• Courriel de Jean-François Gavoury président de l’ANPROMEVO concernant la mort de Joseph Biraud ancien chef de commandos de l'OAS en Oranie, condamné à mort par contumace

     

     

    Courriel de Jean-François Gavoury président

    de l’ANPROMEVO

    concernant la mort de Joseph Biraud

    ancien chef de commandos

    de l'OAS en Oranie, condamné

    à mort par contumace

     

     Courriel de Jean-François Gavoury président de l’ANPROMEVO concernant la mort de Joseph Biraud ancien chef de commandos de l'OAS en Oranie, condamné à mort par contumace

    « Un membre de l'ANPROMEVO vient de m'adresser une coupure de presse sous la forme des deux fichiers ci-joints.

    Grâce à cet  adhérent et à "Charlie Hebdo", j'apprends la mort à Bonifacio, le 25 décembre, à l'âge de 93 ans, de Jean, Joseph Biraud, ancien chef de commandos de l'OAS en Oranie, condamné à mort par contumace.

    L'incinération a eu lieu le 28 décembre au crématorium d'Ajaccio.

    Cet individu s'était illustré le 1er novembre 2011, devant la stèle du cimetière de Marignane dédiée à l'OAS, en décorant Jean-François Collin, alors président de l'Adimad, "au nom de l'Etat français", de la médaille de chevalier de la Légion d'honneur.

    J'avais dû surmonter bien des obstacles pour tenter d'obtenir que cette nomination d'origine sarkozyenne soit rapportée. Tel a été le cas par décret signé de François Hollande au lendemain du Jour de l'An 2013 : mesure contestée par le récipiendaire devant le Conseil d'Etat, heureusement sans succès !

    Biraud sera parti sans savoir que José Gonzalez allait participer à la gouvernance du groupe d'amitié France-Algérie de l'Assemblée nationale » !

    Jean-François Gavoury

     Courriel de Jean-François Gavoury président de l’ANPROMEVO concernant la mort de Joseph Biraud ancien chef de commandos de l'OAS en Oranie, condamné à mort par contumace

    Reprenons les archives de 2011 à 2013 figurant sur mon blog.

    Michel Dandelot

     Courriel de Jean-François Gavoury président de l’ANPROMEVO concernant la mort de Joseph Biraud ancien chef de commandos de l'OAS en Oranie, condamné à mort par contumace

    Un ancien de l'OAS décoré de la Légion d'honneur : un article de La Provence.com  

    2 Novembre 2011

    Entouré de nostalgiques de l'Algérie française, Jean-François Collin a officiellement reçu hier, au cimetière, la distinction lors d'une cérémonie devant la stèle des fusillés de l'OAS. 

     

     Courriel de Jean-François Gavoury président de l’ANPROMEVO concernant la mort de Joseph Biraud ancien chef de commandos de l'OAS en Oranie, condamné à mort par contumace


    J-F Collin a reçu, hier, la Légion d'honneur, des mains d'un condamné à mort par contumace, Jean Bireau, dit "capitaine Jean".

    Si par miracle tu réussis à l'obtenir, cela rendrait fou de rage les Gavoury". C'est cet argument de son ami Jean-Pierre Carrio, président de l'Union des parachutistes de Hyères, qui a convaincu Jean-François Collin d'accepter d'engager les démarches pour obtenir la Légion d'honneur; lui qui prétend avoir jeté à la figure des juges "ses autres décorations et son béret rouge", lui l'ardent défenseur de l'Algérie française, l'ancien conseiller municipal FN à Hyères et président de "l'Association de défense des intérêts moraux et matériels des anciens détenus et exilés politiques de l'Algérie française" (ADIMAD).

    Lui qui a obtenu, finalement, le grade de chevalier de la Légion d'honneur, pour ses états de service dans l'armée, en tant que mutilé de guerre. Cette distinction honorifique, qu'il "ne portera jamais, tant qu'un gaulliste ou un ami du FLN sera à l'Élysée", il l'a reçue officiellement, hier, des mains d'un condamné à mort par contumace, Jean Bireau, dit "capitaine Jean", lui-même, officier de la légion d'honneur, figure de l'OAS pendant la guerre d'Algérie et exilé, un temps, en Amérique Latine pour échapper à la justice française. Dans un lieu symbolique pour l'occasion : le cimetière Laurent-Imbert où a été réinstallée la stèle en hommage aux fusillés de l'organisation de l'armée secrète (OAS).

    "Triste époque" 

    Ils étaient nombreux, au milieu des drapeaux, des bérets rouges et de la bannière "N'oublie jamais l'Algérie" - flanquée de blasons monarchistes et d'une fleur de lys - à assister à cette cérémonie : plus de 150 personnes, rose rouge ou blanche à la main, venues saluer la mémoire de ces "soldats qui ont donné leur vie pour défendre leur sol, ces morts glorieux, comme l'a scandé Jean-Pierre Papadacci (ADIMAD), crachant son fiel sur la république actuelle : "Triste époque. D'une triste république, car les traîtres et les porteurs de valises sont encensés et les patriotes vilipendés, alors qu'ils ont donné leur vie pour leur patrie."

    Pas de Marseillaise, mais la sonnerie aux morts, et le chant des Africains repris en choeur par toute l'assemblée, après la succession de dépôts de gerbes. La Légion d'honneur ? "Une croix dédiée à tous les combattants de l'OAS fusillés par le plus grand traître de l'Histoire de France", a déclaré le récipiendaire. Jean-François Collin, qui s'est senti davantage honoré par Napoléon Bonaparte -qui a institué ce premier ordre national français en 1802 - que par le président de la République.

    Jean-François Gavoury : "une provocation" 

    Des honneurs pour les uns, qui ont un goût d’offense pour d’autres, notamment l’un des principaux opposant à la stèle, Jean-François Gavoury, fils du commissaire central d’Alger, assassiné par l’OAS, et qualifié, hier, par Jean-Pierre Papadacci de "misérable". Pour J.F. Gavoury, ce qui s’est déroulé, hier, à Marignane est un "simulacre de cérémonie qui constitue une véritable provocation à l’égard non seulement de l’ordre mais aussi des autorités administratives et juridictionnelles."
    Et soulève des interrogations: "Comment admettre qu’une blessure de guerre justifie une distinction honorifique, alors que c’est cette même blessure dont le traitement au Val de Grâce a été l’occasion pour Jean-François Collin de préparer et diriger un attentat (manqué, mais meurtrier) contre Yves Le Tac ?", s’interroge Jean-François Gavoury. Quant aux déclarations du récipiendaire à l’encontre de la République, elles "justifieraient, à elles seules, la mise en œuvre d’une procédure disciplinaire".

    "Une insulte à la mémoire des victimes

     de la guerre d’Algérie et à la République" 

    Dans un communiqué cinglant, l’Association nationale des Pieds Noirs progressistes et leurs amis, (ANPNPA "dénonce l’attribution de la Légion d’honneur à Jean-François Collin." Elle rappelle que "M. Collin, en qualité de président de l’ADIMAD, a comme objectif la réhabilitation des assassins de l’OAS qui tant en France qu’en Algérie sont responsables de nombreux attentats contre la République et ses représentants.
    "M. Collin et son association, nostalgiques de la colonisation en Algérie, tentent d’exploiter, cultivant la haine et les rancœurs, les drames humains vécus par les Pieds Noirs et les harkis pendant la guerre d’Algérie et leur exode massif dû en grande partie aux exactions de l’OAS dans les derniers mois précédant l’indépendance. La distinction dont va bénéficier M. Collin est une insulte à la mémoire de toutes les victimes de la guerre d’Algérie, de toutes les victimes de l’OAS comme le commissaire Gavoury en Algérie, les victimes d’attentats en France, une insulte à la République elle-même ; l’ADIMAD glorifiant les auteurs de la tentative d’assassinat au Petit Clamart du Général De Gaulle alors président de la République."

    Narjasse KERBOUA et Julien DANIELIDES

    Additif à l'article concernant l'attribution de la Légion d'honneur à l'ancien OAS paru dans La Provence.com  

    2 Novembre 2011

     Courriel de Jean-François Gavoury président de l’ANPROMEVO concernant la mort de Joseph Biraud ancien chef de commandos de l'OAS en Oranie, condamné à mort par contumace

    Légion d'honneur attribuée à l'ancien OAS : le préfet interpellé

    Jean-François Gavoury, président de l'Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l'OAS (ANPROMEVO), a écrit au préfet Hugues Parant, mais aussi au sous-préfet d'Istres Roger Reuter et au maire de Marignane Eric Le Disses, après la remise de la médaille de la Légion d'honneur à Jean-François Collin hier au cimetière de Marignane.

    Dans ce courrier, Jean-François Gavoury s'étonne que l'élu et les représentants de l'Etat "pourtant prévenus du déroulement de cette manifestation", ne se soient pas opposés à la tenue de cette cérémonie "contestable à maints égards (qui avait) pour objet, d'une part, l'exaltation des crimes et attentats terroristes commis par l'OAS, en Algérie et en France, en 1961-1962 et, d'autre part, la remise des insignes de chevalier de la Légion d'honneur au président d'une association d'anciens détenus de cette organisation séditieuse".

    Jean-François Gavoury interpelle également le général Jean-Louis Georgelin, Grand Chancelier de la Légion d'honneur, qui a selon lui "l'ardente obligation de prêter son concours à la mise en oeuvre d'une procédure disciplinaire à l'encontre de celui qui a été consacré hier comme récipiendaire."

    J.D.

    Monsieur le Président de la République comment pouvez-vous, sans réagir, vous laissez outrager, injurier, diffamer ? A la fin de l'article vous pourrez visionner la plus honteuse des cérémonies  

    8 Novembre 2011

    Le 1er novembre 2011, jour de la Toussaint, au cimetière Saint-Laurent Imbert de Marignane (Bouches-du-Rhône), un ancien responsable de l’organisation terroriste et criminelle (OAS) Jean-François Collin a reçu la Légion d’honneur suite à votre décret du 5 mai 2011 : 

     Courriel de Jean-François Gavoury président de l’ANPROMEVO concernant la mort de Joseph Biraud ancien chef de commandos de l'OAS en Oranie, condamné à mort par contumace

    Celui qui l’a décoré est lui aussi un ancien membre de l’OAS, condamné à mort par contumace pour ses agissements au sein de cette organisation séditieuse et meurtrière. 

    Comment ? Monsieur le Président de la République pouvez-vous accepter de vous laisser outrager, injurier, diffamer !!! puisque ce malhonnête récipiendaire a dit pour vous « qu’il aurait honte de devoir remercier le paltoquet qui vibrionne à l'Elysée » ajoutant qu’il ne porterait pas cette distinction tant qu’il y aurait des gaullistes au pouvoir ?

    Cet ancien responsable OAS a précisé qu’il dédiait sa Croix de la Légion d'honneur à tous les combattants de l'Organisation armée secrète qui sont morts les armes à la main ou ont été fusillés par le plus grand traître de l'Histoire de France ? 

    Comme vous l’aurez compris, Monsieur le Président de la République, pour le dénommé Collin «le plus grand traître de l’Histoire de France, il s’agit du général de Gaulle » 

    Avant d’être agrafée au revers de la veste du récipiendaire, la médaille de la Légion d’honneur était exposée sur un coussin comportant les portraits de quatre membres d’une organisation terroriste, condamnés à mort et exécutés à raison d’assassinats et attentats dirigés notamment contre les représentants des institutions et contre le chef de l’État lui-même. 

     Courriel de Jean-François Gavoury président de l’ANPROMEVO concernant la mort de Joseph Biraud ancien chef de commandos de l'OAS en Oranie, condamné à mort par contumace

     

    Comme vous pourrez le lire dans l’article de la Ligue des Droits de l’Homme de Toulon, ci-dessous, Jean-François Collin a déclaré en juillet 2010 son intention  de voter pour Marine Le Pen lors de la présidentielle de 2012 .

    « Nous étions tous des résistants », aime-t-il à répéter, ajoutant parfois « je suis désolé pour certaines des familles de victimes mais nous avions affaire à des traîtres. »

    LA LIGUE DES DROITS DE L’HOMME DE TOULON ECRIT :

     Courriel de Jean-François Gavoury président de l’ANPROMEVO concernant la mort de Joseph Biraud ancien chef de commandos de l'OAS en Oranie, condamné à mort par contumace

    Jean-François Collin, ancien conseiller municipal FN de la ville de Hyères, est né à Alger, le 26 juin 1939. Appelé en novembre 1959, il a servi chez les paras avant de déserter et de suivre les généraux putschistes.

    D’après l’ouvrage de Georges Fleury, Histoire secrète de l’OAS (Grasset, 2002, pages 566 et 567), Jean-François Collin a été l’instigateur de la tentative d’assassinat sur son lit d’hôpital à Paris le 18 février 1962 du gaulliste Yves Le Tac, président du Mouvement pour la communauté, alors hospitalisé au Val-de-Grâce après avoir été grièvement blessé par l’OAS lors de trois tentatives d’assassinat à Alger les 3, 10 et 17 octobre 1961.

    Jean-François Collin déploie une activité inlassable en faveur de l’association qu’il préside, inaugurant plaques et stèles commémoratives en l’honneur et à la gloire des quatre fusillés de l’OAS – Marignane, Perpignan ... – organisant des événements plus ou moins médiatiques, comme à Darney en hommage au colonel Argoud.

    Des promesses de Nicolas Sarkozy ...

    Il en a fait des promesses, pendant la campagne présidentielle de 2007 ! En avril, raconte Agathe Logeart, « devant une soixantaine de représentants d’associations de pieds-noirs réunis dans son QG de campagne, rue d’Enghien, à Paris. Il y avait là des modérés, qui se laissaient volontiers séduire, mais aussi, bien plus coriaces, des ultras et des anciens de l’OAS, comme Jean-François Collin » La délégation comprenait deux représentants de l’ADIMAD : Jean-François Collin et Philippe de Massey.

    Et elle poursuit : « Déjà peu enclin à se laisser amadouer par un héritier de ces gaullistes toujours perçus comme les fossoyeurs de l’Algérie française, Collin garde un souvenir exaspéré de ce rendez-vous. Il raconte que, à un représentant d’association qui s’étonnait d’avoir reçu une réponse très sèche à un courrier adressé à Nicolas Sarkozy, le candidat avait répondu : « Vous ne croyez tout de même pas que je lis toutes les lettres que l’on m’envoie, ni que j’y réponds moi-même ? » Après, raconte toujours Collin, « Sarkozy a enlevé ses chaussures, et s’est gratté les mollets avec ses doigts de pied. A quelques-uns, on s’est regardés, et on s’est dit qu’on n’avait pas grand-chose à attendre d’un type pareil. »

    ... à l’attribution de la Légion d’honneur

    Jean-François Collin n’avait-il vraiment rien à attendre ? ou bien l’attente avait-elle été trop longue à son goût ? Toujours est-il qu’en juillet 2010 il déclarait à Agathe Logeart son intention de voter pour Marine Le Pen lors de la présidentielle de 2012.

     

     

    POUR NOTRE INFORMATION LA CEREMONIE

    DE LA HONTE EN VIDEO

     

    Exclusion de la Légion d’honneur de J.-F. Collin - Recours devant le Conseil d'État – Communiqué de Jean-François Gavoury 

    Paris, 26 avril 2013.

    En page 13 du n° 166 (mars-avril 2013) de La Lettre de Veritas, est reproduite la teneur d‘une requête adressée au grand chancelier de la Légion d’honneur par Mme Anne Cazal, directrice de la publication de cet "organe du combat des Français d’Algérie" et déléguée générale de Veritas ("Comité pour le rétablissement de la vérité historique sur l’Algérie Française").

    Ce courrier a pour objet d’obtenir le réexamen, par le Conseil de l’Ordre, de l’avis sur lequel s’est appuyé le décret du Président de la République en date du 2 janvier 2013 aux termes duquel Jean-François Collin a été exclu de la Légion d’honneur.

     Lettre à M. le Grand Chancelier

    Monsieur le Grand Chancelier,

    Par l'intermédiaire de votre Directeur de Cabinet, le Général Laporte Many, vous avez bien voulu répondre à ma lettre de protestation sur les raisons et conditions de l'exclusion de l'Ordre de M. Jean-François Collin, Chevalier de la Légion d'Honneur, et je vous en remercie.

    Pour ce qui est des raisons de l'exclusion, en ayant pris connaissance, je constate que M. Collin a été exclu pour avoir exprimé son opinion personnelle sur le premier Président de la cinquième République et sur le Président de celle-ci en 2011, ce qui prouve indéniablement que le manquement à l'honneur que vous lui reprochez n'est, en fait, comme je l'avais pressenti et vous l'avais écrit, qu'un délit d'opinion.

    En effet, Monsieur le Grand Chancelier, malgré tout le respect que je vous dois, et que je vous accorde volontiers, ainsi qu'à tous les membres du Conseil de l'Ordre de la Légion d'Honneur, il me semble que la sanction infligée à M. Collin est disproportionnée au regard de la faute commise, simple expression d'une opinion personnelle, et que, de plus, la procédure disciplinaire n'a pas été respectée puisque M. Collin n'a pas été appelé à faire valoir sa défense auprès du Conseil de l'Ordre, comme il se doit !

    En effet, la radiation définitive, dite exclusion, est bien la sanction ultime en cas d'actes déshonorants tel le crime de sang, l'emprisonnement de plus d'un an, la déchéance de la nationalité française... Il me semble, en toute justice, que la faute commise par M. Collin : avoir exprimé son opinion personnelle sur deux Présidents de la République, pouvait entraîner un blâme, ou, au pire, une suspension, mais pas la sanction extrême.

    Monsieur Collin a exprimé son opinion sur le Président De Gaulle, sans proférer aucune insulte, mais en qualifiant celui-ci de « traître », évoquant ainsi une page d'Histoire vécue. Il me semble que M. Duhamel l'avait déjà fait dans une édition spéciale de la revue Historia, précisant que, sans hésitation, il s'agissait du plus grand traître de l'Histoire et, que je sache, il n'a pas été frappé d'exclusion à la suite de cette affirmation...

    Quand (sic !) au Président Sarkozy - car c'est bien de lui qu'il s'agissait en 2011 - M. Collin a prononcé le mot « paltoquet », ce qui signifie en termes familiers « homme grossier » (Littré)... Quel est le Français de bonne foi qui n'a pas partagé cette opinion lors du « Casse-toi, pauvre cou ! » dont le Président Sarkozy a gratifié publiquement un quidam?

    Monsieur Collin, lui, n'a commis que l'énoncé d'une opinion personnelle, certes, dans un moment inopportun, où, submergés par l'émotion, certains peuvent perdre le fil de leur discours, et tous les jours, nos dirigeants ou hommes politiques en donnent des exemples... Encourent-ils pour cela l'exclusion de la Légion d'Honneur ? Je n'en crois rien.

    Par contre, Monsieur le Grand Chancelier, je suis certaine que vous êtes un grand soldat, doublé d'un homme d'honneur. A ce titre, je vous serais reconnaissante de bien vouloir prendre connaissance de la brochure jointe, dédiée à M. Jean-François Collin, victime d'une injustice qui, pour nous, Français d'Algérie, est flagrante et blessante.

    En souhaitant de tout coeur, qu'après lecture, le Conseil de l'Ordre décide de réviser la sanction extrême qui frappe injustement M. Collin,

    Je vous prie d'agréer, Monsieur le Grand Chancelier, l'expression de ma respectueuse considération.

    Anne CAZAL

    Française d'Algérie

    Descendante d'un officier d'ordonnance du Maréchal Bugeaud

    PS. Je viens d'apprendre qu'un recours en annulation du décret d'exclusion a été introduit auprès du Conseil d'Etat.

    P.J. LA RESISTANCE FRANÇAISE EN ALGERIE

    Le propos est rédigé sur un ton obséquieux qui tranche avec celui, injurieux, utilisé par Jean-Pierre Papadacci dans sa correspondance de janvier 2013 au général Georgelin, dont une copie avait été insérée dans l’édition précédente (n° 165, janvier-février 2013) de La Lettre de Veritas.

     

    LETTRE OUVERTE AU GENERAL GEORGELIN

    Monsieur,

    J'avais déjà peu considération pour l'officier qui, ayant fait principalement carrière dans les écoles, les états-majors, les cabinets de toutes sortes et peut-être même les loges, avait atteint le plus haut grade et la plus haute fonction de l'armée française.

    J'avais ressenti de la honte lorsque, faisant fi de toute modestie et de toute dignité, vous aviez accepté de devenir le premier grand chancelier, d'origine militaire, dépourvu de tout titre de guerre.

    Je pensais avoir tout vu mais je me trompais. A l'arrivisme et à l'outrecuidance, qui vous caractérisent, vous avez ajouté l'infamie d'une décision : l'exclusion d'un français exemplaire, de l'Ordre de la Légion d'Honneur.

    Je vous tiens pour l'unique responsable de cette sanction injuste et partisane. Vous êtes responsable car, en décidant de saisir le conseil de l'ordre, vous avez obéi immédiatement à la délation d'un Gavoury qui vous sommait par communiqué de presse d'ouvrir une procédure disciplinaire. Vous êtes responsable car vous avez qualifié des propos libres et incontestables (déjà maintes fois tenus et écrits contre De gaulle Charles par de nombreuses personnalités appartenant à l'ordre, sans entrainer aucune sanction) en un acte contraire à l'honneur et vous avez choisi la sanction la plus grave envers un patriote irréprochable, OFFICIER décoré et blessé au combat.

    Vous êtes responsable car vous n'avez pas eu pour Jean-François Collin, l'indulgence qui fut accordée à un ancien président de la république et à un ancien premier ministre, pourtant tous deux repris de justice. Vous avez attendu un an avant de rendre publique votre sanction infamante sans avoir eu la correction d'en informer auparavant le premier intéressé.

    Bien que général, vous vous êtes dispensé d'une tradition et d'un vieil usage de l'armée qui demande que toute sanction soit notifiée à l'intéressé mais aussi clairement motivée. Et vous y avez ajouté la maladresse, pour ne pas dire la perfidie, de faire coïncider l'exclusion de Jean-François Collin avec l'annonce d'un wagon de promotions de « favoris » du pouvoir comprenant, entre autres , l'imam marocain de Bordeaux et une avocate qui s'était illustrée dans la défense des terroristes du FLN.

    Certes votre sanction inique et sans appel, dans la droite ligne des tribunaux militaires d'exception gaullistes qui firent exécuter, emprisonner, limoger, dégrader et déchoir les Patriotes Résistants de l'Algérie Française, restera sans effet sur un HOMME qui a toujours fait passer l'HONNEUR avant les honneurs. Mais, elle constitue néanmoins une PROVOCATION et un véritable OUTRAGE envers les français d'Algérie et tous les patriotes qui cultivent encore une haute idée de la PATRIE et de L'HONNEUR.

    Une telle décision, qui révèle parfaitement au grand jour, votre conception sordide et courtisane de l'HONNEUR, ne pouvait rester sans riposte c'est pourquoi je tiens à vous exprimer, par la présente mon indignation doublée de mon plus profond mépris.

    Veuillez agréer, monsieur, les salutations françaises que m'impose la courtoisie.

    Jean-Pierre PAPADACCI 

    Un élément retient plus particulièrement l’attention dans l’intervention de Mme Cazal : il consiste en l’indication, en post-criptum de dernière minute, d’un recours devant le Conseil d’Etat introduit à la suite de la notification à M. Collin de la mesure d’exclusion le concernant.

    Rappelons, pour l’anecdote, que la haute juridiction administrative a déjà eu à connaître d’une action (infructueuse) engagée par Jean-François Collin, au nom de l’Amicale pour la défense des intérêts moraux et matériels des anciens détenus et exilés politiques de l'Algérie française (Adimad). Par arrêt du 14 novembre 2011, la section du contentieux du Conseil d’État a constaté que la stèle dont l’association avait obtenu l’installation à Marignane, manifestant une prise de position politique et procédant à l'apologie de faits criminels, n’avait pas sa place dans un cimetière et était par ailleurs de nature à entraîner des troubles à l'ordre public. C’est sur ce site, objet de polémiques et contestations, que, quelques jours plus tôt (1er novembre 2011), M. Collin s’était vu remettre sa décoration par un ancien factieux. Ce dernier, délégué par le grand chancelier, s’était lui-même exposé à des sanctions disciplinaires en détournant les paroles prévues à l‘intention du récipiendaire en application de l’article R 56 du code de la légion d’honneur. Il avait en effet déclaré : « Au nom de l’État français et en vertu des pouvoirs qui me sont conférés, je vous fais chevalier de la Légion d'honneur.» 

     

    « Analyse rédigée par Françoise Nordmann du livre "L’énigme algérienne". Chroniques d’une ambassade à Alger écrit par Xavier Driencourt.Le but caché de l’interview sur l’Algérie commandée par Emmanuel Macron »

  • Commentaires

    4
    Jeudi 12 Janvier 2023 à 12:52

    Minable - abominable - histoire de l’OAS.

    Minable - éliminable - mémoire d’un soi-disant ancien combattant ayant fait le choix de l’exil en Argentine pour ne pas avoir à répondre de ses actes face à la justice de son pays.

    Longue mais finissable vie d’un définissable criminel de guerre !

    Mort à Noël. Ante-Enfer le 28 décembre. Le temps de la repentance, c’était avant : trop tard !

    3
    ould aoudia
    Jeudi 12 Janvier 2023 à 12:07

    Peut-être faudrait-il écrire : (inter)-minable histoire de l'OAS.

    2
    ould aoudia
    Jeudi 12 Janvier 2023 à 11:01

    Sur la photo de couverture de la vidéo, au premier rang et porteur de lunettes noires, Gabriel Anglade, l'un des tueurs des six dirigeants des Centres sociaux éducatifs assassinés collectivement par l'OAS le 15 mars 1962 à Alger. Ces cérémonies attirent ce que le genre humain compte de pire.

    1
    Cros Jacques
    Jeudi 12 Janvier 2023 à 10:53

    C'est, comme le raconte l'historien Alain Ruscio dans un de ses livres, "L'interminable histoire de l'OAS" !

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