• Massacre des Algériens le 17 octobre 1961 : bientôt une journée de commémoration en France ?

     


    28/03/24 10:36

    Contact LCP - Assemblé nationale

    à : Michel Dandelot


    Bonjour,

    Ceci est exact. Cela vient d’être adopté à l’instant sous cette domination : «L'Assemblée nationale a adopté une résolution qui porte sur "la reconnaissance et la condamnation du massacre des Algériens du 17 octobre 1961 à Paris" »

    Vidéo AFP cliquez sur "regarder sur Youtube" 

    Benjamin Stora réagit

     

     

    Massacre des Algériens

    le 17 octobre 1961 : bientôt

    une journée de commémoration en France ?

    Massacre des Algériens le 17 octobre 1961 : bientôt une journée de commémoration en France ?

    Plaque commémorative des événements du 17 Octobre 1961. © HALEY/SIPA

    Alors que François Hollande avait reconnu la responsabilité de la France dans le massacre en 2012, et qu’Emmanuel Macron avait observé une minute de silence en 2021, l’événement pourrait bientôt faire l’objet d’une journée de commémoration officielle.

    L’Assemblée nationale examinera ce jeudi 28 mars  2024  un texte demandant au   gouvernement   l’instauration   d’une   journée   de   commémoration  du massacre du 17 octobre 1961 au cours duquel entre une trentaine et plus de 200 manifestants algériens sont morts à Paris, selon les historiens.

    Si la députée écologiste des Hauts-de-Seine, Sabrina Sebaihi, est à l’origine du texte, son écriture a fait l’objet de fréquents échanges avec l’Élysée, dans un contexte où les questions mémorielles pèsent toujours lourd dans les relations entre la France et l’Algérie. La proposition de résolution portée par Sabrina Sebaihi et Julie Delpech (membre du groupe Renaissance, qui soutient le président Macron) réclame la « reconnaissance et la condamnation du massacre […] commis sous l’autorité du préfet de police de l’époque, Maurice Papon », souligne l’exposé des motifs. Il demande « l’inscription d’une journée de commémoration du massacre du 17 octobre 1961 à l’agenda des journées officielles et cérémonies nationales ».

    Il y a 63 ans, quelque 30 000 Algériens venus manifester pacifiquement à Paris ont subi une violente répression des forces de police. Le bilan officiel de trois morts et une soixantaine de blessés est très en-deçà des estimations des historiens, qui recensent « au moins plusieurs dizaines » de morts.

    « Des crimes inexcusables »

     

    Emmanuel Macron commémorant les massacres du 17 octobre 1961, sur le pont de Bezons, le 16 octobre 2021. © Elysée 

    Le président de la République Emmanuel Macron avait amorcé cette reconnaissance en octobre 2021 en déclarant que « les crimes commis le 17 octobre 1961 sous l’autorité (du préfet de police de Paris de l’époque) Maurice Papon sont inexcusables pour la République ». Paris avait annoncé en décembre de la même année un accès élargi aux archives sur la guerre d’Algérie (1954-1962). En 2012, le président François Hollande avait rendu « hommage aux victimes » d’une « sanglante répression » qui s’abattit sur ces hommes manifestant pour « le droit à l’indépendance ».

    Députée de Nanterre, où nombre de personnes ont vécu la marche et « peuvent [en] témoigner », Sabrina Sebaihi avait rédigé une première version de son texte, qu’elle souhaitait voir examiné lors de la journée réservée aux écologistes en 2023. Mais le texte avait finalement été retiré, la majorité ayant fait savoir qu’elle ne le voterait pas. Depuis, Sabrina Sebaihi et l’ancien député Renaissance Philippe Guillemard se sont livrés à « un travail de réécriture à la virgule près avec l’Élysée » pour parvenir à une version du texte qui convienne à l’exécutif, raconte-t-elle. « Nous avons atterri sur un texte où il n’y a pas la notion de crime d’État », dit Sabrina Sebaihi.

    Le fait d’inscrire une journée de commémoration à l’agenda des journées officielles et cérémonies a aussi donné lieu à « une bataille de plusieurs mois et finalement on s’est mis d’accord », affirme la députée. Philippe Guillemard, qui a quitté l’Assemblée nationale lorsque l’ancienne ministre Carole Grandjean a repris son siège, confirme que les échanges avec l’Élysée ont été « nombreux » et que la proposition de résolution a été « ciselée mot par mot ».

    L’adoption du texte pourrait inciter l’Élysée à organiser une commémoration, souligne Sabrina Sebaihi. Et ce alors que le président algérien Abdelmadjid Tebboune doit effectuer une visite d’État en France « fin septembre-début octobre », ainsi que l’a annoncé l’Élysée il y a quinze jours, à l’issue d’un entretien téléphonique entre Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron. Les deux hommes s’étaient félicités, « s’agissant des questions mémorielles […] des récentes avancées de la Commission mixte franco-algérienne d’historiens présidée par les professeurs Mohamed Lahcen Zeghidi et Benjamin Stora, qui se réunira de nouveau en avril ».

    Les Républicains « ne voteront pas pour »

    La récente annonce du changement de date de la présidentielle algérienne, initialement programmée en décembre mais avancée au 7 septembre 2024, pourrait toutefois modifier le calendrier de la visite d’Abdelmajid Tebboune. Quant au texte porté par Sabrina Sebaihi et Julie Delpech, il devrait recevoir le soutien de la gauche, de Renaissance et du MoDem. Les députés Horizons disposeront d’une liberté de vote alors que les travaux de la commission d’historiens sont toujours en cours, selon un cadre du groupe.

    LR « ne votera pas pour », selon le président du groupe, Olivier Marleix, qui ne voit pas la nécessité de « créer une journée supplémentaire du souvenir ». Le RN n’a pas dévoilé son vote.

    (Avec AFP) 

    SOURCE : Massacre des Algériens le 17 octobre 1961 : bientôt une journée de commémoration en France ? - Jeune Afrique

    Confirmation du quotidien L’Humanité :

    Massacre du 17 octobre 1961 : la reconnaissance avance

    enfin à l’Assemblée - L'Humanité (humanite.fr)

    CONFIRMATION DE LCP

    L'ASSEMBLÉE NATIONALE EXAMINE UN TEXTE DE "CONDAMNATION DU MASSACRE DES ALGÉRIENS DU 17 OCTOBRE 1961 À PARIS"

    Massacre des Algériens le 17 octobre 1961 : bientôt une journée de commémoration en France ?

    Une proposition de résolution relative à "la reconnaissance et la condamnation du massacre des Algériens du 17 octobre 1961", portée par Sabrina Sebaihi  (Ecologiste), est examiné ce jeudi matin, 28 mars, à l'Assemblée nationale. Surtout signé par des élus des groupes de gauche, le texte qui a fait l'objet d'un travail préparatoire qui doit permettre son adoption, est aussi signé par le président des députés Renaissance, Sylvain Maillard. 

    C'est un épisode tragique de la guerre d'Algérie, longtemps resté dans l'ombre. Le 17 octobre 1961, une manifestation d'Algériens organisée dans la capitale pour protester contre le couvre-feu appliqué aux seuls "Français musulmans d’Algérie" est réprimée dans le sang, sous les ordres du préfet de police de Paris Maurice Papon.

    La brutalité de la répression est reconnue : des victimes sont tuées et jetées dans la Seine ; des blessés sont transférés dans des centres de tri. Le bilan total de victimes, lui, est inconnu. "A rebours des estimations récentes d’historiens affirmant un nombre de victimes se comptant en centaines, l’ampleur de la répression a été occultée en se limitant au bilan officiel de deux puis trois morts", indique l'exposé des motifs du texte.

    Plus de 60 ans après les faits, une proposition de résolution vise à "la reconnaissance et à la condamnation de ce massacre du 17 octobre 1961". Portée par la députée du Sabrina Sebaihi (Ecologiste) ce texte "condamne la répression sanglante et meurtrière des Algériens" commise ce jour-là et "souhaite l’inscription d’une journée de commémoration du massacre du 17 octobre 1961 à l’agenda des journées nationales et cérémonies officielles".

    RÉCONCILIATION MÉMORIELLE 

    "Aucune procédure contre les policiers concernés n’a jamais été initiée. Cette absence continue de nourrir un sentiment d’injustice, entravant le travail de mémoire et de réconciliation", juge l'auteure de la proposition de résolution Sabrina Sebaihi. Selon elle, une adoption du texte permettrait de poursuivre le travail de reconnaissance initié par François Hollande, puis Emmanuel Macron

    Essentiellement signé par des élus des quatre groupes de gauche de l'Assemblée nationale (ÉcologisteLa France insoumise, Socialistes, Gauche démocrate et républicaine) le texte, qui a été travaillé en amont de son examen dans l'hémicycle de façon à permettre son adoption, est aussi signé par quelques députés du parti présidentiel et par le président du groupe Renaissance, Sylvain Maillard

    Cette initiative s'inscrit ainsi s’inscrit dans la démarche de réconciliation mémorielle impulsée par Emmanuel Macron en 2021, dans la foulée de la publication du rapport de l’historien Benjamin Stora. En août 2023, Emmanuel Macron et son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, se sont entendus sur un travail mémoriel conjoint, mené par une commission mixte comprenant des historiens indépendants des deux pays. 

    Le débat dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, ce jeudi matin 28 mars, révèlera l'état actuel de la réflexion des différents groupes politiques sur la mémoire de la guerre d'Algérie qui était à l'époque, pudiquement, qualifiée  d"événements d’Algérie".

    SOURCE : L'Assemblée nationale examine un texte de 'condamnation du massacre des Algériens du 17 octobre 1961 à Paris' | LCP - Assemblée nationale 

      

    « Le 15 mars 2024 s’est déroulée la cérémonie d’hommage annuel aux six dirigeants des Centres sociaux éducatifs, assassinés par l’OAS à Alger le 15 mars 1962Ne nous racontez plus d'histoire »

  • Commentaires

    2
    Ponsot Danièle
    Vendredi 29 Mars à 07:50

    Espérons que cette initiative sera suivie d'effet!

    1
    Jeudi 28 Mars à 13:40

    Eh bien une nouvelle positive qui va dans le sens de l'initiative qui a été proposée à Béziers les 17 octobre de chaque année depuis 2015 et qui n'a pas été renouvelée en 2023. 

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