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    Eric Zemmour, condamné pour incitation

     à la haine raciale, sera jugé en appel

     le 14 mars 2018

    Quand Éric Zemmour tient devant des millions de téléspectateurs des propos racistes, violemment islamophobes, l’Etat ne le poursuit pas en justice. L’Etat français engage des poursuites pour discrimination et incitation à la haine raciale, seulement quand les officines israéliennes le lui demandent, y compris quand ces accusations sont aberrantes. Mais il y a heureusement des magistrats auxquels on ne fait pas prendre des vessies pour des lanternes. Éric Zemmour, poursuivi en justice par CAPJPO-EuroPalestine, a été condamné le 22 juin 2017. Il a fait appel de cette condamnation et comparaîtra donc devant la Cour d’Appel à Paris, le 14 mars prochain.

    L’écrivain et invité de nombreux plateaux de télévision avait été condamné par la 17ème chambre correctionnelle du tribunal de Paris pour provocation à la discrimination et incitation à la haine et à la violence. Il a été condamné à payer 5000 euros d’amende, et à l’euro symbolique de dommages et intérêts que nous avions demandé, outre 2000 euros au titre des frais de justice à rembourser à notre association.

    Ce raciste récidiviste était poursuivi en justice par CAPJPO-EuroPalestine, représentée par Me Bérenger-Tourné, pour des propos scandaleux contre l’ensemble des musulmans sur le plateau de France 5.

    Le 6 septembre 2016 au cours de l’émission C’ à Vous, Eric Zemmour avait notamment déclaré, à propos des musulmans, qu’il fallait « leur donner le choix entre l’Islam et la France ».

    Il comparaîtra le mercredi 14 mars à 13 H 30 devant la Cour d’appel de Paris (Pôle 2 – Chambre 7).

    CAPJPO-EuroPalestine

    C'est dans cette émission qu'Eric Zemmour a tenu des propos islamophobes

    Eric Zemmour, condamné pour incitation   à la haine raciale, sera jugé en appel   le 14 mars 2018

     

     


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    Urgence absolue : Votez vite une loi pour empêcher

    ça...  Les héritiers des colons vont mourir

    de dépression...

    Annonce d’Emmanuel Macron : 62 tonnes d’or à restituer à l’Algérie ?

    Annonce d’Emmanuel Macron :

     62 tonnes d’or à restituer à l’Algérie ?

    Annonce d'Emmanuel Macron : 62 tonnes d'or à restituer à l'Algérie ?

     

    Le président français Emmanuel Macron a annoncé sa volonté de restituer aux pays africains les oeuvres d’art pillées par la France pendant la période coloniale. L’Algérie est l’une des anciennes colonies françaises ayant subi le plus de pillages entre 1830 et 1962. 

    Après 56 ans de l’accession de l’Algérie à son indépendance, le jeune président français Emmanuel Macron annonce avoir pris la décision de restituer les oeuvres d’art pillées par la France coloniale aux pays africains, temporairement ou définitivement, a rapporté l’agence de presse Française AFP.

    Qu’en est-il de l’Algérie ?

    L’Algérie qui revendique la restitution des crânes de ses résistants se trouvant dans un musée à Paris, a par ailleurs plusieurs oeuvres d’art et objets historiques de son patrimoine pillés pendant les 132 ans de colonisation, notamment lors de la conquête du pays par les forces coloniales françaises.

    Trésor d’Alger

    Les historiens évoquent une grande somme d’argent pillée lors de la conquête de la régence d’Alger dont un véritable trésor. La main basse sur le trésor public appelé à l’époque ottomane «Dar El Mal» et qui abritait des sommes colossales, serait même l’objectif principal de la conquête française de l’Algérie. Charles X aurait envoyé ses troupes sur les côtes algériennes pour récupérer les trésors d’Alger afin de corrompre et retourner son corps électoral et relancer l’économie française à l’agonie.

    Les troupes de Charles X ont pillé 500 millions de francs de l’époque, l’équivalent de 5 milliards d’euros, sans tenir compte des lingots, des bijoux, des pierres précieuses et des diamants. Le butin a été réparti, selon plusieurs historiens dont Pierre Péan dans son ouvrage Main basse sur Alger (enquête sur un pillage, juillet 1930, Chihab éditions, 2005), sur des politiques, généraux, banquiers et industriels français. 62 tonnes d’or et 240 tonnes d’argent furent transportés vers la France.

    Canon Baba Merzoug

    Le canon mythique de Baba Merzoug qui défendait le port d’Alger a été pillé et transporté en France pour être installé à Brest en 1833. Une pièce d’artillerie de 7 mètres de long et de 12 tonnes, unique en son genre. Il était le plus puissant de la méditerranée.

    Patrimoine algérien ou français ou commun ?

    Si l’histoire atteste l’éligibilité de l’Algérie à revendiquer son patrimoine matériel et immatériel. Les français quant à eux, se disent très attachés à leur «patrimoine acquis en Algérie depuis les années 1800». A titre d’exemple, la réaction de la préfecture maritime de Brest aux demandes des associations algériennes pour récupérer le mythique Canon de Baba Merzoug : «on comprend que l’Algérie y soit attachée, mais le canon est sur la base navale depuis 1833, il fait partie du patrimoine français, nous y sommes aussi très attachés(…) Imaginez que l’Égypte nous réclame demain l’Obélisque de la place de la Concorde!».

    Lire également: France-Afrique : restitution des oeuvres d’art pillées pendant le colonialisme (Macron) 

    Source : https://observalgerie.com/actualite-algerie/politique/diplomatie/annonce-emmanuel-macron-62-tonnes-dor-a-restituer-a-lalgerie/ 

     

    Article de Ouest-France

     le 30 septembre 2013

    L'Algérie demande le retour

     de Baba Merzoug

    Le canon algérien a été réalisé en 1542. Il est visible

    depuis le pont de Recouvrance.

     

    Le canon trône au milieu de l'arsenal de Brest depuis 1833. Après la demande officielle de l'Algérie déposée début juillet, il pourrait prochainement retrouver son port d'origine.

    Le canon Baba Merzoug a été ramené en France comme prise de guerre, après la conquête coloniale de l'Algérie en 1830. Installé à Brest depuis, il pourrait retraverser la Méditerranée prochainement. « Une demande officielle des autorités algériennes a été déposée au Quai d'Orsay, début juillet », affirme une conseillère du cabinet de Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense.

    Par le passé, deux demandes ont été déposées par des associations algériennes, mais elles ont toutes été rejetées par la France. C'est la première fois que l'État algérien émet une telle requête. Au point de faire la différence ? « L'instruction du dossier suit son cours normal », prévient la conseillère. L'épilogue de cette affaire ne devrait pas être connu avant plusieurs semaines.

    Dimensions extraordinaires

    Pour l'armée française, ce canon fait partie du patrimoine : « L'amirauté est très attachée à ce canon, qui fait partie désormais de l'Histoire de la Marine nationale, prévient-on du côté du ministère de la Défense. Elle aura son mot à dire dans ce dossier. » Le ministère des Affaires Étrangères traite ce cas, en relation avec le ministère de la Défense, « propriétaire » du canon.

    Réalisé par un artiste vénitien à Alger en 1542, le canon de bronze affiche des dimensions extraordinaires : 12 tonnes, 7 mètres de long et une portée de 4,8 km. Ces chiffres en faisaient la pièce d'artillerie la plus terrifiante de l'époque. Seule la Grosse Bertha, qui a bombardé Paris pendant le premier conflit mondial, surpassera ses capacités. Nommé Baba Merzoug, « Père Fortuné » dans son pays natal, interdisait à tous navires ennemis l'accès à la rade d'Alger.

    Consuls déchiquetés

    Les Français l'ont rebaptisé La Consulaire. En 1683, en représailles au bombardement de la ville par l'amiral Duquesne, les défenseurs attachent le missionnaire lazariste Jean Le Vacher, consul d'Alger, à la bouche du canon. Il est déchiqueté lors de la mise à feu.

    Après une attaque similaire cinq ans plus tard, le consul André Piolle subit le même sort. Le 5 juillet 1830, la ville tombe sous les assauts de la flotte française, commandée par Victor-Guy Duperré. L'amiral écrit alors que « le canon est la prise à laquelle l'armée attache le plus d'importance », et le ramène en France comme trophée.

    En 1833, le canon est érigé en face du magasin général de l'Arsenal de Brest. Un cadeau fait à la ville pour les efforts fournis en armement lors de la conquête de l'Algérie. La pièce est transformée en colonne, qui repose sur une stèle à la gloire des armées françaises. Un coq trône sur la bouche du canon, sa patte tenant un globe terrestre. Le canon devient le symbole de la domination française sur le monde. Aujourd'hui les Brestois peuvent apercevoir le canon depuis le pont de Recouvrance.

    Depuis 179 ans, la Consulaire est considérée comme « prisonnier » pour certains Algériens. Une situation qui pourrait évoluer prochainement.

    Alexandre SALLE.

    SOURCE : https://www.ouest-france.fr/bretagne/brest-29200/lalgerie-demande-le-retour-de-baba-merzoug-1303423 

     


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    Lons-le-Saunier (Jura) - Justice

    La fin de la guerre d’Algérie en question

    Le tribunal administratif de Besançon a examiné ce mardi la requête du collectif « Non au 19 mars 1962 » demandant à la commune de Lons de débaptiser le carrefour du « 19 mars 1962 - Fin de la guerre d’Algérie ».

     

    Lons-le-Saunier (Jura) - Justice  La fin de la guerre d’Algérie en question

    1124 communes françaises auraient des noms de rues « 19 mars 1962 - Fin de la guerre d’Algérie ». Dont, en Franche-Comté, 1 à Belfort, 22 en Haute-Saône et 37 dans le Jura. Photo Philippe TRIAS/Le Progrès

     

    Le collectif national « Non au 19 mars 1962 », qui n’était ni présent ni représenté à l’audience du tribunal administratif de Besançon va devoir attendre trois semaines pour être fixé.

    Sa requête, examinée ce 6 mars 2018, portait sur la modification de la dénomination d’un carrefour de Lons-le-Saunier appelé « 19 mars 1962 - Fin de la guerre d’Algérie ».

    Si le carrefour lédonien porte ce nom depuis quarante ans, la plaque ayant été apposée en 1978, cette demande d’annulation s’inscrit dans une campagne de contestation menée à l’échelon national par le collectif « Non au 19 mars 1962 ».

    Créé à Nice en 2008, celui-ci a en effet trouvé une nouvelle vigueur après l’adoption, en novembre 2012, de la loi instituant cette date comme « journée nationale du souvenir des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie. »

    Or, pour le collectif en question, composé d’associations d’anciens combattants et de rapatriés d’Afrique du Nord, le 19 mars 1962 marque « non pas la fin du conflit algérien mais le début de l’exil et du massacre de civils et des harkis algériens, anciens supplétifs de l’armée française ».

    Le jugement devrait être rendu le 27 mars 2018

    S’agissant du carrefour lédonien, le rapporteur public du tribunal administratif de Besançon a préconisé le rejet de la requête : autrement dit le maintien de l’appellation « 19 mars 1962 - Fin de la guerre d’Algérie ». Il considère en effet qu’en donnant une telle appellation, « la commune n’a pas manifesté la volonté de trancher une controverse historique », et qu’elle n’a « pas violé le principe de neutralité ». Il n’y a donc, selon lui, « aucune erreur manifeste d’appréciation à retenir une telle appellation au vu de la caractéristique des accords d’Evian qui marquent le cessez-le-feu en Algérie ».

    L’affaire a été mise en délibéré. Le tribunal administratif devrait rendre son jugement lors de la prochaine audience de la première chambre, le 27 mars 2018.

    Sans préjuger de la décision bisontine, il y a eu un précédent en ce début d’année à Toulouse, où le tribunal administratif a rejeté la demande d’annulation et donc validé le maintien de cette dénomination. Un jugement devenu aujourd’hui définitif, le collectif n’ayant pas fait appel. Si Besançon rendait la même décision, le collectif aurait deux mois pour faire appel. Auquel cas l’affaire serait tranchée par la cour administrative d’appel de Nancy.

    Le but du collectif « Non au 19 mars 1962 » est manifestement d’obtenir une jurisprudence en sa faveur. Il ne manque pas de matière. Selon la page Wikipédia dédiée à cette question, 1 124 communes françaises auraient des noms de rues « 19 mars 1962 - Fin de la guerre d’Algérie ». Dont, en Franche-Comté, 1 à Belfort, 22 en Haute-Saône et 37 dans le Jura.

    Pierre LAURENT 

    SOURCE : https://c.estrepublicain.fr/actualite/2018/03/07/la-fin-de-la-guerre-d-algerie-en-question 

     


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  • France : un projet de loi pour annuler   le droit des algériens aux pensions

    France : un projet de loi pour annuler

     le droit des Algériens aux pensions 

    Un projet de loi relatif au droit à la pension pour les victimes civiles de la guerre de libération nationale, que le Conseil constitutionnel français a décidé d’élargir pour toucher les algériens, a été proposé à l’Assemblée nationale française. 

    Un projet de loi proposé à l’Assemblée nationale française, et relatif aux droits à la pension des victimes civiles de la guerre d’Algérie, prévoit d’ « écarter la possibilité d’obtention d’une pension malgré la perte de nationalité française résultant de l’indépendance d’un territoire antérieurement placé sous la souveraineté de la France ».

    Ainsi, le projet de loi respecte la décision du Conseil constitutionnel français de censurer la disposition prévoyant le droit à la pension uniquement pour les personnes de nationalité française, mais introduit une autre disposition visant à exclure du champ des bénéficiaires des pensions les personnes ayant perdu la nationalité française du fait de l’indépendance d’un territoire qui était administré par la France, ce qui est le cas de l’Algérie.

    Ce nouveau texte de loi, proposé par le Ministère français des armées, devrait être débattu par les députés de l’Assemblée nationale française à partir du 20 Mars prochain. S’il est adopté, les civils algériens victimes de dommages physique pendant la guerre de libération nationale (1954-1962) ne pourront donc pas prétendre au droit à la pension. 

    SOURCE : https://observalgerie.com/actualite-algerie/la-une/france-un-projet-de-loi-pour-annuler-le-droit-des-algeriens-aux-pensions/ 

     

    Cette nouvelle loi va donc annuler la décision

    de Conseil Constitutionnel

    rappelons-nous

    France : un projet de loi pour annuler le droit des algériens aux pensions... le fachosphère va pouvoir arrêter d'hurler

     

    France : un projet de loi pour annuler le droit des algériens aux pensions... le fachosphère va pouvoir arrêter d'hurler

    La France reconnaît un droit de pension aux victimes algériennes de la guerre d'Algérie, le FN hurle 

     

    La Conseil constitutionnel a décidé que les civils algériens ayant subi des dommages physiques liés au conflit pouvaient prétendre à une pension.

    C'est peu dire que tout ce qui touche à la guerre d'Algérie provoque des réactions urticantes au Front national. Cette fois, c'est une décision du Conseil constitutionnel qui suscite l'indignation au sein du parti de Marine Le Pen. Les Sages ont en effet décidé jeudi 8 février 2018 que les victimes civiles algériennes du conflit pouvaient prétendre à une pension versée par la France. 

    Dans le détail, les termes "de nationalité française" (qui réservaient ces avantages aux seules victimes françaises) ont été censurés par les pensionnaires de la rue Montpensier, lesquels invoquent le principe "d'égalité devant la loi" garanti par la Constitution. 

    Le Conseil constitutionnel avait été saisi d'une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) par une victime algérienne de la guerre d'Algérie, Abdelkader K., qui avait été blessé par balle à l'âge de huit ans durant "les événements". 

    Ce dernier, qui réside aujourd'hui à Bordeaux, était français au moment des faits. Mais la nationalité algérienne qu'il a obtenue après l'indépendance l'empêchait de prétendre à cette pension. C'est cette "condition de nationalité" qui a été jugée d'une "non conformité totale" avec le droit constitutionnel par les Sages. 

    Une application du droit qui fait bondir plusieurs personnalités d'extrême droite qui, à l'instar de Steeve Briois, y voient une "insulte" à "tous ceux qui ont choisi et défendu la France". "À quand l'indemnisation de ceux qui ont été blessés en combattant des Français?", a interrogé sur Twitter le maire FN d'Hénin-Beaumont. 

    "‪La 'justice', jamais à court d'idées pour flageller notre pays et indemniser la Terre entière avec l'argent des Français!", s'est également indigné le sénateur frontiste Stéphane Ravier. 

    À noter que cette indignation dépasse le seul Front national, puisque l''ex-ministre des Transports (et très droitier) Thierry Mariani a lui aussi vilipendé cette "décision folle", ironisant sur la possibilité d'une pension reversée aux "anciens du FLN". 

    Les questions liées à la guerre d'Algérie font souvent l'objet de polémique du côté du FN. En 2016, un incident a éclaté en marge de la commémoration faite par le maire de Hayange, Fabien Engelmann. Le maire FN de Beaucaire, Julien Sanchez, a lui fait débaptiser la "Rue du 19 mars 1962", date du cessez-le-feu en Algérie. 

    Outre ces références historiques, il y a également un aspect électoral, le Front national s'employant depuis plusieurs années à capter le "vote pieds-noirs", notamment dans le sud-est de la France.  

    SOURCE : http://www.huffingtonpost.fr/2018/02/10/la-france-reconnait-un-droit-de-pension-aux-victimes-algeriennes-de-la-guerre-dalgerie-le-fn-hurle_a_23358060/ 

     


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    C'est un article de SOS Racisme

    Il y a 56 ans, le gouvernement français et le Front de libération national algérien (FLN) signaient les accords d'Evian, marquant la fin de la guerre d'Algérie et le prélude de l'indépendance de cette colonie française. Un passé douloureux mal digéré par les deux pays ...
    Aujourd'hui, 56 ans après la fin de la guerre d'Algérie, une nouvelle génération, en Algérie comme en France, semble vouloir revenir sur cette histoire pour lire la page du passé afin de mieux la tourner et s'offrir des perspectives nouvelles faites de dialogues et de rencontres.

    C'est un article de SOS Racisme

     


     

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    La Loi du 6 décembre 2012 a fait du 19 mars 1962 une date officielle... C'est une victoire de la FNACA... incontestable qui, depuis le 19 mars 1963 commémorait, sans l’appui des gouvernements successifs, cette date de paix en hommage aux victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie… Il faut remercier aussi tous les parlementaires qui ont voté pour cette loi… Mais le 19 Mars 1962 c’est aussi la fin du colonialisme et donc de l’Algérie française et c’est là que les extrémistes nostalgériques et revanchards ont inauguré des funestes monuments à la gloire des terroristes et criminels de l’OAS dont quatre ont été condamnés et fusillés, les héritiers de l’OAS ont réussi à faire inscrire sur le Mémorial du quai Branly d’abord les victimes civiles du 26 mars 1962 qui étaient morts parce que répondant favorablement à un ordre de l’organisation terroriste et le pire arriva lorsque 1585 autres noms ont été ajoutés finissant par dénaturer et falsifier ce Mémorial. Pourtant quelques femmes et hommes courageux ont tout fait pour alerter et empêcher les commémorations anti républicaines du 26 mars de chaque année comme le prouve les 2 vidéos à la fin.  

     

    Dans la catégorie de la NOSTALGÉRIE 

     

    La nostalgie coloniale et le révisionnisme ne se sont jamais aussi bien portés qu’au moment où l’on s’apprêtait à célébrer le cinquantenaire de l’Indépendance de l’Algérie. 

    La présence du maire de Perpignan, représentant de l’État, aux rencontres du Cercle algérianiste pour l’inauguration d’un centre de documentation des Français d’Algérie, véritable musée de l’OAS, auréolé du logo officiel tricolore, l’érection de stèles à la mémoire de l’OAS, la remise de la Légion d’Honneur au putschiste de l’OAS de 1961, Hélie Denoix de Saint Marc, la Légion d’Honneur à l’ancien responsable OAS Jean-François Collin (qui a dit "De Gaulle le plus grand traître de l'Histoire" : autant d’insultes à toutes les victimes de la guerre d’Algérie et dans le sens que voulait donner le pouvoir en place à l’histoire de cette sale guerre jusqu’à aujourd’hui... sauf que Jean-François Collin après trop d'insultes à l'encontre de la République s'est vu retirer, heureusement, sa Légion d'honneur...

    JEAN-JACQUES JORDI

    C’est dans ce contexte d’offensive revancharde que l’hebdo de droite plutôt extrême Valeurs Actuelles fait en Novembre 2011, la promotion d’un livre dont la thèse centrale semble être : C’est lui qui a commencé ! Commis par l’historien Jean-Jacques Jordi, « Un silence d’État », les disparus civils Européens de la Guerre d’Algérie, ce livre exempte de tout crime l’OAS, qui n’aurait fait que répondre à la barbarie du FLN. Aidé dans cette mission par l’État qui a ouvert à Jordi des archives pourtant encore interdites au public. Absence totale de contextualisation dans le cadre d’une guerre d’indépendance et de libération nationale, qualifiant de « terrorisme » le combat d’un peuple pour se libérer de l’occupant. Jordi soutient que le FLN n’a fait preuve que de violence aveugle, usant et abusant de torture systématique perdurant longtemps après l’Indépendance, afin de légitimer, voire d’excuser les crimes de l’OAS et de l’armée coloniale française. Le tout à base de conditionnel, d’approximations et de témoignages pour le moins flous, des renseignements d’origine civile et privée. Il avance même l’hypothèse de collusion entre la Mission Choc, envoyée par De Gaulle et FLN, après les accords d’Evian, contre les Européens. La réécriture de l’Histoire était en marche… 

    Jean-François Gavoury

    Deux propositions de loi successives, émanant l’une de M. Guy Fischer au Sénat (n° 618 du 7 juillet 2010) et l’autre de Mme Marie-Hélène Amiable à l’Assemblée nationale (n° 3130 du 1er février 2011), se sont intéressées à la destination du Mémorial national de la guerre d'Algérie érigé sur la promenade piétonne du quai Branly à Paris (7e) à la demande d’associations représentatives des anciens combattants en Algérie, au Maroc et en Tunisie 

    Dans l’exposé des motifs de ces deux textes, il est rappelé qu’une commission, instituée par arrêté ministériel du 3 mars 1998, avait, à l'issue de dix réunions, adopté plusieurs conditions à l’édification de ce monument : notamment, le mémorial devait porter les noms de tous les combattants - et eux seuls - dont l'acte de décès était revêtu de la mention réglementaire "Mort pour la France" entre 1952 et 1962 en Algérie, en Tunisie et au Maroc. 

    De la dénaturation à la falsification 

    Déjà, le 5 décembre 2009, le secrétaire d'État à la défense et aux anciens combattants Hubert Falco avait annoncé que la colonne centrale du Mémorial serait, à partir du 26 mars suivant, dédiée à la mémoire des victimes civiles d’une fusillade ayant tragiquement conclu, rue d'Isly à Alger le 26 mars 1962, une manifestation insurrectionnelle appelée par l'OAS. Ainsi, le 26 mars 2010, c’est à une nouvelle inauguration qu’il a été procédé de ce monument métamorphosé dont la colonne centrale a dès lors fait apparaître des noms et prénoms issus d'une liste privée. 

    Mais aujourd’hui, une nouvelle étape dans la dénaturation du Mémorial a été franchie, qui a, plus que fausser,  falsifier le sens. En effet, le successeur de Falco, Marc Laffineur, présentant ses vœux aux rapatriés le 31 janvier 2012 à Aix-en-Provence, avait annoncé l’inscription, avant la fin du mois de février 2012, du nom de 1.585 victimes civiles disparues lors de la guerre d’Algérie... Ce qui fut fait. 

    Deux personnes ont apporté leur concours à la réalisation de cette sinistre opération orchestrée en haut lieu : il s’agit de Renaud Bachy, président de la Mission interministérielle aux rapatriés (MIR) et de l’historien Jean-Jacques Jordi, autorisé, à titre exceptionnel, grâce à l’intervention du premier, à consulter des archives classées top secret. On sait en effet, grâce à Guy Pervillé, que Jean-Jacques Jordi, à la fin de son ouvrage intitulé "Un silence d’État" (Éditions Soteca, octobre 2011) " fournit des listes de personnes disparues présumées décédées entre le 1er novembre 1954 et le 31 décembre 1962, soit 1.583 personnes, dont 1.438 Européens et 145 Français musulmans ». 

    Du révisionnisme à l’électoralisme 

    Peu importe que M. Jordi ait pu, le cas échéant, tirer profit de dérogations exclusives liées à une commande d’État en publiant un livre qui alimente l’esprit revanchard des nostalgiques de l’Algérie française et autres anciens partisans ou sympathisants de l’OAS. 

    Ce qu’il convient de retenir, c’est que nous voyons se dessiner l’entrée en force, sur le mémorial du quai Branly, de noms de personnes n’ayant rien à voir avec la guerre d’Algérie, décédées ou disparues y compris après l’indépendance. 

    Si cette mutation, heureusement réversible, du monument a lieu, il faudra voir dans le mémorial du quai Branly un monument voué aux morts et disparus - civils et militaires - de l’Algérie française et postcoloniale de la Toussaint 1954 à la Saint-Sylvestre 1962. 

    Non seulement la commémoration nationale du souvenir des Morts pour la France en AFN à la date du 5 décembre n’a aucune signification mais le site sur lequel elle se déroule a perdu le peu de crédibilité qui lui restait après le 26 mars 2010. 

    L’ajout de près de 1.600 noms à ceux de quelques dizaines de civils manipulés par l’OAS représente une nouvelle provocation dirigée contre le monde combattant. 

    Et la réaction du monde combattant devra être à la hauteur des enjeux d’une politique mémorielle dans l’inspiration de laquelle l’électoralisme le dispute désormais au révisionnisme. 

    Jean-François Gavoury 

    Des femmes et des hommes courageux… mais trop seuls… il y a 10 ans en 2008...

    La République bafouée

    La cérémonie en hommage aux participants de la manifestation de l’organisation séditieuse OAS du 26 mars 1962 a pu se tenir sous l’Arc de Triomphe à Paris. Plusieurs associations ont protesté "contre la réhabilitation de l’OAS par les autorités françaises"... Ils ont recommencé chaque année avec la bienveillance de tous les gouvernements successifs...

    Contre la réhabilitation de l'OAS

    Jean-François Gavoury, président de l’Association des victimes de l’OAS, appelle le préfet de police de Paris à interdire le rassemblement en hommage aux participants à la manifestation insurrectionnelle du 26 mars 1962 à Alger, prévu le 26 mars 2008 devant l'Arc de Triomphe à Paris. M. Gavoury s'adresse à tous les démocrates et républicains pour s'opposer à toute tentative de réhabilitation de l'organisation séditieuse dénommée OAS.

    Merci de cliquer sur le lien ci-dessous pour entendre Jean-François Gavoury

     

    Bientôt le 19 mars... souvenez-vous du Mémorial falsifié, dénaturé, faussé... En 2018 rien n'a changé...

     

    https://www.dailymotion.com/video/x4u768

     

     


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    Trop fort le Jean-Marie lorsqu’il fait l’amalgame entre le rap français et la théorie du grand remplacement…

    Jean-Marie Le Pen donne son avis

     sur le rap français !

    Pourquoi pas... 

    Jean-Marie Le Pen, fondateur du Front National et président d’honneur, a été de nombreuses fois pris pour cible dans les textes des rappeurs français. Mais cette fois, dans le premier tome de ses mémoires « Fils de la Nation », JMLP a tenu à avoir son droit de réponse en donnant son avis sur l’un des styles musicaux les plus populaires en France.

    Bien entendu, il ne fallait pas s’attendre à ce que l’ancien leader du FN fasse des éloges sur le rap français puisqu’il le définit comme une attaque barbare envers la poésie populaire. Néanmoins Jean-Marie Le Pen n’a pas pu s’empêcher d’établir un lien entre le rap français et l’un de ses thèmes de prédilection : le grand remplacement.

    En effet, JMLP a dit que le rap français était le grand remplacement du chant de la France, et en cela, il a raison puisque des artistes tels que Maître Gims, Stromae ou Jul font partie des plus gros vendeurs de disques français. Cependant, il aurait été plus adéquat de parler d’évolution car tout courant musical devient dépasser à un moment donné.

    Toutefois, il y a fort à parier qu’en évoquant ce thème de grand remplacement, JMLP fait directement allusion à la théorie du grand remplacement, initiée par l’écrivain Renaud Camus, et popularisée par Robert Ménard, le maire de Béziers, en 2016. Ce fameux grand remplacement évoque l’idée que la population française soit remplacée par une population d’origine non-européenne. Précisons que cette population d’origine non-européenne est désormais française depuis au moins deux générations.  

    Le rap français et Jean-Marie Le Pen, une longue histoire d’amour (ou plutôt de désamour) semblant se perpétuer.

    SOURCE : http://generations.fr/news/coulisse/43973/jean-marie-le-pen-donne-son-avis-sur-le-rap-franais 


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    De nos frères blessés, une adaptation directe et sans concessions du sort d’un condamné à mort pendant la guerre d’Algérie


     

    De nos frères blessés, une adaptation directe et sans concessions du sort d’un condamné à mort pendant la guerre d’Algérie

    De nos frères blessés, Mise en scène de Fabrice Henry, Les Déchargeurs

     

    De nos frères blessés raconte une histoire de guerre et d’injustice. Quand un français d’Algérie est condamné à mort en 1956 pour avoir posé une bombe dans un local vide, son châtiment ressemble plus à un symbole pour l’exemple qu’à une honnête décision de justice. Dans les temps troublés d’un conflit qui ne dit pas son nom, le militant communiste se trouve au mauvais endroit au mauvais moment, voyant l’échafaud s’approcher inexorablement. La troupe du Collectif Satori vise au plus juste, sans artifices ni détours pour évoquer l’innommable avec des mots forts et simples.

    De la simplicité avant tout

    Un premier comédien accueille le public en demandant les prénoms des spectateurs, le contact est simple et chaleureux. Quand il débute son évocation d’un déni de justice en plein coeur de la guerre d’Algérie, l’audience ne sait presque pas que la pièce vient de débuter. Il reprend les mots de Joseph Andras qui a ravivé en 2016 le souvenir de Fernand Iveton pour que ce nom ne soit jamais oublié. L’écrivain raconte l’histoire d’un homme qui ne voulait pas tuer mais interpeller sur une situation intenable entre français et algériens qui se disputaient le sort d’une même terre. Sans que le public ne le sache vraiment, trois autres comédiens sont disséminés dans la salle, près à intervenir pour compléter le récit du premier. Les regards sont francs, chacun scrute les spectateurs tout en déclamant son texte, à la place des soldats français qui torturent Fernand Iveton, des juges inflexibles qui veulent faire un exemple, de la femme du quidam et d’Iveton lui-même. Les tons varient et les répliques s’enchainent dans la plus pure proximité avec un public hypnotisé par le ton direct de la pièce. L’émotion affleure au fur et à mesure que l’inéluctabilité du châtiment se fait jour. Ni le président Coty ni son garde des sceaux Mitterrand ne jugent bon d’accorder la grâce. La population est à cran, les exactions et les lynchages se multiplient, le sort d’un homme seul parait anecdotique par rapport au carnage qui se prépare. La pièce De nos frères blessés au théâtre Les Déchargeurs interpelle par l’extrême simplicité de la mise en scène associée à l’intensité des 4 comédiens simplement vêtus à la mode d’aujourd’hui et qui utilisent leurs mots pour raviver la mémoire d’un homme sacrifié sur l’autel de la raison d’état. Quand une dizaine de spectateurs sont invités à la fin du spectacle à monter sur scène pour lire un texte, l’émotion est à son comble et préfigure l’ovation finale.

    De nos frères blessés est un moment de théâtre vrai et sans concessions. Le metteur en scène Fabrice Henry a choisi de déformer ni la réalité ni le contexte, non pas pour accuser mais pour faire réfléchir et interpeller. Une pièce à découvrir absolument jusqu’au 10 mars au théâtre Les Déchargeurs!

    Dates :  du 20 février au 10 mars, du mardi au samedi à 19h
    Lieu :
    Les Déchargeurs (Paris)
    Metteur en scène : Fabrice Henry
    Avec : François Copin, Clémentine Haro, Vincent Pouderoux, Thomas Resendes

    SOURCE : https://publikart.net/de-nos-freres-blesses-adaptation-directe-concessions-sort-dun-condamne-a-mort-pendant-guerre-dalgerie/ 

     


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    Suite au commentaire que j’approuve sans réserve concernant mon article précédent :

    http://www.micheldandelot1.com/oran-se-souvient-du-carnage-perpetre-par-l-oas-en-1962-le-2-mars-1956--a138031560

    de mon ami Jacques Jausseran (pseudo Germanicus) je tiens à mettre en ligne un nouvel article sur le sujet.

    Michel Dandelot

    Germanicus 

    Hier à 20:12  

    Rappel salutaire sur le pouvoir de nuisance de l'extrême droite !

    Je crois me rappeler que l'OAS est ensuite allée mitrailler des blessés dans les hôpitaux. Assassiner aussi un médecin gynécologue qui refusait de quitter Oran et l'Algérie et travaillait dans sa clinique d'accouchements, ainsi que parturiantes et infirmières parce qu'il soignait les méchants Arabes, êtres inférieurs selon leurs critères jamais reniés ! 

    Le Général Katz, envoyé à Oran par De Gaulle, et adoubé par le Général Ailleret, a écrit un livre sur cette terrible tragédie. Les Pieds Noirs le surnomment le boucher d'Oran !

    Il avait fallu donc, trente ans après les douloureux événements qu'avait vécus Oran, sous la terreur des commandos OAS, pour que le général J. KATZ se décide de sortir de son silence et lever tant soit peu le voile sur un épisode des plus dramatiques de la guerre de libération nationale, dont il a été non seulement le témoin privilégié mais aussi l'un des principaux antagonistes. Par ailleurs, tout au long de ce livre, on s'aperçoit aisément que la conception de l'honneur chez ce général de 55 ans, alsacien de surcroît, prouve à souhait qu'elle n'était pas une simple gasconnade de méditerranéen. Son refus de rallier les généraux mutins en 1961, lui a valu la confiance du général De GAULLE. L'auteur a par ailleurs, tenu à expliquer l'attitude qui fut sienne vis-à-vis des différents protagonistes lorsqu'il avait en charge le commandement du (SAOR), par une profession de foi que tout responsable militaire ou politique devrait méditer : «Je fais partie d'une génération, écrit-il, pour laquelle l'Armée avait la mission sacrée de servir la Nation sous les ordres du gouvernement légal et ne devait en aucun cas se dresser contre la Loi de l'Etat tant que celui ci pouvait librement émaner de la souveraineté populaire ». Allusion, sans conteste aux généraux félons du putsch d'avril 1961 qui par leur ambition démesurée et leur conception passéiste de l'histoire avaient entraîné malgré elle  la population européenne d'Algérie dans un engrenage fatal.

    Le général KATZ n'est d'ailleurs pas un inconnu des militants  FLN d'Oran, et ce pour avoir été, en sa qualité de commandant du SAOR (secteur autonome d'Oran), le seul interlocuteur du côté français, avec les membres de la ZAO (zone autonome d'Oran), commandée par le regretté Si Bakhti, alias Djelloul NEMICHE (1922-1992) ; et qui tous deux s'étaient retrouvés, ironie de l'histoire, confrontés à lutter contre un  même ennemi : les commandos OAS.

    Le pourquoi de ce livre, « pour apporter, écrit-il, un témoignage véridique sur le drame qui s'est déroulé en Algérie en 1962 et spécialement sur les événements d'Oran vers lesquels ont convergé, pendant des mois avec quelle acuité, mais aussi quelle partialité, les feux de l'actualité. Depuis plus de vingt ans, il m'a été maintes fois demandé une relation de ces événements. J'ai voulu attendre pour la fournir que les plaies se soient cicatrisées – pour certains, elles ne le seront jamais – et que les passions se soient apaisées ».

    “l’honneur d’un général”, par Charles-Robert Ageron

    Vous trouverez ci-dessous la préface que l’historien Charles-Robert Ageron rédigea pour l’ouvrage « L’honneur d’un général, Oran 1962 » (1) Dans ce livre, le général Katz expose ce que furent les mois de février à juillet 1962 dans le secteur d’Oran dont il était alors le commandant militaire.

    Le journal du général Joseph Katz a été publié par la revue Matériaux pour l’histoire de notre temps (N°26, 1992) avec l’intitulé « Les dernières semaines à Oran » (2).

    “l’honneur d’un général”, par Charles-Robert Ageron

    Le nom du général d’armée Joseph Katz ne dit sans doute rien à ceux qui n’ont pas vécu la guerre d’Algérie. Pour ceux qui se souviennent, ce général fut le courageux défenseur de la République face à la rébellion de l’OAS à Oran. Pour les anciens membres de l’Organisation Armée Secrète ou leurs zélateurs, il fut le “Gauleiter, le chef de la Gestapo gaulliste”. Bien que le Conseil des ministres lui ait rendu hommage le 4 août 1962 pour la mission de salut public qu’il avait remplie à la tête du secteur d’Oran, la haine et la calomnie n’ont cessé de le poursuivre.

    S’il écrit ce livre trente ans après, c’est pour rétablir la vérité et “l’honneur d’un général” qui ne peut ignorer qu’il demeure pour certains Pieds-Noirs abusés, “le boucher d’Oran” (3). L`auteur de ce récit dramatique, consacré aux derniers mois de l’Algérie française à Oran, n’a aucune peine à montrer par les ordres qu’il donna, qu’il se comporta seulement en défenseur de la légalité, face à la rébellion des Européens d’Oran. Ce “boucher” prétendu et ses “gardes rouges” (ainsi les Oranais avaient-ils surnommé les gendarmes mobiles métropolitains) se montrèrent plus soucieux d’épargner leurs compatriotes égarés, que de les écraser. Contrairement aux accusations proférées à l’époque, le général Katz ne fit jamais attaquer à l’arme lourde les immeubles tenus par les commandos de l’OAS. Quant au survol de la ville par l’aviation militaire qui n’ouvrit le feu que sur la mer et loin du port, quant au défilé des véhicules blindés dans les rues de la ville insurgée, ce furent de simples opérations psychologiques, non des massacres. Les historiens le savaient, mais une partie du grand public fut et reste abusée par les accusations mensongères de la propagande OAS.

    Au-delà de ce nouveau témoignage personnel que l’Histoire enregistrera, le livre du général Katz apporte un récit circonstancié des mois de folie criminelle que l’OAS imposa aux populations européenne et musulmane d’Oran. La tâche de l’Armée française consistait moins à rétablir l’ordre qu’à éviter que les deux communautés n’en viennent à se jeter l’une contre l’autre. L’OAS au contraire multipliait chaque jour les attentats dans le but opposé. En provoquant des heurts sanglants, elle espérait essentiellement obliger la Légion, cantonnée à Sidi-Bel Abbès, à sortir de sa réserve et à se prononcer contre “l’usurpateur de Gaulle”. Or, le général Katz ne disposait que de 5 000 hommes, dont 2 000 gendarmes ou CRS métropolitains pouvaient seuls être chargés des opérations dissuasives : fouilles et contrôles des véhicules et des immeubles. Face à une ville insurgée, où toute la population européenne, environ 200 000 habitants, était ralliée à l’OAS par foi, peur ou désespoir, c’était a priori une mission impossible. Pourtant, elle fut en grande partie réussie : les massacres prévisibles entre les communautés furent évités malgré les fusillades et les bombardements au mortier des quartiers musulmans, malgré les “ratonnades”, les assassinats individuels ou collectifs. Il fut impossible toutefois d’éviter les lourds bilans de victimes. Les rapports quotidiens des forces de l’ordre en font foi : ainsi le 22 février 1962, 29 victimes de l’OAS (11 morts et 18 blessés), le 23 février : 11 morts et 13 blessés, le 28 février : 37 morts et 47 blessés. Encore, le général Katz convient-il, qu’après les accords d’Evian, il n’osait plus transmettre les chiffres de victimes de peur de provoquer la rupture du cessez-le-feu. Et ce n’est pas lui, mais le préfet de police qui communiqua plus tard le bilan total. Du 19 mars au 1er juillet 1962 on dénombra à Oran comme victimes de l’OAS : 32 membres des forces de l’ordre tués et 143 blessés ; 66 Européens civils tués et 36 blessés ; 410 Algériens tués et 487 blessés. On comprend dès lors pourquoi le jour de l’indépendance fut ressenti par la population européenne avec terreur. Abandonnée par les commandos de l’OAS, elle redouta à tort un massacre général. Pourtant le 5 juillet fut un “jour maudit” selon l’expression du général Katz : 25 Européens et plus de 80 Algériens s’entretuèrent ; des Européens furent enlevés et la plupart d’entre eux disparurent à jamais.

    Ce livre apportera enfin des informations inédites à ceux qui veulent savoir ce que fut précisément cette OAS III, qui fonctionna très indépendamment d’Alger. On y apprend que l’OAS d’Oran fut en majorité composée de civils et dirigée par des civils. Les véritables chefs ne furent ni Jouhaud, ni Gardy, ni Dufour, comme on le croyait, mais des hommes du petit peuple oranais : Micheletti, Georgeopoulos Athanase Tassous (4), “le Gitan” Pancho Gonzalès, ou le responsable des “commandos israélites”, Benichou Yaya. Ainsi s’expliquent peut-être la folle popularité de ces hommes parmi les petites gens et l’insouciance de ces chefs frustes quant aux conséquences de leurs actes pour l’avenir de leur communauté. Il est vrai que les projets des militaires n’étaient pas moins irréalistes. Que penser des plans dérisoires d’un général Gardy, rêvant en juin 1962 de reconstituer des presidios comme dans l’Algérie du 18e siècle, sous le nom de plates-formes territoriales ? Alors même qu’à Alger l’OAS avait conclu le 17 juin avec le FLN des accords verbaux de cessez-le-feu, l’OAS d’Oran continua à détruire, à incendier, au nom d’une stratégie de la terre brûlée. Avec le recul, l’aveuglement de ces chefs irresponsables confond, mais on le sait : Quos vult perdere, Jupiter prius dementat (ceux que Jupiter veut perdre il commence d’abord par les rendre fous). Le général Katz, qui a par son action, bien mérité de la République, a droit aussi pour ce témoignage capital à la reconnaissance des historiens.

    Charles-Robert AGERON 

    Eléments biographiques 

    Le général d’armée (cadre de réserve) Joseph Katz, qui arrêta le général Edmond Jouhaud, l’un des putschistes de la guerre d’Algérie, en avril 1961, contre le général de Gaulle, est mort, mardi 6 mars 2001, à Amélie-les-Bains (Pyrénées-Orientales). Il était âgé de quatre-vingt-treize ans.

    Né le 1er janvier 1907 à Paris, Joseph Katz, pupille de l’Assistance publique, devance l’appel à 18 ans et découvre l’armée, qui deviendra sa vraie famille. Solide gaillard, carré d’épaules et assez fort en gueule, il est, comme enfant de troupe, remarqué par un enseignant en philosophie, Jean Beauffret, qui sert comme sous-lieutenant du contingent et qui va l’aider à préparer son baccalauréat, puis à présenter le concours d’entrée à l’école des sous-officiers de Saint-Maixent (Deux-Sèvres), d’où il sort dans les premiers rangs.

    Lieutenant en 1939, Joseph Katz est blessé sur la Somme en 1940, évacué vers Bordeaux, puis rejoint l’Allier où il rencontre le futur colonel Pierre Fourcaud, l’un des « patrons » des services secrets pendant et après la seconde guerre mondiale, auprès duquel il travaille pour se renseigner sur les opérations menées par Vichy contre les résistants et les maquisards. En 1944, il sert dans les Forces françaises de l’intérieur (FFI) de l’Allier, où il est plus spécialement chargé de la liaison avec les maquis d’Auvergne et les saboteurs de la SNCF.

    Après 1945, le commandant Katz est affecté dans l’infanterie, notamment en Allemagne. Puis il est officier stagiaire à l’Ecole supérieure de guerre en 1948-1950. Avec le grade de colonel, il est, en 1954, à la direction des services financiers et des programmes au ministère de la défense. En 1956, il est nommé en Algérie, où il sera responsable des territoires militaires de Ghardaïa et de Laghouat.

    En mai 1958, quand des chefs militaires, comme les généraux Raoul Salan et Jacques Massu, appellent le général de Gaulle au pouvoir à l’issue d’une insurrection à Alger, Joseph Katz se rallie au chef de la France libre. Promu général de brigade, il est nommé commandant du groupement de subdivisions de Rennes, puis, à partir de 1959, de celui de Perpignan.

    Commandant le secteur autonome d’Oran en février 1962, Joseph Katz assurera avec le grade de général de division l’intérim du commandement du corps d’armée d’Oran, en juin de la même année, après l’assassinat de son titulaire, par un jeune Oranais de 20 ans qui agit pour le compte de l’Organisation armée secrète (OAS), hostile à l’indépendance de l’Algérie. A ce titre, il organise la lutte contre l’OAS, contre la recrudescence des violences dans la région et, en mars 1962, il procède à l’arrestation du général Edmond Jouhaud, l’un des putschites du coup d’Etat militaire d’avril 1961 à Alger.

    POURSUIVI PAR L’OAS 

    Les partisans de l’Algérie française ont, à l’époque, qualifié de « boucher d’Oran » le général Katz, qui n’hésitait pas, par exemple, à faire tirer les bombardiers B-26 dans la mer pour effrayer la population oranaise, fidèle aux irréductibles de l’OAS, ou à rétablir brutalement l’ordre lors de fusillades et de chasses à l’homme mortelles, le 5 juillet 1962, entre Algériens et Européens. Pour son action contre l’organisation subversive et pour avoir restauré l’esprit de discipline de la troupe sous son autorité, Joseph Katz sera cité à l’ordre de l’armée.

    En août 1962, il devient l’adjoint, à Baden, du général Emile Cantarel, qui commande le 2e corps d’armée français stationné en Allemagne. Il est néanmoins poursuivi par des commandos OAS. Fin 1963, il obtient le commandement de la région militaire de Bordeaux, avec le rang de général de corps d’armée. Début 1968, il est admis en deuxième section (cadre de réserve), non sans que, entre-temps, un ministre, Edmond Michelet, et le maire de Bordeaux, Jacques Chaban-Delmas, pressent le général de Gaulle pour qu’il soit élevé au rang et à l’appellation de général d’armée.

    De sa carrière militaire, qui est un exemple de promotion sociale, le général Katz tirera deux livres publiés aux éditions de L’Harmattan : L’Honneur d’un général, Oran, 1962, paru en 1993, et Une destinée unique 1907-1996 en 1997.

    Jacques Isnard, Le Monde du 10 mars 2001.


    (1) Joseph Katz, « L’honneur d’un général, Oran 1962 », édition L’Harmattan, 1993.

    (2) Il est accessible sur internet : http://www.persee.fr/showPage.do?ur....

    (3) Voir par exemple le texte de Geneviève de Ternant : « Cela se passait le 5 Juillet 1962 à Oran », ainsi que
    l’exposé de Joseph Hattab Pacha, président du Comité Véritas. (Note de LDH-Toulon)

    (4) C’est ce même Athanase Georgopoulos qui fut nommé membre de la commission d’indemnisation des anciens de l’OAS, en décembre 2005. (Note de LDH-Toulon)

    SOURCE : http://histoirecoloniale.net/l-honneur-d-un-general-par-Charles.html 

     

    Le général Joseph Katz poursuivi en justice cette affaire se termina ainsi : en octobre 1999, une plainte à l'encontre de Joseph Katz est déposée entre les mains du doyen des juges, au Palais de justice de Paris, au nom de 47 familles de victimes du massacre d'Oran, pour " complicité de crime contre l'humanité ". La plainte est déclarée recevable, requalifiée en "complicité de crimes d'enlèvements suivis d'actes de barbarie et d'assassinats ", puis suivie d'un non-lieu d'informer pour prescription. Un appel de cette décision n'aura pas de suite, en raison du décès du général Katz survenu le mardi 6 mars 2001 à Amélie-les-Bains (66). 

     


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    Mémoire

    Oran se souvient du carnage perpétré

     par l’OAS en 1962

     

     

    Le wali d’Oran, Mouloud Cherifi, a présidé, hier, une cérémonie de commémoration du 56e anniversaire du carnage commis par la sinistre organisation criminelle, l’organisation armée secrète (OAS), le 28 février 1962, au quartier populaire de Mdina Jdida.

    Moudjahidine, enfants de chouhada et responsables locaux se sont recueillis devant la stèle érigée sur les lieux du drame à la place Tahtaha, déposant des gerbes de fleurs et récitant la «Fatiha», à la mémoire des victimes de cet abominable acte criminel.

    La voiture piégée, vicieusement postée au coin du café ”Boulahia” dans cette Tahtaha très fréquentée par les algériens, en ce jour de Ramadhan, avait fait au moins 85 morts, des centaines de blessés et une dizaine de disparus. 

    L’attentat a été commis le mercredi 28 février 1962 vers la fin de l’après-midi à quelques heures de la rupture du 23e jour de Ramadhan. Il était un peu moins de 17 heures quand deux terribles déflagrations se sont fait entendre : les deux obus 105 placés dans les deux voitures piégées venaient de semer la mort la plus horrible.

    Des deux voitures piégées, on n’a pu trouver que la partie avant d’une Peugeot 403 camionnette bâchée, quant à la deuxième, elle était difficilement identifiable, entièrement pulvérisée par la charge explosive qu’elle transportait. Le bilan a fait état de plus de 80 victimes et des centaines de blessés. Un véritable carnage : des corps déchiquetés, des cadavres d’hommes, de femmes et d’enfants horriblement mutilés, du sang et des morceaux de chair humaine projetés sur plus d’une centaine de mètres.  

    Tegguer Kaddour

    Source : http://www.elwatan.com/regions/ouest/oran/oran-se-souvient-du-carnage-perpetre-par-l-oas-en-1962-01-03-2018-363569_135.php 

     

    Le 2 mars 1956, le Maroc accédait à son indépendance

    Rappel historique 

    Depuis la signature du traité de Fès en 1912, le Maroc était un protectorat français. Or, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les revendications indépendantistes s’intensifiaient. Déjà en 1943, le président américain Franklin Roosevelt avait encouragé le sultan marocain Sidi Mohammed ben Youssef dans sa volonté d’indépendance. Puis, à partir de 1947, ce dernier prend ses distances à l’égard du protectorat, fait l’éloge de la ligue arabe et soutient l’Istiqlal, parti de l’indépendance.

    Cependant, la nomination du général Juin, chef d´État major général de la défense nationale (1947), puis du général Guillaume (1951) comme représentants officiels du gouvernement français à Rabat, montre que la France n’est pas prête à abandonner le Maroc. Dès 1951, le général Juin, soutenu par les colons conservateurs français, menace de destitution Sidi Mohammed Ben Youssef s’il ne désavoue pas l’Istiqlal. Sous la contrainte, le sultan cède et déclare se distancer des nationalistes.

    Toutefois, les indépendantistes continuent leur lutte et créent le Front national marocain. Dans les mois suivants, les tensions ne cessent de monter. Entre 1952 et 1953, plusieurs manifestations anti-françaises sont réprimées dans le sang. En décembre 1952, les États arabes réussissent à faire inscrire la question marocaine à l’ordre du jour de l’Organisation des Nations unies (ONU).

    Néanmoins, en 1953, à la suite d’une intrigue du pacha de Marrakech, le Glaoui, fidèle ami de la France, Sidi Mohammed Ben Youssef est enlevé du palais et exilé à Madagascar. Le lendemain, il est remplacé par Ben Arafa, candidat du Glaoui. À partir de ce moment, les nationalistes intensifient leur action et les attentats se multiplient.

    Devant la détérioration accélérée de la situation, le gouvernement français est de plus en plus mal à l’aise face à la pression internationale et décide de faire revenir le sultan. Dès lors, les choses vont se précipiter. Le 6 novembre 1955, le ministre français des Affaires étrangères, Antoine Pinay, et Sidi Mohammed Ben Youssef signent les accords de La Celle-Saint-Cloud, prévoyant le retour sur le trône du sultan, sous le nom de Mohammed V, et l’indépendance du Maroc.

    Dix jours plus tard, Mohammed V rentre triomphalement à Rabat. Le 2 mars 1956, Christian Pineau, pour le gouvernement de la République française, et Mbarek Bekkaï (Si Bekkaï) au nom de Sa Majesté Mohammed V, sultan du Maroc, procèdent à la signature de la Déclaration commune franco-marocaine rendant caduc le traité de protectorat de 1912. Le Maroc accède dès lors à  son indépendance.

    SOURCE : https://oumma.com/2-mars-1956-maroc-accedait-a-independance/?utm_medium=oumma&utm_source=pushnotification&utm_campaign=pushnotification 


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    Un hommage à Suzanne Citron
    disparue le 22 janvier 2018

    Une rencontre est organisée le 6 mars 2018, à Paris, sur « Suzanne Citron. Trajectoire et héritage(s) d’une intellectuelle engagée ». Née en 1922 et disparue le 22 janvier 2018, l’historienne Suzanne Citron a milité contre le colonialisme, notamment lors de la guerre d’Algérie et pour les droits des Palestiniens, et a mené une réflexion importante sur l’enseignement de l’histoire, que poursuit aujourd’hui le collectif Aggiornamento.  

    Suzanne Citron. Trajectoire et héritage(s)

    d’une intellectuelle engagée

    Mardi 6 mars, 18h30 > 20h30
    La Colonie
    128 rue de La Fayette - 75010 Paris

    La Colonie et le collectif Aggiornamento organisent une soirée en honneur de l’historienne et militante Suzanne Citron. Auteur du Mythe national, elle est connue pour ses travaux critiques sur l’enseignement de l’histoire et pour ses engagements anticoloniaux.

    Au programme : débats et témoignages sur ses écrits, son engagement et son héritage, projection et présentation d’archives.

    Ouverture : Laurence De Cock (historienne),

    ● Première partie | Trajectoire et engagements de Suzanne Citron,

    avec Marianne Debouzy (historienne et secrétaire du Comité Maurice Audin, de 1958 aux années 1960) — sous réserve —, Patricia Legris (historienne), Etienne Balibar (philosophe), Gilles Manceron (historien).

    ● Deuxième partie | Héritages : L’aggiornamento de l’enseignement de l’histoire, depuis l’article de 1968 de Suzanne Citron dans les Annales jusqu’à sa préface en 2017, « Pesanteurs et frustration autour de l’histoire scolaire », à la deuxième édition de La Fabrique scolaire de l’histoire (Agone, CVUH),

    avec Véronique Servat, Servane Marzin, Vincent Casanova et Hayat El Kaaouachi qui ont contribué au livre La Fabrique scolaire de l’histoire.

    ● Projection du film du CVUH (Comité de Vigilance face aux Usages publics de l’Histoire) : Suzanne Citron et Marianne Debouzy : itinéraires croisés d’historiennes (2015).

    ● Vente de livres.

    Voir aussi sur les choix de Suzanne Citron lors de la guerre d’Algérie et sur son engagement pour les droits des Palestiniens


     

     

     

    Rappelez-vous d'abord

    de cette émission

    de France 2

    où "le disparu en politique"

    fillion "se fait allumer"

    par l'indépendantiste

    élie damota

     

    L’historienne

     Suzanne Citron

     est morte 

    L’historienne Suzanne Citron est morte

    Le colonialisme comme révélateur

    Après la guerre, Suzanne Citron découvre le colonialisme, ce qui lui fait reconsidérer pour la première fois l'histoire de France avec un esprit critique. Elle se documente avec un œil neuf sur l'Indochine française jusqu'à la mutinerie de 1930, la tuerie de Madagascar de 1947... et la Guerre d'Algérie, comme elle le racontait, toujours dans L'Humanité, en 2014 :

    " Le livre interdit de Francis et Colette Jeanson, "L’Algérie hors la loi", publié en 1955, révèle les enfumades du général Bugeaud à la professeure agrégée que j’étais. On m’a donc menti sur l’histoire de France. Je comprends bientôt que les pouvoirs spéciaux accordés au gouvernement Guy Mollet le 12mars 1956 par la gauche tout entière, communistes compris, sont le paravent d’un système de torture rappelant la Gestapo. La guerre d’Algérie, c’est donc la République qui torture au nom de la France une et indivisible de Dunkerque à Tamanrasset. Mon image de la République, préservée par la Résistance, s’effondre ".                               

    La guerre d’algérie sera donc pour elle un « second choc intérieur ». Révoltée par le vote des pouvoirs spéciaux en Algérie par le gouvernement du socialiste Guy Mollet en 1956, l’historienne se penche sur le colonialisme français, les enfumades pendant la conquête de l’Algérie, les répressions des années 1930 en Indochine et les massacres à madagascar en 1947. Les révélations de ces occultations dans le récit national républicain traditionnel seront essentielles dans sa prise de distance critique avec l’histoire de France.

    L’historienne Suzanne Citron est morte

    Suzanne Citron avait involontairement fait parler d'elle lors des dernières élections présidentielles, lorsque François Fillon s'était vu remettre un exemplaire du Mythe national par l'historienne Laurence De Cock, lors de "L'Emission politique" du 24 mars 2017, sur France 2. Résultat des courses ? Rupture de stock pour l'ouvrage, une semaine plus tard.

    En décembre 2015, Suzanne Citron se racontait dans une vidéo du Comité de Vigilance des Usages Publics de l'Histoire. 

    Bibliographie

    L’historienne Suzanne Citron est morte

    Le Mythe national : l'histoire de France revisitée Suzanne Citron l'Atelier, 2008

    L’historienne Suzanne Citron est morte


    L'Histoire de France autrement Suzanne Citron Editions de l'Atelier

     

    L’historienne Suzanne Citron est morte

    L’enseignante et auteure du « Mythe national », qui déconstruit les strates historiographiques et idéologiques sur lesquelles s’est fabriquée la légende scolaire de la IIIe République, s’est éteinte à Paris, à l’âge de 95 ans.

    Suzanne Citron aura gardé jusqu’à sa mort, le 22 janvier, à Paris l’esprit critique chevillé au corps. Dans une tribune publiée sur LeMonde.fr, le 18 juillet 2017, l’historienne de 95 ans reprochait au président de la République, Emmanuel Macron, d’entretenir une confusion sur l'histoire de France en invitant le premier ministre israélien pour la commémoration de la rafle du Vél’d’Hiv. Le propos était bref – trois paragraphes –, mais sans concession.

    « Je dénie formellement toute justification à la présence d’un homme cautionnant les exactions et les méfaits de la colonisation israélienne en Palestine et je récuse la sempiternelle et démagogique confusion entre antisémitisme et critique de l’Etat d’Israël », écrivait-elle.

    Comme souvent lorsqu’elle prenait la plume, l’historienne rappelait son parcours, celui de Suzanne Grumbach, née le 15 juillet 1922, à Ars-sur-Moselle (Moselle), issue d’une famille bourgeoise juive, dont l’adolescence heureuse au lycée Molière, à Paris, fut brisée par la débâcle de juin 1940. Un « premier choc avec la grande histoire » qu’elle avait raconté dans Mes lignes de démarcation (Syllepse, 2003).

    Elevée dans le culte de la France dreyfusarde et dans la mémoire de la Grande Guerre, elle éprouve la honte de la capitulation. Après que son père est fait prisonnier en Allemagne et que deux cousins sont raflés, elle passe la ligne de démarcation clandestinement à bicyclette, le 15 août 1941. A Lyon, elle poursuit ses études d’histoire tout en participant à des activités de résistance. Arrêtée par la Gestapo à Lyon, elle est internée à Drancy le 4 juillet 1944, avant d’être libérée le 17 août.

    Prise de distance critique avec l’histoire de France

    Agrégée d’histoire en 1947, elle exerce pendant plus de vingt ans comme professeur de lycée à Enghien-les-Bains (Val-d’Oise). La guerre d’Algérie sera pour elle un « second choc intérieur ». Révoltée par le vote des pouvoirs spéciaux en Algérie par le gouvernement du socialiste Guy Mollet en 1956, l’historienne se penche sur le colonialisme français, les enfumades pendant la conquête de l’Algérie, les répressions des années 1930 en Indochine et les massacres à Madagascar en 1947. Les révélations de ces occultations dans le récit national républicain traditionnel seront essentielles dans sa prise de distance critique avec l’histoire de France.

    L’historienne mariée au musicologue, Pierre Citron, s’engage dans les mouvements pédagogiques des années 1960-1970 pour la rénovation des contenus de l’enseignement. Au lendemain de mai 1968, elle publie dans Le Monde un long point de vue intitulé Ce que nous attendons du ministère de l’éducation dans lequel elle esquisse les grandes lignes d’une réorganisation d’ensemble de la scolarité. Ses réflexions autour d’un abandon des programmes cloisonnés et encyclopédiques seront prolongées dans L’Ecole bloquée (Bordas, 1971).

    Historienne de l’enseignement de l’histoire, sa thèse de doctorat, qu’elle soutient à l’université de Paris-X en 1974, s’intitule Aux origines de la Société des professeurs d’histoire : la réforme de 1902 et le développement du corporatisme dans l’enseignement secondaire (1902-1914). Devenue professeure à l’université de Villetaneuse (Paris-XIII), elle continue de signer régulièrement des tribunes dans Le Monde, appelant notamment, en 1982, à une « croisade» pour une école nouvelle qui se soucie des droits et des aspirations de l’enfant.

    Travail de déconstruction

    En 1985, l’historienne démissionne du Parti socialiste où elle militait depuis dix ans. Elle reproche au ministre de l’éducation, le socialiste Jean-Pierre Chevènement, d’avoir rétabli une histoire nationale plaçant la France au centre du monde. Retraitée, Suzanne Citron se consacre alors à la question qui la préoccupe : dans une France en mutation économique, sociologique, culturelle, quelle histoire enseigner ? Dans Enseigner l’histoire aujourd’hui. La mémoire perdue et retrouvée (Les Editions ouvrières, 1984), elle égratigne quelques stéréotypes de l’histoire nationale, critiquant notamment le fait qu’on enseigne encore la Grande Guerre comme une « victoire du droit ».

    L’historienne notait des avancées majeures dans les programmes d’histoire au cours des trente dernières années

    Un travail de déconstruction qu’elle poursuit dans Le Mythe national. L’histoire de France revisitée (Les Editions ouvrières, 1987). L’ouvrage démonte méthodiquement les strates historiographiques et idéologiques sur lesquelles s’est fabriquée la légende scolaire de la IIIRépublique, la projection dans le passé d’une France sans commencement, la substitution d’ancêtres gaulois aux ancêtres troyens des Francs, la construction d’une logique d’Etat remontant à Clovis et symbolisée par une succession de personnages glorieux.

    Plusieurs fois réédité, l’ouvrage devient une référence. Dans sa dernière version (Les éditions de l’Atelier, 2016), l’historienne notait des avancées majeures dans les programmes d’histoire au cours des trente dernières années : l’émergence d’une histoire critique de Vichy, de la guerre d’Algérie, de la colonisation et l’irruption dans l’espace public de l’histoire de l’immigration. Elle n’en dénonçait pas moins la permanence en filigrane de la matrice du Petit Lavisse, manuel à l’usage des écoliers sous la IIIRépublique. « Ce récit ne permet pas aux enfants français nés en France ou venus des quatre coins du monde de se situer dans l’histoire humaine avant de découvrir leur appartenance à la France comme être historique », écrivait-elle encore dans la préface de la seconde édition de La Fabrique scolaire de l’histoire (Agone, 2017), ouvrage dirigé par le collectif Aggiornamento histoire-géographie, fondé au domicile de l’historienne en 2011.

    Ses membres se placent d’ores et déjà comme les héritiers des combats de Suzanne Citron. Lors de L’Emission politique, sur France 2, en mars 2017, son amie, l’historienne Laurence De Cock, principale animatrice d’Aggiornamento, avait offert un exemplaire du Mythe national à François Fillon, candidat LR à la présidence de la république, qui proposait de privilégier l’enseignement du récit national à l’école. Les téléspectateurs avaient voulu en savoir plus. Résultat : une semaine plus tard, l’ouvrage était en rupture de stock…

    Suzanne Citron en cinq dates

    15 juillet 1922 Naissance à Ars-sur-Moselle (Moselle).

    1971 « L’Ecole bloquée ».

    1984 « Enseigner l’histoire aujourd’hui. La mémoire perdue et retrouvée ».

    1987 « Le Mythe national. L’histoire de France revisitée ».

    22 janvier 2018 Mort à Paris.

    SOURCE : http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2018/01/22/l-historienne-suzanne-citron-est-morte_5245335_3382.html#qYBqMwRv418Jcrjf.99

     

    Décès de Suzanne Citron : l’historienne

     qui a déconstruit le mythe national

    Suzanne Citron a consacré une partie de ses travaux  à la question du roman national  (Deuxième article)

    Suzanne Citron a consacré une partie de ses travaux

     à la question du roman national

    (Deuxième article)

    Elle est l’auteure du livre Le mythe national. Suzanne Citron s’est éteinte à Paris ce lundi 22 janvier, à l’âge de 95 ans. L’historienne et enseignante s’était fait connaître pour ses travaux sur la construction du roman national sous la IIIème République. Elle appelait à dénationaliser et réinventer l'histoire de France. Retour sur le parcours de cette femme dont l’essai Le mythe national a marqué l’historiographie contemporaine.

     

     

    « J’ai trouvé dans l’histoire scolaire, une histoire

    de la raison d’État » Suzanne Citron 

    Née en 1922 en Moselle sous le nom Grumbach, Suzanne Citron est issue d’une famille "qui se considérait comme française-israélite. L’ordre étant important." Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle franchit clandestinement la ligne de démarcation en 1941 pour fuir la partie de la France occupée. Elle poursuit ses études d’histoire à Lyon et participe en parallèle à la Résistance. En juillet 1944, elle est arrêtée par la Gestapo et transférée à Drancy. Elle échappera à la déportation et sera libérée par les Alliées en août. 

    Après la guerre, elle devient militante socialiste et anticolonialiste. Marquée par la guerre d’Algérie, Suzanne Citron se met à questionner l’histoire de France et le roman national, construit notamment par l’historien Ernest Lavisse autour de figures comme Vercingétorix, Charlemagne et Jeanne d’Arc. Dans son livre précurseur Le mythe national. L’histoire de France revisitée, publié en 1987, Suzanne Citron expose une thèse très critique à l’égard de l’enseignement : "J’ai trouvé dans l’histoire scolaire, une histoire de la raison d’État". Elle estime que le récit national tel qu’il est enseigné à l’école depuis la IIIème République est le fruit d’une construction politique ayant servi à reconstruire l’unité nationale au lendemain de la chute du Second Empire. Une histoire édulcorée et européoctrée. 

    Toute sa vie, elle a milité pour un récit national inclusif et universel : "Si on veut inscrire dans notre histoire plurielle aussi bien d'ailleurs les Juifs que les descendants d’esclaves, c’est un espace planétaire dans lequel il faut inscrire notre récit national."

    Un enseignement de l’histoire qui fracture

     le débat politique

    La question de l'enseignement de l’histoire de France est une ligne Maginot au sein du débat politique en cela qu’il cristallise les questions d’intégration de nouvelles populations au sein de la communauté nationale. En 2016, lors d’un meeting pour la primaire de la droite, Nicolas Sarkozy défendait sa vision de l’intégration : "À un moment où vous devenez Francais, vos ancêtres se sont les gaulois et c’est Vercingétorix !". Une vision de l’histoire que ne partageait pas François Mitterand : "Nos ancêtres les Gaulois, un peu Romains, un peu Germains, un peu Juifs, un peu Italiens, un petit peu Espagnols, de plus en plus Portugais (...) et je me demande si déjà nous ne sommes pas un peu Arabes." déclarait-il en 1987.  

    François Fillon, alors candidat à la présidence en 2017, s’était vu offrir sur le plateau de "L’Émission politique" le livre de Suzanne Citron. Alors invitée à débattre avec le candidat LR, l'historienne Laurence de Cock : "Je voudrais vous faire un petit cadeau (...) un livre qui est paru pour la première fois en 1987 de Suzanne Citron (...) qui est la première historienne à avoir fait une déconstruction très méthodique du récit national." À la suite de l’émission, les ventes du livre ont été relancées et une semaine plus tard, rupture de stock.

    SOURCE : https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/art-culture-edition/deces-de-suzanne-citron-lhistorienne-qui-a-deconstruit-le-mythe-national_2578706.html 

     

    Suzanne Citron a consacré une partie de ses travaux  à la question du roman national  (Deuxième article)

    Quelle définition pour le "récit national" ?

      de François Fillon qui, rappelons-le a disparu de la scène politique

    après avoir eu des problèmes avec la Justice française

     

    Dans ce récit national, également  l'ancien premier ministre y voit "une histoire faite d’hommes et de femmes, de héros, de symboles, de lieux, de monuments, d’événements qui trouvent un sens et une signification dans l’édification progressive de notre nation". Une manière aussi d'expliquer son discours très ferme sur la colonisation. "Non, la France n'est pas coupable d'avoir voulu faire partager sa culture aux peuples d'Afrique, d'Asie et d'Amérique du Nord. Non, la France n'a pas inventé l'esclavage", disait-il lors de son discours de rentrée à Sablé-sur-Sarthe. Ces mots lui avaient été reprochés par le syndicaliste guadeloupéen Élie Domota (secrétaire général de l'Union générale des travailleurs guadeloupéens) lors d'un houleux échange durant L'Émission politique sur France 2. Le député de Paris avait alors maintenu ses propos, martelant son "refus de la repentance".


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    L’OAS, l’Education  nationale

     

    et la République

     

    Le 4 mars 1962, Paris et Tunis publient un communiqué annonçant l’ouverture de négociations pour mettre un terme au conflit qui dure en Algérie depuis plus de sept ans.
    Immédiatement, l’OAS manifeste sa criminelle détermination à empêcher tout accord et, dans la nuit du 4 au 5 mars, 130 explosions de plastic résonnent dans la nuit d’Alger causant d’importants dégâts.

    « Le 14 mars, on crut à la signature des accords pour le lendemain ».

    Le 15, vingt heures durant, obstinée à continuer la guerre, l’OAS se livre à une série ininterrompue d’attentats individuels et collectifs dans Alger.

    A Ben Aknoun, sur les hauteurs de la ville, un attentat prémédité et professionnellement préparé va se produire au lieu-dit Château-royal, un ensemble de bâtiments appartenant à l’Education nationale : l’Ecole normale de jeunes-filles, l’inspection académique des Oasis et de la Saoura, des logements d’enseignants et les bureaux administratifs des Centres sociaux éducatifs, où se déroule une réunion de ses responsables venus de plusieurs départements.

    A 10 h 30, un commando de tueurs surarmés investissent les locaux, certains neutralisent le personnel, d’autres détruisent le standard téléphonique, tandis que trois individus surgissent dans la salle de réunion, font l’appel des noms inscrits sur une petite feuille de papier et conduisent les six enseignants ainsi appelés à l’extérieur, les alignent dos au mur où ils sont abattus au fusil-mitrailleur AA 52 et au pistolet automatique.

    Les six victimes sont les principaux dirigeants des Centres sociaux éducatifs, créés en 1955 par la déportée résistante Germaine Tillion. Pour François Mauriac, ils méritent le titre d’hommes de bien et s’appellent Marcel Basset, Robert Eymard, Mouloud Feraoun, Ali Hammoutène, Max Marchand, Salah Ould Aoudia.

    Pourquoi l’OAS a choisi six fonctionnaires de l’Education nationale comme victimes d’un crime froidement conçu ? Les Centres donnaient, aux enfants garçons et filles issus des populations défavorisées, une formation en français conçue pour déboucher sur l’échelle scolaire. Ils offraient aux adultes, hommes et femmes, un enseignement de base en français, des conseillers sociaux, un dispensaire, les moyens d’acquérir un métier, etc.

    On pourrait donc imaginer que des gens hostiles à l’instruction française puissent être les auteurs de ce forfait. Mais, aussi aberrant que cela soit, ce sont les partisans les plus acharnés de l’Algérie française qui, par calculs, « pensaient » empêcher le rétablissement de la paix en liquidant six enseignants.

    Plus tard, lorsque l’indépendance apparut comme inéluctable, les mêmes extrémistes décidèrent alors d’appliquer la « politique de la terre brûlée » : des dizaines d’écoles furent détruites et la bibliothèque de l’Université d’Alger, un fleuron de la culture, incendiée.

    C’est une stratégie différente qui a « justifié », aux yeux de l’OAS, l’assassinat du commissaire Roger Gavoury, le 31 mai 1961. En effet, les cibles privilégiées de l’organisation terroriste étaient les défenseurs de la République et de nombreux assassinats furent commis sur des Gardes mobiles, les Compagnies républicaines de sécurité, une centaine de fonctionnaires de police ont été abattus dont quatre commissaires, ainsi que des militaires de tout grade.

    Roger Gavoury, commissaire divisionnaire de la sûreté nationale et commissaire Central du Grand Alger, fut le premier fonctionnaire de l’Etat à tomber sous les coups de l’OAS : il sera mal poignardé par des légionnaires déserteurs introduits dans son domicile.

    L’OAS n’aura pas pu empêcher l’indépendance de l’Algérie dans une relation fraternelle avec la France. Mais l’épreuve infligée aux Algériens et aux Français, avec ces crimes innombrables, ininterrompus, commis chaque jour pendant des semaines et des mois, selon un plan préconçu et après réflexion, aura finalement pour seul résultat tangible : le douloureux départ des pieds-noirs d’une Algérie qu’ils aimaient, et le chagrin des descendants des victimes d’assassinats aussi abjects qu’inutiles.

    Jean-Philippe Ould Aoudia
    Président de l’association Les Amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs Compagnons

    SOURCE : http://enhmga.com/ 

     


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