• Que de compliments me sont réservés, mais je tiens à remercier mes lanceurs d’alertes qui me permettent d’alimenter mon blog sans eux rien ne serait possible. Michel Dandelot

    Que de compliments me sont réservés, mais je tiens à remercier mes lanceurs d’alertes qui me permettent d’alimenter mon blog sans eux rien ne serait possible.

    Michel Dandelot

    Que de compliments me sont réservés, mais je tiens à remercier mes lanceurs d’alertes qui me permettent d’alimenter mon blog sans eux rien ne serait possible.  Michel Dandelot

     

    Sur l’ambiguïté de Macron à propos

     de l’Algérie

    Un article de Jacques Cros habitant de Béziers

     

    L’information m’est parvenue par le canal du blog de Michel Dandelot, fort précieux pour ceux qui sont engagés dans le travail de mémoire sur le colonialisme et la guerre menée par la France en Algérie pour tenter de le perpétuer. J’ai donc appris que José Gonzales a été désigné comme vice-président de l’association d’amitié France-Algérie de l’Assemblée nationale, la chambre « basse » ainsi qu’on la désigne. Et elle mérite ce qualificatif !

    Qui est ce José Gonzales ? C’est le doyen des députés et à ce titre il a prononcé le discours d’ouverture de la mise en place de l’Assemblée nationale élue en juin 2022. Il a l’étiquette du Rassemblement National et son discours a été à l’image des idées revanchardes de l’extrême droite à propos de l’Algérie.

    C’est un Pied Noir, né à Oran. Il n’a pas entendu parler des crimes perpétrés par l’OAS. Crimes qui au demeurant s’inscrivent dans la ligne de ceux commis par l’armée française au temps de la guerre menée par la France pour tenter de perpétuer le colonialisme. Il ne devait pas être à Oran au lendemain de la signature des Accords d’Evian, la ville, aux mains de l’OAS, était folle selon ce qu’en dit Jacques Pradel de l’Association des Pieds Noirs Progressistes et de leurs Amis.

    L’amitié franco-algérienne est en de bonnes mains avec la désignation de ce député du Rassemblement National comme vice-président de cette organisation parlementaire ! C’est la grande réconciliation à laquelle nous assistons, celle qui rassemble les farouches partisans de l’Algérie française, aujourd’hui porteurs du racisme et de la xénophobie recensés dans l’opinion publique et ceux qui tiennent compte, au moins en apparence, de la nocivité du colonialisme.

    A moins qu’on n’ait en haut lieu l’espoir d’amener Gonzales et les siens dans un autre registre que celui de la haine des gens qui se sont battus pour leur indépendance et leur dignité. Eh bien j’avoue que je ne crois nullement à la crédibilité d’une telle perspective et ma conviction est que Macron joue, pour des raisons de justification de sa politique antisociale, de l’ambiguïté en matière de travail de mémoire et biaise nos relations entre la France et l’Algérie. Avec la désignation de ce partisan du maintien de notre domination sur un pays situé sur l’autre rive de la Méditerranée à la tête de cette association parlementaire d’amitié franco-algérienne nous hypothéquons nos chances de réussite dans l’objectif !

    Jacques CROS

     

     

    NOSTALGIQUE DE L’ALGÉRIE FRANÇAISE, UN DÉPUTÉ RN DEVIENT VICE-PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION D’AMITIÉ FRANCE-ALGÉRIE

    L’année 2022 a été particulièrement marquée par différentes manières d’exprimer le racisme décomplexé dans l’hexagone.

    L’Islamophobie et la haine anti-exilés d’état et médiatique, des noirs et arabes tués par la police, la montée en flèche de Zemmour invité sur tous les plateaux et soutenu par un milliardaire, de nombreuses tentatives d’attentats fascistes démantelées, des agressions à caractère racistes revendiquées comme durant la coupe du monde, un attentat à l’encontre des kurdes pour finir l’année… avec 3 morts et plusieurs blessés, enfin et surtout d’un point de vue législatif un score effrayant du Rassemblement National aux présidentielles (environ 42%) et aux législatives où il est parvenu à obtenir 89 députés.

    Dès son arrivée, l’un d’entre eux a voulu marquer le coup le 28 Juin 2022.

    Doyen de l’Assemblée Nationale, José Gonzalez doit présider l’ouverture la première séance de cette 16ème législature, son discours commencera par évoquer sa nostalgie et par rendre hommage à l’Algérie Française.

    « Vous voir réunis côte à côte est un symbole d’unité française. Ce symbole d’unité touche l’enfant d’une France d’ailleurs que je suis, arraché à sa terre natale et drossé sur les côtes provençales par le vent de l’Histoire en 1962. J’ai laissé là-bas une partie de ma France ».

    Applaudi par une partie de l’hémicycle, seule la majorité des membres NUPES réagiront immédiatement de manière défavorable.

    Loin de renier sa déclaration, le député surenchérit « Des crimes en Algérie ? Non et encore moins un crime contre l’humanité. Si je vous emmène avec moi en Algérie dans le Djebel (montages), vous verrez beaucoup beaucoup d’Algériens qui n’ont jamais connu la France, et qui nous disent : Monsieur, quand est-ce que vous revenez. »

    Interrogé ensuite sur l’OAS, il ajoute « Franchement, je ne suis pas là pour juger si l’OAS a commis des crimes »

    Une semaine auparavant, son homologue Louis Aliot, maire de Perpignan avait participé à une mobilisation pour commémorer le départ des colons mais aussi souligner un prétendu rôle positif de la colonisation. Clou du spectacle le désir de vouloir nommer une place de la ville « Pierre Sergent » en hommage à député FN membre de l’OAS.

    Ces déclarations n’ont rien d’anodin.

    Il ne s’agit pas seulement d’affirmer un soutien à l’électorat « pied-noir » parfois important au sein de l’extrême-droite, notamment dans le sud de la France ou d’affirmer sa nostalgie, mais aussi d’activisme.

    C’est dans une commune située au nord de Marseille, à Allauch, que cet admirateur de Jean-Marie Le Pen adhère au Front National dès les années 70.

    José Gonzalez est très actif dans un certain nombre de cercles nostalgiques de l’Algérie Française, il avait par exemple été pris en photo à Marignane, ville traditionnellement d’extrême-droite dans un cimetière rendant hommage à des combattants anti-indépendance.

    C’est un nouveau pas franchi dans la provocation et une victoire plus que symbolique extrêmement forte pour le RN qui va dans la lignée de sa tentative de s’emparer d’une commission d’étude sur l’antisémitisme.

    L’antiracisme moral ne représente aucun rempart et la digue du barrage républicain avait déjà cédé bien avant que le RN ne fasse ce score aux élections et maintenant les torrents de boue débordent de tous les côtés.

    Il s’agit donc pour nous de ne pas compter sur l’État pour lutter mais de dire que nous devons affirmer une ligne antiraciste au sens politique du terme et qui ne peut pas exister sans une reconnaissance des crimes coloniaux.

    Cette nomination est une insulte envers les Algériens et l’antiracisme de manière globale.

    Cette nomination est une insulte à toutes les victimes de l’OAS au nombre de 2700.

    Liste partielle de victimes de l'OAS

    (Source Wikipédia)

    Cette page est une liste nominative et chronologique des noms connus de personnalités et personnes civiles et militaires, disparues aux mains de l'OAS, entre janvier 1961 et juillet 1962, suivis de leur date et lieu de décès ou disparition.

    Cette liste ne tient pas compte des victimes encore inconnues ou non encore répertoriées à ce jour. Sur des données établies par la Sûreté Nationale et la Préfecture de police d'Alger établissant un total de près de 2 700 morts et plus de 5 000 blessés, les décès sont causés par assassinats, attentats individuels, attentats collectifs, explosions et plasticages.

    Janvier 1961

    • Me Pierre Popie, avocat, 25 janvier 1961, Alger

    Mars 1961

    Camille Blanc, maire d'Évian, 31 mars 1961, Évian

    • Barthélémy Rossello, militant du Mouvement pour la Communauté (MPC), 19 mars 1961, Alger (retrouvé à Douaouda Marine)

    Avril 1961

    • Cherif Belhaffaf, 29 ans, assassiné le 9 avril 1961, Strasbourg

    Mai 1961

    • Roger Gavoury, contrôleur général de la Sûreté Nationale, commissaire central d'Alger, 31 mai 1961, Alger

    Juin 1961

    • 28 morts, 170 blessés, noms inconnus (contributions ?), attentat par déraillement du train Strasbourg-Paris, 18 juin 1961, Marne
    • Docteur Émile Rémigy, 36 ans, chef de laboratoire et directeur adjoint du Centre de transfusion de Nancy, et chargé de cours d'hématologie et transfusion à la faculté de Nancy
    • Giancarlo Lombardini, 26 ans, fils de Dino Lombardini, chapelier à Paris.

    Juillet 1961

    • Michel Schembri, 75 ans, médecin, maire de Fort-de-l'Eau, 19 juillet 1961, Fort-de-l'Eau
    • André Palacio, 50 ans, proche de l'ancien maire d'Alger Jacques Chevalier, 21 juillet 1961, Saint-Eugène, Alger

    Septembre 1961

    • Alexis Goldenberg, commissaire principal de la Sûreté Nationale, 40 ans, 20 septembre 1961, Alger
    • Larbi Mohand Amghar, caporal dans l'armée française et conseiller municipal algérien, 48 ans, 26 septembre 1961, Guyotville, Alger

    Octobre 1961

    • Louis Pélissier, officier de police principale des Renseignements Généraux, 30 octobre 1961, Alger. Cet officier de police aurait été abattu par le lieutenant déserteur Alain Pigert de Grubert, frère de Jean Charles du même nom, plus connu sous le nom de Jean-Charles de Fontbrune.

    Novembre 1961

    • René Joubert, 39 ans, commissaire principal, 9 novembre 1961, Alger
    • André ou René (source INA) Poste, inspecteur de police, 10 (?) novembre 1961 ou 24 octobre 1961, Alger
    • William Lévy, secrétaire général de la fédération de la SFIO, 20 novembre 1961, Alger
    • Maurice Perrin, fonctionnaire au Gouvernement Général, 23 novembre 1961, Alger

    Décembre 1961

    • Simon Benkimoun, 8 décembre 1961, Oran
    • Pierre Rançon, lieutenant-colonel, chef de la Sureté militaire d'Oran, 16 décembre 1961, Oran
    • 14 agents français, noms inconnus (contributions ?), attentat de la Villa Faidherbe, 31 décembre 1961, Alger
    • (Prénom ?) Ramirez, cheminot employé au dépôt SNCFA, exécuté chez lui par deux tueurs de l'OAS, faubourg Delmonte, Oran

    Janvier 1962Me Pierre Garrigues, avocat au barreau d'Alger, successeur de Me Popie, janvier 1962

    • André Cornet, 48 ans, géologue, chef du Service de l'Hydraulique, 13 janvier 1962, Alger
    • Guerrab Houari, militant algérien détenu, brulé vif, 13 janvier 1962, Oran
    • Frih Mohamed, militant algérien détenu, brûlé vif, 13 janvier 1962, Oran
    • Hamdani Adda, dit Si Othmane, militant algérien détenu, brûlé vif, 13 janvier 1962, Oran
    • Aoued Bendjebbar dit Si Sabri, militant algérien détenu, brûlé vif, 13 janvier 1962, Oran
    • Séraphin Arsène Cottet, libraire, 19 janvier 1962, Hydra, Alger
    • Omar Mohamed Selmi, militant algérien, assassiné par balles, 22 janvier 1962, 17 heures 30, Fort-de-l'Eau, Alger
    • Ali Guicheri, militant algérien, assassiné par balles, 22 janvier 1962, 17 heures 30, Fort-de-l'Eau, Alger
    • Bernard Vignat, janvier 1962, Alger
    • (Prénom?) Mr Sadi, professeur de gymnastique au lycée Bugeaud, janvier 1962, Alger
    • Jean Berthet, syndicaliste, président de la mutuelle des PTT, janvier 1962, Oran
    • Attentat de la Villa Andréa, 29 janvier 1962, El Biar, Alger, 19 agents français du Mouvement pour la Communauté
      • Lanfranchi
      • Gauthier
      • Clauzure
      • Paggi
      • Veillard
      • Moulouk
      • Aïr
      • Nasser
      • Bui Thé
      • Lecerf
      • Jim Alcheik, 31 ans
      • Lobianco
      • Dirand
      • Maugueret
      • Bellaïch
      • Smadja
      • Cherroux

    Février 1962Moula Hénine, étudiant du mouvement des libéraux C.E.A.L.D., début février 1962, Ben Aknoun, Alger

    • Moussa Halali, chauffeur de taxi, 1er février 1962, Birmandreis, Alger
    • Époux Fodil Abassia et Mustapha, 2 février 1962, Oran
    • André Boulle, 6 février 1962, commandant de gendarmerie, Oran
    • Ahmed Mouissat, militant algérien, 7 février 1962, route de Badjarah
    • Delphine Renard (blessée), 7 février 1962, Paris
    • Victor Demare, directeur des PTT d'Oran, 15 février 1962, Oran
    • William Hassan, directeur d'école, 16 février 1962, Oran
    • Henri Quiévreux de Quiévrain, maire de Telagh, 22 février 1962, Oran
    • Mohamed Djennadi, chauffeur de taxi, 23 février 1962, Hydra, Alger
    • (Prénom) Péclet, 23 février 1962, Birmandreis, Alger
    • Ouali Chaouch, conseiller général, 23 février 1962, Oran
    • David Serfati, négociant en bois, 25 février 1962, Oran
    • Joseph Impagliazzo, 24 février 1962, Hussein-Dey, Alger
    • Abdelhamid Benazouz, militant du PCA, 25 février 1962, Kouba, Alger
    • Hocine Drid, infirmier, 26 février 1962, Kouba, Alger
    • Yahia Cherchour, responsable de cellule du FLN, 26 février 1962, Champ de Manœuvres, Alger
    • Mohamed Hadadi, 27 février 1962, Kouba, Alger
    • Abdelkader Badaoui, chauffeur de taxi, 27 février 1962, Birmandreis, Alger
    • Areski Moussoui, 28 février 1962, Hussein-Dey, Alger
    • Rabah Habib, 28 février 1962, Hussein-Dey, Alger
    • Adab Moktar, 28 février 1962, Hussein-Dey, Alger
    • 78 morts musulmans et 150 blessés, noms inconnus (contributions ?), 28 février 1962, Oran
    • Aïcha Djiari, 10 ans, 28 février 1962, Oran

    Mars 1962

    • Brahim Benhacoub], 2 mars 1962, Hussein-Dey, Alger
    • Said Hadj Hamou, 2 mars 1962, Hussein-Dey, Alger
    • Youcef Beztout, 2 mars 1962, Hussein-Dey, Alger
    • Pierre Garrigues, avocat, successeur de Me Popie, 3 mars 1962, Alger
    • 130 explosions/attentats, noms et nombre exact de victimes inconnus, parmi eux (tués par balle), le 5 mars 1962, Alger :
      • René Zittel, Alger
      • Abdelkhader Khédine, Alger
      • Mohand Yousfi, Alger
      • Mahmoud Laïmeche, Alger
      • Djafer Djemaï, Alger
      • Mohamed Medan, Alger
      • Salah Chebata, Alger
      • Belmo Bendeba, Oran
      • André Ruiz, Oran
      • Antoine Espinosa, Ras-el-Aïn
      • Léon Horbajd, Dar-el-Askri
    • 2 morts et dizaines de blessés, attentat dans une prison civile, 5 mars 1962, Oran
    • Assassinat de Château-Royal :
      • Mouloud Feraoun, écrivain, inspecteur des Centres Sociaux Éducatifs, 15 mars 1962, Ben-Aknoun, Alger
      • Salah Ould Aoudia, inspecteur des Centres Sociaux Éducatifs, 15 mars 1962, Ben-Aknoun, Alger
      • Marcel Basset, inspecteur des Centres Sociaux Éducatifs, 15 mars 1962, Ben-Aknoun, Alger
      • Robert Eymard, inspecteur des Centres Sociaux Éducatifs, 15 mars 1962, Ben-Aknoun, Alger
      • Ali Hammoutène, inspecteur des Centres Sociaux Éducatifs, 15 mars 1962, Ben-Aknoun, Alger
      • Max Marchand, inspecteur des Centres Sociaux Éducatifs, 15 mars 1962, Ben-Aknoun, Alger
    • Assassinat de 7 jeunes soldats appelés, 23 mars 1962, Alger
      • Roger Oudin (né le 19 avril 1942 à Saint-Étienne. Une rue à Saint-Maurice-de-Lignon porte son nom)
      • Robert Nogrette
      • Jean Grasset
      • Philippe François
      • Daniel Doutre
      • Messaoud Secouh
      • Saïd Benmiloud
    • Léon Bardy, chef de bataillon des groupes mobiles de sécurité, 27 mars 1962, Oran
    • 100 morts environ (noms inconnus), explosion immeuble Quartier Lauriers Roses, mars 1962, Bône

    Avril 1962

    • Raymond Ferrer, 26 ans, lieutenant, 2 avril 1962, Oran
    • Marcel Bourgogne, 39 ans, chef d'escadrons, 11 avril 1962, Alger
    • 24 musulmans morts, noms inconnus (contributions ?), 20 avril 1962, Alger
    • Mohamed Bentayeb dit Si Abdelkrim, 36 ans, lieutenant, combattant algérien, 21 avril 1962, au douar autochtone Hnaichia à Sidi Bel Abbès
    • (Prénom ?) Moutardier, sous-lieutenant, avril 1962, Oran

    Mai 1962

    • Mahrez Mahi, son fils Afif, son ouvrier Hadouche, 7 mai 1962, Sidi Belatar
    • Bendani Hadj Youcef, sa femme Aïcha Bechikh, son fils Mohamed, 7 mai 1962, Sidi Belatar
    • Abdelkader Khaled, jeune intellectuel, 15 mai 1962, Tlemcen
    • Baba Ahmed Abdelaziz, 15 mai 1962, Tlemcen
    • René Sintès, 29 ans, artiste peintre, instituteur, 25 mai 1962, El Biar, Alger
    • 15 morts à Sidi Brahim (ex-Prudon wilaya de Sidi Bel Abbes) : Mellal Ahmed - Abdelkader o/Madani - Djoubrane Djillali - Abdellah Benbouras - Boutouizra Benali - Mekki Mohamed - Hennan Mahieddine - Houari Benamar - Saffer Baghdad - Messabih Ghalem - Maachou o/Mohamed - Harraz Habib - Bendouma Benhmidi - Guerouach Ghalem - Mekhachef Elkhair. 26 mai 1962, Sidi Brahim (Prudon)

    Juin 1962

    • André Mariot, 53 ans, lieutenant-colonel, 13 juin 1962, Oran
    • Philippe Ginestet, général de corps d'armée, 57 ans, commandant la région territoriale d'Oran, 14 juin 1962, Oran
    • Étienne Mabille, 55 ans, médecin-colonel, 14 juin 1962, Oran
    • Joseph Kubasiak, commandant de la base militaire de Blida, 24 juin 1962, Aix-en-Provence.

    Que de compliments me sont réservés, mais je tiens à remercier mes lanceurs d’alertes qui me permettent d’alimenter mon blog sans eux rien ne serait possible.  Michel Dandelot

     

    Bonjour Michel,

    Bravo, une fois de plus, pour ton site de salubrité publique.

    Je vois que tu cites Wikipédia pour les crimes de l’OAS. Je me permets de te transmettre l’annexe de mon livre NOSTALGÉRIE, L’INTERMINABLE HISTOIRE DE L’OAS, Paris, Ed. La Découverte, 2015.

    Bonne année 

    Amicalement

    Alain 

     

    Que de compliments me sont réservés, mais je tiens à remercier mes lanceurs d’alertes qui me permettent d’alimenter mon blog sans eux rien ne serait possible.  Michel Dandelot

     

    Combien de vies, au total, aura coûté

    l’action de l’OAS ?

    Lors du second jour du procès de Salan, le 16 mai 1962, le président du Tribunal, M. Bornet, président de la Cour de cassation, présenta à l’accusé la liste des victimes de l’OAS (ou, précisa-t-il, prudent, attribuées à cette organisation), chiffres officiels en date du 19 avril 1962 [1]. En Algérie, il y avait eu 15.355 attentats (2.546 attaques individuelles, 510 attentats collectifs, comme par exemple des mitraillages ou jets de grenades, 12.299 plasticages), faisant 1.622 morts (239 Européens, 1.383 musulmans) et 5.048 blessés (1.062 Européens, 3.986 musulmans), soit, en prenant comme base de calcul 14 mois (mars 1961-avril 1962), plus de 1.000 attentats, faisant plus de 100 morts et 360 blessés chaque mois. Chiffres confirmés, des décennies plus tard, par Susini [2].

    Mais il faut rappeler que ce bilan officiel, dressé en avril, s’alourdit considérablement jusqu’au cœur de l’été 1962.

    Le journaliste américain Paul Hénissart, témoin de ces derniers temps tragiques, cite un chiffre officieux : 2.200 morts, probablement le plus proche de la réalité [3], peut-être même inférieur [4].

    En métropole, les chiffres généralement retenus, à la suite de l’étude d’Arnaud Déroulède, sont de 71 morts et 394 blessés [5].

    Au global, une fourchette de 1.600 à 2.400 morts est généralement admise, dont 80 à 85 % de musulmans. D’autres sources avancent des chiffres bien supérieurs, partant du principe que la responsabilité morale de l’OAS dans les ratonnades des derniers mois de la guerre lui sont imputables.

    Certes, dans les flots de sang et de douleur que créa la guerre d’Algérie, dans le décompte des centaines de milliers de morts de ce conflit, ce chiffre peut paraître minime. Mais il ne s’est pas agi, là, non de combattants, mais de victimes, désignées par des comités secrets, tombées sans avoir même eu le temps de se défendre, abattues dans la rue, dans les domiciles, arrachées de cellules de prisons, voire achevées dans des ambulances ou des lits d’hôpitaux. Sans compter les plasticages soi-disant ciblés, mais qui provoquaient la mort ou la mutilation de proches, de voisins, de passants ; sans compter encore les tirs de mortier sur des quartiers ou sur des foules, les voitures piégées, les incendies…

    De leur côté les anciens de l’OAS ont comptabilisé 101 victimes dans leurs rangs, dont 80 en Algérie [6], la plupart du temps éliminés par les Services français (Barbouzes), auxquels il faut ajouter les 4 condamnés à mort, Claude Piegts et Albert Dovecar (fusillés le 7 juin 1962), Roger Degueldre (6 juillet) et Jean Bastien-Thiry (11 mars 1963), le dernier des fusillés français. Aujourd’hui encore, leurs noms sont célébrés par certaines associations de rapatriés restées fidèles à l’OAS [7].


    [1] Le procès du général Raoul Salan, Sténographie complète des audiences, réquisitoire, plaidoiries, verdict, Paris, Nouvelles Éd. Latines, Coll. Les droits de l’Histoire, 1962

    [2] Confessions du n° 2 de l’OAS, Entretiens avec Bernard Le Gendre, Paris, Les Arènes, 2012

    [3] Les combattants du crépuscule. La dernière année de l’Algérie française, Paris, Grasset, 1970

    [4] Guy Pervillé, « La guerre d’Algérie : combien de morts?», in Mohammed Harbi & Benjamin Stora (dir.), La Guerre d’Algérie, 1954-2004, la fin de l’amnésie, Paris, Robert Laffont, 2004

    [5] O.c. 

    [6] « Les morts au combat de l’OAS », Revue Pieds Noirs d’hier et d’aujourd’hui, n° 121, juillet-août 2004

    [7] Association de défense des intérêts moraux des anciens détenus politiques et exilés de l’Algérie française  (ADIMAD)
     

     

    En hommage à toutes ces victimes je tiens à vous rappeler mon meilleur souvenir : l'inauguration de la stèle aux victimes de l'OAS le 6 octobre 2011 cérémonie à laquelle j'étais invité et présent.

    Michel Dandelot

     

     

     

     

    Rappelons-nous que le 6 octobre 2011 fut pour les Républicains, les anti colonialistes, les anti extrémistes, les anti racistes… une date d’espoir, une date de paix, une date historique…

     

    La "Toussaint Rouge", il y a 63 ans !!!

     

     

     

    « Paris aujourd’hui relève la tête en disant que l’OAS était une organisation idéologiquement criminelle et, dans ses actes, barbare. » Bertrand Delanoë, maire de Paris, le 6 octobre 2011.

     

    La "Toussaint Rouge", il y a 63 ans !!! Mais une date historique : le 6 octobre 2011...

    La "Toussaint Rouge", il y a 63 ans !!! Mais une date historique : le 6 octobre 2011...

     

    La "Toussaint Rouge", il y a 63 ans !!!

    Chaque 6 octobre au cimetière du Père-Lachaise est organisé l’anniversaire du dévoilement de la stèle de la Ville de Paris aux victimes de l’OAS le 6 octobre 2011. Mais le 6 octobre 2021 M. Macron a occulté les victimes de l'OAS préférant honorer les descendants de cette organisation terroriste le 26 mars 2021 par le dépôt d'une gerbe, en son nom, aux victimes du 26 Mars 1962, rue d'Isly… Sans doute l’OAS n’a pas existé pour M. Macron ?

    Dépôt d'une gerbe, au nom du Président de la République, aux victimes du 26 Mars 1962, rue d'Isly… Sans doute l’OAS n’a pas existé pour M. Macron ?

     

    EN PRESENCE DE 

    MME DARRIEUSSECQ - MINISTRE DéLéGUéE AUPRES DE LA MINISTRE DES ARMéES CHARGéE DE LA MéMOIRE ET DES ANCIENS COMBATTANTS 

    DU VICE-PRESIDENT DE l’ASSEMBLéE NATIONALE 

    DU MAIRE ADJOINT à LA MAIRIE DE PARIS 

    DE MADAME PEAUCELLE-DELELIS DIRECTRICE GéNERALE DE L’ONAC-VG

    Inacceptable cérémonie pour les victimes de l’OAS  HONTE A LA MACRONIE !!!

     

     

    La seule vidéo qui compte pour nous est celle-ci :

    Rappelons-nous c’était le 6 octobre 2011

     

     

     
    « Gonzalez, la nostalgérie et nous par Dominique Manotti et Fabrice RiceputiREVUE DE PRESSE DU MARDI 3 JANVIER 2023 »

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