Je lisais, ce matin, dans mon journal local, l’appel de Darmanin concernant le 15 août  et  le renforcement sécuritaire des lieux de cultes. Dans l'article il est rappelé l’assassinat du père Hamel.

Je rappelle cet article que j’ai mis en ligne en 2017, sur mon blog (lien ci-dessous) ayant pour titre :  Rappelons-nous des hommages rendus au Père Jacques Hamel assassiné il y a un an... 

Mais aussi de la stigmatisation des musulmans par l'extrême droite.

LIEN :Rappelons-nous des hommages rendus au Père Jacques Hamel assassiné il y a un an - micheldandelot1 

Aujourd’hui je vous propose un article de Mediapart ayant pour titre :

« Gérer notre douleur ensemble » : dialogue inédit entre la sœur du père Hamel et la mère du terroriste.

Parce que les enquêtes de Mediapart ont contribué à faire surgir la vérité sur cet attentat en révélant le raté qu’un service de renseignement cherchait à cacher.

Michel Dandelot

Pour le 15 août, Darmanin demande

de renforcer la sécurité des lieux de cultes

Le ministre de l'Intérieur a justifié cette demande pour le jour de l'Assomption en raison du « niveau élevé de la menace terroriste ».

Pour le ministre, ce risque terroriste « exige le maintien d'une forte vigilance vis-à-vis des lieux à caractère religieux ». Photo Sipa/Stéphane Lemouton

Vigilance maximale pour la fête de l'Assomption mardi 15 août. Face à « la persistance d'un niveau élevé de la menace terroriste », Gérald Darmanin a demandé ce samedi un renforcement de la protection des lieux de culte par les forces de l'ordre.

Dans un télégramme adressé aux responsables de la police et de la gendarmerie, le ministre de l'Intérieur explique que ce risque terroriste « exige le maintien d'une forte vigilance vis-à-vis des lieux à caractère religieux ».

Une présence « systématique » à l'heure des messes.

Il les exhorte ainsi de donner « instruction aux forces de l'ordre d'être systématiquement devant les lieux de culte aux horaires de l'office ».

« Je vous demande également de contacter les maires afin qu'ils mobilisent leurs polices municipales et leurs dispositifs de vidéo protection », poursuit le ministre. 

Il  ordonne en outre à ses services « d'identifier les sites les plus sensibles » en lien avec les représentants des lieux de culte.  

Ces dernières années, les églises ont fait plusieurs fois l’objet d’attaques terroristes en France. En juillet 2016, le père Hamel avait été assassiné à Saint-Etienne-du-Rouveray (Seine-Maritime).

SOURCE : Sécurité. Pour le 15 août, Darmanin demande de renforcer la sécurité des lieux de cultes (lejsl.com)

« Gérer notre douleur ensemble » : dialogue

inédit entre la sœur du père Hamel

et la mère du terroriste

À l’occasion de la tournée des quinze ans de Mediapart, Roseline Hamel et Aldjia Kermiche racontent comment l’attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray, en 2016, les a amenées à entamer un dialogue et à nouer une amitié. Un discours de compassion à mille lieues de tous les clichés.

On les a découvertes l’an dernier, côte à côte, sur les bancs du public. À s’épauler, à se consoler, dans l’épreuve que constituaient les trois semaines d’un procès terroriste. A priori, ces deux femmes étaient prédestinées à se retrouver aux antipodes dans le prétoire. L’une est la sœur du père Hamel assassiné à l’été 2016 dans son église de Saint-Étienne-du-Rouvray par deux terroristes djihadistes ; l’autre est la mère d’un des deux assassins, décédé quelques minutes après son crime lors de l’assaut des forces de l’ordre. On avait été ému par leurs témoignages à la barre (ici et là), leur discours et la dignité des propos de ces deux femmes meurtries par le terrorisme djihadiste.

Parce que les enquêtes de Mediapart ont contribué à faire surgir la vérité sur cet attentat en révélant le raté qu’un service de renseignement cherchait à cacher, Roseline Hamel et Aldjia Kermiche ont accepté de s’exprimer, pour la première fois, ensemble. C’était à l’occasion de la tournée des quinze ans de Mediapart, le 15 avril dernier au bar culturel le Fait social, dans le Quartier libre de Rouen. 

En les entendant, le public (et l’équipe de Mediapart) avait été retourné par la force de ce témoignage à deux voix, plein de compassion et allant à l’encontre des discours de haine et de solutions toutes faites. Aussi avons-nous décidé de le diffuser dans notre journal (pour ne pas exposer Aldjia Kermiche à des esprits malveillants, nous avons flouté son visage).

Leur histoire débute un dimanche matin, un an après la tragédie, lorsque Roseline Hamel téléphone à Aldjia Kermiche. « Je lui ai demandé si on pouvait se rencontrer. Elle m’a répondu : “Oui, cela fait longtemps que je vous attends.” »