• « La France, dégage ! » : changement d’ère au Sahel

     

    Voici la seule décision importante que j’ai retenue de l’interview du président des riches… le reste n’est que du baratin comme d’habitude.

    Michel Dandelot  

     

    EMMANUEL MACRON ANNONCE LA FIN

    DE LA PRÉSENCE MILITAIRE FRANÇAISE

    AU NIGER

    « La France, dégage ! » : changement d’ère au Sahel

    Une femme marche devant les locaux de l'ambassade de France à Niamey, la capitale du Niger, le 7 septembre 2023 - - © 2019 AFP

    Invité de TF1 et France 2 ce dimanche soir, le président de la République a indiqué rappeler l'ambassadeur de France au Niger, et organiser le départ des troupes françaises.

    Fin de la coopération militaire. Le chef de l'État indique ce dimanche soir que les soldats français quitteront le sol nigérien d'ici la fin de l'année, "de manière organisée". L'ambassadeur de France va également être rappelé à Paris après le coup d'État, "dans les prochaines heures".

    Invité de TF1 et France 2 pour une grande interview, le président de la République indique que les 1500 militaires français partiraient "dans les semaines et les mois qui viennent" et que le retrait serait totalement achevé "d'ici la fin de l'année". 

      

    « La France, dégage ! » : changement d’ère

    au Sahel

    « La France, dégage ! » : changement d’ère au Sahel

    Niger, Burkina Faso, Mali : ces trois pays du Sahel ont été considérés comme le « pré carré » de la France en Afrique. Après une série de coups d’État, ils refusent la présence française, notamment militaire. Une récente polémique sur les visas est venue encore tendre les relations.

    La France est massivement rejetée au Sahel après une décennie d’interventions militaires contre le djihadisme. Des putschs militaires remettent en cause la présence française. La récente polémique sur les visas pour les artistes et étudiant·es burkinabé·es, malien·nes et nigérien·nes a encore accru les tensions.

    « Tout ça ne tient qu’à un fil » : au Niger, la grogne gagne les troupes françaises

    Bloqués dans trois bases, 1 500 soldats vivent dans une précarité croissante, victimes du bras de fer entre la junte nigérienne au pouvoir depuis août et Paris qui ne la reconnaît pas.

    « La France, dégage ! » : changement d’ère au Sahel

    Des soldats français sur l’aéroport de Niamey lors de la visite du chef d’état-major des armées.

    Abandonnés  ! L’humeur est visiblement morose au sein du contingent français au Niger. Principalement, confinés sur la BAP (la base aérienne projetée) située près de l’aéroport de Niamey, les quelque 1 500 soldats français sont au cœur d’un bras de fer entre l’Élysée et les putschistes du 26 août qui souhaitent le départ des forces françaises et qui ont dénoncé plusieurs accords de coopération militaire conclus avec l’ex-puissance coloniale.

    Côté français, Emmanuel Macron, intransigeant, maintient qu’un éventuel redéploiement des forces françaises au Niger ne sera décidé qu’à la demande du président Mohamed Bazoum toujours considéré par la France comme le légitime chef de l’État.

    En attendant un accord politique, la situation des militaires français se dégrade depuis le début du mois de septembre : relève compromise, réserves qui s’épuisent, encadrement sous stress, peur d’une sortie de crise violente…

    A cela s’ajoute la crainte d’être débordés par les manifestants nigériens qui bloquent tous les accès au camp français.  Le problème, c’est la foule. Elle se fait manipuler par le mouvement M62 principalement qui fait monter le sentiment anti-français. Ce sont ces mêmes manifestants qui ont stoppé le boulanger et qui empêchent les personnels locaux de venir travailler sur la BAP. Alors que les personnels locaux peuvent encore travailler pour les Allemands et les Italiens. Le filtrage n’est pas effectué par les forces armées nigériennes mais par les manifestants , explique un ancien militaire, qui travaille sur place.

    Ravitaillement aléatoire

    Sur la BAP, les conditions de vie sont de plus en plus compliquées :  Aucun mouvement d’avion, les mouvements entre la zone vie et la zone technique sont surveillés et filtrés par l’armée nigérienne, un fossé antichar a été creusé, plus de ravitaillement alimentaire, évidemment pas d’autorisation de sortie. La base vivait sur les réserves des congélateurs jusqu’à cette semaine. Désormais pas de pain, le papier toilette rationné , a résumé un soldat français à sa famille.

    Nous avons encore un stock conséquent de carburant pour les groupes électrogènes, nous sommes aussi autonomes concernant l’eau potable et sanitaire et il y a encore de quoi manger un certain temps, précise toutefois l’ancien militaire avant d’ajouter:  En revanche, la situation sur les deux bases avancées (Ouallam et Ayorou) devient intenable : plus de ravitaillement en eau, nourriture et carburant. Bientôt plus d’électricité pour eux. Et il est impossible de les approvisionner .

    A Ouallam, au nord de Niamey, près de 200 soldats vivent de plus en plus chichement, leur autonomie passée devenant un souvenir.  Tout ça ne tient qu’à un fil. Ce qui me pose problème, c’est que nos capacités se dégradent un peu plus tous les jours,  décrit un sous-officier qui préfère garder l’anonymat. La mission : “Tenir”, c’est OK ; mais il nous faut de quoi manger, se laver et un minimum de confort… ! Dimanche, l’électricité coupe et nous n’aurons plus de moyen de recharger nos appareils une fois que nos batteries seront déchargées. Nous attendons juste une direction de manœuvre ; rien que ça, ça nous redonnerait le moral ». 

    « La France, dégage ! » : changement d’ère au Sahel

    En deux jours, 1079 personnes, dont 577 Français, ont été évacuées en août par les forces françaises de Niamey.

    Des députés inquiets

    L’état-major des armées (EMA) relativise ces difficultés, reconnaissant des  approvisionnements compliqués , tout en se voulant rassurant :  L’état des capacités de combat, dont l’état du moral des militaires, est suivi par le commandement à tous les niveaux. Aujourd’hui, la posture des militaires français au Niger permet de répondre à toutes les éventualités, notamment en cas de besoin d’utiliser la force. 

    L’EMA précise aussi que  les militaires en opérations sont confrontés par nature à une forme d’incertitude et aux changements de situation. Ils sont formés et entraînés pour agir dans des conditions parfois très rustiques et dans des environnements sécuritaires difficiles. La préparation et la planification des missions intègrent cette complexité.

    Malgré tout, plusieurs députés français se sont émus de la dégradation des conditions de vie du contingent français au Niger. Ainsi, le député brestois Jean-Charles Larsonneur a fait part de ses inquiétudes dans un courrier de lundi au ministre des Armées Sébastien Lecornu.

    SOURCE : « Tout ça ne tient qu’à un fil » : au Niger, la grogne gagne les troupes françaises (ouest-france.fr) 

    Les invité·es de la vidéo ci-dessous :

     

    « Macron et toute sa clique méprisent le peuple !Niger : deux mois après le coup d’Etat la France plie bagage »

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