• Puisque Ménard est le plus grand provocateur de France, les associations biterroises provoquent, elles ont raison, en mettant en ligne une plaque « non officielle », car le terme officiel est « 19 Mars 1962 Cessez-le-Feu de la guerre d’Algérie »

    Puisque Ménard est le plus grand provocateur de France, les associations biterroises provoquent, elles ont raison, en mettant en ligne une plaque « non officielle »

     

    BÉZIERS : VIVE LA RUE

    DU 19 MARS 1962  

    MANIFESTATION 

    CONTRE LES NOSTALGIQUES

    DE L'OAS

    ET DU COLONIALISME 

    Réunis le 19 février 2015, nous, organisations et citoyens biterrois, appelons à une manifestation nationale massive. 

      

     SAMEDI 14 MARS 2015 À 14 HEURES
    DANS LA RUE DU «19 MARS 1962» BÉZIERS 

    (proche de l'Hôpital, quartier de la Devèze) 

    Ce jour-là, le maire de Béziers organise une cérémonie pour débaptiser la rue «19 mars 1962», pour lui donner le nom de Denoix de Saint Marc, un Commandant putschiste.

     Le 19 mars 1962 est la date de la signature des accords d’Évian qui mettent fin à la guerre d'indépendance de l'Algérie, après 130 ans de colonisation. Hélie Denoix de Saint Marc s'est opposé à cette indépendance, comme l’OAS, Organisation de l'Armée Secrète qui a tout tenté pour que l'Algérie reste une colonie de l'Empire français. L'OAS a commis de multiples crimes contre les Algériens, contre les Français qui soutenaient l'indépendance de l'Algérie et contre les représentants de l’état français. Avec l'attentat manqué du Petit Clamart, ils se sont attaqués au sommet de l’état, en tentant d'assassiner le Général de Gaulle.

    Pour Robert MENARD, qui se proclame l'héritier de l'OAS par l'action de son père, il s'agit donc de supprimer le nom d'une date de paix, le «19 mars 1962», pour donner à la rue le nom d'un criminel terroriste qui a été condamné par la justice française. Ce commandant partisan et fanatique, a été actif lors du «putsch du quarteron des généraux» du 21 avril 1961, avorté par la mobilisation des soldats du contingent et par le général de Gaulle. Il soutenait en plus les méthodes de l'OAS qui ont semé la haine entre les communautés et ont rendu quasi impossible, la vie des Français d'Algérie, obligés de partir en masse, sans oublier les exactions de l'Armée française, pendant cette période, allant jusqu'à l'usage généralisé de la torture.

    Au moment où les relations franco- algériennes s'apaisent, où en France, il est plus que jamais nécessaire de réconcilier les mémoires des Anciens d'Algérie qu'ils soient pro ou anti-Algérie française, des Appelés qui ont été engagés dans cette guerre, des descendants des «Musulmans d'Algérie» soumis à l’infamant «Code de l'Indigénat», Robert Ménard veut, à travers cet événement, faire de Béziers le laboratoire national de la droite la plus extrême, celle qui veut réhabiliter le colonialisme et raviver les haines enfouies de la guerre d'indépendance de l'Algérie.

    DISONS NON À CETTE DROITE RÉACTIONNAIRE, RÉVISIONNISTE, COLONIALISTE ET RACISTE ! 

    Nous nous joignons à l'appel des associations nationales à manifester le 14 mars à Béziers: 

    Les Anciens Appelés en Algérie et leurs Amis contre la Guerre (4acg), Association Nationale pour la Protection de la Mémoire des Victimes de l’OAS (ANPROMEVO), Association Nationale des Pieds Noirs Progressistes et leurs Amis (ANPNPA), Les Amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs Compagnons, Memorial 98, Au nom de la mémoire, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP), Sortir du colonialisme, Comité Vérité et Justice pour Charonne, Les Amis de Tirésias.)

     Nous, organisations locales de Béziers : 

    Collectif biterrois de l'Appel des 100 et du Mouvement de la paix, Association Biterroise France Algérie (ABFA), Réseau Citoyen Solidaire de Béziers RCSB, composé de :  l'Association Biterroise contre le Racisme, ABCR, CIMADE, Association France Palestine Solidarité, AFPS, Boycott, Désinvestissement, Sanction, BDS France Béziers, Ligue des Droits de l'Homme, ATTAC, Osez Le Féminisme, OLF34 Section Béziers, UCH Jean MOULIN, Comité Humanitaire Biterrois, CHB, CAPJPO Coordination des Appels pour une Paix Juste au Proche Orient.

    Partis politiques : Parti Communiste Français, Mouvement des Jeunes Communistes de France, Ensemble, Parti Socialiste, Europe-Ecologie/Les Verts, Parti de Gauche.

    Syndicats : Fédération Syndicale Unitaires, FSU-enseignants, C.G.T., Syndicat National de l'Enseignement Secondaire, SNES, Solidaires.

    SOURCE : http://bezierspcf.centerblog.net/6579283-b-ziers-vive-la-rue-du-19-mars-1962-manifestation

     


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  • Lettre au Secrétaire d’Etat chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire Par Pierre Laurent / 26 février 2015

    Pierre Laurent
    Sénateur de Paris

    Béziers – Changement de dénomination de la rue du 19 mars 1962

    *

    Lettre de M. Pierre Laurent, sénateur, adressée le 26 février 2015

    à M. le secrétaire d’État auprès du ministre de la défense

    chargé des Anciens combattants et de la Mémoire

     

    [Source : http://www.senat.pierrelaurent.org/Contre-une-rue-du-commandant-Helie.html]

     

    LES COURRIERS OFFICIELS 

    ANCIENS COMBATTANTS 

    Contre une rue du commandant Hélie Denoix de Saint Marc à Béziers

     

    Lettre au Secrétaire d’Etat chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire

    Par Pierre Laurent / 26 février 2015

     

    Monsieur le Secrétaire d’Etat,

     

    Je me permets d’attirer votre attention sur l’intention du maire de la ville de Béziers de rebaptiser la rue du 19 mars 1962, date marquant l’entrée en vigueur du cessez-le-feu en Algérie, en rue du commandant Hélie Denoix de Saint Marc, un militaire ayant participé au putsch du quarteron des généraux du 21 avril 1961.

    Il est tout d’abord à noter que le 19 mars 1962 est référencé dans 8.000 communes de France et que cette date est inscrite au premier rang, suivant l’ordre chronologique, des onze journées nationales commémoratives répertoriées par les services du ministère de la défense dans le calendrier annuel des cérémonies officielles.

    Par ailleurs l’attribution d’un nom à une rue ou une modification de nom par un conseil municipal doit notamment être motivée par la poursuite de l’intérêt public local et ne pas constituer un trouble au regard de l’ordre public.

    Or, ce projet est inacceptable et ne peut qu’indigner tous ceux qui sont attachés au respect des institutions de la République, contre lesquelles les putschistes - dont le commandant Hélie Denoix de Saint Marc, condamné par la justice française - et les membres de l’OAS ont recouru aux moyens les plus violents et les plus condamnables.

    Il constitue en outre un acte d’apologie de la colonisation qui a, notamment en Algérie, eu pour conséquence des crimes de masse, ce qui ne peut que choquer profondément l’ensemble de nos concitoyens et nuire aux relations entre le peuple français et les peuples issus des anciennes colonies.

    Pour toutes ces raisons, je vous serais reconnaissant, Monsieur le Secrétaire d’Etat, de m’indiquer quelles sont les mesures d’ores et déjà mises en œuvre ou envisagées par le Gouvernement pour faire obstacle à la réalisation de ce projet irresponsable et juridiquement contestable.

    Je vous prie d’agréer, Monsieur le Secrétaire d’Etat, l’expression de mes salutations les plus distinguées.

     


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  • Béziers : un recours “en excès

    de pouvoir” vise Robert Ménard

     

    Béziers : un recours “en excès de pouvoir” vise Robert Ménard

    Le 11 décembre, Aimé Couquet avait déjà manifesté contre la décision municipale.

    PIERRE SALIBA

    SOURCE : http://www.midilibre.fr/2015/02/26/un-recours-en-exces-de-pouvoir-vise-le-maire,1128613.php 

     

    19-Mars-1962 pour la renommer Commandant-Hélie-de-Saint-Marc. La contre-offensive passera par le tribunal administratif.

    La décision municipale de débaptiser la rue du 19-Mars-1962 pour la renommer Commandant-Hélie-de-Saint-Marc a du mal à passer. Un recours “en excès de pouvoir” visant le maire a été enregistré, ce mardi 24 février, par le tribunal administratif de Montpellier. Robert Ménard l'avait promis durant sa campagne des municipales. Le 11 décembre dernier, il est passé des paroles aux actes. Ce jour-là, en conseil municipal, installé dans son fauteuil de maire, il a proposé aux élus biterrois de débaptiser la rue du 19-Mars-1962 pour lui donner le nom de Commandant-Hélie-de-Saint-Marc.

    Robert Ménard : "Rendre hommage à un héros"

    Une manifestation nationale le 14 mars

    Si la contre-offensive à la délibération municipale passera par le tribunal administratif, la contestation s’exprimera, également, dans la rue. En effet, le 19 février, un appel à une manifestation d’ampleur nationale a été lancé par de nombreuses associations, des partis politiques, des syndicats.
    Décidés à "sauver le nom de la rue du 19-Mars-1962 et afin de manifester contre les nostalgiques de l’OAS et du colonialisme", les opposants se retrouveront le 14 mars, dès 14 h, rue du 19-Mars-1962. Un rendez-vous qui ne doit rien au hasard puisque ce jour-là et à la même heure, le premier magistrat biterrois débaptisera la fameuse rue.
    Les organisations à l’origine de la manifestation de contestation estiment que "Robert Ménard veut, à travers cet événement, faire de Béziers le laboratoire national de la droite la plus extrême, celle qui veut réhabiliter le colonialisme et raviver les haines enfouies de la guerre d’indépendance de l’Algérie". Pour leur part, les anciens combattants, membres de la Fnaca, n’exprimeront pas le 14 mars, leurs sentiments vis-à-vis de la décision de Robert Ménard. Mais leur président national, Guy Darmanin, ne reste pas muet. "Je suis en colère et je ne suis pas le seul. Il n’y a aucun doute à avoir sur le caractère historique de la date du 19 Mars 1962, d’autant qu’une loi a été promulguée", affirme-t-il.
    Et d’ajouter : "Robert Ménard est un homme qui provoque. La Fnaca sera présente en force à Béziers, le 19 mars prochain".

    Le premier magistrat biterrois justifie cette délibération en déclarant : "Faire du 19 Mars 1962 la date de la fin de la guerre d'Algérie, c'est se moquer de l'Histoire et c'est une insulte à la fois aux Français d'Algérie et aux Harkis". Choisir, en remplacement, le nom d'un officier parachutiste putschiste est pour Robert Ménard "rendre hommage à un héros. C'est juste un acte réparateur". Et hautement symbolique pour celui qui, dans sa conquête de l'hôtel de ville, écrivait sur ses tracts de campagne : "Je suis pied-noir et fier de l'être. Et je n'oublie pas, je n'oublierai jamais les leçons de mon père..." Un père qui milita à l'OAS (Organisation armée secrète), créée le 11 février 1961 pour défendre la présence française en Algérie par tous les moyens, surtout par les armes.

    Des protestations dès le 11 décembre

    Mais pour d'autres, cette décision municipale s'inscrit plutôt dans la polémique. Des manifestants sont venus, le 11 décembre, le crier et protester sous les fenêtres de l'hôtel de ville de Béziers. Quelques jours plus tôt, découvrant la proposition du maire, Michel Martel, président départemental de la Fnaca (Fédération nationale des anciens combattants d'Algérie, Maroc, Tunisie), déclarait : "C'est se foutre du monde". Aujourd'hui, la contre-offensive va donc se jouer au tribunal administratif de Montpellier. Le recours “en excès de pouvoir” qui vise Robert Ménard a été initié par le conseiller municipal communiste d'opposition, Aimé Couquet mais également au nom de David Garcia, de l'Arac (association d'anciens combattants), le Collectif biterrois pour l'appel des 100, le mouvement pour la paix et l'association “Les amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs compagnons”. "C'est un recours sur le fond, explique Aimé Couquet. Le tribunal administratif ne l'examinera que dans deux à trois mois". Le conseiller municipal n'admet pas que Robert Ménard, par sa délibération, "bafoue une date reconnue par la loi du 6 décembre 2012. Celle-ci retient le 19 mars comme journée nationale du souvenir et du recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc". L'autre grief qu'Aimé Couquet formule à l'égard du premier magistrat : "C'est d'avoir choisi le nom d'Hélie de Saint-Marc qui a pris part au putsch des généraux en 1961 en Algérie".


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  • http://ldh-toulon.net/appels-a-contre-rassemblement-a.html

     

    La Ligue des Droits de l’Homme

    de Toulon communique

    « Appels à contre-rassemblement

    à Béziers, le 14 mars 2015 »

     

    Les intentions de Robert Ménard de débaptisation/rebaptisation de la Rue du 19 mars 1962 n’ont pas manqué de faire réagir de nombreuses personnes. Quatre associations concernées par la guerre d’Algérie ont rédigé un appel à se réunir pacifiquement dans cette rue de Béziers, le 14 mars 2015 à 14 heures, pour manifester leur hostilité à ce projet de Robert Ménard.

    • Ci-dessous le texte de l’appel, suivi de la liste des associations nationales qui le signent. Il est ouvert aux associations qui souhaitent s’y joindre ; pour cela, contacter l’ANPROMEVO – anpromevo@noos.fr – qui transmettra.
    • Signez la pétition en ligne en faveur du maintien de la rue du 19 mars 1962 à Béziers : pour la signer.
    • Un tract diffusé par des associations et des organisations politiques ou syndicales locales appelle à se joindre à la manifestation ; il est téléchargeable : Sauvons le nom de la Rue du « 19 Mars 1962 » à Béziers”.
    • Un communiqué de la LDH régionale appelant à rejoindre les collectifs d’associations républicaines et à se mobiliser le 14 Mars pour participer à un rassemblement unitaire contre ce changement de nom de rue à Béziers.

    [Mis en ligne le 14 février 2015, mis à jour le 25 février à 22h]

     

    Voir en ligne : Robert Ménard ranime la guerre des mémoires 

    Communiqué inter-associatif 

    Béziers, samedi 14 mars - Les nostalgiques de l’Algérie française ne sont pas les bienvenus !

    Le maire de Béziers, soutenu par le Front national, s’apprête à débaptiser une « rue du 19 mars » pour la renommer rue du « Commandant Hélie Denoix de Saint Marc ». La cérémonie est prévue pour le samedi 14 mars à 14 h 30.

    Tout ce que la France compte de nostalgiques de l’Algérie française, cercle algérianiste, associations de rapatriés et d’organisations pro-OAS s’organise pour faire de cette cérémonie un grand rassemblement national.

    Cette constellation réactionnaire a salué la décision de Robert Ménard pour une double raison.

    Forte de son négationnisme, elle continue à prétendre que l’armée française aurait été contrainte de signer, le 19 mars 1962, un cessez-le-feu avec une armée de libération nationale algérienne totalement défaite. Cette signature serait une trahison et ne saurait acter la fin d’une guerre qui n’aurait jamais été qu’une intervention de maintien de l’ordre dans des départements français. Si, à la suite du cessez-le-feu, des crimes et des violences ont continué à faire des morts et des disparus aussi bien du côté français qu’algérien, le déchaînement de la folie meurtrière de l’OAS y a été pour beaucoup.

    L’autre raison est l’utilisation du nom de Hélie Denoix de Saint Marc présenté comme « héros de la résistance, et déporté à Buchenwald… une personnalité d’exception aux hautes valeurs morales et au sens de l’honneur indiscutable » (déclaration du Cercle algérianiste).

    Cette réputation est totalement surfaite. Son passé de résistant et de déporté, indûment utilisé pour se fabriquer la légende d’un « sage qui ne renie rien », ne l’exonère aucunement du rôle qu’il a joué à deux reprises. Cet homme, en effet, a été un croisé de la colonisation et un défenseur irréductible de la domination coloniale, d’abord au Vietnam puis en Algérie : en 1957, aux côtés du général Massu, pendant la bataille d’Alger, pour pourchasser les indépendantistes algériens, en couvrant de son autorité les pires méthodes d’élimination ; puis, quatre ans plus tard, à la tête du 1er REP pour participer au « putsch des généraux » du 21 avril 1961.

    Si, après l’échec de ce complot, il n’a pas déserté, contrairement à d’autres officiers, pour rejoindre l’OAS, il n’a rien fait pour démentir les jusqu’au-boutistes de l’Algérie française qui utiliseront sa personnalité comme un emblème de leur combat. Jusqu’à la fin de sa vie, il gardera le silence aussi bien sur la pratique de la torture par l’armée française que sur l’action criminelle de l’OAS.

    L’annonce du rassemblement anti-républicain prévu à Béziers le samedi 14 mars n’a pas tardé à faire réagir les associations et organisations progressistes ci-après, qui appellent à un contre-rassemblement le 14 mars 2015 à 14 h 00, rue du 19 mars 1962 à Béziers.

    Le 14 février 2015

    Associations signataires ,
    en commençant par les quatre associations qui l’ont initié.

      Les Anciens appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre (4acg) Site
      Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l’OAS (ANPROMEVO)
      Association nationale des pieds noirs progressistes et leurs amis (ANPNPA)
    Site
      Les Amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs Compagnons
    Site 

      Memorial 98 Site
      Au nom de la mémoire
      Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP)
      Sortir du colonialisme.
      Comité Vérité et Justice pour Charonne
      Association biterroise France Algérie (ABFA)
      Les Amis de Tirésias
      La Cimade Languedoc Roussillon

    IMPORTANT

    MERCI DE CLIQUER SUR LE LIEN CI-DESSOUS POUR VOIR LA LISTE

    DES ASSOCIATIONS PRESENTES LE 14 MARS 2015 RUE DU 19-MARS-1962 A BEZIERS

     CETTE LISTE N'EST PAS ENCORE CLOSE

    Sauvons le nom de la Rue

    du « 19 Mars 1962 » à Béziers

     

    Communiqué LDH Languedoc Roussillon 

    Le 14 mars à Béziers

    Le 11 Décembre dernier, le Maire de Béziers, Robert Ménard, présente et fait voter par le Conseil Municipal (39 voix, dont les 37 élus de sa liste d’extrême droite) le changement de dénomination d’une rue de la ville commémorant l’entrée en vigueur du cessez-le-feu en Algérie le 19 Mars 1962, par le nom du Commandant Denoix de Saint Marc.

    19 Mars 1962 ? Cette date est qualifiée par les nostalgiques de l’Algérie Française de "trahison", puisque selon eux, ce qui se passait en Algérie n’était pas une guerre d’indépendance, mais une opération de maintien de l’ordre dans un département français.

    Mr Denoix de St Marc a été en effet résistant et déporté pendant la guerre de 40, tout en étant un fervent soutien de la domination coloniale française, d’abord au Vietnam puis en Algérie. Il a participé aux méthodes du Général Massu ; puis en 1961 il a engagé son autorité lors du putsch des généraux.

    Monsieur Ménard fait par là non seulement une forme de retour vers la glorification de la colonisation au mépris de la véritable histoire de la France et de l’Algérie, mais aussi une politique malsaine et stigmatisante sur l’espace public, après l’introduction d’une créche à la Mairie, l’affichage dans les rues de la ville d’une profession de foi militariste, et d’autres mesures discriminantes entre citoyens.

    Nous savons que Mr Ménard sait manier une communication provocante qui lui permet de se faire remarquer à un niveau national, nous savons qu’il attaque certains journalistes qui essaient de faire leur travail d’information et d’analyse sur place, nous savons qu’il aime mettre en avant des valeurs identitaires qui sont à l’opposé des valeurs que notre organisation soutient et défend, dans le respect de la Déclaration Universelle des droits de l’Homme.

    C’est pourquoi la LDH régionale appelle à rejoindre les collectifs d’associations républicaines biterroises, des associations d’anciens combattants et de rapatriés, qui vont se mobiliser le 14 Mars pour participer à un rassemblement unitaire contre ce changement de nom de rue à Béziers.

    Béziers, le 23 février 2015

    P.-S.

    L’édition datée du 17 février 2015 du quotidien algérien El Watan comporte un article de Walid Mebarek consacré à la protestation suscitée en France par l’initiative de Robert Ménard : http://www.elwatan.com/hebdo/france....


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  • La 4acg (Anciens Appelés en Algérie et leurs Amis contre la Guerre) nous communique un document inédit et poignant, vous pourrez voir une vidéo sur leur site

     

      La moudjahida et le parachutiste

    L-I-.jpgLouisette Ighilhariz et Raymond Cloarec témoignent....R-C-.jpg

    http://www.4acg.org/spip.php?article533


    Rencontre de deux témoignages atypiques de la guerre d’Algérie. D’un côté une farouche combattante pour l’indépendance de son pays, une femme d’un courage extraordinaire subissant avec ses proches les pires exactions de l’armée française, de l’autre un soldat d’ « élite », parachutiste bardé de décorations qui avoue ses remords d’avoir commis des actes cruels et irréparables sous les ordres d’officiers qui gardaient les mains propres en tolérant, voire encourageant, le pire.

    Les deux témoins disent ce qu'ils pensent de Bigeard. Ils confirment sa responsabilité indéniable des pires excès et la position de ceux qui ont fustigé l'indécence de transfert des cendres aux Invalides... MAIS QUI FUT, HEUREUSEMENT, REFUSÉ.

    C’est l’objet de ce documentaire exceptionnel que notre ami Mehdi Lallaoui a transmis en exclusivité à la 4acg et dont notre blog vous offre aujourd’hui la possibilité de voir ou revoir.

    Avant le procès en appel de Louisette Ighilahriz contre le général Schmitt, en 2003, Raymond Cloarec, ancien parachutiste, avait résisté aux pressions du général qui l’incitait à revenir sur ses déclarations « à charge » recueillies par Florence Beaugé.

    C’est pourquoi quand Mehdi Lallaoui [ ] a rencontré Louisette pour une interview en souhaitant équilibrer les points de vue elle lui a tout de suite indiquer Raymond Cloarec avec qui depuis le procès elle avait continué à correspondre.


    Ces deux voix s’expriment alternativement dans un documentaire poignant.

    Deux témoignages qui vous chavirent même si leur contenu était déjà connu par bribes. Des faits toujours contestés par ceux qui ne supportent pas que l’on « salisse » l’armée française sans réaliser, comme le montre l’exposition actuelle du musée de l’armée, que l’on se grandit en ne masquant pas ses fautes. Car leur dissimulation favorise leur contagion.

     Ferme-2-ee7d0.jpg

    Les menaces...

    Il n’est pas courant de voir et d’entendre un ancien sous-officier de la guerre d’Algérie, ayant appartenu à un corps qui se veut d’élite, mettre « tout sur la table » : les ordres indignes qu’il a reçus, les saloperies imposées par des supérieurs sans scrupules et le remords qui le tenaille aujourd’hui. Un remords particulièrement pesant lorsqu’il se rappelle les derniers regards de ses victimes. Le respect qu’il a pour Louisette est surprenant. Mais il le justifie par le fait qu’elle était une combattante du maquis « les armes à la main »… [ ]

    On est moins étonné des déclarations de Louisette Ighilahriz [ ], car le triste destin que lui infligèrent les militaires français est mieux connu, ne serait-ce que par les révélations qu’elle fit sur le lieutenant Schmitt de l’époque… qui devait devenir plus tard chef d’État major des armées. En outre Louisette Ighilahriz est un exemple de ces héroïnes qui n’ont pas bénéficié de faveurs particulières de l’État algérien .

     big-e4d92.jpg

    Il a encore des comptes à rendre !

    Elle a même été récemment calomniée par d’anciens moudjahidines devenus des notables du pouvoir actuel… Et elle mène également un combat difficile pour l’égalité hommes-femmes qui déplaît parfois aux autorités [ ] ou aux islamistes voir ce site

    Il est important qu’un ancien « béret rouge » de Bigeard, couvert de médailles, répète une fois encore ce que les laudateurs impénitents du général persistent à ignorer : son cautionnement des actes de torture et son indignité manifeste pour faire disparaître les cadavres encombrants.

    Raymond Cloarec crie sa vérité sous les menaces de collègues non repentis. Louisette Ighilahriz crie sa révulsion en apprenant le projet de transférer les cendres de Bigeard aux Invalides... mais comme nous l'avons déjà dit plus haut fut finalement refusé.

    L'année 2015  devrait être pour le pouvoir politique, en France, le moment d’assumer avec courage les excès de son armée et de s’opposer à toute velléité d’apologie (exemple aujourd'hui parmi tant d'autres : Béziers) de ceux qui, à l’occasion d’une guerre coloniale, commirent des exactions monstrueuses et des meurtres aveugles.

     
       La moudjahida et le parachutiste par Mehdi Lallaoui


     

    MPD_Guidel-fb8c8.jpgUne des premières à voir ce film. Réaction :

    Deux destins se croisent lors d’une interview sur la guerre d’Algérie : une femme, un homme.

    Ils ont tous deux moins de 20 ans et tous deux se battent sur le territoire algérien. Mais là s’arrête la ressemblance, car l’une c’est pour le reprendre, l’autre c’est pour le garder.

    ELLE est consciente politiquement, lutte les armes à la main dans le maquis. LUI obéit aux ordres, éprouvant un certain plaisir au maniement des armes. N’a-t-on pas appris aux jeunes garçons à jouer à la guerre ?

    Leurs chemins se croisent à nouveau lorsqu’il est question de torture. ELLE la subit à commencer par le viol (comme si c’était toujours le tribut de la femme à payer en temps de guerre). Toutes les femmes algériennes qui se sont battues au côté des hommes ont-elles eu la reconnaissance de la société algérienne à titre personnel, mais aussi quant à l’évolution du statut de la femme ?

    LUI, la torture fait partie de son quotidien ; l’ordre vient d’en haut et l’on fait exécuter la sale besogne par les autres. Désobéir à 20 ans est chose difficile, d’autant plus que la défaite d’Indochine n’est pas loin et qu’on ne peut se permettre de perdre une nouvelle guerre.

    Sachant tout cela elle « recommencerait ». Lui pas sûr car l’émotion est douloureuse à certaines évocations. Espérons simplement qu’ils se retrouvent dans la paix.

    M-P D.


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  • « Mobilisation pour le 14 mars »

    Publié le 25/02/2015 par cessenon

     

    « Mobilisation pour le 14 mars » Publié le 25/02/2015 par cessenon

    Une deuxième réunion s'est tenue lundi 23 février à la CIMADE en vue de mobiliser les Biterrois pour organiser la protestation des républicains contre le projet du maire de la ville de débaptiser la rue du 19 mars 1962 et lui donner le nom d'un officier putschiste. 

    Une trentaine de personnes y ont participé, Raymond Cubells du Mouvement de la Paix faisant le point de la situation.

    C'était en fait un public en partie renouvelé par rapport à la précédente réunion qui avait eu lieu le 19 février et au terme de laquelle une série de dispositions avaient été envisagées. 

    Raymond Cubells a présenté un projet de communiqué qui a été adopté par l'assemblée. Il sera tiré un certain nombre de tracts qui seront diffusés cependant que le communiqué sera envoyé à la presse et que les journalistes seront invités à assister à une conférence sur les raisons de l'opposition au projet de Monsieur Ménard.

    Le 19 mars 1962 c'est, résultat des Accords d'Evian signés la veille, le cessez-le-feu qui engage la France dans la fin du colonialisme qui avait affecté l'Algérie pendant 132 ans dont plus de 7 ans d'une guerre injuste et anachronique. L'orientation suivie avec la décision prise de tourner la page avait été massivement ratifiée par voie de référendum aussi bien du côté du peuple français et de celui du peuple algérien.

    Remplacer le nom de cette rue ce serait ne pas respecter la démocratie. A notre connaissance ce serait le seul exemple de changement d'appellation d'un lieu public qui s'appelle ainsi ! 

    Lui donner le nom d'un officier putschiste, condamné par la justice, c'est en quelque sorte rendre hommage à une action qui visait à renverser la république, en instaurant à sa place une dictature militaire capable de remettre en scène le colonialisme porteur de tant de souffrances. 

    C'est sur d'autres bases que doivent s'établir les relations entre les peuples et pour ce qui nous concerne présentement celles qui ont trait à la France et à l'Algérie. Aussi nous espérons que l'appel à être présents le 14 mars à 14 h dans la rue du 19 mars 1962 sera entendu par ceux qui sont pour la paix et l'amitié, contre la guerre et la violence qu'elle génère. 


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  • Jean Salem : tel père, tel fils

    Robert MAGGIORI 18 février 2015

     

    Jean Salem : tel père, tel fils

    Jean Salem, sa mère et son père, Henri Alleg, à Alger, en 1964. (Photo collection particulière)

    SOURCE : http://www.liberation.fr/livres/2015/02/18/tel-pere-tel-fils_1205288 

    Jean Salem, fils d'Henri Alleg, l'auteur de «la Question», demeure fidèle aux idéaux de son père.

    Comme tous les soirs, il est avec sa grand-mère et sa tante, «autour de la grande table ronde de la salle à manger». Et voici que du «très volumineux appareil de radio», sort la nouvelle : «Henri Alleg s’est évadé. Toutes les polices de France sont à ses trousses.» Il se tourne vers Grannie : «C’est Papa ?» La vieille dame «se met à fondre en sanglots», cependant que Tatie explique «non pas une, mais quatre, ou six (ou douze ?) fois» qu’«on peut fort bien être un honnête homme, un bon garçon, un type droit, propre sur lui, etc., et se voir néanmoins jeté en prison».

    Oui, c’était le papa de Jean. «Moins de trois mois plus tard, mon père, ma mère, mon frère et moi, nous nous retrouvions sur un quai de gare, à Prague, en Tchécoslovaquie […]. Nous avions traversé l’Allemagne. Par train. Et très discrètement. Quant à mon père, on peut dire que je faisais quasiment connaissance avec lui, puisque, depuis que j’avais eu mes trois ans, je ne l’avais jamais revu.»

    Ebranlement. Jean Salem est à présent philosophe, professeur à la Sorbonne et directeur du Centre d’histoire des systèmes de pensée moderne. Il est l’un des grands spécialistes du matérialisme antique, à la tête d’une belle œuvre, qui porte sur Démocrite, Epicure et Lucrèce, mais aussi les Lumières, l’art de la Renaissance, les libertins du XVIIe siècle, Maupassant, Spinoza, Marx et Lénine. C’est un homme charmant, d’une politesse exquise, surannée, toujours enclin à l’ironie, qui, parlerait-il de la bataille de Stalingrad ou de l’Ouzbékistan, ne rate jamais un imparfait du subjonctif. Il est né le 16 novembre 1952 à Alger. Il est le fils d’Henri Alleg, pseudonyme d’Harry Salem. Lorsque celui-ci s’évade, Jean a neuf ans. Il ne sait rien des activités politiques de son père.

    On réalise mal aujourd’hui l’ébranlement des consciences que produit en France et dans le monde la Question d’Henri Alleg. L’ouvrage paraît le 18 février 1958. On savait peu ou prou que l’armée française torturait en Algérie. Mais le témoignage d’Alleg est décisif, qui décrit les pires horreurs subies - coups de pieds, gifles, brûlures, étouffement, «gégène», courant de magnéto haute tension sur les parties génitales, supplice de la baignoire - de la façon la plus sobre, avec «le ton neutre de l’Histoire», écrira François Mauriac. «On te niquera la gueule… On va faire parler ta femme… Tes enfants arrivent de Paris», lui crachent ses tortionnaires. Abîmé, couvert de blessures et d’ecchymoses, il leur répond : «Vous pouvez revenir avec votre magnéto, je vous attends, je n’ai pas peur de vous.» Il ne parlera pas. La presse donne à la Question - porté à l’écran par Laurent Heynemann en 1977 - un écho considérable. Jean-Paul Sartre écrit dans l’Express l’un de ses textes politiques les plus intenses, «Une victoire», qui deviendra la postface à l’ouvrage. L’interdiction du livre provoque des interpellations parlementaires, une adresse solennelle envoyée au président René Coty (signée par Sartre, Mauriac, André Malraux, Roger Martin du Gard…), une vague de protestations dans tout le pays. En dépit de la censure, il est réédité à Lausanne, puis, en octobre 1959, repris chez Minuit, l’éditeur d’origine, vendu à 150000 exemplaires, traduit dans plus de quinze langues… Sartre avait raison : «Une victoire.»

    Fils de tailleurs, né à Londres le 20 juillet 1921 dans une famille de juifs russo-polonais qui a fui les pogroms, naturalisé français, Harry Salem arrive à Alger en 1939, et prend fait et cause pour le peuple algérien. Il adhère au Parti communiste algérien, et entre à Alger républicain, où il signe «Henri Alleg» et dont il prend la direction en 1951. Le journal a une ligne anticolonialiste et favorable à l’indépendance de l’Algérie. En 1955, il est frappé d’interdiction. Alleg entre dans la clandestinité. Il est arrêté le 12 juin 1957 par les hommes de la 10e division parachutiste, alors qu’il se rend au domicile de son ami le mathématicien Maurice Audin - qui mourra, lui, sous la torture. Alleg est séquestré un mois à El-Biar : c’est là qu’il est torturé. Il est ensuite transféré au camp de Lodi, puis à la prison civile d’Alger, Barberousse, où il écrit la Question sur des feuilles de papier hygiénique qu’il parvient à transmettre au jour le jour à ses avocats. Ce n’est que le 15 juin 1960, trois ans après son arrestation, qu’il est condamné par le Tribunal permanent des Forces armées d’Alger à dix ans d’emprisonnement pour «atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat». Il est alors transféré à la prison de Rennes, d’où il s’évade - pour rejoindre la Tchécoslovaquie avec sa famille.

    Alleg retournera dans l’Algérie indépendante en 1962, fera reparaître Alger républicain, puis reviendra en France et y poursuivra sa vie de militant communiste, de journaliste (l’Humanité), d’essayiste et d’historien. Il est mort à Paris le 17 juillet 2013.

    Faim. Cela n’a pas dû être toujours facile, pour Jean Salem, d’être le fils d’Henri Alleg. Non parce que l’héritage aurait été très lourd. Il l’a, au contraire, porté avec joie et fierté, faisant siens, par libre choix, ses valeurs, ses principes moraux, ses convictions de communiste, combattant pour la justice sociale et la paix… Mais parce que toute sa jeunesse, il a eu à vivre ses absences, suivre ses itinérances, s’ennuyer beaucoup en Provence, «être» tantôt algérien, tantôt russe, tantôt français… Dans Résistances, il raconte à Aymeric Monville sa vie, son enfance, son itinéraire intellectuel, sa faim inextinguible de connaissance, ses passions, le latin, le grec, les hiéroglyphes, Maupassant, Crébillon, Pétrone, le théâtre, les voyages, ses démêlés avec une gauche qui déteste sa propre histoire…

    Quand Henri Alleg est arrêté, sa femme, Gilberte, est expulsée d’Algérie et s’installe à Saint-Ouen, avec André, l’aîné des enfants. Jean, lui, est hébergé à Tarascon par Grannie et Tatie. «Je crois qu’en sept ou huit années, je n’aurai pas eu l’occasion d’accueillir plus de deux fois l’un de mes camarades de classe, afin qu’il vienne goûter ou passer un moment en ma compagnie.» Puis, «téléporté», se retrouve avec les siens à Prague. La famille est logée «dans un hôtel qui s’appelait un peu pompeusement l’"Hôtel Palace"», en fait l’«hôtel du Parti [tchécoslovaque]», qui, «rénové et privatisé, comme de juste», subsiste encore, rue Panská. Mais les parents, «en bons et en authentiques communistes», ne tiennent pas à «cette vie de luxe plus ou moins relatif», et obtiennent un appartement «dans une sorte de HLM» à Novi Hloubětín. Les enfants sont inscrits à l’école de l’ambassade soviétique, où l’enseignement est donné en langue russe. L’«immersion» dans le nouveau système scolaire se fait sans trop de difficulté. Certes, Jean fait rire sa classe quand il se trompe d’accent tonique, et raconte avoir vu place Venceslas un kiosque où étaient exposées des… patates (kartóchki), et non des journaux ou des cartes postales (kártotchki). Mais, au bout de trois mois, il arrive à manier la langue.

    Le militant politique devant tout sacrifier à sa cause, c’est l’union familiale qui en souffre : Henri et Gilberte Alleg sont invités à «aller regarder de près la révolution à Cuba», puis, fin 1962, à retourner dans l’Algérie indépendante. «Et nous, fils de justes entre tous les justes, nous ne pouvions qu’acquiescer.» Jean et son frère sont d’abord placés dans «le "camp" de pionniers» d’Artek, sur la mer Noire, Crimée, où ils sont comme «des scouts de nos pays "libres" et "démocratiques"». Puis confiés à la Maison internationale de l’enfance, à Ivanovo, 250 km au nord-est de Moscou - un internat où étaient accueillis les enfants de communistes pourchassés dans leurs pays. «Je me souviens que nous rampions dans un champ tout à fait immense, afin d’y dérober un chou, ou pour y déterrer quelques maigres carottes qu’un bout de vitre cassée nous permettrait d’éplucher grossièrement. J’en déduis que nous avions faim.» L’ambiance y était «plutôt spartiate». Mais, à part une agression (un «grand escogriffe» lui inflige, «comme ça, "histoire de rire", dirait Maupassant», une «invraisemblable dérouillée»), Jean ne subit ni coups, ni injures, ni abus - à une «tondaison» près, «censément destinée à soutenir l’effort de guerre que, depuis un temps infini, l’infatigable armée des poux imposait sans relâche aux masses laborieuses de l’Union soviétique» : le coiffeur dégage «une autoroute de part et d’autre de laquelle, comme les murailles d’eau de la mer Rouge, les masses de mes cheveux se sont écartées. Dans le miroir, une larme coule sur l’une de mes joues…» Quelques mois après, l’adolescent est «redéposé» en Provence, pour enfin, en 1964, retrouver ses parents en Algérie.

    Optimisme. Jean connaîtra bien d’autres «ballottements» et «voyages autour de sa chambre», avant de devenir, des années plus tard, un globe-trotteur quasiment professionnel, seul, ou avec sa compagne, Michèle, et ses enfants, Jacques-Yves et Raphaëlle. Il a comme une soif de «cosmopolitisme» (visite tout, Israël, Maghreb, Inde, Sri Lanka, Turquie, pays européens, Russie encore et toujours, Corée du Sud, Venezuela, Chine…) qu’accompagnent la soif de lire (on se demande s’il y a un livre qu’il n’ait pas lu, de la littérature gréco-latine, française, latino-américaine, russe, italienne…) et l’amour de l’art… «Je crois pouvoir dire que j’ai travaillé près de 15 ou 16 heures par jour, en considérant que tout ce qui n’était pas du temps passé devant l’ordinateur ou en bibliothèque c’était du temps perdu.» Il «gyrovague» pendant ses études : égyptologie, sciences politiques, histoire de l’art, médecine («je demeure jusqu’à ce jour à peu près imbattable concernant l’appareil uro-génital de la souris…»). Avant d’opter pour la philosophie, devenir professeur au lycée de Fourmies (Nord) - pendant les vacances, il guide les touristes français au musée Pouchkine de Moscou ou à la galerie Tretiakov, et des touristes russes à Venise ou Florence -, puis à l’université. Il aurait voulu, bien sûr, faire la «6 000e thèse» sur Marx : c’est Marcel Conche qui le convainc de la consacrer plutôt à l’Ethique épicurienne d’après Epicure et Lucrèce.

    Dans l’épicurisme, Salem retrouve «le matérialisme philosophique de Marx, la causticité de Marx, la santé et la tonicité de Marx, un immense optimisme naturaliste, mais agrémentés d’un évident pessimisme anthropologique et d’une invitation à l’abstention politique». L’optimisme, il le fera toujours sien, car rien ne freinera sa recherche du bonheur, indissolublement liée à l’établissement de la justice sociale. L’«abstention politique», il ne la connaîtra guère, mais ses combats lui paraîtront avoir été désespérés par ce qu’il appelle les «années de plomb», ces années qu’ouvre la «mitterrandôlatrie», pendant lesquelles la gauche, envoûtée par les sirènes libérales, perd son âme, et, par une sorte de «détestation de soi», liquide «ce qui restait du mouvement communiste». Jean Salem demeure fidèle aux idéaux de son père. Le séminaire qu’il anime à la Sorbonne - «150 à 200 auditeurs qui se pressent dans l’amphithéâtre Lefebvre» - s’appelle «Marx au XXIe siècle». Enfant, il avait, à Alger, des lapins et une tortue qu’il avait baptisée du prénom russe de Valentina - «en l’honneur de Valentina Terechkova, la première femme cosmonaute».

    Robert MAGGIORI

    Jean Salem : tel père, tel fils

    Henri Alleg, auteur de "la question" sur la torture

    en Algérie

    Connu sous le nom d'Henri Alleg, qu'il avait pris lors de son passage dans la clandestinité pendant la guerre d'Algérie, Harry Salem est mort le 17 juillet 2013 à Paris trois jours avant son quatre-vingt-douzième anniversaire. Dans son livre La Question qui reste un document majeur sur la torture, il avait témoigné sur les sévices qu'il avait subis, en 1957, entre les mains des parachutistes français.
    En 2005, il était venu sur le plateau de TV5Monde. Entretien avec Xavier Lambrechts.

      


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  • La Ligue des Droits de l’Homme de Toulon communique :     Appel à contre-rassemblement à Béziers, le 14 mars 2015

    La Ligue des Droits de l’Homme de Toulon communique :     Appel à contre-rassemblement à Béziers, le 14 mars 2015

    La Ligue des Droits de l’Homme de Toulon communique :     Appel à contre-rassemblement à Béziers, le 14 mars 2015

    À Béziers, Ménard s'est incliné le 5 juillet 2014 devant une stèle glorifiant l'OAS

     

     

    La Ligue des Droits de l’Homme de Toulon communique :     Appel à contre-rassemblement à Béziers, le 14 mars 2015

    La Ligue des Droits de l’Homme de Toulon communique :     Appel à contre-rassemblement à Béziers, le 14 mars 2015

    La Ligue des Droits de l’Homme

    de Toulon communique :

     

    Appel à contre-rassemblement

    à Béziers, le 14 mars 2015 

     

    SOURCE : http://ldh-toulon.net/appel-a-contre-rassemblement-a.html

     

    Les intentions de Robert Ménard de débaptisation/rebaptisation de la Rue du 19 mars 1962 n’ont pas manqué de faire réagir de nombreuses personnes. Quatre associations concernées par la guerre d’Algérie ont rédigé un appel à se réunir pacifiquement dans cette rue de Béziers, le 14 mars 2015 à 14 heures, pour manifester leur hostilité à ce projet de Robert Ménard.

    Ci-dessous le texte de l’appel, suivi de la liste des associations nationales qui le signent. Il est ouvert aux associations qui souhaitent s’y joindre ; pour cela, contacter l’ANPROMEVO – anpromevo@noos.fr – qui transmettra. On notera que des collectifs locaux et des organisations politiques ou syndicales locales appellent à se joindre à la manifestation.

    Pour terminer, un communiqué de la LDH régionale appelant à rejoindre les collectifs d’associations républicaines et à se mobiliser le 14 Mars pour participer à un rassemblement unitaire contre ce changement de nom de rue à Béziers.

     

    [Mis en ligne le 14 février 2015, mis à jour le 25]

     

      

    Voir en ligne : Robert Ménard ranime la guerre des mémoires 

    Communiqué inter-associatif 

    Béziers, samedi 14 mars - Les nostalgiques de l’Algérie française ne sont pas les bienvenus !

    Le maire de Béziers, soutenu par le Front national, s’apprête à débaptiser une « rue du 19 mars » pour la renommer rue du « Commandant Hélie Denoix de Saint Marc ». La cérémonie est prévue pour le samedi 14 mars à 14 h 30.

    Tout ce que la France compte de nostalgiques de l’Algérie française, cercle algérianiste, associations de rapatriés et d’organisations pro-OAS s’organise pour faire de cette cérémonie un grand rassemblement national.

    Cette constellation réactionnaire a salué la décision de Robert Ménard pour une double raison.

    Forte de son négationnisme, elle continue à prétendre que l’armée française aurait été contrainte de signer, le 19 mars 1962, un cessez-le-feu avec une armée de libération nationale algérienne totalement défaite. Cette signature serait une trahison et ne saurait acter la fin d’une guerre qui n’aurait jamais été qu’une intervention de maintien de l’ordre dans des départements français. Si, à la suite du cessez-le-feu, des crimes et des violences ont continué à faire des morts et des disparus aussi bien du côté français qu’algérien, le déchaînement de la folie meurtrière de l’OAS y a été pour beaucoup.

    L’autre raison est l’utilisation du nom de Hélie Denoix de Saint Marc présenté comme « héros de la résistance, et déporté à Buchenwald… une personnalité d’exception aux hautes valeurs morales et au sens de l’honneur indiscutable » (déclaration du Cercle algérianiste).

    Cette réputation est totalement surfaite. Son passé de résistant et de déporté, indûment utilisé pour se fabriquer la légende d’un « sage qui ne renie rien », ne l’exonère aucunement du rôle qu’il a joué à deux reprises. Cet homme, en effet, a été un croisé de la colonisation et un défenseur irréductible de la domination coloniale, d’abord au Vietnam puis en Algérie : en 1957, aux côtés du général Massu, pendant la bataille d’Alger, pour pourchasser les indépendantistes algériens, en couvrant de son autorité les pires méthodes d’élimination ; puis, quatre ans plus tard, à la tête du 1er REP pour participer au « putsch des généraux » du 21 avril 1961.

    Si, après l’échec de ce complot, il n’a pas déserté, contrairement à d’autres officiers, pour rejoindre l’OAS, il n’a rien fait pour démentir les jusqu’au-boutistes de l’Algérie française qui utiliseront sa personnalité comme un emblème de leur combat. Jusqu’à la fin de sa vie, il gardera le silence aussi bien sur la pratique de la torture par l’armée française que sur l’action criminelle de l’OAS.

    L’annonce du rassemblement anti-républicain prévu à Béziers le samedi 14 mars n’a pas tardé à faire réagir les associations et organisations progressistes ci-après, qui appellent à un contre-rassemblement le 14 mars 2015 à 14 h 00, rue du 19 mars 1962 à Béziers.

    Le 14 février 2015

    Associations signataires
    en commençant par les quatre associations qui l’ont initié.

    - Les Anciens appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre (4acg) Site
    - Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l’OAS (ANPROMEVO)
    - Association nationale des pieds noirs progressistes et leurs amis (ANPNPA)
    Site
    - Les Amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs Compagnons
    Site 

    - Memorial 98 Site
    - Au nom de la mémoire
    - Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP)
    - Sortir du colonialisme.
    - Comité Vérité et Justice pour Charonne
    - Association biterroise France Algérie (ABFA)
    - Les Amis de Tirésias

    - La Cimade Languedoc Roussillon

    La Ligue des Droits de l’Homme de Toulon communique :     Appel à contre-rassemblement à Béziers, le 14 mars 2015

    Communiqué

    LDH Languedoc Roussillon 

    Le 14 mars à Béziers

    Le 11 Décembre dernier, le Maire de Béziers, Robert Ménard, présente et fait voter par le Conseil Municipal (39 voix, dont les 37 élus de sa liste d’extrême droite) le changement de dénomination d’une rue de la ville commémorant l’entrée en vigueur du cessez-le-feu en Algérie le 19 Mars 1962, par le nom du Commandant Denoix de Saint Marc.

    19 Mars 1962 ? Cette date est qualifiée par les nostalgiques de l’Algérie Française de "trahison", puisque selon eux, ce qui se passait en Algérie n’était pas une guerre d’indépendance, mais une opération de maintien de l’ordre dans un département français.

    Mr Denoix de St Marc a été en effet résistant et déporté pendant la guerre de 40, tout en étant un fervent soutien de la domination coloniale française, d’abord au Vietnam puis en Algérie. Il a participé aux méthodes du Général Massu ; puis en 1961 il a engagé son autorité lors du putsch des généraux.

    Monsieur Ménard fait par là non seulement une forme de retour vers la glorification de la colonisation au mépris de la véritable histoire de la France et de l’Algérie, mais aussi une politique malsaine et stigmatisante sur l’espace public, après l’introduction d’une créche à la Mairie, l’affichage dans les rues de la ville d’une profession de foi militariste, et d’autres mesures discriminantes entre citoyens.

    Nous savons que Mr Ménard sait manier une communication provocante qui lui permet de se faire remarquer à un niveau national, nous savons qu’il attaque certains journalistes qui essaient de faire leur travail d’information et d’analyse sur place, nous savons qu’il aime mettre en avant des valeurs identitaires qui sont à l’opposé des valeurs que notre organisation soutient et défend, dans le respect de la Déclaration Universelle des droits de l’Homme.

    C’est pourquoi la LDH régionale appelle à rejoindre les collectifs d’associations républicaines biterroises, des associations d’anciens combattants et de rapatriés, qui vont se mobiliser le 14 Mars pour participer à un rassemblement unitaire contre ce changement de nom de rue à Béziers.

    Béziers, le 23 février 2015

    P.-S.

    L’édition datée du 17 février 2015 du quotidien algérien El Watan comporte un article de Walid Mebarek consacré à la protestation suscitée en France par l’initiative de Robert Ménard : http://www.elwatan.com/hebdo/france...


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  •  

    Béziers, 14 mars 2015

     (14 h 00)

     Rassemblement républicain

    rue du 19 mars 1962  Communiqué

     LdH Languedoc Roussillon

     

    De : ldh66 [mailto:ldh66@ldh-france.org]  

    Envoyé : lundi 23 février 2015 - 23:06 

    Objet : Le 14 Mars à Béziers

    […]

     

    La LDH Languedoc Roussillon vous remercie de bien vouloir insérer le communiqué suivant : 

     

    Le 11 Décembre dernier, le Maire de Béziers, Robert Ménard, présente et fait voter par le Conseil Municipal (39 voix, dont les 37 élus de sa liste d'extrême droite) le changement de dénomination d’une rue de la ville commémorant l’entrée en vigueur du cessez-le-feu en Algérie le 19 Mars 1962, par le nom du Commandant Denoix de Saint Marc. 

    Au-delà des symboles que représentent cette date et la personne de Mr Denoix de St Marc, Monsieur Ménard fait par là non seulement une forme de retour vers la glorification de la colonisation au mépris de la véritable histoire de la France et de l'Algérie, mais aussi une politique malsaine et stigmatisante sur l'espace public, après l'introduction d'une crèche à la Mairie, l'affichage dans les rues de la ville d'une profession de foi militariste et menaçante, et d'autres mesures discriminantes pour certains citoyens de la ville. 

    Nous savons que Mr Ménard sait manier une communication provocante qui lui permet de se faire remarquer à un niveau national, nous savons qu'il attaque certains journalistes qui essaient de faire leur travail d'information et d'analyse sur place, nous savons qu'il aime mettre en avant des valeurs identitaires qui sont à l'opposé des valeurs que notre organisation soutient et défend, dans le respect de la Déclaration Universelle des droits de l'Homme. 

    C'est pourquoi la LDH régionale appelle à rejoindre les collectifs d'associations républicaines biterroises, des associations d'anciens combattants et de rapatriés, qui vont se mobiliser pour participer à un rassemblement unitaire le samedi 14 Mars contre ce changement de nom de rue à Béziers. 

      

     

     

    À bientôt, ensemble contre

     

     

    la montée des haines

     

     

    et du fascisme

     

     

     


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  • Dans les archives de MEDIAPART, mais tout-à-fait d’actualités « @ la Porte: Porte soigne Ménard, atteint de Zemmourite aiguë »

    Dans les archives de MEDIAPART, mais tout-à-fait d’actualités « @ la Porte: Porte soigne Ménard, atteint de Zemmourite aiguë »

     

    09 avril 2011 |  Par La rédaction de Mediapart 

    Comment s'attrape la zemmourite? Est-il possible de s'immuniser ? Est-elle transmissible par le toucher ou la salive ? Didier Porte, chroniqueur médical, étudie le cas inquiétant du patient Robert Ménard.

    Merci de cliquer sur la vidéo après avoir écouté la partie qui nous intéresse


    Porte soigne Ménard, atteint de zemmourite aiguë par asi

    SOURCE : http://www.mediapart.fr/journal/france/090411/la-porte-porte-soigne-menard-atteint-de-zemmourite-aigue


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  • L’Association Sortir du Colonialisme communique :

    Lauréats Prix du Colon 2015

    Prix du Salon 2015 

    L’Association Sortir du Colonialisme communique : Lauréats Prix du Colon 2015 Prix du Salon 2015 Prix du Colonialiste 2015 And the winner is...Bob Ménard Mention spéciale internationale : Benyamin Net

    Prix du Colonialiste 2015 And the winner is...Bob Ménard

    Mention spéciale internationale : Benyamin Netanyahou

    Lire la suite de l'article 

    15 février 2015

    SOURCE : http://www.anticolonial.net/ 

    L’Association Sortir du Colonialisme communique : Lauréats Prix du Colon 2015 Prix du Salon 2015 Prix du Colonialiste 2015 And the winner is...Bob Ménard

    L’Association Sortir du Colonialisme communique : Lauréats Prix du Colon 2015 Prix du Salon 2015 Prix du Colonialiste 2015 And the winner is...Bob Ménard

    Robert Ménard, maire de Béziers : du gros rouge qui tache

    |  Par jean-charles houel sur MEDIAPART

    La dérive de Robert Ménard n’en finit plus. L’ancien président de « Reporters sans frontières » devenu maire de Béziers sous le patronage de Marine Le Pen et son rassemblement bleu marine, n’en finit plus de défrayer la chronique locale par ses interdictions d’étendre le linge aux fenêtres (une tradition pourtant séculaire au pays du soleil) ses choix d’honorer les putschistes en Algérie, d’organiser son cabinet (noir ?) ou encore d’afficher des armes létales sur les panneaux publicitaires pour démontrer « que la police municipale a un nouvel ami. »

    L’Association Sortir du Colonialisme communique : Lauréats Prix du Colon 2015 Prix du Salon 2015 Prix du Colonialiste 2015 And the winner is...Bob Ménard

    Cet ami ? Une arme de poing, brandie comme une immense provocation et une affiche conçue comme une campagne destinée à « valoriser » l’image d’un maire cow-boy ne reculant devant rien pour mater l’ennemi intérieur. Les habitants de Béziers ont choisi pour maire un nostalgique des colonies (lui-même né en Algérie) une sorte de Pinochet au petit pied croyant régler les problèmes de délinquance par des annonces et des menaces. En fait, il travaille son image.

    Ces menaces, il arrive qu’il les mette à exécution pour museler la presse par exemple. Un procès en diffamation contre Le Midi libre — instruction en cours — n’a pas d’autre but que de maintenir une épée de Damoclès au-dessus du marbre afin que les journalistes de ce quotidien s’autocensurent ou mettent la pédale douce sur ses faits et ses gestes. Objectif atteint : le rédacteur en chef du journal vient de caviarder un article d’un responsable de la locale biterroise relatant les conditions de réalisation de l’affichage si décrié.

    L’association des journalistes du Midi libre a vivement protesté, des portes ont claqué et des démissions vont s’ensuivre. Il n’y avait pourtant pas de quoi s’alarmer sachant que les juges sont très vigilants quand il s’agit de respecter la liberté d’expression et donc celle de la presse. Sur les plateaux télé où il est invité comme une vedette, Ménard ne brille pas particulièrement par son intelligence des situations ni par la qualité des justifications de ses actes. Pire même, il bredouille. Il avance, polémique après polémique, coup après coup, faisant régner sur Béziers, tantôt un parfum d’islamophobie, tantôt un climat ultra-sécuritaire, tantôt la nostalgie de la colonisation. Ménard affirme qu’il dit les choses sans fioritures. Du gros rouge qui tache quoi.

    SOURCE : http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-charles-houel/210215/robert-menard-maire-de-beziers-du-gros-rouge-qui-tache 

     

     

    L’Association Sortir du Colonialisme communique : Lauréats Prix du Colon 2015 : Bob Ménard *** Robert Ménard, maire de Béziers : du gros rouge qui tache *** MISE A JOUR : une vidéo

    L’Association Sortir du Colonialisme communique : Lauréats Prix du Colon 2015 : Bob Ménard *** Robert Ménard, maire de Béziers : du gros rouge qui tache *** MISE A JOUR : une vidéo

     

    Pour finir réécoutez les paroles

    terrifiantes de ce colonialiste plus

    extrémiste que l'extrème droite

    critiquant la date du 19 mars1962

    devenant hors-la-loi puisqu'il existe

    la loi du 6 décembre 2012

     


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  • "Algérie, notre histoire" Le documentaire complet de Jean-Michel Meurice et Benjamin Stora

    "Algérie, notre histoire"

    Le documentaire complet

    de Jean-Michel Meurice

    et Benjamin Stora

    Le documentariste Jean-Michel MEURICE et l'historien Benjamin STORA confrontent l'histoire de la guerre d'indépendance algérienne à la subjectivité de leur mémoire.

    Le premier avait 20 ans au début de l'année 1960 et a vécu les événements en tant qu'appelé du contingent français, le second avait une dizaine d'années et vivait à Constantine.

    Des intervenants apportent également leurs souvenirs de cette époque.

    Des séquences composées d'images d'archives éclairent des points historiques.

    Avec l'intervention de l'écrivain Pierre GUYOTAT, auteur du livre "Tombeau pour 500000 soldats", à propos de son expérience de conscrit en Algérie.

    Constantin MELNIK, ancien conseiller de sécurité du Premier ministre, à propos des événements d'Alger, des positions du général Challe et du général de Gaulle.

    Philippe DURAND RUEL, ancien officier de l'armée française, à propos de son soutien au général de Gaulle, à l'occasion notamment du putsch des généraux.

    Georges DEROCLES, qui a aidé Jean-Michel MEURICE à faire ses premiers pas de cinéaste.

    Séquences d'archives : le plan Challe visant de 1959 à 1961 à détruire l'ALN et l'OPA (Organisation politico-administrative) du FLN.

    Les événements d'Alger du 24 janvier 1960.

    Les manifestations d'Alger en décembre 1960.

    Le putsch des généraux.

    Lla vie quotidienne en Algérie durant la guerre.

    Les attentats de l'OAS notamment l'assassinat du musicien juif Raymond Leyris.

    Les combats à Bab-el-Oued entre l'OAS et l'armée qui ont suivi les accords d'Evian.

    Le départ de l'armée française et la répression des français d'Algérie contraint au rapatriement.

    Le documentaire alterne sur commentaire les différents témoignages avec des images factuelles, des séquences composées d'images archives, des animations, des photographies et des extraits de longs métrages.


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    Aujourd’hui je veux vous raconter la belle histoire de LULU, il réside dans son village natal de Dampierre (39 Jura) c’est donc mon voisin

    Aujourd’hui je veux vous signaler le beau Site de LULU, il réside dans son village natal de Dampierre (39 Jura) c’est donc mon voisin.

    Aujourd’hui je veux vous raconter la belle histoire de LULU, il réside dans son village natal de Dampierre (39 Jura) c’est donc mon voisin

    Aujourd’hui je veux vous raconter la belle histoire de LULU, il réside dans son village natal de Dampierre (39 Jura) c’est donc mon voisinLucien Converset, dit Lulu est prêtre. A 75 ans, il est parti le 25 mars 2012 avec son âne Isidore en direction de Bethléem, où il est arrivé le 17 juin 2013. Il a marché pour la paix et le désarmement nucléaire unilatéral de la France. De retour en France, il poursuit ce combat. Merci à lui !

     

     

    Lundi 2 février 2015 

    Premier lundi du mois... Jeûne pour le désarmement nucléaire unilatéral de la France.

    Comme tous les 1ers lundis du mois, vous êtes invités à vous associer par le jeûne et (ou) la réflexion, à l'action du groupe ADN "Alerte Désarmement Nucléaire" qui se réunit à la salle de la mairie de Dampierre (39 Jura). 

    Chaque 1er vendredi du mois à Paris, d'autres militants jeûnent aussi et se manifestent silencieusement devant le Ministère de la Défense.

     CLIQUEZ  ICI !

     « Nous ne voulons plus de guerres, 

    Nous ne voulons plus de sang, 

    Halte aux armes nucléaires 

    Halte à la course au néant. 

    Devant tous les peuples frères 

    Qui s’en porteront garants 

    Déclarons la PAIX sur terre 

    Unilatéralement » (Jean Ferrat) 

     

    Voici un exemple de ce que m’est LULU sur son site que vous pouvez aller visiter à cette adresse :

    http://luluencampvolant.over-blog.com/ 

    Mardi 6 janvier 2015

    Ça aurait pu être moi 

    Ça aurait pu être moi, qui ait eu à tirer

    sur l’homme qui vient de tomber. 

     

    Aujourd’hui je veux vous signaler le beau Site de LULU, il réside dans son village natal de Dampierre (39 Jura) c’est donc mon voisin

    Témoignage de Lucien lors des journées "histoires et mémoires de la guerre d'Algérie"

    à Besançon

    Ce que je vais essayer de partager avec vous, c’est une prise de conscience, une avancée en objection de conscience, que j’ai commencée de réaliser au cours de l’opération CIGALLE (du 24 juillet 1960 au 24 septembre 1960), dans l’Ouarsenis. Nous étions sous le commandement du Général CREPIN remplaçant le Général CHALLES. J’étais dans le 3eme RPIMA (régiment parachutiste d’infanterie de marine) à la compagnie d’Appui (C. A.), de la 58 – 2A. Nous venions de quitter Sidi-Ferruch , notre base arrière (B.A.), afin de parvenir au Grand barrage de l’Oued Fodda. C’est là qu’était notre Base Opérationnelle Avancée (B.O.A.). C’est pas très loin de là, que mon ami Jean Marie BUISSET, (originaire de Beaulieu, le grand douaire dans les Ardennes) avait été tué, il y avait un an, durant l‘opération COURROIE sous la direction de général CHALLES, le 29 Mai 1959 dans le secteur de BOGHARI. 

    Nous sommes partis ce soir là, monter une embuscade à flanc de l’Oued El Ardjem. 

    J’ai été désigné avec une dizaine de camarades, ça fait la petite moitié de la section. L’autre moitié est désignée pour une autre embuscade. 

    Je vais vous raconter comment ça s’est passé, comment un homme a été tué, au cours de l’embuscade. Ce qu’il est advenu de lui, et de nous. C’est en faisant cette analyse , que je continue de prendre conscience, que je n’aurais pas dû partir tendre cette embuscade, donc je n’aurais pas dû faire la guerre, donc pas dû partir en Algérie, ni non plus donc, partir soldat… 

    Ce dont je veux essayer de témoigner, ce que je voudrais essayer de montrer, c’est que même si ce n’est pas moi qui ai tiré sur l’homme qui vient de tomber dans l’embuscade, je fais partie du groupe, de la section par laquelle, cet homme a été tué. Je suis français, je suis parti soldat, j’ai malheureusement fait la guerre d’Algérie. 

    De cela, peut on s’en remettre ? Que veut dire s’en remettre ? Comment retrouver un chemin d’humanité ? 

    Ce qui travaille le fond de ma conscience, c’est que j’ai été soldat en Algérie. J’ai été à la guerre d’Algérie. J’ai fait la guerre d’Algérie. J’ai malheureusement fait la guerre d’Algérie. J’ai honte de moi. J’ai honte de mon peuple. Pourquoi n’ai-je pas déserté ? Pourquoi l’Eglise, dont je suis, ne m’a pas aidé, et permis de déserter, de me sauver ? 

    Question du passage de notre responsabilité personnelle

    à notre responsabilité collective et réciproquement. 

    Tout cela me fait dire, que certains faits de guerre et probablement beaucoup de faits de guerre sont commis par nous. Même s'ils ont été effectués par quelques-uns, par quelqu’un, par moi : des fois on me dit, et encore il n’y a pas longtemps : « je n’ai jamais eu à tirer… à tuer… quand j’ai fait mon service en Algérie ». Ce qui me travaille surtout, c’est quand on me pose la question et qu’en même temps, on me fait la réponse : « tu ne t’es jamais trouvé à avoir à tuer ? » 

    Nous avions appris à tendre une embuscade, quand nous finissions nos classes, en France durant mes stages pré AFN à Mont de Marsan et Bayonne. Je ne voyais pas les conséquences de ce que j’apprenais. Je ne percevais pas tout ce dans quoi ça m’engageait. Je vais mettre beaucoup de temps, pour avancer, approfondir en conscience ce que je vis. 

    Pourquoi est-ce que je n’ai pas dit : « Je ne vais pas tendre l’embuscade ». je ne savais pas dans quoi j’allais me trouver engagé. 

    J’aurais dû ne pas y aller ! Mais à cette époque, je ne voulais pas me désolidariser de mes copains, être privilégié et passer à coté de ce qui était dangereux, risqué dans ce sens là. Je ne voyais pas encore, qu’être solidaire de l’humanité, c’est refuser d’aller et de se trouver dans des situations où nous ne pourrons presque plus « choisir d’être homme ». 

      Nous sommes dix à monter l’embuscade 

    L’embuscade commence vers 21 heures 

    Le premier et le dixième montent la garde pendant une heure et demi. C’est ce qui est convenu. Chacun de nous se fiant à sa montre, qu’il a mis à l’heure précise de ses camarades. Les huit autres dorment ou essayent de dormir. Au bout de l’heure et demi écoulée, le dixième réveille le neuvième, et le premier réveille le deuxième. C’est le neuvième et le deuxième qui montent la garde, le doigt sur la gâchette de l’arme qu’ils tiennent. Souvent, c’est une M. A. T. Le premier et le dixième s’endorment… Et ainsi de suite… 

    Cette nuit là, j’avais pris mon tour de garde pendant une heure et demi aussi, et il ne s’était rien passé pendant ce temps là. Aucun homme n’était tombé dans la nasse que nous venions de tendre. Des renseignements souvent obtenus par la torture, nous avaient indiqué, le passage probable de membres de l’A.L.N. par ce sentier sur lequel, nous tendions l’embuscade. 

    Nous avions aussi cet ordre odieux : « vous ne devrez tirer que si c’est un homme qui survient dans la nuit ». Parfois, c’était des sangliers qui rôdaient dans les parages. Déjà quand il fait nuit, et silencieux, tu as peur. Tu luttes pour vaincre ta peur, espérant que rien ne viendra (au moins pendant que tu montes la garde à ton tour) rompre, et le silence et la nuit. Mais quand ça fait du bruit, tu as une peur monstre. Et tu dois évaluer dans cette nuit noire, si le bruit que tu entends est celui d’un sanglier ou celui d’un homme. Et si c’est le bruit d’un sanglier, il t’est interdit de tirer, afin de ne pas alerter et signaler notre présence aux fellaghas, postés dans les environs. Et si, terrassé de peur, le gars qui monte la garde, tire sur un sanglier et le tue, l’accablement qui va lui tomber dessus, et la honte qui va s’en suivre, nous empêchera de nous apaiser, que ce ne soit pas un homme, qui soit tombé sous nos balles. 

    Tu as peur pour toi, pour ta peau. Tu as peur pour les copains. Tu penses peut être plus aux copains qu’à toi, car tu as mission de protéger tes copains. C’est ce qui te motive. 

    Et si tu as évalué, que le bruit qui rompt le silence de la nuit, est fait par un homme, tu es prêt à tirer, tu dois tirer, pour sauver la vie de tes copains et la tienne. 

    Tu ne te poses pas, à ce moment là, la question, de ne pas tuer l’homme qui tombe dans l’embuscade, que tu tends avec tes camarades. 

    C’est en amont qu’il aurait fallu, que je me pose question. C’est après que je me la suis vraiment posée, la question… et je vais mettre du temps, et je crois bien que je n’ai pas fini ni terminé… 

      Voilà comment je me suis posé la question 

    Je viens de monter la garde pendant une heure et demi, à ce bout ci du sentier, et l’autre copain, à l’autre bout de la tenue de l’embuscade. Il ne s’est rien passé durant mon temps de faction. J’ai appelé et réveillé le copain, qui me remplace à monter la garde… Je me rendors. Et voilà qu’une demi heure après, alors que je suis en plein sommeil, une rafale de M.A.T. déchire le silence de la nuit, dans laquelle je m’étais rendormi. Un râle continue à déchiqueter l’enveloppe de cette nuit. C’est celui de l’homme qui vient de tomber dans notre embuscade. 

    Le drame est bien sûr qu’un homme soit mort, tombé criblé de balles. Mais dans la situation où nous sommes, je ne peux pas dire cela. Car ce que nous venons d’accomplir est une sorte de réussite, aux yeux de notre commandement. Alors qu’en fait, le drame est double… Je ne vais pas tarder à le comprendre. Il est même triple. Il va très vite devenir multiple.

    Je ne le sais pas encore, au plus profond de ma conscience. Je vais mettre des heures, des jours, des mois, des années… pour avancer en conscience, en humanité. Car je vais découvrir, que ça aurait pu être moi, qui ait eu à tirer sur l’homme qui vient de tomber.

    Et c’est tombé sur J. Je ne vais pas prononcer son prénom. Parce que je ne veux pas laisser tomber sur ses épaules, dans ses mains, dans son cœur, dans son regard, et dans sa conscience, rien qu’à lui, la responsabilité de cette mort de l’homme. J’ai à en prendre part et à l’endosser moi aussi.

    Je pense que mon camarade ne s’en est jamais remis de ce drame. Nous avons essayé de ne pas le laisser tout seul. Je ne sais plus trop comment nous avons fait, quand nous sommes rentrés à la B.O.A. Je voudrais continuer de ne pas le laisser tout seul, par le fait de ce que je vais continuer de dire dans mon témoignage.

    Aujourd’hui je voudrais que nous allions plus loin et plus profond en conscience, moi et vous, si vous voulez bien.

    Après les coups de feu et le râle de l’homme, le sergent qui commandait l’embuscade a crié à nous tous : « restez couchés… Ne bougez pas ! »

    Nous avions appris qu’un homme blessé par nous, pouvait avoir le réflexe de dégoupiller une grenade et de nous tuer avec lui, si nous nous approchions de lui. L’homme gisait à quelques mètres de nous. Il faisait nuit. « Erat nox » (Jo 13 30).

    Je me souviens avoir lutté quelques instants, pour accompagner dans mon cœur et ma conscience, dans ma pauvre prière aussi :

    - Et l’homme qui était probablement en train de mourir.

    - Et le camarade qui avait eu à tirer.

    C'est dans les jours après que j’ai beaucoup pensé à mon camarade qui avait eu à tirer sur l’homme.

    J’ai essayé de prier. J’ai repensé à Jésus dans le jardin des oliviers, se relevant de son agonie, de sa sueur de sang (Luc 22 44) Les apôtres retombant dans leur sommeil. C’était ce que nous vivions. Aujourd’hui si j’écris les lignes, il me revient cette parole des Pensées de Pascal : « Jésus est en agonie, jusqu’à la fin du Monde ».

    Je me suis rendormi en entendant Jésus, qui me disait : « qu’avez-vous, qu’as-tu à dormir ? (Luc 22 46). Souvent, aujourd’hui, je le réentends, qui me le redit, dans ma conscience quand elle a tendance à s’assoupir.

    C’était une nuit de juillet 1960. Le jour se lève tôt. On voudrait à la fois, que le jour se lève encore plus vite, et en même temps, on voudrait s’endormir pour toujours, tellement le drame que nous vivons est épouvantable.

    Nous nous levons dans une pénombre de l’aurore naissante, les yeux fixés sur le corps de l’homme qui gît à coté de nous, nous assurant qu’il est mort.

    Nous devrions avoir peur de ce que nous venons de faire :

    Nous avons fait tomber un homme dans la mort.

    Nous ne devrions pas craindre, ce que l’homme tombé pourrait nous faire.

    Comment allons-nous, nous en sortir de ce drame ? Nous aurons du mal de voir que nous sommes tombés dans un gouffre avec l’homme. Comment faire pour que notre humanité ne s’y fasse pas enfouir et engloutir ? C’est pas beau ce que nous venons de faire. Comment allons-nous essayer de ne pas sombrer davantage, dans l’inverse de ce qui est humain, dans le contraire de ce que doit être l’humanité.

    Tout n’est pas beau dans ce qui va continuer de se faire autour du corps de l’homme.

    Il est dépouillé de ses vêtements et fouillé. Je repense à Jésus dépouillé de ses vêtements (Luc 15 20), (Luc 27 35), (Jo 19 11).

    L’homme a des papiers sur lui. L’argent qu’il a sur lui est récupéré et il est remis pour la caisse noire de la compagnie. Dans quel but ? A quoi ça va servir ? je ne sais plus s’il y avait de l’argent sur l’homme. Mais ce qui est sûr, c’est qu’il y avait toute une série de décrets de loi orale, non écrits, dont nous avions connaissance et que nous avions reçus des anciens de la compagnie « du temps du capitaine Sch. Voilà comment ça se passait quand on descendait un fel, dans une embuscade »

    L’argent revenait donc à la caisse noire de la compagnie.

    La montre de l’homme revenait à celui d’entre nous, qui l’avait tué.

    J. notre camarade ne voulut pas de la montre.

    Aujourd’hui voilà ce que je me dis :

    J. n’avait pas voulu de la montre. Aujourd’hui ce fait me parle beaucoup. Je me dis que J. nous fait voir par là, que si c’est à lui que c’est arrivé de tirer sur l’homme, tombé en embuscade, ce drame aurait pu se passer à un autre moment, où c’était quelqu’un d’autre qui était de faction. Et moi, je pense que ce qui est arrivé à J. ça aurait pu m’arriver à moi. Comment nous défaire du poids de ce fatalisme ? en endossant chacun une part de cet événement, mais aussi en remontant en amont, afin de ne pas sombrer dans cet enfer – mement, afin de ne pas s’y laisser enfermer ni emprisonner. Parce que l’enfer-me-ment.

    Je vais mettre du temps pour avancer en conscience, de ce qu’il faut faire, dans un tel drame, et de ce qu’il ne faut pas faire et aussi, de ce qu’il aurait fallu ne pas faire. Depuis j’ai beaucoup appris à remonter en amont des faits, en nous assemblant à plusieurs, afin de ne pas nous polariser uniquement sur les conséquences d’un événement mais en cherchant les causes. Remonter en amont : je repense à nos rencontres en JOC, ACO, ACE, SCEJI, PPH, MRJC, CMR, ATD Quart Monde, CCFD.

    Ce n’est pas quand nous sommes au cœur d’un drame, qu’il faut nous dire : « je ne devrais pas être là… Si seulement je n’étais pas là… » C’est avant.

    C’est maintenant donc qu’il nous faut remonter en amont de ce que nous vivons, présentement et prendre des décisions, particulièrement dans le fait, de ne pas repartir en guerre, et pour cela d’enrayer non seulement nos fusils mais la fabrication et le trafic et commerce d’un armement, et particulièrement de l’armement nucléaire de la France.

    J’aurais voulu ne pas me trouver dans le flanc de l’oued El Ardjem ce dimanche matin, en plein Ouarsenis. Mais j’y suis. Comment je vais m’en sortir ? Comment mes camarades et moi, nous allons nous en sortir ?

    Parmi les lois non écrites, qui couraient dans le régiment parachutiste dans lequel je me trouvais incorporé, il y avait celle là, dont je vais parler plus loin : le cadavre des morts supposés être des fellaghas sont laissés à pourrir sur le terrain.

    J’aurais voulu ne pas me trouver dans le flanc de l’Oued El Ardjem en plein Ouarsenis, ce dimanche matin.

     

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    Pour cela, je dois lutter aujourd’hui de toutes mes forces, pour que nous arrêtions de partir en guerre, que nous arrêtions de fabriquer et de vendre des armes, et particulièrement, les armes nucléaires. Parce que, quand il y en aurait un qui aurait déclenché, l’arme nucléaire (voir le triomphalisme de Manuel Valls à propos du Mégajoule de la simulation du nucléaire du 28 octobre 2014), ce qui adviendrait par la suite, serait tellement inhumain, que nous ne pouvons pas savoir

    - ce que nous ferions,

    - ce que nous pourrions faire,

    - ce qu’il ne faudrait pas faire.

    Parce qu'une fois, que nous sommes partis à la guerre, nous sommes enfermés, c’est l’enfer-me-ment. Et l’enfer me ment.

    Je conteste et fais objection de conscience, dans le sein de ma mère l’Eglise, je le réalise dans la foi et l’amour : pourquoi ne m’as-tu pas aidé et permis de déserter en 1958 – 1960, pourquoi ne m’as tu pas aidé à ne pas entrer en enfer-me-ment. Nous sommes coincés, enfermés, prisonniers, dans une situation où nous ne pourrons plus avoir un comportement d’homme. Je suis enfermé. L’enfer me ment.

    Je conteste et fais objection de conscience, dans l’espace d’amour et de foi, créé par ma mère l’Eglise pour m’engendrer, me mettre au monde, donner sens à ma vie. Pourquoi n’est-elle pas allée probablement, par crainte de l’Etat, et du Pouvoir, jusqu’à remettre en cause la guerre d’Algérie.

    Aujourd’hui de même manière et nature , pourquoi l’Eglise ne revient pas sur le fait qu’elle cautionne l’Etat français dans sa politique d’armement nucléaire qui est criminel (voir la déclaration des évêques de France du 8 novembre 1983).

    De la même manière, la France ne revient pas sur sa politique d’armement (fabrique et commerce) notamment avec Israël, qui à chaque opération

    - (Plomb durci déc 2008- janv.2009)

    - (Protection des frontières en été 2014)

    expérimente l’augmentation de la dangerosité des armes (chercher à déchiqueter plus efficacement les gens).

    Et pendant qu’avec nos amis du MANV et Jean Marie Muller, nous demandons l’arrêt de l’armement nucléaire de la France de manière unilatérale, en nous engageant dans une culture de la non-violence, nous apprenons qu’en pleine assemblée générale des évêques à Lourdes (3-9 novembre 2014), pendant que les évêques continuent à se justifier de ne pas s’engager, à demander l’arrêt de l’armement nucléaire unilatéral de la France, deux séminaristes du diocèse aux armées s’engagent dans les rangs de l’armée pour acquérir une culture militaire. Je me fais un devoir de dire NON ! Arrêtons ! de cautionner et de bénir le massacre (voir le journal La croix du 7 novembre 2014).

    Une fois que nous sommes partis à la guerre, nous ne sommes plus des hommes. Nous sommes dans des situations, où nous ne pouvons pas être des hommes.

    Donc il ne faut pas y aller.

    Vous comprenez que si je dis comme Bernard GERLAND « ma guerre d’Algérie » je dis aussi « notre guerre d’Algérie ».

    Le vieux CATON disait en terminant ses discours à l’assemblée de la ville de Rome « delenda est Carthago » « il faut détruire Carthage» C’est la pratique de la culture de l’armée, la culture militaire de Rome, de la Pax Romana.

    Eh bien je dis que non seulement à Rome, dans l’Eglise de Rome, mais dans l’Eglise Universelle, pour que l’humanité ne soit pas « délenda » «détruite » « déchiquetée », défaisons-nous de l’armement nucléaire de notre Etat, de notre pays, de cet Etat qui nous a volé notre jeunesse, à nous gens de ma génération, en tuant la jeunesse de l’Algérie (ce sont les jeunes dynamiques, les résistants qui souvent, sont tués, en premier dans une guerre). C’est ce qui c’est passé en Algérie, entre 1954 et 1962. Et c’est ce qui va se passer encore, durant les Années Noires 1990-2000).

    Aujourd’hui je suis dissident de l’Eglise catholique et de l’Etat français, pour pouvoir être constructeur de l’humanité. Je ne démissionne pas, mais je me démunis. Ne démissionnons pas, mais démunissons nous de toute violence.

    Je sens bien que si ce n’est pas moi qui ai tiré sur l’homme de l’Oued El Ardjemm, ça aurait pu être moi. 

    Je suis donc impliqué dans la mort de cet homme.

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    Mais sont impliqués aussi tous ceux et celles qui nous ont embarqués, poussés, obligés à faire cette guerre, comme ils nous poussent et nous obligent, jusqu’à en violer notre conscience à nous impliquer dans la guerre actuelle du Moyen Orient et d’Afrique, et dans la fabrication et la vente des armes et dans la préparation d’une guerre nucléaire.

    Quand on se trouve comme moi, comme la poignée de mes camarades, impliqués à tendre une embuscade, dans le but de tuer des hommes, le champ laissé à nos consciences, pour rester des hommes est très limité et réduit. Des fois il disparaît totalement.

    D’autant plus que surgissent dans un régiment comme celui dans lequel, je me trouve incorporé, des lois, non écrites : « les morts fellaghas où supposés tels, sont laissés sur le terrain ». J’avais fait des opérations avant celle ci dans la région d’El Milia, qui m’avaient prouvé, que les cadavres des hommes tués, pourrissaient sur le terrain et étaient mangés par les chacals.

    Sans nous en apercevoir, nous avons fait là, un recul terrible en humanité. Nous avons basculé notre humanité en arrière. Nous nous sommes poussés à reculons, les uns les autres, pour nous reporter avant le moment de la préhistoire, où les humains ont commencé de donner des signes qu’ils devenaient des hommes, en enterrant leurs morts.

    Nous sommes assis sur nos sacs à dos, autour du cadavre de l’homme de l’Oued El Ardjem, qui commence à se décomposer dans la chaleur torride de juillet.

    Durant toute la matinée de ce dimanche, je lutte au plus profond de ma conscience, pour oser demander, au commandement de ma section et de ma compagnie, l’autorisation d’enterrer le corps de cet homme de l’oued El Ardjem. C’est long et difficile, d’oser se lever, et ressurgir de là, où la violence et la peur, nous ont fait tomber et nous maintiennent enfermés. C’est dur et difficile de chercher à aller à contre courant du mouvement ambiant qui consiste à laisser pourrir les corps des hommes que nous avons tués.

    Ce qui m’apparaîtra être la grâce de Jésus, m’est donnée comme humble force, pour me lever, et oser affronter ceux à qui on a fait croire qu’ils avaient autorité et droit, d’enfouir plus bas que terre, notre humanité et la leur. J’appellerai cela « une humble audace ». Je me lève.

    Cette humble audace m’est donnée par la médiation de quelques femmes, que je prie, d’être là, près de moi, avec moi, bien qu’elles soient très loin dans le temps ou l’espace. Qui donc est là, tout proche de moi ?

    - SUZANNE, ma maman…Il me revient dans mon cœur de fils, soldat, toutes tes luttes, Maman, et tes paroles de résistance et de résilience, lorsque ta vie partait là, où tombe notre humanité… A cette heure, en ce dimanche matin, tu es à la messe à Dampierre avec notre papa, mes sœurs et mon petit frère. C’est toi et notre papa, qui m’avez mis sur le chemin du respect de tout homme, et appris à ne laisser tomber personne, dans la mort et le mépris…

    - ANTIGONE, jeune fille qui s’est opposées aux décrets de son oncle Créon, détenteur du pouvoir. Il lui interdisait de recouvrir avec de la terre, le corps de son frère Polynice, tué dans une guerre fratricide. Antigone est tenace, pour donner à son frère une sépulture. Elle nous dit : « je ne suis pas venue sur terre, je ne suis pas née pour haïr mais pour aimer ».

    - MARIE, la mère de Jésus, serrant son fils, qui vient d’être décloué de la croix, transpercé. Elle le tient serré tout contre son corps, ce corps d’où il était sorti. Pieta, sous le regard d’une escouade de soldats : « je vous salue Marie, bénie avec toutes les femmes de la terre », vous apprêtant à déposer, le corps de votre fils, dans le ventre de la terre.

     - MADELEINE qui au lever du jour au matin de Pâques, vient embaumer le corps de Jésus : « Dis-nous Marie Madeleine, qu’as tu vu en chemin ? »

    Ce sont les femmes qui, pour que ressurgisse notre humanité, savent chercher et trouver les gestes, afin d’enterrer les morts sans les enfouir, de sorte qu’ils puissent repousser… Comme quand quelqu’un plante un petit arbre.

    Oh qu’elles sont merveilleuses tes mains maman, qui ont été les premières, à m’élever en humanité, quand je suis sorti de toi.

    En vous saluant Marie, maman de jésus, et vous Marie Madeleine, Antigone, Suzanne, ma maman, je contemple vos mains, leur délicatesse, l’humble audace avec laquelle vous savez approcher nos corps d’hommes, accomplir les gestes dans lesquels, vont pouvoir être sertis, les mots libérateurs qui vont faire surgir, notre parole d’homme. Une fois encore, c’est par vous femmes, que « le Verbe va se faire chair ». (Jean 1 14).

    Me voilà donc rendu fort, par la présence de ces femmes. Je peux oser affronter ceux à qui l’État à donné droit de vie et de mort sur nous tous.

    Je m’adresse au sous lieutenant de ma section :

    - « je ne peux pas laisser pourrir cet homme sur le terrain. Est ce que vous me donnez l’autorisation de l’enterrer ? »

    - Ricanement du sous lieutenant qui me renvoie au lieutenant, qui fait fonction de capitaine de la compagnie. Je vais demander à ce lieutenant. Lorsque l’aumônier était venu célébrer la messe quelques temps au paravent, au régiment, j’avais remarqué que le lieutenant était à la messe. Je lui dis les mêmes paroles. Par contre, lui me signifie que je peux enterrer l’homme.

    Au camarade qui m’est le plus proche, je demande : « veux tu m’aider à creuser la terre pour enterrer cet homme ? »

    Et nous nous mettons à l’œuvre, en utilisant la petite pelle U.S. que nous avions avec nous.

    Bien que le sol soit très rocailleux, nous arrivons à creuser un trou, dans la terre du flanc de l’Oued El Ardjem. L’homme va enfin pouvoir reposer, dans le ventre de la terre, notre mère. Tout cela s’accomplit, dans un silence de… Vie.

    Il n’y a que le bruit de la pelle, avec laquelle, nous creusons la rocaille. Pas le moindre soupçon d’un mot de reproche, mais au contraire, un regard, tout pétri de fraternité solidaire, de la part de nos camarades, qui vont pour un temps, cesser d’être, « des compagnons d’armes ». Nous avons trouvé de la force, les uns grâce aux autres, pour nous désarmer, pour nous démunir de nos puissances violentes. Nous ne parlons pas.

    Ce sont nos regards mutuels que nous entendons parler, particulièrement, le regard d’A., harki obligé de s’engager, en tant qu’ « interprète » dans notre compagnie, il y a un an et demi, et qui dans la nuit de Noël 1959 en Kabylie, à Ou Maden, m’avait dit : « Lulu, Allah ne me veut pas dans son paradis, car j’en ai tué 17 de ma race, dont 4 cousins ».

    En creusant ce trou dans le ventre de la terre, afin de lui confier, l’homme que nous venions de tuer, même le lieutenant qui lui non plus, ne bouge pas et ne dit rien, accompli ce geste de sépulture avec nous.

    Car il s’est dessaisi du pouvoir et de l’ordre odieux de ne pas enterrer les morts, quand il a accepté que nous enterrions l’homme dans le flanc de l’Oued El Ardjem.

    Nous redevenons des hommes, lui et nous.

    Nous remettons humblement notre humanité à sa place, dans l’évolution du monde.

    Pauvre petite espérance en notre humanité ! Que tu es belle !

    Mais c’était sans compter, avec les autorités supérieures du poste de commandement (P.C.). En effet, nous étant assis à nouveau sur nos sacs à dos, il y a à peine une heure que l’homme repose dans la terre, que nous entendons le radio du P.C. émettre sur les ondes qui arrivent sur notre chanel :

    - « Ici P.C. m’entendez vous ?

    - oui, ici Bleu, nous vous recevons.

    - Votre prise de cette nuit nous intéresse beaucoup. Un hélicoptère part sur votre position, dans quelques instants, préparez le cadavre ! »

     Le sous lieutenant qui avait ricané, me regarde et me dit :

     - « Converset, tu sais ce qu’il te reste à faire ».

    Oh comme se fut douloureux, pour trois de mes camarades et pour moi de déterrer l’homme de l’Oued El Ardjem, de l’extraire et le désincarcérer, de le sortir du ventre de la terre, de l’endroit où nous l’avions fait reposer.

     Je sentais que de ces mains de Mère, la Terre luttait de toutes ses forces vives, pour le retenir. Je l’entendais qui nous disait : « Terre des hommes… Je suis la Mère des hommes ».

    Nous menions avec elle, un combat inhumain.

    A nouveau, nous cessions d’être des hommes.

    Avec mes trois camarades, nous portons l’homme jusqu’à l’hélicoptère et nous le hissons dans la carlingue.

    J’entends encore le bruit des pâles de l’hélicoptère, volant l’Homme à la Terre, en le lui dérobant.

    Je ne saurai jamais, ce qu’il est advenu du corps de l’homme de l’Oued El Ardjem, sur ordre du poste de commandement.

    Je crains, qu’il ait été balancé dans la mer, une fois que l’on aura estimé avoir fait sortir, de lui, tout ce que on aura pu en tirer.

    Hélas, j’apprendrai des années après, que ce que m’avaient dit mes camarades de section, de compagnie et de régiment, à la base arrière de Sidi Ferruch, et que je trouvais horrible, était bien vrai.

    Grâce au livre de Marie-Monique ROBIN « Les escadrons de la mort », j’apprendrai que dans les années 1961-1962, au moment de l’O.A.S., à peine avant les accords d’Evian, les méthodes de « la Guerre », écrites par le colonel Roger TRINQUIER, sont exportées à l’école de guerre des États Unis.

    Ces méthodes ont été affinées, particulièrement, dans le 3ème RPIMA, pendant la Bataille d’Alger, et durant l’exécution du plan CHALLES. Méthodes, qui pour faire disparaître, les corps des hommes et des femmes, prisonniers, blessés, torturés, achevés, vont être jetés à la mer. Ça donnera, dans l’Argentine du président Videla, que les corps de certaines Mères de mai, les corps des religieuses franc comtoises, Alice DOMON très probablement, et Léonie DUQUET très certainement, et combien dont nous ne savons pas les noms, seront jetés à la mer, plus loin que l’embouchure du Rio de la Plata, après le 8 décembre 1977.

     

    Afin que la mer Méditerranée

    Mare Nostrum

    Soit Mater Nostra

     Et non pas Cimetière Marin

     Pour que nos vies ne soient pas méprisées

     Ni non plus nos corps jetés à la mer

     Pour que ne soit pas démolie ni non plus cassée

     Notre Humanité

     Pour qu’elle ne soit pas « délenda est »

     Je demande, nous demandons

     Que notre pays la France

     Arrête de fabriquer et

     Vendre des armes,

     Des rafales et autres engins de mort,

     Et tout particulièrement,

     Les armements nucléaires.

     Nous le demandons de manière unilatérale.

     Et que l’argent englouti dans cette œuvre de mort,

     Soit reversé aux parents qui n’ont pas les moyens

     De faire vivre leurs enfants.

     Si je ne résiste pas, devant tous ces faits odieux, si je ne dis rien, je suis complice.

     Je suis consentant. Je pactise avec la puissance destructrice et criminelle qui est nôtre. De cela je veux me démunir, de cela, nous nous défaisons, et avec Jean FERRAT nous chantons :

     

      Nous ne voulons plus de guerres,

     Nous ne voulons plus de sang.

     Halte aux armes nucléaires,

     Halte à la course au néant.

     Devant tous les peuples frères,

     Qui s’en porteront garants,

     Déclarons la Paix sur Terre

     UNILATÉRALEMENT.

      

     

    Lucien CONVERSET

    (Dit LULU)

     


     


     


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  • Le cinéaste Alexandre Arcady écrit

     

    à Roger Hanin

    Le cinéaste Alexandre Arcady écrit à Roger Hanin

     

    Le cinéaste Alexandre Arcady rend hommage à son ami de longue date Roger Hanin, décédé en février 2015 à l'âge de 89 ans. Citant Albert Camus, Arcady écrit une lettre ouverte louant le souvenir de l'ex-commissaire Navarro, qui savait si bien conjuguer son enfance algérienne, sa religion et son travail en France. Alexandre Arcady a notamment réalisé Le Coup de Sirocco, un long métrage portant sur la vie et l'exil des pieds-noirs d'Algérie. Roger Hanin avait tourné dans un autre de ses films, Le Grand Pardon, en 1982.  

    À Roger Levy, dit Roger Hanin, mon ami d’Alger.   

    "Dans un univers privé d’illusion et de lumière, l’homme se sent un étranger. Cet exil est sans recours." (Albert Camus) 

    Vendredi 13 février. Il est 7h30, et l’avion d’Air Algérie va décoller. Toujours le même sentiment quand je retourne vers Alger. Gravité, joie et excitation. À deux heures de Paris, je vais revoir ma terre, notre terre natale. Mais ce matin, c’est un autre sentiment qui m’accompagne. Roger, je sais que tu es avec moi, je sais que tu es là, je sais que c’est ton ultime voyage. Je sais aussi que tu es seul, dans le noir, pour ce voyage souhaité comme une dernière volonté, et j’ai le cœur brisé.  

    "Alger qui s’ouvre dans le ciel comme une bouche ou une blessure."   

    Le ciel est bas, noir, chargé. Une lumière inhabituelle pour cette terre africaine. Alger est triste. En arrivant, je ne souhaite qu’une chose, retrouver l’odeur des glycines et des jasmins qui enivraient ton enfance et la mienne. Nous survolons le jardin d’Essai, lieu d’innocence et de bonheur. À travers le hublot, je vois la Casbah où, comme moi, tu étais pauvre mais heureux. Cette basse Casbah qui nous a vu naître, toi, rue Marengo, moi, rue du Lézard – quelques centaines de mètres séparaient notre lieu de naissance, quelques mètres et quelques années… La même enfance, le même ciel bleu, les mêmes odeurs et les mêmes images.

    "Nous étions les rois, toi le grand aux yeux verts, moi le petit blond de la Casbah." 

    Sur le tarmac, tapis rouge et musique de circonstance. La ministre de la Culture algérienne, Nadia Labidi, prend la parole pour dire son émotion à ta famille et aux proches qui t’accompagnent dans ce voyage sans retour. Impressionnant cortège sur une autoroute étrangement vide en ton honneur qui nous amène au cimetière juif de Saint-Eugène. De la voiture, je vois défiler tous les quartiers d’Alger et je ne peux m’empêcher de penser à l’incroyable destin que tu as eu, mon cher Roger : sportif, acteur, homme politique, metteur en scène, écrivain… Incroyable existence pour un artiste complet.

    Tu étais l’un des géants du cinéma français. Mais dans ta mort tu as accompli un exploit de plus. Par ta simple volonté d’être enterré sur la terre où tu as vu le jour, tu vas réussir peut-être à réconcilier les trois Dieux du livre. Cela faisait longtemps qu’on n’avait pas entendu retentir sous le ciel de l’Algérie les échos des prières juives. Est-ce un affront pour les musulmans? Pour les ignorants et les intolérants peut être! Pourtant, et il faut le souligner ici, ce sont bien les autorités qui ont autorisé la présence d’un rabbin pour t’accompagner jusqu’à ta dernière sépulture. Cette décision a été prise par le président Abdelaziz Bouteflika qui n’a pas oublié que les Juifs d’Algérie sont aussi les enfants de ce pays.

    En envahissant l’Algérie, en 1830, les soldats français découvraient une importante population juive indigène installée à Alger, à Constantine, à Oran longtemps avant les Arabes ou les Turcs. La plus grande résistante historique en Algérie, la  "Kahina", ne serait-elle pas, selon certains, une Cohen? Le nombre des synagogues aujourd’hui désaffectées, jusque dans les villages les plus reculés, rappelle le souvenir de cette communauté si vivace.  Certains juifs pieds-noirs, aujourd’hui encore, peuvent témoigner du fait que leurs  grands-parents ne s’exprimaient qu’en arabe. C’était le cas de ma grand-mère, Lisa-Messaouda, elle aussi enterrée à Saint-Eugène, tout près de ton père Joseph Levy que tu vas rejoindre dans le même caveau.

    Je sais que tu revenais souvent à Alger, certaines fois nous étions ensemble, comme le jour où le Président Bouteflika t’a remis la plus grande des récompenses algériennes : l’ordre "Achir". Toi qui as toujours refusé toutes les décorations, celle-là, tu l’as gardée précieusement, je la revois derrière ton bureau trônant au milieu des photos de famille. À chacun de tes voyages, tu étais accueilli avec la même amitié et la même affection. Tu étais un enfant du pays comme je le suis moi-même, et tu n’as jamais caché ton lien à cette communauté.

    Certains aujourd’hui aimeraient éradiquer ce passé si riche, aimeraient effacer le souvenir de ces relations si fraternelles et, je pèse mes mots, entre Juifs et Musulmans d’Algérie. Ils n’y arriveront pas. Sur le long terme, le fanatisme ne gagne jamais. Certes, entre Algériens et Juifs d’Algérie, il y a eu de lourds contentieux, le sang a hélas coulé, encouragé parfois par les autorités coloniales qui toléraient les exactions les plus brutales. Le décret Crémieux a aussi été ressenti comme une injustice. Mais l’histoire demeure. Et elle n’est pas oubliée de tout le monde.

    Roger, tu savais tout cela, et, inlassablement, tu as œuvré pour la vérité. Si tu étais aimé à Alger, c’est parce que tu étais un enfant authentique de cette ville, de cette terre. Toi aussi, tu t’exprimais en arabe et tu en étais fier. Toi, cet enfant de la Casbah, combien de fois je t’ai vu, dans l’intimité, au moment où tu voulais te détendre, enfiler une belle djellaba blanche pour être à l’aise…  

    "J’ai grandi dans la mer et la pauvreté m’a été fastueuse"   

    À l’heure où tant de haine s’exprime dans le monde, ta voix puissante et généreuse va nous manquer, surtout en ce moment, où, complètement déconcertée, traumatisée, la France découvre le fanatisme le plus violent et l’intolérance la plus abjecte. En souhaitant être enterré à Alger tu nous adresses le plus beau des messages, celui d’un homme qui, après une vie si brillante, retourne dans son simple linceul à l’authenticité de ses origines. Tu nous indiques la route à suivre "Toujours rester fidèle à ce qu’on est", c’était ta devise, nous ne l’oublierons pas.

    Alexandre Arcady 

    Mercredi 18 février 2015

    Le cinéaste Alexandre Arcady écrit à Roger Hanin

    Alexandre Arcady lors du service commémoratif pour Roger Hanin à Paris, en février 2015 (Sipa)

    Source : http://www.lejdd.fr/Culture/Le-cineaste-Alexandre-Arcady-ecrit-a-Roger-Hanin-718752

     


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  • BEZIERS : " Non au changement de nom de la rue du 19 mars 1962 " Un article de Jacques Cros


     
     

    Non au changement de nom

     

    de la rue du 19 Mars 1962

    Comme nous l'espérions la réunion initiée par Raymond Cubells du Mouvement de la Paix le jeudi 19 février 2015 a connu une forte participation. Nous étions en effet un peu plus de trente présents.

    Diverses associations, syndicats, partis politiques étaient représentées : France/Algérie, LDH, BDS, ABCR, FSU, GGT, FGR-FP, PCF, MJCF, PS, Ensemble ... Il s'agissait donc de définir les modalités de notre opposition aux dispositions envisagées par le maire de Béziers de débaptiser une rue portant le nom du 19 mars 1962 pour lui donner celui d'un officier putschiste.

    Un tour de table a permis de dénoncer une opération qui s'inscrit dans une campagne qui vise à réhabiliter une idéologie colonialiste que l'histoire a jugée et condamnée. La république avait mis fin à la guerre d'Algérie par la signature des accords d'Evian. Une page était tournée qui n'avait d'ailleurs que trop durée !

    Ménard exploite ses résultats électoraux pour tenter de faire passer des idées fascisantes. C'est ainsi qu'il va, en compagnie du député de la circonscription, se recueillir sur la stèle qui rend hommage à quatre assassins de l'OAS condamnés par la justice et exécutés. Il tient, sur l'empire colonial, un discours qui n'a plus cours et sur lequel le peuple français s'est clairement prononcé par voie de référendum.

    Que faire ? Au terme des échanges il a été convenu d'appeler les Biterrois à participer au rassemblement décidé au plan national par diverses organisations (ANPROMEVO, Les Amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs compagnons, ANPNPA, 4ACG, Sortir du Colonialisme, MRAP, Justice et Vérité pour Charonne...) le 14 mars 2015, dans la rue du 19 mars 1962, à 14 h.

    Un communiqué devait être rédigé et diffusé. Nul doute qu'il sera bien reçu par tous ceux qui ont souffert du colonialisme, notamment par les anciens d'Algérie, même si pour l'heure la FNACA n'est pas partie prenante de l'initiative.

    Jacques CROS

     


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  •  

    PSU et guerre d'Algérie

    témoignage d'Hubert Rouaud

    membre de la 4 acg


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  • Béziers : à propos de la rue

    du 19 mars 1962

    Publié le 16 février 2015 par admin

    Communiqué du 12 février 2015 

    Il existe encore à Béziers, comme en des milliers d’autres lieux en France, une rue du 19 mars 1962, date du cessez-le-feu en Algérie. Que crimes et violences aient continué après cette date, d’un coté comme de l’autre, avec notamment la folie meurtrière de l’OAS qui s’est alors déchainée, n’enlève rien au fait que le 19 mars demeure la date symbolique qui marque la fin de la guerre d’Algérie. 

    La municipalité d’extrême droite Front National de Béziers a décidé de débaptiser la rue du 19 mars 1962 pour la renommer rue du commandant Hélie Denoix de Saint Marc. Qui est donc cet officier ? L’historien Gilles Manceron en a récemment dressé le portrait, et a décrit le rôle qui fut le sien pendant les guerres coloniales. Alors qu’il commandait en Algérie le 1er REP (légionnaires parachutistes), Denoix de Saint Marc s’est illustré en rejoignant avec son régiment le putsch d’avril 1961. Arrêté après l’échec du putsch, il est jugé, condamné à dix ans de réclusion criminelle, et emprisonné avec les chefs de l’OAS. 

    L’Association des Pieds Noirs Progressistes et leurs Amis (ANPNPA) dénonce la décision inacceptable de la mairie de Béziers, cette insulte à l’histoire, cette provocation d’extrême droite qui entend remplacer un symbole de paix, le cessez-le-feu, par un symbole de guerre, un officier putschiste.

    Robert Ménard, le maire de Béziers soutenu par le Front national, annonce pour le 14 mars la cérémonie du re-baptême de la rue, en conviant à cette manifestation diverses associations, qui elles aussi ne sont que haine et revanche. L’ANPNPA appelle à se rassembler contre cette manifestation honteuse. Elle prendra toute sa part dans la mobilisation des forces et organisations démocratiques qui s’y opposent. 

    Voir aussi l’appel à contre-manifester de la Ligue des droits de l’homme :

    http://ldh-toulon.net/appel-a-contre-rassemblement-a.html

     

     

     


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  • A Béziers, le 14 mars 2015, le maire Robert Ménard éteint la mémoire "du 19 mars 1962".

    A Béziers, le 14 mars 2015, le maire Robert Ménard éteint la mémoire "du 19 mars 1962".

    A Béziers, le 14 mars 2015, le maire Robert Ménard éteint la mémoire "du 19 mars 1962"

    20 février 2015 |  Par fadela hebbadj 

    A Béziers, Robert Ménard, élu en mars 2014 avec le soutien du FN, éteindra la mémoire des six inspecteurs tués par l'OAS. Une inauguration aura lieu, le 14 mars 2015 à 14h30 pour remplacer "La rue du 19 mars 1962" par celle d'un officier putschiste : Hélie Denoix de St-Marc.

    A Béziers, le 14 mars 2015, le maire Robert Ménard éteint la mémoire "du 19 mars 1962".

    Un contre rassemblement est prévu à Béziers, à la même heure, ce samedi 14 mars 2015

    A Béziers, le 14 mars 2015, le maire Robert Ménard éteint la mémoire "du 19 mars 1962".

    Les nostalgiques de l’Algérie française ne sont pas les bienvenus !

    Communiqué inter-associatif

    Le maire de Béziers, soutenu par le Front national, s’apprête à débaptiser une « rue du 19 mars » pour la renommer rue du « Commandant Hélie Denoix de Saint Marc ». La cérémonie est prévue pour le samedi 14 mars à 14 h 30.

    Tout ce que la France compte de nostalgiques de l’Algérie française, cercle algérianiste, associations de rapatriés et d’organisations pro-OAS s’organise pour faire de cette cérémonie un grand rassemblement national.

    Cette constellation réactionnaire a salué la décision de Robert Ménard pour une double raison.

    Forte de son négationnisme, elle continue à prétendre que l’armée française aurait été contrainte de signer, le 19 mars 1962, un cessez-le-feu avec une armée de libération nationale algérienne totalement défaite. Cette signature serait une trahison et ne saurait acter la fin d’une guerre qui n’aurait jamais été qu’une intervention de maintien de l’ordre dans des départements français. Si, à la suite du cessez-le-feu, des crimes et des violences ont continué à faire des morts et des disparus aussi bien du côté français qu’algérien, le déchaînement de la folie meurtrière de l’OAS y a été pour beaucoup.

    L’autre raison est l’utilisation du nom de Hélie Denoix de Saint Marc présenté comme « héros de la résistance, et déporté à Buchenwald… une personnalité d’exception aux hautes valeurs morales et au sens de l’honneur indiscutable » (déclaration du Cercle algérianiste).

    Cette réputation est totalement surfaite. Son passé de résistant et de déporté, indûment utilisé pour se fabriquer la légende d’un « sage qui ne renie rien », ne l’exonère aucunement du rôle qu’il a joué à deux reprises. Cet homme, en effet, a été un croisé de la colonisation et un défenseur irréductible de la domination coloniale, d’abord au Vietnam, puis en Algérie : en 1957, aux côtés du général Massu, pendant la bataille d’Alger, pour pourchasser les indépendantistes algériens, en couvrant de son autorité les pires méthodes d’élimination ; puis, quatre ans plus tard, à la tête du 1er REP pour participer au « putsch des généraux » du 21 avril 1961.

    Si, après l’échec de ce complot, il n’a pas déserté, contrairement à d’autres officiers, pour rejoindre l’OAS, il n’a rien fait pour démentir les jusqu’au-boutistes de l’Algérie française qui utiliseront sa personnalité comme un emblème de leur combat. Jusqu’à la fin de sa vie, il gardera le silence aussi bien sur la pratique de la torture par l’armée française que sur l’action criminelle de l’OAS.

    L’annonce du rassemblement antirépublicain prévu à Béziers le samedi 14 mars n’a pas tardé à faire réagir les associations et organisations progressistes ci-après, qui appellent à un contre-rassemblement le 14 mars 2015 à 14 h 00 rue du 19 mars 1962 à Béziers.

    le 14 février 2015
    Associations signataires
    Les Anciens appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre (4acg)
    Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l’OAS (Anpromevo)
    Association nationale des pieds noirs progressistes et leurs amis (ANPNPA)
    Les Amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs Compagnons
    Mémorial 98
    Au nom de la mémoire
    Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap)
    Sortir du colonialisme
    Comité Vérité et Justice pour Charonne
    Association biterroise France-Algérie (ABFA)
    Les Amis de Tirésias


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  • PS : Vincent Feltesse, du général Bigeard au président Hollande

    Peut-on être conseiller de François Hollande à l'Élysée et ancien nègre du général Bigeard ? Des élus socialistes s'émeuvent de cette double casquette.

    PS : Vincent Feltesse, du général Bigeard au président Hollande

    Vincent Feltesse a été le candidat du PS aux municipales à Bordeaux. Ses liens avec Bigeard ont été révélés dans les médias locaux, mais Paris n'y a guère prêté attention. © Nicolas Tucat/AFP

    Par Aziz Zemouri 

    "On imagine mal le nègre du tortionnaire de Jean Moulin nommé conseiller à l'Élysée sous la présidence Hollande !" s'insurge, mais sous le couvert de l'anonymat, ce jeune député socialiste de la région parisienne. Comme d'autres parlementaires ou élus locaux contactés par Le Point, il ne digère pas d'apprendre que Vincent Feltesse, 47 ans, actuel conseiller à l'Élysée chargé des relations avec les élus, fut dans une vie antérieure le nègre du général Marcel Bigeard. L'information avait déjà été évoquée dans les médias du Sud-Ouest, terre de non-élection de Feltesse, où il fut le challenger d'Alain Juppé à Bordeaux. "Après mes études de journalisme, j'ai été la plume de Bigeard. Cela est public" confirme l'ex-élu bordelais.

    Bariza Khiari, sénatrice de Paris et ancienne vice-présidente du Sénat, s'étonne de cet aspect de la vie de Vincent Feltesse qu'elle ne connaissait pas : "Je l'ai rencontré, il m'a fait l'impression d'un homme ouvert. Mais qu'il ait été la plume de Bigeard, je n'en reviens pas !" Le baroudeur à l'ego surdimensionné a longtemps été une cible de la gauche et des organisations de défense des droits de l'homme.

    Les "crevettes Bigeard"

    Bigeard s'était rendu célèbre en Indochine, mais surtout en Algérie durant la bataille d'Alger. Contrairement au général Massu, il n'a jamais renié l'usage de la torture, il fut même un défenseur de la "gégène" qui délie les langues, selon lui. Il s'était également rendu complice de l'assassinat de Larbi Ben M'hidi après avoir été torturé. Une figure de la guerre d'Algérie qui prônait la primauté du politique sur le militaire. Ainsi que le rappelle Jean Guisnel dans un article du Point de 2010, "durant la bataille d'Alger, les cadavres repêchés dans le port de la Ville blanche étaient parfois appelés les "crevettes Bigeard".

    SOURCE : http://www.lepoint.fr/politique/ps-vincent-feltesse-du-general-bigeard-au-president-hollande-19-02-2015-1906277_20.php#xtor=EPR-6-%5BNewsletter-Mi-journee%5D-20150219 

     


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  • Informations de Jean-François GAVOURY : « Béziers, 14 mars 2015 - Extrait d'article paru en page 8 du journal "Le Monde" de ce mercredi soir ».

    Informations de Jean-François GAVOURY : « Béziers, 14 mars 2015 - Extrait d'article paru en  page 8 du journal "Le Monde" de ce mercredi soir ».

    Jean-François GAVOURY

    18-II-2015. 

    Je me permets d’appeler l’attention sur le court extrait, reproduit ci-après, d’un article paru dans l’édition de ce mercredi soir du journal "Le Monde" (en page 8, consacrée aux « méthodes d’extrême droite de l’ancien président de Reporters sans frontières »). 

    Sa teneur est intéressante, car elle permet d’avancer un élément d’explication concernant la date finalement retenue pour la débaptisation, par le maire de Béziers, de la rue du 19 mars 1962, à savoir le samedi 14 mars prochain et non plus le 19 mars comme annoncé en séance du conseil municipal le 11 février. 

    (Extrait) 

    « A Béziers, l’extrême droite débauche à l’UMP 

    En mai 2014, Louis Aliot, le vice-président du Front national, avait pourtant dénoncé la présence dans le cabinet de M. Ménard « de gens beaucoup plus radicaux que le FN ne le sera jamais ». Mais la brouille semble bel et bien terminée. M. Pacotte compte en effet assister au meeting de Florian Philippot, l’autre vice-président du FN, qui sera présent à Béziers le 14 mars. Ce jour-là s’annonce déjà comme un événement pour l’extrême droite française, puisque M. Ménard débaptisera l’après-midi même la rue du 19-Mars-1962, jour anniversaire des accords d’Evian qui ont marqué la fin de la guerre d’Algérie, pour la renommer rue du Commandant-Hélie-de-Saint-Marc, un des putschistes d’avril 1961 contre le général de Gaulle. » 

    Il semble se confirmer que la stratégie de Robert Ménard consiste à faire de la cérémonie de dévoilement de plaques au nom d’un officier en rupture avec les autorités légales un événement : 

    1°) à forte portée symbolique, par son contenu révisionniste et provocateur à l’égard des institutions de la République ; 

    2°) d’ampleur nationale 

    - par sa mise en scène, puisqu’il est destiné à se dérouler dans le contexte du débat politique lié à la campagne officielle du 1er tour des élections départementales et le jour même d’un meeting présidé localement par l’un des principaux dirigeants du Front national ;  

    - par la convocation, relayée via des sites Internet dédiés, des participants au putsch d’avril 1961, des nostalgiques de l’Algérie française et des anciens activistes de l’OAS (cf. pièce jointe). 

    M. Robert Ménard croit pouvoir compter sur l’apolitisme statutaire d’une association spécifique d’anciens combattants en Algérie pour réduire l’opposition grandissante à la manifestation inaugurale en question. 

    Les anciens appelés sont les premiers visés par la double agression que représentent la glorification de la désobéissance et le retrait du domaine public d’une date évoquant la paix. 

    Et c’est en considération de leur sacrifice et par respect de la loi du 6 décembre 2012 qu’un contre-rassemblement se met en place sur le site même de la rue du 19 mars 1962 à Béziers : éclairés sur la réalité des enjeux, ils ne manqueront pas de s’y joindre, à titre individuel. 

     

    Jean-François Gavoury 

    Président de l’Association nationale 

    pour la protection de la mémoire 

    des victimes de l’OAS (ANPROMEVO)

    Informations de Jean-François GAVOURY : « Béziers, 14 mars 2015 - Extrait d'article paru en  page 8 du journal "Le Monde" de ce mercredi soir ».

     La pièce jointe signalée

    par Jean-François GAVOURY

    Informations de Jean-François GAVOURY : « Béziers, 14 mars 2015 - Extrait d'article paru en  page 8 du journal "Le Monde" de ce mercredi soir ».

     

    Informations de Jean-François GAVOURY : « Béziers, 14 mars 2015 - Extrait d'article paru en  page 8 du journal "Le Monde" de ce mercredi soir ».

    (février 2015)

     

    INAUGURATION DE LA RUE DU cdt HELIE DENOIX de SAINT MARC 

     

    L'inauguration de la rue du cdt DENOIX de SAINT MARC aura lieu le samedi 14 mars 2015 à 14 h 30 à Béziers. Vous trouverez en pièce jointe le flyer de l'inauguration.

    Je vous confirme également que les associations d'anciens combattants sont invitées à venir avec leur drapeau.

    Le service des relations publiques reste à votre disposition pour tous renseignement complémentaire.

     

    Aurélie BERTEL 

    Service Relations Publiques et Jumelages

    Ville de Béziers

    Tél : 04 67 36 71 73

    Fax : 04 67 36 73 67

     

    Attention : Le service relations publiques a déménagé. Les nouveaux bureaux se trouvent à la Maison des Arts, 3 rue Paul Riquet à Béziers.


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  • C’était en 2014 : Les nostalgériques et les ex OAS ne désarment pas à Béziers. Robert Ménard candidat soutenu par le FN envoie aux Pieds Noirs ce tract. Le candidat ne cache pas son accord avec l'OAS

    C’était en 2014 : Les nostalgériques extrémistes et les ex OAS ne désarment pas à Béziers. Robert Ménard candidat soutenu par le FN envoie aux Biterrois ce tract. Le candidat ne cache pas son accord avec l'OAS

     

    Robert Ménard ou le marketing

     de l‘outrance

    http://blogs.lexpress.fr/media/2011/04/19/robert-menard-ou-le-marketing-de-l%E2%80%98outrance/

    Robert Ménard est-il à la pensée ce que la piquette est à un cru classé ? Robert Ménard est-il au journalisme ce que le rebouteux est à la médecine? Un homme d’improvisation qui soignerait empiriquement les maux de notre société, à coups de bons mots troussés par ses soins et de formules ronéotypées, qu’il dispense juché sur des trépieds imaginaires.

    C’était en 2014 : Les nostalgériques et les ex OAS ne désarment pas à Béziers. Robert Ménard candidat soutenu par le FN envoie aux Pieds Noirs ce tract. Le candidat ne cache pas son accord avec l'OAS

    C’était en 2014 : Les nostalgériques et les ex OAS ne désarment pas à Béziers. Robert Ménard candidat soutenu par le FN envoie aux Pieds Noirs ce tract. Le candidat ne cache pas son accord avec l'OAS

    C’était en 2014 : Les nostalgériques et les ex OAS ne désarment pas à Béziers. Robert Ménard candidat soutenu par le FN envoie aux Pieds Noirs ce tract. Le candidat ne cache pas son accord avec l'OAS

    C’était en 2014 : Les nostalgériques et les ex OAS ne désarment pas à Béziers. Robert Ménard candidat soutenu par le FN envoie aux Pieds Noirs ce tract. Le candidat ne cache pas son accord avec l'OAS

    C’était en 2014 : Les nostalgériques et les ex OAS ne désarment pas à Béziers. Robert Ménard candidat soutenu par le FN envoie aux Pieds Noirs ce tract. Le candidat ne cache pas son accord avec l'OAS

    C’était en 2014 : Les nostalgériques et les ex OAS ne désarment pas à Béziers. Robert Ménard candidat soutenu par le FN envoie aux Pieds Noirs ce tract. Le candidat ne cache pas son accord avec l'OAS

    M. Ménard, vous n'oublierez jamais les leçons de votre père qui militait à l'OAS...

    Nous n'oublierons jamais cette organisation criminelle et terroriste responsable de 2700 victimes françaises et algériennes, y compris des appelés du contingent...

    Alors pour vous et vos amis de l'extrême droite nous vous offrons cette vidéo déjà ancienne :

    Thierry LE LURON chante "Le Pen attention danger" sur l'air de "Souvenir attention danger" de Serge LAMA.


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  • Communiqué inter-associatif : écrit par Jean-François Gavoury  Président de l’Association nationale  pour la protection de la mémoire  des victimes de l’OAS (ANPROMEVO)

    La rue du 19-Mars-1962 à Béziers

     

    - à l’attention de Mesdames et Messieurs les adhérents, amis et correspondants de l’Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l’OAS (Anpromevo) -

     

    15 février 2015.

     

    Dans un mois, le samedi 14 mars 2015 (en début d’après-midi), est prévu à Béziers le dévoilement de plaques de rue au nom du Commandant Hélie Denoix de Saint Marc.

    Elles remplaceront celles portant la date de l’entrée en vigueur du cessez-le feu en Algérie.

    Quatre associations viennent de signer un appel à contre-rassemblement le jour même de cette manifestation inaugurale et sur le site même de son déroulement.

    Outre le sens de la loi du 6 décembre 2012 relative à la reconnaissance du 19 mars comme journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie, il s’agit de montrer au maire, Robert Ménard, que la France ne supporte pas que l’on rende hommage à des officiers ayant tourné leurs armes contre les institutions qu’ils avaient reçu pour mission de protéger.

    Daté d’hier et mis immédiatement en ligne sur le site Internet de la section toulonnaise de la Ligue des droits de l’Homme (cf. http://ldh-toulon.net/appel-a-contre-rassemblement-a.html), cet appel, porté à la connaissance des autorités administratives compétentes, est reproduit ci-après.

    D’ores et déjà, des associations et mouvements ont exprimé le souhait de s’y joindre : la mise à jour de la liste des organisations signataires sera accessible via le lien pré-indiqué (LdH Toulon).

    Jean-Philippe Ould Aoudia, président de l’association Les Amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs Compagnons et moi, nous serons présents à Béziers le 14 mars, aux côtés des riverains de la rue du 19 mars 1962, parmi les amis de la paix des mémoires et, plus généralement, du côté des citoyens attachés à l’État républicain.

    Je vous remercie de votre attention.

     

    Jean-François Gavoury

    Président de l’Association nationale

    pour la protection de la mémoire

    des victimes de l’OAS (ANPROMEVO)

    Communiqué inter-associatif : écrit par Jean-François Gavoury  Président de l’Association nationale  pour la protection de la mémoire  des victimes de l’OAS (ANPROMEVO)

     

    Communiqué inter-associatif

     

    Béziers, samedi 14 mars

     

     Les nostalgiques

     

     

    de l’Algérie française

     

    ne sont pas les bienvenus !

     

    Le maire de Béziers, soutenu par le Front national, s’apprête à débaptiser une « rue du 19 mars » pour la renommer rue du « Commandant Hélie Denoix de Saint Marc ». La cérémonie est prévue pour le samedi 14 mars à 14 h 30.

    Tout ce que la France compte de nostalgiques de l’Algérie française, cercle algérianiste, associations de rapatriés et d’organisations pro-OAS s’organise pour faire de cette cérémonie un grand rassemblement national.

    Cette constellation réactionnaire a salué la décision de Robert Ménard pour une double raison.

    Forte de son négationnisme, elle continue à prétendre que l’armée française aurait été contrainte de signer, le 19 mars 1962, un cessez-le-feu avec une armée de libération nationale algérienne totalement défaite. Cette signature serait une trahison et ne saurait acter la fin d’une guerre qui n’aurait jamais été qu’une intervention de maintien de l’ordre dans des départements français. Si, à la suite du cessez-le-feu, des crimes et des violences ont continué à faire des morts et des disparus aussi bien du côté français qu’algérien, le déchaînement de la folie meurtrière de l’OAS y a été pour beaucoup.

    L’autre raison est l’utilisation du nom de Hélie Denoix de Saint Marc présenté comme « héros de la résistance, et déporté à Buchenwald… une personnalité d’exception aux hautes valeurs morales et au sens de l’honneur indiscutable » (déclaration du Cercle algérianiste).

    Cette réputation est totalement surfaite. Son passé de résistant et de déporté, indûment utilisé pour se fabriquer la légende d’un « sage qui ne renie rien », ne l’exonère aucunement du rôle qu’il a joué à deux reprises. Cet homme, en effet, a été un croisé de la colonisation et un défenseur irréductible de la domination coloniale, d’abord au Vietnam, puis en Algérie : en 1957, aux côtés du général Massu, pendant la bataille d’Alger, pour pourchasser les indépendantistes algériens, en couvrant de son autorité les pires méthodes d’élimination ; puis, quatre ans plus tard, à la tête du 1er REP pour participer au « putsch des généraux » du 21 avril 1961.

    Si, après l’échec de ce complot, il n’a pas déserté, contrairement à d’autres officiers, pour rejoindre l’OAS, il n’a rien fait pour démentir les jusqu’au-boutistes de l’Algérie française qui utiliseront sa personnalité comme un emblème de leur combat. Jusqu’à la fin de sa vie, il gardera le silence aussi bien sur la pratique de la torture par l’armée française que sur l’action criminelle de l’OAS.

    L’annonce du rassemblement anti-républicain prévu à Béziers le samedi 14 mars n’a pas tardé à faire réagir les associations et organisations progressistes ci-après, qui appellent à un contre-rassemblement le 14 mars 2015 à 14 h 00 rue du 19 mars 1962 à Béziers.

     

    le 14 février 2015

     

    Associations signataires :

     

    - Les Anciens appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre (4acg) Site

    - Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l’OAS (ANPROMEVO)

    - Association nationale des pieds noirs progressistes et leurs amis (ANPNPA) Site

     

    - Les Amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs Compagnons Site

     

    -  Mémorial 98 Site

    - Au nom de la mémoire

    - Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) Site

    -  Sortir du colonialisme Site

    -  Comité Vérité et Justice pour Charonne
    -  Association biterroise France Algérie (ABFA)
    -  Les Amis de Tirésias

    (A suivre)

    Communiqué inter-associatif : écrit par Jean-François Gavoury  Président de l’Association nationale  pour la protection de la mémoire  des victimes de l’OAS (ANPROMEVO)

    Communiqué inter-associatif présenté par Jean-François Gavoury, président de l’Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l’OAS (ANPROMEVO).

    L’édition datée du 17 février 2015 du quotidien algérien El Watan comporte un article de Walid Mebarek consacré à la protestation suscitée en France par l’initiative de Robert Ménard : http://www.elwatan.com/hebdo/france...

    Communiqué inter-associatif présenté par Jean-François Gavoury, président de l’Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l’OAS (ANPROMEVO).


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  • Grâce à Ménard, Béziers atteint

    les sommets

    "Faut rigoler pour empêcher le ciel de tomber"

    La récente publicité municipale sur l’équipement en armes à feu de la mairie de Béziers vaut finalement un billet très court. Quand il a expliqué pourquoi il avait choisi cette publicité figurant  « gun » et ce slogan improbable, le maire d’obédience frontiste Robert Ménard a justifié qu’il fallait être clair et net. Il a surtout révélé combien il savait être bravache et primaire. Bravant toutes les statistiques sur l’inefficacité quotidienne du surarmement face à la délinquance ultra-violente, Ménard tombait dans le panneau du « Cki-ka-la-plus-grosse ». Vous noterez que le policier municipal, désormais équipé d’un pistolet de faible calibre mais décoré d’un écusson aux couleurs de la ville, doit le porter même en dormant, « 24h/24, 7 jours sur 7″…

    Grâce à Ménard, Béziers atteint les sommets

    Ça ne plaisante pas à Béziers !

    Grâce à Ménard, Béziers atteint les sommets

    "Engagez-vous ! Devenez garde-pêche à Béziers  !"


     Grâce à Ménard, Béziers atteint les sommets

    "Chats errants : contrôle de routine à Béziers"

    Et enfin pour terminer une petite vidéo de MEDIAPART

    MediaPorte: «Ménard, entre Goebbels et Tarantino!»

    16 février 2015 |  Par Didier Porte

    Cette semaine, Didier Porte s'attarde sur le cas Robert Ménard, maire de Béziers soutenu par le FN et propagandiste déchaîné.


    Mediaporte: «Robert Ménard entre Goebbels et... par Mediapart

     

     

     


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  • La LDH de Toulon : « Robert Ménard ranime la guerre des mémoires » *** Communiqué de l’Association des Pieds Noirs Progressistes *** Lettre du député Jean-Jacques Candelier à Ménard 

     

    La LDH de Toulon : « Robert Ménard ranime la guerre des mémoires » *** Communiqué de l’Association des Pieds Noirs Progressistes *** Lettre du député Jean-Jacques Candelier à Ménard

    http://ldh-toulon.net/Robert-Menard-ranime-la-guerre-des.html 

    La France compte un grand nombre de rues ou de places “du 19 mars 1962”, date du cessez-le-feu en Algérie, jour où beaucoup de Français ont été soulagés à l’annonce d’un événement qui laissait entrevoir la fin d’une guerre coloniale qui durait depuis plus de 7 ans. Le référendum du 8 avril 1962, approuvant à plus de 90% en métropole les accords d’Evian et l’autodétermination de l’Algérie, montrait qu’une très forte majorité de Français aspiraient à la paix. Certes les armes ne se sont pas tues à partir du cessez-le-feu et de nombreuses victimes se sont ajoutées de part et d’autre – l’OAS ayant joué la politique du pire.

    Robert Ménard, maire de Béziers, écrit dans le numéro de janvier 2015 du Journal de Béziers qu’il « veut en finir avec [cette] date infamante ». Il met en place pour le 14 mars prochain une double provocation : d’une part débaptiser la “Rue du 19 mars 1962” et d’autre part lui donner comme nouveau nom : “Rue du Commandant Denoix de Saint-Marc”.

    Pourquoi Ménard a-t-il choisi ce nom ? Denoix de Saint-Marc a un passé de résistant et il a été déporté, mais c’est l’officier putschiste que Ménard a décidé d’honorer, le commandant du 1er Régiment étranger de parachutistes, fer de lance du putsch d’avril 1961 visant à renverser la République et son président le général de Gaulle. L’historien Gilles Manceron a écrit une biographie de l’ancien officier de renseignement de la 10e division parachutiste dans un article intitulé Hélie Denoix de Saint-Marc ou la fabrication d’un mythe. (Cliquez sur ce lien) 

     

    La LDH de Toulon : « Robert Ménard ranime la guerre des mémoires » *** Communiqué de l’Association des Pieds Noirs Progressistes *** Lettre du député Jean-Jacques Candelier à Ménard

    L’association nationale des Pieds-Noirs progressistes (ANPNPA) a pris une position très claire d’opposition à cette nouvelle foucade du maire de Béziers :

    Communiqué de l’ANPNPA (12 février 2015)

    A propos de la rue du 19 mars 1962 à Béziers

    Il existe encore à Béziers, comme en des milliers d’autres lieux en France, une rue du 19 mars 1962, date du cessez-le-feu en Algérie. Que crimes et violences aient continué après cette date, d’un côté comme de l’autre, avec notamment la folie meurtrière de l’OAS qui s’est alors déchainée, n’enlève rien au fait que le 19 mars demeure la date symbolique qui marque la fin de la guerre d’Algérie.

    La municipalité d’extrême droite de Béziers a décidé de débaptiser la rue du 19 mars 1962 pour la renommer rue du commandant Hélie Denoix de Saint Marc. Qui est donc cet officier ? L’historien Gilles Manceron en a récemment dressé le portrait, et a décrit le rôle qui fut le sien pendant les guerres coloniales. Alors qu’il commandait en Algérie le 1er REP (légionnaires parachutistes), Denoix de Saint Marc s’est illustré en rejoignant avec son régiment le putsch d’avril 1961. Arrêté après l’échec du putsch, il est jugé, condamné à dix ans de réclusion criminelle, et emprisonné avec les chefs de l’OAS.

    L’Association des Pieds Noirs Progressistes et leurs Amis (ANPNPA) dénonce la décision inacceptable de la mairie de Béziers, cette insulte à l’histoire, cette provocation d’extrême droite qui entend remplacer un symbole de paix, le cessez-le-feu, par un symbole de guerre, un officier putschiste.

    Le maire d’extrême droite de Béziers, Robert Ménard, annonce pour le 14 mars la cérémonie du re-baptême de la rue, en conviant à cette manifestation diverses associations, qui elles aussi vomissent la haine et la revanche. L’ANPNPA appelle à se rassembler contre cette manifestation honteuse. Elle prendra toute sa part dans la mobilisation des forces et organisations démocratiques qui s’y opposent.

    La LDH de Toulon : « Robert Ménard ranime la guerre des mémoires » *** Communiqué de l’Association des Pieds Noirs Progressistes *** Lettre du député Jean-Jacques Candelier à Ménard

    Jean-Jacques CANDELIER

    Député du Nord (16ème Circonscription)

    Vice-président de la Commission de la Défense Nationale et des Forces Armée

    Somain, le 29 janvier 2015

    M. Robert MENARD

    Maire de Béziers,

    Place Gabriel Péri

    34543 Béziers

    M. le Maire,

     

    Vous comptez débaptiser la rue du 19-Mars-1962. Cette date marque, au lendemain de la signature des accords d'Évian, la fin des combats en Algérie.

    La Représentation nationale a voté la loi du 6 décembre 2012 relative à la reconnaissance du 19 mars comme journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc.

    La reconnaissance du 19 mars crée les conditions d’une meilleure compréhension de la nocivité du colonialisme et du mépris voué aux peuples en lutte pour leur liberté. Favoriser une telle compréhension est particulièrement nécessaire quand s’exerce encore dans le monde et en France la tentation d’imposer par la force aux autres peuples des solutions politiques qu’ils n’ont pas choisies.

    Double provocation, vous souhaitez qu’à compter du 19 mars 2015, cette rue soit appelée rue du Commandant-Hélie-de-Saint-Marc. Or, en avril 1961, commandant par intérim le 1er Régiment étranger de parachutistes, Hélie de Saint-Marc a pris part avec ses hommes au putsch des généraux contre les autorités légales de la France de l’époque.

    Ainsi, par cette double-décision, le Conseil municipal de Béziers mépriserait tant la volonté de la Nation que le principe de la souveraineté nationale.

    À ce titre je vous demande de bien vouloir reconsidérer une telle décision.

    Dans l’attente de vous lire,

    Veuillez recevoir, M. le Maire, l’expression de ma considération distinguée.

     

    Jean-Jacques CANDELIER

    Député du Nord


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    Enrico Macias "humilié"

     

     

    de ne pouvoir revoir l'Algérie.

     

     

    La raison ?

     

    Son point de vue

     

     

    et celui des Algériens

     

    macias.jpg

    Enrico Macias : « mes origines sont algériennes qu’on le veuille ou non »

    "J'étais pour l'Algérie française mais j'étais aussi pour mes frères algériens!"

    http://www.algerie-focus.com/blog/2013/04/17/enrico-macias-mes-origines-sont-algeriennes-quon-le-veuille-ou-non/

    Enrico Macias était L’invité de TV5 monde le mercredi 17 avril. L’occasion pour le musicien d’évoquer en chanson son « pays » l’Algérie.

    Plus de cinquante ans après son départ de Constantine, Enrico Macias continue de rêver et de chanter son « pays » l’Algérie. Sur le plateau de L’invité de Tv5 monde mercredi 17 avril, l’artiste a revendiqué ses racines algériennes. « J’avais la nationalité française mais j’étais aussi pour mes frères algériens, parce que mes origines sont algériennes qu’on le veuille ou non », a-t-il lancé. Le journaliste Patrick Simonin lui fait remarquer qu’il n’a pourtant jamais utilisé le nom d’"Algérie" dans ses chansons. " C’est vrai. J’ai toujours dit mon " pays " et jamais " l’Algérie ", a acquiescé Enrico Macias.

    « Honorer les soldats morts en Algérie »

    Mais c’est maintenant chose faite avec la reprise du titre de Serge Lama, L’Algérie, dans son dernier album. Il avoue qu’il n’aurait jamais pu composer une telle chanson, lui l’ardent défenseur de l’Algérie française. En revisitant la chanson de Serge Lama, Enrico Macias souhaite « honorer ces petits soldats morts en Algérie ». « C’était pas marrant pour les jeunes français d’aller combattre dans un département qui était considéré comme français. C’est pour ça qu’il méritait un hommage même s’il y a eu des exactions, de la torture », a-t-il souligné.

    Enrico Macias, "humilié" de ne pouvoir revoir l'Algérie ? La raison ? Son point de vue et celui des Algériens

    PARIS (AFP) - "Symbole de l'exil", Enrico Macias "vit très mal" de ne pas avoir pu revoir son pays natal l'Algérie, mais garde l'espoir, confie-t-il à l'AFP dans un entretien à l'occasion de ses cinquante ans de carrière.

    Fait "chanteur de la paix" par Kurt Waldheim en 1980, Enrico Macias a renoncé à plusieurs reprises à revenir en Algérie devant les tollés systématiques au sein d'une partie de la classe politique algérienne, lui reprochant son soutien à Israël. Le chanteur n'est pas revenu en Algérie depuis l'exil familial en 1961.

    "Je vis cela très mal, mais je ne ferme pas la porte à l'avenir, même à l'âge que j'ai (NDLR: 76 ans le 11 décembre). On ne sait jamais... Je me sens vexé, humilié, insulté. Je pense que le peuple algérien qui ne peut me voir depuis tant d'années l'est aussi. Je pense qu'un jour, ça va changer", confie le chanteur.

    "J'ai été le symbole de l'exil et j'aimerais devenir le symbole de la réconciliation de tous les enfants d'Algérie, les Pieds-Noirs, les harkis, le peuple algérien...", ajoute-t-il, estimant que des groupes extrémistes "voient très mal" sa venue.

    "J'ai toujours défendu mon peuple (NDLR: Israël). Ce sont mes frères, mais je défends aussi les Palestiniens. J'estime qu'ils doivent avoir un pays eux aussi. On peut très bien vivre ensemble, Israéliens et Palestiniens. Je suis un homme tolérant. Mon message a toujours été universel", rappelle Enrico.

    Chantre de l'amour, de la fraternité et de la paix, Enrico Macias se déclare convaincu "qu'on ne peut pas vivre heureux sans échange avec les autres".

    http://www.diwan-al-kalam.com/forum/showthread.php?363-Enrico-Macias-et-la-guerre-d%92Alg%E9rie-Quand-Gaston-chassait-du-Fellaga...

    Enrico Macias, "humilié" de ne pouvoir revoir l'Algérie ? La raison ? Son point de vue et celui des Algériens

    Enrico Macias et la guerre d’Algérie :

     Quand Gaston chassait du Fellaga...

    Enrico Macias est un homme redoutable. Militant sioniste déclaré, il a toujours entretenu des rapports ambigus avec l’Algérie, dont il a largement contribué à imposer cette image de pays de la douceur de vivre et de la kémia, une image qui a nourri tant de nostalgie chez les pieds-noirs.

    Ses tirades sur le pays du soleil et de la haine, de la joie de vivre et de la passion, ce pays perdu dont on ne se console jamais, ont arraché des larmes à de nombreuses générations de piedsnoirs. Mais Gaston Ghenaïssia–le vrai nom de Macias- n’a jamais abordé le volet le plus sombre de son histoire algérienne. Il n’a jamais dit comment il a lui-même contribué à mettre le feu à ce pays bien aimé.

    Il a, en fait, réussi à maintenir un voile pudique sur son militantisme de cette époque, un militantisme qui l’a mis dans la même tranchée que Maurice Papon ! Enrico Macias évoque régulièrement sa volonté de revoir son «pays natal», et comment il en est empêché. Sa visite devait se faire en 2007, en compagnie de Nicolas Sarkozy. Auparavant, il avait affirmé que le président Abdelaziz Bouteflika lui-même l’avait invité, mais que des méchants, héritiers de la tendance obscurantiste du FLN, s’étaient opposés à son retour.

    Qu’en est-il au juste ? A Alger, on affirme officiellement qu’Enrico Macias peut se rendre en Algérie quand il veut, mais qu’il est hors de question d’en faire un évènement politique. Certains fonctionnaires montrent un certain embarras devant le tapage médiatique provoqué par Enrico Macias luimême. «Il n’a pas envie de revenir, il ne viendra pas, et il le sait parfaitement», a déclaré, sûr de lui, un ancien haut responsable.

    «Et ce n’est pas seulement à cause de son soutien public à Israël», ajoute-t-il, estimant que le thème Algérie ne constitue pour Enrico qu’un «fond de commerce». Pour cet homme, qui avoue avoir apprécié la musique de Enrico dans sa jeunesse, Enrico Macias ne reviendra pas en Algérie parce qu’il y a commis des crimes pendant la guerre de libération.

    Selon lui, Enrico faisait partie d’une milice locale, les «unités territoriales», composées de partisans de l’Algérie française, qui formaient des milices de supplétifs de l’armée coloniale. L’unité à laquelle appartenait Enrico Macias a commis de nombreuses exactions, et a participé à des ratonnades, affirme cet ancien haut fonctionnaire. A cette époque, Enrico Macias est un jeune artiste prometteur, qui joue dans la troupe du «Cheikh Raymond», le plus célèbre artiste juif de Constantine.

    Raymond Leyris est alors au faîte de sa gloire : notable de la communauté juive, ami des «arabes» de la ville, il est riche et célèbre. Sa musique est si appréciée qu’une jeune recrue FLN, en pleine guerre d’Algérie, rejoint le maquis ALN en wilaya II avec des disques de «Cheikh Raymond », nous raconte un ancien moudjahid qui a passé toute la guerre dans le Nord Constantinois ! Raymond Leyris n’avait pas d’enfants.

    Il en a adopté deux, dont Enrico Macias. Celui-ci est donc à la fois l’enfant adoptif, le disciple et l’héritier de CheiKh Raymond. A-til été l’héritier en tout ? Seul Macias pourra le dire. En tous les cas, les réseaux FLN avaient alors une conviction. Pour eux, Raymond Leyris avait été contacté par les services spéciaux israéliens.

    Il organisait des collectes, montait des réseaux, et travaillait en sous-main avec les services spéciaux israéliens, qui avaient alors un objectif : organiser le transfert massif des juifs des pays arabes vers Israël. En Algérie, leur première cible était Constantine, avec ses 25.000 à 30.000 juifs : il y avait presque autant de juifs à Constantine que dans les grandes villes israéliennes. En mai 2005, le journal israélien Maariv citait un ancien officier du Mossad chargé de piloter l’opération.

    Cet officier affirme avoir recruté deux agents, Avraham Barzilaï et Shlomo Havilio, qui arrivent dans la région de Constantine début 1956, sous la couverture de modestes enseignants. Quatre mois plus tard, une grenade explose dans un café fréquenté par les Juifs de Constantine, rue de France. S’ensuit une opération de vendetta organisée par les cellules mises en place par le Mossad, selon l’officier en question. Les ratonnades font de nombreux morts.

    L’historien Gilbert Meynier, qui l’évoque dans une de ses études, et parle de «pogrom», est contraint à une longue mise au point. (http:// etudescoloniales.canalblog.com/archives/ 2007/03/14/4319574.html). Quel est le rôle exact de Raymond Leyris ? Difficile à dire. Mais l’homme surfe déjà sur une vague de célébrité et de respectabilité. Artiste adulé, il a atteint une renommée qui va au-delà des communautés. Il est le notable juif par excellence.

    Il garde le contact avec les arabes qui veulent préserver la communauté juive ; il reste l’interlocuteur des autorités coloniales au sein de la communauté juive ; il poursuit une activité clandestine avec le Mossad. Mais peu à peu, les réseaux FLN acquièrent la certitude que Cheikh Raymond n’est plus un artiste aussi innocent. Il est partie prenante dans l’action de réseaux que le FLN n’arrive pas encore à identifier. Des témoins avaient vu des armes transportées à partir de chez lui, en pleine nuit.

    Au FLN, la prudence reste de mise. Des consignes strictes sont données pour tenter de conserver de bonnes relations avec la communauté juive. Des contacts réguliers sont établis. Début 1961, le FLN envoie de nouveau un émissaire auprès des notables de cette communauté. L’émissaire envoie un message à Raymond Leyris, et prend rendez-vous. L’organisation fonctionne alors selon un cloisonnement très strict. L’émissaire du FLN est tué alors qu’il gagnait le lieu du rendezvous.

    Ce fait, troublant, intervient après d’autres évènements suspects. L’organisation du FLN en tire une conclusion : seul Raymond Leyris pouvait avoir organisé la fuite pour permettre aux autorités coloniales d’éliminer le responsable du FLN. Les anciens moudjahidine de la Wilaya II, qui étaient opérationnels à ce moment là, sont toutefois formels : aucune instance du FLN n’a prononcé un verdict clair contre Raymond Leyris.

    Aucun responsable n’a, formellement, ordonné une exécution. Mais le doute planait, et dans le Constantine de l’époque, ce n’est qu’une question de temps. Le 22 juin 1961, neuf mois avant le cessez- le-feu, Raymond Leyris croise Amar Benachour, dit M’Djaker, membre d’une cellule locale de fidayine, qui l’abat en plein marché, devant des dizaines de témoins. La personnalité de Amar Benachour, l’homme qui a abattu Raymond Leyris, posera aussi problème.

    Il s’agit en effet d’un personnage qui répond peu au profil traditionnel du moudjahid. Benachour est plutôt un marginal, plus branché sur le «milieu» que sur les réseaux nationalistes. Ce qui a d’ailleurs jeté une ombre sur l’affaire : Benachour a vécu jusqu’au début du nouveau siècle, mais l’opération qu’il a menée a toujours été entourée de suspicion, certains n’hésitant pas à parler de provocation ou de manipulation.

    Plusieurs moudjahidine qui étaient dans la région au moment des faits continuent d’ailleurs à soutenir l’idée d’une manipulation. La mort de Raymond Leyris accélère le départ massif des juifs de Constantine, un exode largement engagé auparavant par les catégories les plus aisées. Mais la mort de Raymond Leyris sonne également le début d’une opération de vengeance meurtrière, à laquelle Enrco Macias participe, selon des moudjahidine de la Wilaya II.

    Il est impossible d’établir exactement le bilan exact des expéditions punitives. En 1956, après l’attentat de la rue de Constantine, Gilbert Meynier n’écarte pas le chiffre de cent trente morts. En mai 1961, la même folie furieuse se déchaîne mais, curieusement, affirme un constantinois qui a vécu les évènements, les Juifs de Constantine étaient plus préoccupés par l’idée de départ que par la vengeance.

    A l’exception d’Enrico, qui garde un silence pudique sur cet période, se contenant d’évoquer la mémoire de Raymond Leyris, un homme innocent doublé d’un artiste qui aimait la vie, mais qui a été assassiné par le FLN, selon lui. Selon cette image, très médiatique, Enrico lui-même n’était qu’un jeune homme amoureux de la vie et des filles, un modeste instituteur de campagne, devenu un immense artiste grâce à son talent.

    A Chelghoum Laïd, où il a enseigné, son nom est connu mais il est presque impossible de trouver des gens qui l’ont côtoyé. A Constantine, par contre, un spécialiste de la musique affirme que de nombreux «ouled el bled» lui rendent visite régulièrement en France. P ar ailleurs, le discours de Enrico Macias a longtemps bénéficié d’une cacophonie chez les responsables algériens, qui n’ont jamais adopté une position claire sur le personnage.

    En fait, côté algérien, plusieurs points de vue se côtoyaient : ceux qui faisaient l’éloge de l’artiste, ceux qui prônaient la réconciliation, ceux qui dénonçaient son soutien à Israël, et ceux qui étaient d’abord soucieux d’établir les faits historiques. Un ancien haut fonctionnaire af-firme toutefois que Enrico n’avait aucune chance de revenir en Algérie. Les anciens pieds noirs étaient classés en plusieurs catégories, explique ce fonctionnaire.

    Enrico Macias fait partie d’une sorte de liste rouge officieuse, qui comporte les noms de militaires, colons et ultras ayant commis des exactions. Ceux-là ne peuvent pas entrer en Algérie, dit-il. Autre détail troublant dans l’histoire d’Enrico : quand il sévissait au sein des «unités territoriales», il collaborait avec un personnage célèbre, Maurice Papon ! Celui-ci a en effet exercé comme préfet à Constantine, où il a contribué à organiser de redoutables escadrons de la mort.

    Milices, unités paramilitaires, escadrons de la mort, tout ce monde collaborait joyeusement quand il s’agissait de réprimer. Des témoins sont encore vivants. Autre curiosité dans l’histoire de Enrico Macias en Algérie : les Ghenaïssia, sa famille, sont des Algériens pure souche, installés en Algérie depuis plusieurs siècles, affirme un historien. Ils se sont francisés à la faveur du décret Crémieux, qui offrait la citoyenneté française aux Juifs d’Algérie, en 1871.

    A partir de là, les Juifs se sont rapprochés de l’administration coloniale, accédant à l’école et à la citoyenneté. Mais une frange des Ghenaïssia a gardé son ancienne filiation, prenant le chemin inverse de celui de Enrico Macias. Ainsi, Pierre Ghenaïssia, né à Cherchell, a rejoint les maquis du FLN en mai 1956 dans la région du Dhahra, entre Ténès et Cherchell. Il est mort au maquis un an plus tard dans la région de Chréa, près de Blida, comme combattant de l’ALN. A l’indépendance de l’Algérie, une rue de Ténès, sur la côte ouest, a été baptisée à son nom. Quelques années plus tard, elle a été rebaptisée rue de Palestine!

    Abed Charef

    SOURCE : http://www.presse-dz.com/revue-de-presse/enrico-macias-et-la-guerre-dalgerie-quand-gaston-chassait-du-fellaga

     

    Enrico Macias, "humilié" de ne pouvoir revoir l'Algérie ? La raison ? Son point de vue et celui des Algériens


     C’était en 2007

    Enrico Macias, "humilié" de ne pouvoir revoir l'Algérie ? La raison ? Son point de vue et celui des Algériens

     

    Le SG du FLN lance

    à partir d’Oran

    «Je ne veux pas rencontrer

    Enrico Macias»

    Je ne rencontrerai pas le chanteur Enrico Macias s’il figure parmi la délégation qui accompagnera le chef de l’Etat français, Nicolas Sarkozy, lors de sa visite en Algérie prévue pour le mois prochain.

    C’est la déclaration faite par le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, aux représentants de la presse locale et nationale, lors d’une rencontre tenue, jeudi dernier, à l’hôtel Mouahidine, en marge de son déplacement à Oran dans le cadre de la campagne électorale.

    R. Amine/S.A.

    SOURCE : http://www.presse-dz.com/revue-de-presse/je-ne-veux-pas-rencontrer-enrico-macias 


     

     

     

     


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  • A Béziers, avant le 19 mars 2015…

    Il y aura le 14 mars… Ce jour-là

    il devrait y avoir du monde

    rue du 19 Mars 1962, sauf si...

    En effet, ce jour-là, les nostalgiques de l'OAS et de « la Grande France »  comme l’appelle le maire extrémiste Ménard, se donnent rendez-vous :

    A Béziers, avant le 19 mars 2015… Il y aura le 14 mars… Ce jour-là il devrait y avoir du monde rue du 19 Mars 1962 sauf si...

    Samedi 14 mars 2015 (14h.30)

    Le Maire de Béziers va débaptiser la

     «rue du 19 mars 1962»

     et la renommer rue du

    «Commandant Hélie Denoix de Saint Marc». 

    Des cars sont prévus au départ de plusieurs villes.

    (Marseille, Nice, Toulon, Marignane etc...) 

     

    Alors nous espérons une grande riposte républicaine, elle s'organise depuis plusieurs jours :

    La seule vraie riposte, indépendamment d'une action en justice, consisterait en un appel à un contre-rassemblement le même jour au même endroit, qui contraindrait le préfet à interdire ET la cérémonie inaugurale ET la contre-manifestation (pour menaces de troubles à l’ordre public). Cela avait plutôt bien fonctionné à Marignane. Alors  cet appel a été lancé par Jean-François Gavoury président de l'Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l’OAS (Anpromevo) en ces termes :

    Étant en ce moment même en train de préparer un mémoire en réplique dans le cadre du recours que j’ai engagé le 30 décembre contre la commune de Béziers (auprès du TA de Montpellier), je me bornerai, à propos de cet appel à la manifestation inaugurale du 14 mars : 

    - à vous signaler cet article que vient de publier M. Michel Dandelot sur son blog : 

    cf. http://micheldandelot1.eklablog.fr/colloque-guerre-d-algerie-savoir-et-transmettre-du-4-fevrier-2015-a-l--a114593970 

    Il me paraît indispensable, dix ans après, de renouveler le précédent Marignane en convoquant un contre-rassemblement républicain ce même 14 mars, aux mêmes horaire (14h 00) et endroit (rue du 19 mars 1962). 

    À ce prix, peut-être, le dévoilement de la plaque au nom d’Hélie Denoix de Saint Marc sera interdit, au nom de l’ordre public. 

    Jean-Philippe Ould Aoudia et moi sommes à votre écoute et prenons en tout état de cause nos dispositions pour être présents sur place.

    Jean-François Gavoury conclut par ce rappel historique : « Comment ne pas rappeler que l’officier putschiste Hélie Denoix de Saint Marc, que Robert Ménard ose publiquement assimiler à Jean Moulin, était, le 21 avril 1961, le commandant en second d’un régiment étranger de parachutistes composé, pour moitié, d’anciens allemands ayant appartenu pour certains à la Waffen SS ? »

    Bien amicalement, 

    Jean-François Gavoury

    A Béziers, avant le 19 mars 2015…  Il y aura le 14 mars… Ce jour-là  il devrait y avoir du monde  rue du 19 Mars 1962, sauf si...  En effet, ce jour-là, les nostalgiques de l'OAS et de « la Gr

    Aux dernières nouvelles de nombreuses associations républicaines ont répondu à cet appel et donné leur accord pour être présentes le même jour, aux mêmes endroit et horaire que les nostalgiques de l’organisation criminelle OAS.

    Certaines de ces associations ont même lancé des appels nationaux...

    Et après... Ménard, de plus en plus contesté dans sa ville, plus surprenant, y compris, dans son propre camp, aura à expliquer, devant la Justice... la raison de sa décision provocatrice, mais surtout ridicule...

     A Béziers, avant le 19 mars 2015…  Il y aura le 14 mars… Ce jour-là  il devrait y avoir du monde  rue du 19 Mars 1962, sauf si...

    La toute petite rue du 19-Mars-1962 à Béziers, qui est en fait une impasse, mesurant entre 200 à 300 mètres... Pauvre Ménard même vos amis se moquent de vous !

     


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  • Roger Hanin enterré dans son quartier natal d'Alger. L’acteur, décédé mercredi 11 février 2015 à Paris, sera inhumé à côté de la tombe de son père ce vendredi…

    Roger Hanin inhumé à Alger

    dans l'intimité

    L'acteur français Roger Hanin, mort mercredi 11 février à Paris à l'âge de 89 ans, a été enterré vendredi à Alger. La dépouille de l'acteur est arrivée en milieu de matinée à l'aéroport d'Alger. Elle a ensuite été mise en terre au cimetière israélite de Saint-Eugène, dans l'intimité, près de la tombe de son père.

    Une vingtaine de proches, dont sa fille et le réalisateur Alexandre Arcady, également né à Alger, étaient présents aux côtés de la ministre algérienne de la Culture Nadia Labidi, l'ambassadeur de France en Algérie Bernard Emié et le wali (préfet) d'Alger Abdelkader Zoukh. Le cercueil a été accueilli par une haie d'honneur de la Protection civile aux portes du cimetière Saint-Eugène, devenu Bologhine après l'indépendance, du nom du fondateur de la ville d'Alger à la fin du premier millénaire.

    roger hanin

     
     

    roger hanin

    Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, a rendu hommage à l'acteur, un "symbole de l'amitié entre les peuples algérien et français". L'Algérie "s'honore de recevoir, sur sa terre, la dépouille de cette sommité de la culture moderne", a fait savoir Abdelaziz Bouteflika, en saluant "la grandeur de son âme".

    Roger Hanin enterré dans son quartier natal d'Alger. L’acteur, décédé mercredi 11 février 2015 à Paris, sera inhumé à côté de la tombe de son père ce vendredi… 

     Roger Hanin enterré dans son quartier natal d'Alger. L’acteur, décédé mercredi 11 février 2015 à Paris, sera inhumé à côté de la tombe de son père ce vendredi…

    L'acteur Roger Hanin au Théâtre de Marigny à Paris, en 2001 - Manoocher Deghati AFP

    A.G. avec AFP

    SOURCE : http://www.20minutes.fr/culture/1540255-20150213-depouille-roger-hanin-arrivee-algerie

    Un retour à terre natale rarissime pour un pied-noir. Le corps de l'acteur français Roger Hanin, mort mercredi à Paris à l'âge de 89 ans, est arrivé ce vendredi 13 février 2015 par avion en Algérie pour y être enterré. La dépouille était à bord du vol régulier AH 1009 de la compagnie Air Algérie en provenance de la capitale française. L'appareil a atterri à 09H54 à l'aéroport d'Alger, selon des sources aéroportuaires.

    Le cercueil devait être transporté directement vers le cimetière israélite de Saint-Eugène, à Alger, autour duquel un léger dispositif de sécurité a été déployé dès les premières heures de la matinée. Roger Hanin y sera inhumé, selon ses voeux, à côté de la tombe de son père. 

    «Il portrait l’Algérie au cœur»

    Ce retour est inédit pour un pied-noir, ces Européens ayant quitté l'Algérie à l'indépendance en 1962. «Une telle demande est très rare. Il suffit de voir le carré juif de Pantin (dans le nord de Paris): il y a énormément de juifs d'Algérie», observe l'historien Benjamin Stora, né à Constantine. Selon lui, Roger Hanin «était français mais il portait l'Algérie au coeur et vivait le départ vers la France comme un exil».

    Seuls quelque 300 juifs habitent encore en Algérie, la plupart dans la capitale. Leur nombre dépassait les 130.000 à la fin des années 1950 mais la plupart ont décidé d'être rapatriés en France en 1962, à la fin de la guerre d'indépendance.

    «Symbole» de l'amitié franco-algérienne

    «Plus qu'un attachement à la terre natale», la décision de Roger Hanin «exprime une identité-authenticité algéroise», car un Algérois «revient toujours dans sa ville», juge un habitant de Bab El Oued, âgé d'une cinquantaine d'années. Il souligne d'ailleurs que «plusieurs formules de l'acteur sont puisées dans sa jeunesse algéroise».

    Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, a rendu hommage à l'acteur, un «symbole de l'amitié entre les peuples algérien et français». L'Algérie «s'honore de recevoir, sur sa terre, la dépouille de cette sommité de la culture moderne», a fait savoir Abdelaziz Bouteflika dans un communiqué, en précisant que Roger Hanin sera «enterré avec tous les honneurs et le respect dus à sa personnalité, son parcours et la grandeur de son âme».

    Le site de Saint-Eugène Bologhine est le dernier cimetière de la communauté juive d'Alger, qui a été l'une des plus importantes d'Afrique du nord. Le quartier fait face à la mer et est dominé par la cathédrale Notre Dame d'Afrique. S'y côtoient aussi un cimetière chrétien et une ancienne synagogue que les autorités voudraient rouvrir pour faire du quartier un symbole de la coexistence entre les religions dans ce pays où les juifs forment une toute petite communauté invisible, a confié un représentant de la communauté juive.

    Converti au catholicisme

    Dans la vieille ville, la Casbah où est né l'acteur, la croix de David et la main de Fatma cohabitent encore sur le fronton de certaines maisons, témoignant d'une coexistence paisible entre musulmans et juifs.

    Après la naissance de Roger Hanin en 1925, ses parents déménagèrent à Bab-el-Oued, qui fut le symbole de la mixité sociale pendant la colonisation. L'acteur, qui s'était converti au catholicisme en se mariant, s'était qualifié de «100% casher sur le plan génétique». «Je suis fils de communiste et petit-fils de rabbin. Je me sens très juif».

    Roger Hanin enterré dans son quartier natal d'Alger. L’acteur, décédé mercredi 11 février 2015 à Paris, sera inhumé à côté de la tombe de son père ce vendredi…

            

    Retour au pays pour Roger Hanin l’Algérien.

    Une demande  d'inhumation  plutôt  rare  autorisée

    par le président Bouteflika

     

    Une rue Casbah d'Alger

    Photo prise en avril 1975 dans la casbah d'Alger. quartier où est né en 1925 Roger Hanin © photo AFP

    Roger Hanin devait être inhumé le 13 février sur les hauteurs d’Alger, au cimetière juif Saint-Eugène où repose son père. L’acteur avait préparé ses obsèques et demandé l’autorisation d’être enterré à Alger, sa ville natale. Une demande rare... Roger Hanin, petit-fils de rabbin et fils de communiste, avait gardé l’Algérie au cœur.

    L’acteur avait gardé la gouaille des quartiers populaires d’Alger où il est né le 20 octobre 1925. «Je dois à l'Algérie d'avoir vécu de soleil, d'avoir été nourri de son amour pudique et braillard, excessif et profond, ensemencé des cris de la rue, où j'ai appris la vie, la lutte, la fraternité...», écrivait Roger Hanin en 1999.

     

    Un enfant du pays
     

    Un lien fort qui n’était pas simplement nourri des «odeurs d’orange et de jasmin», des langueurs de la nostalgie. «Chaque fois que j’évoque l’Algérie, c’est vrai, je dis mon pays», écrivait l’enfant de la Casbah.

    Dans une tribune publiée dans l’Humanité en pleine guerre civile il disait avoir mal pour l'Algérie: «Je ne crois pas que Dieu veuille ce sang. Le Coran n'a jamais imaginé des scènes aussi déshonorantes, des sacrifices aussi écœurants. Je ne suis pas musulman. J'en arrive à le regretter car aujourd'hui je pourrais parler plus haut, plus fort. Je suis juif et je dois une gratitude éternelle à l'Algérie d'avoir gardé sur sa terre et dans sa chair, des centaines de milliers de Juifs pendant des siècles et des siècles jusqu'à l'arrivée des Français, qui ont trouvé en envahissant le pays une communauté israélite intacte, heureuse et différente ; c’est cela l’Algérie… c’est cela l’islam : le respect, la tolérance, l’amour.»
     
     

    Des liens rompus par l’Histoire
     

    Comme de nombreux juifs algériens devenus français par décret, beaucoup se sentaient liés au destin du peuple algérien, dont ils ont partagé le quotidien durant des siècles, avec des hauts et des bas, avant d’en être séparés par l’accès à la nationalité française en 1870 par le décret Crémieux.

    Le président algérien Abdelaziz Bouteflika avec l'acteur français Roger Hanin
    Le président algérien Abdelaziz Bouteflika avec l'acteur français Roger Hanin, au Théâtre de Verdure à Alger, le 15 septembre 2000.  © AFP PHOTO

    Certains d’entre eux se sont battus pour l’indépendance algérienne. Roger Hanin, avait été décoré en 2000 par le président Bouteflika, pour son engagement et celui de son père en faveur de l’indépendance. Refusant les méthodes de l’OAS, il n’a jamais été un nostalgique revanchard de l’Algérie française. Meurtrie dans sa chair, par les horreurs de la guerre d’Algérie, sa famille avait compris très tôt le nécessaire combat pour les indépendances. «Je forme des vœux pour que le prochain président de la République d'Algérie parvienne à faire vivre ensemble tous les Algériens dans leur patrie, qu'ils ont gagnée dans le courage et la dignité, dans le sang et les larmes, mais où ils ne veulent plus vivre dans les larmes et le sang», écrivait-il en pleine guerre civile algérienne.
     
    Roger Hanin de son vrai nom Roger Jacob Levy avait été victime des lois antisémites de Vichy qui l’avaient obligé à quitter le lycée. Les juifs d'Algérie avaient très mal vécu d’avoir été déchus de leur nationalité française sous Pétain, et d'avoir été exclus des écoles et des universités par un numérus clausus. Beaucoup de ceux qui avaient contribué à libérer la France se sont par la suite engagés au parti communiste algérien, soutenant les combats pour l’indépendance.

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  • Les républicains n’ont pas peur de votre « nouvel ami » M. MENARD, ils seront nombreux, le 14 mars prochain à contre-manifester lorsque vous allez débaptiser la rue du 19-Mars-1962...

    Les républicains n’ont pas peur

    de votre « nouvel ami »

    M. MÉNARD, ils seront nombreux

    le 14 mars prochain

    à contre-manifester lorsque vous allez débaptiser la rue du 19-Mars-1962...

     

    Et puis, M. Ménard... vous vous faites ridiculiser par vos propres amis... trouvant cette rue trop "riquiqui" pour honorer dignement le putschiste

    anti républicain Hélie Denoix

    de Saint-Marc 

    Une rue qui n'en n'est pas une d'ailleurs, puisqu'elle se termine

    par une impasse... alors prenons connaissance de la lettre

    que vous a envoyée l'un de vos amis et qu'il a fait paraître sur MEDIAPART

    Les républicains n’ont pas peur de votre « nouvel ami » M. MENARD, ils seront nombreux, le 14 mars prochain à contre-manifester lorsque vous allez débaptiser la rue du 19-Mars-1962...

    SOURCE : http://blogs.mediapart.fr/blog/kader-hamiche/120215/helie-de-saint-marc-merite-mieux-que-la-miserable-rue-du-19-mars-1962

    Hélie de Saint-Marc mérite mieux que la misérable « rue du 19 mars 1962″.

     

     

        J’ai envoyé plusieurs SMS à Robert Ménard pour lui demander de me recevoir en tant que maire de Béziers. Mais le type sympa qui tutoie tout le monde à la télé (même Rokhaya Diallo !) n’aime pas qu’on lui mette des vérités sous le nez. Et il a la rancune tenace, ce qui n’est pas très politique. J’ai donc décidé de lui envoyer une lettre. Et comme beaucoup de lecteurs de mon blog ont voté pour lui, j’ai tenu à ce qu’ils en aient la primeur. Entre-temps, j’ai, en tant que Biterrois, reçu le Journal de Béziers. Et, là, les bras m’en sont tombés. Jugez plutôt !

    Lettre ouverte à Robert Ménard. (1) 

    2013tleg067_001_060                                                                                                 

    Les obsèques en la cathédrale Saint-Jean de Lyon du commandant Hélie Benoît de Saint Marc, ancien résistant et déporté, et ancien officier de Légion, décédé lundi 26 août à l’âge de 91 ans.

     

    Monsieur le Maire,

        Comme j’ai retenu la leçon que tu as donnée sur France 2 à Rokhaya Diallo qui te vouvoyait alors qu’elle te tutoie d’habitude, je vais suivre ta prescription en t’écrivant à la deuxième personne. Et je vais t’appeler Robert puisque c’est ton prénom et que, à Béziers, tout le monde tutoie tout le monde et s’appelle par son prénom…, comme les Américains ! 

        Donc, je t’ai envoyé plusieurs sms pour te demander de me recevoir car je voulais te faire deux suggestions susceptibles, à mon sens, d’aider au développement de notre bonne ville de Béziers, et pour te présenter une requête. S’agissant des suggestions, je les remets dans ma poche. D’ailleurs, à la réflexion, je crains que tu ne me rabroues en me disant que tu n’as pas besoin de mes conseils et que ton staff municipal y suffit.

        Mais je tiens, car ça nous dépasse tous les deux et parce que c’est porteur d’une grande charge symbolique, à te présenter une requête. Tu sais pour lire assidûment mon blog (enfin, je l’espère) que je porte au Commandant Hélie de Saint-Marc une admiration qui n’a d’égale que celle que je cultive à l’égard du lieutenant-colonel Bastien-Thiry. A celui-ci, j’ai eu l’honneur de rendre hommage en fleurissant sa stèle à la fin de mon Rallye des camps de 2013. Quant au Commandant Hélie de Saint-Marc, je l’ai fait en publiant dans mon blog un article intitulé Hélie Denoix de Saint-Marc n’est plus. La France fière d’elle-même perd un héros.

    IMG_0362                                                                                                                                         

              Une rue de lotissement pour un deuxième enterrement ?

         Je sais que tu as l’intention de donner le nom de ce héros de notre Algérie française à une rue de Béziers et je t’en sais gré. Mais je sais aussi, pour avoir, une certaine nuit, décroché moi-même la plaque scélérate qui donnait un nom honni à la rue que tu as choisie, et sans faire injure à nos concitoyens qui y demeurent, que cette rue située dans un lotissement parfaitement anonyme jouxtant le quartier de la Devêze n’est pas digne du Commandant Hélie de Saint-Marc. C’est pourquoi, quoique le 14 mars (le 19 était pris ?), date de la cérémonie, approche à grands pas, je te demande de revoir ce projet et de choisir une autre rue plus propre à honorer notre héros. Je demanderai aux Patriotes français qui lisent mon blog, en particulier à nos frères Piénoirs et Harkis, de s’associer à cette requête.

        D’avance, je te remercie de bien vouloir considérer cette modeste demande. Quant à la plaque « rue du 19 mars 1962 », je la tiens à ta disposition. Mais, je te préviens : elle n’est pas belle du tout !

        Je profite de l’occasion pour te faire quelques remarques à propos du Journal de Béziers de ce mois de février. (A suivre)

    Kader Hamiche – Béziers.

     

     

    Les républicains n’ont pas peur de votre « nouvel ami » M. MENARD, ils seront nombreux, le 14 mars prochain à contre-manifester lorsque vous allez débaptiser la rue du 19-Mars-1962...

    Ci-dessous l'article de Libération

    Les républicains n’ont pas peur de votre « nouvel ami » M. MENARD, ils seront nombreux, le 14 mars prochain à contre-manifester lorsque vous allez débaptiser la rue du 19-Mars-1962...

    Les républicains n’ont pas peur de votre « nouvel ami » M. MENARD, ils seront nombreux, le 14 mars prochain à contre-manifester lorsque vous allez débaptiser la rue du 19-Mars-1962...

    A Béziers, en janvier. (Photo PASCAL GUYOT . AFP)

    Le pistolet semi-automatique, «nouvel ami»

    de Robert Ménard

    Par Dominique ALBERTINI et Hugo PASCUAL 

    A Béziers, ville passée à l'extrême droite, une campagne tapageuse met en scène l'arme dont sont désormais équipés les policiers municipaux.

    A Béziers, depuis le 1er février, la police municipale est armée. Et le maire, Robert Ménard (extrême droite), tient à ce que cela se sache. Signalée par Midi libre et largement relayée sur les réseaux sociaux, une affiche explicite a fait son apparition dans les rues de la sous-préfecture héraultaise : 

    Le «nouvel ami» en question est un 7.65 semi-automatique. Son introduction a été rendue possible par la signature d’une convention entre la mairie et l’Etat, par l’accord individuel de chacun des agents concernés, ainsi que par une formation de dix jours pour ces derniers. Un événement jugé assez heureux par la mairie pour que celle-ci décide de mettre la photo de l’arme, en grand format, sous le nez de tous les passants. Depuis l’élection de Robert Ménard, celui-ci a fait du renforcement de la police municipale l’une de ses priorités. Ses effectifs ont ainsi été augmentés, des brigades canines et équestres ont été créées. Outre les pistolets, la mairie a souhaité faire l’acquisition de flash-balls et de tasers.

    Aux municipales de mars 2014, onze mairies, dont celle de Béziers, ont été conquises par le FN ou avec son soutien. Soucieux d’offrir une image rassurante de leur parti, les édiles les plus en vue se sont, à quelques exceptions près, abstenus de prendre des mesures trop ouvertement idéologiques. Une idée qui ne semble pas préoccuper Robert Ménard, «réactionnaire» revendiqué.

    L’ancien secrétaire général de Reporters sans frontières a ainsi décidé de débaptiser la rue du «19 mars 1962», date marquant le cessez-le-feu en Algérie, pour lui donner le nom de «commandant Hélie Denoix de Saint-Marc», un militaire ayant participé au putsch des généraux en 1961. Une mesure polémique parmi d’autres – interdiction d’étendre son linge et de battre ses tapis par les fenêtres en journée, couvre-feu pour les moins de 13 ans du 15 juin au 15 septembre, durant les week-ends et les périodes de vacances scolaires, ou encore installation d’une crèche dans les locaux de la mairie.

    «Il fallait quelque chose de percutant»

    Contacté par Libération, Robert Ménard explique que la campagne publicitaire a pour but de prévenir les délinquants que «les règles du jeu ont changé» et d’informer les Biterrois que la promesse de campagne d’armer la police municipale et de la faire travailler 24h sur 24, 7 jours sur 7 est tenue.

    Nullement question de provocation pour l'élu «quand on parle d’armer les fonctionnaires l’image d’une arme va de soi. Nous voulions éviter de faire une campagne institutionnelle, il fallait quelque chose de percutant». Quant à l’emploi du mot «ami», Ménard persiste et signe : «Oui c’est un ami, un atout même.» Et de poursuivre : «Ce n’est que de la pub, ce n’est pas un article de fond non plus !»

    Pour Jean-Michel Du Plaa, responsable PS à Béziers, cette décision appartient au registre de la «provocation» ayant pour but de «faire du maire le centre de l’écho médiatique». Déjà opposé à l’armement de la police municipale, estimant qu’elle n’a pas vocation à interpeller les criminels ou les délinquants, le conseiller municipal condamne la surenchère du maire : «Il y a un mois, c’était les deux chevaux de la police montée, le mois d’avant, des chiens policiers et maintenant ça. La semaine prochaine qu’est-ce que ce sera ? Des véhicules blindés antiémeutes ? Béziers, ce n’est pas les quartiers Nord de Marseille.»

    Mais, ce que l’élu craint avant tout, c’est de voir les policiers municipaux transformés en «cibles», l’affiche laissant croire qu’ils sont tous armés alors que «seulement 4 ou 5 fonctionnaires sur les 40 que compte la ville ont l’autorisation».

    Les républicains n’ont pas peur de votre « nouvel ami » M. MENARD, ils seront nombreux, le 14 mars prochain à contre-manifester lorsque vous allez débaptiser la rue du 19-Mars-1962...

    Ménard critiqué par le Syndicat

     des policiers municipaux (SDPM)

    Les républicains n’ont pas peur de votre « nouvel ami » M. MENARD, ils seront nombreux, le 14 mars prochain à contre-manifester lorsque vous allez débaptiser la rue du 19-Mars-1962...

    Au Syndicat de défense des policiers municipaux (SDPM), bien que la décision d’armer les représentants des forces de l’ordre soit saluée, on juge la campagne «très maladroite», voire «scandaleuse», la police municipale ne cherchant pas «de nouvel ami», mais «seulement à se défendre et à défendre les administrés».

    Dominique ALBERTINI et Hugo PASCUAL 

     

    SOURCE : http://www.liberation.fr/politiques/2015/02/11/un-revolver-automatique-nouvel-ami-de-robert-menard_1200177

     

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    Polémique des affiches à Béziers :

    le "recadrage"

    de Bernard Cazeneuve

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    MIDI LIBRE

    Bernard Cazeneuve, ministre de l'intérieur dénonce "la tonalité délibérément provocatrice de la campagne initiée par le maire de Béziers concernant l’armement de la police municipale de sa ville."

    PHOTOS PIERRE SALIBA et AFP

    Alors que le maire de Béziers, Robert Ménard assume totalement sa nouvelle campagne d'affiches sur la police municipale armée, le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve tient à dénoncer "l'outrance de cette campagne" dans un communiqué.

    Suite à la campagne d'affichage à Béziers sur la police municipale désormais armée, le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve a souhaité, dans un communiqué de presse diffusé ce mercredi soir, dénoncer "la tonalité délibérément provocatrice de la campagne initiée par le maire de Béziers concernant l'armement de la police municipale de sa
    ville." Une campagne que le dit maire de Béziers, Robert Ménard assume totalement.

    Le ministre dénonce "l'outrance

    de cette campagne"

    "Dans la République, les symboles que l'on choisit ont un sens. L'arme est, pour les forces de l'ordre, un moyen dont l'usage est, comme chacun le sait, strictement réglementé. Leur mission est d'assurer la sécurité de tous les Français.
    L'outrance de cette campagne ne peut qu'aboutir à de graves contresens. Réduire l'action des forces de l'ordre à leur arme, c'est en premier lieu méconnaître la conception qu'elles se font de leurs missions."

    "Les meilleurs amis des policiers municipaux et nationaux ne sont pas leurs armes, garantie de leur protection, mais les citoyens respectueux des valeurs républicaines."

    "C'est aussi se tromper lourdement sur le sens du message de gratitude et de respect que les Français ont adressé aux policiers lorsqu'ils sont sortis dans la rue le 11 janvier. Ce ne sont pas des armes que les Français ont applaudies, mais des femmes et des hommes résolument attachés aux valeurs de la République et garants de la paix publique. Les meilleurs amis des policiers municipaux et nationaux ne sont pas leurs armes, garantie de leur protection, mais les citoyens respectueux des valeurs républicaines."

    Le communiqué se termine par un soutien renouvelé aux forces de l'ordre du ministre de l'intérieur qui "condamne toute forme de manœuvre visant à les instrumentaliser à des fins polémiques. Il réaffirme sa détermination à assurer la protection des forces de police en France par la mise en dotation de moyens défensifs et d'armes collectives, conformément aux engagements pris devant les organisations syndicales de la Police nationale et de la Police municipale au terme d'un dialogue qui doit se poursuivre."

    Les républicains n’ont pas peur de votre « nouvel ami » M. MENARD, ils seront nombreux, le 14 mars prochain à contre-manifester lorsque vous allez débaptiser la rue du 19-Mars-1962...

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    DE L'EXTRÉMISTE MÉNARD "

    Les républicains n’ont pas peur de votre « nouvel ami » M. MENARD, ils seront nombreux, le 14 mars prochain à contre-manifester lorsque vous allez débaptiser la rue du 19-Mars-1962...

    SOURCE : http://www.midilibre.fr/2015/02/12/affiche-polemique-a-beziers-tempete-mediatique-et-pluie-de-reactions,1123713.php

      Depuis mercredi, les politiques héraultais ont réagi à la nouvelle campagne publicitaire de la ville de Béziers vantant l'armement de la police municipale. Le maire de la ville, Robert Ménard, défend l'affiche qui est au cœur d'une polémique.

    Robert Ménard, maire de Béziers : 

     

     
     

    "C'est une affiche avec un message efficace. Elle annonce aux Biterrois que leur police est armée et travaille 24 h/24. Elle dit juste ça et le dit de façon très claire", Robert Ménard assume pleinement. Et si on lui fait remarquer que, sur l'affiche, l'arme est beaucoup plus voyante que le numéro de téléphone pour joindre les policiers de la ville, le premier magistrat réplique : « Sur une affiche, l'image est là pour interpeller afin que le passant s'arrête pour lire le message. Ça s'appelle l'efficacité, c'est aussi simple que cela. Le Premier ministre est accueilli à Marseille par des kalachnikovs. On ne vit pas au pays des bisounours. Il faut envoyer des messages efficaces. On veut prévenir les délinquants et rassurer les Biterrois. Je suis désolé, j'appelle un chat, un chat."

    Elie Aboud, député de l'Hérault :

     

    Le député UMP Élie Aboud s'est dit "profondément choqué. Je me garde de réagir depuis des mois à la communication de Robert Ménard. Mais cette fois, la ligne rouge a été dépassée. L'armement de la police municipale, on est d'accord. Mais on n'a pas le droit de communiquer autour de la violence. Une arme, ça tue. Avec ce genre d'affiches, l'arme peut devenir l'ennemi de la police car la violence appelle la violence."

    Catherine Vandroy, conseillère municipale : 

     

    L'élue d'opposition Catherine Vandroy clame : "Quelle image pour la ville et pour sa jeunesse ! A-t-on voulu mettre en pratique la formule “Si vis pacem, para bellum” (si tu veux la paix, prépare la guerre, NDLR) ? Mais, au fait, qui est l'ennemi ? S'il est nécessaire que la police municipale soit armée pour assurer sa propre sécurité, point n'était besoin d'illustrer cette nécessité d'une image aussi agressive. On a confondu dissuasion et provocation."

    Aimé Couquet, conseiller municipal :

     

    Le communiste Aimé Couquet y est allé aussi de sa réaction : "L'affiche que vient de faire placarder Robert Ménard dans toute la ville fait l'apologie des armes. Elle devrait être interdite. Quelle image donne le premier magistrat de Béziers aux enfants et ados en élevant une arme au rang d'un outil nécessaire au bien vivre ? C'est plus que de la provocation, c'est de l'irresponsabilité. Ainsi, il continue à donner une image d'une ville à la dérive où règnent tous les dangers, lui qui veut attirer les touristes et les entreprises. En réalité, le maire veut cacher son échec patent sur le plan économique. Depuis son avènement, il n'a pas créé d'emploi. Au contraire, il en a fait perdre. Jusqu'où va-t-il nous entraîner dans cette spirale de radicalisation populiste de la gestion de la ville ?"

    Raymond Couderc, ancien maire de Béziers et conseiller municipal :

     

    Raymond Couderc, ancien maire, n'a pu rester silencieux : "Pendant vingt ans, avec mes équipes, nous avons cultivé l'art du vivre ensemble. Aujourd'hui, on voudrait nous faire croire que Béziers c'est “Règlement de compte à OK Corral”. Ce n'est pas une faute de goût, comme la photo de la crotte de chien en pleine page sur le journal municipal. C'est une faute morale : c'est tout simplement irresponsable."

    Les syndicats de la police municipale : 

    Les représentants syndicaux de la police municipale, Jean-Michel Weiss, de la FADPM 34-30 et Yves Elbechir, de la FA-FPT Ville de Béziers, se sont exprimés par communiqué : "Pour la FA-FPT, l'armement des policiers municipaux ne doit pas faire débat et s'il doit faire l'objet de discussions, celles-ci doivent se dérouler dans la sérénité avec intelligence et sans passion. C'est sans passion, mais avec dignité et avec raison que nous défendons l'armement obligatoire pour l'ensemble des policiers municipaux depuis de nombreuses années. Et c'est, avec fermeté que nous condamnons toute exploitation à des fins politiques, ou personnelles, ce sujet particulièrement sensible surtout actuellement. Nous soutenons toutes démarches engagées par les élus de toutes tendances politiques pour armer leurs policiers municipaux. Nous avons été solidaires de la démarche de monsieur Ménard pour armer la police municipale, nous ne le sommes pas lorsqu'il s'agit d'exploiter avec autant de mauvais goût la sécurité quotidienne de nos collègues."

    Jean-Michel Du Plaa, vice-président du conseil général et conseiller municipal : 

     

    Jean-Michel Du Plaa, socialiste, commentera sobrement : "C'est le coup classique. Un coup de communication pour déclencher une tempête médiatique... Et ça marche."


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  • Roger Hanin sera enterré à Alger, "près de son papa" *** C’est aussi une formidable « gifle » aux revanchards extrémistes héritiers de l’OAS

    Dernières informations

    La famille de Roger Hanin précise qu’elle n'a pas encore obtenu son visa pour l'Algérie…ce qui va retarder de quelques heures son rapatriement…

    Décédé mercredi à Paris à l’âge de 89 ans des suites de complications respiratoires, l’acteur français Roger Hanin sera enterré au cimetière israélite de Saint Eugène sur les hauteurs d’Alger.

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    Le cimetière israélite de Saint Eugène sur les hauteurs d’Alger

    La dépouille sera rapatriée, une fois les formalités accomplies. A contrario de ce qui avait été annoncé, ce n'est pas à bord de l'avion du président Bouteflika que le cercueil quittera Paris, mais à bord d'un vol commercial d'Air Algérie. Le président Bouteflika l’a d’ailleurs décoré en 2000 de la plus haute distinction nationale « Achir » pour son engagement et celui de son père en faveur de l’indépendance de l’Algérie.

    Roger Hanin sera enterré à Alger, "près de son papa" *** C’est aussi une formidable « gifle » aux revanchards extrémistes héritiers de l’OAS

    "Achir" la seule décoration acceptée par Roger Hanin, elle est algérienne

    Roger Hanin aurait déjà tout conclu avec les autorités algériennes avant sa mort pour qu’il puisse reposer sur la terre de ses ancêtres.

    C’est désormais chose faite et un hommage officiel lui sera rendu à l’arrivée de la dépouille à Alger.

    Roger Hanin sera enterré à Alger, "près de son papa" *** C’est aussi une formidable « gifle » aux revanchards extrémistes héritiers de l’OAS

    C’est aussi une formidable « gifle » aux revanchards extrémistes héritiers de l’OAS... Un pied-noir se fait enterrer dans la terre de l'Algérie indépendante... Roger Hanin n'avait accepté qu'une seule décoration, celle de l'Algérie... Ayant refusé la Légion d'honneur française.

    Bravo et merci Roger Hanin.

    Roger Hanin sera enterré à Alger, "près de son papa" *** C’est aussi une formidable « gifle » aux revanchards extrémistes héritiers de l’OAS

    Roger Hanin sera enterré à Alger "près de son papa"

    Roger Hanin sera enterré à Alger, "près de son papa" *** C’est aussi une formidable « gifle » aux revanchards extrémistes héritiers de l’OAS

    Roger Hanin, ici au théâtre Marigny le 14 septembre 2001, sera inhumé jeudi à Alger. - © Manoocher Deghati - AFP

    Roger Hanin mort mercredi 11 février 2015 à Paris à l'âge de 89 ans, sera inhumé à Alger (Algérie), au cimetière israélite Saint-Eugène où repose déjà son père, a annoncé le cinéaste Alexandre Arcady sur BFMTV.

    "Être enterré près de son papa à Alger montre bien l'attachement de Roger à cette terre et l'importance qu'il accordait à ce pays". Sur le plateau de BFMTV mercredi soir, Alexandre Arcady a confirmé que Roger Hanin, mort mercredi à Paris à l'âge de 89 ans, sera inhumé à Alger (Algérie), au cimetière israélite Saint-Eugène.

    Bouteflika met son avion présidentiel

     à disposition

    Confirmant une information du site du quotidien Le Parisien, Alexandre Arcady a précisé à l'AFP que la dépouille de Roger Hanin, acteur au formidable succès populaire, quitterait Paris jeudi matin à bord de l'avion du président algérien Abdelaziz Bouteflika.  "Le président Bouteflika a proposé de mettre à disposition son avion présidentiel pour apporter son corps en Algérie", a expliqué le réalisateur.

    Roger Hanin avait préparé ses obsèques et demandé aux autorités algériennes d'être inhumé à Alger, sa ville natale.  Mercredi en fin d'après midi, une cérémonie intime a été organisée à l'hôpital Georges Pompidou de Paris en présence des proches de l'acteur dont le journaliste Jean-Pierre Elkabbach et le grand rabbin de France. 

    Ce soir jeudi à 17 h, une cérémonie religieuse à la mémoire de Roger Hanin sera organisée à la synagogue de la rue Buffault, à Paris.

    Écrit par S. C. avec AFP 

    SOURCE :  http://www.bfmtv.com/societe/roger-hanin-sera-inhume-jeudi-a-alger-863074.html


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