• "Ils sont considérés comme des terroristes" : la Ville de Cagnes refuse une stèle hommage à l’OAS

     

    ATTENTION A NE PAS TOMBER

    DANS LE PANNEAU

      

    "Ils sont considérés comme  des terroristes" : la Ville  de Cagnes refuse une stèle hommage  à l’OAS

    Jean-Philippe Ould Aoudia

    Ainsi, Monsieur le Maire de Cagnes-sur-mer serait opposé à l’élévation d’une stèle en hommage à quatre criminels de l’OAS, jugés et condamnés par la Cour de sûreté de l’Etat ! Mais c’est du pipeau !

    Il existe déjà deux mémoriaux à la gloire de l’Algérie française et des quatre criminels dans le cimetière de la ville, car les affinités -et plus- de cette municipalité avec les anciens tueurs de cette engeance remontent à loin.

    Tout le conseil municipal de la ville s’est en effet « distingué » de 2001 à 2014 en côtoyant, sans gêne aucune, et en parfaite connaissance de ses lourds et nombreux antécédents criminels, Gabriel Anglade, adjoint au maire en charge des rapatriés.

    Chef du commando delta 6 de l’OAS à Alger, il est accusé d’avoir assassiné le commissaire René Joubert le 9 décembre 1961. Le 11 octobre 1961 René Giono, ancien policier passé à l’OAS, est arrêté et accuse Anglade de l’assassinat du commissaire Ouamri et aussi de la tentative d’assassinat du policier Mascaro.

    Attiré par les fonctionnaires de Police, Anglade est également attiré par les fonctionnaires de l’Éducation nationale. Photographié un verre d’anisette à la main, il raconte avec complaisance dans l’ouvrage « Le défi à De Gaulle », sa participation au massacre le 15 mars 1962 des six dirigeants des Centres sociaux éducatifs. Mais sans aller toutefois jusqu’à préciser qu’avec ses quatre complices dont Degueldre, leur chef sur les lieux, ils avaient dépouillé les six enseignants de leur portefeuille et dérobé l’argent qu’il contenait, avant de les abattre en leur tirant dans les jambes au fusil-mitrailleur et au pistolet mitrailleur. Tels Talleyrand et Fouché : Le vice appuyé sur le bras du crime, on peut écrire : la rapine appuyée sur le bras de l’OAS.

    Impliqué en mai 1962 dans la préparation d’un attentat contre le Président de la République, il est condamné à 15 ans de réclusion criminelle pour avoir tenté de détruire ou de changer le régime constitutionnel. Il sollicitera le bénéfice d’une des nombreuses lois d’amnistie.

    Lors des élections municipales de 2005, je suis allé à Cagnes dans un meeting tenu par les partis de gauche pour y dénoncer la présence, sur une liste d’apparence républicaine, d’un ennemi patenté de la République. Le 5 décembre 2005 j’ai adressé un courrier à chaque membre la liste Nègre ainsi qu’au maire sortant lui-même pour leur signaler les faits. Les enseignants et les policiers inscrits sur la liste UMP n’ont rien trouvé à redire sur la présence à leur côté d’un meurtrier de fonctionnaires de l’Education nationale et de la Police.

    Suite à mes interventions, un tract a circulé : « L’assassin de Mouloud Feraoun sur la liste UMP ». Sur le site de la LDH Toulon, qu’animait François Nadiras, un article est paru dénonçant la forfaiture. La liste avec un individu qui a tenté de changer notre régime démocratique a été élue au premier tour avec 60% des voix.

    Arrive ensuite au conseil municipal Michel Ximenes, lui aussi ancien des commandos deltas et ancien conseiller régional Front National. En janvier 2014 Ximenes dépose auprès de Louis Nègre, sénateur maire de la ville, la première demande d’élévation d’une stèle à la gloire des quatre fusillés de l’OAS, payée par La Maison du Pied Noir présidée par Anglade. Des rapatriés de Cagnes cautionnent ainsi un hommage à l’OAS. Ce monument serait du même tonneau que celui de Perpignan – un fusillé effondré le long de son poteau- agrémenté d’un texte à la gloire des quatre multi récidivistes et, sur la partie droite, les noms des quatre exécutés après jugement.

    Michel Gagnaire, adjoint au maire, délégué à la sécurité, aux anciens combattants, aux manifestations patriotiques et aux relations avec l’armée, membre de l’UNC [1] est chargé de la réalisation du projet dont il rend compte dans le numéro de février 2021 de La Voix du Combattant.

    L’inscription sur la stèle des noms des quatre criminels posait problème. Au terme de plusieurs réunions regroupant le monde combattant, les présidents de la société des membres de la Légion d’honneur et de l’ordre national du Mérite, l’accord se fit sur le texte suivant :

     

    Gloire et honneur…À la mémoire des victimes civiles et militaires, aux harkis, aux fusillés, aux disparus, aux morts afin que la mère patrie, la France, garde ses départements français d’Algérie, nous n’oublions pas ceux tombés pendant la guerre d’Indochine et des combats de la Tunisie et du Maroc.

     

    Mais, habilement, sur une plaque, plus petite et disposée devant le monument principal, sont inscrits les seuls prénoms des quatre terroristes. Personne n’est dupe de l’entourloupe, bien sûr.

    Le 3 octobre 2015, un an seulement après la présentation de ce premier projet, l’inauguration des deux mémoriaux eut lieu à l’entrée du cimetière de la Buffe, en présence d’une foule nombreuse parmi laquelle on remarquait le sénateur maire Louis Nègre (LR), Lionnel Lucas député de la 6è circonscription des Alpes-Maritimes (LR) et Anglade. Hélas : Ximenes, décédé le 28 mai 2015, ne put assister à la réalisation de son projet.

    En 2023, un élu zemmourien du conseil municipal de la ville remet le couvert.

    Et il faudrait féliciter Monsieur le Maire de s’opposer à un troisième mémorial de la honte.

    Confutatis ! Maledictis ! Flammis acribus addictis !

     

    Jean-Philippe Ould Aoudia

    Fils de l’une des six victimes du massacre du 15 mars 1962 à Alger,

    volées puis assassinées par un commando de l’OAS

    dirigé par Roger Degueldre 

     


    [1] Union Nationale des Combattants, association d’anciens combattants d’extrême droite. 

     

     

     

    "Ils sont considérés comme  des terroristes" : la Ville  de Cagnes refuse une stèle hommage  à l’OAS

    Jean-François Gavoury nous manque... C’est avec un immense regret qu'il nous a quitté car s’il avait lu cet article il serait vivement intervenu pour condamner le nostalgérique de l’OAS et de l’Algérie française, le dénommé Pérez.

    Michel Dandelot

      


    Réponse de Maryse Gavoury 

    Bonjour Michel et merci pour l'envoi de votre article. 

    Jean-François aurait été fou de rage en apprenant cette demande et comme d'habitude il aurait mis toute son énergie pour que cette stèle ne s'érige jamais. 

    J'espère que des associations vont réagir. 

    Bien cordialement. 

    Maryse Gavoury 

     

     

    "Ils sont considérés comme

    des terroristes" : la Ville

    de Cagnes refuse une stèle en hommage

    à l’OAS

    Jean-Paul Perez, élu d’extrême droite à Cagnes-sur-Mer a demandé au maire d’installer une stèle en hommage à des membres fusillés de l’OAS. Une requête rejetée par Louis Nègre.

    "Ils sont considérés comme  des terroristes" : la Ville  de Cagnes refuse une stèle hommage  à l’OAS

    Jean-Paul Perez, ici le 2 février, a proposé 4 noms de militaires. Dylan Meiffret

    Voilà un bout de temps que l’élu Reconquête !, Jean-Paul Perez, de Cagnes-sur-Mer a fait une demande précise au maire : installer une stèle au cimetière de La Buffe pour les 60 ans "du retour en France des pieds-noirs".

    Favorable à cette idée, Louis Nègre a alors demandé à son opposant de lui soumettre des noms et une phrase à inscrire sur la stèle. Les voici : "A nos morts pour l’Algérie française, militaires, civils, harkis. Aux fusillés : Bastien Thiry, Roger Degueldre, Claude Piegts, Albert Dovecar." Avec cette phrase : "Le temps passe sans que la mémoire ne s’efface, n’oublions jamais."

    Le maire n’a pas accepté cette proposition.

    Une proposition qui n’est pas acceptable

    Il a expliqué son choix lors du dernier conseil municipal : "Je n’accepterais pas que sur la stèle, il y ait un certain nombre de choses qui seraient susceptibles, non pas de fédérer et de rassembler mais de causer des troubles à l’ordre public", a clarifié Louis Nègre. Avant d’ajouter : "Je ne suis pas fermé à une proposition qui puisse être acceptable." Il faut dire que les quatre militaires étaient des membres de l’Organisation de l’armée secrète (OAS). Bastien Thiry a été fusillé car il a organisé l’attentat manqué contre le Général de Gaulle au Petit-Clamart. Claude Piegts et Albert Dovecar, commanditaires de l’assassinat du gouverneur Gavoury, premier fonctionnaire français à être tué par l’OAS, en 1961, ont connu le même sort. Condamné aussi par la cour militaire de la justice, Roger Degueldre était notamment le numéro 1 des commandos Delta, le bras armé de l’OAS.

    De son côté, Jean-Paul Perez n’est pas étonné. Il confie, quelques jours après le conseil municipal: "Je savais qu’il refuserait parce que pour le gouvernement français, ils sont considérés comme des terroristes." L’opposant d’extrême droite informe qu’il a rendez-vous avec le maire à ce sujet, le 20 octobre.

    La conséquence de ce désaccord entre Louis Nègre et Jean-Paul Perez ? Le report du vote d’une délibération. Car celle-ci doit être adoptée à l’unanimité et l’opposant comptait bien… s’y opposer. La délibération en question portait sur la volonté de parrainage militaire d’une unité opérationnelle des forces armées. Le 1er régiment de chasseurs d’Afrique (RCA) basé au camp militaire de Canjuers (Var). Ce régiment est composé de six cent cinquante femmes et hommes. Il assure la formation de l’ensemble des tireurs, pilotes et chefs d’engins blindés. Le chef d’état-major de l’armée de terre a répondu favorablement à la volonté de la Ville de s’impliquer auprès de cette unité. La commune va aussi lancer un appel à candidatures auprès des établissements scolaires afin d’impliquer les jeunes. Pour se faire, il faut une approbation à l’unanimité de cette délibération. Elle sera probablement votée au prochain conseil.

    SOURCE : https://www.nicematin.com/politique/-ils-sont-consideres-comme-des-terroristes-la-ville-de-cagnes-refuse-une-stele-hommage-a-l-oas-880361# 

     

     

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  • Commentaires

    2
    Dimanche 22 Octobre 2023 à 12:18

    Il me semble que la justice devrait s'opposer à cette stèle qui est une négation du jugement qu'elle a rendu. Ces quatre criminels ont été condamnés et une décision de justice n'a pas à être contestée ! 

    1
    Danièle Ponsot
    Dimanche 22 Octobre 2023 à 08:16

    Bravo à Cagnes!

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