• C'est la belle histoire de Danièle Ponsot, ancienne maire de Chaussin (Jura) née en Algérie, mais cette pieds-noirs a inauguré une rue du 19-Mars-1962

     

    C'est la belle histoire de Danièle Ponsot, ancienne maire de Chaussin (Jura) née en Algérie, mais cette pieds-noirs a inauguré une rue du 19-Mars-1962

    Danièle Ponsot :

     

    Si cela vous intéresse, cela promet d'être passionnant !

    C'est la belle histoire de Danièle Ponsot, ancienne maire de Chaussin (Jura) née en Algérie, mais cette pieds-noirs a inauguré une rue du 19-Mars-1962

     

    Je ne suis pas habitué à mettre en ligne, sur mon blog, ce genre d’article, mais tout fini par arriver et c’est pour faire plaisir à mon amie Danièle Ponsot, dont vous pourrez lire la belle histoire après cet article récent.

    Michel Dandelot 

    Côte-d’Or Fin de vie : Jean-Marc a fait son

    dernier voyage entouré des siens

    Depuis lundi, les députés examinent le projet de loi sur la fin de vie. Quelques jours plus tôt, le Côte-d’Orien Jean-Marc Bardeau-Garneret bénéficiait d’une aide active à mourir au centre hospitalier régional de Liège, en Belgique. Le point final d’une vie consacrée à la défense des droits des personnes en situation de handicap, et au droit à mourir dans la dignité.

    C'est la belle histoire de Danièle Ponsot, ancienne maire de Chaussin (Jura) née en Algérie, mais cette pieds-noirs a inauguré une rue du 19-Mars-1962

    C’est au Centre hospitalier régional (CHR) de Liège, en Belgique, que le Côte-d’Orien Jean-Marc Bardeau-Garneret est parti, entouré de ses proches : Joël Poulet, son beau-frère (à sa droite), et à sa gauche : sa sœur Sylvie Bardeau-Garneret, son fils adoptif Abdou Njoya, ainsi que Jacqueline et Serge Bacherot. Photo Serge Bacherot

    Jean-Marc Bardeau-Garneret est mort. Ce fervent défenseur des droits des personnes en situation de handicap, militant de longue date pour le droit à mourir dans la dignité, a bénéficié, jeudi 16 mai, d’une aide active à mourir au centre hospitalier régional (CHR) de Liège, en Belgique, auprès des équipes du docteur François Damas. Il a mis ainsi lui-même le point final à une vie qui, pourtant, a hésité à vouloir de lui.

    Accompagné jusqu’au bout

    Jean-Marc Bardeau-Garneret est en effet né un 6 février, il y a 74 ans, mais il a été victime d’ une anoxie dès la naissance. Puisque les médecins étaient persuadés qu’il ne passerait pas la nuit, ils l’ont inscrit à l’état civil du lendemain, le 7 février. Comme pour rattraper ce premier jour volé, Jean-Marc n’a cessé de réfléchir et militer pour que toutes celles et ceux qui naissent ou vivent en marge retrouvent voix au chapitre. Et comme tout homme bon, il était bien entouré.

    Jeudi 16 mai, il s’est installé dans un mini-bus loué par sa sœur Sylvie Bardeau-Garneret, le compagnon de cette dernière, Joël Poulet, Jacqueline et Serge Bacherot, militants de longue date de l’ADMD et amis proches, et Abdou Njoya, le fils que Jean-Marc avait adopté en 2018. « Dans le mini-van, il était installé entre Jacqueline Bacherot et moi, il était accompagné », raconte sa sœur. Parfois, les symboles d’un dernier voyage prennent force dès le début du trajet.

    Pour rejoindre Liège, le groupe a dû rouler pendant sept heures, sous la pluie. Mais dans le mini-bus, l’ambiance était plutôt douce et joyeuse : « Jean-Marc avait préparé des cassettes et un magnétophone que nous avons installés dans la voiture », raconte Serge Bacherot. Il y avait Brel, Brassens, Ferré ou Barbara. Son panthéon. « Il avait préparé 17 cassettes », ajoute Joël Poulet. C’est bien connu : quand on va vers la fin, mieux vaut s’équiper, en musique et poésie.

    Chanter faux, chanter quand même

    Comme souvent quand il écoutait de la musique, Jean-Marc Bardeau-Garneret a chanté. Faux, comme d’habitude, et comme il l’avouait souvent lui-même dans un sourire espiègle. « Mais cette fois, on ne lui a rien dit », glisse sa sœur dans un sourire doux. Il paraît même que Jean-Marc Bardeau-Garneret a chantonné une dernière fois les paroles de Barbara : « Et, pour mes frères, ça ira/J’ai fait ce que j’ai pu faire/Si c’est peu, si c’est rien/Qu’ils décident eux-mêmes/Je n’espère plus rien/Mais je m’en vais sereine/Mais je m’en vais sereine » ( Mourir pour mourir ).

    Ses proches racontent aussi qu’il était « comme d’habitude, heureux de manger ses croissants, avec cet humour qui ne le quittait jamais ». Et quand son dernier soupir approchait, à quel point ils l’ont trouvé « détendu, serein, calme, grandi ».

    « J’ai fait de ma vie ce que je voulais »

    Tous soulignent aussi combien ils ont apprécié de se sentir accueillis quand ils sont arrivés au CHR (Centre hospitalier régional) de Liège : « Le docteur Damas est venu lui-même nous chercher dans le hall, puis il y avait du café et des petits gâteaux. Ce sont des petits riens qui changent beaucoup de choses. »

    La délicatesse a même guidé les derniers instants : « Nous avons pu rester avec Jean-Marc jusqu’au bout. Le docteur Damas s’est assis en face de lui et lui a demandé s’il était toujours sûr de sa décision, puis il nous a laissés tous ensemble. » Jean-Marc Bardeau-Garneret a eu alors cette phrase qui en dit tant sur son humour et sa lucidité : « J’espère que je n’aurai pas à attendre trop longtemps. » Et puis cette autre phrase, comme un testament oral : «  Dans la limite de mes capacités, j’ai fait de ma vie ce que je voulais. » 

    « Cette fin, c’est un succès pour Jean-Marc »

    Au retour de Liège, le lendemain, il manquait quelqu’un dans le mini-bus. Le trajet était lesté par l’absence d’un ami, d’un frère, d’un père adoptif. Sylvie Bardeau-Garneret concède « de la peine, bien sûr, car Jean-Marc a eu une vie très rude, et ce n’est pas rien d’emmener son frère mourir quelque part. Mais je ressens aussi du soulagement. Il aurait largement préféré mourir en France, il nous l’a dit à plusieurs reprises. Mais même avec les discussions actuelles, une éventuelle nouvelle loi n’est pas pour demain. »

    Serge Bacherot partage ces regrets et va même plus loin : « Cette fin, c’est une satisfaction et un succès pour Jean-Marc. Jusqu’au bout il a pu nous regarder, en étant lucide et conscient. » Jacqueline Bacherot ajoute qu’elle a été fière de le connaître, « pour sa dignité, son sourire, son humanité, son intelligence et son humour ».

    Ces dernières années, Jean-Marc Bardeau-Garneret vivait dans un immeuble de Plombières-lès-Dijon spécialement aménagé pour des personnes en situation de handicap. « Quand il a su qu’il allait s’en aller, il s’est inquiété de savoir si les personnels de nuit allaient rester en place, racontent ses proches. Cette attention aux autres, c’était tout Jean-Marc. »

    Il aurait largement préféré mourir en France, il nous l’a dit à plusieurs reprises. Mais même avec les discussions actuelles, une éventuelle nouvelle loi n’est pas pour demain.

    Sylvie Bardeau-Garneret, sœur de Jean-Marc Bardeau-Garneret

    C'est la belle histoire de Danièle Ponsot, ancienne maire de Chaussin (Jura) née en Algérie, mais cette pieds-noirs a inauguré une rue du 19-Mars-1962

    « Jusqu’au bout, c’est le malade qui tient le gouvernail »

    Le docteur François Damas et ses équipes aident régulièrement des patients à mourir au centre hospitalier régional (CHR) de Liège, en Belgique. Il détaille sa démarche et ses convictions.

    Quels sont les critères pour accéder à une aide active à mourir en Belgique ?

    « Nous devons nous assurer qu’il s’agit d’une demande volontaire, réfléchie et répétée, sans pression extérieure, émanant d’un patient compétent, c’est-à-dire capable et conscient. Le patient doit aussi éprouver une souffrance physique ou psychique inapaisable résultant d’une affection incurable et grave (soit d’un accident soit d’une maladie). La démarche nécessite l’avis de deux, voire trois médecins. Nous recevons régulièrement des patients français, et leur démarche est bien sûr tout à fait légale. La loi belge parle “d’euthanasie”. Pour moi, ce mot n’est pas satisfaisant car il est connoté historiquement car rattaché au régime nazi, mais aussi au domaine animalier. Je préfère par exemple les termes “d’aide active à mourir”, comme employés notamment au Canada. »

    L’entourage de Jean-Marc Bardeau-Garneret a été frappé par l’accompagnement dont il a bénéficié…

    « Une démarche de fin de vie impacte en effet particulièrement l’entourage de la personne concernée, mais aussi toute l’équipe soignante. Avant que ce moment arrive, il y a tout ce qui précède, le chemin parcouru ensemble. À chaque fois que je le peux, je vois la personne tous les trois mois, puis tous les mois, puis toutes les semaines, puis tous les jours avant le jour J. Tout cet accompagnement fait que le dernier acte médical est vraiment un dernier acte de soin. Jusqu’au bout, c’est la personne concernée qui tient le gouvernail, c’est le malade qui décide, et le médecin qui consent. Il y a ainsi un renversement de la notion de consentement. Concernant Jean-Marc Bardeau-Garneret, je l’ai vu trois ou quatre fois, mais il était entouré avec une qualité rare. Il a mené son parcours comme il le souhaitait. Notre dernier rendez-vous a été plusieurs fois repoussé, mais c’est quelqu’un qui a pu totalement maîtriser sa démarche. »

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    Marie-José, retraitée, Mâcon

    « En tant qu’ancienne infirmière, j’ai vu des situations où le suicide assisté aurait été une bonne chose, mais la plupart du temps on peut éviter les souffrances. Si la souffrance morale est trop importante, je peux encore comprendre. Par exemple, une difformité physique qui fait que les proches ne peuvent pas approcher la personne. Il faut être sur qu’il n’y ait pas d’autres solutions et ça doit passer par une commission d’éthique. »

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    Véronique, 48 ans, Louhans

    « Lorsqu'il n'y a plus rien à faire, lorsque l'issue fatale semble irréversible, que la personne soit véritablement condamnée, mais en même temps qu'elle puisse souffrir atrocement, je pense que ce phénomène s'assimilerait davantage à la délivrance. Cela dit, je pense qu'il faudrait appliquer une loi permettant à la personne éprouvant les pires difficultés de pouvoir rendre un dernier soupir dans la dignité. »

    C'est la belle histoire de Danièle Ponsot, ancienne maire de Chaussin (Jura) née en Algérie, mais cette pieds-noirs a inauguré une rue du 19-Mars-1962

    Philippe, 61 ans, Sanvignes

    « Pour moi, tout en respectant les convictions des uns et des autres, permettre le suicide assisté suivant les cas, serait une bonne initiative. Pour certains malades sans espoirs de guérison, maintenus en vie de façon artificielle, qui souffrent, ainsi que leurs proches, ce serait une délivrance. J’ai vécu cela dans mon entourage et je ne voudrais pas subir de longues souffrances inutiles à mon tour. »

    C'est la belle histoire de Danièle Ponsot, ancienne maire de Chaussin (Jura) née en Algérie, mais cette pieds-noirs a inauguré une rue du 19-Mars-1962

    Philippe, 54 ans, résident du Doubs, de passage en Saône-et-Loire

    « C’est tout d’abord avec le consentement de la personne concernée à condition que celle-ci puisse s’exprimer, mais aussi que le malade soit atteint d’une pathologie incurable sans possibilité de traitements et que la douleur soit insupportable. Si lui-même ne peut être en mesure de décider, le relais de la famille doit alors intervenir. »

    SOURCE : Côte-d’Or. Fin de vie : Jean-Marc a fait son dernier voyage entouré des siens (lejsl.com) 

    C’est la belle histoire

    de Danièle Ponsot

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    Comme tous les matins j’ai lu la presse et je suis tombé sur un article du journal Le Progrès qui a attiré mon attention puisqu’il concernait une amie de longue date Danièle Ponsot, m’apprenant que Danièle est présidente du Comité FNACA de Chaussin (Jura). Je sais aussi qu’elle fait partie de cette association :

    C'est la belle histoire de Danièle Ponsot, ancienne maire de Chaussin (Jura) née en Algérie, mais cette pied-noir a inauguré une rue du 19-Mars-1962

    En 2012 Danièle Ponsot était maire de Chaussin et a inauguré une rue du 19-Mars-1962. Comme elle a été une des rares maires pieds-noirs à avoir accompli cette belle action je vais rappeler un article de mon blog daté de 2014 qui a pour titre « La Belle histoire de Danièle Ponsot »

    Michel Dandelot

    Chaussin (Jura)

    Le congrès départemental de la FNACA

     se tiendra dans la commune

    Le comité local de la FNACA s’est réuni à l’occasion de son assemblée générale annuelle, vendredi. L’annonce de la tenue prochaine du congrès départementale de l’association d’anciens combattants à Chaussin a été faite à cette occasion.

    C'est la belle histoire de Danièle Ponsot, ancienne maire de Chaussin (Jura) née en Algérie, mais cette pied-noir a inauguré une rue du 19-Mars-1962

    Le benjamin des porte-drapeaux, Enzo Ferraroli, a déposé une gerbe au monument aux morts accompagné de Danièle Ponsot présidente du Comité FNACA de Chaussin.

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    Une rue du 19 MARS 1962  inaugurée  à CHAUSSIN  le  11 septembre 2010  par Roland DELAINE président départemental de la FNACA du Jura, hélas décédé aujourd'hui et Madame le Maire Danièle PONSOT.

              

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    CHAUSSIN (Jura) 19 mars 2012

    Un message de réconciliation

    et d’espoir

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    Danièle Ponsot, maire, durant la cérémonie. Photo Michèle Fernoux

    Lundi 19 mars 2012, en fin d’après-midi, plus de 100 personnes ont répondu à l’invitation de la mairie pour commémorer le 50e anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie. Danièle Ponsot, maire, « pieds-noirs » et fière de l’être, a souligné l’importance de l’apaisement et de la réconciliation depuis 50 ans. La clique des Hays et la chorale de l’Alouette ont apporté une note d’espoir en interprétant « quand les hommes vivront d’amour ».

    En hommage et en remerciements à Danièle Ponsot qui est peut-être la seule maire "pieds-noirs" et fière de l'être, ayant inauguré une rue du 19-Mars-1962 en France, voici une vidéo "Unis pour l'Ukraine" qui interprète "Quand les hommes vivront d'amour"

    J'ai mis en ligne cette vidéo aujourd'hui 5 novembre 2022.

    Michel Dandelot

     

     

     Allocution de Danièle PONSOT

     Maire de Chaussin

    le 19 mars 2012

                     Il y eut le temps de la guerre, rendue inéluctable par l’incompréhension d’une situation très particulière :

                      -D’un côté, le refus de prendre en compte les revendications légitimes d’une population autochtone qui avait pourtant payé un lourd tribut aux deux conflits mondiaux de 14-18 et de 39-45 : ils avaient le droit de se faire tuer mais pas la reconnaissance de la nationalité française !

                      -De l’autre, le fait que l’Algérie, à la différence de la Tunisie et du Maroc qui en 1954 s’acheminaient relativement sereinement vers l’Indépendance, l’Algérie donc était une vraie colonie de peuplement où s’étaient implantés depuis 1830 des Français, des Espagnols, des Maltais, des Italiens qui avaient fait souche et se sentaient chez eux, sur une terre vénérée.

             Après 8 ans de conflits sanglants, après des tentatives avortées de mettre fin au problème de façon pacifique, malgré les efforts de femmes et d’hommes au grand cœur comme Germaine TILLION, Jacques SOUSTELLE ou Jacques CHEVALIER, après des événements dramatiques touchant les deux communautés, ainsi que les soldats des 2 bords et entraînant la mort de centaines de milliers d’hommes et de femmes, événements largement rappelés dans la Presse ces jours-ci, enfin une issue apparaissait avec la perspective des accords d’Evian.

             Certes, cette signature eut lieu dans la douleur puisque le Maire de cette ville, Camille BLANC, avait été assassiné par l’OAS, le 31 mars 1961, pour avoir accepté d’y accueillir la conférence devant mettre un terme à la guerre.

             Le 18 mars 1962 étaient signés, malgré tout, les accords et le 19 mars 1962 était proclamé le Cessez-le-Feu.

             Celui-ci fut accueilli avec soulagement par le peuple français et les soldats, enfin libérés de cette guerre « idiote et imbécile » comme l’avait  qualifiée Guy MOLLET, qui n’avait pourtant pas su y mettre un terme ! En revanche, ce fut l’affolement parmi la population Pied-Noir, terrorisée et prise en otage par l’OAS.

             Je citerai ici l’écrivain algérien Yasmina KHADRA : « Ce qui a rendu inévitable l’exil des Pieds-Noirs, ce sont surtout les folies insoutenables de l’OAS. Oui, une Algérie plurielle était possible ! »

             Mes chers amis Anciens d’Algérie, vous avez perdu 2 ans et plus de votre vie pour nous défendre, nous, les Pieds-Noirs, qui nous sentions tellement français, en Algérie mais tellement proches aussi de cette population arabe que nous avons laissée! Certains ont perdu leur âme dans cette sale guerre et des milliers ont perdu la vie !

             Mais après le temps de la guerre, après 50 ans de regrets nostalgiques, il est temps que viennent l’apaisement, la réconciliation et une amitié paisible entre l’Algérie et la France.

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    Intervention de Danièle PONSOT, 19 mars 2013

    Mes chers amis Anciens Combattants, souvenez-vous ! Nous étions ensemble, là-bas,  en Algérie : vous étiez dans les Aurès, dans la Mitidja, dans le Grand Sud Saharien, près des frontières Marocaine ou Tunisienne. Moi, je vivais près des coteaux de Mascara.

              Aujourd’hui, comme tous les ans, nous sommes réunis à Chaussin, pour nous souvenir et rendre hommage à tous ceux qui ont payé un tribut trop lourd à cette guerre cruelle et fratricide.

              Aujourd’hui, j’aurai une pensée particulière pour toutes les mères à qui on est un jour venu annoncer qu’elles ne reverraient pas leur fils. Qu’elles aient vécu au fond de la campagne de France ou dans une mechta algérienne, la peine était la même, injuste et insurmontable.

              Aujourd’hui, j’aurai une pensée pour le Harki, empêché de monter dans le camion se dirigeant vers le port ou l’aéroport, figé dans l’incompréhension devant ce coup du sort, résigné devant la mort annoncée.

              Aujourd’hui, j’aurai une pensée pour la pauvre vieille femme, s’apprêtant à monter dans un bateau hostile, laissant derrière elle ses souvenirs et ses morts et n’emportant avec elle,  pour tout bagage, qu’une modeste valise et…la cage de son cher canari !

              Tant de chagrins, tant de gâchis qui auraient pu être évités avec un peu plus de respect et de volonté !

              Le cessez-le-feu du 19 mars, s’il n’empêcha pas des exactions criminelles dans les semaines qui suivirent, a eu le grand mérite d’affirmer la volonté de la République de mettre un terme officiel aux combats en Algérie et a donc toute sa place dans les dates de commémoration reconnues par la Nation.

              Mes chers amis, comme dans la chanson, vous connaissez « le prix du sang et des larmes ». Comme les soldats qui, hier en Afghanistan, aujourd’hui au Mali, risquent leur vie pour défendre une cause, vous avez gagné le droit à la reconnaissance et au respect!

              Au nom de tous, Merci !

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    Danièle Ponsot et à sa droite en regardant la photo Lulu, son regretté époux, ancien d'Algérie.

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    Ceci est un témoignage : je ne suis pas historienne. Mais j’ai vécu 18 ans de ma vie en Algérie et mon adolescence s’est déroulée au rythme de ce que l’on a trop longtemps appelé «événements» alors que c’était une guerre, et de la pire espèce, parce que fratricide. Voilà pourquoi la Chaussinoise que je suis devenue a eu envie de parler de « son » Algérie pendant les années à la fois lumineuses et sombres. Voilà pourquoi je m’exprimerai à la première personne.

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    Mai 2014

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    Danièle Ponsot

    « C'était il y a quelques jours, puisque c'était le 8 mai ! Lulu (mon mari et ancien combattant de la guerre d’Algérie) a présenté Emma, lectrice du texte des Anciens Combattants et moi, je dirige la Lyre Chaussinoise, où vous reconnaîtrez François et David, venu en ami!(et en saxophoniste!) »

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    Le 11 mai : en famille, nous avons fêté l'anniversaire de Cécile ma fille qui habite Saint-Marcel (Saône-et-Loire) 

     

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    A la Lyre Chaussinoise

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    "Tous les amis de ce Blog se joignent à moi pour remercier sincèrement Danièle PONSOT de nous avoir transmis ce remarquable et rare témoignage d'une "pieds noirs" fière de l'être. Danièle vous nous avez fait une analyse lucide et objective du passé, de votre passé, nous vous en sommes très reconnaissants"

    Michel Dandelot

     

     

    « À Paris, la « barbarie » des frappes à Rafah dénoncée par des milliers de manifestantsA la mémoire de Jacques Inrep »

  • Commentaires

    5
    Ponsot Danièle
    Mercredi 29 Mai à 12:03

    Que dire? Vous me faites beaucoup d'honneur, Michel, de publier de nouveau ces pages qui me touchent au coeur! Et quel plaisir de relire le commentaire de Jean-François Gavoury! Pour ce qui concerne la fin de vie, je partage l'opinion des gens qui, sans vouloir inciter bien sûr, veulent accompagner ou souhaitent être accompagnés si la vie les y oblige!

    4
    Cros Jacques
    Samedi 5 Novembre 2022 à 13:08

    Oui, tous les Pieds Noirs ne sont pas du même acabit et Danièle Ponsot fait honneur à ceux qui se reconnaissent dans les gens favorables à la paix et à l'amitié entre les peuples.

    Puis-je me permettre d'exprimer un désaccord ? Je ne citerais sûrement pas Jacques Soustelle parmi les hommes de coeur ! Il a penché du côté de l'OAS ! Sans doute s'agit-il d'une méconnaissance  du personnage que de l'avoir ainsi classé.

      • Ponsot danièle
        Samedi 5 Novembre 2022 à 19:29

        Certainement, Jacques! Mea culpa!

    3
    Ponsot danièle
    Samedi 5 Novembre 2022 à 11:52

    Je suis très émue de retrouver ces articles de votre blog que vous m'avez consacrés, mon cher Michel. Je suis devenue présidente du comité FNACA de Chaussin/Asnans mais veillerai toujours, en tant que telle, à ce que  que soient respectées les valeurs d'humanisme et de tolérance que mes parents m'ont inculquées et que j'apprécie tellement de retrouver chez vous et tous nos amis, en particulier ceux de l'ANPNPA!

    2
    Samedi 5 Novembre 2022 à 11:29

    Madame Ponsot est l'illustration de la compatibilité entre la mémoire nostalgique de ses racines et l’aptitude à renaître et s’épanouir ailleurs, à l’opposé parfait de cet esprit de revanche et de lucre animant les rentiers de l'OAS.

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