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Du jamais vu à Strasbourg, du jamais vu en France : sommes-nous encore en démocratie ?
Du jamais vu à Strasbourg
du jamais vu en France :
sommes-nous encore
en démocratie ?
Destruction de Gaza octobre 2023
Coordination nationale de l’UJFP 14/10/23 Atteintes aux libertés | Communiqués de l'UJFP | Grand Est |
Hier à Strasbourg, comme il en est question dans de nombreuses villes en France et comme ce fut le cas à Paris la veille, un grand nombre de manifestants ont tenté de se rassembler et ont réussi à se faire entendre en dépit du bouclage de la place Kléber par la police (du jamais vu !) et de l’interdiction préfectorale. Devant l’émotion légitime qui pousse une grande partie de la population – dont de nombreux jeunes – à se solidariser avec la Palestine mise à nouveau à feu et à sang depuis l’engrenage de violences meurtrières auxquels sont à nouveau exposés de nombreux civils bombardés et chassés de la bande de Gaza, un pouvoir désemparé qui semble avoir perdu toute mesure s’aligne sur l’extrême-droite israélienne, refuse qu’on entende la voix des Palestiniens en souffrance et interdit même qu’on exprime publiquement la moindre sympathie pour l’opprimé ! Pas un mot dans les médias officiels, pas un geste du pouvoir allant dans le sens d’une désescalade, mais au contraire l’expression du mépris pour un mouvement de solidarité qui s’étend et ne se limite pas aux seules organisations pro-palestiniennes.
À Strasbourg, treize manifestant.e.s ont été placé.e.s en garde à vue avec menace d’être déférées immédiatement en justice. Porter un drapeau palestinien aura suffit à justifier ces arrestations arbitraires indignes d’une démocratie. Nos camarades Jean-Claude et Perrine (dont la garde à vue a été prolongée de 24h !), membres tous deux de l’Union Juive Française pour la Paix ont été arrêtés. Perrine, simple observatrice, n’a toujours pas été libérée à l’heure où nous écrivons ces lignes. Ces mesures policières rappellent les heures les plus sombres de notre histoire…
L’UJFP dénonce ces interdictions et ces arrestations et rappelle :
– Le droit absolu à s’exprimer et à manifester, surtout quand le pouvoir et les médias s’obstinent de manière criminelle à ne faire entendre que la voix de l’agresseur.
– La légitimité des émotions et de la révolte contre les injustices qu’aucune forme de répression ne saurait arrêter.
– Exigeons la remise en liberté immédiate et sans sanctions pour nos camarades Perrine et Jean-Claude, ainsi que pour tous les manifestants arrêtés vendredi 13 octobre Place Kléber à Strasbourg.
Une vidéo de l’arrestation, cliquez sur le lien ci-dessous :
https://twitter.com/i/status/1712858881725002039
La Coordinations nationale de l’UJFP, le 14 octobre 2023.
SOURCE : Du jamais vu à Strasbourg, du jamais vu en France : sommes-nous encore en démocratie ? - UJFP
Un reportage sur rue89 Strasbourg
Treize personnes interpellées lors de la manifestation interdite en soutien au peuple palestinien
Vendredi 13 octobre, plusieurs centaines de personnes ont manifesté malgré l’interdiction préfectorale pour exprimer leur soutien au peuple palestinien, cerné et bombardé par l’armée israélienne après l’attaque terroriste du Hamas samedi 7 octobre. Treize personnes ont été interpellées.
17h30, vendredi 13 octobre, place Kléber. La quasi-totalité de l’esplanade est fermée à la circulation à l’aide de rubalise bleu-blanc-rouge portant l’inscription « Police Nationale ». Un rassemblement était prévu pour permettre aux soutiens du peuple palestinien d’exprimer leur solidarité. Depuis le début des bombardements par l’armée israélienne, plus de 1 400 civils sont morts à Gaza. Jeudi 12 octobre, la préfecture du Bas-Rhin a interdit le rassemblement.
À 17h30 vendredi 13 octobre, la place Kléber est fermée à la circulation. (Photo CB / Rue89 Strasbourg / cc)
« Ça me rend triste que la manifestation soit interdite »
Malgré l’arrêté préfectoral et le relais de l’interdiction par les organisateurs du rassemblement, quelques centaines de personnes se sont déplacées. À côté de la rubalise et en face d’un camion de la police nationale, Yasmine et quatre de ses copines contemplent la place quasi-vide. Au-dessus de son voile, la jeune femme a accroché un keffieh bicolore :
« On est venues même si on sait que c’est interdit. Je n’ai jamais vu la place Kléber bouclée comme ça. Ça me donne l’impression que nous ne sommes plus vraiment en démocratie. En se rassemblant ce soir, on ne voulait rien faire de mal, simplement s’exprimer. Nous n’avions aucune volonté de nuire. Ça me rend triste, que la manifestation soit interdite. »
Pendant qu’elle exprime sa déception, un agent de la police nationale vient la voir. Il rappelle l’interdiction du rassemblement et explique que manifester malgré tout est un délit. Pour l’occasion, une soixantaine de CRS est mobilisée ainsi qu’une centaine de policiers de la sécurité publique.
De l’autre côté de la place, en face de la Fnac, les manifestants se rassemblent malgré la présence policière. En cercle, entassés à côté des toilettes publiques, ils commencent à scander des slogans : « Nous sommes tous des Palestiniens », « Israël assassin », « Vive la lutte du peuple palestinien », « Gaza, Strasbourg est avec toi… »
Treize personnes interpellées
Des drapeaux sont brandis, des pancartes agitées… Beaucoup filment le début du rassemblement, sous l’oeil des policiers postés à distance sur la place balisée. En cette fin d’après-midi, les trams circulent encore normalement et quelques passants regardent sans s’arrêter. Mais dès 17h35, une première sommation vient intimer aux participants de se disperser.
Après plusieurs messages adressés à l’aide d’un haut-parleur rappelant que le rassemblement est interdit, l’ambiance se tend. Vers 18 heures, les premières arrestations ont lieu. Treize personnes ont été interpellées dans la manifestation, selon un bilan communiqué par la préfecture.
Un sentiment d’injustice
Adossé à une camionnette blanche, Yann (le prénom a été modifié) estime à voix haute qu’il est « au mauvais endroit ». À sa gauche, un cordon de police. À sa droite, les manifestants. Un sourire aux lèvres, Yann assure qu’il n’a pas peur :
« J’aurais eu peur s’ils avaient interdit la manifestation en soutien à l’Israël de lundi, là ils ont juste interdit notre manifestation, ce n’est pas correct. Les vidéos du rassemblement commencent à tourner sur Snapchat, on va être de plus en plus nombreux ».
Tout au long du rassemblement, le sentiment d’injustice revient dans les discussions. Katia et Soraya sont déterminées à rester rassemblées le plus longtemps possible. Katia explique :
« Notre cause est plus importante que des jets de gaz lacrymogène. On censure tout dans ce conflit, mais que dans un sens. On a le droit d’être là tout comme les soutiens à Israël avaient le droit de se rassembler lundi soir. Cette interdiction montre le deux poids deux mesures alors qu’il s’agit de vies humaines. »
Soraya acquiesce :
« Je suis très peinée. Quand j’exprime mon soutien à la Palestine, on me dit que je suis une antisémite ou une terroriste. Alors que pas du tout. Je veux juste qu’on soutienne ce peuple qui est tout le temps oublié dans les discours politiques. Je ne veux pas d’un monde comme ça. »
Tensions et gaz lacrymogène
Alors que le cortège dissipé stagne en face des Galeries Laffayette, les slogans changent : « Liberté de manifester », « Libérez Gaza ». Lorsqu’un jeune homme tente d’accrocher le drapeau palestinien à un lampadaire, il est interpellé et emmené dans une entrée de porte grillagée par les forces de l’ordre. Toute la manifestation s’agglutine au grillage. « On reste là ! Cette manif, on y a droit », crie une manifestante, vite éloignée par les premiers jets de gaz lacrymogène.
Après l’interpellation d’un jeune manifestant qui tentait d’accrocher un drapeau Palestinien à un poteau, le rassemblement se concentre autour de l’entrée dans laquelle il a été emmené. (Photo CB / Rue89 Strasbourg / cc)
Après les premiers jets de gaz lacrymogène, l’ambiance se tend. (Photo CB / Rue89 Strasbourg / cc)
Dans la panique, Soumia (le prénom a été modifié) cherche son fils. C’est la première fois qu’elle respire le gaz irritant et ses yeux pleurent. « Je ne comprends pas comment on a pu en arriver là », regrette-t-elle avant de continuer de le chercher dans le nuage blanc.
La librairie Kléber est évacuée, le cinéma municipal Cosmos aussi, malgré sa terrasse remplie. Quelques minutes auparavant, deux membres de collectifs citoyens de soutien à la Palestine ont été interpellés. La préfecture annonce elle-même sur le réseau social X que « l’organisatrice de la manifestation a été interpellée et qu’elle sera présentée à la justice. »
« Tout le monde s’en fout »
Pendant de longues minutes, les forces de l’ordre font face aux manifestants, avancent puis reculent. Un autre jeune qui brandit son drapeau à quelques mètres d’eux est plaqué au sol puis interpellé. Les trams sont interrompus. La situation fait sourire un homme adossé à la vitrine d’une boutique de produits cosmétiques à l’arrêt de tram Langstross :
« Moi j’en ai fait une centaine des manifs pour la Palestine. Mais c’était pas comme ça, c’était des bals dansants ou des moments pour se retrouver et parler. De toutes façons, je pense que ça ne sert à rien. Tout le monde s’en fout. »
Soudain, des oeufs pleuvent depuis un balcon de la rue. Le voisin à l’origine des jets interpelle les manifestants. Des cris fusent : « Venez avec nous plutôt que de nous détester ».
Pendant ce temps, les sommations tournent en boucle sur le haut-parleur de la police. Puis le cortège reprend sa marche jusqu’à la place de la Cathédrale : « Palestine vivra, Palestine vaincra ». Peu après 19 heures, il reste près de 300 manifestants place du Château. À l’arrivée des gyrophares de la police, ils reprennent leur marche jusqu’à la place d’Austerlitz. Quelques jets de gaz lacrymogène continuent de disperser le cortège.
Face à la Cathédrale, le cortège marque un arrêt. (Photo CB / Rue89 Strasbourg / cc)
(Photo CB / Rue89 Strasbourg / cc)
Face aux terrasses pleines, les quelques jeunes restants s’asseyent sur la place avant d’en être à nouveau chassés par la police. Une vingtaine de CRS leur font face, chargent à nouveau. « S’ils les avaient laissés manifester, on n’en serait pas là », déplore une passante.
Jean-Philippe Ould Aoudia fils de victime de l’OAS, adhérent de l’UJFP
M’écrit : Bonjour Michel,Le Communiqué du syndicat des professeurs et employés de l'université de Birzeit en Palestine occupée , ci-dessous, dit tout.
Comment ces gens font- ils pour survivre à un destin aussi cruel ?
Bon dimanche. Amitiés
JPh
Communiqué du syndicat
des professeurs et employés
de l’université de Birzeit
en Palestine occupée
Syndicat des Professeur.e.s et des Employé.e.s de l’Université de Birzeit 14/10/23Analyses, opinions & débats | En Israël-Palestine
Nous sommes tous.tes des Palestinien.ne.s
On se souviendra de 2023 comme de l’année historique lors de laquelle les Palestinien.ne.s ont fait courageusement face au fascisme colonial, se battant pour défendre leurs maisons, leur humanité et leurs vies. Le peuple palestinien subit depuis plus d’un siècle la violence coloniale. Mais notre peuple s’est développé et va continuer de le faire. Il n’est pas nécessaire de parler de notre droit à résister, car ce n’est pas un droit mais une manière d’être et de survivre pour nous Palestinien.ne.s.
Le sionisme, le gouvernement de colons et le système colonial dans son ensemble, qui est le produit de cette idéologie fasciste, ne peut plus se cacher derrière le masque de l’humanisme. En Palestine, en 2023, nous ne demandons pas le droit de raconter notre histoire. Notre capacité à raconter ne nous a jamais été enlevée, et la résistance, dans toutes ses formes et manifestations, n’a pas besoin de l’aval de lois internationales figées. L’oppressé.e n’a pas besoin de revendiquer une quelconque autorité sur sa propre oppression, ce sont les événements de l’histoire – notre histoire – qui nous donne cette autorité. Nous considérons qu’il est de notre devoir de dénoncer le barbarisme sanglant qu’est le sionisme. Ses agissements en tant qu’État fasciste et son armée impitoyable sont largement suffisants pour ce faire. Il est de notre devoir d’enregistrer ce moment, non en tant que victimes mais en tant que peuple qui s’en souviendra, y survivra et y résistera.
Notre histoire racontera ces événements non seulement comme de la brutalité coloniale mais aussi comme la mémoire de notre détermination effrontée à vivre et à y résister. Nous restons attaché.e.s à notre terre et à notre humanité en tant qu’Arabes palestinien.ne.s – nul est besoin de prouver notre humanité à celleux qui ont perdu la leur.
Il est peut-être cependant utile de rappeler, aux autres ainsi qu’à nous-mêmes, les crimes qui ont été et qui sont encore commis en Palestine – des crimes qui ont commencé avec l’introduction par la force et la violence du sionisme sur la terre et le peuple de Palestine. La liste est longue et ne peut être résumée simplement, mais pour celleux qui ont choisi de se tenir aux côtés des opprimé.e.s, en solidarité avec notre lutte, nous demandons de garder ces points à l’esprit quand sont évoquées l’idée de liberté et de libération – âmes et têtes hautes, comme toujours, par notre devoir envers le sang versé par nos martyres et la justesse de notre cause. En faisant cette liste, nous réalisons que les termes tels que “crimes de guerre,” “génocide,” “apartheid,” “criminalité” et “inhumanité” semblent inappropriés et atrocement insuffisants pour décrire ce que l’État d’Israël a fait et continue de faire :
- Une puissance coloniale occupante ne peut revendiquer son droit à se défendre contre la population se trouvant sous sa brutale occupation. Il n’existe pas d’équivalence morale entre le colonisateur et le colonisé – quoi que les médias en disent ;
- De manière systématique, l’armée israélienne, dans sa guerre contre Gaza, cible directement la population par des bombardements belliqueux des maisons, des hôpitaux, des orphelinats, des terrains de jeux, des écoles, des universités, des mosquées et des espaces publics, tuant de manière délibérée tous.tes les Palestinien.ne.s qu’elle peut, même les mort.e.s dans les cimetières. Couper et bombarder les canalisations d’eau, les générateurs électriques, les services des urgences et autres services cruciaux, les installations civiles, sont les agissements d’une puissance génocidaire. Ils sont d’autant plus cyniques que les sionistes revendiquent la “pureté de leurs armes”: cette pureté ne se réfère qu’à la seule idée que leurs armes sont toujours prêtes à servir contre les Palestinien.ne.s ;
- La criminalité absolue de la couverture médiatique sioniste (mondialement adoptée) est qu’elle persiste à accuser l’opprimé des crimes de son oppresseur. Le cynisme des sionistes dans leur revendication à être les victimes est rendu visible par le génocide perpétré par son armée, qui poursuit son objectif de vider la Palestine des Palestinien.ne.s. Bien que toujours tragiques, ces crimes font partie du sionisme et ne sont pas nouveaux, même aujourd’hui, les massacres et le déplacement des réfugié.e.s palestinien.ne.s continuent et le monde veille uniquement pour témoigner ;
- Le racisme éhonté et génocidaire du discours politique israélien : l’appel obscène à tuer les Arabes par des colons sionistes au sein de la classe politique israélienne est du fascisme. Et cela ne peut être décrit autrement que comme un soutien à plus de violence génocidaire et au fascisme colonial qui définit l’histoire de cette idéologie ;
- La construction violente de la prison de Gaza sous la forme d’un blocus et d’un siège, revient à infliger une peine – aujourd’hui de seize ans – d’isolement à une population entière ;
- La criminalisation de la résistance où chaque goutte de sang versée est la faute de l’opprimé et tous les crimes commis par l’invasion et la spoliation coloniales sont totalement ignorées ;
- Le crime indescriptible du monde entier à garder le silence et à être complice – y compris de la part des régimes arabes et musulmans sous la pression de la puissance américaine — est un soutien clair au génocide ou un témoin muet aux crimes des colonisateurs ;
- La complicité la plus éhontée dans le massacre génocidaire de tout un peuple est celle de l’Amérique. Les colonisateurs sionistes et américains, avec la complicité des régimes arabes, perpétuent des crimes contre le peuple palestinien qui définissent le fascisme du 21ème siècle ;
- Le crime historique en cours du déni complet à la nation palestinienne de ses droits politiques à exister, à retourner sur ses terres et à l’auto-détermination.
Nous, Palestinien.ne.s, avons le droit à la liberté. Ce n’est pas un droit entériné dans une définition précaire d’un code de loi, mais bien notre dignité d’humain.e.s à nous battre pour notre liberté. La résistance palestinienne est criminalisée depuis le premier jour de l’invasion coloniale de la Palestine. Maintenant que notre résistance utilise des méthodes de guérillas nous sommes devenus les oppresseurs ?! Quel objectif cherche à atteindre l’armée israélienne ? Incapables de contrer les combattants de la résistance, les avions de chasse ont bombardé la Bande de Gaza assiégée, ciblant tout et rien à la fois ! Essaient-ils en vain de poursuivre la guerre génocidaire commencée lors de l’arrivée des sionistes sur notre terre ? Essaient-ils de parachever l’effacement de 1948 ?
Étant donné tout ce que nous savons et tout ce que nous avons vu, nous devons agir et choisir la justice et l’humanité et combattre l’oppression de l’humiliation coloniale. Nous sommes tous.tes des Palestinien.ne.s aujourd’hui et nous devons tou.tes agir immédiatement contre les réels criminels et hurler à la face de ce monstre et de ses agissements barbares. Le sionisme est un projet colonial en Palestine, construit sur une fausse mythologie et il se maintient grâce à une violence perpétuelle contre la population indigène de la Palestine – il doit être considéré et traité comme tel. Les discours de liberté – politique, universitaire ou sociale – resteront lettre morte tant que les vrais criminels ne seront pas nommés et traités en tant que tels.
Nous, en Palestine occupée — ainsi que tous.tes les Palestinien.ne.s — ne nous faisons pas d’illusion quant à nos rêves poétiques de triomphe de la plume sur l’épée, car l’épée a touché notre chair trop en profondeur par les mains de l’ennemi qui lui, a été gratifié par l’hypocrisie de la communauté internationale et la destinée de l’histoire impériale du droit au monopole de l’épée (qui agit pour tuer) mais également celui de la plume (qui agit pour raconter les meurtres). En tant qu’intellectuel.le.s et universitaires travaillant en Palestine occupée nous nous devons d’utiliser les mots, bien qu’ils nous semblent futiles en des temps si critiques. Nous avons cependant foi en l’audace de notre peuple, en notre résistance et en le triomphe de la liberté, ainsi qu’en nos droits inaliénables. Nous déclarons et proclamons qu’en ce tournant historique et critique, nous devons triompher – la justice doit triompher. Nous ne sommes pas des victimes passives. Nous avons été assassiné.e.s, mutilé.e.s et déplacé.e.s par un État colonial guidé par une idéologie de violence et de haine insensées, mais nous ne nous tairons pas. Notre résistance nous montre le chemin à suivre. Nous sommes inébranlables et nous triompherons.
Le Syndicat des Professeur.e.s et des Employé.e.s de l’Université de Birzeit, en Palestine occupée
« Des étudiants de Gaza s’adressaient à Macron en 2019La guerre d’Algérie, dernier tabou Les camps de regroupement »
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Commentaires
Eh bien la boucle est bouclée ! Macron n'est pas pou qu'on s'apitoie sur le sort des Palestiniens de même qu'il ne condamne pas le colonialisme que nous avons longtemps pratiqué et la guerre que nous avons menée en Algérie pour le perpétuer.
Non, à la solidarité avec les victimes d'un Etat oppresseur, non au cessez-le-feu, à Gaza comme ailleurs non à la paix et soutenons le recours à la violence armée est le ralliement de la bourgeoisie française aux fascistes qui dirigent Israël comme sont amnistiés leurs homologues français du temps de nos guerres coloniales.
Oui à un statut politique pour tous les citoyens palestiniens, qu'ils soient libres de se déplacer, de résider et de travailler partout dans le monde y compris sur leur propre terre.