• Livre : Un communiste d’Algérie *** Vies de Jules Molina ou un héros ordinaire

     

    Livre : Un communiste d’Algérie Vies

    de Jules Molina ou un héros ordinaire

     Livre : Un communiste d’Algérie *** Vies de Jules Molina ou un héros ordinaire

    Jules Molina va jusqu’au bout de son engagement, déchire ses papiers d’identité français.

    C’est une œuvre qui raconte l’histoire d’un homme qui a vécu conformément à ses valeurs et vécu plusieurs vies. Jules Molina est né en 1923 en Algérie, dans une famille communiste d’immigrés espagnols. Molina ne quittera l’Algérie qu’à contre cœur, en 1989. Il mourut vingt ans plus tard. 

    Un communiste d’Algérie, est un ouvrage où la biographie se mélange à l’Histoire. Le héros de sa vie, Jules Molina, représente lui-même une fusion de plusieurs cultures et aspirations peut être contradictoires. Ses grands-parents sont espagnols ayant immigré en milieu du 19ème siècle en Algérie. Ses parents et lui-même sont nés en Algérie, dans l’actuelle Mohammadia, au sud d’Oran.

    Jules Molina a grandi dans une petite ville qu’on appelait alors Le Petit Moscou. Une ville ouvrière qui porte bien son nom. Très tôt, il s’abreuve de culture communiste, devient militant engagé dès les années 50. Ce qui l’amène à adhérer au PCA, le parti communiste algérien. Il est alors chargé de diriger l’imprimerie du parti. Le PCA se rallie, tardivement, à la cause indépendantiste algérienne. Molina est capturé par l’armée française, torturé, puis jeté en prison pendant un an. En prison, il rencontrera les futurs dirigeants du FLN. Après sa sortie de prison, Molina continuera ses activités clandestines pour soutenir l’indépendance de l’Algérie.

    L’ouvrage présente des témoignages écrits et oraux de Molina lui-même

    Jules Molina va jusqu’au bout de son engagement, déchire ses papiers d’identité français. Il obtiendra la nationalité algérienne et dirigera, après l’indépendance, des entreprises publiques, comme la Société Nationale des Eaux minérales. Il restera en Algérie jusqu’en 1989.  C’était les années de la décennie noire, il rentrera en France, à contre cœur. Il aurait sans doute voulu finir sa vie dans son pays de naissance. Mais le contexte ne lui était plus favorable, voire dangereux. Sa vie était sans doute menacée. Il rentre contraint avec sa femme Élisabeth.

    Molina s’installe en France où il mourra en 2009, après avoir transmis ses mémoires à ses enfants et petits-enfants. L’ouvrage signé par l’historien Guillaume Blanc est un entrelacs de réflexions historiques assorties de témoignages personnels écrits et oraux de Molino lui-même. C’est d’abord le récit d’une riche et mouvementée vie d’un homme qui fut tour à tour, soldat du contingent colonial, anticolonialiste torturé par la DST. Ensuite, Français naturalisé Algérien participant activement à la construction du pays après l’indépendance. La deuxième histoire relate, elle, une expérience coloniale compliquée. Peut-il en être autrement ?

    L’auteur et historien Guillaume Blanc dépoussière la vie engagée de cet homme inconnu jusque-là et dresse le portrait d’un « humaniste » qui s’est battu pour ses valeurs. Au-delà, l’ouvrage met en lumière les vies multiples d’un homme ordinaire dans un combat qui ne l’est pas. Et, bouscule les visions parfois simplistes d’un passé proche, encore criblé de blessures.

    SOURCE : Livre : Un communiste d’Algérie, Jules Molina ou le héros ordinaire (lecourrierdelatlas.com) 

    Guerre d'Algérie : "Jules Molina est un héros

    ordinaire"

    Soldat du contingent colonial, indépendantiste torturé par l’armée française, les mémoires de Jules Molina font voler en éclat les visions simplistes de cette période troublée. L'historien Guillaume Blanc dresse un portrait de cet "humaniste" méconnu du grand public. 

     

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  • Commentaires

    2
    Lundi 24 Avril 2023 à 18:17

    Petite rectification du commentaire N°1.

    Le parti communiste et le PSU n'ont pas été les premiers partis à condamner l'occupation coloniale en Algérie. Des 1951 Claude Bourdet parlait de gestapo en Algérie à propos de la torture qui y était pratiquée, condamnation qu'il réitérait au sein de la Nouvelle Gauche parti qu'il avait contribué à créer en 1955. Ce parti opposé au colonialisme en Algérie, participait à la création fin 1957 de l'Union de la Gauche Socialiste,  parti politique qui poursuivait le même combat avant que le PSU ne reprenne le flambeau en 1960.

    Ayant adhéré à la Nouvelle Gauche en 1957, je peux témoigner de ces engagements de petits partis d'extrême-gauche avant que de plus grandes organisations ne prennent clairement position.

    1
    Cros Jacques
    Lundi 24 Avril 2023 à 15:12

    Je n'avais bien sûr jamais entendu parler de ce Jules Molina.

    Par contre je situeMohammadia  qui au temp de la colonisation s'appelait Perrégaux. J''ai eu l'occasion d'y passer quelquefois. C'était un carrefour ferroviaire important. De là partait la ligne de chemin de fer à voie étroite qui allait jusqu'à Colomb Béchar.

    La position des communistes sur le colonialisme ne me parait pas condamnable. Le PCF l'a montré dès la guerre du Rif, au sujet de celle d'Indochine. En Algérie sans doute a-t-il pris un certain retard à reconnaître la nécessité de son indépendance. Ceci étant comme il se prononçait pour la paix, il s'en suivait qu'on était pour la fin de l'occupation coloniale. 

    En fait en tant que parti politique il a été le seul à se situer dans ce registre jusqu'à la création du PSU.

    Quant à ce qui est de la période du Programme commun, c'est un autre problème qui n'est pas celui du colonialisme et de la guerre menée en Algérie pour tenter de le perpétuer. La décennie noire est de la même façon une autre question qui a vu une condamnation sans équivoque de l'organisation  terroriste qu'était e FIS.

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