• Collection En guerre(s) pour l’Algérie - Grands Entretiens Patrimoniaux - Ina.fr

     

    Collection En guerre(s) pour l’Algérie - Grands Entretiens Patrimoniaux - Ina.fr 

    En guerre(s) pour l’Algérie

    Cette série d’entretiens a été coproduite par l’INA et ARTE France.

     

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    Complément à mon article du 26 février 2022 où je précisais que la parole n’a pas été donnée aux victimes de l’OAS alors que les membres de l’OAS ont pu témoigner.

    http://www.micheldandelot1.com/les-temoignages-inedits-de-66-acteurs-du-conflit-ont-ete-recueillis-a211878265 

    Collection En guerre(s) pour l’Algérie - Grands Entretiens Patrimoniaux - Ina.fr

     

    La collection d’entretiens patrimoniaux « En guerre(s) pour l’Algérie » rassemble 66 témoignages d’hommes et de femmes qui ont vécu la guerre d’Algérie (1954-1962).

    Ces récits individuels ont été recueillis en France et en Algérie de 2019 à 2021 par une équipe d’historiens, de journalistes et de documentaristes, sous la direction du réalisateur Rafael Lewandowski et de l’historienne Raphaëlle Branche. Ils constituent un corpus représentatif de la diversité des expériences vécues pendant cette guerre : appelés du contingent, engagés et militaires de carrière français, militants indépendantistes (du Front de libération nationale et du Mouvement national algérien) en métropole et en Algérie, combattants de l’Armée de libération nationale, civils algériens, Français d’Algérie, intellectuels et étudiants, réfractaires, personnels de l’administration française en Algérie, membres de l’OAS, supplétifs de l’armée française, porteurs de valise…

    Cette collecte de témoignages est inédite. Pour beaucoup, il s’agissait pour la première fois de raconter leur histoire, leur perception des événements et leurs émotions. En les écoutant, on est instantanément immergé dans une dimension profondément humaine de ces expériences de  guerre.

    En préambule de cette série de témoignages, un entretien avec les auteurs, d’une durée de 17 minutes, est proposé pour permettre de bien cerner le projet, la méthode et l’intention.

    Voir l'entretien avec les auteurs (durée 17') 


    Collection En guerre(s) pour l’Algérie - Grands Entretiens Patrimoniaux - Ina.fr

    Résumé

    60 ans après la fin du conflit, nombreux sont ceux qui en ont été les acteurs et qui en portent toujours les traces et les séquelles. Après s’être longtemps tus, ils ressentent aujourd’hui le besoin urgent de raconter leur expérience aux jeunes générations.

    En savoir plus

    « Il y a 20 ans, il y a certaines choses que je n’aurais pas pu dire… » 

    Qu’ils aient été appelés ou maquisards, détenus torturés ou témoins d’exactions, membres de l’OAS ou soldats du refus, tous les témoins de ce dernier épisode évoquent la difficulté de raconter et l’impossibilité d’oublier ce qu’ils ont vécu pendant la guerre d’Algérie.

    Mohamed Khaznadji* évoque cette incapacité à l’oubli :”La prison, la guerre, les morts, la justice, la torture... On ne peut pas effacer ça de la mémoire, impossible. Parfois, on raconte ça aux nouvelles générations qui ne l’ont pas vécu et ça les intéresse. Il faut dire que ça fait partie de l'histoire”.

    Mohand Zeggagh explique que s’il peut s’exprimer aujourd’hui, ça n’a pas toujours été le cas : “Il y a 20 ans, il y a certaines choses que je n'aurais pas pu dire et il y a plusieurs raisons à cela. Soit parce que c’était trop vivace, il s’agit de blessures intimes. Soit parce que l’on préfère vivre en mettant ça de côté, en le refoulant, car, il y a des situations que l’on n'a pas envie de se remémorer comme ça”.

    Porteuse de mémoire, cette génération s’éteint petit à petit. Malgré les fortes divergences de leurs parcours et de leurs opinions, toutes les femmes et tous les hommes qui ont accepté de nous raconter leur histoire, l’ont fait avec une étonnante sincérité et un sentiment d’urgence, souvent pour la première fois de leur vie.

    Ainsi, Jean-François Barennes* témoigne : “Je n'en parlais pas. Je compartimentais bien mes activités. Il y avait un domaine, qui était le domaine que j'avais enfoui : l’Algérie. Mais c'est maintenant, quand on a dépassé 70 ans, que la parole se libère. Ça fait du bien, aussi d'en parler. Confronter nos expériences. Rencontrer des gens qui ont vécu des expériences tout à fait différentes, douloureuses aussi, très douloureuses. On n'a pas tous la même histoire, mais on a été dans un contexte général ensemble en Algérie. Donc, on a plaisir à être ensemble, à se raconter nos histoires.

    Gerard Rozenzweig* explique de son côté les difficultés qu'il peut y avoir à témoigner : "La grande violence n'est pas transmissible, la grande violence se vit. Les événements les plus incompréhensibles arrivent. Les meurtres les plus affreux se passent sous vos yeux. Mais lorsqu'on le raconte, lorsque je l'ai raconté, lorsque quelques fois je le raconte encore, j'ai la sensation dans les yeux des personnes qui m'écoutent et qui n'ont pas connu ces épisodes, j'ai la sensation qu’ils ne me croient pas. Mais, je n'essaye pas de convaincre, j'essaye juste de dire”.

    Tous nous disent en effet à quel point il est aujourd’hui important de témoigner pour les générations à venir, afin que les relations qui n’ont jamais été simples entre la France et l’Algérie s’apaisent et que la mémoire de tous ceux et celles qui ont vécu l’affrontement de ces deux pays soit traitée de manière juste et équitable.

    AVEC :

    *Mohand Zeggagh, militant de la première heure du FLN. Torturé et emprisonné en France. Auteur de « Prisonniers politique FLN en France pendant la guerre d’Algérie 1954-1962 ».

    *Jean-François Barennes, appelé en Algérie pendant 26 mois, instituteur à la retraite. Il intervient régulièrement dans des lycées et des collèges.

    Michel Bugeaud, sous-lieutenant dans le 65ème Régiment du Génie ; de 1959 à 1961 en Algérie. Architecte à la retraite. Il intervient régulièrement dans des lycées et des collèges.

    *Mohamed Khaznadji, combattant de l’ALN en Algérie, condamné à mort pour terrorisme, puis gracié par le Général de Gaulle quelques mois avant sa libération en mai 1962.

    Messaoud Kafi, harki ayant servi l’armée française jusqu’à l’indépendance. Reste un temps sur place à la suite de sa démobilisation, puis part définitivement en France en 1965.

    Kamel Ouartsi, né à Guelma en 1938 et devenu soldat de l’ALN à l’âge de 19 ans. Formé en en Syrie, puis en Egypte avant de devenir l’un des officiers supérieurs de « l’armée des frontières » basée en Tunisie jusqu’à l’indépendance.

    Dominique Wallon, ancien militant et président de l’UNEF, l’Union National des Etudiants de France au cours des dernières années de la guerre.

    Simone Aiach, a fait le choix de rester en Algérie après l’indépendance, mais elle a définitivement quitté ce pays pour la France à la suite du coup d’état de Boumediene en 1965.

    Alban Liechti, premier soldat du refus. Militant communiste et co-fondateur de l’ACCA, Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui.

    *Gerard Rozenzweig, ancien combattant de l’OAS à Oran. Revenu sous une fausse identité en tant qu’enseignant français en Algérie de 1962 à 1965.

    Pierre-Marie Guastavino, né à Oran et sympathisant de l’OAS. Vit en France depuis 1962. Avocat au barreau de Paris. Homme politique.

    Dominique Moebs, née à Alger, elle est arrivée avec ses parents en France à l’âge de 9 ans. C’était en juillet 1962. Elle n’est jamais retournée en Algérie depuis.

    Bernard Zimmerman, originaire d’Oran. N’a quitté l’Algérie qu’en 1965, après le coup d’état de Boumediene. Instituteur à la retraite en France.

    Alice Cherki, psychiatre, psychanalyste et écrivaine née dans une famille juive d’Alger. Installée à Paris depuis 1964.

    Rabia Fenour, vit dans le nord de la France, où il était venu chercher du travail avant la guerre. Ancien membre actif du MNA et messaliste convaincu.

    Ali Agouni, messaliste convaincu lui aussi, mais ayant fait le choix de revenir vivre en Algérie dans les années 1970.

    Meriem Mokhtari, a rejoint les maquisards indépendantistes alors qu’elle n’était encore qu’une adolescente. Vit en Algérie.

    Mouloud Larech, né dans la wilaya de Skikda en 1934. Militant du MTLD. Rejoint le maquis du FLN en Août 1955 et devient soldat de l’ALN en Algérie jusqu’à l’Indépendance.

    Djilali Leghima, l’un des premiers responsables du FLN dans la région parisienne.

    Stanislas Hutin, soldat français en Algérie au début de la guerre, il a été l’un des premiers à témoigner d’actes de tortures. Militant de 4ACG (Anciens appelés en Algérie contre la guerre et leurs amis), il intervient régulièrement dans des lycées et des collèges.

    Claude Cornu a été lui aussi instituteur en Algérie. Pendant tout le temps qu’il a passé dans le petit village chaoui de Nouader où se trouvait sa section, il prenait des photos, dessinait, réalisait des aquarelles et partageaient ses passions artistiques avec ses élèves.

    Slimane Zeghidour, né en Kabylie en 1953. A passé l’essentiel de la guerre dans un camp de regroupement avec sa famille. Ecrivain, chercheur et journaliste, il vit actuellement en France.

    Collection En guerre(s) pour l’Algérie - Grands Entretiens Patrimoniaux - Ina.fr

    Un documentaire de Rafael Lewandowski, réalisé par Rafik Zénine.

    Une production France Culture, en partenariat avec l'INA et ARTE France.

     

    => Tous les témoignages dans leur intégralité sont à retrouver sur le site de l'INA. Cliquez sur INA. 

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    LIENS

     

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  • Commentaires

    2
    Vendredi 16 Septembre 2022 à 18:57

    Les victimes de l’OAS passent une fois de plus à la trappe : telle est leur destinée.
    Rien n’y fait : même les personnes que l’on pourrait imaginer les mieux disposées à leur égard les négligent, les oublient.
    C’est le régime de la « damnatio memoriae ».
    Les tueurs de l’OAS, en ce qui les concerne, sont honorés, érigés en martyrs, héroïsés, glorifiés, déifiés, bref « consacrés » !
    Bannissement mémoriel pour les victimes, postérité pour leurs bourreaux.
    Rien là de bien nouveau : guerre et terrorisme secrètent le venin du révisionnisme !

    1
    Cros Jacques
    Vendredi 16 Septembre 2022 à 10:38

    Un travail qui a dû être important vu les diversité des situations des gens qui témoignent.

    En fait même pour une même catégorie, celle des appelés du contingent par exemple la diversité de ce qui a été vécu est déjà considérable, alors quand on recense l'opinion d'un maquisard de l'ALN et un Pied Noir engagé dans l'OAS il y a nécessairement des différences d'appréciation.

    Et il est exact que nous sommes à un moment de notre histoire personnelle avec notre fin de vie, où le besoin de parler est patent. D'autant que tout le contexte national et international s'y prête.

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