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BON ANNIVERSAIRE CHER JACQUES CROS !!!
Aujourd’hui 26 février 2024 c’est
l’anniversaire de mon CAMARADE
Jacques Cros, alors je lui dédie
cet article en lui souhaitant
un bon anniversaire
Jacques Cros tu habites Béziers la ville la plus pauvre de France gérée par le maire le plus islamophobe l'extrémiste Ménard. Celui-ci, en 2015 a remplacé le nom de la rue du 19-mars-1962 par le nom d'un officier putschiste.
Alors tu as participé à plusieurs manifestations dont celle-ci : Elle s'appelait rue du 19-mars-1962, date des accords d'Evian marquant le cessez-le-feu de la guerre d'Algérie. Robert Ménard maire de Béziers a décidé de la transformer en rue du commandant Hélie-de-Saint-Marc du nom d'un officier putschiste. Alors tu étais présent dans cette manifestation pour conserver la rue du 19-Mars-1962 à Béziers.
Des manifestants du Mouvement de la Paix ont installé une plaque dans la rue du 19-Mars-1962 à Béziers pour protester contre la volonté de la mairie de rebaptiser cette rue Commandant Hélie-de-Saint-Marc du nom d'un officier putchiste de la guerre d'Algérie.
ARTICLE DE PRESSE PARU EN 2015
Elle s'appelait rue du 19-mars-1962, date des accords d'Evian marquant le cessez-le-feu de la guerre d'Algérie. Robert Ménard maire de Béziers a décidé de la transformer en rue du commandant Hélie-de-Saint-Marc du nom d'un officier putchiste. Et depuis la polémique enfle.
Une manifestation de protestation sera organisée sur place samedi 14 mars à l'appel de la ligue des droits de l'homme et dès ce matin une trentaine de manifestants ont remis une plaque.
Et ce matin une trentaine de membres du mouvement de la paix ont décidé de reposer la plaque du 19 mars. Une pétition circule contre ce que ces opposants appelle une nostalgie de l'OAS et du colonialisme.
Qui est Hélie Denoix de Saint-Marc ?
Robert Ménard parle avec beaucoup d'émotion de l'action de son père pendant la guerre d'Algérie. Le maire de Béziers parle de "rendre hommage à un héros" quand il évoque en conseil municipal le changement de nom de la rue du 19 mars.
Pendant la bataille d’Alger, en 1957, le capitaine Denoix de Saint-Marc a été chef de cabinet du général Massu, qui, à la tête de la 10e division parachutiste, s’était vu confier les pouvoirs de police sur le Grand Alger. Hélie Denoix de Saint-Marc est-il un héros français ? demande l'historien Gilles Manceron dans sa chronique publiée dans Médiapart.
En 1961, il avait désobéi en participant au putsch des généraux à la tête du 1er REP (Régiment étranger de parachutiste). L’opération échouera et il se constituera prisonnier. Il sera condamné à dix ans de réclusion et effectuera cinq ans de prison avant d’être gracié par le général De Gaulle.
Le tribunal administratif de Montpellier a été saisi par le conseiller municipal PCF Aimé Couquet pour un recours en "excès de pouvoir"et doit rendre sa décision d'ici deux mois.Cher Jacques tu m'as fait parvenir un article
que tu as intitulé "Souvenirs de Montagnac"
J'ajouterai "Et de ta jeunesse"
Souvenirs de Montagnac
René Domergue est le premier assis à gauche et moi je suis le dernier assis à droite
L’autre jour en effectuant un tri dans des archives accumulées dans mon garage, ma fille aînée a mis la main sur deux documents qui datent de l’époque où j’ai enseigné au collège de Montagnac. J’y suis resté quatre ans, de 1969 à 1973.
Le premier document est une photo du groupe des professeurs du collège, le second est un livre écrit par des élèves de 4ème sous la direction de leur professeur de français René Domergue.
Montagnac était alors un gros village viticole. Sa cave coopérative était la plus grande de France. Il existait encore des ouvriers agricoles et l’électorat était marqué à gauche, avec une influence importante du parti communiste. Il avait d’ailleurs gagné la municipalité lors des élections de 1971. C’était un autre temps !
René Domergue a été nommé un an après moi. Je le connaissais de réputation comme militant de l’indépendance de l’Algérie où il avait été instituteur avant 1958 et où il était revenu après 1962. Il avait eu des ennuis avec la justice à cause de son engagement et j’avais participé à sa libération. Je me rappelle que le jour de la rentrée, me rendant au collège, je l’avais rencontré qui cherchait l’établissement. Comme son arrivée avait été annoncée, je l’avais tout de suite identifié.
Ayant récupéré l’ouvrage, rédigé en 1970 / 1971, par ses élèves et sous sa responsabilité, je l’ai lu. Il a pour titre « Le barrage ». René Domergue a tapé les 120 pages au format A5 qui le constituent et ce à une époque où n’existaient ni ordinateur ni traitement de texte !
Evidemment il y a des imperfections, des invraisemblances aussi, mais c’est un travail original qui a été réalisé. L’intrigue ? Quatre jeunes en vacances dans un village qui ressemble assez à Montagnac enquêtent sur une tentative de sabotage d’un barrage récemment inauguré.
La qualité des chapitres, confiés à différentes équipes, est un peu inégale. Il m’a semblé par moments reconnaître la griffe de Domergue. Il y a des suspects, qui sont finalement innocentés. L’acte commis est dû à un certain « Lo Garel », ainsi nommé parce qu’il a perdu une jambe lors de la dernière guerre.
René Domergue est décédé en février 2006 à l’âge de 86 ans. Pour ses obsèques avait été lue une lettre d’Henri Alleg avec lequel il s’était trouvé incarcéré à Barberousse, la sinistre prison d’Alger.
Jacques Cros
Cher Jacques,
Comme moi tu étais un partisan déterminé de la décolonisation, tu m'as dit que tu es parti le jour anniversaire de tes 20 ans et que tu n'as pas demandé d'être sursitaire.
Aujourd'hui, tu as 84 ans et c’est le jour de ton anniversaire, alors je te souhaite un bon anniversaire et surtout une bonne santé qui est, à notre âge, la priorité des priorités. Comme l’immense masse de ceux envoyés en Algérie, souvent contre leur volonté c’est-à-dire les appelés et rappelés, vivent avec leurs souvenirs. Avec ce regard porté sur cette génération d’hommes longtemps silencieux, on peut mieux comprendre la désillusion causée par une guerre sans issue.
Ils avaient à peine vingt ans, et ils ont été «appelés et même rappelés» en Algérie entre 1954 et 1962. Arrachés à leur foyer, ils ont découvert cette guerre lointaine qui ne disait pas son nom. Pendant 18, 21 (c'est mon cas) 26 (c'est ton cas) ou 30 mois, ils ont été pris dans l’engrenage de la violence.
Certains croient les connaître, mais ignorent qu'ils faisaient partie des centaines de milliers de jeunes envoyés " maintenir l'ordre… QUELLE HYPOCRISIE !!! " en Algérie. Ils n'ont rien dit parce qu'on ne leur a rien demandé, parce qu'on ne s'est pas intéressé à leurs tourments… Parce qu’aussi beaucoup sont revenus avec la honte d’avoir vu ou fait l’insoutenable… Ce n’était pas ton cas tu me l’as dit… ni le mien, tu le sais.
Et les jeunes soldats d'alors, qui ont vécu avec leurs angoisses, sont devenus des adultes du troisième âge, qui vivent toujours avec leurs cauchemars. On les a ignorés et, en 1962, la France est passée à autre chose, elle a vite tourné la page, pour ne pas se regarder en face...
Les appelés et rappelés du contingent ont dû attendre la loi du 16 octobre 1999 pour que l’expression « guerre d’Algérie » soit officiellement reconnue… 37 ans… C’est trop long… Ils ont dû attendre la loi du 6 décembre 2012 pour que le 19 mars 1962 devienne… enfin… une date officielle de commémoration en hommage aux victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie… 50 années… C’est beaucoup... beaucoup trop long…
A l’occasion de ton anniversaire
aujourd’hui, cher Jacques, je te dédie
cette chanson écrite par un ancien
d'Algérie sur le thème de l'amitié
qui nous réuni aussi :
Ton camarade Michel Dandelot 20 ans
Ton camarade Michel Dandelot 82 ans
« À Tel-Aviv, une manifestation contre le gouvernement de Benyamin NétanyahouUn génocide, ça ne se regarde pas, ça s'arrête ! »
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Commentaires
Eh bien merci Michel pour cette rétrospective.
J'ai eu la chance de ne pas avoir été exposé et de ne pas avoir été témoin d'exactions. J'ai par contre vu la misère des autochtones, particulièrement dans le camp de regroupement qui était à Bou-Ktoub au bord du chot0t ech Chergui où j'ai été cantonné 14 mois.
Vingt-six mois c'est long et cela a été un gâchis dans ma jeunesse.