travail de sape à l’UMP et au RN pour se retrouver un jour. Le caractère matriciel des « années Sarko » se niche aussi dans les détails. Après sa victoire, le candidat pas encore investi était allé se reposer sur un yacht prêter par son ami… Vincent Bolloré. Des plaisirs bien éloignés de la plupart des Français qui se divertissent, en ce temps-là, en regardant le samedi soir l’émission de Laurent Ruquier « On n’est pas couché » dans laquelle officiait un certain Éric Zemmour.

    En 2010, « Newsweek » titre sur la montée de l’extrême droite… avec Nicolas Sarkozy en Une

    Pendant que Sarkozy porte les idées du FN au pouvoir, ce dernier prépare sa mue. Les doubles échecs de 2002 et 2007 ont fait comprendre aux cadres frontistes qu’il fallait désormais changer de braquet pour atteindre le pouvoir. On change d’abord la vitrine. Marine Le Pen devient présidente en 2011 et, peu à peu, Jean-Marie Le Pen et la vielle garde sont remisés dans l’arrière-boutique. Trop sulfureux, pas assez rassembleurs.

    En 2012, les idées sont blanchies et les électeurs rentrent au bercail. À l’élection présidentielle, Marine Le Pen frôle les 18 %. Record historique pour le FN. Le double du score paternel de 2007. Ce soir-là, le vice-président du FN, Louis Alliot, affiche sa satisfaction : « Marine Le Pen est une promesse d’avenir », se réjouit-il. Entre deux tours, quelques jours avant de quitter l’Élysée Le président encore en exercice lâche devant un parterre de journaliste : « Marine le Pen est compatible avec la République. » Celle qui avait entamé l’année précédente sa campagne de dédiabolisation n’en attendait pas tant.

    Partie 3 : L’héritière et le fossoyeur

    Heureusement, François Hollande arrive au pouvoir en promettant de rompre avec ces années nauséabondes tout en s’attaquant (sans promesses exagérées) à la question sociale. « Mon ennemi c’est la finance », prononcé en début de campagne pour contrer l’ascension d’un Jean-Luc Mélenchon allié au PCF, sonne aux oreilles des électeurs comme le retour d’une gauche déterminée à reprendre le contrôle sur un capitalisme débridé. Il promet aussi de renégocier le pacte budgétaire européen qui enserre les politiques sociales.

    Après son élection, le président obtient une majorité absolue lors des élections législatives. Dans le Pas-de-Calais, l’ensemble de la gauche réalise 52 % des voix et le PS rafle 9 des 10 circonscriptions. Les classes populaires votent à 40 % pour une gauche (Hollande ou Mélenchon) qui leur inspirent encore quelques espoirs. Ils ne seront plus que 30 % cinq ans plus tard, soit une perte d’un quart de cet électorat. Marine le Pen passe devant avec 34 % (13 points de plus).

    Entre-temps, le slogan « le changement c’est maintenant », cher au candidat Hollande, s’est fracassé encore plus vite que les précédentes expériences de gauche au pouvoir. Le pacte budgétaire européen est voté sans réelle renégociation. Après quelques mesures sociales, comme la retraite à 60 ans pour les carrières longues ou une augmentation ponctuelle du Smic en tout début de quinquennat, une « révolution copernicienne » est annoncée par Pierre Moscovici, ministre d’économie : la mise en œuvre d’une politique de l’offre, destinée à aider les entreprises plutôt qu’à soutenir le pouvoir d’achat des salariés.

    La déception est immense et la sanction électorale ne se fait pas attendre : pour la première fois aux élections européennes de 2014, c’est le FN qui s’affiche en premier sur les téléviseurs le soir des résultats. L’extrême droite réalise 24 % quand la majorité présidentielle est réduite à 13 %. Dans le Pas-de-Calais, le score de la gauche est divisé par deux quand celui du FN double par rapport aux législatives, deux ans plus tôt.

    Matraquage du droit du travail contre faux nez social

    Hollande n’entend rien. En cinq ans, aucune mesure sociale significative ne sera mise en place. Pire, c’est un gouvernement de gauche qui promulgue la loi travail en 2016, assouplissant le Code du travail et les protections des salariés. Le RN joue le contre-pied et, sous l’impulsion de son vice-président Florian Phillipot, fait entendre une musique nouvelle sur le pouvoir d’achat ou les retraites pour apparaître comme un parti social et partir à la conquête des classes populaires.

    L’histoire d’un RN dédiabolisé plaît aux médias. Alors que les dirigeants du FN étaient considérés comme des dangers et peu invités dans les médias, le vent tourne. Entre 2011 et 2015, Marine le Pen est la personnalité la plus invitée (5 fois) sur les plateaux de « des paroles et des actes », la grande émission politique du service public.

    Le contexte des attentats marquera aussi le quinquennat Hollande. Le 7 janvier 2015, c’est le choc. La rédaction de Charlie Hebdo est décimée sous les balles de terroristes islamistes. Le 13 novembre de la même année, des scènes de chaos jalonnent les rues de la capitale après les attaques conjointes du Bataclan, du Stade de France et de terrasses parisiennes très fréquentées. 130 morts. La démocratie française est mise au défi. Le gouvernement choisit les mesures les plus sécuritaires. L’état d’urgence, prévu pour douze jours durera deux ans. Les fichés S et assignés à résidence sont parfois des syndicalistes ou des militants écologistes.

    À la tribune du Congrès, le président Hollande annonce vouloir inscrire dans la Constitution la déchéance de nationalité pour les terroristes, même nés français. Une mesure symbolique qui induit une citoyenneté à deux vitesses. Marine Le Pen se réjouit. La gauche est vent debout. « C’était une funeste erreur », dira plus tard le ministre de l’Intérieur d’alors, Bernard Cazeneuve.

    Une longue partie d’échecs

    La perpétuelle candidate frontiste fait son miel du contexte dramatique. La vague migratoire consécutive à la guerre en Syrie qui met l’Europe sous pression, constitue une toile de fond idéale pour l’extrême droite. « Sans nulle action de la part du peuple français, l’invasion migratoire que nous subissons n’aura rien à envier à celle du IVème siècle et aura peut-être les mêmes conséquences », ose la présidente du FN.

    La gauche sort essorée du quinquennat Hollande. L’échec et les renoncements de la présidence socialiste entraînent toutes ces composantes dans le discrédit. Jean-Luc Mélenchon, qui réalise 19,5 % à la présidentielle de 2017, n’utilise plus de référence à la gauche pour ne pas être assimilé à l’échec. Marine Le Pen se retrouve pour la première fois au second tour. En face, un jeune libéral, ministre démissionnaire du gouvernement Valls, profite à plein de la stratégie du barrage républicain. Élu avec les voix de gauche, Emmanuel Macron fait son entrée à l’Élysée avec la promesse de faire reculer le RN…

    Il est des phrases qui marquent un quinquennat. Hollande parlait en privé des pauvres comme de « sans dents ». Emmanuel Macron, dès le début de son mandat, lâche, lors d’une inauguration, le 29 juin 2017 : « Une gare, c’est un lieu où on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien ». Cette morgue marque ses sept années au pouvoir. Le président des riches a multiplié les réformes au service de sa classe sociale.

    Dès juillet, le montant des aides personnalisées au logement est revu à la baisse. Et à la rentrée, le 22 septembre, le gouvernement d’Édouard Philippe fait adopter par ordonnance une attaque en règle contre le Code du travail. Alain Griset, président de l’Union des entreprises de proximité exulte : il salue « un message plein d’espoir » adressé aux chefs d’entreprise. Les syndicats sont furibonds et organisent des manifestations.

    Bras d’honneur au peuple

    Dans la foulée, sans même attendre la fin de l’année 2017, Macron supprime l’impôt de solidarité sur la fortune. « Nous avons fait notre boulot de députés, il n’y a plus d’ISF », se félicite Amélie de Monchalin, transfuge juppéiste en Macronie. Quelques mois plus tard, le gouvernement choisit de mettre la main dans le portefeuille des travailleurs en augmentant les taxes sur le carburant. Un sujet dont les macronistes sans ancrage local n’avaient pas perçu le caractère inflammable. Le 21 avril 2002, le litre de gazole était à 0,76 euro, il est à 1,40 euro en cet automne 2018 (1,80 euro aujourd’hui). Les Gilets jaunes s’emparent des ronds-points. C’est la plus grande crise sociale du septennat.

    À Paris, les manifestants sont réprimés. Certains y laissent un œil ou une main. La mesure finit par être retirée. Les communes mettent à disposition des cahiers de doléances. L’affaire se finit sur un Grand débat national début 2019, qui ne débouche sur rien. L’humiliation est totale. L’épisode laissera des traces, notamment dans ce qui finit par être appelé la « France périphérique », là où le RN réalise ses meilleurs scores. Emmanuel Macron piétine également la démocratie lors de la crise du Covid, prenant les décisions seul depuis son bunker, et heurtant toujours plus de citoyens.

    De la naissance du FN aux 125 députés RN…  Quarante ans de courte échelle à l’extrême droite

    Fin 2018, à l’annonce d’une nouvelle taxe carburant, surgit un mouvement protéiforme qui révèle les fractures profondes du pays et la soif de justice et de dignité, les gilets jaunes.©️ Frédéric Scheiber / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

    Tout au long de son mandat, le refus de reconnaître le rôle des organisations intermédiaires devient une marque de fabrique du libéral Macron. En 2023, un nouveau projet de réforme des retraites est adopté en invoquant l’article 49.3 de la Constitution, malgré l’opposition de l’ensemble des syndicats, et de huit Français sur dix. L’affaire produit un profond ressentiment. La gauche et le mouvement syndical sortent défaits. En revanche, le gouvernement crédite le RN de s’opposer à la mesure…

    En réalité, le RN lui rend un grand service. En janvier, la gauche dépose une motion référendaire contre la réforme des retraites. Dans la foulée, le RN fait de même. C’est la motion de la gauche qui aurait dû être examinée. Mais les macronistes violent le règlement de l’Assemblée et manœuvrent pour imposer l’examen de la motion du RN… qui ne sera pas adoptée.

    Dangereux invertébré politique

    Le septennat macroniste est celui de la légitimation du RN. En 2022, après un nouveau duel Le Pen-Macron remporté sans grand écart par ce dernier, la macronie inaugure sa nouvelle mandature en accordant deux vice-présidences de l’Assemblée au RN. Ensuite, elle accepte que certains textes soient adoptés grâce aux voix du RN, notamment la loi sur l’immigration, en décembre 2023. Loin de mettre en difficulté l’extrême droite, ce type de texte, qui emprunte à l’idée de préférence nationale, le renforce. « C’est une victoire idéologique », fanfaronne Marine Le Pen.

    La normalisation de l’extrême droite passe également dans le langage employé par la Macronie. En 2018, Emmanuel Macron juge « légitime » de rendre hommage au militaire que fut Philippe Pétain… En 2021, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, reproche ironiquement à Marine Le Pen d’être « un peu molle ». Emmanuel Macron emploie le terme de « décivilisation » tel que détourné par l’inventeur du « grand remplacement », Renaud Camus.

    En campagne des législatives, en juin dernier, le président n’hésite pas à reprendre les antiennes de l’extrême droite, se moquant d’une gauche qui permettrait aux personnes de changer de sexe en mairie, ou en parlant d’« immigrationnisme », historiquement marqué à l’extrême droite. La Macronie distille des éléments de langage sur « les extrêmes » mettant sur un même plan la gauche et le RN, à grands renforts d’accusation d’antisémitisme. Un discours porté à son paroxysme lors de la campagne du premier tour des législatives 2024.

    De la naissance du FN aux 125 députés RN…  Quarante ans de courte échelle à l’extrême droite

    Marine Le Pen et Jordan Bardella, tête de liste du RN pour les élections européennes, à un meeting à Paris pendant la campagne du parti pour les élections européennes, le 2 juin 2024.©️ REUTERS/Christian Hartmann

    Au terme de sept ans de macronisme, le RN, dédiabolisé, notabilisé grâce à la « stratégie de la cravate », est la force qui a le plus progressé, passant de 13 % aux législatives de 2017 à 30 % le 30 juin 2024. Pendant ce temps-là, la gauche reste plombée par les années Hollande. Elle passe péniblement de 28 % en 2022 à 30 % cette année. Elle peine à incarner la colère et l’alternative, alors que la situation se dégrade.

    L’inflation a connu un pic en 2022 et 2023. Plus de dix millions de Français vivent dans la précarité et ne bénéficient pas du « ruissellement » tant vanté que devaient apporter les cadeaux fiscaux aux plus riches. Le système de santé et d’éducation part en lambeaux et impacte directement le quotidien et les perspectives d’avenir de millions de Français.

    De la naissance du FN aux 125 députés RN…  Quarante ans de courte échelle à l’extrême droite

    La chaîne CNews, matrice du projet d’extrême droite de Bolloré. Sous Macron, rien n’arrête les appétits du milliardaire dont l’emprise croissante sur les médias menace la démocratie.©️ CAPTURE D’ÉCRAN

    L’animateur de CNews est prévenu de la dissolution avant même le premier ministre

    Les années Macron sont aussi celles de mutations dans l’espace médiatique. Depuis 2015, sous François Hollande, on assiste à une prise de contrôle de médias par l’extrême droite, par le truchement du milliardaire Vincent Bolloré. Sous Macron, CNews se radicalise peu à peu tandis qu’Europe 1, hier première radio de France, et le Journal du dimanche, grande parution dominicale, tombent dans l’escarcelle du milliardaire qui ne trompe plus personne sur ses objectifs politiques. Il lance même la candidature Zemmour pour 2022. Un candidat qui transgresse tous les tabous et permet au RN d’apparaître plus modéré.

    En bon libéral, le président Macron ne fait rien contre ce phénomène. Au contraire, il accorde un entretien à Valeurs actuelles en 2019. Et le 9 juin dernier, le présentateur-vedette de CNews Pascal Praud est prévenu de la dissolution avant-même Gabriel Attal, pourtant premier ministre. Comme un symbole des complicités politiques directes ou indirectes dont bénéficie l’extrême droite depuis 40 ans.

    De la naissance du FN aux 125 députés RN…  Quarante ans de courte échelle à l’extrême droite

    Le 9 juin, à l’issue des européennes qui placent le RN loin en tête, Macron annonce la dissolution de l’Assemblée. Son but, affaiblir la gauche et se placer en seul rempart contre l’extrême droite. Personne n’y a cru. On connaît la suite.©️ AFP

    SOURCE : De la naissance du FN aux 125 députés RN… Quarante ans de courte échelle à l’extrême droite - L'Humanité (humanite.fr)

     


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    Heureusement que nous avons les médias algériens pour nous informer… Ce n’est pas la meute de Bolloré qui risque de le faire (Michel Dandelot)

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    France : incroyable déferlement de haine

    contre un franco-algérien

     France : incroyable déferlement de haine contre un franco-algérien

    La parole raciste s’est libérée comme jamais en France à l’occasion de la campagne des législatives du 30 juin et 7 juillet derniers.

    En plus de la gravité des propos tenus, les victimes doivent parfois faire avec le laxisme des autorités. Un franco-algérien présent en France depuis près de 60 ans subit quotidiennement un déferlement de haine et des menaces de mort de la part de son voisin. Malgré des vidéos explicites filmées par le fils de la victime, la police a tenté de classer l’affaire comme une banale querelle de voisinage.

    La victoire promise par les sondages à l’extrême-droite a enhardi les racistes pour exprimer publiquement leur haine. Les victimes sont toujours les mêmes : les Maghrébins, les musulmans et les gens de couleur. De nombreux cas ont été documentés par des vidéos qui ont connu un énorme buzz sur les réseaux sociaux.

    Celle du cas de Mouloud A. a été vue 4,6 millions de fois sur la page Cerfia sur la plateforme X. Les faits se sont déroulés entre les deux tours des législatives. Précisément vendredi 5 juillet, deux jours avant le second tour finalement perdu par l’extrême-droite.

    Mouloud, 58 ans, n’est pas né en France mais il y a passé quasiment toute sa vie. Son père, mineur dans le Pas-de-Calais, l’a fait venir d’Algérie à l’âge d’un an, dans les années 1960.

    Bien qu’il soit Français et malgré tout ce temps passé en France et une vie bien rangée, il n’a pas échappé au déferlement de haine qui a accompagné le scrutin législatif en France. Un de ses voisins à Hénin-Beaumont, dans le même département, a profité du climat ambiant pour régler ses comptes avec lui.

    Un franco-algérien victime de racisme

    en France : « Il faut sortir de la banalisation » 

    Le voisin raciste a dépassé toutes les bornes, comme on peut le constater dans les vidéos mises en ligne et le témoignage de la victime dans le journal La Voix du Nord.

    Outre les menaces de mort explicites et les graves insultes racistes, qu’il n’est pas approprié de reproduire, l’indélicat voisin a installé un cochon dans son jardin bien visible à partir de celui de Mouloud.

     France : incroyable déferlement de haine contre un franco-algérien

    Le quotidien de Mouloud est fait de provocations incessantes de son voisin qui, raconte-t-il, jette des déchets dans son jardin qu’il lui renvoie à chaque fois. C’est un de ces renvois qui a mis le voisin dans tous ses états vendredi dernier. La libération de la parole raciste aidant, il s’est adonné à un incroyable déferlement de haine.

    Malgré la gravité de ce qu’il a subi, Mouloud assure qu’il n’a pas souhaité médiatiser l’affaire. « Je suis partisan d’apaiser les choses », dit-il. C’est son fils qui a pris l’initiative de mettre en ligne la vidéo et il explique pourquoi.

    « Ce qui m’a décidé, c’est que quand les policiers sont venus, ils ont qualifié cela de problème de voisinage » raconte le jeune homme, à la Voix du Nord. « L’idée, c’était que l’on reconnaisse ce que l’on vit. Il faut sortir de la banalisation», ajoute-t-il.

    Mouloud a tenu à déposer plainte au commissariat de police de la ville pour «injure non publique en raison de l’origine, de l’ethnie ou de la race et violation de domicile » et non pour une simple querelle de voisinage.

    Cliquez sur le lien ci-dessous pour avoir

    la preuve incontestable d’insultes racistes

    OUVREZ LE SON

    https://twitter.com/i/status/1809276522663903570 

     

    SOURCE : Un Franco-Algérien subit un déferlement de haine incroyable en France (tsa-algerie.com)

     


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    Mon ami Bernard Deschamps m’a fait parvenir cet article de son site.

     « Je suis solidaire Bernard. Merci et félicitations pour la remarquable gestion de ton site, à 92 ans ».

    Michel Dandelot

    SOMMES-NOUS A LA VEILLE D’UN COUP

    D’ETAT INSTITUTIONNEL 

       Je suis passé, dimanche soir, comme beaucoup, du soulagement et de la joie de constater les progrès du Nouveau front populaire arrivé en tête et l’échec du RN qui n’a pas atteint la majorité absolue qu’il ambitionnait, à l’effroi en apprenant son succès dans les six circonscriptions du Gard.

       Que s’est-il passé pour que ce département, dont tous les députés étaient communistes en 1978, ne soit désormais représenté que par des députés d’extrême-droite, alors que la gauche est majoritaire à Nîmes ?   Cela tient pour une part au caractère anti démocratique du  scrutin majoritaire et au découpage des circonscriptions. Mais pas que.

      Comment ce département aux riches traditions ouvrières et démocratiques, le département des Camisards et des Maquisards, qui fut en pointe contre les guerres coloniales, a-t-il pu céder au racisme, à l’antisémitisme et à l’islamophobie ?

      Par-delà les erreurs que nous avons pu commettre, il va nous falloir réfléchir à ce qui a changé en 46 ans. Aux effets de la désindustrialisation et de la concentration agraire ; à la détérioration des conditions de vie et à la misère pour un nombre croissant de nos concitoyens ; au recul de la mémoire et à l’oubli des leçons de l’histoire ; aux espoirs déçus, ces dernières années, de celles et ceux  qui avaient fait confiance à la gauche; à la sophistication des médias aux mains des groupes financiers...

      Nous devrons prendre ce temps de la réflexion,  afin d’adapter notre action aux nécessités du temps présent. Mais dans l’immédiat l’urgence est de mettre à profit le sursis que nous avons arraché grâce à l’union au sein du NFP, afin d’enrayer définitivement la progression du RN et mettre en échec les manœuvres de la droite et des macronistes.

      Sous prétexte d’expédier les affaires courantes, le Président de République, bien que défait dans les urnes, a maintenu Gabriel Attal dans ses responsabilités, au-lieu de proposer au Nouveau front populaire qui est le bloc le plus important à l’Assemblée nationale, de désigner le futur 1er ministre. Dans le même temps, dans une Lettre aux Français, il recommande une alliance de la droite, de la macronie et d’une partie de la gauche.  Une alliance  qui, au mépris du vote des électeurs,  revendiquerait le poste de chef du gouvernement.

       Un gouvernement Nouveau front populaire doit être constitué sans tarder afin de mettre en œuvre son programme qui est un programme de rupture, démocratique, social, écologique et de paix dans le monde. Le temps presse, c’est en effet le 18 juillet que se réunira de plein droit la nouvelle Assemblée nationale.

       Nous ne devons pas édulcorer le programme du NFP. Les électrices et les électeurs ne nous le pardonneraient pas et ce serait alors la victoire assurée de Marine Le Pen en 2027 ou avant.

       L’absence de majorité à l’Assemblée nationale est en gros la situation que nous aurions si les élections avaient lieu, comme nous le souhaitons, à la proportionnelle. Les débats  en séances publiques de  l’Assemblée permettent de formuler des amendements qui sont ou non votés. Si une majorité de députés votent contre nos propositions, ils en prennent  la responsabilité devant notre peuple et ils le paieront électoralement. Nombreuses et nombreux sont celles et ceux qui y réfléchiront à deux fois et nous serons en mesure de faire voter nombre de nos propositions. Dans le pire des cas, n’excluons pas de légiférer par décrets sur les questions, comme, par exemple,  le SMIC à 1 600 €.

       Parmi les manœuvres de la droite et des macronistes, soyons vigilants sur leurs tentatives pour nous diviser et pour isoler la France insoumise. Celle-ci n’est certes pas sans défaut mais elle est diabolisée. Je suis d’une génération de communistes qui avait pour mot d’ordre « être unitaire pour deux ». Cela est à mon sens toujours d’actualité. Ne perdons pas de vue que si nous avons réussi à endiguer la progression du RN c’est grâce à notre union au sein du NFP et à l’intervention massive et résolue du mouvement syndical, du mouvement associatif et grâce aux nombreux appels d’enseignants, de chercheurs, de médecins, de personnalités de sensibilités philosophiques d’une grande diversité. Il serait sans doute judicieux que nous nous regroupions dans des comités locaux du NFP, au plus près de la population, afin de surmonter ensemble les obstacles que nous allons rencontrer dans l’étape tout à fait nouvelle – historique certainement - dans laquelle est engagée la France.

    Bernard DESCHAMPS

    10 juillet 2024 


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    On prend les mêmes et on recommence

     

    On prend les mêmes et on recommence

    Avant de lire l’article ci-dessous paru hier

    Rappelez-vous de tous mes articles mis en ligne en 2022  et 2023 et surtout celui de 2024 concernant José Gonzalez

    Macron restera, pour toujours, le pire président

    de la 5e République…

    Ce qui arrive en ce moment c’est de sa faute.

    Michel Dandelot

     José Gonzalez ne sera pas le bienvenu en Algérie - micheldandelot1 

    Nomination de José Gonzalez à la vice-présidence du groupe d'amitié France-Algérie : pourquoi est-ce un mauvais choix ? - micheldandelot1 

    Gonzalez, la nostalgérie et nous par Dominique Manotti et Fabrice Riceputi - micheldandelot1 

    APRÈS LES PROPOS DE JOSÉ GONZALES, RETOUR SUR L'HISTOIRE TORTUEUSE DU RN AVEC L'ALGÉRIE FRANÇAISE - micheldandelot1 

    Le risque de l’élection de Marine Le Pen (RN) en 2027 commence à affoler des élus et la presse progressive et libre - micheldandelot1 

    On prend les mêmes et on recommence

    RÉSULTATS LÉGISLATIVES :

    UN DÉPUTÉ RN PRÉSIDERA

    LA PREMIÈRE SÉANCE

    DE LA NOUVELLE ASSEMBLÉE NATIONALE

    On prend les mêmes et on recommence

    Le doyen des députés, José Gonzalez (RN), donne le coup d'envoi des travaux de la nouvelle Assemblée nationale, le 28 juin 2022 à Paris - Christophe ARCHAMBAULT © 2019 AFP

    José Gonzalez, député RN sortant réélu dans la 10e circonscription des Bouches-du-Rhône et doyen de l'Assemblée, présidera la première séance ce jeudi.

    Le député qui ouvrira ce jeudi 18 juillet la 17e législature de l'Assemblée nationale sera un député du Rassemblement national, le parti d'extrême droite arrivé troisième au second tour des élections législatives. Il s'agit de José Gonzalez, député sortant réélu dans la 10e circonscription des Bouches-du-Rhône, confirme l'Assemblée nationale à BFMTV.com. Âgé de 81 ans, il est le doyen des députés.

    Lors de cette toute première séance, l'Assemblée nouvellement élue est en effet présidée par son doyen d'âge. 

    C'est ce que prévoit le règlement : 

    "La première séance de la législature est présidée par le doyen d'âge qui est assisté des six plus jeunes députés remplissant les fonctions de secrétaires jusqu'à l'élection du Bureau".

    Une présidence symbolique donc, le temps de la séance inaugurale. Lors de cette séance, le nouveau président ou la nouvelle présidente de l'Assemblée nationale, qui succédera à Yaël Braun-Pivet titulaire du perchoir pendant deux ans, sera élu, comme le précise le calendrier d'ouverture de la 17e législature. Plus tard dans la journée, les groupes remettront au secrétariat général de la présidence leur déclaration de groupe, accompagnée de la liste de leurs membres, des députés apparentés et du nom de leur président.

    José Gonzalez est un proche de Jean-Marie Le Pen, d'abord conseiller municipal à Allauch (Bouches-du-Rhône) pendant vingt-quatre ans puis conseiller régional de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Il a été élu député pour la première fois sous l'étiquette du Rassemblement national en 2022.

    Un Insoumis comme Premier ministre ? Pour Arthur Delaporte (PS), "un socialiste est aussi en mesure de prétendre à exercer cette fonction"

    C'était d'ailleurs déjà lui qui avait présidé la nouvelle et 16e session parlementaire à l'issue des précédentes élections législatives il y a deux ans. Son discours d'ouverture avait choqué, en particulier sur les bancs de la gauche. José Gonzalez avait exprimé sa nostalgie pour l'Algérie française, où il est né, disant y avoir laissé "une partie de (sa) France et beaucoup d'amis." 

    Interrogé à la sortie de l'hémicycle, José Gonzalez avait précisé : 

    "Des crimes en Algérie ? Non (...) et encore moins un crime contre l'humanité (...) Franchement, je ne suis pas là pour juger si l'OAS a commis des crimes."

    L'OAS (Organisation de l'armée secrète) était une organisation armée d'extrême droite opposée à l'indépendance de l'Algérie. Elle a notamment été impliquée dans la tentative d'assassinat de Charles de Gaulle lors de l'attentat du Petit-Clamart en 1962.

    Marine Le Pen, l'ancienne présidente du groupe RN à l'Assemblée, l'avait par la suite défendu, assurant que les propos du député du Rassemblement national ne constituaient pas un "dérapage". Elle avait évoqué "un très beau discours, un discours très digne, très républicain".

    SOURCE : Résultats législatives: un député RN présidera la première séance de la nouvelle Assemblée nationale (bfmtv.com) 

     


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    Sophie Binet (CGT) : « Le Nouveau Front

    populaire a un devoir

    de réussite, il ne doit ni trahir

    ni décevoir »

    La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, le 17 juin 2024, à Montreuil.
    © Ludovic Marin

    La question que je pose à Sophie Binet ainsi qu’aux responsables du NFP : comment faire passer des lois avec un tiers seulement d’élus à l’Assemblée nationale, le Nouveau Front Populaire sera, hélas, renversé à la première motion de censure ?

    Sophie Binet a écrit : Nous avons tenté d’être à la hauteur de l’héritage de Benoît FrachonGeorges SéguyMartha Desrumaux et Henri Krasucki.

    Sauf que dans ce temps là il n’y avait pas 10 millions de Français qui votaient pour les fascistes du RN et 126 élus à l’.Assemblée nationale.

    Je vous avoue que je suis inquiet, j'espère me tromper. Merci de me rassurer.

    Michel Dandelot

    Après la « victoire incroyable » de la gauche, Sophie Binet exige du président de la République qu’il respecte le verdict des urnes. La secrétaire générale de la CGT livre sa réflexion sur l’urgence de renouer avec le monde du travail et ses revendications. Une intersyndicale doit avoir lieu ce 9 juillet.

    Au second tour, le barrage républicain a empêché le RN de faire main basse sur Matignon. Est-ce une satisfaction ?

    C’est une victoire incroyable. La mobilisation citoyenne a réussi à déjouer tous les scénarios catastrophes préparés depuis l’Élysée. Emmanuel Macron organise le chaos pour dérouler le tapis rouge à Jordan Bardella.

    La gauche a su s’unir sur un programme de rupture avec le macronisme malgré des divergences fortes. La majorité des syndicats, CGT et CFDT en tête, ont pris leurs responsabilités en appelant à barrer la route de Matignon à l’extrême droite.

    La clarté des désistements a contribué à battre en brèche la stratégie du « ni, ni » de la Macronie. Nous avons forcé la droite et le centre à reconstruire un barrage républicain, même fragile. Les électeurs ont pris leurs responsabilités. Le peuple français a réaffirmé que notre République, ce n’était pas l’extrême droite.

    La CGT a soutenu le programme du Nouveau Front populaire (NFP). La gauche, en majorité relative, devra faire des compromis. Quelles sont vos lignes rouges ?

    Les exigences sociales doivent être entendues. La CGT scrutera de près les contenus sociaux du prochain exécutif. À commencer par l’abrogation de la réforme des retraites. C’est un point majeur. L’opposition à cette réforme a pesé lourd dans ce scrutin. Grâce à la pugnacité des organisations syndicales, nous avons déjà gagné l’abandon de la réforme de l’assurance-chômage.

    Ce n’est pas une petite victoire. La CGT veut des réponses claires sur l’augmentation des salaires, du point d’indice des fonctionnaires et des pensions. Le Smic à 1 600 euros était dans le programme du NFP.

    Cela correspond aux revendications de la CGT. Un calendrier doit préciser sa mise en œuvre. L’indexation des salaires est un impératif, car le RN prospère sur le déclassement du travail. Enfin, des moyens doivent être débloqués pour nos services publics.

    Quelles places pour les questions industrielles ?

    Quand on ferme une usine, c’est un député du RN qui est élu. Les aides versées aux entreprises doivent être remises à plat et conditionnées. Le septennat d’Emmanuel Macron a été extrêmement profitable aux grandes entreprises. Elles ont bénéficié d’au moins 60 milliards de cadeaux supplémentaires en termes de baisse d’impôts et profitent chaque année de 170 milliards d’aides sans condition, ni contrepartie.

    Il faut une autre répartition des richesses. Le patronat doit passer à la caisse. La CGT attend des actes forts et rapides, notamment dans les luttes sociales en cours. L’avenir des centrales de Cordemais et Gardanne, mais aussi de la papeterie Chapelle Darblay, doit être garanti. La CGT réclame un moratoire sur les licenciements en cours.

    Enfin, la privatisation de Fret SNCF doit cesser, avec un moratoire sur le plan de discontinuité. La CGT se tient prête à proposer un plan de développement du ferroviaire au prochain gouvernement.

    Quel profil doit aller à Matignon ?

    La CGT n’a pas à faire le casting du futur exécutif. Mais une aspiration au renouvellement a émergé dans cette dynamique populaire. La gauche est en situation de cohabitation avec Emmanuel Macron. Jusqu’au bout, le président essayera d’empêcher une politique de justice sociale, avec la complicité du patronat. Il continuera à jouer les pyromanes.

    « Nous avons besoin d’une gauche de rupture capable de gouverner et d’apaiser le pays. »

    Le futur gouvernement doit se donner les moyens de durer, il doit être composé de personnalités qui rassemblent et répondent aux exigences sociales du monde du travail. Le pays est fracturé. Nous avons besoin d’une gauche de rupture capable de gouverner et d’apaiser le pays.

    La stratégie de clivage, du bruit et de la fureur, de polarisation, profite in fine à l’extrême droite. Nous n’avons pas besoin de jeter du sel en permanence sur le débat public. Le NFP a une obligation de réussite, il ne doit ni trahir ni décevoir. 

    Vous craignez des manœuvres de l’Élysée pour empêcher la gauche de gouverner ?

    Par son silence, Emmanuel Macron cherche à s’asseoir sur le résultat des urnes. Le chef de l’État souhaite un gouvernement technique dans la continuité de sa politique néolibérale. Le résultat, nous le connaissons par avance et nous l’avons vu en Italie.

    Une coalition sans contenu social propulsera Marine Le Pen à l’Élysée en 2027. Il serait irresponsable de repartir sur une majorité relative composée des macronistes et des LR.

    Quelles initiatives la CGT va-t-elle prendre dans les jours à venir ?

    Une intersyndicale se tiendra ce mardi soir. Avec les autres organisations syndicales, nous continuerons à chercher à rassembler le pays autour de nos revendications sociales et à empêcher un hold-up démocratique. Le patronat a brillé par sa complaisance envers l’extrême droite. Il n’est pas question qu’il bloque de futures avancées sociales.

    La société civile a maintenu une pression populaire sur les partis de gauche. Cet attelage doit-il perdurer ?

    La CGT rencontrera tous les députés élus, sauf ceux de l’extrême droite. Sans la mobilisation de la société civile, des députés républicains de tous bords n’auraient jamais été élus. Durant ce mois de campagne, une repolitisation de la société s’est opérée : la jeunesse, le mouvement ouvrier, les intellectuels, une partie du monde de la culture et du sport, des journalistes…

    Les initiatives se sont multipliées. Il ne faut surtout pas laisser la politique aux politiciens. Ce souffle ne doit pas retomber, sinon Emmanuel Macron jouera avec le RN pour créer le chaos. La CGT continuera à se mêler des affaires politiques.

    Le 7 juillet, le RN et ses alliés ont recueilli plus de 10 millions de voix. Le vote d’extrême droite progresse inexorablement dans le salariat. Comment inverser cette tendance ?

    Nous sommes en sursis d’une arrivée du RN au pouvoir. La CGT alertait, souvent seule, de la progression de l’extrême droite chez les travailleurs. On ne pourra pas lutter contre le racisme sans lutter contre l’antisémitisme, car ces discriminations prennent des formes distinctes mais ont des ressorts communs.

    Attention à ne minimiser ni l’un ni l’autre de ces fléaux et à surtout cesser de les mettre en opposition. Les actes racistes et islamophobes ont explosé ces dernières semaines sur les lieux de travail.

    Par exemple, à Enedis, une salariée s’est fait traiter de sale négresse. La CGT va interpeller le patronat : quelle politique va-t-il mettre sur pied pour lutter contre le racisme ? Nous proposerons à l’intersyndicale de se saisir de ces enjeux.

    Les formations de gauche sont-elles encore audibles dans le monde du travail ?

    C’est un axe de travail que nous devons aborder avec la gauche politique. Des bastions ouvriers, comme dans les Bouches-du-Rhône, l’Est, le Nord, la Seine-Maritime basculent à l’extrême droite. Ce n’est pas qu’un vote sanction vis-à-vis d’Emmanuel Macron.

    Dans une grande partie du salariat, l’extrême droite est un vote d’adhésion. Dans des duels face à la gauche, des salariés ont choisi le bulletin RN. La déstructuration du travail et l’explosion des collectifs de travail sont des accélérateurs de la progression du RN.

    La question du travail doit-elle être centrale pour reconquérir les classes populaires ?

    Oui. La gauche a trop délaissé le travail, tout comme les enjeux industriels. La gauche qui a gouverné sous François Hollande a démissionné face à la finance et a organisé le partage de la pénurie au sein du salariat, en opposant les cadres et les ouvriers. Des partis de gouvernement ont eu pour seule proposition aux présidentielles le revenu universel. 

    « La gauche doit redevenir le parti du monde du travail. »

    Au lieu de parler de salaire, la gauche a parlé de pouvoir d’achat. Des formations ont abandonné le combat pour l’amélioration collective des conditions de travail, en apportant des réponses segmentées pour la seule frange de celles et de ceux les plus en difficulté, en développant les aides sociales, tout en renonçant à affronter le capital. La gauche doit redevenir le parti du monde du travail.

    Peut-on parler d’une même voix aux classes populaires de Seine-Saint-Denis, de Flixecourt ou de Saint-Amand-les-Eaux ?

    C’est l’enjeu qui est devant nous. Sous le poids des mutations du travail, les catégories populaires sont devenues diverses. Ces dernières sont profondément clivées par le vote RN. La question sociale rassemble largement. Nous devons faire comprendre aux travailleurs l’importance d’une expression de classe. Sinon, le patronat continuera de dérouler son projet antisocial.

    C’est en ce sens que l’extrême droite est le pire ennemi des travailleurs : elle les fracture en les mettant en opposition selon la religion, la couleur de peau, la nationalité ; pendant ce temps-là le patronat a une paix royale et se frotte les mains ! Cependant, l’abstention reste le premier parti des ouvriers. Nous devons aussi les convaincre de l’utilité de voter.

    Comment analysez-vous le rôle de la CGT dans cette séquence ?

    Je suis très fière du déploiement de la CGT depuis l’annonce de la dissolution. Plus de 3 000 adhésions ont été réalisées. La CGT aurait pu agir comme d’autres, en faisant primer ses intérêts électoraux, et ne pas affronter certains salariés.

    De nombreuses circonscriptions ont été gagnées à une poignée de voix. Sans l’investissement de la CGT, le résultat des urnes aurait été différent. Nous sommes restés fidèles à notre histoire. À chaque fois qu’une menace fasciste planait, la CGT a pris ses responsabilités. Nous avons tenté d’être à la hauteur de l’héritage de Benoît FrachonGeorges SéguyMartha Desrumaux et Henri Krasucki.

    SOURCE : Sophie Binet (CGT) : « Le Nouveau Front populaire a un devoir de réussite, il ne doit ni trahir ni décevoir » - L'Humanité (humanite.fr) 

    Un article de Médiapart

    La gauche se projette dans l’hypothèse

    complexe de l’exercice du pouvoir

    Sans majorité absolue à l’Assemblée nationale, le Nouveau Front populaire est contraint d’imaginer des scénarios pour pouvoir gouverner sans renier son programme, et sans tomber dans l’écueil du passage en force.

    Et maintenant ? Vingt-quatre heures après la victoire surprise du Nouveau Front populaire (NFP), la gauche pénètre en terre inconnue. Alors qu’Emmanuel Macron a refusé la démission de son premier ministre, entretenant le flou sur le timing de la passation de pouvoir, la gauche a décidé de se mettre le plus rapidement possible en ordre de marche, pour forcer le chef de l’État à une cohabitation.

    « Il faut qu’on présente vite un nom pour Matignon et un potentiel gouvernement, pour contrer une possible alliance entre les macronistes et le groupe Les Républicains (LR) », glisse l’écologiste Sandrine Rousseau, alors que plusieurs députés LR et Renaissance montrent ces dernières heures des signes de bonne entente.

    Dans la nuit de dimanche à lundi, une première réunion des chef·fes de parti du NFP a eu lieu, en présence notamment d’Olivier Faure et de Johanna Rolland pour le Parti socialistes (PS), de Mathilde Panot et de Manuel Bompard pour La France insoumise (LFI), de Fabien Roussel pour le Parti communiste français (PCF), de Yannick Jadot et de Marine Tondelier pour Les Écologistes, dans une atmosphère « assez sympathique », voire « détendue », selon les dires des participant·es.

    Il faut dire que les élu·es du NFP ne sont pas entré·es d’emblée dans le dur des négociations – le nom d’un potentiel premier ministre –, préférant dans un premier temps accorder leurs violons pour les médias. Mardi, deux réunions supplémentaires sont prévues, l’une l’après-midi, l’autre dans la nuit, entre les quatre grands partis de la coalition – PS, LFI, PCF, Les Écologistes.

    Objectif : être la première force parlementaire à proposer un débouché gouvernemental au scrutin de dimanche. La réunion du soir a néanmoins été annulée, « car tout le monde a besoin de temps et que les mêmes questions traversent tous les partis », indique-t-on au PS.

    Prise de parole de Manuel Bompard et Mathilde Panot de La France insoumise au lendemain du second tour des élections législatives 2024. © Alain Jocard / AFP

    « Le NFP est soudé, donc c’est déjà bien. Ça avance tranquillement et sereinement », confie entre deux réunions Sandrine Rousseau, se disant confiante quant à la survie de la coalition. Si certains Insoumis redoutent que le PS soit tenté par une alliance avec les macronistes, l’hypothèse est balayée par un proche d’Olivier Faure, qui assure que le « bloc de 195 députés » du NFP restera uni jusqu’au bout. Et qu’importent les assauts de certains membres de l’ex-majorité pour décrocher certains socialistes, dans l’optique de faire capoter l’alliance avec le parti de Jean-Luc Mélenchon.

    Passage en force…

    Il n’en demeure pas moins un problème de taille : avec moins de 200 député·es, il manque à la gauche la bagatelle d’une centaine de sièges pour obtenir une majorité absolue, nécessaire à l’application de son programme. Aussitôt les résultats des urnes confirmés, les interrogations sur la manière dont une majorité relative, plus relative encore que la précédente, pourrait exercer un pouvoir sans compromis sur le fond se sont donc multipliées. 

    À trois ans d’une présidentielle qui s’annonce d’ores et déjà à haut risque, la gauche a une réelle obligation de réussite. « Si on ne met pas en place une vraie politique de rupture, dans trois ans, l’extrême droite arrivera au pouvoir, souligne ainsi le député écologiste, réélu dans l’Isère, Jérémie Iordanoff. Il ne faut pas trahir nos engagements, tenir bon sur les lignes de force de notre programme, à savoir la justice sociale, la démocratie et les questions environnementales. »

    On ne peut pas gouverner avec une majorité relative, car on va se prendre motion de censure sur motion de censure, ne serait-ce que pour le vote du budget cet automne.

    Le député socialiste Philippe Brun

    Mais comment faire dans ce contexte institutionnel pour éviter des 49-3 en pagaille – un outil constitutionnel vilipendé par la gauche sous le mandat d’Élisabeth Borne ? Un tel usage l’exposerait par ailleurs à une motion de censure immédiate susceptible de le renverser.

    Dès dimanche soir, Place Stalingrad, prévenant qu’il ne jouerait pas le jeu d’une grande coalition avec le centre ou la droite, Jean-Luc Mélenchon a pris soin de marteler que pour « respecter la voix du peuple »« aucun subterfuge ou arrangement ne s[er]ont acceptables » : « Le Nouveau Front populaire appliquera son programme », a-t-il promis. Avant de proposer de faire passer « dès cet été » par décret, et donc sans vote au Parlement, l’abrogation de la réforme des retraites. Une forme de passage en force auquel a semblé donner quitus le premier secrétaire du PS Olivier Faure, qui a estimé sur France Info que « ce qui s’est fait par 49-3 peut se défaire par 49-3 ».

    … ou élargissement de la majorité ?

    Sauf que tout le monde ne partage pas cet avis. « Il y a des choses sur lesquelles on doit agir vite, des décisions purement d’ordre réglementaire, comme l’abrogation du choc des savoirs, qui peuvent être prises sans faire insulte à la démocratie. Mais l’objectif reste que le NFP gouverne. Et on doit avoir les moyens de mettre en place les mesures essentielles de notre programme », indique la députée Génération·s Sophie Taillé-Polian.

    « Le résultat correspond à une partition du paysage politique qui n’est plus binaire, on est très loin des majorités absolues, observe Jérémie Iordanoff. Il faut donc sortir du confort intellectuel français qui reste rivé à la logique du fait majoritaire et construire une coalition plus large que le NFP. Et pour cela, il faut qu’une partie des députés du bloc Ensemble soit en capacité de travailler “en mode coalition”. »

    De là à imaginer une « grande coalition » majoritaire à l’italienne ou à l’allemande ? Sur le papier, un certain nombre de député·es de ladite « aile gauche » de Renaissance, en rupture de banc avec la Macronie, pourraient être tenté·es de s’associer au NFP. À l’instar de l’ancien socialiste Sacha Houlié, réélu à Poitiers, qui a annoncé vouloir constituer un groupe « social-démocrate » à l’Assemblée, ou de certain·es élu·es du MoDem qui poussent depuis deux ans pour taxer les superprofits. « Ils ont le numéro de Boris Vallaud, mais ils ne s’en sont pas encore servis », glisse toutefois un proche du président de groupe PS.

    D’autres vont encore plus loin, à l’instar de Philippe Brun, réélu dans sa circonscription de l’Eure face à une extrême droite très forte, qui propose une alliance de circonstance avec une partie du groupe LR, à commencer par les héritiers du gaullisme social comme Aurélien Pradié ou Olivier Marleix, plus « séguinistes » que libéraux.

    « On ne peut pas gouverner avec une majorité relative, car on va se prendre motion de censure sur motion de censure, ne serait-ce que pour le vote du budget cet automne, plaide Brun, ancien proche d’Arnaud Montebourg. Si on ne veut pas laisser la main à Macron et Gérald Darmanin, cela suppose donc de se mettre d’accord avec des adversaires politiques sur des questions comme le pouvoir d’achat et les retraites. Or il va y avoir dans l’hémicycle 30 LR qui n’ont pas voulu voter la réforme des retraites. » 

    La seule option viable pour Philippe Brun, qui rappelle que « si on ne règle pas les problèmes des Français, y compris de droite, qui ont voté pour nous, et qu’on se contente de faire des selfies dans l’opposition », le front républicain sera emporté par le souffle lepéniste en 2027.

    « Il est hors de question d’aller constituer une coalition de je ne sais quoi avec Laurent Wauquiez », a déjà rétorqué son collègue Arthur Delaporte. « Ce sont des gens qui ont pavé le chemin au RN », justifie-t-il, excluant également une coalition « sur la base de la reconduction des politiques des gouvernements Borne et Attal » « Si les macronistes pensent qu’on va les aider à s’en sortir, ils s’illusionnent. Le président de la République doit acter qu’on a remporté les élections. »

    Les différents points de vue seront, à n’en pas douter, à l’ordre du jour de la réunion du groupe des député·es, mardi matin. Membre du Parti communiste, la députée Elsa Faucillon tente, elle, de régler la quadrature du cercle en faisant peser la responsabilité de la gouvernabilité du pays sur l’Élysée. « Emmanuel Macron a la responsabilité de permettre à un gouvernement de gauche de travailler. Si on reste en majorité relative, mais qu’on a l’engagement du président de la République qu’on n’aura pas de motion de censure si on fait passer nos principales mesures, cela nous permettra de rester cohérent. »

    Ce qui revient à miser sur la volonté de stabilité d’un président imprévisible, qui a choisi de dissoudre l’Assemblée en pleine dynamique du Rassemblement national, en comptant sur les divisions de la gauche pour s’en sortir.

    Pas gagné.

    SOURCE : La gauche se projette dans l’hypothèse complexe de l’exercice du pouvoir | Mediapart

     

     


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  • Je viens de voter pour Fatima Kouriche qui a contre elle un candidat RN arrivé en tête au premier tour et le maire de Chalon-sur-Saône, arrivé en quatrième position qui se dit hypocritement « candidat libre » mais qui est en réalité proche d’Eric Zemmour. Fatima Kouriche, arrivée en deuxième position qui bénéficie du désistement du candidat macroniste, arrivé en troisième position  écrit :

     

    Qui suis-je ?

    Il y a 53 ans née d’une mère française et d’un père algérien, j’habite à Montceau-les-Mines depuis de très nombreuses années. Mère au foyer pendant longtemps, j’ai repris des études à 42 ans pour entrer dans le monde agricole. Si on ne m’avait pas mis des bâtons dans les roues, je serais aujourd’hui éleveuse. Mais les préjugés et le racisme frappaient déjà il y a plus de 10 ans  et donc une agricultrice prénommée Fatima ne semblait pas convenir à tout le monde… J’ai ensuite travaillé dans un centre d’appels afin d’avoir un revenu stable pour m’occuper de mes enfants qui sont aujourd’hui autonomes et me rendent fière. Depuis peu, je tente une conversion pour créer une entreprise. J’ai débuté mon engagement citoyen auprès des Gilets jaunes en 2018 et ces derniers m’ont confié la tâche d’apporter leurs revendications au Sénat. Je suis bénévole à la Croix Rouge et me suis présentée à d’autres élections comme en 2022 en tant que suppléante d’Eric Reboulet.
    J’ai cette année l’honneur de défendre le Nouveau Front Populaire qui est porteur d’espoirs grâce à cette union de la gauche qui défend un programme cohérent et financé, positif pour les classes populaires et classes moyennes, ambitieux dans le domaine écologique et pour la restauration de nos services publics mutilés par la macronie.
     

    Bonne chance Fatima, vous avez un beau prénom que Zemmour déteste mais surtout vous faites partie du Nouveau Front Populaire, surtout voyez, dans l'article ci-dessous ce que disent et font les racistes, les fascistes du RN  (Michel Dandelot)

     

     

    « Dans une semaine, tu prends

    un aller simple » : les travailleurs immigrés

    face à la déferlante raciste

     

    Ces propos, tenus dans le microcosme professionnel, prennent une résonnance d’autant plus inquiétante que les représentants du RN n’ont cessé d’alimenter cette ambiance délétère par leurs saillies médiatiques répétées.
    © Le média

    Les résultats électoraux des européennes et des législatives donnant le Rassemblement national en tête des scrutins ont entraîné, dans leur sillage, une multiplication de propos xénophobes, dont les travailleurs immigrés ou issus de l’immigration sont la cible, y compris sur leur lieu de travail. Face à cette parole raciste débridée, des voix citoyennes appellent à des actes forts de résistance, dès le 7 juillet.

    « Une atmosphère nauséabonde. » Amar Lagha, secrétaire général de la CGT commerce et services, peine à cacher son émoi face à la multiplication, depuis le début de la campagne des législatives, de témoignages émanant de salariés issus de l’immigration confrontés à un racisme débridé sur leur lieu de travail.

    Dans les boutiques, les restaurants, les hôtels…, un verrou a, selon le syndicaliste, clairement sauté. Du jamais vu. Exemple parmi d’autres : à Lyon, cette salariée d’origine algérienne, à qui pendant le déjeuner à la cantine, au détour d’une conversation sur les prochaines vacances, un collègue aurait, sur le ton de l’ironie, suggéré de « prendre un aller simple » car « c’est bon, il te reste une semaine, tu reprends tes valises, tu repars chez toi », faisant allusion à une victoire du Rassemblement national, le 7 juillet.

    Ces propos, tenus dans le microcosme professionnel, prennent une résonnance d’autant plus inquiétante que les représentants du RN n’ont cessé d’alimenter cette ambiance délétère par leurs saillies médiatiques répétées visant, derrière leur nouvelle façade de respectabilité, pêle-mêle les droits des binationaux, ceux des immigrés en situation régulière menacés de perdre leur titre de séjour en cas de chômage, ou encore ceux qu’ils désignent comme des « Français de papier ».

    Un climat d’insécurité au quotidien

    « Tout ceci crée, selon Amar Lagha, un climat d’extrême insécurité au quotidien » chez ces travailleurs vivant et payant leurs impôts en France, souvent depuis plusieurs décennies. Et le syndicaliste de pointer l’afflux de questions remontant auprès des délégués syndicaux de la part de salariés, qui confient leurs peurs, les uns de ne pas voir leur titre de séjour renouvelé, les autres d’être expulsés avec leurs enfants de leur logement social, si jamais le Rassemblement national est en position d’appliquer son cortège de mesures liées à la préférence nationale. 

    Comment ne pas céder à l’appréhension quand la parole xénophobe est désormais assumée publiquement, face caméra, par une employeure ? Devant ses salariés en grève, qui manifestaient à quelques pas des locaux du groupe de nettoyage HNET, le 2 juillet, pour dénoncer des conditions contraires au droit du travail, voici ce que Françoise Harbeau, patronne de l’entreprise, a livré aux caméras du site d’informations Le Média : « Franchement, je suis une blanche. Avec tous ces noirs, vous croyez qu’on n’a pas peur ? »

    Cliquez sur ce lien pour écouter Françoise Harbeau une patronne raciste et aussi ouvrez le son :

    https://twitter.com/i/status/1808890741562781818 

    « Ils vont faire comment sans nous ? »

    Rencontré le 4 juillet au petit matin sur le chemin de son travail, à la sortie de la toute nouvelle gare Saint-Denis-Pleyel (Seine-Saint-Denis), dernière station de la ligne 14 inaugurée le 24 juin, Adama (le prénom a été modifié), ouvrier malien de 35 ans qui a œuvré pendant plusieurs mois à poser les dalles de ce chantier au cœur du Grand Paris Express, prend le contre-pied, entre fatalisme et lucidité : « Moi, je n’ai pas peur du RN, ni de repartir au Mali. Mais les racistes, eux, devraient plutôt avoir peur qu’on ne soit plus là. Ils vont faire comment sans nous ? »

    Derrière une apparente nonchalance, l’ouvrier, arrivé en France en 2019 et détenteur d’un titre de séjour de cinq ans, pose le doigt sur une question à laquelle le Rassemblement national s’est soigneusement gardé de répondre durant toute cette campagne, en alimentant les préjugés sur le « guichet social » que serait devenue la France. Au mépris des chiffres qui révèlent la part endossée par la main-d’œuvre immigrée, au cœur de la machine économique, et largement employée dans ces métiers dits « en tension », dont la pénibilité est documentée. Sur les chantiers de la Société du Grand Paris Express (SGD), où travaille Adama, cinq ouvriers sont morts depuis mars 2020 et une vingtaine d’autres ont subi des accidents entraînant une incapacité totale de travail.

    Selon l’Insee, parmi les hommes en emploi, 39 % des immigrés sont ouvriers, soit bien davantage que les hommes sans ascendance migratoire (29 %). En Île-de-France, plus de six aides à domicile, aides ménagères ou employés de maison sur dix sont immigrés. Il en est de même pour les ouvriers du gros œuvre du bâtiment et des travaux publics.

    Une réalité dont le gouvernement de Macron avait conscience, en prévoyant dans sa loi immigration, en vigueur depuis le 28 janvier 2024, une carte de séjour « travailleur temporaire » ou « salarié » d’une durée d’un an, ainsi qu’une régularisation des travailleurs sans papiers œuvrant dans ces métiers en tension.

    Boycott économique

    Alors que certains médecins à diplôme hors Union européenne ont manifesté ces derniers jours leur intention de quitter les déserts médicaux où le Rassemblement national a fait le plein de voix au premier tour, ou que des agents de la RATP menacent de faire grève si le parti d’extrême droite confirme son score au second tour des législatives, des voix appellent à un sursaut citoyen, porté par les syndicats.

    À l’instar de la journaliste Nora Hamadi, qui pose ainsi les enjeux : « A quoi ressemblerait la France sans les immigrés ? À un pays paralysé. » L’idée d’un « boycott économique », qui se traduirait par « une journée France morte », sans travailleurs immigrés ou descendants d’immigrés, lancée en 2010, en pleins « débats putrides sur l’identité nationale », par un collectif de militants antiracistes dont la journaliste était partie prenante, fait de nouveau son chemin. Avec une urgence bien plus vertigineuse.

    « J’ai entendu Sophie Binet dire que la CGT se battrait sur les valeurs si le RN accédait au pouvoir. Il faudra réellement que cela se traduise par des actes forts, qu’il y ait des préavis de grève, que ça bouge vraiment », assène la journaliste, qui déplore le manque de relais, il y a quinze ans, de cette initiative symbolique destinée à frapper les esprits.

    En attendant, la CGT multiplie les appels à se rendre ce dimanche dans les bureaux de vote afin de faire barrage au RN. Pour Amar Lagha, c’est le premier acte d’une résistance car « la politique du Rassemblement national n’est pas seulement dirigée contre les étrangers, mais contre l’ensemble des travailleurs, appelés à aller voter massivement, y compris ceux qui doivent travailler le dimanche. »

    SOURCE : « Dans une semaine, tu prends un aller simple » : les travailleurs immigrés face à la déferlante raciste - L'Humanité (humanite.fr) 

     

     


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    Avec la montée vertigineuse du RN aux

    élections législatives, même s'il n'obtient

    qu'une majorité relative ?

    Avec une France qui pourrait devenir

    ingouvernable ?

    Aujourd'hui je souhaite vous parler de ce qui

    s'est passé hier à Béziers

    Le massacre d'Oran de 1962 commémoré

    au cimetière Neuf de Béziers

    5 juillet 1962 : à Oran ils occultent l'OAS !!!

    Robert Ménard a prononcé un discours devant des Pieds-Noirs, leurs descendants, ainsi que des porte-drapeaux. MIDI LIBRE - THÉO LAROCHE

    5 juillet 1962 : à Oran ils occultent l'OAS !!!

    Une gerbe est déposée pour rendre hommage aux victimes du massacre d'Oran. MIDI LIBRE - THÉO LAROCHE

    5 juillet 1962 : à Oran ils occultent l'OAS !!!

    Un lâcher de colombe a eu lieu à la fin de la cérémonie. MIDI LIBRE - THÉO LAROCHE

    Une commémoration en hommage aux victimes du massacre d'Oran en Algérie, survenu le 5 juillet 1962, s'est tenue ce vendredi au cimetière Neuf de Béziers. 

    Depuis 2014, le massacre d'Oran, en Algérie (5 juillet 1962), est commémoré avec émotion par les Pieds-Noirs ou leurs descendants qui forment une communauté locale forte. Par des porte-drapeaux, aussi. Une soixantaine de personnes étaient présentes au cimetière Neuf, vendredi 5 juillet.

    "Nous n'avons pas le droit d'oublier ce qui s'est passé [...]. Nous n'avons pas le droit", a martelé le maire Robert Ménard. A un carrefour, les hommes du FLN arrosent d'essence un homme et le brûlent vif. Un peu plus loin, on arrache les yeux d'un autre [...]. On les a fait souffrir jusqu'à entrevoir les portes de l'enfer".

    Les yeux humides en cette fin de matinée sous un soleil magnifique, l'assemblée a doucement entonné le chant militaire "Les Africains". Un air repris par les Pieds-Noirs pendant la guerre d'Algérie pour marquer leur fidélité à la France. Symbole de paix, des colombes se sont ensuite envolées sur les dernières notes de la Marseillaise.

    SOURCE : Le massacre d'Oran de 1962 commémoré au cimetière Neuf de Béziers - midilibre.fr 

     

     

    C’était hier l’anniversaire

    du drame d’Oran

    Un article de Jacques Cros

    habitant Béziers

    5 juillet 1962 : à Oran ils occultent l'OAS !!!

    SOURCE : C’était hier l’anniversaire du drame d’Oran 

    Un drame qui s’est soldé par le massacre de centaines d’Européens le 5 juillet 1962. On n’a pas suffisamment d’informations sur l’enchaînement des faits. Ils sont le résultat d’une période d’une rare violence.

    Une fraction de la population n’acceptait pas les Accords d’Evian qui organisaient la fin du colonialisme et l’indépendance de l’Algérie. Ce refus s’est accompagné d’actions armées qui étaient des opérations de terre brûlée.

    J’ai eu l’occasion de transiter par Oran les 21 et 22 avril 1962. La ville, aux mains de l’OAS, était à feu et à sang. La communauté autochtone était en danger, au même titre d’ailleurs que les Européens minoritaires qui acceptaient les perspectives de paix qui en résultaient.

    Ce 5 juillet 2024 Robert Ménard n’a pas manqué de se recueillir devant la stèle rendant hommage à quatre criminels de l’OAS condamnés et exécutés. Parmi ces quatre on trouve Bastien –Thiry auteur de l’attentat du Petit Clamart qui visait de Gaulle alors chef de l’Etat.

    Et comme chaque fois a été évacué le mécanisme de l’engrenage qui a conduit au drame. Eh oui, le contexte de quasi guerre civile que génèrent ces élections législatives anticipées permet que soit entretenue la confusion sur les responsabilités. Et ça ne va pas s’arrêter au soir du 7 juillet. 

     

     

     L'article ci-dessous date du 5 juillet 2022

     

     

    L’Algérie célèbre ses 60 ans d’indépendance

    mais les plaies

    de la colonisation sont toujours

     à vif

    5 juillet 1962 : à Oran ils occultent l'OAS !!!

     

    De jeunes algériens accrochent un drapeau national, à Alger, le 6 juillet 1962. (AFP)

    Il y a 60 ans, le 5 juillet 1962, l’Algérie proclamait son indépendance, quelques jours après un référendum d’autodétermination. Mais en Algérie, les plaies restent vives alors que la France exclut toute « repentance » ou « excuses ».

    L’Algérie célèbre ce mardi le 60e anniversaire de son indépendance après 132 ans de colonisation française, dont la mémoire crispe toujours ses relations avec Paris en dépit des gestes symboliques de la France. Après près de huit ans de guerre entre les insurgés algériens et l’armée française, les armes se sont tues le 18 mars 1962 aux termes des accords historiques d’Evian, ouvrant la voie à la proclamation d’indépendance de l’Algérie le 5 juillet de la même année, approuvée quelques jours plus tôt par 99,72 % des voix lors d’un référendum d’autodétermination.

    Les autorités prévoient une célébration en grande pompe de ce 60e anniversaire avec comme point d’orgue une imposante parade militaire dans la capitale, la première depuis 33 ans. Selon le programme des festivités divulgué par le ministre des Moudjahidines (anciens combattants) Laid Rebiga, un méga-spectacle épique, qui « retracera l’histoire millénaire de l’Algérie », est également prévu lundi soir à l’opéra d’Alger. Signe de l’importance que revêt l’occasion pour le pouvoir, un logo spécial, de forme circulaire orné de 60 étoiles, a été conçu pour marquer l’anniversaire, avec comme slogan « une histoire glorieuse et une ère nouvelle ».

    Réchauffement des relations

    Macron-Tebboune

    L’indépendance a été arrachée au terme de sept ans et demi de guerre qui a fait des centaines de milliers de morts, faisant de l’Algérie la seule ex-colonie française d’Afrique dans les années 1960 à s’affranchir par les armes de la tutelle de la France. Mais 60 ans après la fin de la colonisation, les plaies restent vives en Algérie alors que la France exclut toute « repentance » ou « excuses », bien que le président français Emmanuel Macron s’efforce depuis son élection d’apaiser les mémoires avec une série de gestes symboliques.

    « Soixante ans après l’indépendance, n’est-il pas temps de dépassionner cette histoire ? », s’interroge l’historien Amar Mohand-Amer. La relation bilatérale semblait avoir atteint son plus bas niveau en octobre lorsque Emmanuel Macron avait affirmé que l’Algérie s’était construite après son indépendance sur « une rente mémorielle », entretenue par « le système politico-militaire », suscitant l’ire d’Alger.

    Mais les relations se sont progressivement réchauffées ces derniers mois et Emmanuel Macron et son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune ont exprimé leur volonté de les « approfondir » lors d’un entretien téléphonique le 18 juin. Fin avril, Abdelmadjid Tebboune avait félicité Emmanuel Macron pour sa « brillante » réélection et l’a invité à se rendre en Algérie.

    « Crises et pseudo-retrouvailles »

    « Le rapide retour à une situation normale, suite à la grave crise des derniers mois (…) est en rapport avec les tensions régionales, notamment en Libye, qu’il ne faudrait pas occulter ou minimiser », décortique Amar Mohand-Amer auprès de l’AFP. « La géopolitique régionale très instable commande des postures fortes sur le moyen et long terme et la consolidation des relations politiques et économiques entre les deux pays », ajoute l’historien.

    Le président du parti d’opposition Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Athmane Mazouz, souligne que les « relations entre le système de pouvoir en Algérie et la France officielle sont rythmées par des crises et de pseudo-retrouvailles depuis l’indépendance du pays ». « Au stade actuel, personne ne peut parier un sou pour parler de refondation. L’instrumentation de cette relation d’un côté comme de l’autre n’échappe à personne », ajoute-t-il. Amar Mohand-Amer redoute que la politique de réconciliation mémorielle d’Emmanuel Macron ne soit mise à rude épreuve par les récents succès électoraux du parti d’extrême droite de Marine Le Pen, le Rassemblement national, en France.

    « La montée du RN n’augure rien de bon »

    Marine Le Pen avait en effet réaffirmé en mars que « la colonisation avait contribué au développement de l’Algérie », reprochant à Emmanuel Macron une politique consistant à « passer sa vie à s’excuser sans rien demander en contrepartie à un gouvernement algérien qui ne cesse d’insulter la France ».

    « La montée fulgurante du Rassemblement national aux législatives en France n’augure rien de bon. L’extrême droite française va transformer ce mandat en un grand champ de bataille mémoriel où le révisionnisme et la falsification de l’histoire seront omniprésents », a mis en garde Amar Mohand-Amer.

    Sur le plan intérieur, le pouvoir a mis à profit l’anniversaire pour tenter d’alléger les crispations, trois ans après avoir été ébranlé par les manifestations prodémocratie du Hirak. Abdelmadjid Tebboune a en effet lancé en mai une initiative pour briser l’immobilisme politique en recevant à tour de rôle plusieurs dirigeants de partis politiques, y compris de l’opposition, et des responsables d’organisations syndicales et patronales.

    SOURCE : L’Algérie célèbre ses 60 ans d’indépendance mais les plaies de la colonisation sont toujours à vif - France - Le Télégramme (letelegramme.fr) 

     

    Macron fait un double geste

    envers les Algériens

    et les pieds-noirs

    5 juillet 1962 : à Oran ils occultent l'OAS !!!

    NURPHOTO VIA GETTY IMAGESEmmanuel Macron, ici à l'Élysée à Paris, le 1er juillet 2022.

    Le président a adressé une lettre à Abdelmadjid Tebboune à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie.

    ALGÉRIE - Emmanuel Macron a appelé au “renforcement des liens déjà forts” entre la France et l’Algérie dans une lettre adressée à son homologue Abdelmadjid Tebboune à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie.

    Une gerbe sera aussi déposée en son nom ce mardi au Mémorial National de la Guerre d’Algérie et des Combats du Maroc et de la Tunisie, quai Branly, à Paris en hommage aux victimes du massacre d’Européens à Oran, le jour même de l’indépendance, le 5 juillet 1962, a annoncé ce lundi 4 juillet l’Élysée.

    “L’anniversaire des 60 ans de l’indépendance de l’Algérie, le 5 juillet 2022, est l’occasion pour le Président de la République d’adresser par une lettre au Président Tebboune ses vœux au peuple algérien et de dire son souhait que se poursuive le renforcement des liens déjà forts entre la France et l’Algérie”, a indiqué la présidence française.

    “Il y réitère, en outre, son engagement à poursuivre sa démarche de reconnaissance de la vérité et de réconciliation des mémoires des peuples algérien et français”, poursuit l’Élysée.

    Le 5 juillet 1962, l’Algérie a proclamé son indépendance, après 132 ans de colonisation française et une guerre de libération sanglante de près de huit ans.

    Soixante ans plus tard, les plaies sont encore vives de part et d’autre malgré des gestes symboliques au fil des ans de la France.

    Les relations se sont progressivement réchauffées ces derniers mois

    En septembre 2018, un an après son élection, Emmanuel Macron reconnaît que le jeune mathématicien communiste Maurice Audin est mort sous la torture de l’armée française en 1957 et demande “pardon” à sa veuve.

    Après la publication du rapport de l’historien français Benjamin Stora, en janvier 2021, il s’engage à des “actes symboliques” pour tenter de réconcilier les deux pays, mais exclut “repentance” et “excuses”, ce qui est froidement accueilli à Alger.

    Dans le même souci de réconciliation des mémoires, il exprime le 26 janvier 2022 “la reconnaissance” de la France envers les rapatriés d’Algérie et exhorte à “reconnaître” et “regarder en face” le “massacre du 5 juillet 1962″ à Oran, qui toucha “des centaines d’Européens, essentiellement des Français”.

    “Il avait alors dénoncé l’engrenage mortifère de la guerre civile et réaffirmé son attachement à ce que la mémoire n’occulte aucun pan de l’Histoire et à ce que celle-ci soit transmise”, a rappelé l’Élysée.

    La relation bilatérale s’est envenimée en octobre 2021 lorsque Emmanuel Macron a affirmé que l’Algérie s’était construite après son indépendance sur “une rente mémorielle”, entretenue par “le système politico-militaire”, suscitant l’ire d’Alger. 

    Mais les relations se sont progressivement réchauffées ces derniers mois et le président français et son homologue algérien ont exprimé leur volonté de les “approfondir” lors d’un entretien téléphonique le 18 juin.

    SOURCE : Macron fait un double geste envers les Algériens et les pieds-noirs | Le HuffPost (huffingtonpost.fr) 

     

     

    A Oran ils occultent l'OAS

    Par Anne Guérin-Castell

    Le 5 juillet à Oran… Tous ceux qui avancent cette date avec la litanie des morts et disparus de ce jour-là oublient de dire la politique de terreur sanglante que menait depuis des mois l'OAS toute puissante dans cette ville, les descentes nocturnes et armées dans les quartiers habités par des Algériens, les snipers pieds-noirs qui depuis le haut de plusieurs immeubles tiraient sur toute personne tentant de sortir ou de rentrer dans le quartier Mdina J'dida (appelé «quartier nègre » !) , la bombe placée dans le même quartier qui a tué de nombreuses personnes et, alors que tout le monde accourait pour porter secours aux victimes, l'explosion d'une seconde bombe  avec un intervalle de temps calculé pour faire un carnage, l'intimidation ciblée des quelques «Européens» favorables à l'indépendance de l'Algérie, les pressions exercées sur les autres pour qu'ils se joignent aux expéditions meurtrières.
    Oran, fief des plus extrémistes et obtus membres de l'OAS, tel celui qui, des années après, déclarait fièrement qu'il n'avait tué personne de sa main mais qu'il en avait fait tuer beaucoup, Oran était devenue une ville de sang bien avant ce funeste 5 juillet, la mort avait été semée dans ses rues par ceux qui aujourd'hui s'accrochent à une histoire falsifiée qu'ils ont transmise à leurs descendants et qui, après la reconnaissance de la responsabilité de l'État dans la mort de Maurice Audin se lamentent pitoyablement : «Et nous, et nous ?»
    Est-ce trop leur demander que d'avoir au moins la pudeur de ravaler leurs larmes et le courage de regarder en face le mal auquel ils ont participé, ne serait-ce que par leur silence, ou qui a été fait en leur nom, au prétexte de les protéger ?
    Ah, disent-ils aujourd'hui, comme on les aimait, les arabes (ça leur arracherait les tripes de dire les Algériens), comme on était proches ! Ah, que je l'aimais, ma fatma, c'est elle qui m'a élevée (sans se rendre compte de ce que peut avoir de choquant l'utilisation de ce nom «fatma» donné indifféremment à toute femme algérienne) !
    Ce n'est pas l'État français qui est responsable de ce qui s'est passé le 5 juillet à Oran, c'est l'OAS et tous ceux qui ont soutenu ces assassins, implicitement ou explicitement, c'est-à-dire ceux-là mêmes qui aujourd'hui se lamentent.

    Anne Guérin-Castel

     


    5 juillet 1962 : à Oran ils occultent l'OAS !!!

    Et à Béziers est-ce le meurtre des Européens à Oran le 5 juillet 1962 qui sera peut-être commémoré ce 5 juillet 2022 ou l’adulation et la prosternation  du « provocateur sans frontières » qui se recueillerait, comme chaque année devant la tombe des généraux factieux de l’OAS au cimetière vieux ?  

    Ménard y développa la thèse du seul meurtre des Européens. Cette thèse est une construction idéologique de l'OAS qui vise à légitimer a posteriori son célèbre positionnement : « la valise ou le cercueil ». 

    Une violence réelle 

    Il y a bien eu un massacre le 5 juillet 1962 à Oran, 3 mois après les accords de paix d'Evian, 2 jours après la reconnaissance officielle de l'indépendance de l’Algérie, quelques heures avant sa proclamation. Ce massacre est le fait de différentes factions armées algériennes à l'encontre de civils européens et musulmans (plusieurs centaines de personnes).   

    Une violence réciproque 

    A la fin de l'année 1960, le FLN commence à se fondre dans la population musulmane d’Oran (220000 personnes). Durant l'été 1961, l’OAS fait de même dans la population européenne (213000 personnes). Dans une ville où le terrorisme était contenu, cette double infiltration provoque un déferlement de violence : aux attentats du FLN répliquent ceux de l'OAS et vice-versa. Ces attentats dressent les populations les unes contre les autres. Chacun voit dans l'autre le possible complice des terroristes adverses. Confrontées à un sanglant chaos, les autorités sont conduites à séparer les deux communautés, ce qui va avoir des conséquences dramatiques. Oran est alors un champ de bataille ou s'affrontent, FLN, OAS, barbouzes et forces armées françaises. Les habitants d’Oran, victimes et otages, vont payer au prix fort leur dépendance aux stratégies de terreur, de contre-terreur et de répression. 

    Une violence sélective 

    Dans ce contexte pourquoi ne retenir, comme le font Ménard et les nostalgériques pro-OAS, le seul massacre des Européens ? 

    Tous ces nostalgériques sont dans une construction idéologique qui se sert des réels massacres d'Oran d'hier pour légitimer une ligne politique de ségrégation actuelle entre Européens et populations arabes. Cette ségrégation fonde un impossible « vivre ensemble » au nom de différences instituées comme indépassables. Cette logique de ségrégation est la même qui animait l'OAS en Algérie. 

    S'il est vrai que des factions armées algériennes ont tout fait pour provoquer à Oran une fuite des Européens (rejoignant en cela l'OAS), il ne faut pas oublier que la ségrégation qui régnait en Algérie est une des conséquences de la colonisation (jamais critiquée par l'OAS et les « nostalgériques »). Nous ne sommes donc pas dans le questionnement de la poule et de l'œuf ! C'est bien la forme qu'a pris la colonisation en Algérie qui est la poule. L'œuf de la violence et des massacres n'a été que la résultante des terreurs et contre-terreurs de l'OAS et du FLN. 

    Quelle reconnaissance, de quelle violence? 

    En particulier pendant la Guerre de Libération de l’Algérie, la France a une terrible responsabilité qu’elle n’a toujours pas reconnue, ni donc condamnée :
    - Ce sont des crimes d’état : du 8 Mai 1945 à Sétif / Guelma / Khératta les massacres qui ont fait plus de 40.000 victimes, du 17 octobre 1961 au Pont Saint-Michel à Paris où plusieurs centaines d’Algériens ont été massacrés, noyés dans la Seine, assassinés par la police, du 8 février 1962 au Métro Charonne à Paris où 9 militants pacifiques ont été assassinés par le Police
    - Ce sont des crimes de Guerre : avec l’utilisation des gaz VX et Sarin, avec l’utilisation du napalm (600 à 800 villages ont été rasés : des Oradour-sur-Glane algériens !!!)
    - Ce sont les autres crimes : le colonialisme, l’institutionnalisation de la torture, les viols, les exécutions sommaires (corvées de bois, "crevettes Bigeard"…), les essais nucléaires du Sahara, les camps d’internements (pudiquement appelés camps de regroupements qui ont fait des centaines de milliers de morts)…

     Ils ont osé… Ils ont occulté l’OAS !!!

     

    Ils ont osé… Ils ont oublié l’OAS !!!

    Aucun président de la République avant M. Macron avaient osé envoyer (son, sa ministre) en l'occurrence pour le 26 mars 2021 la Ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants Geneviève Darrieussecq participer à la Commémoration de la fusillade de la rue d’Isly du 26 mars 1962 au mémorial du Quai Branly, c’est une honte !!!

     

    Ils ont osé… Ils ont oublié l’OAS !!!

    Auprès de Geneviève Darrieussecq et Arnaud Ngatcha, Hugues Renson commémorait le 26 mars dernier la fusillade de la rue d’Isly.

    Ils ont osé… Ils ont oublié l’OAS !!!

    Ils ont osé… Ils ont oublié l’OAS !!!



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    Chaque année, le 26 mars, des groupuscules extrémistes organisent des commémorations pour les victimes de la fusillade rue d'Isly à Alger qui ne sont pas « Mortes pour la France », mais tombées pour soutenir l’OAS qui les a manipulées et les noms de ces victimes n’auraient jamais dû avoir leur place au Mémorial National du Quai Branly à Paris, qui devait demeurer le lieu d’hommage aux militaires français « Morts pour la France » durant la guerre d’Algérie et les combats en Tunisie et au Maroc, sans oublier les victimes des jusqu’au-boutistes de l’Algérie française agissant au sein des commandos de la mort de l’OAS : c’est-à-dire les civils, les représentants des forces de l’ordre, les magistrats, les fonctionnaires de l’éducation nationale restés fidèles à la République jusqu’au sacrifice de leur vie.

     RAPPELS HISTORIQUES 

     

    Suite à la proclamation du cessez-le-feu entre la France et le FLN (accords d'Évian), le 19 mars 1962, qui marque officiellement le cessez-le-feu de la guerre d'Algérie, le Haut-Commandement de l'OAS (général Raoul Salan) lance un appel aux Français d'Algérie le 22 mars 1962.
    Les troupes du contingent sont déclarées comme une force d'occupation. Un combat fratricide, la bataille de Bab El Oued, débute le 23 mars 1962. Elle oppose l'Armée Française (général Charles Ailleret) aux Commandos Delta dans le quartier européen d'Alger.
    Le dénouement de ce siège est la fusillade de la rue d'Isly, le 26 mars 1962. Le bilan officiel fait état de dizaines de morts et de centaines de blessés, pourtant la guerre d'Algérie est censée être terminée...
     

    Le 18 mars 1962, des accords sont signés à Evian par le gouvernement français et le gouvernement provisoire de la République Algérienne (GPRA). Ces accords qui allaient pouvoir mettre fin à la guerre d’Algérie stipulaient, dans leur Article 1, que le cessez-le-feu serait proclamé le 19 mars 1962 à midi sur le terrain par les Etats-majors de l’Armée française et de l’Armée de Libération Nationale Algérienne.  

    Le même 18 mars, l’OAS présente publiquement les accords d’Evian  de façon tronquée.  

    Le 19 mars les suppléments hebdomadaires des journaux algériens « La Dépêche quotidienne » et « Le Journal d’Alger » se font largement l’écho de l’OAS et annoncent « l’abandon complet de la minorité européenne livrée aux tueurs du F.L.N. »  

    Le 19 mars, alors que le général Ailleret proclame le cessez-le-feu, une émission pirate de l’OAS diffuse une déclaration du général Raoul Salan – chef de l’OAS – qui condamne le cessez-le-feu et donne l’ordre de « commencer immédiatement les opérations de harcèlement dans les villes, contre les forces ennemies », c'est-à-dire l’armée, le contingent, les CRS, les gendarmes, les policiers, etc.  

      Le 20 mars :  

    A  Oran l’OAS règne et multiplie – depuis des jours déjà – fusillades, ratonnades et hold-up sous les ordres de Jouhaud et de ses adjoints.  

    Une édition spéciale OAS est tirée à « l’Echo d’Oran » et diffusée à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires Des commandos OAS, en uniforme, parcourent la ville et un affrontement avec l’armée fait 10 morts et 16 blessés.  

    A Alger Un commando « Delta » de l’OAS assassine, dans la cellule du commissariat de police d’Hussein-Dey où ils sont détenus, 4 algériens arrêtés, tandis que d’autres ultras lâchés en ville « ratonnent » dans les quartiers européens qu’ils veulent interdire complètement aux Algériens.  

    - Un détachement OAS tire au mortier sur l’un des endroits des plus populeux d’Alger, la place du gouvernement au bas de la Casbah. Bilan : 24 morts et 60 blessés, tous algériens.  

    Le 22 mars à Oran l’OAS s’empare de tout l’argent liquide de la Banque d’Algérie située Bd Galliéni – Butin : 2 milliards 200 millions de francs de l’époque !  

      Nuit du 22 au 23 mars, Alger  

    Les commandos « Z » de l’OAS s’installent à Bab-el-Oued. Au matin, une patrouille d’appelés du contingent tombe dans leur embuscade : bilan, 3 morts et 3 blessés graves.  

    Les gendarmes mobiles bouclent le quartier. L’OAS tire des balcons, des terrasses, transformant les rues en terrain de guérilla. Malgré l’appui de l’aviation, l’OAS tire à la mitrailleuse sur les gendarmes. Bilan : 15 morts, 70 blessés.  

    Bab-el-Oued est alors bouclée, coupée d’Alger et fouillée durement de fond en comble.  

    Briser le blocus de Bab-el-oued telle est sa dernière chance, estime l’OAS, pour réussir à Alger, et faire oublier aux « pieds noirs » l’échec de la bataille de Bab-el-Oued et l’arrestation de Jouhaud à Oran par le général Katz. et désarmer l’armée en lui opposant une masse de civils désarmés, pour  recréer au centre d’Alger une zone insurrectionnelle.  

    - Le Préfet de police d’Alger, Vitalis Cros, interdit la manifestation, fait diffuser toutes les demi-heures un communiqué, tandis que des voitures haut-parleurs militaires sillonnent la ville pendant toute la matinée, répétant inlassablement – tout au long des rues – la « mise en garde officielle » qui avertit que « les forces du maintien de l’ordre les dispenseront (les manifestations), LE CAS ECHEANT, AVEC LA FERMETE NECESSAIRE ». 

    Le 26 mars à Alger  

    Un cortège de 3000 à 4000 européens, descendus du plateau des Glières (au centre d’Alger), se dirige vers Bab-el-Oued pour « affirmer leur solidarité avec le quartier martyr ». 

     

    À partir de 14 h 30, la foule est immense, et son audace croît. Des injures partent en direction des tirailleurs : « Espèce de fellaghas ! » Les chefs de l’OAS sentent qu’ils sont peut-être sur le point de faire sauter le verrou et poussent en avant la foule surexcitée. Le jeune lieutenant algérien et ses hommes sont roulés comme une vague. À 14 h 45, une rafale de fusil-mitrailleur claque en direction de la troupe, du balcon du 64 de la rue d’Isly. « On nous tire dessus !, lance dans son émetteur-récepteur le lieutenant Ouchene Daoud, dois-je riposter ? » Le PC du régiment donne le feu vert. Et c’est la mitraillade aveugle entrecroisée, sauvage. Puis ces cris de « Halte au feu ! Halte au feu, je vous en supplie, mon lieutenant ! », que l’on entend comme des SOS de noyés, poussés par des voix blanches et déjà perdues.

    Le carnage ne devait pas durer plus de quelques minutes. Mais ces minutes-là ont fait quarante-six morts et deux cents blessés, dont une vingtaine n’ont pas survécu, presque tous du côté des civils algérois. L’irrémédiable est accompli, les forces de la République ont tiré sur la foule - ce que chacun, d’ailleurs, pressentait depuis des mois, le tenant pour inévitable, tant du côté du pouvoir que de celui de l’OAS. Pour horrible que soit le massacre, et graves les responsabilités de ceux qui n’ont pas su éviter l’engagement des forces les moins préparées à un tel affrontement, c’est l’OAS qui devait pâtir surtout de la tuerie : non seulement parce que ses responsabilités dans le déclenchement du feu sont lourdes, mais aussi parce que, ayant voulu engager l’épreuve de force après sa défaite de Bab-el-Oued, elle a perdu.

    Les centaines de victimes de la rue d’Isly, le 26 mars 1962 jettent sur les accords d’Évian une tache de sang, une de plus. Mais cet « holocauste » marque le déclin décisif de ceux qui ont voulu éviter l’inévitable par l’émeute et la terreur. À dater du 26 mars 1962, l’OAS n’est plus qu’un fantôme qui sera réduit, moins de trois mois plus tard, à tenter de négocier pour son compte avec le FLN, non sans avoir poussé au pire sa politique du « retour à 1830 » et de la terre brûlée.

    Ils ont osé… Ils ont occulté l’OAS !!!

     

    EN CONCLUSION

    L’article du JSL (Journal de Saône-et-Loire) : Le journal où j’ai travaillé 40 ans de ma vie.

    Michel Dandelot 

    5 juillet 1962 : à Oran ils occultent l'OAS !!!

    L'Algérie célèbre ses 60 ans d'indépendance

    5 juillet 1962 : à Oran ils occultent l'OAS !!!

     L'Algérie célèbre son indépendance, le 5 juillet 1962. Photo Sipa/DELCOMBEL

    L'Algérie célèbre le 5 juillet le 60e anniversaire de son indépendance après 132 ans de colonisation française, dont la mémoire crispe toujours ses relations avec Paris en dépit des gestes symboliques de la France.

     

    L'Algérie française, une histoire pavée

     de sang

    Un enjeu de peuplement, dont la mise en oeuvre s'est faite au prix de massacres, était au coeur de la conquête française au XIXe siècle de l'Algérie, selon des historiens.  En particulier, les 70 premières années qui suivirent le débarquement en 1830 des troupes françaises en Algérie furent marquées par des tueries massives, dont les sinistres « enfumades », et par le déplacement forcé de centaines de milliers d'autochtones.

    « Au départ, ce fut une logique de remplacement nommée alors ''refoulement des Arabes'', puis une logique d'exploitation et de spoliation des terres », explique Olivier Le Cour Grandmaison, spécialiste français de l'histoire coloniale. « Il s'agissait d'une politique de remplacement d'un peuple par un autre », abonde son confrère algérien Hosni Kitouni, chercheur à l'université britannique d'Exeter.

    Pour l'historien français Benjamin Stora, « ce n'était pas une politique de remplacement » mais plutôt « semblable à la politique expérimentée dans l'ouest américain. On installe des colons pour prendre le pays. Il n'y a pas de stratégie. C'est une colonie de peuplement progressive, par addition de populations arrivant dans le désordre. »

    « L'armée d'Afrique reprend (la technique) des ''colonnes infernales'' utilisées contre les Vendéens, au début de la Révolution française... On massacre des populations et on les déplace », poursuit Benjamin Stora. C'est le cas à Blida, près d'Alger, où en novembre 1830, « plus de six cents femmes, enfants, vieillards sont passés par les armes », rappelle l'historien Hosni Kitouni.

    Entre 1830 et 1930, l'administration coloniale s'empare de 14 millions d'hectares dont une partie sont cédés gracieusement à des migrants européens, qui passeront de 7 000 en 1836 à 881 000 en 1931.

    Les troupes coloniales inventent « l'enfumade ». Deux ont été particulièrement documentées par les historiens : celle des Sbéhas (11 juin 1844) et celle du Dahra (18 juin 1845) avec l'extermination de tribus entières réfugiées dans des grottes et asphyxiées par des feux allumés sur ordre de généraux français, raconte Mansour Kedidir, du Centre de recherche Crasc d'Oran.

    La guerre d'Algérie, près de huit ans d'horreur

    L'indépendance a été arrachée au terme de sept ans et demi de guerre qui a fait des centaines de milliers de morts, faisant de l'Algérie la seule ex-colonie française d'Afrique dans les années 1960 à s'affranchir par les armes de la tutelle de la France.

    5 juillet 1962 : les accords d’Évian 

    Après près de huit ans de guerre entre les insurgés algériens et l'armée française, les armes se sont tues le 18 mars 1962 aux termes des accords historiques d’Évian, ouvrant la voie à la proclamation d'indépendance de l'Algérie le 5 juillet de la même année, approuvée quelques jours plus tôt par 99,72 % des voix lors d'un référendum d'autodétermination.

    Quelles vont être les festivités en Algérie ?

    Les autorités prévoient une célébration en grande pompe de ce 60e anniversaire avec comme point d'orgue une imposante parade militaire dans la capitale, la première depuis 33 ans.

    Selon le programme divulgué par le ministre des Moudjahidines (anciens combattants) Laid Rebiga, un méga-spectacle épique a ouvert les festivités hier soir à l'opéra d'Alger, retraçant « l'histoire millénaire de l'Algérie ».

    Signe de l'importance que revêt l'occasion pour le pouvoir, un logo spécial, de forme circulaire orné de 60 étoiles, a été conçu pour marquer l'anniversaire, avec comme slogan « une histoire glorieuse et une ère nouvelle ».

    Des célébrations bien vues dans le pays ?

    Le pouvoir algérien a mis à profit l'anniversaire pour tenter d'alléger les crispations, trois ans après avoir été ébranlé par les manifestations prodémocratie du Hirak, mouvement populaire opposé à la candidature d'Abdelaziz Bouteflika pour un cinquième mandat à la présidence de l'Algérie. Abdelmadjid Tebboune, élu président en décembre 2019, a lancé en mai une initiative pour briser l'immobilisme politique en recevant à tour de rôle plusieurs dirigeants de partis politiques, y compris de l'opposition, et des responsables d'organisations syndicales et patronales.

    Car si l'Algérie est indépendante depuis 1962, son histoire n'est pas un long fleuve tranquille. Entre la guerre civile entre 1992 et 2002, le Printemps noir en 2001 -notamment la révolte de la Kabylie-, et les attaques islamistes, le pays n'est pas serein. Sans oublier la politique : Abdelaziz Bouteflika, porté au pouvoir par l'armée en avril 1999, quitte enfin le pouvoir en avril 2019 sous la pression de manifestations (Hirak).

    Quelles sont les relations entre la France

     et l'Algérie aujourd'hui ?

    60 ans après la fin de la colonisation, les plaies restent vives en Algérie alors que la France exclut toute « repentance » ou « excuses ». La relation bilatérale semblait avoir atteint son plus bas niveau en octobre lorsque le président Macron avait affirmé que l'Algérie s'était construite après son indépendance sur « une rente mémorielle », entretenue par « le système politico-militaire », suscitant l'ire d'Alger. 

    Mais les relations se sont progressivement réchauffées ces derniers mois et Emmanuel Macron et son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune ont exprimé leur volonté de les « approfondir » lors d'un entretien téléphonique le 18 juin.  

    Le président du parti d'opposition Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Athmane Mazouz, souligne que les « relations entre le système de pouvoir en Algérie et la France officielle sont rythmées par des crises et de pseudo-retrouvailles depuis l'indépendance du pays. Au stade actuel, personne ne peut parier un sou pour parler de refondation. L'instrumentation de cette relation d'un côté comme de l'autre n'échappe à personne »

    « Le rapide retour à une situation normale, suite à la grave crise des derniers mois (...) est en rapport avec les tensions régionales, notamment en Libye, qu'il ne faudrait pas occulter ou minimiser », décortique l'historien Amar Mohand-Amer. « La géopolitique régionale très instable commande des postures fortes sur le moyen et long terme et la consolidation des relations politiques et économiques entre les deux pays ».

    Le Rassemblement national, une épine

    dans le pied de la France

    En mars, Marine Le Pen affirme que « la colonisation a contribué au développement de l'Algérie », reprochant à Emmanuel Macron une politique consistant à « passer sa vie à s'excuser sans rien demander en contrepartie à un gouvernement algérien qui ne cesse d'insulter la France ». Lors de la première session à l'Assemblée nationale, le doyen, le député RN José Gonzalez évoque avec mélancolie dans son discours l'Algérie française.

    « La montée fulgurante du Rassemblement national aux législatives en France n'augure rien de bon. L'extrême droite française va transformer ce mandat en un grand champ de bataille mémoriel où le révisionnisme et la falsification de l'histoire seront omniprésents », a mis en garde l'historien Amar Mohand-Amer.

    SOURCE : Pourquoi c'est important. L'Algérie célèbre ses 60 ans d'indépendance (lejsl.com)

     


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    TRIBUNE 

    D’anciens déportés appellent à faire barrage

    au RN : « Nous savons où mènent le racisme,

    l’antisémitisme, la restriction des libertés »

    Dix derniers survivants des camps nazis, qui savent mieux que quiconque à quoi conduit l’idéologie de l’extrême droite, appellent les citoyens à se mobiliser contre le Rassemblement national.

    D’anciens déportés appellent à faire barrage au RN : « Nous savons où mènent le racisme, l’antisémitisme, la restriction des libertés »

    Ginette Kolinka, chez elle, à Paris, le 15 janvier 2023. (Frédéric Stucin/Libération)

    D’anciens déportés appellent à faire barrage au RN : « Nous savons où mènent le racisme, l’antisémitisme, la restriction des libertés »

    D’anciens déportés appellent à faire barrage au RN : « Nous savons où mènent le racisme, l’antisémitisme, la restriction des libertés »

    Andrée Dupont-Thiersault

    D’anciens déportés appellent à faire barrage au RN : « Nous savons où mènent le racisme, l’antisémitisme, la restriction des libertés »

     Bernard Duval

    D’anciens déportés appellent à faire barrage au RN : « Nous savons où mènent le racisme, l’antisémitisme, la restriction des libertés »

    Législatives en Lot-et-Garonne : le résistant Jean Lafaurie appelle à voter pour Guillaume Lepers et "faire barrage à l’extrême droite" 

    D’anciens déportés appellent à faire barrage au RN : « Nous savons où mènent le racisme, l’antisémitisme, la restriction des libertés »

     D’anciens déportés appellent à faire barrage au RN : « Nous savons où mènent le racisme, l’antisémitisme, la restriction des libertés »

    D’anciens déportés appellent à faire barrage au RN : « Nous savons où mènent le racisme, l’antisémitisme, la restriction des libertés »

    Une grande complicité unit encore Guy et Pierrette Poirot. Photo ER/Patrice SAUCOURT 

     

    Par La Fondation pour la Mémoire

    de la déportation

    Nous, anciens déportés, avons pris connaissance des résultats du premier tour des élections législatives avec effroi et tristesse. Ce dimanche 30 juin 2024, plus de 10 millions de Français ont apporté leur voix aux candidats du Rassemblement national. Toute notre vie, en mémoire de nos camarades morts en déportation, nous n’avons cessé d’appeler nos concitoyens, en particulier les jeunes générations, à la vigilance contre la résurgence d’une idéologie raciste, antisémite et xénophobe incarnée par l’extrême droite.

    Nous, derniers survivants des camps, savons où mènent le racisme, l’antisémitisme, la stigmatisation des étrangers, la mise au pas des esprits, la restriction des libertés. Dans cette période de crises, l’extrême droite prétend apporter des solutions, se nourrissant des inquiétudes et de la colère des Français. Mais, une fois au pouvoir, elle n’apporterait que la désunion nationale et l’installation dans notre pays d’un régime haineux, rejetant des millions d’individus en raison de leur origine, religion, genre, orientation sexuelle ou opinion politique.

    Nous, derniers témoins de la barbarie nazie, savons à quoi conduit cette idéologie. Nous avons vu de nos yeux le mal qu’elle engendre. Ce n’est pas le monde que nous voulons laisser aux générations futures avant de nous en aller. Pour ne pas oublier, pour vivre en paix dans un monde humaniste, dimanche 7 juillet, nous appelons tous les Français attachés à notre démocratie à faire barrage au Rassemblement national pour l’empêcher d’accéder au pouvoir.

    Signataires : Evelyn Askolovitch, Francine Christophe, Andrée Dupont-Thiersault, Bernard Duval, Ginette Kolinka, Jean Lafaurie, Jean-Claude Passerat, Léon Placek, Guy Poirot, Esther Sénot.

    SOURCE : D’anciens déportés appellent à faire barrage au RN : «Nous savons où mènent le racisme, l’antisémitisme, la restriction des libertés» – Libération (liberation.fr) 

    Dans la foulée des syndicats

    et des sportifs, les historiens dénoncent un

    RN "façonné par le nationalisme xénophobe

    et raciste"

    D’anciens déportés appellent à faire barrage au RN : « Nous savons où mènent le racisme, l’antisémitisme, la restriction des libertés »

    "Nous sommes prêts" à gouverner, a assuré lundi Jordan Bardella, chef de file du Rassemblement national, lors d'une présentation de son programme pour les législatives à Paris. • ©GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

    Pas un jour sans une nouvelle tribune ou une pétition dans les journaux pour appeler à voter contre le RN au second tour des élections législatives. La dernière concerne 1000 historiens qui indiquent dans Le Monde ne pas vouloir « se résigner à une nouvelle défaite, celle des valeurs qui, depuis 1789, fondent le pacte politique français ».

    La mobilisation contre le RN ne faiblit pas. Elle s’intensifie même. Les pétitions, les tribunes et les déclarations de personnalités fleurissent dans les médias à l’approche du second tour des élections législatives. Cent soixante diplomates ici, mille architectes là, des diplômés de grande école, des soignants, des enfants et petits-enfants de résistants ou encore des personnalités du sport comme Marie-José Pérec, Yannick Noah ou Marcus Thuram, premier joueur des Bleus à prendre position en déclarant : "Il faut se battre pour que le RN ne passe pas".

    Des tribunes de tous horizons dont certaines sont plus inattendues comme celles des "urbanistes mobilisés" qui estiment que si l’extrême droite arrivait au pouvoir, le désastre serait d’abord social. Car le RN, écrivent-ils, "préfère l’action policière et les caméras de surveillance à une politique d’aide aux quartiers en difficulté et de développement des services publics." D’autres formes de pétitions qui circulent, sont plus incisives comme le clip "No Pasarán", dévoilé le 1ᵉʳ juillet et dans lequel une vingtaine de rappeurs dénonce la montée de l'extrême droite. Les artistes se succèdent avec des passages très virulents : "Allez niquer vos mères Marine et Bardella" ou encore "tous les jours fuck le RN".

    Les historiens

    La dernière tribune de cette longue série concerne cette fois un collectif de plus d’un millier d’universitaires et de chercheurs d’horizons politiques différents. Il appelle "la France à ne pas tourner le dos à son passé" et à faire battre le Rassemblement national au second tour. Une prise de position rare.

    Dans cette tribune publiée ce mardi 3 juillet dans le quotidien Le Monde, les historiens rappellent que "jusqu’à ce jour l’extrême droite n’est arrivée au pouvoir que dans la tourmente d’une défaite militaire et d’une occupation étrangère, en 194O". Ils décrivent le RN comme "héritier du Front national, fondé en 1972 par des nostalgiques de Vichy et de l'Algérie française", qui "s'inscrit ainsi dans l'histoire de l'extrême droite française, façonnée par le nationalisme xénophobe et raciste, par l'antisémitisme, la violence et le mépris à l'égard de la démocratie parlementaire".

    Pour Gilles Manceron, historien et spécialiste de l’histoire coloniale, la France est incontestablement à un tournant. "Nous sommes à un moment important, inédit dans l’histoire contemporaine de la France. Si on met à part l’épisode de la défaite française de 1940 qui a été saisi par une droite extrême comme une divine surprise […] Celui que nous vivons actuellement est peut-être plus grave, parce qu’il est dû à des phénomènes internes de la France".

    Un mauvais signal pour les Outre-mer

    Le Rassemblement national dans sa convergence vers la normalisation du parti entamée en 2011, a trouvé Outre-mer un terrain favorable sur ses thèmes de prédilection comme la vie chère, la sécurité ou encore l’immigration. "Ça ne veut pas dire qu’il y a une vraie compréhension et je ne pense pas que cette montée du RN laisse présager des choses favorables pour ces territoires", indique Gilles Maxence qui exprime sa crainte de voir changer le regard sur ces populations ultramarines si ce parti arrive au pouvoir. "Ce sont des personnes qui ont une citoyenneté française incontestable et les voir mises en danger, regardées avec suspicion, avec rejet, c'est quelque chose d’inquiétant."

    « Les gens s’en foutent »

    Des pétitions, des tribunes, des consignes de vote qui ne semblent pas formaliser outre mesure le RN, ni même les électeurs. Invité de RTL, le maire de Perpignan, Louis Alliot a balayé d’un revers de main ces différentes initiatives. « Je m’excuse du terme, mais les gens s’en foutent de ce que disent, soit les états-majors parisiens, soit les personnalités diverses et variées. Les gens s’en foutent, affirme-t-il.

    En pleine campagne, le délégué départemental du Rassemblement national (RN) à La Réunion, Johnny Payet, s’est attiré les foudres de la quasi-totalité des élus de la région après ses propos sur l’esclavage, mais sans conséquence sur le verdict des urnes puisque le RN s’est qualifié au second tour dans la totalité des sept circonscriptions de l’île.

    Interrogé par un auditeur sur Réunion La1ère sur le choix de son parti de voter contre la reconnaissance de l’esclavage comme crime contre l’humanité, en 2020, au Parlement européen, le patron local du RN a déclaré : "Pour moi, le passé, c’est le passé. On ne peut pas mettre la faute du passé sur les politiques d’aujourd’hui. (…) Aujourd’hui, on a fait un pas de mille ans. On ne doit plus parler d’esclavage. Je dis à mes petits-enfants que l’esclavage, c’est fini. On doit regarder devant nous. C’était une façon de vivre il y a des années et des années. Il faut le mettre sur le côté". Avant d’ajouter, "Personnellement, je ne fête pas le 20 décembre", la journée hommage à l’abolition de l’esclavage dans l’île.

    Difficile d’analyser la portée des initiatives contre l’extrême-droite relayées par les médias. Ces pétitions auront-elle un effet dans les urnes ? Gilles Manceron se montre plutôt réservé. "Très sincèrement j’en doute. Je l’ai signée des deux mains, comme on dit, mais je ne suis pas persuadé que cela puisse avoir un effet tangible. On ne peut pas le savoir."

    ©la1ere

    SOURCE : Dans la foulée des syndicats et des sportifs, les historiens dénoncent un RN "façonné par le nationalisme xénophobe et raciste" - Outre-mer la 1ère (francetvinfo.fr) 

    "Le monde ne doit pas tourner le dos

    à son histoire" : un millier d'historiens

    appellent à faire barrage à l’extrême droite  

    Un millier d'historiens ont appelé à voter contre le Rassemblement national au second tour des élections législatives, dans une tribune publiée par "Le Monde".

    Une prise de parole pour dénoncer "le danger que représente aujourd'hui le RN aux portes du pouvoir".

    Une prise de position rare. Un millier d'historiens, emmenés par des chercheurs et des universitaires connus pour leurs convictions de gauche, ont appelé à voter contre le Rassemblement national, dans une tribune publiée mardi 2 juillet dans le quotidien Le Monde. Elle exhorte à "voter dans chaque circonscription pour battre le candidat ou la candidate du RN", dimanche. "La France ne doit pas tourner le dos à son histoire. Jusqu'à ce jour, l'extrême droite n'est arrivée au pouvoir que dans la tourmente d'une défaite militaire et d'une occupation étrangère, en 1940", écrivent ces historiens.

    "Nous ne nous résignons pas à une nouvelle défaite, celle des valeurs qui, depuis 1789, fondent le pacte politique français et la solidarité nationale", ajoutent-ils. Ils décrivent le RN comme "héritier du Front national, fondé en 1972 par des nostalgiques de Vichy et de l'Algérie française", qui "s'inscrit ainsi dans l'histoire de l'extrême droite française, façonnée par le nationalisme xénophobe et raciste, par l'antisémitisme, la violence et le mépris à l'égard de la démocratie parlementaire". 

    Cet appel a notamment été signé par Benjamin Stora, Thomas Piketty, Patrick Boucheron, Pierre Nora, Mona Ozouf, Michelle Perrot et Antoine Lilti. Ce dernier, invité sur LCI, a souligné une prise de parole par "des historiens qui n'ont pas l'habitude d'intervenir politique dans l'espace public" et qui "ne donnent jamais de consigne de vote". 

    Des personnalités qui "viennent d'horizons extrêmement différents et qui se sont d'ailleurs souvent combattues, mais qui ont jugé, ici, nécessaire de se rassembler pour exprimer à partir de l'Histoire et de leur connaissance historique, le danger que représente aujourd'hui le Rassemblement national aux portes du pouvoir", explique dans la vidéo en tête de cet article l'historien nommé au Collège de France. 

    SOURCE : "Le monde ne doit pas tourner le dos à son histoire" : un millier d'historiens appellent à faire barrage à l'extrême droite | TF1 INFO 

     


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    Algérie-Palestine : nouvelle provocation  raciste de Louis Aliot à Perpignan

    Je reviens sur mon dernier article d'hier où j'avais parlé " des chiens de Pétain " car vous avez été 2129 à le visionner. J'y reviens en hommage à mes amis de Perpignan qui luttent contre l'un " des chiens de Pétain ". Sur mon humble blog j'ai mis de nombreux articles concernant Perpignan, vous en verrez l'un ci-dessous, mais je voulais vous signaler que la vidéo concernant " les chiens de Pétain " a été envoyée à toutes les chaînes en continue du groupe Boloré comme CNews, BFMTV, LCI et sans surprise, aucunes de ces chaînes n'ont diffusé cette vidéo, car toutes favorisent l'extrême droite, fasciste et raciste.

    Alors puisque le danger d’une majorité absolue semble s’éloigner pour les fachos du RN rions un peu grâce à CLPRESS :

    CLPRESS est une agence de presse vidéo indépendante. L'actualité, sur le terrain. Images en intégralité, sans commentaire depuis 2016. Nous fournissons des images aux médias français et internationaux.

    Merci pour cet article original parlé, chanté et joué..

    Michel Dandelot

     

    Parodie de l'hymne de Vichy "Maréchal les

    voilà !" devant le siège du RN le 3 juillet

    2024 à Paris

     Législatives : RN, une majorité absolue  qui s'éloigne ? • FRANCE 24

    Le maire de Perpignan Louis Aliot en colère et ridiculisé

     Législatives : RN, une majorité absolue  qui s'éloigne ? • FRANCE 24

    Patientez il va arriver Louis Aliot


      


    Article mis en ligne en mars 2024 

    Algérie-Palestine : nouvelle provocation

    raciste de Louis Aliot à Perpignan

    A Perpignan, le maire RN, Louis Aliot, organise une exposition intitulée «Soixante ans après, l’histoire se répète : FLN et Hamas, mêmes méthodes, même stratégie». Des associations protestent contre un maire qui a donné le nom d'un chef de l’organisation terroriste de l’OAS, Pierre Sergent, à une esplanade de la ville. Par Gilles Manceron, Fabrice Riceputi et Alain Ruscio.

    Le samedi 23 mars est programmé à Perpignan le vernissage d’une exposition intitulée « Soixante ans après l’histoire se répète : FLN et Hamas, mêmes méthodes, même stratégie ». Les organisateurs en sont le maire RN Louis Aliot et le Cercle algérianiste, un organisme financé sur fonds publics et bien connu pour ses falsifications de l’histoire et son culte de l’Algérie coloniale. Treize organisations locales appellent à une manifestation de protestation contre cette nouvelle provocation de Louis Aliot. Rappelons qu’il avait déjà fait adopter par son conseil municipal un hommage à l’officier putschiste et chef criminel de l’OAS, Pierre Sergent, en attribuant son nom à une esplanade de la ville.

    Algérie-Palestine : nouvelle provocation  raciste de Louis Aliot à Perpignan

    Toujours soucieux de satisfaire le noyau dur de son électorat nostalgique de l’Algérie coloniale et admirateur des crimes de l’OAS, le maire de Perpignan renoue donc, un demi-siècle après, avec une pratique très répandue durant la guerre d’Algérie : l’exposition d’images d’« atrocités du FLN », réelles ou non, destinées à disqualifier le combat pour l’indépendance d’une grande partie du peuple algérien et à réduire celui-ci au « terrorisme ». En 1957, Jean-Marie Le Pen, tout juste rentré de son séjour de parachutiste tortionnaire, en organisait déjà de semblables lors de sa « caravane pour l’Algérie française ». Le gouvernement de Guy Mollet, qui encourageait la torture à Alger, en fit une brochure de propagande très largement diffusée. Sans doute s’agit-il des mêmes images.

    L’amalgame fait à présent par Louis Aliot et son parti entre le FLN algérien et le mouvement islamiste palestinien Hamas au nom d’une permanence « terroriste » arabe et musulmane, comme l’a fait remarquer Nicolas Lebourg dans un article du quotidien L’Indépendant, est ancienne dans la «fachosphère». Elle se fonde principalement sur un déni, fort répandu bien au-delà du RN, de la nature coloniale tant de l’Algérie française que de la Palestine qui a connu au XXème siècle, dans le contexte de l’expansion générale des empire coloniaux, d’abord l’arrivée de nombreux immigrants juifs fuyant l’Europe, puis une occupation complète par Israël après 1967.

    L’histoire de l'Algérie, comme celle de plus de la moitié des pays aujourd’hui représentés à l’ONU, a été marquée par une longue et violente colonisation de 1830 à 1962. Depuis 1948 avec la Nakba, l’expulsion violente de 800000 Palestiniens, celle de la Palestine est bel et bien marquée elle-aussi par un phénomène colonial, même si celui-ci n’a pas pour origine l’expansionnisme d’un État métropolitain mais un mouvement de refuge d’individus fuyants des persécutions racistes.

    La guerre menée par la France en Algérie pour maintenir sa domination s’est faite au prix d’innombrables crimes de guerre et crimes contre l’humanité, dont, par exemple, l’institutionnalisation de la torture et la répétition de massacres de civils en guise de représailles collectives. Comme l’a montré Frantz Fanon, la résistance des colonisés a été quant à elle profondément marquée en miroir par cette violence de longue durée. Et la résistance algérienne a parfois dirigé sa violence non seulement contre l’armée d’occupation mais aussi contre certains éléments de la population civile, comme ce fut le cas par exemple en mai 1945 ou en août 1955 dans le Constantinois. Cette terrible dynamique a parfois débouché sur l’acceptation de pratiques arbitraires qui ont obéré le futur de l’émancipation du pays.

    Si un parallèle avec la Palestine existe, il réside en cette violence coloniale subie sans limite et dans des ripostes elles-mêmes criminelles. La « prison à ciel ouvert » de Gaza, on le sait, a nourri des idéologies, des pratiques politiques et un appareil politico-militaire au sein de la résistance palestinienne qui, en prétendant œuvrer à la résistance et à l’émancipation, a commis des actes de nature terroriste. Les massacres du 7 octobre l'ont dramatiquement illustré. Mais ils ne peuvent en aucun cas justifier la véritable guerre à la population palestinienne qu’exerce depuis cinq mois l’État israélien et son armée. Une guerre qui a déjà tué au moins 30 000 civils tout en terrorisant et affamant deux millions et demi de Palestiniens de Gaza, en frappant aussi ceux de Cisjordanie. Tout comme l’assassinat de civils européens lors d’émeutes de colonisés en Algérie ne justifiait pas les massacres aveugles en représailles collectives de milliers de civils algériens par l’armée française.

    Louis Aliot et les dirigeants du RN, qui n’ont jamais admis le droit à l’indépendance du peuple algérien, qui vouent un culte aux tortionnaires et assassins ayant sévi au sein de l’armée française, et pour lesquels l’ère coloniale représente un âge d’or dont ils sont nostalgiques, sont totalement disqualifiés pour émettre un tel parallèle historique et se découvrir ainsi soudainement les soutiens des Juifs d’Israël et faire croire qu’ils sont des adversaires de l’antisémitisme.

    Cette lamentable exposition à Perpignan confirme que le soutien apporté par le RN à la guerre génocidaire israélienne à Gaza n’a qu’une seule motivation : diffuser le racisme anti-arabe et l’islamophobie dont l’extrême droite a fait en France son fonds de commerce électoral. Comme jadis le suprémacisme blanc du FN le conduisait à admirer et à soutenir l’apartheid sud-africain, et, comme en 1940 l’antisémitisme de certains des fondateurs de ce courant politique les conduisaient à collaborer avec les nazis. 

    SOURCE : Algérie-Palestine : nouvelle provocation raciste de Louis Aliot à Perpignan | Le Club (mediapart.fr) 

     

     

    Exposition FLN-Hamas de la Ville

    de Perpignan : treize associations et partis

    politiques appellent à une manifestation

    Algérie-Palestine : nouvelle provocation  raciste de Louis Aliot à Perpignan

    Le 12 novembre 2023, Louis Aliot, le maire RN de Perpignan avait organisé un rassemblement contre l’antisémitisme et déployé, à cette occasion, une banderole demandant de libérer les otages après les attaques du Hamas en Israël. Nicolas Parent - Nicolas Parent

    Une manifestation sera organisée samedi 23 mars 2024, dans la matinée du vernissage de l’exposition polémique de la Ville de Perpignan qui assimile FLN et Hamas.

    La Ville de Perpignan, avec le cercle Algérianiste, présentera ce samedi 23 mars 2024 à la salle des Libertés une exposition dont le nom, et le thème, ont créé la polémique : "60 ans après, l’histoire se répète. FLN et Hamas : mêmes méthodes, même stratégie".

    Au lendemain du décryptage de cette analogie historique dans L’Indépendant par l’historien perpignanais spécialiste de l’extrême droite en France, Nicolas Lebourg, l’opposition s’organise.

    Pas moins de treize associations et partis politique, penchant à gauche, appellent à une manifestation le jour même du vernissage de l’exposition.

    La gronde est portée par : l’association de solidarité avec tous les immigrés (ASTI), le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), La Ligue des droits de l’homme, l’Association nationale des pieds-noirs progressistes et leurs amis, L’Alternative, Le Comité Pour la Mémoire, Contre l’Oubli, La fédération Franco Algérienne, le Mouvement pour la paix et les partis politiques Génération. s, Europe Écologie Les Vers, France Insoumise et le Nouveau parti anticapitaliste NPA.

    Josie Boucher, présidente de l’Asti qui se dit "scandalisée par l’instrumentalisation des victimes de guerre", précise que le rassemblement se fera sur le boulevard Wilson, côté allées Maillol. Un rendez-vous, éloigné de l’entrée de la salle des Libertés, "pour montrer notre désaccord mais sans provocation". Le rassemblement est prévu à 9 h 30.

    SOURCE : Exposition FLN-Hamas de la Ville de Perpignan : treize associations et partis politiques appellent à une manifestation - lindependant.fr

    Algérie-Palestine : nouvelle provocation  raciste de Louis Aliot à Perpignan

    Jacki Malléa m’écrit :

    Michel bonjour

    Ce matin, suite à la provocation d'Aliot, nous avons organisé un rassemblement.

    Voici les photos et le communiqué que j'ai lu.

    Bonne journée 

    Communiqué

    Vous trouverez ci-joint à l’initiative du collectif «  Pour une histoire franco-algérienne non falsifiée » soutenu par : L’ASTI, le MRAP, la LDH, l’ANPNPA, L’Alternative, l’AFPS, Le Mouvement de la Paix, Le Comité Pour la Mémoire Contre l’Oubli, La Fédération Franco-Algérienne, Génération.s, la CGT, EELV, FI, NPA.

    Le Collectif pour une histoire franco-algérienne non falsifiée dénonce la nouvelle provocation du maire RN/FN de Perpignan et des nostalgiques de l’Algérie française qui avec leur exposition « 60 ans après, l’histoire se répète : FLN et Hamas, mêmes méthodes, même stratégie », instrumentalisent les crimes odieux commis par le Hamas le 7 octobre dernier pour jeter le discrédit sur la lutte légitime que mène aujourd’hui le peuple palestinien, menacé d’un génocide par le régime d’extrême-droite de Netanyahu et la lutte tout aussi légitime qu’a menée le peuple algérien pour son indépendance. Contre les amalgames, les révisionnismes et les falsifications de l’histoire coloniale et l’instrumentalisation de l’histoire de notre pays, notre collectif réaffirme son combat pour la vérité, la justice, l’amitié entre les peuples et la construction d’une mémoire partagée et apaisée.

    Le 23 mars 2024 

    Les photos de la manifestation à Perpignan 

    Algérie-Palestine : nouvelle provocation  raciste de Louis Aliot à Perpignan

    Algérie-Palestine : nouvelle provocation  raciste de Louis Aliot à Perpignan

    Algérie-Palestine : nouvelle provocation  raciste de Louis Aliot à Perpignan

    Algérie-Palestine : nouvelle provocation  raciste de Louis Aliot à Perpignan

     


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    Législatives : RN, une majorité absolue

    qui s'éloigne ? • FRANCE 24

     Législatives : RN, une majorité absolue  qui s'éloigne ? • FRANCE 24

    Le parti d'extrême droite sera-t-il moins haut que prévu le 7 juillet ? Un sondage Toluna Harris Interactive, le premier depuis le dépôt des candidatures, chiffre désormais le nombre de sièges pour le RN entre 190 et 220, loin des 289 requis pour obtenir une majorité absolue. Au soir du premier tour, ce même institut donnait jusqu'à 260 députés au RN.



    Alors puisque le danger d’une majorité absolue semble s’éloigner pour les fachos du RN rions un peu grâce à CLPRESS :

    CLPRESS est une agence de presse vidéo indépendante. L'actualité, sur le terrain. Images en intégralité, sans commentaire depuis 2016. Nous fournissons des images aux médias français et internationaux.

    Merci pour cet article original parlé, chanté et joué..

    Michel Dandelot

     

    Parodie de l'hymne de Vichy "Maréchal les

    voilà !" devant le siège du RN le 3 juillet

    2024 à Paris

     Législatives : RN, une majorité absolue  qui s'éloigne ? • FRANCE 24

    Le maire de Perpignan Louis Aliot en colère et ridiculisé

     Législatives : RN, une majorité absolue  qui s'éloigne ? • FRANCE 24

    Patientez il va arriver Louis Aliot


      


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  •   Législatives 2024 : les propos racistes  des candidats RN dans la droite ligne  de Maurras et Bousquet

      Législatives 2024 : les propos racistes  des candidats RN dans la droite ligne  de Maurras et Bousquet

      Législatives 2024 : les propos racistes  des candidats RN dans la droite ligne  de Maurras et Bousquet

      Législatives 2024 : les propos racistes  des candidats RN dans la droite ligne  de Maurras et Bousquet

      Législatives 2024 : les propos racistes  des candidats RN dans la droite ligne  de Maurras et Bousquet

      Législatives 2024 : les propos racistes  des candidats RN dans la droite ligne  de Maurras et Bousquet

     

     

    Législatives 2024 : les propos racistes

    des candidats RN dans la droite ligne

    de Maurras et Bousquet

      Législatives 2024 : les propos racistes  des candidats RN dans la droite ligne  de Maurras et Bousquet

    Les candidats désignés par le parti de Marine Le Pen sont coutumiers des propos racistes et antisémites, dans la grande tradition de l’extrême droite française.
    © DAMIEN MEYER / AFP

    Propos nazis, homophobes, racistes : à chaque élection, des dizaines de candidats du RN s’illustrent par leurs saillies. Tout sauf un hasard, tant ce parti est historiquement représentatif de ce que l’extrême droite française a de plus rance, et ce malgré la dédiabolisation.

    Quel est le point commun entre Pierre Bousquet, fondateur du Front national en 1972 et ancien Waffen SS, et Ludivine Daoudi, candidate dans le Calvados du même parti d’extrême droite, rebaptisé Rassemblement national (RN), en 2024 ? Un goût prononcé pour les nazis. Ce 2 juillet, celle qui s’était qualifiée pour le second tour a été débranchée par le RN pour une photo issue de son compte Facebook où on la voit, sourire béat, affublée d’une casquette d’officier de la Luftwaffe arborant une croix gammée.

    Anecdotique ? Pas vraiment. À plusieurs décennies d’écart, la continuité est totale à l’extrême droite malgré l’entreprise de ripolinage de Marine Le Pen depuis 2011. Car Pierre Bousquet est l’homme qui a déposé les statuts en préfecture du Front national aux côtés de Jean-Marie Le Pen. Le sujet est largement documenté : le RN est l’héritier direct du regroupement, en 1972, de toutes les chapelles de l’extrême droite française, de celle de Maurras à celle de la collaboration pétainiste en passant par celle de l’Algérie française.

    Cette dernière structure encore le parti avec la référence à l’Organisation de l’armée secrète (OAS), organisation terroriste opposée à la décolonisation dont se réclament encore nombre de membres du RN. À commencer par le député sortant – quasiment réélu – des Bouches-du-Rhône, José Gonzalez, membre du FN depuis 1978, qui avait choqué lors de son discours d’ouverture de la mandature en 2022 en sa qualité de doyen des députés. Il avait parlé de l’Algérie comme de la « France d’ailleurs », avant de nier les crimes de la colonisation sitôt son discours terminé.

    Des déclarations racistes et antisémites

    À chaque élection, les révélations se succèdent sur le florilège de candidats RN aux sympathies pétainistes ou nazies, aux propos antisémites, racistes et homophobes. Lors de cette élection, une petite centaine de candidats ou suppléants sont concernés.

    À Paris, c’est la candidate dans la 10e circonscription, Agnès Pageard, qui exhorte : « Relisez Coston et Ratier ! », essayistes antisémites, en référence à des personnalités françaises juives. En Meurthe-et-Moselle, c’est le candidat Louis-Joseph Pécher, investi sous l’étiquette LR/RN, qui s’est distingué sur un compte Twitter anonyme dont il a reconnu être l’instigateur. « Juif qui parle, bouche qui ment », a-t-il publié en réponse à un message de Julien Dray.

    Précision : son vrai nom n’est autre que Louis-Joseph Gannat, fils d’un très proche de la famille Le Pen. « Les engagements politiques de mon père et de mes frères me handicapaient », a-t-il osé déclarer pour justifier son changement de nom sur ses affiches électorales où il figure toujours aux côtés de Jordan Bardella et Éric Ciotti.

    Quant à Christophe Bentz, député sortant, il fait « l’apologie de la race » – comprendre blanche – et exhorte à « réhabiliter (la race) pour restaurer la liberté de penser ». Précision : toutes ces personnes sont toujours membres du RN.

    Sur le fond, il est frappant de constater les analogies entre le programme actuel du RN et celui de 1972, résumé dans une « déclaration d’intention ». On y retrouve les mêmes valeurs, quasiment au mot près : « la décadence de la France » qui « détruit la famille, affaiblit la nation et ronge les principes ». Avec de tels fondateurs et de tels représentants en 2024, impossible d’affirmer que le RN, on ne sait pas où il mène.

    SOURCE : Législatives 2024 : les propos racistes des candidats RN, dans la droite ligne de Maurras et Bousquet - L'Humanité (humanite.fr) 

     


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    Alerte rouge : Les Algériens

    de France face au danger

    du Rassemblement national

    et de l'OAS

    Alerte rouge : Les Algériens de France face au danger du Rassemblement national et de l'OAS

    Cliquez sur le lien ci-dessous et arrêtez la vidéo après le sujet concerné 

    https://youtu.be/u23pY9OyQOA?t=389 

    SOURCE : Alerte rouge : Les Algériens de France face au danger du Rassemblement national et de l'OAS (youtube.com) 


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    Un grand monsieur de 102 ans toujours

    lucide et humaniste !

    Edgar Morin réagit à la montée

    de l'extrême droite

    Edgar Morin réagit à la montée de l'extrême droite

    Paul Gasnier a rencontré Edgar Morin, sociologue de 102 ans (il va fêter ses 103 ans le 8 juillet prochain, le lendemain du second tour des élections législatives) qui a traversé le siècle et analysé les courants politiques. Heurté par le succès du Rassemblement national lors du premier tour des élections législatives, il a accepté d'en discuter avec nous. 

     

     


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    Contre l'extrême droite nous devons rester mobiliser

    Contre l'extrême droite

    Contre ses idées réactionnaires racistes

    et xénophobes

    nous devons rester mobilisés

    Organisée en collaboration avec d'autres médias indépendants et des structures associatives et syndicales, Blast vous invite à une grande soirée, Place de la République à Paris, entre 18h et 23h, ce soir mercredi 3 juillet.

     

    L'événement sera retransmis, dès 18h, en direct sur notre chaîne YouTube via ce lien.

    Contre l'extrême droite nous devons rester mobiliser

     

    Après les résultats du 1er tour des élections législatives et alors que la situation, en termes de désistements ne nous permettent pas de savoir si ceux-ci seront suivis par les électeurs,.. surtout si l'on regarde ce sondage :

    Contre l'extrême droite nous devons rester mobilisés

    La société civile appelle à un large rassemblement pour un Front démocratique contre l’extrême droite, le 3 juillet de 18H30 à 23H, Place de la République à Paris. Le pire nous fait face.

    Le Rassemblement national est au seuil du pouvoir. Son projet, fondé sur l’inégalité, la discrimination, le racisme et l’antisémitisme, piétine les valeurs de la République. Il menace notre démocratie. Pour nos libertés, pour notre humanité, pour notre société, pour notre économie, tout peut basculer.

    Ensemble, construisons un front démocratique contre l’extrême-droite. Avec ce simple mot d’ordre : votez ! Un seul bulletin, partout contre l’extrême droite. C’est-à-dire un bulletin pour le ou la candidat·e en situation de battre le RN. Oui, c’est demander à certaines et certains d’entre nous de voter le 7 juillet pour un adversaire politique. Un acte difficile, nous le savons. Mais un acte indispensable si nous voulons sauver notre capacité à vivre ensemble, dans un espace public pluraliste et apaisé, qui ne soit pas emporté dans une guerre de tous contre tous. Un acte indispensable si nous voulons préserver la République, sa vitalité, ses débats et ses confrontations démocratiques.

    Pour faire entendre ce message vital, rassemblons-nous pour un Front démocratique contre l’extrême-droite. Ce rassemblement sera l’occasion d’entendre des prises de parole de nombreuses personnalités de la société civile. Des concerts seront ensuite organisés. Il sera retransmis en direct par les médias et organisations participant·es. 

    Prendront la parole pendant cette soirée : Aïssa Maïga, Cyril Dion, Dominique Sopo, Judith Godrèche, Julia Cagé, Rokhaya Diallo, et bien d'autres encore. Les discussions seront suivies par de nombreux concerts.

    Contre l'extrême droite nous devons rester mobilisés

    Je viens de l'apprendre le quotidien l'Humanité diffusera aussi sur Youtube cette grande soirée :

     

     


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    La France sera-t-elle le pays

    des Lumières qui s’éteignent ? 

     

    Législatives 2024 : face

    à l’extrême droite, aucune voix ne doit

    manquer

    La France sera-t-elle le pays des Lumières qui s’éteignent ?

    Le score sans précédent obtenu par l’extrême droite aux élections législatives anticipées peut lui ouvrir les portes du pouvoir. L’heure est au sursaut républicain pour éviter le pire au second tour, dimanche 7 juillet. Le Nouveau Front populaire, pour le moment deuxième force du pays, doit redoubler d’efforts pour faire rempart.

    La France sera-t-elle le pays des Lumières qui s’éteignent ? L’extrême droite n’y a jamais été si près des portes du pouvoir. Tel est le principal enseignement du premier tour des élections législatives anticipées du 30 juin, convoquées suite à la dissolution surprise de l’Assemblée nationale il y a trois semaines par Emmanuel Macron.

    Un coup de poker irresponsable, qui met en péril la démocratie dans l’Hexagone. Car avec 10,63 millions de voix et 33,15 % des suffrages exprimés selon le ministère de l’Intérieur, le Rassemblement national (RN) peut espérer remporter une majorité absolue des sièges à l’issue du second tour dimanche 7 juillet.

    En deux ans, cette famille politique qui incarne la négation même de tout ce que la France a pu prétendre apporter d’inspirant et de vertueux à l’humanité, enregistre même un gain de 12 points. Lors des élections législatives de 2022, le RN avait totalisé 18,68 % des suffrages, et Reconquête 4,24 % (soit un total de 22,92 %).

    Le parti de Marine Le Pen serait désormais à 33,15 % dans notre pays (et Reconquête à 0,75 %). Ce bloc de haine et de peur, de rejet des autres, de mesures simplistes et discriminantes, ce bloc d’insultes à l’intelligence individuelle et collective, n’a jamais été aussi haut dans notre histoire électorale. Le tout alors même que la participation a bondi de 19 points : de 47,51 % en 2022, elle est passée à 66,71 % hier soir.

    Le NFP face à l’extrême droite dans l’écrasante majorité des circonscriptions

    L’autre enseignement de ce premier tour, c’est que la gauche, rassemblée au sein du Nouveau Front populaire (NFP) ne se résigne pas et relève le défi. C’est elle qui sera face à l’extrême droite dans l’écrasante majorité des circonscriptions. Emmanuel Macron n’a cessé de vanter un besoin de « clarification » pour expliquer sa décision de dissoudre au soir même du score massif obtenu par le RN aux élections européennes du 9 juin, plaçant de fait Jordan Bardella et Marine Le Pen dans les meilleures dispositions possibles.

    Le président de la République espérait piéger la gauche et la voir exploser, pour se poser en seul rempart face à l’extrême droite. Mais les forces de gauche, alliées au sein du NFP, font mieux que résister : elles progressent. Avec 27,99 % des voix (soit 8,97 millions), le NFP obtient plus que la précédente coalition de gauche, la Nupes, qui avait rassemblé 25,66 % des suffrages en 2022.

    Les partis de la « majorité » présidentielle reculent, de leur côté : de 25,75 % des voix en 2022, ils tombent à 20,04 % (6,43 millions de voix), quand le parti de la droite dite classique, Les Républicains et le bloc divers droite, reste stable, avec 10,63 %. La France compte donc au final toujours trois blocs politiques, mais la Macronie n’est plus du tout dominante, et la « clarification » n’a pas encore eu lieu.

    Nul doute qu’elle interviendra lors du second tour, alors que de très nombreuses triangulaires sont attendues. Qui a vraiment à cœur la défense de la République ? Qui jouera sans barguigner le jeu du désistement pour appeler clairement à voter contre l’extrême droite dans toutes les circonscriptions du pays alors que la vague brune menace ? L’heure n’est plus (l’a-t-elle jamais été ?) aux calculs irresponsables du président, qui condamne d’une même voix « les extrêmes », renvoyant dos à dos le RN et la gauche.

    « Que reste-t-il de républicain aux Républicains lorsqu’ils n’appellent pas clairement à faire barrage au RN au second tour ? »

    L’heure est à sauver la République et notre démocratie, certes défaillantes, pour les rebâtir. Mais déjà des digues cèdent. Le parti si mal nommé « Les Républicains », héritier d’un Jacques Chirac largement réélu face à Jean-Marie Le Pen en 2002 grâce aux voix de la gauche, a déjà fait savoir qu’il ne donnerait pas de « consigne de vote ».

    « Que reste-t-il de républicain aux Républicains lorsqu’ils n’appellent pas clairement à faire barrage au RN au second tour ? J’aimerais que les choses soient dites clairement, qu’ils disent que jamais ils ne donneront leurs voix au RN ou ne gouverneront avec lui », s’est indigné Olivier Faure, premier secrétaire du PS. Dans nombre de circonscriptions, le duel se jouera de fait entre le NFP et le RN. Emmanuel Macron en appelle, lui, à « un large rassemblement clairement démocrate et républicain » face au RN, sans en préciser les contours.

    « La leçon de ce soir, c’est que l’extrême droite est aux portes du pouvoir » et « donc notre objectif est clair : empêcher le Rassemblement national d’avoir une majorité absolue au second tour », a, de son côté, déclaré le premier ministre Gabriel Attal qui a appelé au « désistement de nos candidats dont le maintien en troisième position aurait fait élire un député Rassemblement national face à un autre candidat qui défend comme nous les valeurs de la République ». Au sein de la macronie d’autres voies, à l’instar de l’ex premier ministre Édouard Philippe (Horizons) ou de la ministre Aurore Bergé, refusent d’appeler à se désister ou à voter en faveur de la France insoumise.

    Du côté du NFP, les choses sont on ne peut plus claires : pas une voix ne doit aller au RN. Les communistes comme les insoumis ont d’emblée fait savoir que partout où ils sont arrivés troisièmes, ils se désisteront en appelant à voter pour le candidat macroniste ou LR faisant face au RN.

    « Il est des moments où les principes doivent prévaloir sur les calculs politiciens. Restaurer la confiance de notre peuple en la politique, c’est clairement refuser toute attitude qui contribuerait au succès des pires ennemis de la démocratie », insiste le PCF, qui s’adresse solennellement à l’ensemble des forces républicaines : « Peuvent-elles consentir à voir notre nation défigurée, privée de ce qui lui aura toujours permis de porter en direction de l’Europe et du monde les idéaux de justice, de paix et de coopération entre les peuples, loin de l’idéologie xénophobe et liberticide de l’extrême droite ? »« La situation est extrêmement grave pour la France. L’heure est au sursaut pour la République », alertent les communistes, dont les députés sortants sont par ailleurs menacés dans nombre de circonscriptions.

    Aucune voix ne devra donc manquer

    « Nous allons vers un deuxième tour d’une exceptionnelle intensité. Le pays doit choisir. Va-t-il aggraver le pire de ses divisions, celle des inégalités sociales, celle des différences de religion, de couleur de peau, d’origine sociale ou géographique ? Ou bien va-t-il se rassembler pour ne former qu’un seul peuple se consacrant à l’entraide et au bien commun sans condition préalable ? Tel est le choix du deuxième tour », a lancé Jean-Luc Mélenchon.

    L’insoumis estime que « le futur n’est jamais écrit d’avance ». Et souligne qu’il « ne s’agit pas seulement de voter contre ou de vouloir faire barrage, il s’agit de voter pour un autre futur respectueux de toute personne humaine et du vivant dans son ensemble. » Car le NFP porte exactement le projet inverse de celui du RN en termes de justice sociale et fiscale, de hausse des salaires, de protection de l’environnement, de défense des droits des femmes, d’accueil des réfugiés. Le 7 juillet, c’est en réalité un choix civilisationnel que les Français devront faire.

    Chacun peut mesurer l’immense injustice et l’immense danger que nous font courir les institutions de la Ve République. Alors même qu’il dispose de 35 % des voix, et non pas de 51 %, le RN pourrait rafler une majorité absolue des sièges. Aucune voix ne devra donc manquer.

    Tout le pays devra se soulever. « La surprise des jours suivant la dissolution a été l’avènement d’un Nouveau front populaire. La surprise des 24 prochaines heures doit être la construction d’un Nouveau Front Républicain », insiste Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes. Pour repousser le pire et bâtir enfin des jours meilleurs.

    Après les résultats des législatives 2024

    rage et tristesse place de la République

    à Paris

    La France sera-t-elle le pays des Lumières qui s’éteignent ?

    Après les résultats des législatives 2024, rage et tristesse place de la République à Paris « Triste, énervé, sidéré. » Comme Michaël, 30 ans, ils sont des milliers à s’être rassemblés place de la République à Paris ce samedi 30 juin au soir du premier tour des élections législatives, contre l’extrême droite et en soutien au Nouveau Front populaire. Comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous, la foule compacte a scandé « La jeunesse emmerde le FN » ou « Siamo tutti antifascisti », tout en agitant des drapeaux de La France insoumise (LFI), des Jeunes écologistes, du Parti socialiste ainsi que le drapeau indépendantiste kanak et le drapeau palestinien. Chez les manifestants, la colère et la tristesse dominent. « Pour une histoire comme celle de la France, c’est abominable, se désole Séverine, 57 ans. C’est ce qui pouvait lui arriver de pire ce soir. » « Moi-même étant une personne de couleur, j’ai l’impression de me sentir directement visé par les résultats du Front national. Je suis français et j’ai l’impression de me sentir rejeté de mon propre pays », regrette Michaël, 30 ans. 

     

     


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    Valeurs Actuelles ment honteusement

    hier je vous ai présenté cette vidéo

    Regardez à la 6e mn 35‘’ des pancartes de contre-manifestants d'extrême droite se lèvent, alors que Sophie Binet la secrétaire générale de la CGT s’exprime.

    A la 7e mn Sophie Binet s’arrête de parler.

    A la 9e mn 47’’ elle reprend la parole.

    Ce que Valeurs Actuelles décrit comme une violente agression, « il a failli avoir une morte » a même osé prétendre une contre-manifestante d'extrême-droite a duré en tout et pour tout 3 mn 12’’.

    Ceci était un rassemblement anti extrême droite que j’approuve.

    Oui Sophie Binet a eu raison de dire que c’était une attaque fasciste.

    Ci-dessous l’article mensonger et outrancier de Valeurs Actuelles.

    Demain, avec ma plus grande conviction, je vais voter

    pour le Nouveau Front Populaire

    Mais avant cliquez sur ce lien  en vous mettant en plein

    écran, sans oublier d'ouvrir le son :

    https://twitter.com/i/status/1806441042192834793 

    Michel Dandelot

    Ami, entends-tu le vol noir du corbeau

     sur la plaine 

    Valeurs Actuelles ment honteusement

     

    Paris : des militantes du collectif féministe Némésis agressées par des manifestants anti-RN

    Des militantes du collectif Némésis, dont la présidente Alice Cordier, ont déployé des pancartes lors de la manifestation contre le Rassemblement national à Paris. Le groupe a rapidement été pris à partie et ses militants frappés.

    Valeurs Actuelles ment honteusement


    Les militantes du collectif Némésis ont été agressées lors la manifestation anti-RN © Valeurs actuelles 

    Des membres du collectif Némésis ont été ciblés et frappés lors de la manifestation anti-RN sur la place de la République à Paris. Le groupe de féministes identitaires est arrivé au milieu de la foule pour déployer des pancartes contre La France insoumise (LFI). Les militantes et leurs agents de sécurité ont alors été rapidement pris à partie. Les insultes ont d’abord fusé avant que la situation ne dégénère. Une violente bagarre a éclaté entre des manifestants et le groupe Némésis. Sur une vidéo diffusée par Valeurs actuelles ce jeudi 27 juin, il est possible de voir l’un des agents de sécurité être tabassé au sol par plusieurs individus.

    La directrice du collectif Némésis, Alice Cordier, a réagi après cette agression. « Nous avons été attaqués par des hommes de gauche. Pas que des antifas. Des pères de famille. Des jeunes. C’est ça le front populaire », a-t-elle dénoncé dans un message publié sur le réseau social X. La jeune femme a indiqué que certaines militantes se sont fait « balayer au sol » dans la bagarre. « Certaines battues ensuite au sol. Si nous n’avions pas une boîte de sécu, il y aurait eu une morte c’est sûr. Je n’ai jamais vu autant de haine alors que nous étions pacifiques. »

    Alice Cordier et deux autres militantes ont également réagi dans une vidéo enregistrée juste après les violences dont elles ont été victimes. La présidente du collectif Némésis a fait savoir qu’une militante du collectif était « à l’hôpital », sans donner plus d’informations. « On n’a jamais vu un tel déferlement de violence et de haine à une manifestation. (…) Cela montre leur vrai visage », a-t-elle déploré. Les deux autres militantes ont également commenté : « On voyait vraiment que c’était une volonté de nous attaquer nous. Ce n’était pas juste un effet de foule. » Et encore : « On a vraiment vu la haine dans le regard des gens, qui voulaient nous sauter dessus. »

    Une « attaque fasciste » du collectif Némésis

    D’après une vidéo relayée sur le réseau social X, la patronne de la CGT Sophie Binet a salué les manifestants ayant « résisté à cette attaque fasciste du collectif Némésis » lors de sa prise de parole sur la tribune installée place de la République.

    Marion Maréchal a aussi réagi sur le réseau social X, apportant son soutien aux militantes du collectif Némésis « violemment tabassées par les militants d’extrême gauche lors d’un happening place de la République » : « Une preuve supplémentaire de la menace du Front Populaire pour la sécurité des femmes. »

    3 500 manifestants étaient réunis hier soir place de la République pour protester contre le succès du Rassemblement national dans les urnes, selon les chiffres de la préfecture de police de Paris.

    De leur côté, les organisateurs annoncent la participation de 30 000 personnes.

    SOURCE : Paris : des militantes du collectif féministe Némésis agressées par des manifestants anti-RN - Valeurs actuelles 

     


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    Divine, victime de racisme :

    des personnalités de gauche

    au soutien de l'habitante

    Plusieurs personnalités de gauche se sont rendues, ce vendredi 28 juin, à Montargis pour soutenir Divine, l'aide-soignante noire, victime d'injures de la part de ses voisins lors d'une séquence diffusée dans l'émission Envoyé spécial, sur France 2.

    Le jeudi 20 juin, les images d’une femme victime de racisme ordinaire et décomplexé de la part de ses deux voisins, militants du Rassemblement national avaient enflammé les réseaux sociaux. Les propos particulièrement choquants, avaient rapidement provoqué l’indignation de la gauche et de nombreux membres du Nouveau Front populaire.

    « On voit bien à quoi conduit la hausse du Rassemblement national dans notre pays. Et alors même que nous sommes à quelques jours des élections législatives, alors même qu’il y a un très fort risque de victoire de l’extrême droite, nous ne voulons pas d’un pays dans lequel les insultes racistes, (…) les violences se multiplient », a déclaré le sénateur et porte-parole du Parti communiste français Ian Brossat.

    Devant le domicile de l’aide soignante, l’ancienne ministre de l’Education nationale Najat Vallaud Belkacem a fait part de son émotion. « Moi, j’ai fait partie des gens qui ont découvert devant leur télévision en direct cette séquence qui a marqué beaucoup, beaucoup d’entre nous. J’ai eu mal au bide immédiatement, en fait. Ça me l’a retourné », a précisé Mme Vallaud-Belkacem.

    La justice saisie

    Le parquet de Montargis avait annoncé s’être saisi suite à la diffusion de cette séquence montrant un couple blanc de sympathisants du Rassemblement national ayant « des propos discriminatoires » envers leur voisine. La peine maximale encourue est de trois années d’emprisonnement et 45.000 euros pour des délits et contraventions de cet ordre, avait indiqué le magistrat. « Il fallait dénoncer le racisme, il fallait dénoncer ce racisme », a expliqué vendredi à la presse Divine Kinkela, soulignant qu’il y avait eu « beaucoup de réactions » et « beaucoup de soutiens ».

    Sur X, l’avocat Frank Berton a indiqué sur son compte que « 2 plaintes » ont été « déposées ce jour devant la justice » par « la défense de Divine Kinkela ». Parmi les personnalités présentes vendredi à Montargis figuraient également le sénateur du Loiret Christophe Chaillou, la porte-parole d’EELV Aminata Niakaté, le candidat Nouveau front populaire dans le Loiret Bruno Nottin ou encore l’ancien président de la Ligue des droits de l’homme (LDH) Pierre Tartakowsky. 


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