• "Un sacrifice pour l'Histoire", la folle histoire

    des footballeurs du FLN

    "Un sacrifice pour l'Histoire", la folle histoire des footballeurs du FLN

    En 1958, à la veille de la Coupe du Monde, 9 footballeurs évoluant dans des clubs français quittent l'hexagone en secret pour fonder "L’Equipe du FLN". Ce documentaire retrace leur folle histoire.

    1958 : la Guerre d’Algérie en est à sa quatrième année. La France, encore dirigée par le Général de Gaulle se prépare pour la Coupe du Monde qui se déroulera en  Suède deux mois plus tard. Le 15 avril, elle découvre que neuf de ses footballeurs d’origine algérienne ont quitté clandestinement l’hexagone pour rallier le siège du Front de Libération Nationale (FLN) à Tunis où  le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) est installé. Et non des moindres. Ils évoluent dans les  plus grands clubs de l'hexagone : Rachid Mekhloufi, de l’AS Saint-Étienne, l'homme de la qualification pour  le Mondial et présélectionné pour la Suède,  Mustapha Zitouni,  Abderrahmane Boubekeur, Abdelaziz Bentifour et  Kaddour Bekhloufi, tous à l’AS Monaco. Il y aussi Amar Rouaï du SCO d’Angers, Abdelhamid Bouchouk et Saïd Brahimi du Toulouse Football-Club, et Abdelhamid Kermali de l’Olympique lyonnais. Ils ont choisi de tout laisser derrière eux - carrière, notoriété, argent- pour soutenir la cause du FLN et l’indépendance d’un peuple. Cette action spectaculaire s'étale à la Une de toute la presse française et internationale.
    On attribue la paternité  de ce plan et de la création d’une équipe de foot afin de promouvoir l’indépendance de l’Algérie à Mohamed Boumezrag, un dirigeant du FLN. En secret, il a contacté les meilleurs joueurs du championnat. Leur fuite rocambolesque est digne d’un polar : ils ont dû ruser  pour détourner l’attention des dirigeants de clubs et de la police française.

    Les footballeurs se sont divisés en deux groupes: l’un doit se rendre en Suisse, l’autre en Italie et de là gagner la Tunisie. Mais tout ne se passe pas comme prévu. Dans ce passionnant documentaire, Rachid Mekhloufi raconte qu’il a été contacté par d’autres joueurs. "Ils m’ont dit demain, on va en Tunisie". Mekhloufi n'hésite pas. Originaire de Sétif, il se souvient des massacres du 8 mai 1945, qui l’ont profondément marqué "J’avais 9 ans."  Ce jour-là,  les autorités françaises répriment dans le sang des manifestations nationalistes.

    Mais Mekhloufi se blesse lors du match Saint-Etienne-Béziers et est amené à l’hôpital. Deux hommes déguisés en infirmiers l'en font sortir pour franchir la frontière Suisse. Des douaniers les contrôlent. Par chance, ils n'ont pas écouté la radio et demandent des autographes. Rachid Mekhoufi sera considéré comme déserteur: il était sous les drapeaux au bataillon de Joinville.

    "Un sacrifice pour l'Histoire", la folle histoire des footballeurs du FLN

    Le documentaire est truffé de témoignages des proches des joueurs dont leurs enfants: Redha Bentifour, Karim Rouaï, Malik Zitouni,  qui se souviennent de leur départ précipité de France en famille. Mais aussi du footballeur Just Fontaine et des journalistes Michel Naït-Challal* et Kader Abderrahim*.
    Pendant quatre ans, l’Equipe du FLN va parcourir le monde et se faire le porte-drapeau d’un peuple. La Fifa ne la reconnaît pas et menace  les fédérations qui jouent contre elle de sanctions. La sélection marquera pourtant l'esprit des foules. Son palmarès ? 57 victoires, 14 matchs nuls et 12 défaites pour 83 rencontres. Ce doc raconte l’histoire d’un sacrifice: celui de joueurs qui ont préféré leur idéal à leur carrière. « Avec leurs armes - leurs pieds, leurs jambes et un ballon de foot’, comme le rappelle Kader Abderrahim*, l'équipe du FLN a eu un impact sur la politique et la diplomatie.  Abderrahim cite Ferhat Abbas, président du GPRA "Vous avez fait gagner dix ans à la cause de l’Algérie indépendante".
    Le 5 juillet 1962, l’Algérie acquièrera son indépendance.

    * Michel Naït-Challal, ancien journaliste de l'Equipe et auteur de "Les dribbleurs de l'Indépendance. L’incroyable histoire de l’équipe de football du FLN algérien". Editions Les Prolongations. 2008 

    * Kader Abderrahim, auteur de "L'Indépendance comme seul but". Paris Méditerranée. 2008

    SOURCE : http://teleobs.nouvelobs.com/la-selection-teleobs/20161031.OBS0521/ne-ratez-pas-un-sacrifice-pour-l-histoire.html 

     

     

     

     


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  • Histoire dessinée de la guerre d’Algérie

    Histoire dessinée de la guerre d’Algérie

    Un épisode encore sensible retracé en textes et en images. En 250 pages, l’historien Benjamin Stora et le dessinateur Sébastien Vassant racontent les moments clés de cette guerre longtemps restée « sans nom ». A partir d’archives redessinées, de portraits et de témoignages, les deux auteurs apportent une lecture originale et efficace de la guerre d’Algérie et de l’engrenage des événements. La bande dessinée intègre les acquis de la recherche historique la plus récente et fait place à la diversité des mémoires. Parler de la guerre d’Algérie est toujours un exercice compliqué, tant ce conflit reste une blessure ouverte et suscite encore des réactions passionnées. Histoire dessinée de la guerre d’Algérie, de Sébastien Vassant et Benjamin Stora (éd. du Seuil, 250 pages).
    SOURCE :
     http://www.lemonde.fr/afrique/video/2016/11/04/la-guerre-d-algerie-racontee-en-bd_5025657_3212.html#CeaPwvhvHh1m435Y.99

     


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  • Retour sur la Commémoration du 19 mars :

     les 5 fautes historiques de Sarkozy

     sur la guerre d'Algérie

    Retour sur la Commémoration du 19 mars :   les 5 fautes historiques de Sarkozy   sur la guerre d'Algérie

    La campagne d'Algérie de Sarkozy est avant tout une campagne électorale (Photo changée)

    Dans une tribune publiée mi-mars 2016 par "Le Figaro", Nicolas Sarkozy a reproché à François Hollande de relancer la guerre des mémoires en choisissant le 19 mars, date anniversaire du cessez-le-feu dans la guerre d’Algérie, pour honorer toutes ses victimes. Une attaque grossièrement électoraliste, et cinq erreurs qui insultent l’histoire sans états d’âme, explique Olivier Picard, chroniqueur politique.

    Nicolas Sarkozy ne rate pas une occasion de montrer ses talents de démagogue. Il en a fait une nouvelle démonstration au mois de mars dernier en faisant, dans les colonnes du "Figaro", le procès de François Hollande, coupable – selon lui – de "provocation" envers l’histoire.

    Un calcul électoraliste très clair 

    En choisissant le 19 mars – date anniversaire de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu prévu par les accords d’Evian – pour commémorer la fin de la guerre d’Algérie et honorer toutes ses victimes, le président de la République aurait insulté la mémoire des rapatriés et des Harkis et, en somme, choisi son camp.

    Prévisible, le chef de Les Républicains n’a donc pas pu s’empêcher d’instrumentaliser cet épisode douloureux avec un incroyable culot puisqu’il accuse son successeur de manipulation, comme si ce dernier trouvait un intérêt personnel dans le discours symbolique qu’il a prononcé le samedi 19 mars 2016 devant le mémorial du quai Branly.

    Il voudrait, suggèrent les Sarkozystes, faire plaisir à l’extrême gauche. La belle affaire… Comme s’il s’agissait d’un sujet de tension dans la majorité. En revanche, le calcul électoraliste de Nicolas Sarkozy est très clair.

    Non seulement il veut flatter les rapatriés et une partie de la droite qui n’ont jamais accepté la fin de l’Algérie française et refusent toute idée de "défaite", fut-elle délibérément choisie par la France. Mais le candidat aux primaires espère aussi récupérer la colère des sympathisants du Front national – un mouvement longtemps accueillant pour les anciens de l’OAS –qui a fait du rejet de l’indépendance algérienne un des piliers de son crédo nationaliste.

    Il piétine l’histoire qu’il prétend défendre 

    La ficelle est grosse mais cela pourrait être de bonne guerre – si on peut dire – si l’ancien chef de l’État ne piétinait pas l’histoire qu’il prétend défendre, et, au passage, l’héritage gaulliste que son parti est censé pérenniser.

    1. Le 19 mars 1962 n’est pas une date artificiellement choisie à des fins politiciennes. Elle correspond bien à l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu entériné la veille (18 mars) par la signature des accords d’Evian. 

    2. Le 19 mars 1962 est une date reconnue par l’ONU comme la fin officielle d’un conflit colonial pour lequel la France avait été condamnée par l’Organisation des Nations-Unies dont elle est l’un des cinq membres permanents du conseil de sécurité. 

    3. Le 19 mars 1962 marque bien l’arrêt des combats militaires qui ont mobilisé pas moins de 1,5 millions de jeunes Français et, avec le recul du temps, c’est bien cette balise officielle qui sera retenue pour marquer le début du processus de paix entre les deux parties.  

    4. Le 19 mars 1962 est un compromis politique, atteint au terme de trois ans de négociations avec le GPRA (gouvernement provisoire de la république algérienne) engagées par le président de la République française, Charles de Gaulle. 

    5. Le 19 mars 1962 est un accord officiel sur l’autodétermination de l’Algérie, ratifié aux yeux du monde, souhaité par le Général de Gaulle – qui souhaitait sortir la France de son isolement diplomatique – et approuvé par référendum soumis au peuple français (à l’exception de la population des départements algériens) dès le 8 avril 1962 avec… 90,81% de oui.

    Une polémique injuste, stupide et dangereuse 

    Bien sûr, ce 19 mars n’a pas marqué la fin des violences en Algérie.

    Les mois qui l’ont suivi, jusqu’au jour de l’indépendance (5 juillet 1962) et même au-delà, ont été ensanglantés par les règlements de comptes, les enlèvements, les intimidations et les humiliations brutales dont ont été victimes les Harkis et les Pieds-noirs mais aussi – il ne faudrait pas l’oublier – par les attentats aveugles, notamment à la voiture piégée, de l’OAS qui ont tué ou mutilé aveuglément des centaines d’Algériens.

    Il ne s’agit pas de passer ces horreurs en pertes et profits comme fait semblant de le reprocher Nicolas Sarkozy à François Hollande, mais de choisir la date la moins contestable pour marquer, dans l’histoire, la fin d’une guerre. Et dans cette perspective, le choix du 19 mars – s’il ne peut être totalement satisfaisant (il est aussi contesté en Algérie…) – apparaît bien comme le plus légitime.

    La polémique relancée par l’ex-chef de l’État et par les plus réactionnaires – ou les plus opportunistes – des dirigeants de la droite n’est pas seulement injuste.

    Elle est aussi stupide et dangereuse en donnant le sentiment que, 54 ans après, la France ne se résout toujours pas à accepter de tirer un trait sur le passé et ne se décide toujours pas à établir des liens adultes avec l’Algérie d’aujourd’hui (en dépit de son régime liberticide et à bout de souffle). Unis par un continuum historique, nos deux peuples ont bien plus à partager que les vieilles et douloureuses rancunes.

    Une exaltation anachronique de la fierté coloniale 

    Les indignations d’arrière-garde des Ciotti et consorts sont historiquement régressives mais elles font aussi des dégâts sur le futur. Elles donnent des gages à tous ceux qui, en Algérie, veulent eux aussi pérenniser et entretenir des haines recuites à l’égard de la France.

    Déjà, en 2005, la droite française, alors majoritaire au parlement, avait torpillé le traité d’amitié franco-algérien en faisant adopter dans la loi du 23 février 2005 un alinéa vantant "les aspects positifs" de la présence française en Algérie.

    Cette exaltation anachronique de la fierté coloniale était déjà choquante : que 132 ans de présence française en Algérie n’ait pas été entièrement négative, c’est une évidence, mais c’est aux Algériens d’en juger. Il apparaissait étrange, aux yeux d’un démocrate, qu’une loi française édicte ce qui est bon pour un pays désormais indépendant…

    Pour limiter les dégâts, Jacques Chirac avait dû faire abroger l’article qu’il jugeait lui-même "absurde" un an plus tard (en 2006). Mais le mal était fait.

    Dix ans plus tard, voilà qu’on en remet une couche… Est-ce bien raisonnable quand la si fragile Algérie a plus besoin de messages de solidarité et de fraternité que de signes de méfiance ? Mais ce genre d’état d’âme ne semble pas tourmenter Nicolas Sarkozy pas plus que les scrupules à l’égard de l’histoire ne paraissent interroger un homme qui se proposait, il est vrai, de créer un musée de l’histoire officielle, réécrite au besoin.

    SOURCE : http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1496984-commemoration-du-19-mars-les-5-fautes-historiques-de-sarkozy-sur-la-guerre-d-algerie.html 

     

     

     

     

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  • Rencontre avec Annie Munier 

    préparée et filmée par les élèves de première ES,

    lycée de la plaine de l'Ain, Ambérieu-en-Bugey

    Rencontre avec Annie Munier  préparée et filmée par les élèves de première ES, lycée de la plaine de l'Ain, Ambérieu-en-Bugey

    Annie Munier - Fleury avec sa mère en 1959 à Constantine - Archives privées

    Annie Munier est née en 1949 à Constantine d’une famille française présente en Algérie depuis près d’un siècle. Son père est fonctionnaire. De 5 à 11 ans, elle grandit en Algérie, à Constantine d’abord, puis à Alger de 1960 à 1961, où la famille déménage, se sentant trop exposée. Elle retient la date du 18 février 1959 : elle a 10 ans et un attentat meurtrier est commis par le FLN au pied de son immeuble, son père en réchappe de justesse. 
    Son enfance a été marquée par la violence et par une peur permanente. Elle a vécu aussi dans l’incompréhension, ne trouvant dans son environnement proche aucune explication aux évènements. Elle a le souvenir d’une vie où l’école était son seul échappatoire.
    En 1961, les Munier rentrent en France et sur le « bateau qui pleure »  Annie, ressent un profond soulagement et une joie à quitter ce chaos, pour aller vers un pays qu'elle imagine pacifié. Même si l'adaptation est très difficile pour ses parents, Annie s'intègre sans problème, réussit à l'école et oublie son enfance dans la guerre.  Elle devient professeur d'arts plastiques.
    Ce n’est que vers 40 ans qu'elle commence à ouvrir la porte à ses souvenirs, notamment à travers un projet sur l’immigration et les racines, qu'elle mène dans le collège de Villeurbanne où elle enseigne. Un processus de remémoration est alors enclenché, les souvenirs reviennent, elle se documente, elle échange sur cette question avec ses enfants et petits-enfants…

     


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  • Commençons par l'épilogue

    de cette histoire

    Givet : l'ancienne caserne ne s’appellera pas Massu

    Givet : l'ancienne caserne ne s’appellera pas Massu 

    Fin de la polémique à Givet, dans les Ardennes. L'ancienne caserne Mangin, transformée en résidence, ne prendra pas le nom du général Massu, figure militaire controversée connue pour la torture en Algérie.

    Le maire de Givet, Claude Wallendorff, fait marche arrière. Convaincu par l'association franco-berbère locale, il n'appellera pas l'ancienne caserne reconvertie en logement du nom du général Jacques Massu. Cet ancien général de l'Armée était connu pour avoir fait l'usage de la torture durant la Guerre d'Algérie. Un nom et un passé trop lourd qui ravivent des douleurs encore bien présentes.
    La mise en ligne d'une pétition, la colère des riverains, des démissions au conseil municipal ont sans doute également poussé le premier élu de la commune ardennaise a changé d'avis.
    Dans une lettre, il évoque les violences physiques exercées à l'encontre de personnes d'origine nord-africaine, à Givet, dans les années 60.
    L'ancienne caserne devrait être baptisée "Résidence Mangin". 

    SOURCE : http://france3-regions.francetvinfo.fr/champagne-ardenne/ardennes/givet-ancienne-caserne-ne-s-appellera-pas-massu-1121247.html 

    C'était au mois d'avril 2016

     

    Givet : l'ancienne caserne ne s’appellera pas Massu

     

    Givet : une ancienne caserne rebaptisée

    "Résidence Massu"

    Le nom d’un ancien général de l’armée connu pour l’usage de la torture durant la guerre d’Algérie a été donné à une ancienne caserne de la ville, transformée en logements.

    © Isabelle Griffon / France 3 Champagne-Ardenne résidence Jacques Massu (Givet)

    Le Général Jacques Massu est une figure controversée de l'histoire militaire Française qui légitima l'usage de la torture pendant la guerre d'Algérie.
    L’ancien mess des officiers de Givet, caserne militaire emblématique, reconvertie en logements est rebaptisé « Résidence Massu » suite à une délibération municipale.

    Jacques Massu est une figure militaire controversée, notamment pendant la guerre d’Algérie. Des années après le conflit, il reconnait avoir délibérément pratiqué la torture. Mise en ligne d’une pétition "MERCI DE LA SIGNER EN CLIQUANT ICI " Michel Dandelot , protestation des riverains, démissions au conseil municipal, la pilule ne passe pas auprès d’une partie de la population.
    Claude Wallendorff, le maire (DVD) de Givet est à l’origine de cette décision. Il dénonce une manœuvre de l’opposition. Cette même opposition qui valida en octobre dernier, à l’unanimité ce changement de nom, avant de se rétracter. Le maire ne voit donc pas de polémique, mais bien un choix en guise d’hommage à Jacques Massu, l’homme à l’origine du retour des militaires à Givet, en 1962.

    " Pendant la guerre d’Algérie, je ne pense pas que l’Armée Française soit la seule à avoir pratiqué ce type d’actes ".

    Claude Wallendorff, le maire (DVD) de Givet

    Devant les remous provoqué par ce changement de nom, le maire a prévu de rediscuter de ce sujet avec sa majorité municipale, et elle seule.

    Source : http://france3-regions.francetvinfo.fr/champagne-ardenne/ardennes/givet/givet-une-ancienne-caserne-rebaptisee-residence-massu-980600.html


    Givet : une ancienne caserne rebaptisée « Résidence Massu »

    La guerre d'Algérie continue aussi à Givet, d'après son maire c'est Massu qui serait l’origine du retour des militaires à Givet, en 1962. MENTEUR !!!

    Massu et la gégène

    «Tous les moyens». Après la Seconde Guerre mondiale, c'est l'Indochine. Un conflit qu'il enchaînera avec celui de l'Algérie. Et c'est la seconde empreinte que Massu laissera. Janvier 1957, il est chargé par le gouvernement Mollet du maintien de l'ordre à Alger, en proie à la guerre déclenchée par le FLN. Avec tous les pouvoirs, y compris ceux de police. Avec «tous les moyens», y compris la torture. Avec lui, l'ordre règne à Alger. De cette période, où il aura sous son commandement le futur général Aussaresses, Massu s'en expliquera en 1971. Dans son livre, la Vraie Bataille d'Alger, il explique la torture et la revendique comme un moyen adéquat pour stopper les agissements du FLN. Michel Rocard, patron du PSU, demande que le parquet poursuive le gradé pour «apologie de crimes de guerre». En vain.

    Le temps passe. Les témoignages sur l'utilisation de la gégène s'accumulent. En novembre 2000, Massu revient sur son passé. «J'ai dit et reconnu que la torture avait été généralisée en Algérie», confie-t-il au journal le Monde. Pas de faux-fuyant. Et la question cruciale : l'ordre venait-il du pouvoir militaire ou du pouvoir civil ? «Je m'interroge», répond-il. Soit l'armée prenait des initiatives sans contrôle ­ ce qui est grave pour le pouvoir politique ­, soit le gouvernement élu autorisait les traitements inhumains. Dans un cas comme dans l'autre, l'exécutif porte la responsabilité. Quarante ans après les faits, Massu assurait que «ce serait une bonne chose» que la France condamne ces pratiques.

    La guerre d'Algérie continue aussi à Givet, d'après son maire c'est Massu qui serait à l’origine du retour des militaires à Givet, en 1962. MENTEUR !!!

    La guerre d'Algérie continue aussi à Givet, d'après son maire c'est Massu qui serait à l’origine du retour des militaires à Givet, en 1962. MENTEUR !!!

    La presse algérienne lit mon blog, l’article ci-dessous le prouve. C’est avec  surprise mais aussi avec honneur que je le constate.                                      Michel Dandelot

    La guerre d'Algérie continue aussi à Givet, d'après son maire c'est Massu qui serait à l’origine du retour des militaires à Givet, en 1962. MENTEUR !!!

     

    Dans les Ardennes, Massu en résidence !

     

    Sur le site change.org, une pétition, signée par deux centaines de personnes, est en ligne sous l’intitulé «Non à la résidence Massu»,

    Suite à la décision du conseil municipal de Givet (Ardennes-frontière belge) de donner à l’ancienne caserne Général Mangin (haut officier de la guerre de 14-18, responsable de l’envoi à la boucherie de soldats coloniaux), ancien mess des officiers reconverti en appartements, le nom de Jacques Massu, le général tristement célèbre pour ses méfaits en Algérie, notamment pendant la Bataille d’Alger.

    Gouverneur militaire d’Alger le 7 janvier 1957, il ne s’embarrassa d’aucune morale contre les Algériens, reconnaissant l’usage de la torture. Ce choix a été  entériné le 6 octobre 2015.

    «Pendant la guerre d’Algérie, je ne pense pas que l’armée française soit la seule à avoir pratiqué ce type d’actes», a justifié le maire Claude Wallendorff (divers droite). «Le maire ne voit donc pas de polémique», écrit sur son blog Michel Dandelot, qui se présente comme un ancien appelé contre sa volonté entre 1961 et 1963, et le maire explique son choix : «En guise d’hommage à Jacques Massu, l’homme à l’origine du retour des militaires à Givet, en 1962.» Sur le site internet de la télévision régionale France 3 Ardenne, un internaute poste ce message grinçant : «Si on doit commercialiser cette résidence, le promoteur doit déjà avoir un slogan en tête : ‘‘Résidence Massu’’... Tout confort, électricité à tous les étages ! Une campagne de pub ‘‘gégène’’...»

    Un signataire de la pétition fait une contre-proposition : «Massu, cet immonde tortionnaire, n’a pas à être honoré ainsi. Je propose le nom du général Jacques Paris de la Bollardière, qui sauva (un peu) l’honneur de l’armée française en dénonçant la torture en Algérie.» Quant à Jean-François Gavoury, natif des Ardennes, il écrit : «Né à Charleville (Ardennes), fils de l’ancien commissaire central du chef-lieu de ce département (1950 1954) assassiné par l’OAS le 31 mai 1961 dans l’exercice de ses fonctions de directeur de la sécurité publique du Grand Alger et reconnu mort pour la France, je ne puis accepter qu’un élu de la République célèbre un acteur aussi controversé de la guerre d’Algérie.»

    Enfin, Henri Pouillot, ancien appelé et militant anti-colonial, proteste avec ces mots : «Témoin de la torture pendant la guerre d’indépendance de l’Algérie, je ne puis accepter l’attribution d’un tel honneur à Massu.»

    Walid Mebarek

    SOURCE : http://www.elwatan.com/hebdo/france/dans-les-ardennes-massu-en-residence-03-05-2016-320035_155.php 

     


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  • Olivier Le Cour Grandmaison

    «Le retour de discours apologétiques de la colonisation»


     Olivier Le Cour Grandmaison  «Le retour de discours apologétiques de la colonisation»

     L’historien Olivier Le Cour Grandmaison

    La publication, il y a quelques jours, d’un texte révisionniste sur les tueries policières du 17 Octobre 1961 a suscité nombre de commentaires. 

    Olivier Le Cour Grandmaison, qui a travaillé sur cet événement de la Guerre d’Algérie et continue d’œuvrer à révéler les monstruosités coloniales, s’interroge : «Nouvelle écriture de l’histoire ? Non, c’est la poursuite d’une entreprise idéologique de réhabilitation des hommes qui ont combattu celles et ceux qui luttaient pour l’indépendance de l’Algérie dans un contexte politique français marqué aujourd’hui par le retour de discours apologétiques de la colonisation.»

    Au sujet des centres historiques qui ont prêté leur concours à cette tentative de réécrire de l’histoire, il indique : «Il faut tout d’abord rappeler quelques éléments relatifs au Centre de documentation des Français d’Algérie de Perpignan, au Cercle algérianiste et à certains des signataires qui se présentent comme des historiens soucieux de la vérité et animés par le seul désir de la connaissance.

    En effet, les responsables de cette première institution ont approuvé ce texte collectif en apportant à ces derniers une caution prétendument scientifique destinée à renforcer le supposé sérieux académique de leur communiqué portant sur le massacre, par la police française agissant sous l’autorité du préfet de police Maurice Papon, des manifestants algériens rassemblés pacifiquement à l’appel du FLN, le 17 octobre 1961 à Paris et dans la banlieue parisienne.»

    Olivier Le Cour Grandmaison rappelle que le centre perpignanais, «dépourvu de tout comité scientifique, a été salué par certains comme ‘‘le conservatoire de l’Algérie française’’. On ne saurait mieux dire, et cet aveu, qui a le mérite de la sincérité, permet de comprendre les finalités véritables de cet établissement.

    Sous une appellation apparemment neutre, destinée à faire croire qu’il s’agit d’un établissement ayant pour vocation de soutenir les recherches sur les Français d’Algérie, prospère une entreprise de réhabilitation du passé colonial de la France conformément aux revendications du Cercle algérianiste dont ce Centre est, en quelque sorte, la vitrine officielle.» Et de rappeler que «ce Cercle, créé le 1er novembre 1973 par d’anciens partisans de l’Algérie française, a notamment pour objectif de ‘‘conserver la mémoire d’une province française’’ et de lutter contre ‘‘l’officialisation du 19 mars 1962’’ ».

    On sait qu’en cette année 2016, les Algérianistes ont fait partie de ceux qui ont conspué le président Hollande qui s’est recueilli le 19 mars dernier devant la stèle d’hommage du quai Branly à Paris. «Ses dirigeants ont soutenu l’action de Robert Ménard, maire de Béziers, pour renommer “la rue du 19 mars 1962” et lui donner le nom de “rue du commandant Hélie Denoix de Saint-Marc,” officier parachutiste qui a participé au putsch des généraux à Alger en avril 1961 et qui fut condamné à dix ans de réclusion criminelle.»

    Enfin, Olivier Le Cour Grandmaison souligne que parmi les signataires du texte accusant le FLN d’être responsable de ce qui s’est passé le 17 octobre 1961, figure Maurice Faivre, «général qui a servi cinq ans en Algérie pendant la guerre. C’est le même qui, le 18 mars 2002, a signé le manifeste des 521 officiers généraux dans lequel on peut lire ce passage : ‘‘Nous tenons d’abord à affirmer que ce qui a caractérisé l’action de l’armée en Algérie ce fut d’abord sa lutte contre toutes les formes de torture, d’assassinat, de crimes idéologiquement voulus et méthodiquement organisés.’’ Stupéfiant et scandaleux négationnisme historique !

    En des termes plus euphémisés, les signataires du communiqué minimisent le nombre de morts algériens lors des rassemblements du 17 octobre 1961, avec la caution de J-P. Brunet. De plus, ils entendent faire porter la responsabilité des affrontements et des victimes au FLN pour mieux dédouaner M. Papon et les policiers qu’il dirigeait.»

    Walid Mebarek

    SOURCE : http://www.elwatan.com/actualite/le-retour-de-discours-apologetiques-de-la-colonisation-01-11-2016-331978_109.php 

     


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