• Que se passe-t-il chez les harkis ? Pour moi les harkis sont aussi des victimes du colonialisme.

     

     

    Alors que le président du " En même temps " a demandé  PARDON

    aux harkis, de toute évidence ça n'a pas suffit !!! 

    Que se passe-t-il chez les harkis, ce n’est pas moins d’une dizaine de lettres semblables à celles ci-dessous qui ont été envoyées au président de la République ou à la Première ministre ?

    Cliquez sur ce lien : https://associationahdh.wordpress.com/ 

    D’autre part je joins une vidéo où j’apprends que des harkis ont aussi aidé le FLN. Jean Gabin avait raison quand il a écrit « Maintenant je sais, je sais qu'on ne sait jamais »

    Mais ce n’est pas grave, pour moi les harkis sont aussi des victimes du colonialisme.

    Michel Dandelot 

     

    Harkis et droits de l'Homme 

     Que se passe-t-il chez les harkis ? Pour moi les harkis sont aussi des victimes du colonialisme.

    Annexe 4 : Chantal Smaili appelle à plus

    de fraternité 

     

    associationahdh

    17 août 2023

    Monsieur le président de la République

    Palais de l'Élysée

    55 Rue du Faubourg Saint-Honoré

    75008 Paris

    Objet : Demande de suppression l'annexe 4 du rapport de la CNIH

     

    Monsieur le président de la République,

    Je vous écris pour vous demander la suppression de  l’annexe 4 du rapport d’activité 2022 de la Commission nationale indépendante de reconnaissance et de réparation des préjudices subis par les Harkis, les autres personnes rapatriées d'Algérie anciennement de statut civil de droit local et les membres de leurs familles (CNIH). La violence des mots contenus dans ce texte est insoutenable et cette annexe n’a pas sa place dans ce genre de rapport.

    La vie de ma famille comme celles de très nombreux harkis est marquée durablement par notre douloureuse histoire. L'annexe 4, même réécrite, ne fait que rouvrir une plaie non cicatrisée.

    En 2021, vous, en tant que président de la République, avez présenté des excuses officielles aux familles de harkis, au nom de la France, pour les injustices qu'elles ont subies lors du processus d'indépendance de l'Algérie et pour l'accueil indigne qui leur a été réservé sur le territoire français, ajoutant que "quand on insulte un Harki, on insulte la France".

    Aussi, nous sommes nombreux à avoir demandé au président de la CNIH, Jean-Marie Bockel, de supprimer cette annexe du rapport 2022. À ce jour, il refuse d'accéder à notre demande que nous jugeons pourtant tout à fait légitime. Il s’est contenté de la faire réécrire mais il reste les stigmates douloureux de la version initiale.

    Monsieur le président de la République, je vous demande de bien vouloir intervenir auprès de la CNIH pour inviter  M. Bockel à agir avec plus d’humanité envers les familles de harkis, en supprimant ce texte humainement insoutenable, qui suscite tant de souffrances chez les harkis et leurs familles.

    Je vous prie d'agréer, Monsieur le Président de la République, l'expression de toute ma considération.

    Chantal Smaili

    Fille de harki

    Annexe 4 : NON à cette nouvelle vague

    de maltraitances à l’égard des familles

    de harkis ! 

     Que se passe-t-il chez les harkis ? Pour moi les harkis sont aussi des victimes du colonialisme.

    associationahdh 

    2 septembre 2023 

    Madame la Première ministre,

    Le contenu de l’annexe 4 du rapport d’activité 2022 de la Commission nationale indépendante de reconnaissance et de réparation des préjudices subis par les Harkis (CNIH) continue de secouer en grande partie la communauté harki.

    Je sais que vous avez reçu de nombreux courriers concernant ce sujet. Dans ces lettres, mes camarades de destin vous ont raconté brièvement les tragiques trajectoires vécues par eux et leurs familles tout en vous demandant de supprimer l’annexe 4. Je suis leurs pas. Voici une partie de l’histoire de ma famille, victime de la guerre d’Algérie qui leur a pris l’essentiel : un pays, la santé, des vies et bien plus encore.

    Je suis née en 1961, à Bezzit, en Kabylie. Ma famille était productrice d’huile d’olive. Pour des raisons liées à la violence de la guerre, mon père se retrouve enrôlé dans l’armée française alors qu’il n’avait pas besoin d’argent. Lorsque l’indépendance de l’Algérie est proclamée, mes parents et leurs jeunes enfants quittent leur pays pour échapper aux persécutions dont sont victimes les harkis et leurs familles. La traversée a été une épreuve pour ma mère qui était enceinte de quatre mois. Nous avons laissé notre maison récemment construite à mon oncle paternel. Il y a vécu en reclus, avec seulement une meute de chiens pour tenir compagnie à sa solitude. Le départ des siens vers la France l’a détruit. Les déchirures familiales dues à cette sale guerre sont courantes dans les familles de harkis. La France en est également responsable.

    Arrivés en France, nous avons d’abord été mis à l’écart de la société puisqu’on s’est retrouvé enfermé dans un camp, celui de Saint-Maurice l’Ardoise où de nombreux enfants sont morts à cause des dysfonctionnements dus à la surpopulation. Après cette nouvelle épreuve, une autre nous attendait. Nous sommes partis nous installer dans le nord de la France où la précarité, le froid et l’isolement nous attendaient. C’était exactement à Wasquehal. Cela a été le début d’une autre forme de tragédie de notre famille. Mon père ne s’est jamais remis de l’abandon des harkis en 1962. En 1963, notre père a été interné durant trois ans à l’hôpital psychiatrique d’Armentières. Quant à notre mère, l’isolement l’a aussi fragilisée. Elle aussi tombe dans une profonde dépression. Nous vivions avec le minimum vital. Nous mangions rarement à notre faim. Abandonnés par la France, nous devons beaucoup aux curés et aux religieuses qui nous ont pris en charge. Nous avons passé l’école maternelle et primaire dans une école catholique. Puis, nous avons été placés en foyers d’accueil durant deux années avant d’être retirés pour maltraitance. Hocine, mon frère ainé, a tout porté sur ses épaules. En 2006, il se suicide pour fuir une vie devenue insécure. J’aurais pu finir comme lui si je n’avais pas été suivi par des psychiatres et des psychologues qui m’ont remise sur pied.

    Voilà l’histoire de ma famille seulement résumée. Je ne vous écris pas pour m’apitoyer sur le sort des miens mais pour vous demander de pas participer à cette nouvelle vague de maltraitances à l’égard des familles de harkis, à l’égard de ma famille ! La présence de l’annexe 4 du rapport d’activité de la CNIH est injustifiable et intolérable pour nous et prolonge inutilement nos souffrances. Fin juin, Monsieur Bockel fait réécrire le document mais il porte cruellement les stigmates de la version initiale. Seule sa suppression pourrait nous apaiser.

    Je souhaite un geste fort de votre part, à l’occasion de la journée d’hommage aux harkis, le 25 septembre 2023 : faire supprimer ce texte qui n’aurait jamais dû être intégré à un rapport dédié à la «reconnaissance » et à la «réparation» des familles de harkis.

    Je vous prie d'agréer, madame la Première ministre, l'expression de toute ma considération.

    Houria Zaknoune

    Fille de harki de Toulouse 

      

     

     

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 18 Août 2023 à 04:20

    Question on ne peut plus délicate que celle des harkis. La responsabilité première de la France est de les avoir enrôlés dans son armée pour combattre leurs concitoyens qui luttaient pour la fin du colonialisme et l'indépendance de leur pays.

    Sur le terrain ils ont été utilisés aux postes souvent les plus risqués de même que lors des conflits comme la guerre de Crimée, celle de 14-18 ou d'Indochine les Algériens comme d'autres peuples colonisés avaient fourni la chair à canon de ces opérations militaires.

    Quand l'impasse de la solution militaire s'est imposée comme une donnée incontournable les harkis ont été abandonnés à leur sort ou accueillis en France dans des conditions épouvantables. Aux ghettos que constituaient les camps s'est ajouté un racisme qui ne les épargnait pas plus que ceux qui avait combattu pour se libérer du système colonial.

    Oui il faut reconnaître nos fautes et les réparer d'autant que les descendants de harkis ne sont pas responsables des choix de leurs parents ou grands-parents. Justice doit leur être rendu sans rien enlever de notre condamnation du colonialisme et de la guerre menée pour tenter de le perpétuer.

    Quant à la fille de harki qui m'a qui m'a reproché de ne pas avoir déserté quand j'ai été appelé pour participer à la guerre d'Algérie je n'ai rien à faire avec elle !

     

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