• L’Assemblée nationale refuse la réhabilitation collective des fusillés de 14-18 *** Communiqué de la Libre Pensée

    L’Assemblée nationale refuse

     la réhabilitation collective

     des fusillés de 14-18

    L’Assemblée nationale refuse   la réhabilitation collective  des fusillés de 14-18 *** Communiqué de la Libre Pensée

    Une nouvelle loi proposée a été rejetée jeudi. Alors que vont débuter les commémorations du centenaire de la bataille de Verdun, l’Assemblée a refusé de réhabiliter de manière collective les fusillés pour l’exemple de 14-18.

    A la demande du secrétaire d'Etat chargé des Anciens combattants, Jean-Marc Todeschini, la majorité du groupe PS, les radicaux de gauche, les élus de droite et du centre ont voté un amendement supprimant l'article unique du texte. Défendue par le groupe front de gauche et par son président le député André Chassaigne, cette loi avait pour but de « de porter une exigence de justice à l’égard de tous ces «civils déracinés» dont parlait Henri Barbusse, sous l’uniforme desquels on reconnaissait le laboureur et l’ouvrier, et qui furent condamnés à mort, le plus souvent de manière expéditive par des conseils de guerre spéciaux ou parfois de simples officiers, pour refus d'obéissance, abandon de poste ou désertion à l'ennemi… »  
    650 fusillés pour l’exemple pour des faits de désobéissance étaient concernés, et non les soldats condamnés pour crimes de droit commun et espionnage.

    Mais pour le secrétaire d'Etat aux Anciens combattants, "le moment n'est pas venu" pour une réhabilitation générale. Jean-Marc Todeschini a rappelé que le Premier ministre Lionel Jospin avait rendu en 1998 un hommage inédit aux "fusillés pour l'exemple" et que dix ans plus tard, le président Nicolas Sarkozy avait fait de même à la mémoire de tous les soldats de la Première Guerre mondiale, sans exception.
    Le secrétaire d'Etat a également rappelé l'annonce faite en 2013 par François Hollande de la création d'un espace consacré aux fusillés au Musée de l'Armée aux Invalides, ainsi que la numérisation et la mise en ligne sur le site "Mémoire des Hommes" des dossiers des conseils de guerre. Ces mesures sont effectives depuis le 11 novembre 2014.

    Jean-Jacques Candelier. « Ce n’était pas infâmant de reculer de quelques dizaines de mètres, surpris par une attaque, pour mieux repartir au combat. Ce n’était pas infâmant de ne pas sortir de sa tranchée, quand devant vos yeux s’amoncellent les corps de vos camarades tombés par vagues lors d’absurdes attaques. Ce n’était pas infâmant de ne parler que corse ou breton et de ne pas être en mesure d’expliquer sa blessure. Pourtant, nombre de soldats français sont morts sous les balles de leurs camarades pour de tels faits. Les histoires du soldat Lucien Bersot, exécuté pour ne pas avoir voulu porter le pantalon tâché de sang d’un camarade mort au combat, ou du sous-lieutenant Chapelant, fusillé attaché à son brancard, sont les plus connues. »

    Durant la Grande Guerre, 7,8 millions de Français ont été mobilisés. Au total, 1,3 million d'hommes ont été tués, laissant 700.000 orphelins et 600.000 veuves.

     


    Histoires 14-18 : Le carré des fusillés

    Communiqué de presse de la Fédération Nationale

    de la Libre Pensée

     

    Combien faudra-t-il d’années et de siècles pour que justice soit enfin rendue pour les 650 Fusillés pour l’exemple ?
     Il y eut Lionel Jospin, en 1998, qui déclarait qu’il fallait réintégrer les Fusillés pour l’exemple dans la mémoire collective.
    Il y eut ensuite, en 2008, Nicolas Sarkozy qui reconnaissait qu’ils n’étaient pas des lâches.
    Il y a François Hollande, en 2013, qui souhaitait qu’il y ait un espace pour les Fusillés pour l’exemple au Musée des Invalides.


    Aucun n’a prononcé les seuls mots qui comptent :
    Réhabilitation collective !

    Toute honte bue, le Président de la République ose dire que la construction de l’Europe est la réponse de paix. Or, les poilus et les Fusillés pour l’exemple ont été victimes de l’Europe en marche. C’est toujours au nom d’une certaine vision de l’Europe que l’on a massacré les peuples.

    Il faudra bien qu’un jour, les gouvernements de droite et de gauche s’expliquent sur cette lâcheté collective : celle du refus de rendre justice pour les victimes des pelotons d’exécutions.

    Honte à tous ces gouvernements !

    La Libre Pensée appelle tous ceux, qui sont révoltés par cette décision d’injustice du Président de la République, à se regrouper massivement dans les rassemblements pacifistes autour du 11 novembre, à l’initiative de la Libre Pensée, afin d’exprimer la colère qui envahit tous les pacifistes internationalistes à l’audition des propos de François Hollande.
    Celui-ci s’est parjuré. En tant que Président du Conseil général de la Corrèze, il s’était prononcé pour la réhabilitation collective. En tant que Président de la République, il s’est désavoué lui-même.
    Il ne sera pas dit que dans le pays d’Alfred Dreyfus et de Jean Jaurès, justice ne sera pas rendue aux victimes des pelotons d’exécutions.
    Une deuxième fois, par la déclaration de François Hollande, les 650 Fusillés ont été exécutés par la France.
    Honte à tous ceux qui refusent de rendre la justice !

    « La lâcheté est presque toujours dû à la simple incapacité de suspendre l’activité de son imagination »
    - Ernest Hemingway –
    Loin des mots fades, des vœux pieux et des discours creux, la seule voie possible pour que les mots Liberté –Égalité –Fraternité aient un sens :
    Réhabilitation collectives des Fusillés pour l’exemple !
    Toute autre voie n’est qu’une duperie et une mascarade.
     

      

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