• Paris : Commémorations du massacre du 17 octobre 1961 (Suite)

     

    Retour sur la meurtrière répression

    de la manifestation du 17 octobre 1961


     

    Communiqué de Jean-François GAVOURY

    Président de l’ANPROMEVO

     

     

    Aux historiens d'écrire - voire réécrire (sans la falsifier ni tronquer)  - l'histoire. 

    Au législateur d'écrire le droit. 

    Les jusqu'au-boutistes du "Crime d'Etat", au lieu de regretter que l'expression n'ait pas été reprise hier par le Président de la République, devront se livrer à un examen de conscience. 

    Une rédaction de l'argumentaire habituel adaptée à ce soixantième anniversaire orchestré par Benjamin Stora aurait peut-être permis une avancée plus significative encore que celles constatées les 16 octobre (après-midi) au Pont de Bezons et 17 octobre (matin) au Pont Saint-Michel. 

    Pour éclairer le débat, voici, infra, la teneur de trois propositions de résolution ou loi (2011, 2016, 2021). 

    Je n'y lis pas "crime d'État". 

    Étonnant, non ? 

    Amitiés, 

    Jean-François Gavoury 

    Manifestation du 17 octobre 1961 à Paris 

    Proposition de résolution présentée en application de l'article 34-1 de la Constitution, tendant à la reconnaissance de la répression d'une manifestation à Paris le 17 octobre 1961 : 

    Objet du texte 

    La présente proposition de résolution a été déposée au Sénat par Nicole Borvo Cohen-Seat, ancien sénateur de Paris et présidente du groupe CRC, et plusieurs de ses collègues. 

    Les auteurs souhaitent la reconnaissance par la France de « la réalité des violences et meurtres commis à l'encontre de ressortissants algériens à Paris et dans ses environs lors de la manifestation du 17 octobre 1961 » et la réalisation d'un lieu du souvenir à la mémoire des victimes. 


     

    * 

    N° 4162 

    _____ 

    ASSEMBLÉE NATIONALE 

    CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958 

    QUATORZIÈME LÉGISLATURE 

    Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 26 octobre 2016. 

    PROPOSITION DE LOI 

    relative à la reconnaissance du massacre desAlgériens
    du 17 octobre 1961 à Paris,
     

    (Renvoyée à la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République, à défaut de constitution
    d’une commission spéciale
    dans les délais prévus par les articles 30 et 31 du Règlement)
     

    présentée par Mesdames et Messieurs 

    Patrick MENNUCCI, Mathieu HANOTIN, Razzy HAMMADI, François PUPPONI, Chaynesse KHIROUNI, Pierre-Yves LE BORGN’, Christophe PREMAT, Marie-Arlette CARLOTTI, Sébastien PIETRASANTA, Fanny DOMBRE-COSTE, Nathalie CHABANNE, Henri JIBRAYEL, Alexis BACHELAY, Aurélie FILIPPETTI, Renaud GAUQUELIN, Sabine BUIS, Jean-Luc BLEUNVEN, Richard FERRAND, Ibrahim ABOUBACAR, Boinali SAID, Dominique LEFEBVRE, Chantal BERTHELOT, Kader ARIF, Erwann BINET, Michel POUZOL, François LAMY, Audrey LINKENHELD, Vincent BURRONI, René ROUQUET, Yves BLEIN, Françoise DUMAS, Romain COLAS, Paola ZANETTI, Christine PIRES BEAUNE, Pascale GOT, Jean-Pierre BLAZY, Pierre AYLAGAS, Robert OLIVE, Gisèle BIÉMOURET, Catherine LEMORTON, Philippe BAUMEL, Julie SOMMARUGA, Martine MARTINEL, Jean-Marie BEFFARA, Pascal DEMARTHE, Olivier DUSSOPT, Patrice PRAT, Catherine COUTELLE, Maud OLIVIER, Jean-Marc GERMAIN, Jean-René MARSAC, Marie-Line REYNAUD, Christophe BORGEL, Geneviève GAILLARD, Jean-Louis BRICOUT, Romain JORON, Barbara ROMAGNAN, Jacques CRESTA, Catherine TROALLIC, Régis JUANICO, Christophe CASTANER, Suzanne TALLARD, Benoît HAMON, Kheira BOUZIANE-LAROUSSI, Pierre-Alain MUET, Marie-Lou MARCEL, Pascal CHERKI, Annick LE LOCH et Hervé PELLOIS, 

    députés. 

    EXPOSÉ DES MOTIFS 

    Mesdames, Messieurs, 

    Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient à Paris pour le droit à l’indépendance de leur pays ont été l’objet d’une terrible répression par la police française conduite sous l’autorité de Maurice Papon. 

    Le 17 octobre 2012, le Président de la République, en reconnaissant le caractère sanglant de la répression, a ouvert la voie de la reconnaissance de ce massacre par le Parlement français. 

    C’est pourquoi, 55 ans après, je propose aujourd’hui à l’Assemblée nationale de se saisir de cette proposition de loi afin que, par son Parlement, ce soit la France toute entière qui accepte avec lucidité cette part très sombre de son histoire. 

    J’espère que cette fois, cela aboutira. La France se grandit en assumant son passé. 

    L’Algérie et la France ont des destins liés pour affronter les défis de l’avenir et l’aide de l’Algérie dans notre combat contre le terrorisme en est un signe. 

    Cette reconnaissance est de nature à permettre la construction d’un espace euro-méditerranéen stable et solidaire. 

    PROPOSITION DE LOI 

    Article unique 

    La France reconnaît publiquement sa responsabilité dans le massacre causé par la répression de la police française le17 octobre 1961 à Paris, de manifestants algériens réclamant l’indépendance de leur pays. 

    * 

    Commémoration de la répression d'Algériens

    le 17 octobre 1961 

    Proposition de loi relative à la commémoration de la répression d'Algériens le 17 octobre 1961 et les jours suivants à Paris : 

    N° 42 

    SÉNAT 

    SESSION ORDINAIRE DE 2021-2022 

                                                                                                                                                  

    Enregistré à la Présidence du Sénat le 12 octobre 2021 

    PROPOSITION DE LOI 

    Relative à la commémoration de la répression d’Algériens le 17octobre 1961 et les jours suivants à Paris 

    présentée 

    par MM. Rachid TEMAL, Jean-Marc TODESCHINI, David ASSOULINE et Hussein BOURGI, 

    Sénateurs 

    (Envoyée à la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale, sous réserve de la constitution éventuelle d'une commission spéciale dans les conditions prévues par le Règlement.) 

    Proposition de loi relative à la commémoration de la répression d’Algériens le 17 octobre 1961 et les jours suivants à Paris 

    Article 1er 

    La France reconnaît sa responsabilité dans la répression de manifestants algériens réclamant pacifiquement l’indépendance de leur pays ayant eu lieu le 17 octobre 1961 et les jours suivants à Paris. 

    Article 2 

    Chaque année, le 17 octobre, est organisée une commémoration officielle rendant hommage aux victimes de la répression de manifestants algériens réclamant pacifiquement l’indépendance de leur pays. 

    Paris : Commémoration du massacre du 17 octobre 1961 (Suite)

    «Vous n’avez pas honte ?» :

     la commémoration du 17 octobre 1961

    perturbée à Paris

    A Paris, la commémoration du 17 octobre 1961 a été entachée. Les descendants des harkis et pieds-noirs ont hué le consul algérien Saïd Moussi et Anne Hidalgo, alors qu'ils effectuaient un hommage aux victimes algériens mais pas aux victimes français d'Algérie massacrés le 5 juillet 1962.

    Paris : 17 octobre 1961 - 17 octobre 2021. Interview d'Olivier Besancenot

    60 ans après les massacres du 17 octobre 1961, en direct de la manifestation de commémoration des centaines de victimes algériennes tuées par la police française ! La police tue toujours ! Olivier  Besancenot revient sur la lutte pour l’indépendance de l’Algerie et les raisons de se manifester encore aujourd’hui contre la violence policière et d’Etat.

    Sarcelles: Commémoration du 60e anniversaire du 17 octobre 1961

    Villiers-le-Bel : Commémoration

     du 60e anniversaire du 17 octobre 1961


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  • Commentaires

    1
    Yvon
    Lundi 18 Octobre 2021 à 11:03
    On ne sait pas encore tout officiellement sur cette période.  Qui était la FPA ce devait être ( force de police auxiliaire)         (Copie extraite de la page 83 du livre) « La guerre d’Algérie »
    Editions Librio et le Monde 2003 (Anne Tristan 21/10/1991) Diffusion France et Etranger : Flammarion
    « A la tête de la préfecture de police parisienne depuis mars 1958, Maurice Papon applique à Paris les méthodes de l’armée en Algérie. Il a instauré dans les banlieues des répliques des SAS, ces unités militaires prétendument chargées de protéger les populations.
    Il a installé les harkis dans la capitale. Débarqués d’Algérie, ces « volontaires » interpellent et torturent pour le compte de la police française
    La FPA fut dissoute le 30 juin 1962. Au moment de l'indépendance, « par la volonté expresse du Préfet Maurice Papon », selon le colonel Pierre de Buxeuil de Roujoux, ancien Commandant en second de la FPA, tous  hommes se sont vu confirmer leur nationalité française et offrir de rester dans les rangs de la préfecture de Police.
    304 sont intégrés dans la police et 150 y ont atteint la retraite, dont certains comme Commissaires de police ou Commandants de gardiens de la Paix
    . Certains trop compromis se verront remettre une nouvelle identité complète.
     
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