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    Conférence de l’historien Gilles Manceron : «Après le cas Maurice Audin, d'autres dossiers historiques à régler»

    Conférence de l’historien Gilles Manceron : «Après le cas Maurice Audin, d'autres dossiers historiques à régler»

     Les principaux dossiers liés à la guerre d'Algérie doivent «être pris en charge sérieusement et rapidement», a estimé dimanche, à Alger, l'historien français Gilles Manceron, insistant sur le rôle «important» que doivent jouer les sociétés civiles algériennes et françaises dans le travail de mémoire. Invité par le 23e Salon international du livre d'Alger (Sila), ouvert mardi, l'historien a animé une rencontre intitulée «Maurice Audin... et les autres?» au cours de laquelle il est revenu sur le travail de mémoire mené par la société civile, en France, pour aboutir à la reconnaissance des massacres du 17 octobre 1961 et de la responsabilité de l'Etat français dans la disparition de Maurice Audin, mort sous la torture, en juin 1957.En septembre 2018, le gouvernement français avait reconnu officiellement que Maurice Audin, jeune universitaire, militant de la cause algérienne, était «mort sous la torture du fait du système institué alors en Algérie par la France». Les autorités politiques françaises avaient également annoncé l'ouverture des archives sur les disparus civils et militaires, français (comme) algériens.
     

    À ce propos, l'historien a appelé les sociétés civiles, algérienne et française, à continuer le travail de mémoire pour faire connaître «les massacres de masse commis par le système coloniale» et les porter à la connaissance de l'opinion publique.
    L'auteur de La triple occultation d'un massacre (ouvrage dédié aux massacres d'Algériens, le 17 octobre 1961 à Paris, a indiqué que ce travail de mémoire doit se focaliser, après l'affaire Maurice Audin, sur les quatre principaux dossiers, selon lui, de cette période : «Les disparus civils et militaires, français et algériens, la restitution des archives, la pleine reconnaissance des essais nucléaires et la restitution des crânes et restes humains des résistants algériens conservés en France».
    Pour lui, ce travail peut également éclairer l'opinion publique française qui, dit-il, «vit à l'isolement de ce qui se fait dans ce domaine et ignore tout» des quatre principaux dossiers, si ce n'est les «déclarations d'officiels algériens», rapportées par la presse.
    Il a également appelé à une plus grande transparence dans le traitement «des dossiers liés à l’histoire de la guerre pour l’indépendance de l'Algérie : ce travail «ne doit pas rester dans le secret des commissions mixtes» algéro-françaises, a-t-il insisté.
    Inauguré mardi, le 23e Sila se poursuit jusqu'au 10 novembre, avec des rencontres thématiques sur le livre et l'édition ainsi que sur l'histoire, coïncidant avec la célébration du soixantenaire de la création du GPRA (Gouvernement Provisoire de la République Algérienne).

    SOURCE : http://www.elmoudjahid.com/fr/actualites/130319

     

    Gilles Manceron appelle la France à lire l’histoire

    de son passé colonial 

    L’Historien français Gilles Manceron a appelé une nouvelle fois la France à regarder son histoire en face pour les exactions et les “crimes de guerre”, qu’elle a commis durant les 132 années de domination de l’Algérie.

    Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, il estime que “pour tourner la page” il faudrait que la France lise l’histoire de son passé colonial “afin de régler ce contentieux historique avec l’Algérie” et d’autres pays à avoir été dominés par elle.

    Pour lui, cette reconnaissance devrait permettre “une ère nouvelle, une normalisation” des relations, chose, dit-il, qui ne pourrait véritablement se faire, “tant qu’il n’y a pas une reconnaissance complète du crime qu’a été la colonisation”.

    Parmi les crimes de guerre commis en Algérie “par la République Française”, Gilles Manceron mentionne la “pratique organisée de la torture”, de même que les disparitions et assassinats “dissimulés”, laissant des familles dans l’ignorance de ce qui est arrivé à leurs proches.

    De la récente reconnaissance du meurtre, par l’Armée Française, du militant anticolonialiste, Maurice Audin, l’intervenant la considère comme un premier pas, “très tardif”, mettant fin à 61 ans de “mensonges d’Etat”, en même temps qu’une reconnaissance de la “pratique organisée de la torture” en Algérie.

    Commentant, par ailleurs, le “décompte” fait par l’ancien préfet d’Alger, Paul Teidjen, à propos de la disparition “brutale” de plus de 3.000 Algériens, durant la seule Bataille d’Alger, il souligne que ces derniers attendent qu’on mette enfin des noms sur leur visage. Il signale, à cet effet, qu’un site internet dénommé 1000autres.org, reçoit régulièrement des quantités de témoignages et de photographies qu’il met en ligne.

    Pour cet l’historien, il y a nécessité pour les chercheurs, Français et Algériens, d’avoir accès aux archives, aux fonds, ainsi qu’aux témoignages de soldats, auxquels l’Armée Française a imposé une “consigne de silence”. “Il y a, dit-il, des appelés qui ont découvert des choses qu’ils ne soupçonnaient pas” et dont les Français sont encore ignorants.

    Pour ce militant de défense des Droits de l’Homme, la colonisation comme ”œuvre civilisatrice” et de diffusion de la “civilisation” a été un mensonge, un discours “falsifié”. La belle devise de la Révolution Française, “Liberté, égalité, fraternité”  n’a, signale-t-il, pas été mise en pratique dans les colonies, notamment pour ce qui concerne l’Algérie.     

    SOURCE : https://www.huffpostmaghreb.com/entry/gilles-manceron-appelle-la-france-a-lire-lhistoire-de-son-passe-colonial_mg_5be15f8fe4b01ffb1d05c6e9?utm_hp_ref=mg-politique-algerie 

     


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    Lorsque l’Eglise catholique et la Grande Muette   sont « kif kif bourricot »  dans les actes de pédo-criminalité  et de violences sexuelles

    Lorsque l’Eglise catholique et la Grande Muette

     sont « kif kif bourricot »

    dans les actes de pédo-criminalité

    et de violences sexuelles

    À Lourdes, des victimes de prêtres pédophiles demandent des "actes" forts

    Une grande première pour l'Eglise catholique... et pour ceux qui souffrent de son silence face aux actes de pédo-criminalité. Des victimes de prêtres pédophiles ont été entendues à Lourdes ce samedi. Près de 118 évêques ont pu les rencontrer en ouverture de la Conférence des évêques (CEF), qui se tient deux fois par an, pendant six jours, à Lourdes.

    Un  moment "historique" pour l'une de ces victimes. Olivier Savignac s’est félicité auprès de l’AFP d’une "considération de la parole inédite", après sa rencontre avec les évêques. Car ce sujet a été le premier abordé à Lourdes. En petits groupes de travail, à huis clos, la journée s'est ensuite conclue par une conférence de presse commune. Parmi les sujets traités : les abus "spirituels", les cas de pédo-criminalité anciens ou prescrits et les aspects judiciaires ou canoniques de ces exactions. Une rencontre qui va aider les victimes à "aller de l'avant", espère l'une d’elles.

     

    Violences sexuelles dans l'armée :

     les femmes militaires témoignent

     L'Autre JT

    Lorsque l’Eglise catholique et la Grande Muette   sont « kif kif bourricot »  dans les actes de pédo-criminalité  et de violences sexuelles

    C’est un scandale au sein de l'armée qui n'a jamais vraiment éclaté, celui des violences sexuelles faites aux femmes militaires. Sarah a réussi à obtenir des témoignages rares de ces femmes victimes d'harcèlement sexuel. Elles ont accepté de parler parce qu'elles ont tout simplement marre de ne pas être écoutées par leur hiérarchie.

     




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    Benjamin Stora : "Sur la guerre d’Algérie nous sortons peu à peu de l’occultation"

    Benjamin Stora est spécialiste de la guerre d'Algérie et de l’histoire de la colonisation. Invité sur le plateau de "Paris Direct", il revient notamment sur les résultats du referendum d’indépendance en Nouvelle-Calédonie, où il redoute une cristallisation des deux camps. Et pour cet historien, face à la montée de populismes en Europe, "le sens de l’Histoire est inquiétant". 

    Cliquez sur le lien ci-dessous pour visualiser une vidéo de 13 mn 21 sec.

    Benjamin Stora : "Sur la guerre d’Algérie nous sortons peu à peu de l’occultation"

    https://fr.news.yahoo.com/benjamin-stora-sur-la-guerre-122005017.html


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    Guerre d’Algérie : Torture et exécutions

     au nom de la France - Raphaëlle Branche

    Diffusé en direct le 1er novembre 2018

    Le 13 septembre dernier, Emmanuel Macron s’est rendu chez Josette Audin pour reconnaître la responsabilité de la France dans les tortures et l’assassinat de son mari Maurice, arrêté par l’armée française à Alger en 1957. Le président était accompagné de 3 historien.nes de la Guerre d’Algérie, dont Raphaëlle Branche, autrice de l’unique thèse consacrée aux violences illégales de l’armée française en Algérie. Dans ce deuxième épisode de La Grande H., Raphaëlle Branche nous explique comment elle a pu démontrer le caractère massif et systémique de la torture et des exécutions sommaires, à partir des archives et d’enquêtes orales. Elle revient sur les vraies raisons de l’usage de la torture, qui ne tiennent pas à la nécessité d’obtenir des renseignements. Elle analyse enfin la portée de la démarche d’Emmanuel Macron concernant Maurice Audin, tout en évoquant les dangers actuels de la logique de suspension, par l’État de droit, des libertés et garanties légales pour certaines catégories de la population pensées comme « suspectes ». Une émission de Julien Théry.

     


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  • Résultat de recherche d'images pour "Photos rigolotes de Zemmour"

    Zemmour ça ferait du bien à la France si tu pouvais fermer ta gueule : les putschistes du 21 avril 1961 ont tenté de renverser la République : si on suit ton piteux résonnement, ils méritaient 12 balles dans la peau…

    L’OAS a déclaré la guerre à l’armée française et fit 2700 victimes en Algérie et en France, si on suit ton ignoble résonnement, tous ses membres méritaient 12 balles dans la peau.

    Zemmour affirme que Maurice Audin a "pris les armes contre la France", une "fake news" pour les historiens

    Zemmour affirme que Maurice Audin a "pris les armes contre la France", une "fake news" pour les historiens

     

    Le mathématicien, torturé et tué par l'armée française, était un "traître" et "méritait douze balles", affirme le polémiste.

    Zemmour affirme que Maurice Audin a "pris les armes contre la France", une "fake news" pour les historiens

    L'Opinion : Eric Zemmour estime que Maurice Audin a "pris les armes contre la France", une "fake news" pour les historiens

    Eric Zemmour est "scandalisé" par le geste d'Emmanuel Macron à l'égard de Maurice Audin. Le polémiste estime que le mathématicien, arrêté et torturé pendant la guerre d'Algérie, a "pris les armes contre la France". Une affirmation qu'ont contredit plusieurs historiens spécialistes du sujet.

    Mardi 18 septembre, Eric Zemmour était invité par L'Opinion pour présenter son dernier livre "Destin français". A cette occasion, il a été interrogé sur la déclaration du président de la République, qui a reconnu que la mort de Maurice Audin avait été rendue possible par le "système institué alors en Algérie par la France" et a demandé pardon à sa veuve.

    Mais Eric Zemmour n'a pas apprécié cette reconnaissance: "Ce monsieur Audin est mort dans des conditions tragiques, évidemment. (...) On peut reconnaître qu'il a été torturé mais moi je pense qu'il méritait douze balles dans la peau. C'était un traître, un type qui était contre la France, un type qui aidait le FLN à tuer des Français, et accessoirement des Harkis et des musulmans. C'était la guerre contre la France. Ce type a pris les armes contre la France."

    Ces propos font d'ailleurs écho à ceux de Marine Le Pen, qui avait affirmé que le mathématicien avait "caché des terroristes du FLN qui ont commis des attentats."

    Mais cette déclaration a fait bondir plusieurs spécialistes de la guerre d'Algérie, interrogés par l'AFP. François-René Julliard, agrégé d'histoire et auteur d'un mémoire sur le Comité Maurice Audin, a ainsi dénoncé une "fake news grosse comme une maison" sur un point qui "n'est même pas une controverse historique."

    Jean Monneret, historien de la guerre d'Algérien, estime aussi que présenter Maurice Audin comme "un terroriste du FLN ou d'une personne qui fabriquait des explosifs pour le FLN, c'est faux". L'historien Benjamin Stora abonde: "C'est faux, ce n'était pas un clandestin, c'était un militant, il a été arrêté chez lui, d'ailleurs en présence de sa femme et de ses enfants. A ma connaissance, il n'a pas fabriqué de bombes (...). Pendant la bataille d'Alger, des milliers de gens qui ont été arrêtés n'avaient jamais pris les armes contre la France."

    Les spécialistes soulignent également que si Maurice Audin a hébergé des partisans de l'indépendance algérienne, ces derniers étaient membres du Parti communiste algérien (PCA) et non du FLN, connu pour ses méthodes agressives pendant la guerre. "Audin était membre du PCA. Quand ce parti a été dissous, le PCA s'est rapproché dans la clandestinité du FLN. Mais ce qu'a fait concrètement M. Audin, c'est héberger des membres de la direction du PCA, pas du tout des poseurs de bombe, pas du tout non plus des membres du FLN. C'étaient des gens qui étaient favorables à l'indépendance, lui n'a jamais pris d'arme, il était mathématicien à l'université", précise à l'AFP François-René Julliard.

    Attention cette vidéo est suivie de beaucoup d’autres vous pourrez arrêter dès que vous le souhaiterez :

     

    SOURCE : https://www.huffingtonpost.fr/2018/09/19/zemmour-affirme-que-maurice-audin-a-pris-les-armes-contre-la-france-une-fake-news-pour-les-historiens_a_23532556/ 

     


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    Le fils de Gillo Pontecorvo se confie

    à Algeriepatriotique

    Simone, enfant, dans les bras de son père Gillo Pontecorvo. AP

     

    (PS) Simone c’est bien le prénom masculin en italien du fils de Gillo Pontecorvo.

     

    Né à Pise en 1919 et romain d’adoption, le réalisateur de «La Bataille d’Alger», Gillo Pontecorvo, aura passé une grande partie de sa jeunesse en France, fuyant le régime de Mussolini et prenant part aux activités de la résistance tant en Italie qu’en France. Son œuvre principale, «La Bataille d’Alger», qui lui a valu le prix du Lion d’Or à Venise en 1966, a été précédée par «une gestation longue et compliquée» durant laquelle il fut l’objet de menaces répétées de la part d’anciens membres de l’OAS, qui supportaient mal son adhésion à l’esprit et à l’idéal de la Révolution algérienne et sa dénonciation de la torture pratiquée à grande échelle par les forces d’occupation françaises. Un film, une référence, qui aura marqué une génération d’amoureux du 7e Art et que tous les Algériens connaissent pratiquement par cœur.

    Et profitant de la tenue du Festival du cinéma de Rome, son fils Simone, adhérant sans hésitation à la demande d’interview d’Algeriepatriotique, nous a donné rendez-vous dans un des pavillons de l’Auditorium pour dévoiler, plus de dix ans après la disparition de Gillo Pontecorvo, certains aspects peu connus de son père et ses souvenirs liés au projet du film «La Bataille d’Alger».

    Algeriepatriotique : Les Algériens connaissent Gillo Pontecorvo, réalisateur et homme engagé. Parlez-nous plutôt de lui en tant que père… 

    Simone Pontecorvo : Il était un père amusant, il aimait la vie et cultivait plusieurs passions, le jardinage, la musique, le tennis et la pêche. Il aimait aussi la liberté et avait avec ses enfants un ton tantôt complice, tantôt sévère, comme il se doit pour un père soucieux et attentionné. Il fuyait les occasions superficielles et voulait qu’on grandisse sincères et authentiques. Ami de Picasso et de Sartre, il côtoyait toutes les grandes figures du parti communiste italien et la fine fleur du panorama culturel et artistique italien et international de l’époque. Il a eu à vivre des moments difficiles durant la guerre de Libération, mais jamais il a voulu nous faire peser ce vécu.

    Sur une chose, il était intraitable : la lecture. Il estimait qu’elle était un des ingrédients principaux pour l’épanouissement de l’individu. La musique l’enchantait car elle donnait libre cours à sa sensibilité. D’ailleurs, pour «La Bataille d’Alger», il a cosigné avec le génie Ennio Morricone la musique du film et même pour d’autres œuvres, il a toujours collaboré à l’ébauche de celle-ci.

    Comment est née l’idée du film «La Bataille d’Alger» ? 

    En 1962, mon père et le scénariste de tous ses films, mais aussi son grand ami, Franco Solinas, se rendirent en Algérie pour prendre part aux célébrations de l’Indépendance. Ils y étaient en tant qu’amis et soutiens convaincus de la cause algérienne qu’ils avaient suivie avec attention et passion. A l’époque, ils avaient en tête un film ayant pour titre «Para», retraçant les faits marquants de la Guerre d’Algérie. Ce voyage de 1962 et les scènes de liesse du peuple algérien qui l’ont beaucoup marqué, l’ont en quelque sorte fait dévier du projet initial. Mon père s’était rendu à Paris et avait rencontré plusieurs parachutistes, puisque le protagoniste du film «Para» devait être un ancien de la guerre d’Indochine qui se trouvait en Algérie comme reporter de guerre. Ces témoignages ont d’ailleurs servi à la formulation du personnage complexe du colonel Mathieu. Solinas et mon père ont voulu voir en ce dernier un homme intelligent et expert de tactique militaire, non pas un sadique et le classique méchant ; un homme qui servait sa nation et qui devait tout faire pour maintenir l’Algérie dans le giron de la France.

    Le but étant de ne pas se focaliser sur un personnage aussi ambigu que négatif, pour aider le public à se concentrer sur le véritable mandataire des supplices racontés par le film, à savoir le colonialisme. C’est ce point précis qui a plu à la critique mondiale.

    En 1964, mon père qui, pour plusieurs raisons, avait mis de côté le projet de «Para», fut contacté par Salah Bazi et Yacef Saâdi, qui étaient venus en Italie à la recherche d’un réalisateur qui puisse réaliser un film sur l’indépendance de l’Algérie. Les Algériens préféraient un regard externe et firent une proposition dans ce sens à Francesco Rosi, Luchino Visconti et mon père. Les deux premiers ayant refusé au motif qu’ils étaient déjà engagés sur d’autres projets, mon père, qui s’était déjà approché du sujet, s’est dit immédiatement intéressé. La première proposition qu’il reçut portait sur un scénario déjà écrit. Mon père déclina cette offre et obtint de repartir à zéro avec Solinas, en puisant toutefois dans les archives et toutes les informations que la partie algérienne était en mesure de lui fournir et c’est ce qui fut fait.

    De par les récits de votre père, quelle idée vous êtes- vous fait de l’Algérie? 

    Il nous parlait surtout du climat d’enthousiasme pour la liberté conquise, de cet élan que l’Algérie personnifiait en 1962, de ce peuple héroïque. Mon père avait participé à la Seconde Guerre mondiale et il avait vécu des moments semblables au terme de ce conflit. Cela a été un point fort de contact et de similitude entre son vécu et celui du peuple algérien. Il nous a longuement parlé, avec émerveillement et émotion, de la disponibilité et de la participation directe et spontanée de la population algéroise durant le tournage.

    Le film fut une coproduction italo-algérienne avec, d’un côté, Casbah-Film, créée pour l’occasion par Yacef Saâdi, et Igor Film, constituée également pour l’occasion par mon père et par Antonio Musu. Yacef Saâdi était une des deux personnes qui avaient contacté mon père en 1964. Il était un des chefs du FLN et il parlait avec mon père une langue commune du fait de leur passé de soldats et de résistants. Mon père, trouvant son profil très intéressant, lui proposa de jouer son propre rôle dans le film. Ce qu’il fit d’ailleurs. Le tournage dura plusieurs mois. Même ma mère a fini par se rendre en Algérie et amena avec elle mon frère aîné Ludovico qui, à l’époque, n’avait qu’un an. Le tournage fut assez complexe en raison du recours à un grand nombre de figurants. Mais toute cette expérience est restée gravée dans la mémoire de mon père qui nous répétait sans cesse que de la part de ses amis algériens et des Algériens tout court, il n’a reçu que de mots et de gestes d’amitié et de sympathie.

    Propos recueillis à Rome par Mourad Rouighi

     

    Bande annonce de "La Bataille d'Alger"

     


    SOURCE : https://www.algeriepatriotique.com/2018/11/04/interview-exclusive-le-fils-de-gillo-pontecorvo-se-confie-a-algeriepatriotique/ 

     

     

     


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  • Le torchon brûle-t-il entre le quotidien Le Midi Libre et l’extrémiste Ménard maire de Béziers ? En effet c’est 8 lignes, pas une de plus que lui accorde ce quotidien. Etonnant ? Et la photo du jour n’est pas celle provocatrice habituelle de la stèle avec les photos des 4 condamnés à morts de l’OAS et fusillés. On ne peut que s’en réjouir !!!

     

    Béziers : l'hommage à ceux qui sont morts

    pour leur pays

    Le premier magistrat s'est incliné devant toutes les stèles.

    La cérémonie s'est déroulée au cimetière neuf. 

    La Toussaint est l’occasion de rendre hommage aux hommes et aux femmes qui ont payé de leur vie, soit le plus lourd des tributs, aux conflits, au fil de l’histoire. Ce jeudi, les autorités civiles et militaires se sont inclinées devant les stèles et monument aux morts, au cimetière neuf de Béziers. On a également joint au souvenir et aux honneurs, les premiers magistrats qui se sont succédé aux rênes de la Ville et qui ont inscrit leurs noms à jamais, sur le marbre.

    Midi Libre 

    SOURCE : https://www.midilibre.fr/2018/11/01/beziers-lhommage-a-ceux-qui-sont-morts-pour-leur-pays,4752293.php#commentaires 

    Édouard Philippe au Vietnam, sur les traces du désastre de Dien Bien Phu

    Le premier ministre est le premier dirigeant depuis François Mitterrand à se rendre sur le lieu qui acta la défaite française pendant la guerre d'Indochine.

    Matignon / AFP

    En visite au Vietnam, le premier ministre Édouard Philippe est le second dirigeant à se rendre sur le site historique de la bataille de Dien Bien Phu.

    D'Azincourt à Waterloo, la France n'aime pas commémorer ses désastres militaires. C'est pourtant sur un des chapitres les plus douloureux de l'histoire martiale de la France des Trente Glorieuses qu'entend se pencher Édouard Philippe à l'occasion de son voyage au Vietnam où il a atterri ce vendredi 2 novembre.

    Tandis qu'Emmanuel Macron enchaînera à partir de dimanche une série de déplacements dans le cadre du centenaire de la Première guerre mondiale, le premier ministre, venu entériner des accords commerciaux avec le Tigre asiatique, passera samedi sur le site de Dien Bien Phu, où le désastre de l'armée française en 1954 acta la fin de la guerre d'Indochine.

    Alors que la guerre d'Algérie occupe encore une grande partie du débat politique français, comme en témoigne la récente reconnaissance de la responsabilité de l'Etat français dans l'assassinat de Maurice Audin, le souvenir de la défaite d'Indochine, traumatisant pour une génération de soldats élevés dans le culte de l'Empire français, demeure très largement occulté par les dirigeants français.

    Le dernier -et jusque-là unique- passage d'un haut responsable français sur les lieux de la lourde défaite de l'armée coloniale remonte à février 1993. Le président Mitterrand était alors venu se recueillir sur ce site symbole de l'acharnement des combats et de la victoire historique du Vietminh communiste en 1954.

    AFP Le président François Mitterrand fut le premier (et jusqu'ici unique) dirigeant français à se rendre sur le site de Dien Bien Phu en 1993.

    Après 56 jours de combats sanglants, la bataille dans la funeste "cuvette" a pris fin le 7 mai 1954 par la chute du camp retranché, scellant la fin de la présence française en Indochine et l'émergence du Vietnam en tant que nation indépendante.

    C'est à la fois en mémoire de cette hécatombe, qui fit 8000 morts côté vietnamien et plus de 2000 côté français, et en signe de réconciliation que se déroule la visite du premier ministre. "Pour aller ensemble avec un pays, il faut regarder le passé de manière confiante et être en paix avec ce passé, même s'il peut être douloureux", souligne Matignon, qui n'oublie pas la place occupée par le Vietnam dans la géopolitique régionale.

    Le Vietnam face aux tensions du XXIe siècle 

    Plus de vingt ans de guerre et six décennies plus tard, le pays communiste est en effet devenu une puissance émergente de 95 millions d'habitants, qui comme son grand voisin chinois affiche des taux de croissance de près de 7%. Un marché en fort développement qui borde ce qui s'annonce comme une des grandes zones de tensions du XXIe siècle, la mer de Chine méridionale.

    "C'est un des pays dont on a fait notre priorité", souligne Matignon qui pousse les entreprises françaises à investir dans cette région de l'Asie. Avec une part de marché de moins d'1% des échanges commerciaux vietnamiens, la France veut davantage "positionner ses entreprises" au Vietnam. "Le but de cette visite sera de concrétiser des accords commerciaux", même s'ils ne seront pas tous "fermes", précisait Matignon quelques heures avant que près de 10 milliards d'euros de commandes -dont 5,7 milliards pour l'avionneur européen Airbus- soient annoncés vendredi après-midi.

    Une cérémonie de signatures d'accords est prévue ce vendredi après-midi entre Édouard Philippe et son homologue vietnamien Nguyen Xuan Phuc, avant un entretien avec le président Nguyen Phu Trong.

    Le contexte est favorable: s'ils n'excluent pas d'y revenir, les États-Unis de Donald Trump ont quitté le traité commercial transpacifique TPP. Le Vietnam, en discussions avancées avec l'Union européenne pour un accord de libre-échange, cherche de nouveaux partenaires.

    Face aux revendications territoriales de Pékin en mer de Chine du Sud, et la souveraineté contestée des archipels Spratleys et Paracels, Hanoï est également dans une phase de rapprochement avec les puissances occidentales, même si la Chine communiste reste son partenaire incontournable.

    De la guerre d'Indochine à la vente d'armes 

    La France, a fortiori depuis l'élection d'Emmanuel Macron, cherche elle à renforcer un axe "indo-pacifique", avec l'Inde, l'Australie ou encore le Japon. Le dossier de la "mer de l'Est", comme elle s'appelle au Vietnam, "sera au menu des discussions", selon Matignon. La France "ne prend pas parti pour l'un ou pour l'autre mais veut le respect du droit, c'est-à-dire de la liberté de navigation et de circulation".

    Avec la fin du quasi monopole russe, et sur fond de montée des tensions maritimes, Paris lorgne également depuis plusieurs années le marché de la défense au Vietnam. "On est tout à fait prêts à aider le Vietnam dans ses besoins d'équipements pour mieux surveiller et contenir ses frontières. Il y a des discussions en cours mais elles sont assez longues" et ne devraient pas se concrétiser cette semaine, selon Paris.

    Pour son déplacement, Edouard Philippe est accompagné des ministres Agnès Buzyn (Santé), Gérald Darmanin (Comptes Publics) et du secrétaire d'Etat Mounir Mahjoubi -et d'une délégation d'une quarantaine de personnalités de nombreux domaines.

    Au terme de son voyage au Vietnam, le premier ministre décollera lundi pour la Nouvelle-Calédonie, au lendemain du référendum d'indépendance, fruit du processus de décolonisation encadré par les accords de Matignon et Nouméa.

    SOURCE : https://www.huffingtonpost.fr/2018/11/02/edouard-philippe-sur-les-traces-du-desastre-de-dien-bien-phu_a_23578573/?xtor=AL-32280680?xtor=AL-32280680 

    A Dien Bien Phu, France et Vietnam "réconciliés avec leur passé"

    Vingt-cinq ans après François Mitterrand, Edouard Philippe devait se rendre samedi sur le site de la bataille de Dien Bien Phu avec le sentiment que France et Vietnam sont "réconciliés avec leur passé".

    Pour marquer l'aboutissement de cette réconciliation, le Premier ministre se rendra sur les petites collines aux noms féminins (Gabrielle, Eliane, Béatrice...) tenues par l'armée française dans la cuvette du nord-ouest du Vietnam.

    Il ira aussi fleurir les deux mémoriaux, français comme vietnamien, bâtis en souvenir des quelque 13.000 morts et disparus de la bataille.

    "Je veux rendre hommage au dévouement, à l'abnégation, à l'immense courage des combattants des deux camps. Ils méritent le plus profond respect de notre pays", a-t-il expliqué vendredi.

    "Nos deux pays, parce qu'ils sont réconciliés avec leur passé, regardent avec plus de force encore leur avenir partagé", a plaidé le chef du gouvernement.

    Une initiative "saluée" par son homologue vietnamien Nguyen Xuan Phuc lors de leur rencontre à Hanoï, où les deux hommes ont célébré des anniversaires plus pacifiques: 45 ans de relations diplomatiques et cinq d'un nouveau "partenariat stratégique" marqué par l'annonce de nouveaux contrats commerciaux.

    Le montant total des accords signés, dont certains ne sont pas définitifs, avoisine les 10 milliards d'euros, dont 5,7 milliards pour l'avionneur européen Airbus, selon Matignon.

    "Nos deux pays ont un passé commun, mais nous regardons toujours vers l'avant et l'avenir (...) La France a laissé beaucoup de choses en termes de culture, d'économie, de recherche scientifique, qui sont très importantes pour le Vietnam", a dit le Premier ministre vietnamien.

    C'est la deuxième fois seulement depuis la terrible bataille de 1954 qu'un haut responsable français se rend sur le site de Dien Bien Phu.

    François Mitterrand était venu s'y recueillir en 1993, afin de "ressentir tout ce qu'un Français peut éprouver devant le sacrifice de nos soldats, sans oublier les autres", selon le compte rendu de l'AFP de l'époque.

    A cette période là, le modeste mémorial français - une simple dalle de qualité médiocre érigée en 1984 par les autorités vietnamiennes pour respecter l'accord de Genève - tombe déjà en ruine. C'est un ancien légionnaire d'Indochine d'origine allemande, Rolf Rodel, qui le restaure et y construit un obélisque d'un peu plus de trois mètres de haut, inauguré par les seules autorités locales en 1994, selon le récit de l'ambassade, qui l'entretient depuis 1998.

    - "Plus aucun ressentiment" - 

    Edouard Philippe sera accompagné de deux vétérans français de la bataille, William Schilardi, 85 ans, et Jacques Allaire, 92 ans. Respectivement caporal et lieutenant à l'époque, ils ont survécu à l'hécatombe de la marche forcée des 10.000 prisonniers français après la défaite, dont seuls 3.000 sont revenus.

    Le Premier ministre se rendra également dans l'ancien poste de commandement du général Christian de Castries, qui dirigeait les troupes françaises jusqu'à sa capture.

    Après 56 jours - et nuits - de combats sanglants, de déluges d'obus et d'affrontements au corps à corps, la bataille prend fin le 7 mai 1954 par la chute du camp retranché français, qui scelle la fin de la présence française en Indochine et l'émergence du Vietnam en tant que nation indépendante.

    L'ancien soldat vietminh Hoang Bao, 85 ans aujourd'hui, n'avait que 20 ans quand il traversa la jungle montagneuse du nord du Vietnam pour affronter l'adversaire français, prêt à mourir pour l'indépendance.

    "Nous n'avons plus aucun ressentiment envers les Français", explique plus de 60 ans après ce colonel à la retraite interrogé par l'AFP à Hanoï, son uniforme vert foncé décoré de médailles. 

    "Nous avons perdu tant de camarades", se souvient Nguyen Tran Viet, un ancien médecin militaire de 87 ans, lui aussi vétéran de Dien Bien Phu. "Nous devrions vivre paisiblement désormais, ne plus laisser la guerre se produire".

    SOURCE : https://actu.orange.fr/france/a-dien-bien-phu-france-et-vietnam-reconcilies-avec-leur-passe-CNT00000187OuV/photos/le-memorial-pour-les-soldats-francais-morts-a-la-bataille-de-dien-bien-phu-le-19-juin-2014-a-dien-bien-phu-4619c7e1091b2b927d4882fdc5ff97de.html 

    Budget 2019 : le gouvernement privilégie la reconnaissance des combattants français en Algérie de 1962 à 1964

    Longtemps exclu des bénéficiaires de la "carte du combattant" (ouvrant droit à une pension de retraite) les soldats français appelés en Algérie entre 1962 et 1964, après les accords d'Evian, vont désormais pouvoir bénéficier des mêmes avantages que leurs autres collègues soldats. Un effort d'une trentaine de millions d'euros qui va, en revanche, empêcher la revalorisation des pensions militaires réclamée par des députés de l'opposition.

    Des vidéos suivent celle qui a un rapport avec l'article vous pouvez les arrêtez si vous le souhaitez. Merci.

     

     

     


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    L'éditorial de Maud Vergnol. Décolonisation *** La Nouvelle-Calédonie : le bagne oublié

     

    L'éditorial de Maud Vergnol. Décolonisation

     

    Pourquoi s’intéresser à un référendum organisé à l’autre bout du monde alors que le sujet politique hexagonal du moment (le coup de pompe du président) est si captivant ? Ce dimanche, dans l’indifférence quasi générale de la métropole, la Kanaky-Nouvelle Calédonie a pourtant rendez-vous avec l’histoire. 

    Cent soixante-cinq ans après la colonisation sanglante de l’archipel par la France, les Kanak vont pouvoir se prononcer pour ou contre leur indépendance. Ce référendum est l’aboutissement d’un long et douloureux processus. Il rappelle au passage que la colonisation française ne s’est pas arrêtée avec la fin de la guerre d’Algérie.

    « Je parle de sociétés vidées d’elles-mêmes, des cultures piétinées, d’institutions minées, de terres confisquées, de religions assassinées, de magnificences artistiques anéanties, d’extraordinaires possibilités supprimées », écrivait Aimé Césaire. Ces millions de femmes et d’hommes d’« outre-mer », trop loin de la « mère patrie » pour que la République leur garantisse l’égalité, se rappellent à notre bon souvenir au gré des passages d’ouragans, d’irruptions volcaniques ou sociales. La vie chère, l’illettrisme, l’accès au logement et aux transports… Les fonds publics ont pour une grande partie atterri indirectement dans les poches d’une dizaine de grandes familles, qui concentrent à elles seules 80 % de l’économie marchande du Caillou. L’avidité capitaliste y prolonge le système colonial. Les Kanak étant désormais minoritaires sur l’île, le non pourrait l’emporter dimanche. Mais deux autres référendums sont prévus d’ici à 2022. Et la marche vers l’indépendance a déjà commencé. En visite à Nouméa au printemps, Emmanuel Macron vantait un « modèle exceptionnel d’intelligence collective qui suscite l’intérêt du monde entier ». C’est vrai. Avec les accords de Nouméa, la volonté de bâtir un « destin commun » pour toutes les communautés a dessiné une porte de sortie honorable. Elle ne doit pas se refermer.

    Par Maud Vergnol

     

    SOURCE : https://www.humanite.fr/leditorial-de-maud-vergnol-decolonisation-663079

     

    L'éditorial de Maud Vergnol. Décolonisation ***La dramatique histoire des déportés algériens de la Nouvelle-Calédonie

    Le bagne de Nouvelle-Calédonie est un établissement pénitentiaire, aujourd'hui disparu, en activité de 1864 à 1924. De nombreux prisonniers français de métropole y furent déportés. Répartis en quatre classes, ces déportés pouvaient espérer être libérés sans pour autant obtenir de retour en métropole.

    L'éditorial de Maud Vergnol. Décolonisation ***La dramatique histoire des déportés algériens de la Nouvelle-Calédonie

    Difficile d'imaginer que l'Île des Pins, un des fleurons du tourisme calédonien, régulièrement qualifiée d'île la plus proche du paradis (tout comme Ouvéa…), a pu connaître au 19ème siècle la notoriété de colonie pénitentiaire ! Et pourtant, des vestiges continuent à témoigner de cette époque. 

    C'est en 1872 que la France décide de créer une colonie pénitentiaire sur la partie Sud-Ouest de l'île. En effet, la Nouvelle-Calédonie acquiert en effet le statut de colonie pénitentiaire dès 1864 lorsque parviennent à Port-de-France (aujourd'hui Nouméa) les premiers “bagnards”, à bord du bateau L'Iphigénie. Les vestiges du bagne

    • L'éditorial de Maud Vergnol. Décolonisation ***La dramatique histoire des déportés algériens de la Nouvelle-Calédonie

    21 000 bagnards de 1864 à 1897

    À ces 250 premiers détenus viendront s'ajouter, jusqu'en 1897, plus de 21 000 personnes, issues de 75 convois, qui seront immatriculées dans les différents centres pénitentiaires de l'archipel. Pour mesurer l'importance historique de cette époque, précisons qu'en 1877, deux tiers des habitants d'origine européenne vivant en Nouvelle-Calédonie étaient des bagnards (soit environ 11 000 sur 17 000). Parmi tous ces “bagnards”, il convient toutefois de distinguer les “Transportés”, essentiellement des condamnés de droit commun, de loin les plus nombreux, les “Déportés” qui étaient des condamnés politiques (Communards, kabyles) et les “Relégués” ou récidivistes.

    • L'éditorial de Maud Vergnol. Décolonisation ***La dramatique histoire des déportés algériens de la Nouvelle-Calédonie

    Des déportés communards et kabyles

    Si, parmi les milliers de relégués affectés à “la Nouvelle” (comme on nommait alors génériquement les bagnes calédoniens), nombreux furent ceux affecté à l'Île des Pins. L'histoire locale de l'île a principalement retenu le sort des déportés communards. Ceux-ci étaient des personnes condamnées suite à l'épisode historique révolutionnaire nommée “La Commune de Paris” en 1871. Parmi les plus célèbres d'entre eux, Louise Michel, même si celle-ci ne séjourna pas à l'Île des Pins. Une grande partie de ces condamnés politiques fut néanmoins transférée sur l'île. L'Île accueillit enfin des insurgés algériens condamnés suite à la révolte kabyle de 1871.

    • L'éditorial de Maud Vergnol. Décolonisation ***La dramatique histoire des déportés algériens de la Nouvelle-Calédonie

    Les vestiges du passé

    Il subsiste désormais peu de choses de ce lointain passé. À Ouro, une des cinq communes de l'île ayant accueilli des déportés, quelques ruines envahies par la végétation demeurent visibles ainsi que le château d'eau, construit en 1874/1875, et toujours en service. Enfin, le cimetière des déportés, encore entretenu, est un lieu de souvenir et de mémoire auquel il convient de se rendre. Là, 230 tombes anonymes (sauf deux) rappellent que les forçats furent nombreux à mourir sur place. 

     

    L'éditorial de Maud Vergnol. Décolonisation ***La dramatique histoire des déportés algériens de la Nouvelle-Calédonie

     

    Algérie française : Il y eut d’abord les «Enfumades du Dahra», un crime de guerre ! Dont vous pourrez retrouver l’article sur mon blog en cliquant sur le lien ci-dessous :

    http://www.micheldandelot1.com/algerie-les-enfumades-du-dahra-a132366202 

    Aujourd’hui, en France, certains osent encore parler des bienfaits de la colonisation, honte à eux ! Mais ça n’a pas suffit à la France coloniale… Aujourd’hui, en ce moment même, on parle beaucoup du référendum concernant l’indépendance de La Nouvelle-Calédonie qui va avoir lieu ce dimanche… Savez-vous que la colonisation de l’Algérie à un rapport avec La Nouvelle-Calédonie… En effet les colons criminels ont déporté des Algériens dans cette autre colonie française… 

    La dramatique histoire des déportés algériens

    de la Nouvelle-Calédonie

    La présence en ces lieux de cette communauté remonte à plusieurs générations. Elle est issue d’anciens déportés d’Algérie qui avaient participé au soulèvement contre l’armée d’occupation du pays. Jugés, ils furent exilés vers la Nouvelle-Calédonie. Les premiers arrivants de cette communauté furent déportés en 1873. La grande majorité réside dans la vallée de Nessadiou et Bourail, une petite ville proche de cette vallée. Quelques mots d’histoire nous permettront de suivre la trace de ces déportés qui ont fait souche à plus de 20 000 km de leur pays natal.

    Insurrection 

    Les principales causes des différents soulèvements populaires en Algérie, dont celui de 1871, sont l’occupation du pays, l’oppression, la misère et l’arbitraire. Le décret Crémieux de 1870 attribuant à tous les Israélites résidant en Algérie la nationalité française et l’accès aux droits qui en résultent ne fut que le détonateur et non la cause majeure comme citée par certains historiens de l’époque coloniale. Après la dernière campagne de Kabylie menée par le général Randon en 1857, l’occupant pensait que l’Algérie était « pacifiée ». Par la suite, la population eut à subir d’autres fléaux. C’est ainsi que près de 500 000 personnes périrent suite à des famines effroyables durant les années 1867, 1868 et 1869.

    Malgré l’opposition du général Mac-Mahon, gouverneur général, une commission d’enquête s’est rendue sur place et a pu constater que l’administration coloniale n’a même pas essayé de venir en aide à ces malheureux. A cela s’ajoutent les interminables dépossessions des biens et
    des terres qui étaient redistribuées aux nouveaux colons et autres indésirables de la métropole. Beaucoup de tribus se soulèvent, dont la confrérie des Rahmania de Seddouk avec à sa tête Mohamed Améziane Ben Cheikh El Haddad, les Mokrani de la kalaâ des Beni Hammad de Medjana. En 1871, des spahis se mutinent dans la région constantinoise et s’associent à la tribu des Hanencha pour assiéger Souk Ahras. Le soulèvement se généralise peu à peu et embrase presque tout le pays. Avec pour seules armes la foi, le courage et la détermination et un rapport des forces défavorable, la révolution finit par être jugulée par l’occupant.


     

     

    150e anniversaire de l'arrivée des déportés algériens en Nouvelle-Calédonie

    2106 "arabes" ont été exilés en Nouvelle-Calédonie entre 1864 et 1921. La "Caledoun" ont fêté le 150e anniversaire de leur arrivée au bout du monde. Des Calédoniens, descendants de déportés algériens, ont fait le voyage jusqu'en Algérie pour retrouver leur famille.

     

    Sonia Barket-Babois, calédonienne petite-fille de déporté algérien, lors de son "retour" en Algérie (photo extraite du film "les témoins de la mémoire" réalisé par Saïd Oulmi)
     
    Sonia Barket-Babois, calédonienne petite-fille de déporté algérien, lors de son "retour" en Algérie (photo extraite du film "les témoins de la mémoire" réalisé par Saïd Oulmi)
     
     
    Entre 1864 et 1921, 2106 "Arabes "pour reprendre la dénomination calédonienne ont été transportés, déportés ou relégués en Nouvelle-Calédonie. Plus exactement, 1822 condamnés aux travaux forcés y ont été transportés, 121 y ont été déportés en tant que condamnés politiques et 163 y ont été soumis à la relégation.


    "Caledoun", ouvrage réalisé par deux auteurs calédoniens, Christophe Sand et Louis José Barbançon, sur l'histoire des arabes et des berbères en Nouvelle-Calédonie
     
    © "Caledoun", ouvrage réalisé par deux auteurs calédoniens, Christophe Sand et Louis José Barbançon, sur l'histoire des arabes et des berbères en Nouvelle-Calédonie.
     
    A la fin du bagne, certains vont faire le chemin retour pour regagner l'Algérie, mais majoritairement les déportés vont s'installer en Nouvelle-Calédonie, principalement dans la région de Bourail. Exclus des lois qui permettent d'être exilés en étant accompagnés par leurs épouses, les "arabes" vont se marier avec des femmes d'origine européenne, kanak, asiatique...Ils obtiennent des concessions et s'enracinent dans la terre de Nouvelle-Calédonie, la "Caledoun"...


    L'entrée du "cimetière des arabes" à Bourail
     
     © L'entrée du "cimetière des arabes" à Bourail

     


     

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    Algérie / France : Quelles perspectives

     pour quel passé ?

    "Je connais l'histoire, mais je ne suis pas otage du passé" avait déclaré le président français, Emmanuel Macron plaidant pour "un partenariat d'égal à égal".

    L’Algérie commémore ce 1er novembre le 64ème anniversaire du commencement d’une lutte acharnée pour sa libération. Appelé communément événements de la « Toussaint rouge » cette date a constitué le point de départ pour se livrer à une lutte sans répit pour l'indépendance et construire la nouvelle Algérie, démocratique et indépendante. 

    64 ans après, elle aura gagné en prospérité, bien que de nombreux défis en lien avec le contexte mondial et régional, persistent.

    Toutefois, les événements sanglants vécus durant la guerre d’Algérie (1954-1962) avant que le pays ne réussisse à rompre définitivement avec la tutelle française, restent gravés dans la mémoire aussi bien des anciens combattants que des jeunes générations qui découvrent l'ampleur du mal causé par plus d'un siècle de colonisation. 

    - Une lutte sanglante pour l'indépendance - 

    La nuit de la "Toussaint rouge" marque le point de départ de la guerre d'Algérie. Des dizaines d'attentats sont coordonnés à travers le pays font dix morts parmi des cibles choisies méthodiquement pour déstabiliser le régime colonial : bombardement d’une gendarmerie, incendies de récoltes, embuscades visant les forces de l’ordre, etc.

    Les opérations sont, à l'époque, menées par le Front de Libération Nationale (FLN) à peine constitué, déclenchant une insurrection inédite à l'encontre du régime colonial français.

    Ce sera le début de la Révolution algérienne, ou ce qui est communément appelé "Guerre d’Algérie", un conflit sans merci, qui durera près de huit ans et fera de nombreuses victimes, un million et demi de martyrs selon les Algériens, et au moins 300 mille morts selon les historiens. 

    Le 1er novembre, parallèlement aux attaques dans le pays, le FLN fait diffuser un texte, la «Déclaration du 1er novembre 1954". Le mot d’ordre est donné, il réclame «la restauration de l’Etat Algérien, souverain, démocratique et social dans le cadre des principes de l’Islam ». 

    La France, qui n’avait rien vu venir, s’emballe et prend conscience de la gravité et de l’ampleur du mouvement d’insurrection. 

    Dans la foulée, le ministre français de l’Intérieur de l'époque, François Mitterrand, multiplie les discours et estime que «la seule négociation, c’est la guerre», avant de préciser, deux jours plus tard, que «l’Algérie c’est la France, et que la France ne reconnaîtra pas, chez elle, d’autre autorité que la sienne». 

    Ces deux déclarations, ne laissent pas de doute sur les moyens dont usera Paris pour éteindre les revendications indépendantistes. Le Premier ministre Pierre Mendès-France prendra de son côté la parole face aux parlementaires français en affirmant qu’« à la volonté criminelle de quelques hommes, doit répondre une répression sans faiblesse ». 

    Sans l’ombre d’une hésitation, la France choisit de réprimer. La guerre d’Algérie commence avec son lot de massacres, de crimes et autres exactions commises par l'armée française, épaulés par des supplétifs internes, appelés les Harkis, qui ont dû regagner la "Métropole" après 1962 où ils ont été parqués dans des camps. 


    -
    L’indépendance

    Après 7 ans et 5 mois d'une répression effrénée, l'espoir d'indépendance de l'Algérie devient possible par les accords d'Evian signés le 18 mars 1962 et qui actent le cessez-le-feu applicable dès le lendemain à midi. 

    Ils prévoient notamment un référendum d'autodétermination dans le pays dans un délai de 3 à 6 mois. 

    Dans ce contexte si particulier, où la guerre pour l’indépendance fait des milliers de victimes sur le sol algérien, la France met en place une véritable répression sur son territoire pour tenter de museler les musulmans qui auraient des revendications. 

    A l’image de cette haine viscérale des militants indépendantistes, la police française, sous les ordres du préfet Maurice Papon, sera responsable du «massacre du 17 octobre 1961». 

    Ce soir-là, des centaines d’algériens, qui manifestaient contre un couvre-feu leur interdisant de sortir le soir, seront littéralement torturés, frappés à mort et des dizaines d’entre eux, jetés dans la Seine. 

    Le 1er juillet 1962, les Algériens sont appelés aux urnes et répondent oui à 99.72% à la question " voulez-vous que l'Algérie devienne un Etat indépendant coopérant avec la France dans les conditions définies par les accords du 19 mars 62 ?". 

    La France reconnaîtra l'indépendance officiellement via le président Charles De Gaulle le 3 juillet de la même année. 
    L'Algérie, elle, n'officialisera l'indépendance du pays que le 5 juillet 1962, devenu depuis, un jour de fête nationale.

    Le 17 octobre dernier, le Président français Emmanuel Macron qui avait déjà qualifié la guerre d'Algérie de "crime contre l'humanité durant sa campagne électorale en 2017, a publié sur Twitter un message d'hommage aux victimes de la nuit noire d'octobre 1961. 

    "Le 17 octobre 1961 fut le jour d'une répression violente de manifestants algériens. La République doit regarder en face ce passé récent et encore brûlant. C'est la condition d'un avenir apaisé avec nos compatriotes d'origine algérienne" a écrit le chef de l'Etat. 

    Déjà en septembre dernier, Emmanuel Macron avait créé la surprise en reconnaissant officiellement la responsabilité de la France dans la mort de Maurice Audin, militant pour l’indépendance algérienne, assassiné en 1957. 

    - Quelles relations entre Paris et Alger ? -

     

    Plus de soixante ans plus tard, les plaies de ce conflit, où les pires tortures ont été perpétrées sous couvert des autorités françaises, ne se sont toujours pas refermées et laissent toujours leur ombre sur une relation "passionnelle" entre les deux pays. 

    Toutefois, depuis l'accession au pouvoir du président Macron, les relations diplomatiques entre les deux pays ont eu tendance à avoir un nouveau souffle. 

    "Je reviens dans l'état d'esprit d’un ami de l'Algérie, d'un partenaire constructif qui souhaite renforcer nos liens (...) pour faire fructifier une relation déjà dense", avait confié le chef de l'Etat français au quotidien algérien El Watan lors de son dernier voyage officiel en décembre 2017. 

    Plaidant pour "un partenariat d'égal à égal", Emmanuel Macron avait déclaré "je connais l'histoire, mais je ne suis pas otage du passé". 

    S'il a reconnu "une mémoire partagée" dont il faut "tenir compte", le président français a demandé aux Algériens de ce « tourner vers l'avenir ». 

    Et pour cause, la France, très engagée dans la lutte contre le terrorisme et sur la question migratoire. 

    Deux défis majeurs pour lesquels Paris a besoin du soutien et de la collaboration d'Alger. 

    S’agissant du G5 Sahel, mis en place pour construire une force efficace en matière de lutte contre le terrorisme en Afrique, l’Elysée avait estimé fin 2017 que « si l’on accroît l’opération militaire au Sahel, il faut que cela se fasse en concertation avec les voisins du Nord » et insiste sur le fait que «l’Algérie est associée et doit être associée au G5 Sahel». 

    Si la coopération avec l’Europe et le G5 Sahel sur le sujet du terrorisme semble acquise au vu du passif algérien durant la décennie noire (années 90), elle demeure moins certaine concernant l’immigration. 

    En effet, Abdelkader Messahel, ministre algérien des Affaires étrangères, a déclaré en juin 2018 dans une interview à RFI que l’Algérie n'acceptera en aucun cas que des camps de rétention de clandestins soient ouverts sur son territoire au profit de l'Europe. 

    Il avait expliqué « je ne m'intéresse pas directement à ce que les Européens peuvent faire. C'est leur affaire. 

    Je crois que les Européens ont suffisamment de capacités, de moyens et d'imagination pour gérer ce genre de situation ». 

    Le partenariat économique au cœur des relations franco-algérienne? 

    Au-delà des questions liées à la géopolitique, l’économie occupe, évidemment, une place prépondérante dans les liens entre Alger et l’Europe. 

    La France a été, durant des décennies, le premier partenaire économique de l’Algérie. Mais depuis 2015, la Chine s’est hissée au premier rang. 

    À titre d’exemple selon les chiffres officiels du gouvernement algérien, pour les 8 premiers mois de l’année 2017, Pékin représentait 19,4% des exportations vers l’Algérie, soit près de 8,4 milliards de dollars contre seulement 2,8 milliards pour la France (9%). 

    A ce propos, selon le quotidien algérien El Wassat, une réunion du patronat français et algérien doit être organisée dans les prochaines semaines à Paris pour permettre à la France d’accroître ses exportations notamment dans le secteur automobile. 

    Les relations entre les deux pays, bien que tendues pendant des décennies en raison du passé colonial de la France, pourraient bien connaître un nouveau souffle, Paris étant plus que jamais conscient que l’Algérie demeure une puissance grandissante sur le continent africain.

    SOURCE : http://www.trt.net.tr/francais/afrique-asie/2018/11/02/algerie-france-quelles-perspectives-pour-quel-passe-1079591 

     

    Algérie / France : Quelles perspectives  pour quel passé ?

     

    Il y a un énorme problème en France, à la manière d’Eric Zemmour et toute la meute de la fachosphère qui veulent mettre l’Islam hors de France, voilà que Gérard Collomb les rejoint dans cette inadmissible position… laissant entendre qu’il ne reste plus que 5 à 6 ans avant une éventuelle « guerre civile »… Tout simplement scandaleux… Il est maintenant soutenu par le site islamophobe « Riposte Laïque » cliquez sur le lien ci-dessous :  

    https://ripostelaique.com/islam-il-est-temps-decouter-gerard-collomb.html

    Algérie / France : Quelles perspectives  pour quel passé ?

    Les Français veulent vivre en paix : c’est la raison pour laquelle ils ne veulent plus d’islam sur leur sol !!! écrivent les islamophobes…

     

    C'était "off"

    Gérard Collomb se lâche dans "Valeurs

    actuelles" sur le vivre-ensemble

     et l'immigration

    L'hebdomadaire de la droite dure rapporte une conversation "off" avec l'ex-ministre de l'Intérieur, tenue lorsqu'il était encore en poste place Beauvau. Gérard Collomb y parle à coeur ouvert, jugeant qu'il reste "peu de temps" avant une "sécession" entre communautés...

    Le 3 octobre dernier, sur le perron de l'hôtel Beauvau, Gérard Collomb prononce son discours de sortie : après une année et demi au gouvernement, il quitte son poste de ministre de l'Intérieur pour briguer à nouveau la mairie de Lyon. L'air grave, le septuagénaire lâche alors une phrase en guise d'alerte solennelle sur la situation des quartiers, où "la loi du plus fort" s'imposerait devant celle de la République. "Aujourd'hui, on vit côte à côte, je crains que demain on ne vive face à face", lance Gérard Collomb devant un Edouard Philippe stoïque.

    Souvent polémique en "on", micros ouverts, il semble que l'ancien ministre de l'Intérieur se montrait encore plus offensif en "off", lors de ces conversations informelles avec les journalistes qui ne sont pas censées se retrouver couchées sur le papier. Dans son dernier numéro, à paraître ce jeudi 1er novembre, l'hebdomadaire très droitier Valeurs Actuelles choisit de dévoiler un dialogue "off", dans le cadre d'un dossier sur "l'intensification de la brutalité de notre société". Un journaliste du magazine affirme s'être entretenu en tête-à-tête avec Gérard Collomb le 13 février dernier, dans "une antichambre de la préfecture du Loiret". La conversation s'oriente vite vers "la situation sécuritaire en France".

    Les rapports entre les gens sont très durs, les gens ne veulent pas vivre ensemble...

    Gérard CollombEx-ministre de l'Intérieur

    Celui qui était alors ministre de l'Intérieur ne prend pas de gants, d'après les propos rapportés par nos confrères : "C'est très inquiétant. Ce que je lis tous les matins dans les notes de police reflète une situation très pessimiste. Les rapports entre les gens sont très durs, les gens ne veulent pas vivre ensemble..." Le réflexe du journaliste Valeurs Actuelles est immédiat : "Quelle est la part de responsabilité de l'immigration ?" "Enorme, lui répond Collomb. C'est pour ça qu'avec Emmanuel Macron nous avons voulu faire changer la loi". L'ancien socialiste fait ici référence à la loi Asile-immigration, qui a créé des remous jusque dans la majorité macroniste, dont une partie la jugeait trop répressive. Le journaliste de Valeurs lui reproche plutôt de ne s'attaquer "qu'à l'immigration illégale", alors que "la légale permet de faire entrer plus de 200.000 personnes sur le territoire chaque année"."On fait étape par étape. Mais ça reste un problème...", lui rétorque alors Gérard Collomb, décidément plus radical en privé qu'en public sur le sujet.

    Cinq ans pour "éviter le pire" d'après Gérard Collomb

    Le reporter pousse son avantage, demandant au ministre s'il estime "qu'on n'a plus besoin d'immigration en France". Réponse positive de Gérard Collomb, qui décrit un "vivre-ensemble" fortement endommagé : "Des communautés en France s'affrontent de plus en plus et ça devient très violent..." Lorsque son interlocuteur l'interroge pour savoir s'il craint "une partition" ou "une sécession", le ministre admet que "c'est ce qui [le] préoccupe", sans étayer davantage. Combien de temps "avant qu'il ne soit trop tard", s'enquiert le journaliste de Valeurs Actuelles ? "C'est difficile à estimer, mais je dirais que, d'ici à cinq ans, la situation pourrait devenir irréversible, estime Gérard Collomb sans étayer son estimation. Oui, on a cinq, six ans, pour éviter le pire. Après..."Si certains trouvaient l'ancien ministre trop clivant lorsqu'il était en place à l'Intérieur, il faut savoir qu'il retenait ses coups ! 

     


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    Je dédie l’article ci-dessous au maire extrémiste de Béziers Robert Ménard et toute la meute du même acabit… C'est confirmé le nostalgique de l'Algérie française, le nostalgique du sinistre colonialisme, le nostalgique de la criminelle OAS, le nostalgique des putschistes du 21 avril 1961 a renouvelé ce matin, à 11 h sa funeste commémoration du 1er novembre 2017, mais rappelons-nous : le 1er novembre 2017, c’est devant la stèle de la honte glorifiant l’OAS que Robert Ménard a déposé des fleurs et s’est incliné.

    COMMEMORATION  DU 1er NOVEMBRE 1954 ***  Les Algériens se souviennent

    Mais souviens-toi Ménard le contingent a refusé de suivre tes amis

     

    Béziers la Cérémonie pour la Fête de la Toussaint


    ©Ville de Béziers
    ©Ville de Béziers
    Pour la fête de la Toussaint, des dépôts de gerbes auront lieu le jeudi 1er novembre 2018 à 11h sur les stèles* du Cimetière Neuf route de Corneilhan, en présence de Robert Ménard, maire de Béziers.

    *Stèles suivantes :
    Anciens maires
    Des rapatriés
    Au petit carré militaire
    De la déportation
    Roumiguier
    Nouvelle stèle aux français morts en Afrique Française du Nord (AFN)
    Des musulmans
    Des anciens d'Algérie
    Des Harkis
    D'Indochine
    Du Drakkar
    De la Légion Étrangère
    Monument aux morts

     

    COMMEMORATION  DU 1er NOVEMBRE 1954 ***  Les Algériens se souviennent

    À l’origine, la stèle de Béziers avait été érigée à la mémoire des morts civils et militaires laissés en Outre-Mer. Peu à peu, elle a été transformée en un hommage à l’action de l’OAS. Sur cette stèle figurent les photos des quatre membres de l’OAS qui ont été fusillés après avoir été condamnés à mort par les tribunaux français, suivies de la phrase "N’oubliez jamais leur sacrifice". Il s’agit de Jean Bastien-Thiry qui organisa en 1962 l’attentat du Petit Clamart dans le but d’assassiner le général de Gaulle ; Roger Degueldre, créateur des commandos Delta de l’OAS, Albert Docevar et Claude Piegts qui avaient participé en mai 1961 à l’assassinat du commissaire central d’Alger Roger Gavoury.

      

     

    COMMEMORATION

     DU 1er NOVEMBRE 1954

    Les Algériens se souviennent

    L’Algérie célèbre ce 1er novembre 2018 l'histoire de sa lutte pour l'indépendance, marquée bien sûr par la révolution du 1ernovembre 1954. Une date mémorable où avait débuté la grande guerre d’Algérie, déstabilisant la puissance française coloniale, surprenant le monde entier et déclenchant la plus grande résurrection populaire Algérienne.

    La colonisation française en Algérie fut très longue, même assez longue, elle débuta en juillet 1830  pour s’achever à pareille époque en 1962,  s’étalant sur plus de 130 ans de présence française. 
    Ascendants, prédécesseurs, historiens et autres témoins de la guerre, racontent qu’au début du  colonialisme, la France en plus de la spoliation de l’économie du pays, des biens d’autrui,  des terres, mêla les tueries, les tortures, les massacres, les crimes contre un peuple opprimé qui ne demandait qu’à vivre tranquille et en paix.    
     ‘’L’auteur français Pierre Péan a traqué pas à pas, dans son ouvrage Main basse sur Alger (enquête sur un pillage, juillet 1930, Chihab éditions, 2005), le gigantesque hold-up que la France officielle se refuse toujours à reconnaître. L’invasion de l’Algérie avait été décidée d’abord pour des raisons purement financières : accaparer le Trésor des Algériens.’’ 
    La guerre d’Algérie, dont la révolution ayant mis fin à l’injustice, à la politique de la terre brulée, à l’impérialisme, à l’esclavage… est tout simplement une lutte nationaliste qui a été un très grand échec qu’a connu la France colonialiste de l’époque face à un peuple qui refusait toute intrusion étrangère.   
    C’est en cette journée du 1er  novembre, où la mémoire collective Algérienne se recueille, qu’un grand hommage, le plus grand est rendu à travers tout le pays aux martyrs qui ont donné leurs vies, aux  moudjahidines ainsi qu’au peuple Algérien dans son ensemble ayant participé à la lutte pour la libération du pays. 
    Pour chaque Algérien, ces commémorations visent à évoquer les actes de bravoure de nos glorieux et braves martyrs et combattants qui se sont sacrifiés corps et âme pour une cause juste. C’est pourquoi, comme de coutume, chaque année, le peuple Algérien inscrit la célébration du 1er  novembre, dans une logique de transmission du message à tous ceux qui n’ont pas vécu les affres de la guerre et du colonialisme, ce qui permet de rappeler le comportement inhumain et animal d’éléments criminels, instigateurs de  la tragédie, des effusions de sang, de l'inhumanité et des souffrances de ce colonialisme et de la guerre d’Algérie. 

    Le 1er novembre, la  lutte d’un peuple 


    Si le 1er  novembre évoque la fête de la Toussaint pour les français d’Algérie, pour les Algériens, il évoque la grande révolution, il évoque les massacres du 8 mai 1945, il évoque la liberté, il évoque la fin de l’esclavage, il évoque  la lutte pour la dignité humaine sans oublier également la perte d’un million et demi de martyrs, …Nul n’ignore que c’est en cette journée mémorable que l’Algérie, l’un des pays dans le monde ayant sacrifié autant de ses propres fils au nom de la révolution de Novembre 1954, contre le colonialisme, l’impérialisme, contre toutes les formes d’injustice, a déclaré la guerre aux français colonisateurs, ces spoliateurs des biens de l’Algérie. En effet, c’est pour toutes ces valeurs essentielles, qu’un groupe de jeunes nationalistes algériens aimant leur pays, plus que tout au monde, a organisé cette grande guérilla révolutionnaire visant à arracher l'indépendance algérienne au prix du sang, coute que coute à cette France de l’époque qui spolier l’Algérien au nom de sa « Liberté, de son Égalité, et de sa Fraternité » trahies. 
    C’est dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1954 , qu’à l’appel du FLN, lequel a fixé les objectifs de la lutte armée pour l'indépendance totale d’une Algérie indépendante, souveraine et sans aucun partage, qu’ont été lancées des attaques contre l’intrus colonial, marquant ainsi le début du déclenchement de la grande et ultime résurrection populaire Algérienne. 
    Avec à l’esprit ‘’Vaincre ou Mourir’’, abandonnant, parents, familles, biens, études, commerces…, c’est en moudjahidines courageux d’égal à égal que ces braves citoyens et citoyennes Algériens (es)  issus de toutes les couches sociales et de toutes les régions de l’Algérie,  munis d’armes de fortune et de quelques simples fusils…, se sont engagés dans une lutte contre la puissance impérialiste. 
    Allant toujours de l’avant, sans entrainement ni formation,  victimes de la misère, de l’inégalité sociale, de l’injustice, quitte à laisser leur vie, ces prisonniers de la colonisation, soifs de liberté, que rien ne pouvait stopper, ont défié et combattu l’une des plus grandes puissances du monde dotée d’un armement moderne et lourd, dont bombes au napalm, chars, tanks….. Et finalement, c’est au prix de son plus grand sacrifice, que la population Algérienne s’est engagée dans cette guerre qu'elle savait juste, où hommes, femmes et enfants, ont mené leur combat suicidaire pour se libérer de l’oppression immorale du joug colonial.   
    Dans cette bataille, l’Algérien tout en étant convaincu que la vérité allait triompher tôt ou tard, n’a jamais baissé les bras,  ni douté de sa force physique et morale, il a su mettre en œuvre ses convictions nationalistes citoyennes face à un adversaire bien équipé, qui sept ans et demi plus tard sera vaincu. 

     

    ‘’Mourir debout et ne jamais vivre à genoux’’ 


    Finalement,  en dépit de la tourmente d’un conflit opposant les Algériens aux intrus colonialistes, qui allait sans doute se prolonger sur plusieurs années,  les moudjahidines, fidèles à leur principe révolutionnaire, et également passionnés de leur idéal de liberté, ont pris la décision de changer leur destin, en mourant debout et ne jamais vivre à genoux.  Ces hommes qui refusaient l’esclavage de cette occupation française illégale, leur motivation était de combattre la répression et libérer l’Algérie. Aujourd’hui, c’est grâce à eux que nous mêmes et les générations à venir, jouissons et jouirons de notre liberté dans notre pays, libres et indépendants. 
    La bravoure de ces combattants Algériens de l’impossible, se distinguant par leur courage et leur sacrifice, non seulement nous réchauffe fièrement le cœur et aussi prouve à quel point, ils avaient donné leur vie, perdant tout ce qu’ils avaient de précieux pour que l’Algérie redevienne Algérienne à jamais.
         

     

    L’hommage 

    Cette 64ème commémoration s’inscrit dans une démarche de reconnaissance, de souvenirs, de recueillements à la mémoire de ceux et celles qui sont morts pour une cause juste, pour que vive l’Algérie Algérienne libre. 
    Un hommage solennel est rendu aux martyrs de la révolution, aux moudjahidines et à tout le peuple algérien qui n’a jamais accepté d’être l’esclave de quelque nation que ce soit, sans oublier  tous les algériens et algériennes qui ont combattu et même payé de leurs vies cette liberté si chère arrachée au prix du sang pour que vivent tous les Algériens dans la dignité et l’honneur.

    SOURCE : https://tipaza.typepad.fr/mon_weblog/2018/10/commemoration-du-1er-novembre-1954-.html 

     


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