• Deux belles histoires presque similaires : celle de Danièle Ponsot et celle de Guy Taviau

     

    Deux belles histoires presque similaires :

    celle de Danièle Ponsot et celle

    de Guy Taviau

    Deux belles histoires presque similaires : celle de  Danièle Ponsot et celle de Guy Taviau

    Danièle Ponsot, une amie (Pied-Noir) écrivait hier sur sa page Facebook : «Aujourd'hui, 19 mars, c'est une date qui m'est doublement chère : D'abord, elle marque le cessez-le-feu d'une guerre meurtrière et inutile en Algérie, que j'ai vécue et dont le seul point positif pour moi a été de rencontrer mon Lulu, appelé comme tant d'autres sous les drapeaux ».  Son Lulu, c’est son époux, hélas décédé, si vous voulez connaître sa belle histoire il vous suffit de cliquer sur ce lien qui a été repris aussi sur le Site des Pieds-Noirs Progressistes :

    C'est la belle histoire de Danièle Ponsot, ancienne maire de Chaussin (Jura) née en Algérie, mais cette pied-noir a inauguré une rue du 19-Mars-1962 - micheldandelot1 

    Mon amie Danièle a rencontré son mari en Algérie, alors aujourd’hui je vous propose une autre belle histoire presque similaire : 

    Le Creusot (Saône-et-Loire)

    Guy Taviau, ancien d’Algérie, y a connu sa

    plus belle histoire d’amour

    À l’occasion des 61 ans des accords d’Evian et du cessez-le-feu de la guerre d’Algérie, le Creusotin Guy Taviau se souvient des 30 mois qu’il a passés dans ce pays. 30 mois de guerre mais aussi d’amour.

    Deux belles histoires presque similaires : celle de  Danièle Ponsot et celle de Guy Taviau

    … et presque 66 plus tard, Guy Taviau, avec son épouse, qu’il a connue à Alger.  Photo JSL /Lucette ALAIN (CLP)

    Deux belles histoires presque similaires : celle de  Danièle Ponsot et celle de Guy Taviau

    Première sortie, au Fort de l’eau, en mai 1957… Photo fournie par Guy TAVIAU

    Deux belles histoires presque similaires : celle de  Danièle Ponsot et celle de Guy Taviau

    Guy Taviau en costume à Oran en février 1957  Photo JSL /fournie par Guy Taviau

    Deux belles histoires presque similaires : celle de  Danièle Ponsot et celle de Guy Taviau

    245e BI, Turenne, janvier 1957.  Photo fournie

     par Guy TAVIAU

    Deux belles histoires presque similaires : celle de  Danièle Ponsot et celle de Guy Taviau

    Guy Taviau, à Oran en février 1957. Photo fournie

     par Guy TAVIAU

    Deux belles histoires presque similaires : celle de  Danièle Ponsot et celle de Guy Taviau

    Guy Taviau et ses camarades à la Maison Carrée en 1958  Photo JSL /fournie par Guy Taviau

    Malgré la guerre, la peur, l’incertitude qui régnait sur les camps d’opération qui ont accueilli le soldat Guy Taviau, alors qu’il n’avait que 23 ans, une seule aventure positive est marquée à jamais dans son cœur. Son mariage avec Francine connue sur un des lieux « d’opération » que l’appelé a fréquenté dans ce pays tourmenté.

    « De ce que j’ai vécu en Algérie, il ne faut surtout pas en faire une généralité, témoigne Guy. Car nous étions de nombreux soldats et, du bled de Al Es Souani à Turenne dans les Monts de Tlemcen en passant par Oran, rien n’était pareil. Bien sûr, je n’avais pas choisi cette situation, d’autres l’avaient choisie pour moi. C’était la guerre. Avec mes copains de bataillon, nous n’étions pas faits pour ça. Mais nous y étions et, peut-être un peu aidés par l’insouciance de nos 20 ans, nous faisions notre service militaire dans la discipline, avec sérieux et courage, même si parfois il nous arrivait d’avoir peur. »

    Son parcours d’ancien d’Algérie

    Guy poursuit son témoignage : « Je suis parti du Creusot à 23 ans, le 6 juillet 1956, et arrivé le 10 juillet en civil, j’ai été dirigé sur Almar pour faire quatre mois de classes au camp militaire Bonvarlot dans la section matériel. J’étais sélectionné par l’école de sous-officier de Meknès au Maroc, mais suite aux infiltrations rebelles, j’ai été bloqué à la frontière et engagé par un nouveau bataillon. Le voyage en train s’est effectué de nuit de “Maison carrée” sur Oran via Tlemcen-Mania. Assis dans un wagon plat sur mon sac de paquetage, le fusil posé entre les jambes, je me demandais ce qui m’attendait. Arrivé à bled Al Souani, j’ai campé dans une mechtas ( voir lexique ). Un drôle d’accueil. J’étais complètement perdu », se remémore Guy.

    Un accueil austère

    « J’ai été marqué par l’accueil du commandant, plutôt austère, mais un adjudant était intéressé par mes compétences en orthographe. J’avais une belle écriture, il m’a proposé la fonction de vaguemestre : j’allais tous les jours à Marnia, à 30 km du campement, pour acheminer les plis. J’étais plutôt bien tombé, et même s’il y avait quelques opérations, je n’ai vécu rien de méchant en ce lieu. Puis vint l’ordre de rejoindre Turenne, un campement où logeait la légion. Je parcourais 60 km en train ou camion militaire avec le courrier qui contenait parfois de l’argent que les appelés envoyaient chez eux. C’était plus périlleux en ce lieu. Il y avait des embuscades, il m’est arrivé de passer à 100 mètres d’une bombe qui explosait une maison… »

    Au cœur d’une embuscade

    « “Ce n’était pas ton jour” me disait le commandant ! Je n’étais pas rassuré. Une autre fois, un gradé m’avait recommandé de me mettre au milieu du camion qui nous transportait. Et vers les gorges de Tlemcen, alors que nous traversions un oued vers lequel le pont avait été détruit par le Fel, notre convoi fut attaqué par-derrière. Nous n’en menions pas large. Des légionnaires nous protégeaient. J’entends encore ces paroles : “Petit, reste derrière, ce n’est pas ton métier” ; où encore “Quand tu entends les balles, ce n’est pas dangereux !”»

    La visite d’une mosquée

    « Un jour, j’ai voulu entrer dans une mosquée pour la visiter. Un Arabe m’a fait rentrer, sans mon arme, et sans poser mes chaussures. Il m’a dit une phrase que je n’oublierai jamais : “Mais pourquoi on se bat, on s’entendait bien avec les Français…”

    Deux belles histoires presque similaires : celle de  Danièle Ponsot et celle de Guy Taviau

    Euh là il ne faut pas exagérer mon cher Guy, il ne savait pas ce qu'était le colonialisme ton Arabe ? Michel Dandelot

    Deux belles histoires presque similaires : celle de  Danièle Ponsot et celle de Guy Taviau

    Je suis fier de mon parcours, mais je ne suis pas un héros, j’ai juste fait ce qu’on me demandait de faire. J’ai connu des périodes difficiles mais largement dépassées pour ma part, avec la rencontre de ma femme.

    Guy Taviau, ancien de la guerre d’Algérie

    Deux belles histoires presque similaires : celle de  Danièle Ponsot et celle de Guy Taviau

    Le Creusot - “Fichiste” à la “Maison carrée” où il rencontre Francine 

    « De retour à Oran au 801 Cosm, avec dix de mes camarades de chambrée, nous avons retrouvé une vie quasi-normale. Mais nous regrettions presque le bled car nous avions des tâches ingrates à effectuer. Un adjudant ayant reconnu notre parlé bourguignon, nous a pris en sympathie et ramené avec lui à “Maison carrée”, notre point de départ. Et là, malgré les baraques en tôle, nous avons repris une activité digne de nos envies et nous sommes devenus “fichistes” (N.D.L.R. : employé de bureau) après une formation d’un mois. Le plus agréable fut que nous avions des collègues féminines qui travaillaient aussi comme fichistes, dans le cadre de leurs activités civiles.

    « La vie allant, nous avons entamé des relations amicales avec ces demoiselles. Ma collègue Francine, née à Alger, de parents français, me plaisait beaucoup. Nous avons entamé une belle histoire d’amour. C’est à cette période, que j’ai fait une mauvaise chute qui m’a occasionné des mois d’hôpital. J’ai eu la chance d’être opéré à l’hôpital Maillot d’Alger par un chirurgien qui était de Mâcon. Après une longue convalescence à l’infirmerie de la garnison où j’ai été bien soigné et bien entouré par Francine, nous nous sommes mariés le 27 décembre 1958 en Algérie. Trois camarades ont aussi épousé leurs copines connues dans ce pays ! »

    SOURCE : Le Creusot. Guy Taviau, ancien d’Algérie, y a connu sa plus belle histoire d’amour (lejsl.com) 

    « Aujourd'hui 19 mars 2023 je tiens à rappeler l'hommage rendu à Henri Pouillot et à Louisette Yghilahriz le 19 mars 2021 à TrappesOUI, LE PEN A TORTURÉ EN ALGÉRIE, AU NOM DE LA FRANCE | ALAIN RUSCIO, JULIEN THÉRY | »

  • Commentaires

    1
    Danièle Ponsot
    Lundi 20 Mars 2023 à 11:02

    Merci, Michel, d'avoir mis en parallèle l'histoire de Guy Taviau et la mienne! Je vous envoie toute mon amitié!

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