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    L’ancien journaliste de radio

     Jean-Pierre Farkas est mort

     à l’âge de 86 ans

    L’ancien journaliste de radioJean-Pierre Farkas est mort à l’âge de 86 ans

    Jean-Pierre Farkas est donc décédé, je présente mes condoléances à toute sa famille et notamment sa fille, Marie-Pierre Farkas qui est journaliste à France 2, où elle travaille notamment pour l’émission du week-end «13h15», présentée par Laurent Delahousse.

    Je vais lui rendre hommage à ma façon en rediffusant un article que j’avais mis en ligne le 25 mars 2015 qui concernait son témoignage sur « sa guerre d’Algérie »

    Michel Dandelot

    L’ancien journaliste de radioJean-Pierre Farkas est mort à l’âge de 86 ans

    Il a notamment marqué l’histoire de RTL, étant le chef des informations de la radio au moment de Mai 68.

    C’est une voix familière des auditeurs de RTL et de Radio France qui s’est éteinte dans la nuit de jeudi à vendredi. Jean-Pierre Farkas, ancien journaliste de radio, est décédé à l’âge de 86 ans, ont annoncé ce vendredi plusieurs animateurs sur Twitter. Une information que nous confirme la radio privée.

    Né en 1933 dans le quartier parisien de Ménilmontant, Jean-Pierre Farkas était d’origine hongroise par son père mécanicien (d’où son nom de famille), et breton par sa mère. Il a débuté sa carrière à la fin des années 1950 en Algérie. Il était arrivé dans l’ancienne collectivité française pour faire son service militaire, et la passion du journalisme l’a vite rattrapé.

    « On disait que c’était du maintien de l’ordre, mais c’était la guerre. […] C’était la langue de bois chez les militaires et au Front de libération national », racontait-il en 2015 dans une vidéo diffusée sur Youtube. « Il n’y a pratiquement pas une journée où je n’ai pas rencontré quelqu’un qui m’a appris quelque chose », confiait-il alors, se disant conscient d’être « plutôt vers la fin du film ».

    Jean-Pierre Farkas a été embauché par RTL dans les années 1960. Il devient très vite rédacteur en chef des informations de la station. À ce poste, il n’hésite pas à envoyer ses reporters sur le terrain lors des événements de Mai 68.

    « Il faut donner aux auditeurs, par une recherche sonore de plus en plus poussée, par la répétition et l’effet de choc, la relativité de l’événement et la conscience qu’ils sont partie intégrante du monde », dit-il alors, cité par l’Express.

    Un échange qui tourne court lors de mai 68

    Comme l’a raconté l’Obs en avril dernier, Jean-Pierre Farkas et ses équipes ont notamment initié un échange entre deux leaders étudiants, Alain Geismar et Jacques Sauvageot, et le vice-recteur Claude Chalin. Tous trois ont débattu… dans la voiture RTL ! Jean-Pierre Farkas appelle alors les auditeurs à se mettre à leur fenêtre avec leurs transistors pour permettre aux étudiants manifestant de suivre l’échange.

    Mais la discussion se tend et Jean-Pierre Farkas décide d’y couper court. « Alain Geismar, je pense que RTL doit reprendre ses responsabilités […] Il est impossible pour nous, qui ne sommes qu’une station de radio, de vous laisser la parole pour que vous donniez des consignes à vos militants. Je crois que ce n’est pas sur cette antenne que va se poursuivre cette conversation », s’exclame-t-il à l’antenne, comme le racontait Franceinfo en mai dernier.

    « C’était la victoire du direct, cela paraît totalement banal aujourd’hui, mais, à l’époque, c’était très neuf », s’est rappelé Jean-Pierre Farkas auprès de nos confrères.

    Des animateurs de RTL lui ont rendu hommage

    En 1981, l’animateur intègre Radio France, dont il deviendra le responsable de l’information de 1984 à 1986. Il termine sa carrière en 1997, alors qu’il dirige les éditions locales du groupe public.  

     

     

    TÉMOIGNAGE DE JEAN-PIERRE FARKAS

     

    Journaliste, écrivain et ancien combattant de la guerre d'Algérie, Jean-Pierre Farkas livre pour l'EPHMGA le récit de "ses" guerres d'Algérie, conflit qu'il a d'abord vécu comme simple soldat, puis comme infirmier avant de la vivre - et de la faire vivre - comme journaliste. 

    Témoignage recueilli par David Beau le 22 janvier 2015.


     


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    Les suppressions les plus récentes des lieux du 19 Mars 1962 de la plus scandaleuse à la plus vicieuse…

    La FNACA inaugure des lieux appelés 19-Mars-1962, le dernier en date à Murviel-les-Béziers signalé par notre ami Jacques Cros. C’est sûr la FNACA a inauguré des milliers de ces lieux, mais lorsque ceux-ci sont supprimés elle ne les défend pas, c’est ainsi que sur le site de cet ami j’avais laissé ce commentaire qui ne devrait pas plaire à certains mais c’est mon point de vue :

    Les suppressions les plus récentes des lieux du 19 Mars 1962 de la plus scandaleuse à la plus vicieuse…

    Sadek Ourti un ami algérien m’a fait l’honneur de répondre ceci : 

    Bravo ! À ces soldats Français (je dis bien soldats français) dignes et qui méritent tout notre respect. Ces jeunes, à fleur d’âge ont été mobilisés malgré eux en Algérie sous prétexte de maintenir l’ordre en Algérie, alors que c’était une guerre atroce que l’armée coloniale menait avec tout un arsenal militaire sophistiqué à l’époque et importé des USA pour torturer, assassiner et isoler tout un peuple démuni qui ne demandait que l’indépendance. Cela juste pour maintenir un ordre colonial imposé aux Algériens depuis 1830. Sous les drapeaux français, ce colonialisme avait injustement privé les Algériens et dans leur pays de leurs droits civiques jusqu’à devenir des sujets.

    Merci à certains de ces jeunes qui ont dit non et refusé cette insoumission (désobéissance, désertions ….) et continuent à ce jour, alors qu’ils sont vieux maintenant à faire face et combattent cette idéologie infectieuse qui continue à faire croire aux jeunes que les anciens combattants avaient défendu la France en Algérie. NON ! c’est FAUX !!!.... Suivez le témoignage de l’un de ces soldats Français à l’époque qui prouve aujourd’hui le contraire dans l’un de ses commentaires. Ce genre de commentaire doit être enseigné dans les écoles. Merci Michel Dandelot.

    Les suppressions les plus récentes des lieux du 19 Mars 1962 de la plus scandaleuse à la plus vicieuse…

    Michel Dandelot le 05/04/2019
    Pour moi le 19 mars 1962 c'est bien sûr la fin de la guerre d'Algérie, mais c'est surtout la fin du colonialisme français qui a duré 132 ans. Un colonialisme qui rimait avec racisme, puisque les Algériens étaient considérés comme des indigènes, des citoyens de seconde zone n'ayant pas les mêmes droits. Et la FNACA je la connais puisque j'en ai fait partie jusqu'au jour où l'on m'a insulté lorsque j'ai refusé la croix du combattant... Consultons la Presse que lisons-nous : des anciens combattants sont décorés de médailles que j'appelle de pacotilles. Alors pour quelles raisons décorent-t-on ces anciens combattants ? Pour avoir défendu la France ? Non pour avoir tenté de maintenir le colonialisme issu du capitalisme !!! Non pour avoir tué, torturé, violé, brûlé dans des fours à chaux, à la manière des nazis, des pauvres combattants pour l’indépendance, pour avoir calciné 600 à 700 villages au napalm des Oradour algériens, pour avoir jeté depuis des hélicoptères ces combattants pour l'indépendance les pieds bloqués dans des bassines remplies de ciment prompt, les ignobles "crevettes Bigeard", ah Bigeard ce valeureux adhérent de la FNACA, pour avoir participé aux "corvées de bois", en tirant dans le dos des hommes qu'on considérait encore comme des sous-hommes, et pour terminer où était la FNACA lorsque Ménard a supprimé le nom de la rue du 19-Mars-1962 ?. Un bémol cependant, c'est grâce à la FNACA si la date du 19-Mars-1962 a été reconnue officiellement le 6 octobre 2012.

     

     

    Les suppressions les plus récentes des lieux du 19 Mars 1962 de la plus scandaleuse à la plus vicieuse…

    Un lien commun : il n’y a plus de différence entre la droite extrême et l’extrême droite…

    Robert Ménard, maire (apparenté FN) de Béziers débaptise la rue du 19 Mars 1962 pour la nommer rue Elie Denoix de Saint-Marc.

    Julien Sanchez, maire (FN) de Beaucaire débaptise la rue du 19 Mars 1962 pour la nommer rue du 5 juillet 1962.

    Didier Gonzales  maire (LR) de Villeneuve-le-Roy décision prise de débaptiser la place du 19 Mars 1962 pour la nommer Colonel Arnaud Beltrame.

    Les suppressions les plus récentes des lieux du 19 Mars 1962 des plus scandaleuses au plus vicieuses…

     

    La décision la plus scandaleuse 

    Béziers : Retour sur la journée du 14 mars 2015

    C'est l’homme à la mèche évocatrice... il s'appelle Ménard

    Les suppressions les plus récentes des lieux du 19 Mars 1962 des plus scandaleuses au plus vicieuses…


    Et l’homme à la mèche évocatrice a mis le 19 mars 2015 les drapeaux en berne bafouant la loi du 6 décembre 2012 (Mais c’est à l’Etat de réagir)... Il n'a jamais réagi... qui dit rien consent...

    Les suppressions les plus récentes des lieux du 19 Mars 1962 des plus scandaleuses au plus vicieuses…

    Béziers : la mémoire de la guerre d’Algérie pour opposer

    Un soleil printanier, à quelques mètres d’un marché populaire de la ville, fait office de cadre à cette journée particulière dans la ville de Béziers. La présence policière se fait de plus en plus nombreuse en ce début d’après-midi du 14 mars 2015 à proximité d’une rue : celle du 19 mars 1962.

    Les suppressions les plus récentes des lieux du 19 Mars 1962 des plus scandaleuses au plus vicieuses…

    Des personnes âgées affluent, un peu perdues dans le quartier, majoritairement vêtues de bérets verts et de drapeaux : ce sont des anciens combattants, anciens parachutistes de la guerre d’Algérie. Beaucoup se trompent et rejoignent un cortège qui n’est pas le leur : car en ce 14 mars, deux rendez-vous se font face, séparés par une présence policière. 

    La cérémonie officielle organisée par la mairie pour débaptiser la dite rue pour la renommer au profit du commandant Hélie De Noix de Saint-Marc. Cet ancien militaire, décédé en 2013, a été un membre actif de l’Organisation Armée Secrète(OAS) [1], organisation terroriste d’extrême-droite, farouchement opposée à l’indépendance de l’Algérie. Il participa à la tentative de coup d’État de 1961, dit putsch des généraux, et justifia la torture qui fut une pratique courante de la répression coloniale. 

    Les suppressions les plus récentes des lieux du 19 Mars 1962 des plus scandaleuses au plus vicieuses…

    En face, à cent mètres, séparés par des barrières et un cordon policier, la contre-manifestation citoyenne aux slogans beaucoup plus jeune et variée dans sa composition : « OAS assassin, Ménard complice », « Il est fini le temps des colonies ». 

    C’est donc, entouré de centaines de « nostalgériques » [2], venus de toute la côte méditerranéenne (où résident l’écrasante majorité de ce qu’on a appelé les rapatriés) anciens de l’OAS et quelques jeunes de la ligue du Midi (organisation de la mouvance identitaire) que le maire organisait une cérémonie pour installer la nouvelle plaque. Prétextant que la date du 19 mars ne marque pas l’arrêt des combats, le maire apparenté FN veut ainsi rétablir une justice. Son discours fut assez révélateur de ses intentions : la France aurait oublié ses compatriotes, ses Harkis. 

    Réécrivant allégrement l’histoire, il évoque une Algérie française pacifiée, régie par des rapports banals entre colons et Musulmans du temps de l’administration française. Dépolitisant à souhait l’Histoire, il ne dit pas un mot sur les conditions des anciens colonisés si ce n’est pour évoquer les exactions du FLN. Par contre, il ne se prive pas de construire un lien avec notre présent. 

    L’ancien président de l’association Reporters sans Frontières parle d’une France assiégée depuis par l’immigration avec une décolonisation qui serait à la source de tous les désordres actuels: 

    « Alors qu’on obligeait un million de Français à quitter leur Algérie natale, on ouvrait la France – quasi simultanément – à des millions d’immigrés bien décidés pour certains à ne jamais se sentir, à ne jamais devenir des Français à part entière. 

    Colonisation de peuplement, disait-on de la présence française en Algérie. Il faut parler aujourd’hui, en France, d’immigration de peuplement, d’immigration de remplacement. Un chassé-croisé dont l’histoire a le tragique secret et dont je redoute que nous ne cessions de mesurer les funestes, les dramatiques conséquences. Je voudrais me tromper. Je crains d’avoir raison. » 

    Une stratégie de la gestion de la ville derrière cet acte  

    Le choix du commandant Saint-Marc n’a rien d’anecdotique et révèle comment ce geste participe d’une stratégie du nouvel édile. Fidèle à sa tradition maurassienne [3], il met au cœur de sa démarche l’idée d’une France éternelle mythifiée autour de son armée et de l’Église dixit le conseiller municipal  communiste d’opposition Aimé Couquet. Il s’agit de mener des coups d’éclat, d’inscrire des marqueurs dans la vie politique locale comme la promotion de la crèche de Noël, de l’armement de la police municipale. 

    C’est une politique de l’ordre, de la force qui cherche à alimenter des affrontements. Le magazine municipal en est un des relais fondamental: la réhabilitation d’un passé médiéval, chrétien face aux désordres (à mater) des populations des quartiers, issues de l’immigration. Dans la 3e ville la plus pauvre de France, et 1ere sur les assujettis à l’Impôt sur la Fortune (ISF) dans le département, c’est l’affrontement qui prévaut. 

    D’ailleurs, les habitants du quartier populaire de la Deveze, mitoyen de la rue du 19 mars 1962, n’ont pas été conviés à l’initiative municipale alors que la mairie avait fait une promotion grandiloquente… Ces habitants sont davantage » dans le cortège  des traitres, porteurs de valise (sic) » qui reçoivent ces qualificatifs du maire, gêné par les huées du contre-rassemblement. 

    A l’initiative d’un « appel des 100″ lancé par les structures locales de la Ligue des droits de l’homme et du Mouvement de la paix, des centaines de bitterrois rejoints par des militants progressistes des départements alentours ont fait entendre un autre son de cloche. Rappelant que la date du 19 mars 1962 entame le processus d’indépendance algérien, ces citoyens ne sont pas dupes du jeu du maire. 

    Parmi ces manifestants, Yamina et Viviane, deux membres de l’association biterroise France-Algérie qui œuvre à mener des actions culturelles entre les deux pays, des projets de coopération pour construire des liens sur des bases de solidarité. 

    Elles sont présentes pour rappeler leurs initiatives, le vrai lien entre les deux peuples. Elles sont convaincues que cette initiative ne représente pas l’opinion majoritaire dans la ville. « Pourquoi parler d’une guerre finie, qui a existé ? Il y a comme un sentiment de revanche » ajoutent-elles. Avant Robert Ménard, il existe dans la vie politique locale un jeu pour flatter la population issue des rapatriés, très organisés comme l’atteste la présence de nombreux sympathisants, parachutistes issus des départements voisins. Ils travaillent à faire apposer des stèles de l’OAS, à réhabiliter leur mémoire. 


    [1] Organisation politique et militaire créée en 1961 regroupant essentiellement des militaires qui refusent la décolonisation. Ils mèneront plus de 1000 actions terroristes en Algérie et en France, tuant des militaires, des policiers et plus de 1000 civils. 

    [2] C’est ainsi que sont nommés couramment les partisans nostalgiques de l’Algérie française 

    [3] Ecrivain et théoricien d’extrême-droite de la fin du 19e siècle et du début du 20e siècle, ultranationaliste et royaliste, foncièrement antisémite. 

     

    Les suppressions les plus récentes des lieux du 19 Mars 1962 des plus scandaleuses au plus vicieuses…

    Anciens combattants ! Vous qui avez inauguré 

    des milliers de lieux du 19 Mars 1962... 

    voilà ce qui va se produire si la droite extrême

    ou pire l'extrême droite  

    parvenaient au pouvoir 

    Les suppressions les plus récentes des lieux du 19 Mars 1962 des plus scandaleuses au plus vicieuses…

    Rue du 19 mars 1962. Beaucaire (Gard) mars 2015 (Photo V.Jarousseau) 

     

    La rue du 19 mars 1962

    n'est plus à Beaucaire 

    Les suppressions les plus récentes des lieux du 19 Mars 1962 des plus scandaleuses au plus vicieuses…

    Une différence cependant par rapport à Ménard, Julien Sanchez préside la commémoration du 19 mars 1962 et ne met pas les drapeaux en berne.

     

    A Beaucaire, lors du Conseil municipal, la majorité a voté le changement de nom de la «rue du 19 mars 1962 Fin de la Guerre d'Algérie». Les trois groupes d'opposition ont voté contre cette délibération, qui a provoqué quelques débats animés CLIQUEZ. À la fin du mois, la rue du quartier de La Moulinelle, qui portait son nom depuis les années 1970, sera donc rebaptisée « rue du 5 juillet 1962 Massacre d'Oran ». 

    Julien Sanchez l'avait annoncé le 20 mars 2015, pendant les municipales : en cas d'élection, la «rue du 19 mars 1962» n'existerait plus dans « sa » ville. Le maire de Beaucaire disait vouloir « laver l'affront » de cette « date polémique », imposée par le gouvernement. Pour justifier sa position, il mettait en avant son histoire personnelle : fils et petit-fils de pieds noirs, Julien Sanchez n'a jamais oublié « ces moments ». Son interprétation historique est celle-ci : la Guerre d'Algérie ne s'arrête aucunement au 19 mars. Le maire de Beaucaire veut dire aux Français qui ont souffert là-bas, les harkis, les pieds noirs - ces hommes qui ont subi un « vrai crime contre l'humanité (sic) » - qu'il ne les oublie pas. Le fait d'avoir une « rue du 19 mars 1962 » peut être « considéré comme une insulte pour tous ceux qui son morts après. On a eu le massacre de la rue d'Isly à Alger le 26 mars, mais aussi le massacre d'Oran ».

    La Guerre d’Algérie, une référence centrale

    pour le FN

    C'est justement cette dernière date que la mairie FN de Beaucaire a choisit. Petit rappel historique. 

    Le 19 mars 1962 ouvre la voie à l’indépendance de l’Algérie (signature des accords d'Évian, le 18 mars 1962). Moins de quatre mois plus tard, l’Algérie fête son indépendance qui doit être proclamée, dans la soirée, par le Général de Gaulle. Ce 5 juillet 1962, à Oran se déroule un massacre. Cette « ville, où les communautés musulmane et européenne vivent désormais coupées l'une de l'autre, se remet à peine des mois de terreur engendrés par les affrontements entre commandos de l'OAS et fedayin du FLN. La population célèbre une indépendance qu'elle espère annonciatrice de jours meilleurs, mais, en quelques heures, le cours de l'histoire va dérailler ». La journaliste du Monde, Hélène Sallon, poursuit l'évocation de cette journée si particulière CLIQUEZ  : « Les massacres feront plusieurs centaines de morts et de disparus. Le 5 juillet à Oran est pour les Français d'Algérie une des pages les plus noires de leur histoire de l'indépendance algérienne. Pour ceux qui n'avaient pas encore pris le chemin de l'exode, la perspective de pouvoir rester vivre dans le pays nouvellement indépendant se fait plus incertaine, malgré les garanties qu'on leur avait données aux termes des accords d'Evian ». 

     

    Les suppressions les plus récentes des lieux du 19 Mars 1962 des plus scandaleuses au plus vicieuses…

     

    La décision la plus vicieuse...

    Les suppressions les plus récentes des lieux du 19 Mars 1962 des plus scandaleuses au plus vicieuses…

    Il parle comme l’extrême droite !!!

    C'est tout juste s'il ne parle pas du grand remplacement !!! comme toute la fachosphère !!!

    Le difficile combat du maire LR Didier Gonzales contre l’organisation politique antioccidentale et antisioniste des Frères Musulmans (ACMUV) de la Mosquée de Villeneuve-le-Roi 

    Didier Gonzales  maire (LR) de Villeneuve-le-Roy a donc pris la décision de débaptiser la place du 19 Mars 1962 pour la nommer Colonel Arnaud Beltrame… ça se passe en ce moment même revoir mon article (lien ci-dessous). Pourquoi c'est la décision la plus vicieuse... Robert Ménard de Béziers a remplacé le nom de la rue du 19-Mars-1962 par le nom d'Elie Denoix de Saint-Marc un putschiste du 21 avril 1961 en Algérie qui a tenté de renverser la République française. Lors de l'inauguration il y a eu une énorme manifestation, il y a eu ensuite plusieurs référés en Justice tous rendus sans suites... C'est bien sûr la plus honteuse.

    Julien Sanchez, de Beaucaire, a remplacé le nom de la rue du 19-Mars-1962 par la rue du 5 juillet 1962, Ce jour là à Oran en Algérie de nombreux Français (pieds-noirs) ont été tués par vengeance... Cette date est donc plus acceptable mais la suppression du nom du 19-Mars-1962 ne l'est pas...

    Didier Gonzales  maire (LR) de Villeneuve-le-Roy est le plus vicieux de tous, en remplaçant le nom du 19-Mars-1962 par le nom du héros Arnaud Beltrame unanimement apprécié pour son courage mérite largement que son nom soit gravé  sur un lieu symbolique de la ville, mais, bien sûr la place du 19-Mars-1962 ne doit pas subir les outrances de ce fils de pieds-noirs, nostalgiques extrémistes de l'Algérie française... Et surtout il est islamophobe !!!

    http://www.micheldandelot1.com/mise-a-jour-25-04-2018-15h25-la-scandaleuse-decision-du-maire-de-ville-a142992582 

     

     

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    « Trop longtemps loin des yeux » :

     quand les Français redécouvrent l’Algérie

    « Trop longtemps loin des yeux » : quand les Français redécouvrent l’Algérie

    -Les Algériens se rendent au Jardin d'Essai à Alger. Le jardin botanique, qui abrite 2 500 espèces de plantes au cœur de la capitale algérienne, a rouvert ses portes au début du mois de mai  2018 après sa fermeture, pendant 12 ans, dont cinq pour des travaux de restauration. Le jardin avait été inauguré en 1832 par les autorités coloniales françaises. Photo FAYEZ NURELDINE / AFP / Getty Images.

     

    A 62 ans, Sabine redécouvre « avec émerveillement » le pays qu’elle a quitté il y a plus de cinquante ans. Comme elle, de nombreux Français voient l’Algérie sous un jour nouveau depuis le début des manifestations pour un changement politique.

    « Un choc », « une plongée vertigineuse » dans ses souvenirs d’enfance: c’est ce qu’a ressenti cette retraitée, née en Algérie en 1957 et qu’elle a quitté avec sa famille après le départ des pied-noirs en 1962, en tombant « par hasard » sur des images de manifestations à Alger. Un soir, alors qu’elle regarde le journal télévisé qui diffuse un reportage sur le mouvement de contestation inédit contre le régime Bouteflika, elle reconnaît l’appartement qu’elle occupait avec ses parents, non loin de la place du 1er Mai, dans le centre d’Alger.

    « D’un seul coup, tout m’est revenu en tête: notre appartement, notre quartier et même certains lieux où on allait en famille comme le jardin d’Essai. Ça a été un moment d’émerveillement pour moi », confie-t-elle à l’AFP dans un sourire.  Ce sentiment, celui d’avoir « retrouvé son pays natal », qui l’avait submergé, s’est pourtant rapidement dissipé. « J’ai reconnu des lieux, des places mais je me rends compte que je ne connais plus ce pays, qu’il a changé », explique-t-elle.

    Même des Français n’ayant jamais vécu en Algérie disent découvrir un pays sous un jour inédit, comme Anna, une trentenaire parisienne. « On nous parle de l’Algérie à l’école, dans les médias… mais quand je vois ces images de femmes, jeunes et âgées, voilées ou non, présentes en masse dans les cortèges, j’ai l’impression que ce n’est pas l’Algérie qu’on nous vend quotidiennement », estime-t-elle.

    « A chaque fois qu’on évoque l’Algérie, c’est pour parler immigration, colonisation ou terrorisme. Cette jeunesse, sa maturité, on la découvre », abonde Rémi, étudiant en lettres à Paris. Certains Parisiens, se disant « émus » de voir descendre dans la rue des jeunes en Algérie, sont même venus en signe de soutien aux rassemblements organisés chaque dimanche par la diaspora place de la République.

    Pour la sociologue et spécialiste de l’Algérie, Feriel Lalami, cette redécouverte de l’Algérie tient en partie au fait que « beaucoup de Français ont une image datée de la société algérienne ». Or celle-ci a « considérablement évolué » ces dernières années. « L’Algérie est un pays qui bouillonne avec une société civile organisée, des syndicats puissants et des jeunes qui ont tiré les leçons de la décennie noire », décrypte-t-elle auprès de l’AFP.

    Pour Feriel Lalami, cette impression de découvrir un pays pourtant proche s’explique par des relations dominées par un biais politique de part et d’autre de la Méditerranée.  « En Algérie, le FLN (parti au pouvoir depuis l’indépendance, NDLR) a cristallisé les relations avec la France autour de la question de la mémoire ». En France, c’est le spectre « de la repentance », agité comme un « chiffon rouge » par une partie de la classe politique qui cristallise les discussions, affirme la sociologue.

    Énième rendez-vous manqué, l’échec, en 2005, du traité d’amitié entre les deux pays voulu par le président Jacques Chirac. En cause, l’épineuse question de la mémoire coloniale. Malgré tout, les liens subsistent entre les deux pays. A commencer par le français qui « est toujours enseigné dès l’école primaire alors que l’Algérie n’est pas membre de la Francophonie », précise la sociologue.

    « Recréer du lien » en « tournant la page de la guerre d’Algérie », c’est le souhait de la députée Fadila Khattabi, présidente du groupe d’amitié France-Algérie à l’Assemblée, pour qui, « il y a une vraie attente des Français qui veulent aller en Algérie, visiter, découvrir voire redécouvrir le pays ».

    La France doit se tourner vers « la société civile », notamment la jeunesse algérienne qui « n’a pas la mémoire de la guerre d’indépendance et est davantage préoccupée par des questions d’avenir », estime le politologue Frédéric Charillon. Pour que « les rapports avec l’Algérie, trop longtemps loin des yeux, se normalisent enfin », espère Sabine.

    D.C avec AFP

    SOURCE : https://www.epochtimes.fr/trop-longtemps-loin-des-yeux-quand-les-francais-redecouvrent-lalgerie-786881.html 

     


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    Une Franco-Algérienne élue maire  d’une grande ville française

    Avec la formidable révolution engagée par le digne peuple algérien en lutte pour envoyer aux oubliettes de l’Histoire la caste au Pouvoir et obtenir une deuxième et « vraie » République je tiens à mettre à l’honneur Derkaoui Mériem, franco-algérienne maire d’Aubervillers depuis le 30 mars 2014.

     

    Manifester est une conquête des peuples

     et non une faveur du pouvoir!

    Manifester est une liberté fondamentale. Parce que c’est une conquête des peuples, et non une faveur du pouvoir, elle doit s’exercer sans interdiction. Il faut un grain de folie autoritaire pour l’oublier et, comme Emmanuel Macron, prétendre rappeler à la « sagesse » une manifestante retraitée, blessée par les forces de l’ordre.

    Le même ignore la mort d’une autre retraitée à Marseille, touchée par une grenade lacrymogène alors qu’elle était sur son balcon, en prétendant qu’aucun décès n’était dû à l’action des forces de l’ordre.

    A ce déni de justice dénoncé par les victimes et leurs familles et de démocratie avec le projet de loi « anti casseur », s’ajoute la violence institutionnalisée par le gouvernement.

    Comment interpréter la révocation du préfet de police de Paris au motif qu’il n’aurait pas suffisamment invité ses troupes à faire usage des « lanceurs de balles de défense » ? Des armes qui ont éborgné des concitoyen.ne.s et que le défenseur des droits, Jacques Toubon, recommande de ne plus utiliser.

    Comment ne pas s’inquiéter face au choix du président de mobiliser l’armée pour dissuader les rassemblements et mobilisations ?

    Les raisons de la colère sont nombreuses. Alors que les revendications de la rue mettent l’accent sur l’égalité, la démocratisation de nos institutions et la répartition des richesses, le gouvernement tente de faire diversion avec le « grand débat ».

    Pendant ce temps, il refuse de rétablir l’impôt sur la fortune, d’annuler la baisse des APL ou d’en finir avec les exonérations de cotisations sociales qui gonflent les profits et assèchent nos hôpitaux.
    Pire, il continue dans ses projets de casse sociale et veut, par exemple, privatiser les très rentables Aéroports de Paris. De nombreuses et nombreux habitantes et habitants de la Seine-Saint-Denis, dont Aubervilliers, y travaillent et la richesse qu’elles et ils produisent devrait être accaparée par des actionnaires privés au lieu d’alimenter le budget de l’Etat et nos services publics ?

    Aujourd’hui, notre responsabilité à toutes et tous est de répondre présentes et présents pour opposer à cet exécutif le futur que nous désirons.

    C’est pourquoi nous serons nombreuses et nombreux à manifester, à nouveau, le 1er mai prochain.

    Je serai aux côtés des organisations syndicales, des militantes et militants associative•if•s, avec les parlementaires, les autres maires et les élu.e.s qui ne peuvent se résoudre à l’austérité et à la dégradation continue des services publics. 

     

    Rappelons-nous c'était en 2014

    Une Franco-Algérienne élue maire

    d’une grande ville française

    Félicitations Madame pour votre élection, vous méritez autant d’être maire d’une grande ville française que tous ces anti musulmans, donc racistes qui veulent une guerre civile pour vous mettre à la porte de la France… Mais ils ne gagneront jamais… Car ils ont toujours perdu ces nostalgiques de la France coloniale. La grande majorité des Français ne les laisseront pas faire et les enverront eux aussi aux oubliettes de l’Histoire.

    Michel Dandelot

    Une Franco-Algérienne élue maire d’une grande ville française

     

    Meriem Derkaoui, franco-algérienne, a été élue jeudi soir maire d’Aubervilliers, une ville de 78000 habitants située dans la banlieue proche de Paris. Mme Derkouaoui a obtenu 41 voix sur 49. À 60 ans, elle devient ainsi l’une des trois femmes à diriger une ville de plus de 75 000 habitants en Île-de-France.

    Cette élection intervient dans un contexte de débat en France et en Algérie sur la double nationalité.

    En plein débat sur la double nationalité en Algérie et en France, c’est tout un symbole. Meriem Derkaoui, une Franco-Algérienne de 60 ans, a donc été élue, jeudi soir, maire d’Aubervilliers, une ville de 78 000 habitants située aux portes de Paris. Elle devient ainsi l’une des trois femmes à diriger une ville de plus de 75 000 habitants en Île-de-France, souligne le journal Le Parisien.

    Selon Le Parisien, Mme Derkaoui a été proposée par le maire communiste démissionnaire Pascal Beaudet pour lui succéder. « Après quelques échos dissonants (…) la majorité semble s’être rangée derrière le nom de Meriem Derkaoui », souligne le journal français. « Jeudi soir, les élus ont voté comme un seul homme pour cette femme de 60 ans, titulaire d’une double nationalité algérienne et française », poursuit le journal.

    Hommage à Derkaoui Mériem , Franco-Algérienne, élue maire d’une grande ville française

    Ecoutez Meriem Derkaoui s’en prendre

     à Marine Le Pen, c’était le 15 mars 2019

    « Madame Le Pen, vous ne comprenez rien au peuple, à la banlieue » - Meriem Derkaoui 

     


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    J’veux du soleil !

    J’veux du soleil !


     

    Courez vite voir ce film et cessez de vous laisser leurrer par une farce gouvernementale indécente et fallacieuse. Vive l'insoumission générale! "J’veux du soleil", sortie le 3 avril, à ne pas manquer.

     

     

    À la fin de la projection, toute la salle se lève et durant de longues minutes applaudit ce documentaire nécessaire tout autant que réjouissant, jubilatoire parfois et toujours d’une immense sensibilité. Ainsi donc ceux que les médias et le gouvernement nous ont vendu comme des fachos, des extrémistes, des casseurs, des furieux, des imbéciles sont des femmes et des hommes de cœur et de raison, humiliés par une société qui a décidé de laisser sur le bas-côté les plus modestes pour le seul profit d’une caste de privilégiés.

    Nous étions tous bouleversés à la sortie de ce cinéma qui projetait en avant-première « J’veux du soleil » film réalisé par le duo Gilles Perret et François Ruffin. Tout au long de son déroulement les rires fusaient, alternaient parfois avec les cris d'indignation quand le Freluquet qui nous gouverne tenait des propos d’un rare mépris ou lorsque les valets du pouvoir défendaient la thèse de l’effroi insurrectionnel. Nous étions soumis à une alternance de sensations contradictoires, partagés entre amour et haine.

    Amour pour ces gens simples, désespérés par une existence qui n’avait plus de sens jusqu’à ce qu’ils découvrent la fraternité d’un combat nécessaire, la solidarité dans l’épreuve et ce désir fou de se retrouver en dignité malgré les coups bas, la misère, le chômage, la pauvreté, l'humiliation au quotidien agrafée plus encore par les propos de ce Président, petit banquier arrogant et provocateur. Détestation de celui qui est censé nous représenter et qui n’agit que pour renforcer plus encore les inégalités et les injustices, inféodé qu’il est aux puissances de l’argent, détestation encore pour tous ces journalistes odieux à la solde du pouvoir, martelant à longueur de temps la monstruosité de ce peuple en jaune.

    Dans la salle, au balcon, des gilets jaunes étaient présents pour témoigner à leur tour, pour se reconnaître parmi les frères et sœurs de combat qui habitent littéralement l’écran lors de témoignages qui tirent les larmes. Pour certains, c’était la première fois qu’ils venaient dans ce cinéma Art et Essai, estampillé culture bourgeoise. Une nouvelle victoire pour le réalisateur, persuadé que ce n’est que par l’adhésion de la classe moyenne que les vaillants des ronds points vont pouvoir renverser cette République des privilèges !

    Comment traduire en mots, sans doute trop soignés, certainement mieux tournés, la force des témoignages, la puissance de leurs regards, la beauté de leur conviction ? Ce sera toujours en dessous de ce qui passe dans ce film, cette vague d’émotion et d’empathie qui vous emporte loin, si loin des reportages convenus.

    En peu de temps, nous suivons le député définitivement insoumis à travers un pays qui se dresse, s’oppose, réclame de la considération et une vie simple digne. Partout, la même conviction, le même besoin vital de ne plus accepter l’humiliante réalité, de briser le servage dans lequel la résignation, les charges, les crédits, les menaces en tous genres ont enfermé ces gens. Ce n’est pas une insurrection d’affreux, sales et méchants comme l’affirment les canailles qui gouvernent, c’est un peuple qui redresse la tête.

    Nous les écoutons, Marie, Khaled, Natacha et tous les autres tandis que le portrait géant de Marcel nous permet de comprendre que les nouveaux martyres sont là : les laissés pour compte d’un libéralisme qui broie les plus faibles. Tous ceux qui iront voir ce film en sortiront transformés, convaincus désormais que jamais plus rien ne sera comme avant en dépit de l’effroyable conditionnement d’un pouvoir qui ment, trahit, agresse son peuple.

    Ce film est un brûlot nécessaire, un chant d’amour aux miséreux, une bouteille à la mer pour un monde plus juste, un pavé dans la mare médiatique, une aventure épique, un soleil dans les ténèbres. Bien sûr, il fera des dégâts collatéraux. Chaque spectateur sortira de la séance avec la conviction intime, profonde et définitive que jamais plus il ne sera représenté par ce triste sire qui usurpe la fonction présidentielle. Ni ses propos trompeurs, ni les manipulations des sondages ne permettront de sauver celui qui à chaque apparition à l’écran est conspué.

    Ne pensez pas que c’est un manifeste ou un pensum. Vous sortez de là joyeux et confiant, fort d’une espérance nouvelle cette humanité véritable qui est sur les ronds points. Le bras séculier peut continuer de frapper, de blesser, d’emprisonner les miséreux, jamais plus notre société ne sera dupe d’un pouvoir qui nous méprise et nous spolie.

    Courez vite voir ce film et cessez de vous laisser leurrer par une farce gouvernementale indécente et fallacieuse. Vive l'insoumission générale !

    Enthousiastement leur. 

     


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    Sarko-Macron, je t’aime, moi non plus

     

     Nicolas Sarkozy et Emmanuel Macron sur le plateau des Glières, le 31 mars 2019. (AFP)

     

    LE CLIN D'ŒIL DE SERGE RAFFY. Sarkozy-Macron, c’est du sérieux ? Au moins en apparence. Ce dimanche, ils ont poussé le bouchon très loin.

    Ces deux-là m’inquiètent. A quel jeu de dupes jouent-ils donc ? Depuis plusieurs mois, ils s’envoient, à intervalles réguliers, des messages subliminaux quasi amicaux, ils cassent la croûte en tête-à-tête, dépêchent des émissaires plein d’empathie l’un envers l’autre. Comme si, au fond, peu de choses séparaient les deux hommes.

    Sarkozy-Macron ? Comme dirait le chantre du "travailler plus pour gagner plus", c’est du sérieux ? Au moins en apparence. Ce dimanche, ils ont poussé le bouchon très loin, allant jusqu’à monter ensemble cet improbable duo mémoriel sur le plateau des Glières, haut lieu de la Résistance, consacré durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy. 

    Que nous dit cette image de l’ex-Président et de son jeune successeur, quasiment main dans la main, devant le monument du souvenir ? Bien sûr, qu’ils adhèrent tous les deux aux valeurs républicaines et à l’esprit de rassemblement, né durant les années noires de la France occupée.

    Mais, comment ne pas analyser ces embrassades comme un colin-maillard politique entre deux hommes qui ont tant de points communs, le goût de l’abordage, de la provocation, des petites phrases à l’emporte-pièce, une tendance au bonapartisme et ce désir insatiable de réformer le pays sabre au clair ? Il y a dans ces câlineries de solides arrières pensées politiques.

    Pour Emmanuel Macron, jouer de la mandoline sous les fenêtres de l’ancien maire de Neuilly, a un but transparent : poursuivre inlassablement le travail de sape de la droite française, l’assécher jusqu’à extinction des feux, pour en récupérer les vestiges. La vieille stratégie du boa constrictor : je t’endors, je t’embrasse, je t’avale et je te tue ? François Mitterrand fut un champion hors catégorie de cette technique de base du machiavélisme. Le Président actuel pratique, lui aussi, le baiser qui tue, mais avec une apparence de naïveté que seuls les enfants de chœur ne perçoivent pas.

    Il faut amadouer Sarkozy

    Heu !!! Là !!! Tu pousses le bouchon un peu trop loin Manu !!!

    (Photo ajoutée)

     

    Plus que jamais, aux élections européennes, mais surtout aux futures municipales de 2020, les troupes macronistes auront besoin des voix du centre droit et de la droite, pour enfin exister aux confins de nos territoires.

    Or, Nicolas Sarkozy, aux yeux des électeurs de droite, reste leur leader incontesté. Il faut donc l’amadouer. Il y a aussi, chez Emmanuel Macron, le besoin d’humilier toujours plus son ancien mentor, le malheureux François Hollande, passé par pertes et profits au calendrier de l’Histoire. En multipliant les œillades au père de la formule "Casse-toi, pauvre con !", l’auteur du non moins célèbre "Qu’ils viennent me chercher !", renvoie son "parrain" dans les oubliettes de la Ve République.

    Il le néglige, ne lui accorde pas le moindre regard, ni le moindre respect dû aux anciens.  Hollande, qui, dîtes-vous ? Rappelez-moi son prénom ? Conséquence : l’ex-président normal sort de ses gonds régulièrement pour quelques coups de griffe envers le "freluquet". Sans le moindre effet.

    Sarko le gourou, visiteur du soir de Macron

    Reste les objectifs de Nicolas Sarkozy lui-même. Durant la crise des Gilets jaunes, il fut exemplaire de modération et de discrétion, tel un homme d’Etat qui n’a qu’un souci : ne pas affaiblir l’exécutif et soutenir, sans faillir, l’Etat de droit. Tous les observateurs louèrent son esprit de responsabilité. On pourrait presque croire à cette fable d’un Sarkozy transformé en vieux sage, jouant les conseillers occultes du fougueux novice, installé rue du Faubourg Saint Honoré.

    La légende de Sarko le gourou, visiteur du soir "Premium" d’Emmanuel Macron, prodiguant quelque avis au "gamin" pour lui éviter la sortie de route ? Dans l’entourage des deux hommes personne n’est dupe. Le soir de la manifestation parisienne contre l’antisémitisme, place de la République, le 19 février, pour ceux qui avaient encore des doutes, l’ancien président a clarifié la situation.

    Il n’a parlé aux médias qu’une petite minute. Un seul thème dans sa bouche : l’autorité. Le ton est cassant, quasi guerrier, la mâchoire serrée, celle d’un général près à revenir aux affaires pour éviter la chienlit et reprendre en mains un pays livré à une poignée d’amateurs pétochards.  Le mythe du copain-copain s’effondra brutalement. En politique, il faut le savoir : le baiser qui tue a ses limites…

    Serge Raffy 

    SOURCE : https://actus.nouvelobs.com/politique/20190331.OBS2736/sarko-macron-je-t-aime-moi-non-plus.html?cm_mmc=Acqui_MNR-_-NO-_-WelcomeMedia-_-edito&from=wm#xtor=EREC-10-[WM]-20190402 


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  • En Algérie

    C’est dans la rue que ça se passe…

    Depuis que le monde est monde, les populations à travers toute la planète manifestent et expriment leur joie, leur mécontentement, leur ras le bol, leur chagrin dans la rue...
    C’est également au niveau de cette dernière que ça se passe, quand le citoyen milite pour sa cause, que le travailleur revendique ses droits sociaux, que le sans abri demande un toit, que le mendiant demande la charité, que l’incivisme a élu domicile en prenant de l’ampleur….que le trottoir est squatté…  C’est toujours elle  qui sert de  dortoir à ciel ouvert pour le SDF qui a faim le jour et a froid la nuit en hiver.
    C’est dans la rue algérienne que les mouvements du  ‘’ Hirak’’ des vendredis se succèdent et les marches se prolongent avec civisme en toute démocratie.
    C’est aussi au niveau de cette dernière, qui porte les noms des martyrs de la révolution, que les algériens ont manifesté à travers tout le pays en décembre 1960 et également en d’autres dates historiques marquantes comme le 17 octobre 1961…, contre l’oppresseur et colonialisme français….
    La rue  algérienne a toujours parlé, quand des mobilisations de solidarité et de soutien avec les  populations opprimées d’autres régions et pays ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes…
    La rue française, elle non plus n’est pas épargnée, elle fait parler d’elle au moment où  les gilets jaunes l’investissent pour manifester et faire valoir leurs droits…
    La rue qui a été toujours le symbole de la vie urbaine, citadine, des groupements populaires, de l’animation culturelle, des quartiers, des cités  et faubourgs, est le lieu privilégié où s'expriment la joie, la gaieté, la colère du peuple, du mécontentement ou peut-être de l’indignation…
    On dit aussi de la rue qu’elle parle, qu’elle murmure, qu’elle respire, qu’elle s’exprime, qu’elle s’asphyxie, quand des grévistes et/ou autres personnes se sentant lésés brulent des pneus pour marquer leur présence, dressent des obstacles conçus avec des blocs de pierre ou autres matières dures pour manifester et obstruer les passages afin de gêner la circulation et  perturber le quotidien des citadins.
    La rue aussi parle quand des barricades improvisées sont installées pour empêcher la montée du coût des produits alimentaires…, et autres revendications sociales…
    De tous temps, c’est toujours la rue qui parle.
     

     

    En France

     

    Racisme à Besançon : quand la haine devient ordinaire

    Revue de Presse : en Algérie et en France

    Les victimes n’osent pas franchir le pas. Pourquoi le racisme et toute forme de discrimination ne cessent d’avancer : témoignages et état des lieux dans le cadre de la semaine (à venir) d’éducation contre le racisme et l’antisémitisme.

    Revue de Presse : en Algérie et en France

    L’homme a 68 ans. Et il a vécu autant d’années à entendre les mêmes choses. « Retourne dans ton pays, sale Chinois ! » « Cela a commencé à l’école », témoigne ce Bisontin, mi-alsacien et mi-vietnamien d’origine. « Le racisme a aussi été présent dans ma vie professionnelle. À plusieurs reprises, j’ai subi des discriminations à l’embauche. Une fois, l’employeur a argué un accent trop prononcé. Une autre fois, pour un poste en Asie, on m’a dit que mes interlocuteurs ne sauraient pas pour qui je travaillerais. »

    Le constat est là : le racisme se trouve à tous les niveaux. Et il est difficile à dénoncer. Le comité Besançon Doubs de SOS Racisme en sait quelque chose. « Les victimes n’osent pas dénoncer ce qu’il leur arrive. L’an dernier, trois personnes seulement ont décidé de le faire à travers notre structure », explique Paul Schmitt, porte-parole.

    Comment dresser un état des lieux dans ces conditions ? « A SOS Racisme, nous constatons des dérives tout le temps, partout. Nous constatons surtout une réelle résurgence du racisme et de toutes les formes de discrimination : antisémitisme, sexisme, homophobie. Je me souviens lors d’une visite d’élèves de l’expo sur Martin Luther King à Mandela. Il y avait un panneau au sujet de deux jeunes militants juifs assassinés. Le silence et les sourires de certains élèves étaient éloquents. » Dans ce contexte, rien ne vaut l’éducation. « À ce titre la récente exposition Anne Frank au fort Griffon a permis de faire comprendre bien des choses, faire passer des messages. »

    Un robinet pour les musulmans

     un autre pour les mécréants...

    Comment expliquer cette nouvelle vague de haine ? « On pensait que la loi allait régler la question du racisme. Mais il a évolué et a pris d’autres formes : le communautarisme et le racialisme. » Les termes sont barbares et montrent une réalité tout aussi barbare. Le communautarisme à Besançon, c’est, par exemple, des gamins de deux écoles qui décident qu’un robinet des toilettes est destiné aux musulmans, l’autre aux non-musulmans. Le racialisme, à Besançon, c’est quand un syndicat décide de faire des sessions de formation réservées aux gens d’origine africaine.

    Alors, pour SOS Racisme, qui fait partie du collectif de la semaine d’éducation contre le racisme et l’antisémitisme, pas question de baisser les bras. Objectif : soutenir ceux qui sont victimes. « Nous avons reçu dernièrement une famille d’origine algérienne victime d’agressions verbales du voisinage. Selon le témoignage de la maman, qui est venue nous voir en larmes, un certain nombre de personnes font tout pour qu’ils quittent le coin. Nous allons intervenir. »

    Comment ? « Cela dépend. Nous préférons toujours passer par la médiation. Nous avons ainsi pu régler un problème de racisme en passant par un opérateur HLM. Mais lorsque la médiation ne suffit pas, alors il faut faire appel à la justice. »

     


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    En Algérie, les manifestants disent “stop

     à l’ingérence de la France”

    En Algérie, les manifestants disent “stop à l’ingérence de la France”

    À Bejaia (Algérie) cette banderole se passe de commentaire : les manifestants dénoncent l'ingérence de la France. © AFP / Ryad KRAMDI  

    Alors que la France a salué le “civisme remarquable” des Algériens, ces derniers se méfient d’une éventuelle ingérence de l’ancienne puissance coloniale.

    La France est restée jusqu’à présent très discrète sur la question de l’après Bouteflika en Algérie. Emmanuel Macron avait simplement appelé à une “transition d’une durée raisonnable” lorsque le président algérien a annoncé son intention de ne pas briguer un cinquième mandat.

    Par la voix de Jean-Yves le Drian vendredi, la France a tout de même salué le “civisme remarquable” des Algériens et souligné sa confiance au peuple d’Algérie. Des déclarations qui n’ont pas vraiment plu aux manifestants. Car les Algériens disent qu’ils ont appris à lire entre les lignes des communiqués officiels et voient une vraie relation d’ingérence. Ils appellent la France à renoncer à ses liens avec le pouvoir.

    Dans les manifestations, comme celles qui se sont déroulées vendredi dans le pays et notamment à Alger, des slogans réclament la fin de l’ingérence française. Hamid, ancien cadet de la Révolution est persuadé, la France veut maintenir en place le pouvoir actuel par intérêt : “Il a beaucoup plus de bénéfices [aujourd'hui] qu'avec un nouveau pouvoir qu'il ne connaît pas”. 

    “Le peuple a décidé de dire ‘stop’ à Bouteflika. C’est fini, pour toi et pour ta France”

    C’est au peuple de décider des rapports avec son ancienne colonie estime Ramdane Hamlat, ancien général à la retraite et ex-candidat à la présidentielle. “Pourquoi ce pouvoir ne veut pas partir ? C'est la France qui, par tous les moyens, essaye de maintenir ce pouvoir en place” assure-t-il. Il explique que les manifestants sont aussi là pour dire à la France “on n’a plus besoin de vous”. 

    Ramdane Hamlat estime que si la France considère les manifestants comme des citoyens algériens qui réclament leurs droits dans leur pays et les aide, elle est “la bienvenue”. Mais “si c’est le contraire, on n’a plus besoin d’elle, qui profite des richesses de l’Algérie sans contreparties”.  Des richesses comme le gaz naturel - “rendez-le nous” disent les manifestants - faisant écho à une supposé gratuité du gaz algérien pour la France, rumeur pourtant démentie par les autorités.  

     

    SOURCE : https://www.franceinter.fr/monde/en-algerie-les-manifestants-disent-stop-a-l-ingerence-de-la-france

    En Algérie, les manifestants disent “stop à l’ingérence de la France”

    Bouteflika pourrait annoncer sa démission mardi 2 avril, en réponse aux appels du Général de Corps d’Armée Ahmed Gaid Salah. 

    S’il démissionne avant la fin de son mandat, prévue le 28 avril, Abdelkader Bensalah assumera la mission de Chef de l’Etat pour 90 jours, période durant laquelle il organisera des élections présidentielles.

     

    UN COMMENTAIRE

    D'UN CITOYEN ALGERIEN

    Après 20 ans de règne personnel, il quitte le pouvoir sans regret et laisse le pays dans un état lamentable, une trésorerie en faillite, une corruption à grande échelle, une société civile désorganisée, une absence sur la scène politique d’une élite pour la relève, des partis bouffons de soutien qui s’entredéchirent, une opposition sans assise populaire par suite des interdictions de réunions ou d’accès aux médias, une instrumentalisation à grande échelle de la fraude électorale, un marché noir affectant tout le secteur tertiaire, le transfert illicite de capitaux, une oligarchie mafieuse qui pompe les fonds publics, acquiert des jets ou yacht sans déterminer leur enrichissement spontané, en définitive, le pays a été, malgré les très importantes ressources engrangées, mène à la faillite, entraîne a un avenir incertain et expose à des risques majeurs d’instabilité qui devra rendre compte au peuple souverain en vertu de l’ article 7 d’une constitution violée à plusieurs reprises.

    Mais il y a l’armée… Que va faire l’armée ? Si elle prend  le pouvoir, sans élection, alors il n’y aura pas de démocratie !

    Question à un ami algérien qui écrit :

     

    Sadek Ourti : Quoi qu'il en soit, je reflète toujours la position de notre défunt père moudjahid et politicien Da slimane amirat emporté par une crise cardiaque au moment où il se recueillait sur la dépouille du Président Mohamed Boudiaf, par sa célèbre citation « Si j’avais à choisir entre la démocratie et l’Algérie, je choisirais l’Algérie, je voulais dire que notre jeunesse d'aujourd'hui est pratiquement mûre et mettra “l’Algérie au-dessus de tout et avant tout”. Si jamais un malheur arrive.

    En Algérie, les manifestants disent “stop à l’ingérence de la France”

    Michel Dandelot : Cela veut dire quoi une Algérie sans démocratie ?

     

    Algérie. Alerte info : Démission

     de Bouteflika confirmée par la Présidence

    En Algérie, les manifestants disent “stop à l’ingérence de la France”

    Le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika va démissionner avant le 28 avril prochain  date de la fin de son mandat électif, indique ce lundi un communiqué de la présidence de la République. Le chef de l’État devrait prendre « d’importantes mesures pour assurer la continuité du fonctionnement des institutions de l’État durant la période de transition ». 

    « La nomination du nouveau gouvernement en date du 31 mars 2019 par son Excellence M. Abdelaziz Bouteflika, Président de la République, sera suivie par d’importantes décisions qu’il prendra, conformément aux dispositions constitutionnelles, à l’effet de permettre d’assurer la continuité du fonctionnement des institutions de l’état durant la période de transition qui s’ouvrira à la date à laquelle il décidera sa démission » , précise la même source.

    « Ladite démission du président de la République interviendra avant le 28 avril 2019, date de la fin de son mandat électif », ajoute le communiqué.

    SOURCE : https://www.observalgerie.com/actualite-algerie/la-une/algerie-alerte-info-demission-bouteflika-confirmee-presidence-communique/ 

     Pour mieux comprendre ce qui se passe dans ce pays que la France

    a colonisé pendant 132 ans

    Nous n'oublierons jamais que la France coloniale et raciste a fait des Algériens des indigènes, des sous-hommes, des citoyens de seconde zone...

     

     


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