• Merci Malika Rahal pour n’avoir pas occulté la criminelle et terroriste OAS

    Merci Malika Rahal pour n’avoir pas occulté

    la criminelle et terroriste OAS

    Merci Malika Rahal pour n’avoir pas occulté la criminelle et terroriste OAS

    L'historienne Malika Rahal publie "Algérie 1962, une histoire populaire"... Une histoire des gens, car 60 ans après, subsiste "l'impression, écrit-elle, que la majorité des habitants du pays, ceux qui sont restés, sont absents de leur propre histoire".

    Une reconnaissance importante des travaux

    de cette historienne

    Le grand prix des Rendez-vous de l’histoire

    de Blois remis à Malika Rahal

     

    Le Grand Prix des Rendez-vous de l’histoire 2022 a été attribué à Malika Rahal pour son ouvrage Algérie 1962, une histoire populaire. Il lui a été remis le 8 octobre 2022, dans l’hémicycle de la Halle aux grains, par l’historien Maurice Sartre, président du jury constitué de Sylvie Aprile, Fabien Archambault, Michelle Bubenicek, Jean-François Chauvard, Sophie Cœuré, Olivier Compagnon, Marie-Laure Derat, Claudia Moatti, Annliese Nef et Pierre-François Souyri. Ci-dessous le film de la remise de ce prix, que nous faisons suivre du compte rendu d’un forum qui a eu lieu à Alger le 13 novembre 2022 lors du séjour de recherches que cette historienne effectue en Algérie au nom notamment du site 1000autres.org, « des Maurice Audin par milliers », auquel contribue aussi l’historien Fabrice Riceputi.

    Merci Malika Rahal pour n’avoir pas occulté la criminelle et terroriste OAS


    Malika Rahal, Algérie 1962, une histoire populaire,
    éditions La Découverte, 2022 (493 pages).

    En Algérie, l’année 1962 est à la fois la fin d’une guerre et la difficile transition vers la paix. Mettant fin à une longue colonisation française marquée par une combinaison rare de violence et d’acculturation, elle voit l’émergence d’un État algérien d’abord soucieux d’assurer sa propre stabilité et la survie de sa population. Si, dans les pays du Sud, cette date est devenue le symbole de l’ensemble des indépendances des peuples colonisés, en France, 1962 est connue surtout par les expériences des pieds-noirs et des harkis. En Algérie, l’historiographie de l’année 1962 se réduit pour l’essentiel à la crise politique du FLN et aux luttes fratricides qui l’ont accompagnée. Mais on connaît encore très mal l’expérience des habitants du pays qui y restent alors.

    D’où l’importance de ce livre, qui entend restituer la façon dont la période a été vécue par cette majorité. L’année 1962 est scandée par trois moments : cessez-le-feu d’Évian du 19 mars, Indépendance de juillet, proclamation de la République algérienne le 25 septembre. L’histoire politique qu’ils dessinent cache des expériences vécues, que restitue finement Malika Rahal au fil d’une enquête mobilisant témoignages, autobiographies, photographies et films, chansons et poèmes. Émerge ainsi une histoire populaire largement absente des approches classiques : en faisant place au désespoir des Français d’Algérie dont le monde s’effondre – désarroi qui nourrit la violence de l’OAS –, elle relate le retour de 300 000 réfugiés algériens de Tunisie et du Maroc, la libération des camps de concentration où était détenu un quart de la population colonisée, ou la libération des prisons, ainsi que les spectaculaires festivités populaires. L’ouvrage décrit des expériences collectives fondatrices pour le pays qui naît à l’Indépendance : la démobilisation et la reconversion de l’Armée de libération nationale, la recherche des morts et disparus par leurs proches, l’occupation des logements et terres laissés par ceux qui ont fui le pays. Une fresque sans équivalent, de bout en bout passionnante.

    A l’occasion d’une présentation au forum du journal El Moudjahid (Voir le film de ce forum, durée 1h24.), à Alger, Fabrice Riceputi et moi-même avons eu l’occasion de présenter notre projet Mille autres sur la disparition forcée durant la grande répression d’Alger, dite « bataille d’Alger » (1957-1958). Le projet documente les cas des personnes enlevées (مختطفون) par les parachutistes français, dont beaucoup ne sont jamais réapparus. La rencontre nous a donné l’opportunité de rencontrer plusieurs proches de disparus et de revoir certaines personnes interviewées en 2019, avant la crise du covid. Certains ont d’ailleurs pris le micro pour raconter leur histoire. 

    SOURCE : Le grand prix des Rendez-vous de l'histoire de Blois remis à Malika Rahal - Histoire coloniale et postcoloniale 

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  • Commentaires

    1
    Cros Jacques
    Samedi 19 Novembre 2022 à 12:57

    Situation bien confuse que celle qui a suivi le cessez-le-feu  du 19 mars 1962, avec l'action terroriste de l'OAS er la transition entre le colonialisme et l'indépendance de l'Algérie. Avec aussi les conséquences de la guerre et les dissensions au sein du FLN.

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