• Aux nostalgiques de l'Algérie Française, aux anciens de l'OAS, et aux extrémistes de tous poils ......

    Aux nostalgiques de l'Algérie Française, aux anciens de l'OAS,  et aux extrémistes de tous poils ......

    Aux nostalgiques de l'Algérie

     

    Française, en particulier

     

    et de la France coloniale,

     

    en général

     

    aux anciens de l'OAS 

     

    et aux extrémistes de tous poils

     

    vous qui allez vous retrouver le

     

    1er novembre prochain devant

     

    vos stèles nauséabondes...

     

    Aux nostalgiques de l'Algérie Française, aux anciens de l'OAS,  et aux extrémistes de tous poils ......


    Dans notre pays, la signature des accords d’Évian continue de provoquer l'excitation des nostalgiques de l'Algérie Française. Aujourd'hui, ils ont trouvé un nouveau leader, Robert Ménard, le maire d’extrême droite de Béziers, qui a décidé de mettre les drapeaux de sa ville en berne à l’occasion de chaque 19 mars. Beaucoup d'anti colonialistes attendaient des sanctions pour cette insulte à tous les morts de la sale guerre d'Algérie et pour avoir bafoué (comme d'autres extrémistes) les lois de la République. Mais les sanctions ne sont jamais venues ?... Pourquoi ? Les arrière-pensées électoralistes n'y sont pas pour rien...

    Qu'a-t-il connu de l'Algérie, lui que la France a accueilli à neuf ans après l'indépendance Algérienne ? Des récits remontant à la bataille d'Isly ? Que peut-on penser de cet homme dont le parcours tourmenté et chaotique l'a amené sans état d'âme de l'extrême gauche à l'extrême droite non sans avoir au passage pris les fonctions de président  de Reporters sans Frontières.

    Aux nostalgiques de l'Algérie Française, aux anciens de l'OAS,  et aux extrémistes de tous poils ......

    Robert Ménard en crise de « nostalgérie coloniale »

     ou la repentance de l’extrême droite

    Par Alexis Corbière sur Médiapart

    Le maire apparenté FN de Béziers, M. Robert Ménard a donc débaptisé dans sa ville la "rue du 19 mars 1962" pour la nommer « rue Commandant Denoix de Saint Marc ». Pour celui qui connaît la guerre d’Algérie le message est ainsi clair : célébrer l’un c’est honorer l’autre et le Denoix de Saint Marc qui est célébré est bien celui qui fut aux côtés des officiers putchistes d’Alger. Mais l’entreprise de réécriture de l’Histoire va plus loin, pour la publication menardiste l’existence en France de rues portant le nom du « 19 mars 1962 » est « une aberration historique ». Rien que ça.

    Pourtant cette date n’est là officiellement que pour permettre à tous nos concitoyens de commémorer le « cessez-le feu » entre deux adversaires d’un conflit particulièrement violent qui a duré huit longues années et a provoqué la mort de centaines de milliers d’êtres humains. Certes la violence mortelle n’a pas disparu à partir de cette date, par exemple on ne peut effacer la fusillade de la rue d’Isly du 26 mars, mais elle n’est pas à proprement parler un fait de guerre entre les deux protagonistes du conflit. Quant au sort tragique des harkis, il n’est que le symptôme douloureux du fait que la guerre d’Algérie fut autant une guerre coloniale qu’une guerre civile.

    De façon plus générale on peine à savoir, en lisant M. Ménard et les exaltés qui l’entourent, quelle date serait plus légitime que celle du 19 mars ? Mystère. Aussi, symboliquement, faire disparaître cette date des murs et places de nos villes, sans même proposer autre chose pour célébrer la fin de ce conflit, revient à dire qu’un demi-siècle plus tard la guerre d’Algérie n’est pas terminée.

    Alors pourquoi Ménard fait-il cela ? On ne peut ignorer bien sûr que le maire de Béziers, né en Algérie, est le fils d’un des responsables de l’OAS d’Oran, qui fut un des groupes les plus violents de l’organisation terroriste d’extrême droite, et qu’il semble vouloir s’inscrire dans la fidélité de ce combat paternel. Mais, cela ne suffit pas. La réponse complète se situe sans doute sur deux autres types de registre.

    D’abord, il y a là dedans une basse manœuvre politicienne. Depuis son élection il y a un an, assez inefficace pour résoudre les lourdes problématiques sociales et d’emploi qui minent pourtant concrètement la vie des habitants de cette ville où la pauvreté atteint des sommets, et lui-même facteur aggravant des inégalités par ses choix politiques, Robert Ménard est à l’inverse particulièrement actif sur toutes ces batailles idéologiques et culturelles d’extrême droite qui « font le buzz », comme on dit actuellement. Ainsi, il fait diversion pour masquer l’échec social de ses premières années de mandat.

    Mais surtout, en agissant ainsi, l’ancien président de Reporters Sans Frontières mène une bataille culturelle. Il sait que les victoires idéologiques précèdent et accompagnent toujours les victoires politiques et électorales. Dans une ville où « les pieds noirs », leurs enfants et petits-enfants, et plus marginalement les « harkis » (indiscutablement toujours méprisés par les pouvoirs publics), constituent encore une fraction non négligeable de l’électorat, mais structurent surtout un groupe informel de mémoires blessées à l’indiscutable influence qui dépassent ses propres frontières, cette « nostalgérie vindicative» n’est pas sans avantages. Elle permet également d’accompagner de 2014 à 2016 un discours agressif contre les familles biterroises d’origine maghrebine, à qui l’on attribue tous les vices, en se drapant dans le statut de victime de l’Histoire et des prétendus ascendants de ces dernières. Ainsi, Ménard forge un nouvel imaginaire où les rôles des uns et des autres s’inversent. Les opprimés d’hier deviennent les oppresseurs d’aujourd’hui.

    De la sorte, les menardistes biterrois exigent une forme nouvelle de "repentance". C’est assez piquant à observer puisque l’extrême droite et la droite extrême utilisent en permanence ce terme pour stigmatiser les travaux des historiens qui font un indispensable travail de mémoire (au premier rang desquels on doit placer l'historien Benjamin Stora mais aussi beaucoup d'autres...). Avec cette obsession sur la guerre d’Algérie Ménard et ses soutiens fabriquent une nouvelle « repentance », pleine de rancoeur, où les pouvoirs publics devraient s’excuser en permanence sur les raisons qui ont amené à l’indépendance de l’Algérie en 1962, événement uniquement jugé comme une trahison intolérable. Plutôt que de cultiver la paix, de partager les mémoires diverses, de vouloir construire un futur commun et apaisé, ces idéologues veulent entretenir encore et toujours un climat de haine où la guerre d’Algérie n’est jamais finie et se rejoue 50 ans après, de façon symbolique.

    A la sortie de son livre « Vive l’Algérie Française ! » en 2012, Robert Ménard avait fait semblant de regretter qu’« on raconte l’Histoire avec des lunettes idéologiques ».  Quand on voit de quelle façon il profite depuis deux ans de sa position de maire pour exacerber un seul et unique point de vue sur le conflit algérien, celui des ultras de l’OAS, la remarque de Ménard prête à sourire si ce n’était si triste. Avec lui, on raconte l’Histoire avec les œillères sanglantes de l’OAS ! Honte à ceux qui accompagnent cette propagande, à commencer par le député (Les Républicains) Elie Aboud qui localement, pour de sordides raisons électoralistes cautionne et participe à l’entreprise de redressement idéologique de la nouvelle majorité municipale. 

    La cible de cette haine est toujours la même depuis des décennies : l’arabe. Qu'importe qu'il s'agisse en réalité d'un citoyen français, sa présence est illégitime. Toujours montré comme menaçant, présenté comme un fanatique vindicatif, l’arabe, qu'ils enferment aujourd’hui dans l’image du « musulman » ou "l'islamiste" potentiel terroriste, est cet adversaire obsessionnel qu’une poignée d’ultras depuis plus de 60 ans veut toujours combattre et réduire. Dans le climat troublé que nous vivons actuellement, ces blessures mémorielles jamais refermées servent à l’extrême droite de pseudo démonstration historique comme quoi : avec les arabes il faut savoir se faire respecter par la force, sinon…

    Chez Ménard et ses amis du FN, jamais le sinistre système colonial, ses inégalités et ses injustices ne sont mis en cause ni interrogés. A l’inverse, les terroristes assassins et les militaires putschistes sont commémorés et présentés comme des héros. A l’heure où les principes de la République ont besoin d’être réaffirmés, on est en droit de s’étonner que le gouvernement accepte ce genre de cérémonie par essence belliqueuse.

    Aux nostalgiques de l'Algérie Française, aux anciens de l'OAS,  et aux extrémistes de tous poils ......

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    Ces nostalgiques qui voudraient imposer une "vérité politique partisane" à la vérité historique… doivent arrêtez de nous rabattre les oreilles avec le fait qu'il y a encore eu des victimes après le cessez-le-feu et citez donc une guerre où cela ne s'est pas produit. Sur le dernier conflit en France, l'un des plus grands travaux historiques sur la question de l’épuration a été menée par l'historien Robert ARON. Ses recherches comportent trois tomes et il établit, en comparant les statistiques des divers services gouvernementaux, une fourchette de 30000 à 40000 victimes. Pourtant tout le monde s'accorde pour la date du 8 Mai 1945.

    Aujourd'hui, le nombre d'appelés, rappelés, maintenus, souvent contre leur gré, en Algérie diminue de jour en jour et d'ici peu, vous devriez en être conscients nous laisseront par voie d'extinction aux nouvelles générations le soin de poursuivre le devoir de mémoire. Mais ne vous trompez pas, l'histoire vous jugera, peut-être que vos enfants et vos petits-enfants eux-mêmes seront amenés à vous condamner pour ce stupide combat d'arrière-garde. Et pour avoir soutenu des "Français" ayant tiré et tué d'autres Français qui eux combattaient pour la République… bien que beaucoup désapprouvaient cette guerre injuste et coloniale.

    Il a eu deux façons de combattre en Algérie, la première loyale fidèle à la morale et aux valeurs républicaines, la deuxième celle plus sordide, faite d'attentats terroristes, de tortures de traîtrise et de lâcheté.

    « Effacer les échos d’une mémoire pervertie pour débloquer l’histoire17 0ctobre : 55 ans après Dénoncer la falsification de l’histoire »

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