• La France face à son passé colonial

     

    La France face à son passé colonial

    La France face à son passé colonial

    Les partisans du Conseil national de la Défense de la Patrie (CNSP) du Niger tiennent des pancartes alors qu’ils se rassemblent sur la place de la Concertation à Niamey le 20 août 2023.© AFP

    Le pays des droits de l'homme et du citoyen, berceau de notre démocratie républicaine et fort de l'expérience de cinq Républiques n'a laissé pour héritages que des dictatures militaires et des fausses démocraties, aux mains des corrupteurs.

    En mai 1954 la France  se retire de l'Indochine après  une guerre meurtrière et dans l'indifférence. L'Afrique du Nord et les pays subsahariens pour la Françafrique constituaient sa dernière emprise coloniale pour ne pas dire impériale. En novembre 1954 le déclenchement de la guerre d'indépendance en Algérie mit fin à  l'illusion de l'Algérie française. La conquête de l'Algérie se fit au prix de tueries massives pour briser la résistance des Arabes et des Kabyles les populations autochtones, la guerre de libération conclue en mars 1962 fit autant de victimes sinon plus côté  Algériens sans parler du tribut payé  par les appelés du contingent morts pour l'Algérie française. Que reste-t-il de cette occupation française de 132 ans après  l'expulsion des Pieds-noirs si ce n'est un divorce irréparable entre les deux nations. Ignorante de l'Algérie française la génération actuelle n'a que détestation pour les Français. La France  de son côté a  irradié pour toujours le Sahara avec ses essais nucléaires poursuivis jusqu'en 1966.

    Nous sommes chassés des pays du Sahel et nos derniers soldats sont en passe de quitter le Niger. L'Afrique subsaharienne a lâché les amarres avec notre métropole.

    Si nous avons laissé un lègue, c'est celui de la langue française pratiquée encore dans tous ces pays. Devant l'histoire nous avons une lourde dette pour le sang versé pendant la guerre de 14.18 par les hommes de ces populations colonisées et mobilisées pour défendre la mère patrie. Ghaleb Bencheikh El Hocine islamologue franco algérien en dit un jour que sur nos monuments aux morts à  Verdun la liste des Mohamed dépassait celle des Marcel et Maurice. En 1940 dans la défaite nos tirailleurs sénégalais furent fusillés par la Wehrmacht allemande, mais en décembre 1944 à  notre tour nous avons massacré près de Dakar à Thiaroye nos tirailleurs sénégalais de retour de leurs camps de prisonniers en Allemagne parce qu'ils réclamaient les indemnités qui leur étaient dues. Reste le pillage des ressources naturelles dans ces pays colonisés et un bilan reste à faire bien au-delà de l'exploitation des mines d'uranium au Niger par Orano ex Areva.

    Notre présence coloniale en Afrique est aujourd'hui sans lendemain et nous avons laissé le champ libre à d'autres puissances occupantes ? ou de nouvelles dictatures.

    La vérité pour tout dire

    La vérité n'est pas toujours bonne à  dire mais plus de soixante ans après il faut se pencher encore sur cette guerre d'Algérie qui fit tant de victimes du côté  des Algériens luttant pour leur indépendance sans oublier ces appelés du contingent enrôlés contre leur gré et sans explications dans ces opérations dîtes de maintien de l'ordre et tombés pour une cause qui n'était pas la leur mais celle de prétoriens. Leur sort fut entre les mains d'un quartet de képis étoilés tous à un moment où à un autre derrière leur héros De Gaulle chef de la France Libre doux euphémisme pour une Algérie occupée par la France et libérée 132 ans plus tard. Passons ici la revue de ces fausses célébrités de la guerre d'Algérie. 

    Le premier Aussaresses parachutiste confessa dans un livre qu'il n'avait aucun regret d'avoir passé à la question et torturé des maquisards algériens même quand ce n'était pas nécessaire et certainement par sado-masochisme. Bigeard qui parachutiste échappa prisonnier aux hommes de Giap après la défaite de la cuvette de Diên Biên phú en 1954 grâce à la négociation de Pierre Mendès France  à  Genève, lui en fut-il reconnaissant. Ce Bigeard connu dans sa légende noire pour ses crevettes mortier aux pieds et jetées en mer en Méditerranée par hélicoptères en guise d'élimination de ses prisonniers torturés. Ce Bigeard auquel  Chirac président de la République et ancien appelé parachutiste rendit visite dans sa retraite à  Toul. Massu et sa moustache responsable de la bataille d'Alger en 1957 fut le seul beaucoup plus tard à  déclarer qu'il aurait pu conduire les opérations sans faire appel à la torture. Enfin le généralissime Salan qui patrona l'OAS ( Organisation armée secrète ) dans un promunciamiento en 1961 contre De Gaulle et la République au nom de l'Algérie française et de l'extrême droite. Il fut condamné à la perpétuité en 1962 et gracié par De Gaulle en 1968 car tous ces généraux se tenaient par la barbichette. 

    Pour les bidasses nom de bas étage dont étaient affublés les 1,5 million d'appelés du contingent ce quartet n'était que des culottes de peau en souvenir de celle de Pétain pendant la Collaboration quand ils étaient enfants. Quant à De Gaulle président de la République il manifesta pour les bidasses la même " ingratitude" et "mépris saisissant "que pour la Résistance sinon plus encore. Dans mon petit village du Poitou ils sont deux Morts dont les noms sont inscrits sur notre Monument pour être tombés à 20 ans à  Tizi Ouzou dans les Aurès. Leurs noms ont pour moi plus d'importance que pour ces képis étoilés tous morts paisiblement d'extrême vieillesse et sans états d'âme. Ces généraux trouvent encore des défenseurs chez les partis d'extrême droite avec les Le Pen père, fille et petite-fille antisémites ou pas mais racistes dans la lignée d'un Tixier Vignancour et Mauras  leur théoricien. 

    Qui parmi nos officiels aujourd'hui et hommes politiques à  droite comme à gauche pour se pencher sur les tombes de ces jeunes oubliés de la guerre d'Algérie. Avez-vous entendu Emmanuel Macron qui n'a jamais  tenu un fusil de guerre évoquer leur sacrifice contre leur volonté alors que la marche de l'histoire voulait que l'Algérie devienne indépendante en juillet 1962 ?

    SOURCE : La vérité pour tout dire | Le Club (mediapart.fr) 

     

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