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Un « 21 avril » comme un avertissement...
Un « 21 avril »
Comme un avertissement
Il y a 22 ans, Jean-Marie Le Pen accédait au second tour de la présidentielle. C’était alors un « coup de tonnerre »… Aujourd’hui, l’extrême droite du pays s’est durablement installée dans le paysage politique.
L’expression a longtemps traîné dans le langage commun. « Un 21 avril » renvoyait à un événement historique, à un traumatisme démocratique. Brandir le souvenir d’un « 21 avril » suffisait à faire pâlir la gauche républicaine qui ne s’est jamais vraiment remise de cette immense surprise que Lionel Jospin n’avait pas vu venir. Mais ce n’était pas que ça.
Un « 21 avril », pour le reste du pays, ce fut longtemps l’évocation d’une stupeur, d’un cri, d’un « coup de tonnerre ». Que reste-t-il en ce 22 avril 2024 de cette émotion nationale du 21 avril 2002 ? Rien ou si peu…
Depuis, l’extrême droite française s’est installée au second tour des présidentielles, en 2017 et en 2022. En vingt-deux ans, les successeurs du Front national ont remporté les deux derniers scrutins européens, en 2014 et en 2019. Ils sont aujourd’hui plébiscités dans les intentions de vote de celui de juin, avec plus de dix points d’avance sur leurs challengers…
Analystes, sondeurs, politologues se relaient pour expliquer la fragmentation du pays et sa porosité aux thèses chères à l’extrême droite. La droite républicaine emboîte le pas de ceux qui sont devenus des cousins fréquentables dont elle se contente de moquer, parfois, le peu de sérieux économique.
Selon une enquête d’Ipsos publiée ce… 21 avril 2024 par La Tribune dimanche, 33 % des Français sont « satisfaits » par la perspective de voir Marine Le Pen entrer à l’Élysée en 2027. Personne n’aura alors le droit d’être surpris. Et pourtant, cela restera un « coup de tonnerre ».
En 2002 un front républicain se constituait autour de Chirac
pour faire barrage à Le Pen
Manifestations anti-FN spontanées dans les grandes villes de France constitution d'un large front républicain derrière Jacques Chirac. Le séisme politique provoqué par l'élimination de Lionel Jospin au premier tour de l'élection présidentielle et par l'arrivée de Jean-Marie Le Pen en seconde position, juste derrière Jacques Chirac, aboutit à des recompositions surprenantes.
Et Jacques Chirac fut élu.
Quand sera-t-il en 2027 d'un éventuel front républicain ?
Le pire est à craindre et un « énorme coup de tonnerre n’est pas impossible »
« " Si les Ricains n'étaient pas là " contre les nazis OUI, contre les gazaouis NON !!! DÉCLARATION DU COMMISSAIRE GÉNÉRAL DE L’UNRWA AU CONSEIL DE SÉCURITÉ DE L’ONU »
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Commentaires
2Ponsot DanièleLundi 22 Avril à 17:39Quelles que soient les raisons du 21 avril 2002, en tout cas, aujourd'hui le danger du retour de "la bête immonde" est bien réel!
Le 21 avril 2002 est le résultat de la non prise en compte de l'appréciation des militants sur le bilan de la gauche plurielle. Un bilan désastreux et ceux qui rapportaient le mécontentement qu'ils percevaient sur le terrain n'étaient pas entendus.
Et aujourd'hui on ne règlera rien quant à l'extrême droite et son succès électoral sans la prise en compte d'une rupture franche et décisive avec un système social en fin de vie.
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En fait l'extrême droite a muté mais elle est restée dans la ligne de descendance de Charlemagne, Charles Martel, et maintenant Charles Quint le bourguignon, roi des Flandres et d'Espagne, soit des Carolingiens héritiers du Saint Empire élus par le Pape.
En clair l'extrême droite européenne est un groupe de dégénérés dans un monde occidental sur le déclin.