• Robert Ménard condamné une nouvelle fois pour sa crèche

     

    Robert Ménard condamné

    une nouvelle fois pour sa crèche

     Robert Ménard condamné une nouvelle fois pour sa crèche

    Chaque année, Robert Ménard viole la loi sur la laïcité en installant une crèche de Noël dans la mairie. Et finit par être condamné. Des amendes payées avec l’argent des Biterrois. PHOTO L. D.

    La cour administrative d’appel de Toulouse vient de condamner la Ville de Béziers - et donc Robert Ménard - pour avoir installé une crèche de la nativité dans l’enceinte de la mairie, en 2020. Une condamnation illustrant parfaitement le laxisme de l’État face à une extrême droite qui se pense de plus en plus au-dessus des lois.

    Bis repetita. Robert Ménard n’aime pas respecter la loi. L’édile d’extrême droite biterrois vient une nouvelle fois d’être condamné par la justice pour avoir installé, en décembre 2020, une crèche de la nativité dans l’enceinte de la mairie, portant atteinte à la loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État.

    En effet, dans un arrêt du 25 avril, la Cour administrative d’appel (CAA) de Toulouse a « rejeté pour irrecevabilité » une requête du maire. « Robert Ménard avait tenté d’utiliser une demande de rectification d’erreur matérielle pour revenir sur la question d’ordre juridique. De plus, il avait déjà renoncé à se pourvoir en cassation. À chaque fois qu’il y a un jugement sur le fond, Robert Ménard perd. C’est une victoire pour la laïcité », savoure Christophe Benoît, de la Libre pensée héraultaise, association à l’origine du recours.

    C’est un second camouflet pour l’édile. Quelques jours auparavant, ce dernier était entendu par la police judiciaire de Montpellier pour avoir refusé, à l’été 2023, de marier une Française et un Algérien sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français. « Robert Ménard ne peut pas faire sa loi à Béziers. On ne décide pas qui on peut marier, on ne trie pas ses administrés », soutient Nathalie Oziol, députée LFI de l’Hérault.

    L’extrême droite au-dessus des lois ? « Cette attitude est symptomatique de l’extrême droite, elle use de tous les moyens - y compris non légaux - pour mettre en avant son idéologie. En l’occurrence avec la crèche, elle essaie de prendre sa revanche contre la loi de 1905. Mais cela illustre également l’opportunisme de Robert Ménard, qui, il y a encore peu de temps, admirait Emmanuel Macron et qui maintenant essaie d’apparaître comme un présidentiable possible pour rassembler les droites », souligne Nicolas Cossange, élu PCF d’opposition à Béziers.

    Laxisme étatique

    Si cette condamnation montre l’extrême droite sous son vrai visage, elle ne doit néanmoins pas éclipser le laxisme de l’État face à ces attaques répétées contre l’État de droit. « Robert Ménard ne ferait pas ça sans le soutien du préfetL’État doit faire respecter et appliquer la loi. Il ne doit pas se défausser sur les associations », se désole Christophe Benoît. « Depuis quelque temps, la préfecture ne le reprend pas au vol, Ménard continue de remettre la crèche pour laquelle il est condamné chaque année. Je pose la question au sous-préfet et au préfet héraultais : si la crèche est de nouveau sortie pour Noël prochain, vont-ils laisser les choses se faire ou ils vont enfin faire appliquer la loi, ce qui est leur rôle  ?  », questionne Nicolas Cossange.

    Une situation d’autant plus choquante que le gouvernement ne se prive pas pour taper sur la gauche. En témoigne la condamnation du secrétaire de la CGT du Nord Jean-Paul Delescaut à un an de prison avec sursis pour apologie du terrorisme. Plus récemment, la députée LFI Mathilde Panot et la candidate LFI aux Européennes Rima Hassan ont été convoquées également pour apologie du terrorisme.

    « Il y a un double standard flagrant : une répression menée par le gouvernement sur des syndicalistes, des parlementaires, même une candidate aux élections européennes. Ou encore la manière dont les étudiants de la Sorbonne ont été violemment sortis de l’université [lors d’une occupation pour défendre la cause palestinienne, Ndlr]. Cette ambiance-là est inquiétante. Il y a beaucoup plus de zèle de la part du pouvoir pour attaquer l’expression d’une opinion qui n’est pas celle du gouvernement que pour rappeler un Robert Ménard à la loi, lequel, en plus, assume et revendique de se mettre en dehors de la loi », dénonce Nathalie Oziol. Drôle d’époque.

    SOURCE : Robert Ménard condamné une nouvelle fois pour sa crèche (lamarseillaise.fr) 

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  • Commentaires

    2
    Ponsot Danièle
    Dimanche 5 Mai à 09:22

    Comment fait-il pour être encore élu?!!!

    1
    Dimanche 5 Mai à 08:52

    La violation de la légalité est une constante à Béziers. L'affaire de la crèche en est une illustration. Elle s'inscrit dans la position de Ménard qui se manifeste par ailleurs contre tout ce qui a un rapport avec les Maghrébins, surtout  s'ils sont d'origine algérienne.

    On avait vu le recensement des élèves portant un prénom à consonnance orientale. On assiste chaque 19 mars à un refus d'appliquer une décision de considérer cette journée comme celle du recueillement de la guerre d'Algérie et des opérations menées au Maroc et en Algérie. On a dans notre ville une stèle érigée dans le cimetière neuf rendant hommage à quatre criminels de l'OAS condamnés par la justice devant laquelle Ménard et d'autres avec lui sont venus s'incliner à diverses reprises, notamment les 26 mars et les 5 juillet.

    C'est dans la même logique que s'est inscrit le changement de nom de la rue du 19 mars 1962. 

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