• Beaucoup d'entre vous ont vu ces articles mais beaucoup d'amis récents sont venus visiter mon blog, voici donc des souvenirs... parfois beaux d'autres très inquiétants...

     

    C'était le 31 mars 1961, le maire d'Evian était assassiné par l'OAS

    C'était le 31 mars 1961, le maire d’Evian était assassiné par l’OAS *** Alger veut saluer la mémoire de l’ancien maire  Camille Blanc

    C'était le 31 mars 1961, le maire d’Evian était assassiné par l’OAS *** Alger veut saluer la mémoire de l’ancien maire  Camille Blanc

     

    Deltas & Collines :: L'ATTENTAT contre <br /> le MAIRE D'EVIAN 

     

    M. le président Macron vous avez dit vouloir reconnaître toutes les mémoires de la guerre d'Algérie... Quand allez-vous enfin reconnaître la mémoire des victimes de l'OAS au nombre de 2700 ? Bien sûr vous avez officiellement reconnu l'assassinat, par l'OAS, le 15 mars 1962, des six inspecteurs des Centres Sociaux Educatifs d'Alger créés par Germaine Tillion. Vous avez rendu hommage aux victimes du 17 octobre 1961, ainsi que les 9 victimes du Métro Charonne, mais vous avez menti en prétendant que c'est seulement Papon le responsable, alors qu'en réalité c'est l'Etat. Vous avez rendu hommage aux victimes du 26 mars 1962 en occultant la très grande responsabilité de l'OAS qui a tiré sur l'armée, avant que celle-ci ne soit contrainte de réagir, il y a des documents officiels le prouvant...

    Alors Aujourd'hui 31 mars 2022 rappelons-nous cet autre assassinat de la terroriste OAS :

     

     

    31 mars 2022

    Accords d'Evian :

    une "mémoire discrète"

    60 ans plus tard

    Evian (France) - La ville d'Evian garde peu de traces des Accords du 18 mars 1962 ouvrant la voie à l'indépendance de l'Algérie, largement occultés dans les mémoires locales par l'assassinat du maire, tué dans un attentat avant même l'ouverture des négociations.

    31 mars 1961, "flash" de l'AFP : "M. Camille Blanc, maire d'Evian, est mort des suites de ses blessures". Deux "puissantes charges de plastic" ont éclaté "à 02H35", "à 15 secondes d'intervalle", dans l'impasse séparant "la mairie de l'hôtel Beau Rivage, propriété et résidence de M. Blanc".  

    Socialiste, grand résistant, ce militant de la paix avait oeuvré pour accueillir dans sa ville les pourparlers qui déboucheront un an plus tard sur un cessez-le-feu destiné à mettre fin à la guerre d'Algérie. 

    L'élégante cité thermale est sous le choc. "C'était un coeur d'or", pleurent les habitants.  

     

    Aujourd'hui, que reste-t-il ? « Rien »

    Les Evianais ont décidé de tourner la page après l'assassinat, d'autant que dans cette ville d'eau proche de la Suisse, les Accords ont "été associés à deux saisons touristiques catastrophiques en 1962 et 1963", résume l'ancien adjoint municipal PS Serge Dupessey, 78 ans. 

    "Il n'y a pas d'endroit", pas de lieu de commémoration, car "on sent encore cette blessure" de l'assassinat et la guerre d'Algérie demeure "un épisode sensible", décrypte la maire d'Evian Josiane Lei (DVD).  

    L'hôtel Beau rivage est aujourd'hui à l'abandon.  

    Sur sa façade décrépie, une plaque rend hommage au maire assassiné. Sans mention de l'implication de l'OAS, organisation clandestine opposée à l'indépendance algérienne. 

    - "Guerre civile" -

    Les visites guidées de l'Office du tourisme font halte ici, ainsi qu'à l'hôtel de ville contigu, ancienne résidence d'été somptueuse des frères Lumière, les inventeurs du cinéma.  

    Une verrière soufflée par l'attentat n'a pas été refaite à l'identique "pour précisément rappeler ce drame", explique Frédérique Alléon, responsable de l'Office. 

    Les visites guidées excluent l'ex-hôtel du Parc, plus excentré, où les délégations du gouvernement français et du FLN discutèrent pendant des mois, sous haute surveillance.  

    L'établissement Art-déco dominant le lac Léman est devenu une résidence privée, le "salon inondé de soleil" où furent conclus les Accords, comme le racontait l'envoyé spécial de l'AFP le 18 mars 1962, a été transformé.  

    "On a voulu accompagner notre circuit historique jusqu'à l'entrée du parc" de l'ancien palace, mais habitants et résidents "ont eu du mal à accepter", explique la maire d'Evian.  

    Serge Dupessey se souvient aussi que "c'est un Evianais de l'OAS qui a assassiné, avec des complices évianais" et "que de la famille de l'assassin habite encore ici". Ce qui selon lui, a pu entretenir une "atmosphère de guerre civile".  

    Aussi, ses efforts pour convaincre au début des années 1990 l'ancien maire Henri Buet de "faire quelque chose" en mémoire des accords sont-ils restés vains.  

    Même refus en 2011 d'un autre maire, Marc Francina, de baptiser une rue du nom des Accords du 18 mars. 

    Et lorsque, pour le 50e anniversaire, la société d'histoire savoisienne La Salésienne réunit des universitaires au Palais des Congrès, "des anciens de l'OAS, venus avec un cercueil, manifestent devant", raconte son président Claude Mégevand. 

    Pour le 60e anniversaire, donc, "on a fait le choix, en accord avec la préfecture", d'une cérémonie "comme d'habitude, aux monuments aux morts", avec porte-drapeaux, anciens combattants et harkis, explique la maire.  

    "C'est une période sensible avec les élections", souligne-t-elle, allusion au risque de récupération politique avant la présidentielle. 

    Des projets existent néanmoins, en liaison avec la date-anniversaire. 

    Une conférence sur Albert Camus et l'Algérie est programmée le 18 mars dans un centre culturel jouxtant la résidence du Parc. Celle qui l'anime, Claude Gerbaulet, une ancienne médecin pied-noir, entend "ne pas réveiller les querelles sanguinaires, tout en mettant le doigt sur les insuffisances de la France". 

    Les écoles d'Evian préparent une "journée de la paix" - le 24 mai, "après les élections" insiste Mme Lei- avec une chanson écrite par les enfants. 

    Et le lycée Anna de Noailles fait plancher ses terminales sur le thème "60 ans des accords d'Evian, histoire et mémoires de la guerre d'Algérie", avec intervention de témoins - ex-appelé, harki, pied-noir et descendant du FLN.  

    "Ça m'intéresse de faire travailler les élèves sur les traces de la guerre d'Algérie ici. La conclusion, qui interpelle les élèves, est qu'il s'agit d'une mémoire  discrète", estime Renaud Vieuguet, professeur d'histoire.  

    Un de ses élèves Louis Bailly, 17 ans, acquiesce : "J'habite avenue des Grottes", où se trouve l'ex-hôtel du Parc, "mais je ne savais pas avant que les accords avaient été signés là".

    SOURCE :  https://www.lexpress.fr/actualites/1/societe/accords-d-evian-une-memoire-discrete-60-ans-plus-tard_2170017.html 

     

    Nous étions en 2021

    Commémoration du 60e anniversaire

    de la disparition de Camille Blanc

    Le 31 mars 1961

    C'était le 31 mars 1961, le maire d’Evian était assassiné par l’OAS *** Alger veut saluer la mémoire de l’ancien maire  Camille Blanc

    EVIAN LE 31 MARS 2021

    Camille Blanc est né le 26 février 1911 à Thonon. Issu d’une famille de maraîchers, dont on dit qu’il avait gardé la sagesse et bon sens paysan.

    Combattant durant la guerre 1939-1945, il avait été décoré de la Croix de guerre en raison de son attitude courageuse. Affilié à un réseau de résistance, il avait été arrêté et torturé. Il a reçu à cet effet la médaille de la Résistance et la médaille de la Reconnaissance française. Chevalier de la Légion d’honneur, il a été également cité à l’Ordre de la nation à titre posthume le 2 avril 1961, par Michel Debré, premier ministre et Pierre Chatenet, le ministre de l’Intérieur.

    Marié à Maria-Gabrielle Pertuiset, il travailla d’abord en tant que cafetier à l’Eden bar, propriété de son épouse, qui fut le lieu de rencontre le plus prisé de l’époque. Il devint ensuite hôtelier au Beau-Rivage, hôtel qui jouxtait la mairie. Il n’a jamais délaissé les affaires publiques pour lesquelles il se passionnait.

    Maire d’Evian du 20 mai 1945 au 31 mars 1961. Ses qualités de battant associées à celle de fin politicien, sa gentillesse et sa simplicité lui valurent d’être élu maire successivement en 1945, 1947, 1953 et 1959. A chaque élection, il avait gagné avec une confortable majorité.  On l’appelait « l’homme des congrès » tant il travaillait pour la renommée de sa ville à l’extérieur des frontières du département.

    Il est mort le 31 mars 1961 dans un attentat revendiqué par l’O.A.S. Il n’aura pas eu le temps de voir la première conférence d’Evian qui devait, à partir du 4 avril, lancer les pourparlers entre le gouvernement français et le GPRA. C’était surtout à lui qu’on devait d’avoir su attirer les parties en présence dans la cité thermale. Il était père de deux enfants.

    Il y a soixante-et-un ans, le 31 mars 1961, Camille Blanc, maire d’Evian, ancien résistant de la guerre de 1939-1945, membre de l’organisation fondée par Jean Jaurès, et pacifiste, a été assassiné par un membre de l’OAS, une organisation qui prétendait ainsi militer contre l’indépendance de l’Algérie. Les ennemis de la liberté des autres ont toujours de bonnes raisons. Leurs motivations sont curieusement toujours au nom de l’intérêt collectif et ils prônent toujours des mesures liberticides voire criminelles contre ceux qui s’opposent à leurs délires. Nous en sommes encore là aujourd’hui, malgré une conception libérale. Nous y retrouvons l’idée même que le système démocratique par la loi de la majorité est elle-même liberticide.

     

     

    En février 2016 

    Alger annonçait vouloir saluer la mémoire 

    de l’ancien maire Camille Blanc 

    ÉVIAN-LES-BAINS  Alger veut saluer la mémoire de l’ancien maire  Camille Blanc

    Le gouvernement algérien a informé le maire d’Évian-les-Bains, Marc Francina, de son souhait de nommer une avenue d’Alger “Camille Blanc”, en hommage à l’ancien maire de la ville assassiné par l’OAS, le 31 mars 1961, lors de la conférence qui a présidé à la signature des Accords d’Évian. Ainsi qu’une “place Évian”. Des propositions visées favorablement par l’association locale des anciens combattants d’Afrique du nord. Les élus évianais vont à leur tour se prononcer.

    SOURCE : http://www.ledauphine.com/haute-savoie/2016/02/14/alger-veut-saluer-la-memoire-de-l-ancien-maire-camille-blanc

    C'était le 31 mars 1961, le maire d’Evian était assassiné par l’OAS *** Alger veut saluer la mémoire de l’ancien maire  Camille Blanc

    Le 31 mars 2016 une source officielle nous annonçait que le Conseil municipal d'Evian s'était prononcé pour cette proposition des autorités algériennes après avoir consulté les Associations d'Anciens combattants. 

    C'était le 31 mars 1961, le maire d’Evian était assassiné par l’OAS *** Alger veut saluer la mémoire de l’ancien maire  Camille Blanc

     

     C’était le 31 mars 1961

    Le maire d’Evian était victime

    de l’OAS

    Alors j’ai voulu voir Evian

    * Son Hôtel de Ville

     * L’Hôtel Beau Rivage propriété

    de Camille Blanc où il fut assassiné

    * L'Hôtel du Parc où furent signés les Accords d'Evian

    hotel-du-parc.jpgLes négociations des accords d'Evian : en haut à gauche, la délégation française devant l'Hôtel du Parc,  en haut à droite la délégation algérienne, en bas à gauche, l'Hôtel du Parc aujourd'hui résidence privée transformée en logements, en bas à droite, Camille Blanc, maire d'Evian.

    Camille Blanc était maire de la ville d'Evian et propriétaire de l'Hôtel Beau Rivage où devait s'ouvrir, le 7 avril 1961 les négociations entre les délégations Algériennes et Françaises qui devait aboutir, 1 an après, aux accords d'Evian. Avant d'aller plus loin, il faut préciser que la Ville d'Evian avait été choisie pour sa proximité avec la Suisse qui permettait aux plénipotentiaires Algériens de se replier en zone neutre en dehors des séances de travail.

    En plein milieu de la nuit du 31 mars 1961, vers 2 heures du matin, Camille Blanc reçu un coup de téléphone lui proposant de s'approcher de la fenêtre de sa chambre. Dès son approche un engin explosif lui sauta à la figure. Sa femme légèrement blessée, probablement par les éclats de verre, son fils indemne dit la dépêche mais en fait traumatisé à vie comme toutes ces victimes de la barbarie aveugle du sinistre syndicat du crime qu’était l’OAS.

    Les fenêtres des immeubles qui cernaient la mairie s’éclairaient une à une, la ville se réveillait pétrifiée d’angoisses. Aux interrogations, succédaient très vite des bribes d’information. "Oui, c’est un attentat. Oui le maire était visé, il est blessé"…

    Au petit matin, les Évianais apprendront sa mort. Camille Blanc avait 49 ans. Généreux, affable et ambitieux pour sa ville, il était très apprécié de ses administrés. Depuis 1945, ils lui renouvelaient à une très confortable majorité leur confiance. Il était socialiste (SFIO).

    Dans la torpeur qui saisissait la ville, une évidence émergeait en forme d’épitaphe : « Camille Blanc voulait la paix en Algérie, il l’a payée de sa vie.»

    Entrer dans l’Histoire

    avec les Accords d’Évian

    En ce printemps 1961, la ville d’eau se préparait à accueillir les délégations françaises et algériennes qui depuis quatre ans planchaient en secret à l’écriture des conditions d’un cessez-le-feu d’une guerre qui ne disait pas son nom.

    Qu'avait fait ce brave homme, rien !

    Est-ce que lui et sa ville étaient responsables de quoi que ce soit, non !

    Il s'agissait bien d'un sempiternel acte de barbarie prémédité et destiné, une fois de plus à saboter toute idée d'accord politique irrémédiable.

    Une page d’Histoire à laquelle le maire avait accepté d’associer le nom de sa ville pour lui redonner du lustre... les terroristes et criminels de l’OAS ont accompli ici, comme ailleurs, un acte barbare… C’est insupportable quand on voit aujourd’hui les héritiers de ce « syndicat du crime »… se pavaner devant les stèles glorifiant le colonialisme, en souillant le drapeau français. C’est inacceptable quand on voit les adeptes du parti extrémiste, xénophobe et raciste, aller se recueillir sur les tombes… des Degueldre, Bastien-Thiry, Dovecar, Piegts, ces condamnés à mort et fusillés pour leurs crimes, par la Justice de la République Française.

         Le communiqué de l'AFP le 31 mars 1961

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    L’Hôtel du Parc aujourd’hui transformé en logements : L'établissement qui faisait jadis partie du prestigieux complexe des bains de Thonon est désormais composé de résidences.
    C'est dans cet hôtel que les représentants de la France et du FLN se réunirent en mars 1962 pour mettre fin à la guerre d'Algérie.

    C'était le 31 mars 1961, le maire d’Evian était victime de l’OAS, alors j’ai voulu voir Evian, son Hôtel de Ville, l'Hôtel Beau Rivage propriété de Camille Blanc où il fut assassiné

     ALORS J’AI VOULU VOIR EVIAN, SON HÔTEL DE VILLE, L'HOTEL "BEAU RIVAGE" PROPRIETE DE CAMILLE BLANC en 1961…

    C'était le 31 mars 1961, le maire d’Evian était assassiné par l’OAS *** Alger veut saluer la mémoire de l’ancien maire  Camille Blanc

     Photo prise en juillet 2014

     

     Hôtel du Parc, les accords d’Évian

     entre la France et l'Algérie

    Le 18 mars 1962, une délégation algérienne du Front national de libération (FLN) emmenée par Krim Belkacem signait avec Louis Joxe, ministre d'État chargé des Affaires algériennes, un accord de paix afin de mettre un terme à la guerre d'Algérie. Cette signature eut lieu à l'Hôtel du Parc à Évian, dans le département de la Haute-Savoie.

     

    C'était le 31 mars 1961, le maire d’Evian était assassiné par l’OAS *** Alger veut saluer la mémoire de l’ancien maire  Camille Blanc

    L'Hôtel du Parc à Évian-les-Bains, aujourd'hui ensemble résidentiel (Photo Angers etc.)..

    Situé en retrait de la route qui longe le lac Léman, face au port de plaisance, ce prestigieux hôtel d'Évian-les-Bains n'existe plus en tant qu'établissement hôtelier. Tout en conservant son aspect extérieur, il a été transformé par les promoteurs immobiliers en une copropriété de luxe sous le nom de Résidences du Parc. Au passage, les observateurs noteront qu'une partie de l'appellation antérieure a été conservée.

    Et c'est tant mieux car ce lieu est emblématique d'une époque qui a marqué l'histoire de France et de la Ville. Elle rappelle notamment la politique coloniale d'alors. Une ligne de pensée qui allait notamment trouver son terme, au moins sur le territoire algérien, grâce aux accords signés entre les délégations française et algérienne, et ce, après les réunions de mai-juin 1961 et de mars 1962. Deux circonstances pendant lesquelles Évian fut le siège de ces pourparlers.

    Les historiens attribuent ce choix à la proximité de la Suisse, pays dans lequel le gouvernement provisoire de la république d'Algérie (GPRA) s'était réfugié. Voisine de ce pays, la cité thermale se trouve à quelques kilomètres des frontières helvètes : à la fois de Genève (44 km) d'un côté et de Montreux (37 km) de l'autre. Sans compter que sur la rive opposée du lac, Lausanne se trouve à 14 km à vol d'oiseau.

    C'était le 31 mars 1961, le maire d’Evian était assassiné par l’OAS *** Alger veut saluer la mémoire de l’ancien maire  Camille Blanc

    Théâtre des négociations franco-algériennes, l'hôtel du Parc, anciennement du Châtelet, à Évian-les-Bains (Photo ville-evian.fr).

    Successivement complexe thermal pour ses eaux minérales, puis hôpital de la Croix-Rouge américaine pendant la Grande guerre, l'Hôtel du Parc restera à jamais comme le théâtre des accords d'Évian. Reconnu un temps comme le plus bel hôtel de la ville, cet établissement (anciennement Hôtel du Châtelet) était pourvu d'un immense terrain avec une vue grandiose sur le lac Léman. Sur les cartes postales de l'époque, on s'extasie sur la distance qui séparait la limite de la propriété de la bâtisse elle-même. 

    De nos jours, l'immense terrain qui descendait en pente douce jusqu'aux rives du lac a été en partie livré à la spéculation immobilière, repoussant la belle demeure au second plan. La façade sur rue s'en trouve réduite par des constructions de facture plus contemporaine. Subsiste tout de même un accès privé pour accéder à la bâtisse, laquelle a heureusement conservé son charme d'antan. Encore faut-il pouvoir le vérifier, car dorénavant des barrières indiquent l'aspect privé du site.

    C'était le 31 mars 1961, le maire d’Evian était assassiné par l’OAS *** Alger veut saluer la mémoire de l’ancien maire  Camille Blanc

    Tout juste visible du Quai Paul-Léger, l'ancien hôtel résiste fièrement.

    C'est un peu comme si un pan d'histoire locale se trouvait relégué dans les méandres de la chronique ordinaire. Reste qu'en se contorsionnant le cou, le féru d'histoire reconnaîtra aisément les lieux, car, même tronqués de leur vision globale, on les identifie d'emblée. Parions que les copropriétaires de la résidence ont dû s'habituer aux importuns de passage. 

     

    C'était le 31 mars 1961, le maire d’Evian était victime de l’OAS, alors j’ai voulu voir Evian, son Hôtel de Ville, l'Hôtel Beau Rivage propriété de Camille Blanc où il fut assassiné

    L'Hôtel de Ville d'Evian aujourd'hui

     

    Evian-097.JPG

    Une plaque en hommage à Camille Blanc à l'intérieur

    de l'Hôtel de Ville d'Evian

    Evian-104.JPG

    Une plaque sur la façade de l'Hôtel Beau Rivage propriété

    de Camille Blanc en 1961

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    Camille Blanc n'eut même pas le temps d'ouvrir les volets

    que vous voyez au-dessus du nom "Beau Rivage"

    car il fut tué par un engin explosif déposé

    par les criminels de l'OAS

    au moment où il s'approchait de la fenêtre

    C'était le 31 mars 1961, le maire d’Evian était assassiné par l’OAS *** Alger veut saluer la mémoire de l’ancien maire  Camille Blanc

     

     

     

     

    VOICI MON PLUS BEAU

    SOUVENIR

     

     VOICI MON PLUS BEAU  SOUVENIR

     

    C'est en pensant à cette citation que je tiens à vous faire connaître m

    "Ayant eu le grand honneur d'être invité par Jean-François Gavoury, président de l'ANPROMEVO (Association Nationale pour la Mémoire des Victimes de l’OAS), j'ai donc pu assister à cette cérémonie, inoubliable pour moi aussi. Comme beaucoup d'amis et de sites sont venus me rejoindre ici, depuis cette date du 6 octobre 2011,  c'est pour eux que je tiens à leur faire (re) vivre cette journée mémorable. C'est mon plus beau souvenir que je n'aurai jamais vécu si le 2 avril 2010 je n'avais pas créé ce blog"

      Michel Dandelot

     

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     Au premier plan et de gauche à droite : M. Ian Brossat, Mme Catherine Vieu-Charier, MM. Jean-François Gavoury et Bertrand Delanoë, Mme Anne Hidalgo et M. Jean-Philippe Ould Aoudia.

    « Paris aujourd’hui relève la tête en disant que l’OAS était une organisation idéologiquement criminelle et, dans ses actes, barbare. » Bertrand Delanoë, maire de Paris, le 6 octobre 2011.

     

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    Une stèle en hommage aux victimes de l’OAS

     

    inaugurée à Paris

     


     

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    Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, et sa première adjointe, Anne Hidalgo, ont inauguré jeudi 6 octobre 2011 au cimetière du Père-Lachaise à Paris une stèle en hommage aux victimes de l’OAS, une initiative inédite en France.

    Le 8 février 2011 le Conseil de Paris avait voté à l’unanimité en faveur de la pose de cette stèle. Le vote des élus avait eu lieu le jour anniversaire de la manifestation organisée à Paris le 8 février 1962 pour dénoncer les agissements de l’OAS et la guerre d’Algérie. Une manifestation qui s’était terminée par un massacre à la station de métro Charonne.

     

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    Une stèle pour les victimes de l’OAS

     

    Une stèle à la mémoire des victimes de l’OAS a été dévoilée aujourd’hui au cimetière du Père-Lachaise au cours d’une cérémonie émouvante durant laquelle le maire PS de Paris Bertrand Delanoë a rappelé sa "fierté" de voir Paris être la première commune et institution à le faire.

     "L’OAS, c’est une organisation terroriste, c’est une organisation criminelle qui a voulu détruire la République. Les victimes que nous honorons aujourd’hui sont des femmes, des hommes, des enfants, des militaires, des Français et Algériens morts parce qu’une organisation a contesté et voulu abattre l’ordre démocratique", a dit le maire de Paris.

     La stèle porte l’inscription suivante : « 1961-1962. En hommage à toutes les victimes de l’OAS en Algérie et en France. Civils, militaires, élus, magistrats, fonctionnaires, défenseurs des institutions et des valeurs de la République ». Président de l’association ANPROMEVO (association nationale pour la mémoire des victimes de l’OAS) et fils d’un commissaire assassiné par l’OAS en 1961, Jean-François Gavoury a rappelé que "l’organisation de l’armée secrète (OAS) est apparue en début d’année 1961 et a semé la terreur jusqu’en 1962 afin d’empêcher que soit trouvée la seule issue possible au conflit, celle de l’indépendance de l’Algérie".

    Cet homme qui a ardemment milité pour l’édification de cette stèle a souligné que l’OAS fonctionnait "à la manière d’un syndicat du crime. S’y sont retrouvés monarchistes, pétainistes, catholiques intégristes, nostalgiques de l’empire colonial français et autres ennemis de la République". Parmi les personnes présentes à la cérémonie figurait Delphine Renard, grièvement blessée le 7 février 1962 à quelques centaines de mètres de la porte de Saint-Cloud (Paris) dans un attentat qui visait le ministre de la Culture André Malraux. "Je suis fier que Paris soit la première commune, la première institution Française à oser le faire, mais avec le regret que cela n’ait pas été fait plus tôt" a ajouté Bertrand Delanoë.

     

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    Bertrand Delanoë a inauguré le jeudi 6 octobre 2011, au cimetière du Père-Lachaise, une stèle en hommage aux victimes de l'OAS, une initiative inédite en France.

    Entre 1961 et 1962, de nombreux Français furent victimes, en France métropolitaine comme en Algérie de l’« Organisation de l’Armée Secrète » (O.A.S.), qu’ils soient militaires, fonctionnaires, civils, pour le simple fait qu’ils obéissaient aux lois de la République, respectant les ordres du gouvernement légal et légitime.

    L'hommage qui leur a été rendu s’inscrivait dans l’action de mémoire collective, menée depuis 2001 par la Ville de Paris autour de la guerre d’Algérie et des conflits coloniaux en Afrique du Nord, avec, notamment, l’édification au Père-Lachaise d’un mémorial en hommage aux 747 Parisiens morts pour la France en Afrique du Nord, la plaque en souvenir des victimes de la répression du 17 octobre 1961 sur le pont Saint-Michel, ou la plaque à la mémoire des Harkis, de leur famille et des victimes civiles de la guerre d’Algérie dans le jardin de la Butte du Chapeau Rouge, près du boulevard d’Algérie.

    Le 8 février 2011 - jour anniversaire de la manifestation du 8 février 1962 à Paris pour dénoncer les agissements de l'OAS et la guerre d'Algérie - le Conseil de Paris avait unanimement voté en faveur de la pose de cette stèle.

    La stèle, apposée au Père Lachaise dans une parcelle en bordure de la 88e division, porte le texte le suivant: "1961-1962. En hommage à toutes les victimes de l'OAS en Algérie et en France. Civils, militaires, magistrats, fonctionnaires, élus, défenseurs des institutions et des valeurs de la République".

     

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    Stèle de la Ville de Paris aux victimes de l’OAS

     

    Cérémonie de dévoilement au cimetière du Père Lachaise

    le 6 octobre 2011 à 11 h 30

     

    Intervention de Jean-François Gavoury, président de l’Association nationale

    pour la protection de la mémoire des victimes de l'OAS (ANPROMEVO)

     

     

      St-le P-re Lachaise aux victimes de l-OAS 6-X-2011 -2-

     

    Merci, Mesdames et Messieurs, d’avoir bien voulu répondre, en nombre, à l’invitation de M. Bertrand Delanoë et de Mme Catherine Vieu-Charier. Merci d’avoir fait, parfois depuis loin et malgré la maladie, le déplacement jusqu’en ce haut-lieu du souvenir, pour y témoigner de votre attachement aux principes et valeurs qu’incarnaient celles et ceux que nous honorons aujourd’hui.

     

    Le drapeau de la Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie, à côté de la stèle, exprime, symboliquement, la chaleureuse présence parmi nous de son président national, M. Wladyslas Marek : il nous a quitté le 24 septembre ; hommage soit ici rendu à sa mémoire.

     

     L'Organisation armée secrète est apparue en début d’année 1961 et a semé la terreur jusqu’en 1962 afin d’empêcher que soit trouvée la seule issue possible au conflit, celle de l’indépendance de l’Algérie.

     

      Fonctionnant à la manière d’un syndicat du crime, l’OAS a été un creuset pour l’extrême droite : s’y sont retrouvés monarchistes, pétainistes, catholiques intégristes, nostalgiques de l’Empire colonial français et autres ennemis de la République. La plupart de ses anciens membres ou sympathisants revendiquent aujourd’hui cette filiation et assument la haine tenace qu’ils vouent au général de Gaulle : le général de Gaulle qui, il y a cinquante ans, le 2 octobre 1961, exhortait l'armée française en Algérie à rester dans le devoir et adjurait les Français d'Algérie "d'apporter leur franc concours à la naissance de l'Algérie nouvelle, celle que souhaite la France, c'est-à-dire telle qu'ils y aient leur digne place".

     

      Dès le milieu des années soixante-dix, exploitant les lois d’amnistie sur les infractions en relation avec la guerre d'Algérie, d’anciens détenus de l’OAS se sont employés à célébrer la gloire de ceux d’entre eux qui avaient été condamnés à mort et exécutés à raison du nombre ou de la gravité de leurs forfaits. Afin de les faire passer à la postérité, des monuments ont été érigés à leur gloire dans le Midi de la France : ils y sont décrits comme des martyrs, des héros, des résistants, forme impudente de réhabilitation et de falsification de l’Histoire.

     

      L’accoutumance à la douleur, la peur, mais aussi l’absence de soutien, n’ont que trop longtemps porté les familles de victimes de l’OAS à la résignation, à la subordination au diktat du révisionnisme, mais sûrement pas à l’oubli.

     

         Chaque jour, en effet, nous nous souvenons des morts causés par l’organisation, des morts dont le nombre serait supérieur à 2.700 selon les estimations d’experts appartenant à la Société française d’histoire de la police :

     

    -        des victimes tant de crimes ciblés, individuels ou collectifs, que d’attentats aveugles ;

     

    -        des victimes en Algérie comme en métropole ;

     

    -        des victimes avant comme après le cessez-le-feu ;

     

    -        des victimes au sein de l’armée (du général de corps d’armée ou de l’officier – tel le chef d’escadrons Marcel Bourgogne – à l’appelé du contingent), comme au sein des forces de police (du contrôleur général de la sûreté nationale au gardien de CRS) ;

     

    -        mais outre ces militaires et policiers, dont c’était la mission et l’honneur de protéger les institutions et d’assurer la sécurité et l’ordre publics :

     

    Ø un attaché au consulat britannique à Alger, Alfred Fox,

     

    Ø des magistrats, tel Charles Causse, juge d’instruction à Alger,

     

    Ø des élus (notamment Camille Blanc, maire d’Évian, et Michel Schembri, maire de Fort-de-l’Eau),

     

    Ø des fonctionnaires : de l’administrateur civil ou directeur des PTT aux enseignants, cibles privilégiées, tels les six inspecteurs des centres sociaux éducatifs massacrés dans l’exercice de leurs fonctions et sur leur lieu de travail à Alger (l’écrivain Mouloud Feraoun, l’humaniste Max Marchand ainsi que Marcel Basset, Robert Eymard, Ali Hammoutène et Salah Ould Aoudia),

     

    Ø des membres de la société civile (avocats, tel Me Pierre Popie à Alger ; médecins ; chefs d’entreprise et employés, tels David Serfati et Hélène Canavesio à Oran ; …),

     

    Ø des responsables ou militants politiques ou syndicaux (tels William Levy, secrétaire général de la SFIO à Alger et Alfred Locussol, militant du Parti communiste algérien, assassiné quant à lui à Alençon).

     

    -        comment ne pas évoquer également ces innombrables victimes anonymes des meurtres en série commis par l’OAS en Algérie à travers ses journées des femmes de ménage, des facteurs, des cheminots, des préparateurs en pharmacie, des dockers, … ?

     

    -        comment oublier les victimes indirectes de tentatives d’assassinat dirigées contre des personnalités politiques, telle Delphine Renard grièvement blessée le 7 février 1962, à quelques centaines de mètres de la Porte de Saint-Cloud, dans un attentat visant le ministre de la culture André Malraux ? Après cinquante années de silence, Delphine Renard dit ne pas supporter que l’histoire renvoie dos à dos les tueurs de l’OAS et leurs victimes. Elle est parmi nous ce matin, discrète mais solidaire : en votre nom, je lui dis toute mon affectueuse sympathie, ainsi qu’à sa mère qui a bien voulu se joindre à nous.

     

    -        et comment ne pas penser, alors, aux neuf victimes causées au Métro Charonne, le 8 février 1962, à l’issue d’une manifestation organisée pour la paix en Algérie et contre les crimes de l’OAS ?

     

    Le Maire et le Conseil de Paris tout entier ont permis la réalisation du projet initié par l’ANPROMEVO, résolument soutenu par des mouvements et associations. Merci à leurs représentants d’être ici :

     

      Association républicaine des anciens combattants (ARAC)

     

    Comité Vérité et Justice pour Charonne

     

    Coup de soleil

     

    Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie (FNACA)

     

    Fédération nationale des déportés et internés, résistants et patriotes (FNDIRP)

     

    France - Algérie

     

    France - el Djazaïr

     

    Harkis et Droits de l’Homme

     

    Les Amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs Compagnons

     

    Ligue des droits de l’Homme

     

    Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP)

     

    Solidarité France Pays Arabes

     

      Le projet a été élaboré en concertation avec Mme Odette Christienne, puis avec Mme Catherine Vieu-Charier, et en liaison permanente avec le cabinet du Maire de Paris en la personne de M. Philippe Lamy. Présenté au conseil du 20è arrondissement le 27 janvier 2011, puis, le 8 février, en Conseil de Paris, il a dans les deux cas recueilli un assentiment unanime.

     

     La présence de cette stèle dans le voisinage immédiat du monument érigé par la Ville de Paris en mémoire de ses Morts pour la France en AFN et la dédicace dont elle est porteuse sont une incitation à l’apprentissage, par les jeunes générations, de la guerre d’Algérie, à travers la page franco-française du conflit, sans doute la plus douloureuse et la plus sombre.

     

    Nous y voyons également un message républicain à valeur d’exemple que Paris adresse aux communes de France dont l’histoire a été marquée par l’OAS. Son dévoilement, aujourd’hui va résonner non seulement là où l’OAS a directement perpétré ses crimes et attentats, mais là aussi où les victimes de cette organisation sont nées ou ont vécu et exercé leur activité au service de leurs concitoyens.

     

     À nos yeux, son inauguration constitue un acte fondateur de la mémoire plurielle de la guerre d’Algérie.

     

      Oui, le 6 octobre 2011 marquera une étape déterminante vers la reconnaissance par la Nation des souffrances endurées par les victimes de l’OAS.

     

      Rien n’aurait été possible sans l’écoute de la ville capitale dont il convient de saluer, avec respect et gratitude, le Maire et son adjointe en charge de la mémoire ainsi que l’ensemble des élus et des services. Sans doute, aussi, cette stèle ne serait-elle pas née sur ce remarquable emplacement du cimetière du Père Lachaise si un éditeur n’avait pas - le premier et le seul - sorti de l’oubli et de l’ombre les victimes de l’OAS en faisant se rencontrer leurs descendants et, surtout, en leur donnant la parole et la plume : merci, par conséquent, aux Éditions Tirésias et à Michel Reynaud, pour qui le livre est mémoire. Merci enfin à l’artiste, au sculpteur, M. Constantin Spourdos, pour qui la matière est mémoire.

     

      Monsieur le Maire de Paris, c’est un vrai moment de lumière que vous nous donnez à connaître en mettant à l’honneur des hommes et des femmes soumis à la barbarie de ce terrorisme dont l’image hideuse doit nous encourager à repousser toute forme de résurgence.

     

    Jean-François GAVOURY

     

    Déclarations de Jean-Philippe Ould Aoudia, président de l’Association des amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs compagnons 

     

    Pour Jean-Philippe Ould Aoudia, le dévoilement de cette stèle est un "évènement tout à fait remarquable et exceptionnel dans la mesure où il a fallu 50 ans pour que la France reconnaisse les crimes commis par des Français". Il a relevé que cet hommage intervient à quelques jours de la commémoration du cinquantenaire des massacres d’octobre 1961 à Paris.

     

    Ce qui fait, selon lui, "avancer la vérité". "La vérité se fait lentement, mais elle s’effectue quand même. Il y a eu un ambassadeur de France en Algérie qui a reconnu le côté inexcusable de ce qui s’est passé en 1945 à Sétif et à Guelma. Il y a aujourd’hui des autorités françaises qui reconnaissent que la France s’est mal comportée en France et en Algérie, que ce soit le 17 octobre 1961 à Paris ou bien en Algérie et en France dans le cadre des massacres commis par l’OAS", a relevé le fils d’une des victimes de l’OAS, Salah Ould Aoudia, assassiné, le 15 mars 1961 à Ben Aknoun (Alger), en compagnie de Mouloud Feraoun, Ali Hammoutène, Marcel Basset, Robert Eymard et Max Marchand

     

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    Le Macronisme et l’OAS

    Le Macronisme et l’OAS

     

    Rappelons-nous cette interview d’Emmanuel MACRON en février 2017 qu’il donna à Echourouk News, alors candidat à la présidentielle :

     

    « La colonisation fait partie de l'histoire française. C'est un crime, c'est un crime contre l'humanité, c'est une vraie barbarie et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face. En présentant aussi nos excuses à l'égard de celles et ceux envers lesquels nous avons commis ces gestes », puis « Oui, en Algérie, il y a eu la torture, mais aussi l'émergence d'un État, de richesses, de classes moyennes, c'est la réalité de la colonisation. Il y a eu des éléments de civilisation et des éléments de barbarie » avant d'enchaîner « En même temps, il ne faut pas balayer tout ce passé, et je ne regrette pas cela parce qu’il y a une jolie formule qui vaut pour l’Algérie : la France a installé les droits de l’homme en Algérie, simplement elle a oublié de les lire. »

    Les médias n’avaient généralement retenu qu’une partie « choc » de cette interview, mais il y avait déjà cette ambiguïté ce « en même temps » qui lui est si cher.

    Avec ce 60ème anniversaire de la fin de la Guerre de Libération de l’Algérie on assiste de la part du Président Macron à la multiplication de gestes envers cette mouvance de l’OAS, de la colonisation : une démarche électoraliste pour tenter de « récupérer » un électorat nostalgique de cette Algérie Française.

    Le rapport de Benjamin Stora, remis à l’Elysée en janvier 2021, démontrait que cette commande, qui certes évoquait de façon intéressante en particulier le colonialisme et préconisait certes quelques gestes positifs, gommait le rôle fascisant, raciste, d’extrême droite de l’OAS, comme l’ampleur de l’utilisation du napalm, des gaz VX et Sarin, comme aussi les camps d’internement pudiquement appelés alors camps de regroupement. Et il n’est pas préconisé, de façon claire la reconnaissance et la condamnation des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre, des crimes d’état commis au nom de la France dans cette période.

    Le 26 mars 2021, il fait déposer une gerbe, pour commémorer la fusillade du 26 mars 1962 à la rue d’Isly à Alger, au pied du Mémorial du Quai Branly honorant ainsi l’OAS qui a une terrible responsabilité dans cette tragédie. Sa ministre des anciens combattants, Mme Geneviève Darrieussecq était également présente et elle a déposé une gerbe, s’est entretenue avec les nostalgiques de l’OAS, organisateurs de cette initiative.

    En recevant à l’Elysée, le jeudi 30 septembre 2021 : 18 jeunes - des descendants d’acteurs de la Guerre de Libération de l’Algérie (dont l’arrière-petit-fils du Général Salan, ce Général qui tenta un putsch pour tenter de renverser la République, l’un des responsables des Cercles Algérianistes) mais en oubliant les victimes de l’OAS on voit bien le sens de la démarche.

    Le 26 janvier 2022, en recevant à l’Elysée une délégation des organisations de rapatriés, majoritairement pro-Algérie Française. Dans son discours relatif à la manifestation du 26 mars 1962 il falsifia la réalité historique en « oubliant » le rôle du commando de l’OAS qui a provoqué les militaires du 4ème RTA. En consultant les archives de Vincennes j’ai pu relever le positionnement et l’armement des membres de ce commando. Ses conseillers n’ont pas trouvé cette information ? Pourtant, dans ce discours il était dit : « Toutes les archives françaises sur cette tragédie pourront être consultées et étudiées librement. » Dans ce même discours, au sujet de la tragédie du 5 juillet 1962 à Oran, on ne sait pas qui est responsable du massacre, il semble sous-entendu que ce soit l’Algérie, mais la responsabilité de l’OAS entre mars 1962 et juillet 1962, et tout particulièrement de ce 5 juillet est totalement occultée.

    Le 26 mars 2022, le Président de la République et sa ministre Geneviève Darrieussecq ont fait déposer une gerbe, mais ils n’étaient pas présents, à la surprise des organisateurs, ces nostalgiques, qui les attendaient, et n’ont pas été informés à ce moment-là de la raison de cette absence pourtant annoncée.

    Le 30 avril 2022, c’et la remise de la décoration de Commandeur de la Légion d’Honneur à l’ex-capitaine de la Légion étrangère Joseph ESTOUP. Celui-ci avait participé activement au putsch du 21 avril 1961 qui tentait de renverser la République pour mettre en place une dictature militaire. Il avait alors été condamné à de la prison avec sursis et déchu de ses décorations. Quelle insulte aux valeurs de la République !!!

    Le 4 juillet 2022, c’est la désignation de Mme Patricia Mirallès comme ministre des anciens combattants et de la Mémoire, fille de rapatriés, qui ne cache pas ses liens, et les revendique, avec les nostalgiques de l’Algérie Française.

    Le 5 juillet 2022, Le Président de la République a fait déposer une gerbe au pied du Mémorial du Quai Branly. Sa nouvelle Ministre était présente, elle y a déposé elle-même aussi une gerbe. Sur sa page facebook elle publie des photos la montrant en train de discuter, avec le sourire, avec ces nostalgiques de l’OAS.

    Or lorsqu’on se souvient des actions de l’OAS entre 1961 et 1962, en particulier, le combat des nostalgiques depuis cette période, on ne peut que s’inquiéter. Ce sont plusieurs milliers de victimes civiles et militaires tuées lors d’attentats en Algérie et en Métropole. N’oublions pas les gestes forts, symboliques qu’elle a organisés :

    • Le putsch militaire du 21 avril 1961 pour mettre en place un gouvernement militaire. Il a été mis en échec pour une bonne part grâce à la résistance des appelés.
    • Les assassinats du maire d'Evian et d'Alfred Locussol, inspecteur principal de l'enregistrement à Alençon.
    • Les 2 attentats contre le Président de la République d’alors le Général De Gaulle.

    N’oublions pas le passé de Jean-Marie Le PEN, ce député poujadiste qui démissionna de son mandat pour se rengager dans l’armée et selon son propos d’alors « pour casser du bougnoule ». Il fut responsable du centre de torture de la Villa Susini pendant la Bataille d’Alger, et se dit fier de ses exploits en Algérie alors. Il fonda le Front National avec de nombreux ex-responsables de l’OAS à la fin de cette Guerre de Libération de l’Algérie, l’ADN de ce mouvement : on le voit avec le discours à l’Assemblée Nationale de José Gonzalès.

    Henri POUILLOT 

    Ingénieur retraité 

    SOURCE : https://blogs.mediapart.fr/henri-pouillot/blog/070722/le-macronisme-et-l-oas 

     

     

    Le Macronisme et l’OAS

     

    Le Macronisme et l’OAS

    Henri POUILLOT pour ton remarquable et très juste article rétablissant tant et tant de vérités historiques, occultées par E. Macron. Oui tu as raison lorsque tu écris qu'il a participé à la banalisation de l'extrême-droite puisque celle-ci a pour la première fois sous la Cinquième République   passée de 8 députés dans l'hémicycle en 2017 à 89 députés aujourd'hui. Oui Macron est le premier responsable de cette dangereuse et inquiétante percée historique de l'extrême-droite. 

    Les plus farouches adversaires de la réconciliation entre la France et l’Algérie c’est l’extrême-droite du RN. Bien sûr Macron a fait plusieurs gestes mémoriels à ce rapprochement, mais il est responsable aussi de ça :

    Il y a cinq ans ils étaient une poignée tout en haut à l’extrême-droite de l’hémicycle. Il y a une semaine LREM leur a offert deux vice-présidences. Aujourd’hui ça donne ça. Quand sera-il demain ?... Dans 5 ans : à la prochaine présidentielle. ATTENTION DANGER ! Et si ça valait le coup de s’engager et aussi de voter ? Oui appelons les 26 millions de Français abstentionnistes à faire barrage à l'extrême-droite... AVANT QU'IL NE SOIT TROP TARD !!!

    Merci de cliquer sur ce lien :

     

    https://twitter.com/i/status/1544775957235617793

     

    Le Macronisme et l’OAS

    Pour conclure je donne la parole à Camélia Jordana qui a manifesté en décembre 2020 contre la  proposition de loi relative à la sécurité globale et y interprète  Le Chant des partisans.

    Michel Dandelot

     

     


     
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    « Ce pied-noir n'aime pas les héritiers de l'OAS, il leur a dit " ça suffit, ne parlez plus en notre nom"Josette et Maurice Audin : En hommage aux disparus de la guerre d’Algérie »

  • Commentaires

    2
    Dimanche 14 Août 2022 à 20:53

    Oui, merci beaucoup, cher Michel.
    Amitié fidèle.
    J-F Gavoury

    1
    Ponsot danièle
    Dimanche 14 Août 2022 à 09:30

    Merci, Michel, pour tous ces rappels!

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