• Le MRAP souhaite à tous les antiracistes, tous les antifascistes, à tous ceux qui luttent pour les droits humains une belle et bonne année 2023 !

     

     

    Le MRAP souhaite à tous les antiracistes,

    tous les antifascistes, à tous ceux qui

    luttent pour les droits humains une belle

    et bonne année 2023 ! 

    Le MRAP souhaite à tous les antiracistes, tous les antifascistes, à tous ceux qui luttent pour les droits humains une belle et bonne année 2023 !

    Le MRAP souhaite à tous les antiracistes, tous les antifascistes, à tous ceux qui luttent pour les droits humains une belle et bonne année 2023 ! 

     

     

     

    L’année 2022 s’achève…

    Cette année a été celle de la réélection de Macron grâce au Front Républicain qui a préféré voter pour faire barrage à l’extrême droite malgré un programme détestable. Front Républicain que le macronisme n’a pas voulu mettre en œuvre lors des élections législatives qui ont suivi provoquant l’entrée de 89 députés du (F)RN à l’Assemblée Nationale.
    Ce pouvoir, minoritaire n’a cessé depuis de gouverner grâce au 49.3 ! et s’apprête à continuer en 2023 !

    Le MRAP participera aux débats de société, chaque fois qu’ils porteront sur des thèmes le concernant, et en tout premier lieu, celui sur l’immigration. Pour le MRAP, le migrant n’est pas un ennemi, nous devons l’accueillir dignement, spécialement lorsqu’il a migré contraint et forcé par la guerre, la répression, la misère ou le dérèglement climatique.
    La timide régularisation, pour un temps bref, de quelques travailleurs sans-papiers, ne pourra pas nous satisfaire (même si nous prendrons tout ce qui pourra améliorer la condition ne serait-ce que de quelques-uns et pour quelque temps), c’est plus largement la régularisation de tous les sans-papiers, sur une durée longue que nous exigeons ! C’est l’autorisation de travailler, dès le dépôt de la demande d’accès au statut de réfugié qui seule peut permettre une vie digne à ces migrants qui arrivent le plus souvent sur nos côtes, contraints et forcés, après des épreuves terribles. Le MRAP souhaite que 2023 voit une vraie avancée de la situation de tous les migrants

    2023 sera aussi le 40 anniversaire de « la marche contre le racisme et pour l’Égalité », marche dont le MRAP a été partie prenante, et qu’il compte bien célébrer dignement, dans l’unité la plus large ! Le MRAP souhaite plus de fraternité, d’égalité et moins de préjugés d’un autre âge !
    Le MRAP poursuivra son combat pour une société apaisée, une société où les « quartiers » n’auront plus peur de la police. Pour cela, il faut une police mieux formée, moins prompte à faire usage de ses armes, une police qui ne tue pas 12 personnes pour « refus d’obtempérer ». Il faut que 2023 voit enfin « s’ouvrir le chantier de la lutte contre le racisme au sein de la police et la gendarmerie », comme nous l’avions dit dans une tribune collective en 2020 déjà !
    Le MRAP poursuivra inlassablement sa lutte contre les idées d’Extrême-Droite et combattra toutes les insultes racistes, que ce soit à la télévision ou dans l’hémicycle !

    Cette année restera aussi marquée par l’agression inconcevable de l’Ukraine par Poutine, la mort de Masha Amini en Iran et la révolte/révolution qui s’ensuit, la poursuite de la politique de nettoyage ethnique et de colonisation de la Palestine par l’État israélien, qui vient d’expulser l’avocat Franco-Palestinien Salah Hamouri, mais aussi l’élection de Lula au Brésil et la défaite de Trump aux États-Unis.
    En France, alors que les Kurdes qui s’apprêtaient à commémorer le 10
    anniversaire de l’assassinat de Fidan Doğan, Sakine Cansız et Leyla Söylemez, survenu dans la nuit du 9 au 10 décembre 2013, un nouvel attentat terroriste vient de se produire devant le siège du CDK-F (Conseil Démocratique Kurde en France) qui a visé en particulier Emine Kara, l’une des initiatrices de « Jin Jiyan Azari » et Mir Perwer, un chanteur kurde réfugié politique. Cet attentat a été commis par un terroriste raciste multi-récidiviste. Il faut que la justice fasse toute la lumière sur les trop nombreuses coïncidences qui entourent ce passage à l’acte, en particulier sur le rôle joué par les nombreuses forces qui détestent les Kurdes, en Syrie, en Turquie et en Iran. Le MRAP exige la levée du secret défense qui bloque toutes les investigations, en particulier sur le crime de décembre 2013. Il faut que l’État français mette vraiment les Kurdes sous protection et retire de la liste des organisations terroristes le PKK, qui a combattu au côté de la France en Syrie, comme nous l’avons demandé dans la tribune collective parue le 29 décembre !

    Pour lutter plus efficacement contre le racisme et les idées d’Extrême-Droite, le MRAP a besoin de vous : vous pouvez l’aider en rejoignant un de ses comités locaux ou en faisant un don (eh oui, l’argent reste le nerf de la guerre !).
    Nous comptons sur vous dans tous les rendez-vous qui se profilent.

    Et comme il reste quand même un peu de place pour le bonheur, le MRAP vous souhaite à tous une bonne année de 2023, pleine d’espoirs, d’avancées, de paix partout dans le monde. À vous tous, le MRAP souhaite une bonne santé et la réussite de vos projets.

    François Sauterey, co président du MRAP,
    janvier 2023.
     

    Le 31 mars 2022, le MRAP a rendu hommage à Camille Blanc à Evian

    Le MRAP souhaite à tous les antiracistes, tous les antifascistes, à tous ceux qui luttent pour les droits humains une belle et bonne année 2023 !

     

    Ici, il y a 60 ans se terminait une page sombre de notre histoire : la fin de la guerre d’Algérie.
    A l’époque, le mot guerre n’était pas prononcé, le pouvoir l’appelait : « opération de maintien de l’ordre ».
    Aujourd’hui, cette expression a une résonance étrange du fait des « opérations spéciales » qui se déroulent en Ukraine.

    Camille Blanc, militant de la SFIO, fût de ceux qui œuvrèrent, pour trouver à cette guerre, une issue pacifique. Né en 1912, résistant pendant la Seconde Guerre Mondiale et membre du Comité de libération, il fût élu Maire d’Evian en 1945 ; poste qu’il conserva jusqu’à son assassinat en 1961.

    Il n’a pas été le seul à s’engager, puisque bien d’autres ont œuvré, chacun à leur manière, pour obtenir, in fine, l’indépendance de l’Algérie.
    C’est ici, dans l’ancien hôtel « Beau Rivage », qui appartenait à la famille de Camille Blanc, que ce dernier avait proposé d’accueillir les négociateurs d’un cessez-le-feu.
    Ces négociations allaient aboutir, un an après son assassinat, le 19 mars 1962. Cessez-le-feu dont nous avons commémoré le 60ème anniversaire il y a une dizaine de jours.

    Mais parlons dates.
    18 mars 1962 : signature des Accords d’Evian,
    19 mars 1962 : cessez-le-feu proclamé en Algérie,
    1er juillet 1962 : référendum d’autodétermination du Peuple algérien,
    5 juillet 1962 : Indépendance de l’Algérie.

    Ici, à Evian, Camille Blanc fût sauvagement assassiné par l’OAS le 31 mars 1961.
    L’OAS - Organisation de l’Armée Secrète- qui ne lui pardonnait pas d’avoir tenté d’apporter sa pierre à la construction de cette Paix !

    Cette « guerre », celle qui ne disait jamais son nom, s’est aussi déroulée sur le territoire métropolitain.
    Les militants pacifistes ou indépendantistes ont subi une répression féroce, allant jusqu’à l’enlèvement le 11 juin 1957, la torture et l’assassinat à Alger, de Maurice Audin, un mathématicien de 25 ans, communiste, engagé auprès des Algériens.
    De nombreuses « ratonnades », meurtres et assassinats de F.M.A. c’est-à-dire de Français Musulman d’Algérie - comme on les appelait alors- ont eu lieu en France.

    A Metz, en juillet 1961, après l’échec du « putsch des Généraux » à Alger le 21 avril 1961, des « paras » - des militaires parachutistes - rapatriés en France, ont été quasiment encouragés à commettre de véritables exactions. A minima, la hiérarchie, à cette époque, a fermé les yeux.
    A Paris, le 17 octobre de la même année, eu lieu le massacre où plusieurs centaines d’Algériens ont été tuées jusque dans la cour de la Préfecture de Police de Paris. Pire encore, jetés dans la Seine, parfois vivants, parfois ligotés.
    Ces « meurtres » ont été rendus possibles par Maurice Papon, Préfet de sinistre mémoire, avec l’accord, vraisemblablement de Roger Frey son Ministre de l’Intérieur, et de Michel Debré, alors Premier Ministre.

    Ces massacres ont été « invisibilisés » par le drame du 8 février 1962 au Métro Charonne.
    Ces jours-là, la population française se mobilisait massivement pour la Paix, contre les attentats de l’OAS et contre l’envoi de jeunes hommes qui faisaient leur service militaire obligatoire, les « conscrits ».

    Un attentat de l’OAS contre le ministre André Malraux a fait une victime collatérale, Delphine Renard, fillette de 4 ans qui jouait dans sa chambre. Elle en perdit la vue. En réaction, une manifestation a été organisée à Paris le 8 février 1962. Cette manifestation, sans surprise, fût interdite par la Préfecture, mais maintenue par les organisateurs.
    La police a chargé avec une rare violence au métro Charonne. Une fois encore cette répression a été ordonnée par le même trio : Maurice Papon, Roger Frey, Michel Debré.
    Le bilan sera de 9 morts et plusieurs centaines de blessés.

    L’enterrement de ces victimes rassembla une foule énorme, une foule gigantesque que certains évaluèrent à près de un million.

    Mais la raison l’emporta.
    La raison l’emporte toujours.
    Grace à eux, qui eurent le courage de se mobiliser, comme Camille Blanc, les négociations s’accélérèrent.
    La Paix arriva, enfin presque.

    Tout n’était pas encore terminé. En Algérie, l’OAS a tué encore après le 19 mars 1962, des centaines d’Algériens, semant la terreur et forçant les « Européens d’Algérie » à partir, en mettant en œuvre le slogan « La valise ou le cercueil », pratiquant par la suite une politique dite de la terre brûlée : « Ils auront peut-être l’Algérie, mais tout y sera détruit ».
    La France a rapatrié une partie, mais une partie seulement, des « supplétifs ». C’est-à-dire ces Harkis, qui avaient rejoint les rangs de l’armée française, parfois volontairement, parfois contraints et forcés.
    Pour ceux qui choisir de rester ou furent purement et simplement abandonnés par les autorités françaises, ils eurent à subir « la vengeance des vainqueurs ».
    Quant à ceux qui furent ramené en France, ce fût pour être parqués dans des camps, comme celui de Rivesaltes.

    Là encore, nous sommes tentés de faire le triste rapprochement avec la manière dont la France mais également les États-Unis d’Amérique ont traité leurs « aides » en Afghanistan.

    Durant cette période particulière, le MRAP, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples, a pris toute sa place dans ce combat pour la Paix et, bien évidemment, contre toutes formes de racisme. C’est son objet.
    Le MRAP avec d’autres a participé à des blocages de trains de conscrits en partance pour l’Algérie.
    Dès le 15 octobre, le MRAP avait dénoncé la fameuse « circulaire Papon » qui instaurait un « couvre-feu » pour les FMA, couvre-feu qui devait provoquer la manifestation du 17 octobre 1961.

    Le 18 octobre 1961, soit dès le lendemain, il faut rappeler que le MRAP, avec le PSU, parti politique de gauche de l’époque, ont été les seuls à dénoncer, avec force, le massacre de la nuit précédente.

    Le MRAP souhaite à tous les antiracistes, tous les antifascistes, à tous ceux qui luttent pour les droits humains une belle et bonne année 2023 !

    Aujourd’hui que dire ?
    Cette période sombre et trouble a laissé comme une onde qui se propage à travers le temps et l’espace.
    Les années passent, laissant de brûlantes traces de ressentiments.
    Passent les jours, passent les années, les traumas que font naître la haine, le racisme, l’esprit de vengeance demeurent.
    Les réflexes anti-arabes sont toujours là.

    Bien sûr, on n’entend plus, ces injures ignobles, « bicot », « melon », « crouille », ces mots horribles qui désignaient d’une manière si méprisante, les « Arabes » d’alors.
    Le racisme, cette bête immonde, nous le savons bien, est encore là, sous nos yeux.
    Et tue encore et toujours, comme à Ychoux, département des Landes, et comme Adama.

    On ne compte plus les tags, les graffs qui salissent les mosquées de France ; les agressions contre des passants qui ont, pour leur malheur, « la mauvaise couleur de peau ».

    Faut-il intervenir dans le débat politique de ces prochaines élections ?
    Sans être des juges, en restant des citoyens, force est de constater que plusieurs candidats ou candidates n’hésitent pas à caresser les racistes dans le sens du vent, voire de souffler sur les braises de la haine.

    Au sein du MRAP, nous sommes persuadés que le racisme, qui inclus aussi cette haine anti-arabe, mais aussi anti-noire, provient directement de notre passé colonial ; de notre incapacité à regarder notre Histoire dans les yeux.

    Certes, des avancées ont été faites, notamment avec l’accès aux archives relatives à ces périodes. Pour autant, certaines des dites archives sont encore protégées par le « Secret Défense ».

    Le Président de la République, Emmanuel Macron, s’était engagé sur le « libre accès » à ces données historiques ; données fondamentales pour tous les « chercheurs », mais aussi pour la Recherche avec un grand R.

    Il reste encore de ces « verrous » qu’il faut faire sauter pour comprendre notre commune histoire, la petite comme la grande. Puisque cette histoire, c’est la notre.

    Après que le Président François Hollande ait fait un premier pas essentiel, le Président Macron a établi la responsabilité du seul Préfet de Police Papon. Le MRAP continue d’exiger la reconnaissance par le gouvernement du crime d’État commis ce 17 octobre 1961.

    Le racisme est toujours là, celui qui gangrène tout, jusqu’à cette campagne électorale. Le MRAP le combat, comme il a toujours combattu toutes les formes de racisme.

    Il est temps de construire une mémoire partagée,
    Une mémoire apaisée
    Une mémoire qui confronte nos histoires,
    Une mémoire pour l’Amitié entre les Peuples.

    Mais pour cela il nous faut des outils.

    Le MRAP est engagé dans la construction d’un grand Musée National de l’Histoire du Colonialisme, engagé dans cette bataille au long court.
    Déjà nous avons le soutien de nombreux historiens, de sociologues, de politiques de tous les horizons.
    L’idée progresse.
    Nous espérons que ce Musée verra bientôt le jour.

    Nos rêves sont faits pour être réalisés.
    Le MRAP l’a déjà construit sur le papier.
    Le MRAP, cette ONG, est une vielle dame, une organisation désormais ancienne, née en 1949.


    Le MRAP souhaite à tous les antiracistes, tous les antifascistes, à tous ceux qui luttent pour les droits humains une belle et bonne année 2023 !

     

    Nos Pères fondateurs n’imaginaient sans doute pas que 70 ans après, leur combat, notre combat serait d’une telle actualité.
    Jeunesse de ce Pays, de tous les Pays,
    Il est temps de se lever.
    Ce combat contre le racisme, sous toutes ses formes, mérite notre engagement à tous.
    Camille Blanc, assurément, s’en serait revendiqué.

    François Sauterey, co-président du MRAP,
    A Evian, le 31 mars 2022

    SOURCE  31 mars, le MRAP rend hommage à Camille Blanc à Evian - MRAP 

     

    Le MRAP souhaite à tous les antiracistes, tous les antifascistes, à tous ceux qui luttent pour les droits humains une belle et bonne année 2023 !

    En guise de conclusion et de signature

    Moi aussi j'ai été pris en photo à ce même endroit

    C'était en juillet 2014

    Le MRAP souhaite à tous les antiracistes, tous les antifascistes, à tous ceux qui luttent pour les droits humains une belle et bonne année 2023 !

    Je vous propose de (re) lire mon article où figure cette photo :

    http://www.micheldandelot1.com/c-etait-le-31-mars-1961-le-maire-d-evian-etait-assassine-par-l-oas-alg-a115222294 

    « « En Algérie, la peur était omniprésente » *** Appelé français en Algérie : Louis DefranchiNouveau témoignage sur la torture pendant la sale guerre d'Algérie »

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