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BUGEAUD : BOURREAU DES ALGÉRIENS ET ENNEMI DE LA RÉPUBLIQUE
BUGEAUD : BOURREAU
DES ALGÉRIENS
ET ENNEMI DE LA RÉPUBLIQUE
Olivier Le Cour GrandmaisonM’Hamed Kaki 18 février 2021 :
Association Les Oranges a lancé cette pétition adressée à Etat Français.
Bugeaud ; ce sont les « enfumades » recommandées à ses officiers en des termes très clairs sur le but poursuivi : la destruction physique des « indigènes ». « Si ces gredins se retirent dans leurs cavernes, fumez-les à outrance comme des renards », déclare ce général aux cadres de l’armée d’Afrique qui s’apprêtent à partir en mission. Saint-Arnaud, Montagnac et Pélissier, pour ne citer que ceux-là, se sont exécutés avec zèle. En particulier le colonel Pélissier qui, le 18 juin 1845, a anéanti une tribu entière – celle des Ouled Riah – dont les membres désarmés s’étaient réfugiés dans les grottes du Dahra, proches de Mostaganem.
Bilan : près de mille morts. Bugeaud : bourreau des « indigènes » algériens qu’il a massacrés, déportés et razziés en détruisant parfois complètement leurs oasis et leurs villages livrés aux flammes de ses colonnes infernales ?
Assurément. Il fut aussi un ennemi acharné de la République qu’il a combattue les armes à la main pour défendre la monarchie de Juillet. Vaincu, il a poursuivi la bataille en rédigeant un traité de la guerre contre-révolutionnaire en milieu urbain : De la Guerre des rues et des maisons. Bugeaud ?
Une insulte permanente à l’émancipation des peuples et aux Algériens en particulier, et à la République qu’il a toujours haïe.
Et une offense inacceptable faite aux héritiers de l’immigration coloniale et postcoloniale victimes de discriminations mémorielles qui s’ajoutent à toutes celles qu’ils subissent par ailleurs.
PAS UNE RUE, PAS UNE AVENUE
PAS UNE ECOLE NE DOIVENT PORTER SON NOM
ET SES STATUES DOIVENT DISPARAITRE.
Olivier Le Cour Grandmaison, universitaire et M’Hamed Kaki, président de l’association Les Oranges
Nanterre le, 15 février 2021SOURCE : https://ujfp.org/bugeaud-bourreau-des-algeriens-et-ennemi-de-la-republique/
« Rapport Benjamin Stora : Pour que vive et grandisse l’amitié des peuples algérien et français (PCF)Algérie : Emmanuel Macron salue l’amnistie des détenus du Hirak »
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Commentaires
Je ne répèterai pas mes commentaires concernant l'article similaire du 16 février.
Je me contenterai d'ajouter les opinions de deux historiens spécialistes de l'histoire coloniale:
Marcel Dorigny [1], historien, spécialiste de l’histoire de l’esclavage:
Plutôt que de supprimer des monuments ou des noms de rues, il vaudrait mieux mettre des plaques explicatives.
[1] Marcel Dorigny:«A Paris, il faudrait redonner du sens plutôt qu’effacer les noms» Interview par Catherine Calvet, 22 août 2017.
Pascal Blanchard, historien,spécialiste de l’ Empire colonial français:
Débaptiser une rue pour l'élément symbolique, c'est important, mais mettre des plaques, des explications dans les autres rues, c'est comme ça qu'on fait de l'histoire. On ne peut pas faire d'histoire sans trace, sans patrimoine, sans archive. Sauf que ce n'est pas fait. ..La meilleure des pédagogies ce n'est pas de déboulonner, ce n'est pas de brûler, ce n'est pas de jeter dans des rivières nos statues, nos plaques. C'est bien au contraire de les prendre pour ce qu'elles sont : des témoins de l'histoire, pour raconter dans le présent ce passé.