-
Besançon : contre l'arrêté anti-mendicité interdisant de s'asseoir à Besançon, ils protestent avec un sit-in
Mon ami Fabrice Riceputi
nous a tenu au courant de ce qui se passe à Besançon (Franche-Comté – Doubs) et ce n’est pas joli et ça me touche car si je suis Bourguignon maintenant, Besançon est ma ville natale, j’y ai vécu 6 ans et j’ai encore de la famille. Besançon où est né, entre autres personnalités Victor Hugo a été très longtemps une ville de « gauche »… mais voilà le maire actuel qui se disait « socialiste » a imité d’autres « socialistes en peau de lapin » à l’arrivée de Macron… Alors ce maire a fait voter un arrêté anti-mendicité le 3 juillet dernier… Non vous ne rêvez pas, vous n’êtes pas dans une ville gérée par l’extrême droite comme, entre autres, à Béziers et son maire Ménard, mais finalement Fousseret le maire de Besançon a pris un arrêté qui ressemble à ceux du maire extrémiste de Béziers.
Michel Dandelot
Besançon: contre l'arrêté anti-mendicité interdisant
de s'asseoir à Besançon, ils protestent avec un sit-in
Le maire LREM de la ville, Jean-Louis Fousseret, justifie sa décision par "une demande très forte des commerçants".
Capture Twitter
Après l'arrêté anti-mendicité interdisant de s'asseoir à Besançon, ils protestent avec... un sit-in.
"Jean-Louis, t'es pas fatigué d'être en marche? Tu devrais t'asseoir un peu". L'arrêté anti-mendicité pris par le maire LREM de Besançon, Jean-Louis Fousseret, ne plaît pas à tout le monde. Comme le rapporte France 3 Bourgogne Franche-Comté, l'édile bisontin a en effet décidé de chasser du centre-ville ceux qui y font la manche.
Plus précisément, "la consommation d'alcool, la mendicité accompagnée ou non d'animaux, les regroupements ainsi que la station assise ou allongée lorsqu'elle constitue une entrave à la circulation publique sont interdites" dans plusieurs secteurs de Besançon.
Une décision que Jean-Louis Fousseret justifie par "une demande très forte des commerçants, des habitants du centre-ville, des personnes âgées". Auprès du média local, l'élu macroniste assure que "des gens ne peuvent plus rentrer chez eux à cause de rassemblements devant leurs portes d'entrée" et que s'observe dans la ville "une augmentation des phénomènes de mendicité quelques fois agressive".
Et Jean-Louis Fousseret de rassurer: "on peut continuer à s'assoir à Besançon, mais pas si ça entrave la circulation des autres personnes". Des justifications qui n'ont pas réussi à convaincre les opposants à cet arrêté, qui se sont réunis ce samedi place Pasteur pour "s'asseoir" contre cette décision.
"Marre de la chasse aux pauvres ! On ne combat la pauvreté et la misère en la mettant sous le tapis", déplorent sur Facebook les organisateurs du rassemblement, demandant aux participants de faire connaître l'événement sur les réseaux sociaux via le hashtag #jesuisassis.
En fin d'après-midi samedi, plusieurs photos de ce sit-in ont été partagées sur Twitter, par des journalistes ou des participants, dont certains membres affichés de la France insoumise.
Selon le compte rendu fait par France 3 Bourgogne Franche-Comté, ce rassemblement a réuni une centaine de personnes, dont l'ancien adjoint au maire (PS) de la ville, Jacques Vuillemin. "Confronté au même type de problème il y a quelques années, j'avais accueilli des SDF à l'hôtel de ville. Nous avions discuté pour essayer de trouver une solution. Je pense que c'est préférable plutôt que de prendre des arrêtés qui au final ne règlent rien", a-t-il indiqué à la chaîne locale.
Un avis que partageait autrefois.... Jean-Louis Fousseret. Un internaute a en effet exhumé un texte du temps où l'élu LREM était maire PS de cette ville qui a vu naître Victor Hugo.
"Peut-être que la vue de la misère insupporte certains mais je crois qu'il faut traiter les causes de l'insécurité, qu'il faut traiter les causes de l'exclusion pour pouvoir trouver de vraies solutions et pour moi ce serait un échec dramatique, je dis bien dramatique, de notre modèle républicain, de légiférer contre la mendicité. Il faut trouver des solutions", écrivait-il en 2011.
Décidé pour la période estivale, l'arrêté reprendra effet pour les fêtes de noël, entre le 23 novembre et le 31 décembre. Les contrevenants s'exposeront à une amende de 38 euros.
Mais la situation a évolué
L'abrogation vendredi soir de l'arrêté municipal anti-mendicité du 3 juillet, et son remplacement par un nouveau texte, n'a pas dissuadé plusieurs centaines de Bisontins de se rassembler place Pasteur pendant près de deux heures pour protester contre la politique de Jean-Louis Fousseret à l'égard des plus fragiles, notamment ceux qui font la manche.
Arrêté anti-mendicité : Jean-Louis Fousseret fait marche arrière. Le maire de Besançon abroge l'arrêté du 3 juillet et en prend un autre d'où…
Merci de cliquer sur le lien ci-dessous :
« Gilberte, William Sportisse : un couple des combatsSolidarité : Le retour de l’enfant de Tchernobyl »
-
Commentaires