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Colonisation et guerre d’Algérie : il est temps que la France reconnaisse ses fautes
Colonisation et guerre d’Algérie :
il est temps que la France reconnaisse
ses fautes
Jean-Dominique Merchet, né le 26 octobre 1959 à Besançon, est un journaliste français spécialisé dans les questions militaires, stratégiques et internationales. Il travaille depuis juin 2013 pour le quotidien L'Opinion, dont il est le correspondant diplomatique et défense. Source Wikipedia.
Mandaté par le président de la République, l’historien Benjamin Stora lui a remis mercredi 20 janvier son rapport consacré aux « questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie »
« Ni repentance ni excuses » mais des « actes symboliques ». C’est en substance la promesse faite par l’Élysée. La principale recommandation du rapport est la constitution en France d’une commission «Mémoire et Vérité» qui sera « chargée d’impulser des initiatives communes entre la France et l’Algérie sur les questions de mémoires ». Il lance également plusieurs pistes de commémorations, d’hommages et de travaux communs pour faciliter la reconnaissance des faits.
Mais pour notre journaliste Jean-Dominique Merchet, il n’est pas possible de construire un récit englobant où tout le monde pourra se retrouver : «Nous devons accepter des mémoires différentes, parfois hostiles. Accepter aussi que l’histoire est conflictuelle et que tout ne se vaut pas». Selon lui, la France ne pourra faire l’économie d’un geste symbolique fort, du même niveau que Jacques Chirac, en 1995, reconnaissant la responsabilité de l’Etat français dans la déportation des juifs. Sans cela, les mémoires rivales entre la France et l’Algérie, au sujet de la guerre comme de la colonisation, ne sauraient se réconcilier de manière apaisée.
Questions posées à Jean-Dominique Merchet :
Quelles sont les raisons profondes qui ont conduit Emmanuel Macron à prendre cette initiative ?
Le Président considère le « fait algérien » comme un impensé en France qui contamine la jeunesse issue de l’immigration et les autres mémoires africaines. Quels leviers faut-il actionner pour y remédier ?
Le chef de l’Etat dit vouloir « sortir du déni et du non-dit », sans se livrer à un exercice de repentance, et en favorisant la reconnaissance des faits. Cette équation est-elle possible ? Pourra-t-il trouver la « juste mémoire » chère à Paul Ricœur sans diviser ?
Merci de cliquer sur le lien ci-dessous pour voir et entendre le point de vue du journaliste Jean-Dominique Mermet :
« Sur le rapport de Benjamin Stora : le conseiller contre l’historienUne page (p. 8) quasiment complète pour notre ami Henri Pouillot dans l'édition de ce jour du quotidien "El Watan" »
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Commentaires
Analyser ce qu'a été le colonialisme comme système exacerbé de l'exploitation capitaliste me paraît nécessaire.
On notera que sur les deux rives de la Méditerranée les gens de conditions modestes ont été les victimes d'un tel système. Côté français il faut mettre en relief le sort qu'ont connu les appelés du contingent qui ont eu le malheur d'avoir 20 ans en ces temps-là.
Je me répète, je n'ai pas de contentieux avec les !algériens, j'en ai par contre avec les dirigeants de mon pays de cette époque dont la cécité a causé bien des malheurs.
Regrets, excuses, repentance, reconnaissance... Ce n'est pas une question de vocabulaire. Ce qui est à l'ordre du jour c'est de regarder notre passé en face et d'en tirer les enseignements pour le présent et pour l'avenir.
Oui à la paix et à l'amitié entre nos deux peuples. Acceptons de dresser sans complaisance un bilan de ce qu'ont été nos relations pendant une guerre qui avait pour objectif de perpétuer l'injustice et le déni de démocratie dont défauts qui ont touchés à des degrés divers les Français et les Algériens. Des défaut qui continuent à nous empoisonner la vie aujourd'hui Il faut dire que la crise socio-économique que nous subissons favorise leurs manigestations.