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Arnaud Montebourg : "L'Algérie, le pays de ma mère" COMPLEMENT DU PREMIER ARTICLE CONCERNANT ARNAUD MONTEBOURG EN ALGERIE
ARNAUD MONTEBOURG À LA TÊTE
DE L'ASSOCIATION
FRANCE-ALGÉRIE
Un trait d'union entre les deux rives !
Le nouveau président de l'Association France-Algérie
Arnaud Montebourg, nouveau Président
de l’Association France-Algérie
Fondée en 1963 notamment par Edmond Michelet, Geneviève Anthonioz-de Gaulle, le Général Jacques de Bollardière, François Mauriac, Germaine Tillion et Stéphane Hessel, l’association France-Algérie vient de se doter d’un nouveau Président en la personne d’Arnaud Montebourg.
Dans son discours d’investiture, « Aux côtés de l’Algérie », l’ancien ministre s’adresse à tous les citoyens des deux rives de la Méditerranée pour promouvoir et renforcer les relations de fraternité entre les deux peuples. Voici son discours, prononcé à Paris le 17 juin 2019.« Aux côtés de l’Algérie »
Discours d’Arnaud Montebourg,
Président de l’Association France- AlgérieJe veux remercier les participants de leur présence, au moment où l’Algérie traverse des évènements tout à fait exceptionnels. Or, que voulaient les fondateurs de l’Association France Algérie, en 1963 ? Réunir celles et ceux qui s’étaient battus pour que le peuple algérien conquière sa liberté, son indépendance, sa souveraineté, la maîtrise de son destin. Ils voulaient décider et choisir par eux-mêmes ce qu’il ferait de lui-même. Les fondateurs de l’Association venaient d’horizons différents : Edmond Michelet, Geneviève Anthonioz-de Gaulle, le général de Bollardière, François Mauriac et Raymond Aron, Germaine Tillion, Stéphane Hessel, Jean Daniel, Jean Lacouture…
Cinquante-six ans après, nous sommes réunis par la même idée : être aux côtés du peuple algérien qui veut reconquérir sa liberté, son indépendance et recouvrer la maîtrise de son destin. Le puissant mouvement populaire qui éclot en Algérie est un tournant majeur, un demi-siècle après l’Indépendance. Chaque jour nous montre l’ampleur des changements en cours qui dessinent l’histoire en train de se faire. Chaque semaine nous montre un peuple déterminé, politisé au meilleur sens du terme, responsable. Un mouvement populaire qui a su écarter la violence, qui se montre exemplaire. Dans les années soixante, Alger était pour le monde « la Mecque des révolutionnaires » ; aujourd’hui Alger est à la face de tous l’exemple d’un élan démocratique d’un peuple à l’assaut de sa liberté. Il est capable de faire mentir les leçons du premier printemps arabes.Les Algériens veulent affermir leur indépendance. Ils n’ont besoin de personne pour leur administrer des conseils ou formuler des jugements. Ils n’ont pas besoin qu’on leur dise ce qu’ils doivent faire ! C’est la raison pour laquelle nous nous abstenons d’intervenir même si nous les encourageons à exprimer fortement ce qu’ils veulent faire. Nous devons tenir compte de cela. La relation entre l’Algérie et la France est toujours passionnelle. On le voit dans les manifestations. Toute maladresse venant de Paris serait exploitée par ceux qui veulent creuser un fossé entre les deux rives de la Méditerranée.
Parce que nous croyons à un partenariat d’exception entre nos deux pays, nous avons le devoir de préparer l’avenir de la relation franco-algérienne. L’Algérie nouvelle qui émergera de la tourmente actuelle doit pouvoir rencontrer demain une France fraternelle ouverte à une coopération tout à fait renouvelée. Au-delà du commerce, de l’investissement, nous aurons à construire ensemble des réponses intelligentes et collectives aux défis de la mondialisation : co-localisations, projets de recherche en commun, développement de partenariats industriels innovants, exploration en commun par nos universités des chemins de la connaissance.
La tâche de l’Association France Algérie est là : dessiner avec un temps d’avance, ce que sera la nouvelle relation entre nos deux pays. Car ce que nous avons en partage est considérable. La culture, la littérature, le cinéma, les arts plastiques, le montrent avec force. Ces échanges permanents de nos cultures au quotidien, ce pont humain sont une réalité qui ne pourra jamais être effacée. Et durant ces mois d’effervescence en Algérie, nous avons résolu de multiplier les initiatives en ce domaine, depuis janvier. Notre dernier Bureau a établi un programme fourni jusqu’en juin 2020. Nous retrouvons d’ailleurs là encore le fil de l’AFA des origines. Une de leurs premières démarches fut d’aider à la reconstitution de la Bibliothèque universitaire d’Alger, détruite par un incendie.Demain, nous agirons, spécialement auprès des pouvoirs publics en France, en faveur du partenariat d’exception dont nous avons besoin, dans le domaine économique, industriel, agro-alimentaire, dans celui des nouvelles technologies, comme dans celui de l’éducation, de l’édition, du cinéma. C’est le moment ! Nos media, jusqu’à présent souvent réservés sur l’Algérie, découvrent la réalité d’un peuple exceptionnel. A nous de montrer le chemin qu’ouvre ce renouveau. Voilà le rôle de l’Association France Algérie : fidélité à sa mission, dans le droit fil de ce qu’ont voulu mes prédécesseurs, Pierre Joxe ou Jean-Pierre Chevènement. Et engagement pour l’avenir de la relation entre nos deux peuples. Nous avons beaucoup à dire, et nous avons aussi le devoir de nous retenir. Nous savons que la pudeur est parfois productive et nécessaire. Nous sommes économes de nos mots, mais quand nous les prononçons ils doivent être forts. C’est le sens de « Fraternité » le communiqué que nous avons diffusé, qui rappelle les similitudes entre notre Révolution pour la liberté, l’égalité et la fraternité, et l’élan populaire des Algériens pour la reconquête de leurs libertés de leur indépendance et de la maîtrise de leur destin. Cette similitude fait que nous avons beaucoup de choses à nous dire et à faire ensemble.
Arnaud Montebourg
Président de l’Association France AlgérieArnaud Montebourg
https://fr.wikipedia.org/wiki/Arnaud_Montebourghttp://www.4acg.org/Arnaud-Montebourg-nouveau-President-de-l-association-France-Algerie
Le successeur de Jean-Pierre Chevènement a affiché ses origines algériennes et les nombreux liens qui le rattachent à l'Algérie.
Les relations algéro-françaises qui n'ont jamais été un long fleuve tranquille ont besoin de passerelles pour s'inscrire dans une aire géographique qu'elles ont en partage. Assumer une histoire commune, dramatique, dont les blessures ne se sont pas cicatrisées. Plus de 130 années de colonisation féroce ont traumatisé les mémoires. En ce sens, Arnaud Montebourg constitue une pièce maîtresse précieuse pour en atténuer les séquelles, une assurance pour l'édification d'une amitié exceptionnelle entre les peuples, algérien et français, d'une coopération de premier ordre qui doit assurer leur bien-être. Il présente le profil tout indiqué du trait d'union qui doit constituer un pont solide entre les deux rives. Une garantie dûment estampillée pour le partage d'un devenir partagé. Le discours du nouveau président de l'Association France-Algérie est en ce sens éloquent. «Par ma famille, mais aussi par mon action en faveur de la coopération industrielle franco-algérienne quand j'étais ministre de l'Economie, des liens multiples m'attachent à l'Algérie», a déclaré d'emblée le successeur de Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre de la Défense et l'Intérieur de François Mitterrand, qui a émis le voeu de raffermir les liens de coopération entre la France et l'Algérie. «Au moment où les deux rives de la Méditerranée paraissent s'écarter l'une de l'autre, devant les périls du fondamentalisme au Sud, ceux de la xénophobie au Nord, nous voulons maintenir les liens de coopération entre nos deux sociétés», a déploré l'ex-ministre de l'Économie, du redressement productif et du Numérique de François Hollande. «Il y a tant à faire», a-t-il souligné comme pour indiquer que le chemin est encore long pour aboutir à des relations apaisées, mais les opportunités pour y parvenir ne manquent pas. «L'Association le poursuivra, continuera à éviter toute ingérence dans les questions politiques, que ce soit en Algérie ou en France», a assuré l'ancien candidat à la primaire citoyenne qui devait désigner le candidat du Parti socialiste à l'élection présidentielle de 2017. Son installation à la tête de l'AFA s'est déroulée le 13 novembre à Paris, en présence de Belkhir Belhaddad, député de Moselle, Fadila Khattabi, députée et présidente du Groupe d'amitié France-Algérie à l'Assemblée nationale, Jean-Pierre Chevènement, Édith Cresson, ancien Premier ministre et d'autres personnalités., rapporte une dépêche de l'APS datée d'hier. L'Association France-Algérie a été fondée le 20 juin 1963, à l'initiative de l'ethnologue et résistante française Germaine Tillion.Elle a réuni de nombreuses personnalités françaises qui avaient en commun la conviction profonde que l'accession de l'Algérie à l'indépendance pouvait établir entre les deux États et les deux peuples une ère nouvelle de relations faites d'estime et d'amitié. Arnaud Montebourg est appelé à en perpétuer l'esprit.
SOURCE : http://www.lexpressiondz.com/actualite/303926-un-trait-d-union-entre-les-deux-rives.html
Pour rappel, Arnaud Montebourg est le fils de Michel Montebourg, né en 1933 dans la région d’Autun, fonctionnaire des impôts et de Leïla Ould Cadi, née à Oran en 1939, universitaire , professeur d'Espagnol et essayiste issue par son père, Khermiche Ould Cadi, d'une famille algérienne. Son aïeul Ahmed Ouled Kadi, Agha de Frenda (Oran. Habitant de Fixin (Cote d'or), Arnaud Montebourg étudie au collège Marcelle-Pardé à Dijon puis au lycée à Brochon (Côte d'or) avant d'étudier le droit en 1980 à l'Université de Dijon. C'est à cette époque qu'il milite au sein de l'Union nationale des étudiants de France et adhère au Parti socialiste. Il poursuit ses études à l'université de Paris Panthéon-Sorbonne où il obtient sa licence de droit, puis entre à l’institut d'étude politique de Paris, section Service public, promotion 1985.
C'était en 2017 !!!
Arnaud Montebourg : "L'Algérie, le pays
de ma mère"
Arnaud Montebourg : vue sur la ville blanche et son port, dimanche 11 décembre 2016.
Baptiste Giroudon
Paris Match a accompagné l'ancien ministre à Alger et à Oran, où le candidat à la primaire socialiste a été défendre l'idée d'une société multiculturelle et apaisée.
Arnaud Montebourg regarde la fresque qui fait la fierté de ce petit bout de casbah, le mythique quartier populaire d'Alger. Deux visages de jeunes combattants devant le drapeau algérien et, au milieu, ce slogan: «Le seul héros c'est le peuple.» «C'est bien la loi de l'Histoire», acquiesce-t-il. Sur ses terres ancestrales, le «Saint-Just du PS», son surnom d'autrefois, est venu préparer sa rencontre avec les Français. Celle qui, en cas de succès à la primaire de la gauche, le propulsera vers l'élection présidentielle. En secret, il n'a jamais cessé d'en rêver.
Le temps d'un week-end, Arnaud Montebourg est donc venu écrire le premier chapitre de son récit: les origines. Direction Oran où, il y a quelques mois, est mort son grand-oncle, Baroudi Ould Cadi. Il avait 92 ans. Arnaud Montebourg est heureux de faire savoir qu'il est le fils de Leïla Ould Cadi, professeur d'espagnol née à Oran, et de Michel Montebourg, agent des impôts venu de la région d'Autun (Saône-et-Loire). Il veut saluer sa famille avec son équipe de campagne.
Arnaud Montebourg avec ses cousins chez Rokha, sa grand-tante (assise), devant le portrait de leur aïeul. © Baptiste Giroudon / Paris Match
Dans une jolie villa du quartier résidentiel, à l'ombre d'un grand palmier, les cousines, Zora et Farida, et leur mère, Rokha, ont préparé thé à la menthe et cornes de gazelle. Même Ali, le cousin viticulteur qui fait pousser des amandiers près du village d'El Amria, a fait le déplacement. «Oui, mon grand-père était un Arabe et j'en suis fier », nous confie Montebourg, grand gaillard... mais petit garçon en présence de ses parents éloignés. La figure de Khermiche Ould Cadi a marqué l'enfant qui se souvient encore des vacances passées dans la maison des Merles, au pied du mont Beuvray où l'ancêtre avait fini par s'installer. «Au village, c'était : 'Bonjour Monsieur Cadi!' Je le revois encore avec son béret, se souvient-il. Les plantes, les animaux, les bois... il m'a beaucoup appris. Y compris certains jurons en arabe! Mais c'était aussi un grand orateur.»
Montebourg est issu de ce mélange. Un grand-père, ancien sous-officier fait prisonnier durant la Seconde Guerre mondiale, près de Chaource (Aube). Puis membre du FLN, nous assure-t-il, il a été arrêté par l'armée française et, pendant la guerre d'indépendance, s'est retrouvé encerclé par les parachutistes «dans sa ferme de Dombasle, soupçonné à juste titre de cacher des armes et des vivres», racontait-il dans « Des idées et des rêves» (éd. Flammarion, 2010). Mais aussi un père appelé sous les drapeaux afin de servir en Algérie. Une famille qui, pour se moquer d'elle-même, se décrit sous le vocable d'« arabo-morvandelle ». Le patriotisme dont il a fait sa marque de fabrique s'est nourri de ces récits. L'expérience du racisme, aussi. L'adolescent Montebourg l'a touchée du doigt à travers sa mère. «Elle en a souffert, reconnaît sa compagne Aurélie Filippetti. Trop française pour les Arabes, trop arabe pour les Français.» Il précise: «Roumi pour les Algériens, arabe pour les Français... » Et évoque des «narrations douloureuses ». Sur la délicate question mémorielle, Montebourg a choisi son camp : celui de la réconciliation. «Ni repentance ni glorification, dit-il. Regardons vers l'avenir car, de toute façon, l'Histoire a rendu son verdict.»
Message parfaitement reçu à Alger, dont Montebourg est venu clairement chercher le soutien. Au siège du FLN, le parti au pouvoir depuis cinquante ans, le numéro un, Djamel Ould Abbès, lui donne du «Monsieur le futur président». Autre signe d'attention du régime, le « citoyen» Montebourg, débarrassé de tous ses mandats, est reçu officiellement par le ministre des Affaires étrangères et a droit à une escorte policière. Son objectif affiché: s'attirer les voix des Algériens en France. «Avec la gauche, c'est la brouille la plus totale», observe François Kalfon, le directeur de sa campagne. De l'abandon du droit de vote des étrangers à la déchéance de nationalité pour les binationaux, l'incompréhension s'est installée. A Alger, Montebourg court donc les médias, largement diffusés en France, en proposant un «partenariat d'égal à égal». Sur la route de l'élection suprême, l'ex-ministre du Redressement productif a encore besoin d'être pris au sérieux.
CI-DESSOUS NOTRE PREMIER ARTICLE
Après les faussaires de l'Histoire coloniale (notre article précédent) quittons vite cet air pollué et pour notre plaisir… prenons l'air du grand large avec Arnaud Montebourg et Guy Bedos pour retourner en Algérie.
La quête algérienne de Montebourg
Arnaud Montebourg à Oran, samedi. RYAD KRAMDI / AFP
Le candidat à la primaire de la gauche Arnaud Montebourg était en Algérie ces derniers jours, pour une étape de campagne... et un retour aux sources.
«Vous allez trouvez une oreille très attentive ici, Monsieur le futur président.» À l'ombre d'un grand (et vieux) portrait d'Abdelaziz Bouteflika, le président algérien, Arnaud Montebourg est aux anges : le voilà intronisé par Djamel Ould Abbès, le numéro 1 du FLN, principal et historique parti du pays. En quête de stature présidentielle, le candidat à la primaire des 22 et 29 janvier n'est pas rentré les mains vides de son périple à Alger où les autorités l'ont plutôt bien accueilli durant tout le weekend. Arnaud Montebourg, fils de Leila Ould Cadi native d'Oran et de Michel Montebourg, né près d'Autun, est presque perçu ici comme un fils. «Un jour que Francois Hollande me présentait à Bouteflika, le président lui a répondu qu'il me connaissait déjà : vous auriez vu la tête de Hollande...», se marre l'ancien ministre du Redressement productif.
Arnaud Montebourg et Guy Bedos dans la Casbah d'Alger, dimanche. © RYAD KRAMDI / AFP
Khemiche, le grand père, ancien tirailleur, a basculé ensuite dans les rangs de l'ALN durant la guerre d'indépendance. A Oran, Montebourg a d'ailleurs passé quelques heures auprès de Rokha, la grande tante et de ses cousines Farida et Zora. Lui le grand gaillard au milieu de ces parents éloignés, «on aurait dit un petit enfant», glisse un de ses proches. De cette alliance entre les deux rives de la Méditerranée, Montebourg tire ainsi une approche apaisé de la douloureuse question mémorielle : «Elle ne doit pas entraver la construction de l'avenir et, au final, l'Histoire a tranché...» De quoi séduire Alger qui, d'après un diplomate français, «regarde de près la primaire de la gauche en France». Manuel Valls n'y a pas la côte notamment depuis que, lors de sa visite en avril 2015, le Premier ministre a publié des photos montrant un Bouteflika affaibli; Benoît Hamon n'est pas vraiment connu. Et il y a Montebourg venu vanter les bénéfices économiques et politiques du «partenariat d'exception» qu'il souhaite avec Alger. «Moi, j'ai mon triple A : Allemagne, Algérie, Afrique!», lance-t-il, adressant de gros clins d'oeil aux millions d'électeurs issus de l'immigration algérienne en France.
D'où un petit tour à la Casbah. Dans une douceur quasi printanière, voilà l'«Arabo-Morvandiaux» (tel qu'il se définit lui même) qui déambule dans les ruelles du mythique quartier populaire d'Alger, entre petits ateliers d'artisans et vendeurs à la sauvette, sous l'oeil de la sécurité algérienne omniprésente. La carte postale est magnifique. «Vous êtes Montebourg?, l'interpelle soudainement un vieil habitant du quartier. On se connait par tube cathodique interposé. On vous souhaite une trajectoire ascendante.» Le soir même, les télévisions locales diffuseront les images en France dans les appartements connectés en permanence sur la vie en Algérie. Avec le secret espoir de susciter un élan de sympathie qui, le jour venu, pourra être utile à son ascension. Car, pointe François Kalfon son directeur de campagne, «depuis Hollande et Valls c'est la brouille totale entre la gauche et cette partie-là de l'électorat».
Avec Guy Bedos, dans les rues d’Alger, dimanche (Photo AFP et Libération). Dans les ruelles de la Casbah, le cortège attire le regard des plus âgés. Policiers, agents des renseignements en tenue civile, staffs en costume cravate entourent Arnaud Montebourg rejoint par Guy Bedos.
Avec son passé et son discours, Montebourg joue donc sa carte. Tout en soignant son costume de présidentiable. L'ambassadeur de France l'invite même à sa résidence, la célèbre villa des Oliviers, qui offre une vue à couper le souffle sur la baie d'Alger. Montebourg prend le temps de s'arrêter devant les bustes du général de Gaulle, les photos de son arrivée en libérateur au printemps 1943. Dans la cour, Guy Bedos, natif d'Algérie, lui tombe dans les bras et se met à chuchoter : «Valls est de gauche comme moi je suis d'extrême droite», grogne le vieil humoriste anti raciste. Montebourg lui a même proposé de devenir président de son comité de soutien pour la primaire, que le candidat aborde non sans confiance. La candidature de Vincent Peillon? «C'est un philosophe, tant mieux si cela élève la qualité des débats et favorise la participation», confie Montebourg, persuadé que cette candidature ne viendra pas, malgré tout, brouiller l'affiche de janvier dont il rêve : Montebourg face à Valls. «C'est une candidature tactique, Vincent débarque et moi j'ai déjà pris de l'avance», confie l'ancien ministre qui désormais à l'oeil rivé sur les moments clefs de la primaire : les trois débats télévisés précédents le premier tour du 22 janvier.
SOURCE : http://www.parismatch.com/Actu/Politique/La-quete-algerienne-de-Montebourg-1141718
« Les décevantes propositions du président MACRON dévoilées ’’Tout ça pour ça’À Sedan, un rond-point nommé 19 mars 1962 »
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