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    Paris : la mairie veut une plaque

    commémorative en hommage

    au militant antifa Clément Méric

    Clément Méric, 18 ans, étudiant à Sciences-Po, se remettait tout juste d'une leucémie. Il était un jeune homme engagé, décrit par beaucoup comme brillant et frêle.© JOEL SAGET © 2019 AFP

    Le Conseil de Paris a voté jeudi 6 avril 2023 le principe d'une plaque commémorative dans l'espace public en hommage à Clément Méric, le militant antifasciste battu à mort il y a dix ans par des membres d'un groupuscule d'ultradroite.

    "Il faut poser, contre l'extrême droite, le véritable adversaire de la République, des actes, des discours clairs, des symboles qui réaffirment notre engagement antiraciste", a réclamé l'élu LFI Laurent Sorel, à l'origine de l'initiative.

    "Rappeler que l'extrême droite est une force néfaste"

    L'adjointe communiste à la mémoire, Laurence Patrice, a émis un avis favorable, soulignant la "véritable nécessité de rappeler que l'extrême droite est une force néfaste qui empoisonne notre société et parfois n'hésite pas à tuer". La commission de dénomination municipale doit désormais étudier cette demande, a-t-elle précisé.

    Le 5 juin 2013, lors d'une rixe entre un groupe de skinheads et des militants d'extrême gauche dans le XIe arrondissement de Paris, Clément Méric, 18 ans, étudiant engagé dans le mouvement antifasciste, était mortellement blessé par des militants du groupuscule nationaliste Troisième Voie.

    Début juin, pour les dix ans de sa mort, plusieurs milliers de personnes ont défilé dans la capitale pour lui rendre hommage, sur fond de regain des activités des mouvances d'ultradroite.

    Des milliers d'antifas à Paris pour les 10 ans de la mort

    de Clément Méric

     

     

    Dijon, la Bourgogne-Franche-Comté, c’est ma région, ils sont là aussi les néonazis…

    Michel Dandelot

     

     

    « C’est déplorable » : près

    de Dijon, une enquête ouverte

    sur la diffusion de tracts néonazis

    Des tracts néonazis ont été distribués dans les boîtes aux lettres d’habitations près de Dijon. Une enquête a été ouverte alors que d’autres faits similaires avaient déjà été signalés en France.

     

    Une enquête a été ouverte après la découverte de tracts néonazis dans les boîtes aux lettres d’au moins « une dizaine » d’habitants d’une commune proche de Dijon, avec des similitudes avec d’autres diffusions récentes ailleurs en France, a appris l’AFP jeudi 6 juillet 2023 des autorités locales.

    « En cette période très troublée, le mal revient […] c’est très inquiétant. Je pensais que c’était révolu », a déclaré à l’AFP le maire DVG de Genlis (Côte-d’Or) Martial Mathiron, en annonçant le dépôt imminent d’une plainte.

    L’élu de cette commune d’environ 5 300 habitants, à une vingtaine de kilomètres de Dijon, a été contacté par « plus d’une dizaine d’habitants » mardi, lui signalant avoir découvert dans leur boîte aux lettres un tract ouvertement homophobe, antisémite et raciste.

    Déjà des tracts en Bretagne et dans le Jura

    Selon lui, il doit y avoir « une centaine de boîtes aux lettres concernées ». Intitulé « Message à nos compatriotes de race blanche », le tract appelle « l’homme blanc » à « rétablir la domination de la race blanche ».

    Interrogé, le parquet de Dijon a indiqué qu’une enquête était en cours, sans pouvoir préciser le nombre de tracts en cause.

    Interrogé sur les concordances entre ces tracts et d’autres diffusés récemment en Bretagne et dans le Jura, le procureur a indiqué que « des recherches (étaient) en cours pour d’éventuels recoupements ».

    Un site négationniste

    La préfecture de Côte-d’Or a confirmé à l’AFP avoir également saisi le parquet, sans plus de commentaires.

    Le tract renvoie au site internet « DemPart » (pour « Démocratie Participative »), que la justice avait demandé de bloquer fin 2018 à la suite de multiples condamnations sur des propos négationnistes, racistes, homophobes et antisémites.

    Le site, toujours visible en France car hébergé aux États-Unis, appelle notamment à soutenir le négationniste français Vincent Reynouard, arrêté le 10 novembre 2022 en Ecosse après de multiples condamnations par la justice française. Il offre la possibilité de télécharger le tract, conseillant de le photocopier pour le diffuser en pleine nuit, la tête masquée et les mains gantées.

    Provocation publique à la violence

    Le pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH) a ouvert le 1er juin une enquête après la publication le 12 mai d’un tract par le site internet de Démocratie participative (DP) dans un article intitulé « Imprimez notre dernier tract ! Département d’éveil racial du peuple ».

    L’enquête vise la provocation publique à la violence, à la haine, à la discrimination à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race, une religion, ainsi que la provocation directe non suivie d’effet à commettre une atteinte à la vie ou l’intégrité physique aggravée.

    La complicité a également été retenue pour les deux infractions. Les investigations ont été confiées à l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité et les crimes de haine.

    « Des tracts ordurieux »

    La publication de ce tract avait été signalée à la justice par la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) le 30 mai. Des tracts antisémites ont également été trouvés jeudi dans des boîtes aux lettres à Mulhouse (Haut-Rhin) : « Ce sont des tracts ordurieux, injurieux, avec des croix gammées aux quatre coins. On y voit les thématiques chères aux suprémacistes blancs, aux extrémistes de droite qui ne supportent pas la diversité », a précisé l’adjoint à la sécurité de la mairie de Mulhouse, Paul Quin.

    « C’est sans doute pour surfer sur la vague d’indignation dans les quartiers. C’est déplorable, lamentable. C’est le degré zéro de la réflexion politique », a-t-il ajouté.

    SOURCE : « C’est déplorable » : près de Dijon, une enquête ouverte sur la diffusion de tracts néonazis (ouest-france.fr) 

    MORT DE NAHEL : RACISME, MENSONGES,

    ET HONTE INTERNATIONALE

     


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    Ma revue de presse

    et mes informations reçues directement

    D’abord je vais répondre à ces deux informations parues dans l’un de mes articles d’hier et qui concernent les cérémonies en mémoire des victimes du 5 juillet 1962 à Oran concernant Perpignan :

    -9H 30 – Mur des Disparus, dépôt de gerbes en présence des familles de Disparus et de Louis Aliot, maire de Perpignan.

    -11H – cimetière du nord, dépôt de gerbes des associations en présence de Louis Aliot maire de Perpignan.

    Je constate que Louis Aliot était absent mais représenté et qu’apparemment, sauf mensonge de la Mairie de Perpignan, personne n’a été se recueillir sur la stèle de la honte, rappelez-vous celle-ci : 

      Ma revue de presse et mes informations reçues directementVille de 

     

    La Ville de Perpignan écrit :

    #Cérémonie : Commémoration du massacre d'Oran du 5 juillet 1962 au Cimetière du Haut-Vernet.

      Aujourd’hui, Edouard Gebhart, conseiller municipal délégué aux anciens combattants et aux rapatriés, représentant Louis Aliot, maire de #Perpignan, et David Tranchecoste, adjoint au maire délégué au territoire Nord, participaient à la cérémonie en mémoire des victimes du massacre d’Oran du 5 juillet 1962 au Cimetière du Haut-Vernet. Voici les photos au cimetière du Vernet :

      Ma revue de presse et mes informations reçues directement

     

      Ma revue de presse et mes informations reçues directement

     

      Ma revue de presse et mes informations reçues directement

     

      Ma revue de presse et mes informations reçues directement

    #Cérémonie : Commémoration du massacre d'Oran du 5 juillet 1962 au Mur des Disparus  

             Ce matin, Edouard Gebhart, conseiller municipal délégué aux anciens combattants et aux rapatriés, représentant Louis Aliot, maire de #Perpignan, participait à la cérémonie en mémoire des victimes du massacre d'Oran du 5 juillet 1962, devant le Mur des Disparus situé au Centre de Documentation des Français d’Algérie, rue Général Derroja.

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      Ma revue de presse et mes informations reçues directement

    Il était près de 23 h hier soir lorsque je reçois un mail d’Henri Pouillot qui m’écrit :

    Michel, je t'envoie le compte-rendu de mon après-midi.

    Je suis allé voir ce qui se passait du côté du Quai Branly en ce 5 juillet.

    Il est tard, je suis fatigué, je suis pressé d'aller me coucher.

    Voici le texte.

    Amitiés

    Henri POUILLOT

      Ma revue de presse et mes informations reçues directement

    5 juillet 1962 à Oran / 5 juillet 2023 à Paris

    Cette année, de nouveau, une cérémonie était organisée à Paris au mémorial du Quai Branly. Je suis allé voir comment allait se dérouler cette manifestation.

    Par contre, j'ai été reconnu, identifié par plusieurs responsables de ces associations et pris à parti. Avec beaucoup d’insistance, ils m’ont ordonné de partir (un de ces militants commençait à passer à l’acte, mais fut arrêté). Ils estimaient que je n’avais rien à faire en ce lieu, qu’il n’était pas question que je prenne des photos.

    J’ai justifié que c’était une manifestation publique, officielle puisque qu’une ministre la cautionnait, et que je ne comprenais pas pourquoi ils autorisaient certaines personnes à prendre des photos et que je serais le seul à ne pas y être autorisé.

    Ils n'ont quand même pas osé m'agresser physiquement, seulement des propos quelque peu insultants, en revanche, ils m'ont attribué un garde du corps pour tenter de m'empêcher de prendre des photos (il levait un sac à chaque fois où je levais mon appareil photo), et s’interposait pour que je ne puisse pas être au premier rang. Ils devaient espérer que je réagisse à ces provocations pour « justifier » une évacuation musclée. 

    Il n'y avait pas foule une petite centaine de personnes, même pas de bérets rouges comme l’an dernier, beaucoup moins que pour le 26 mars, seulement 3 drapeaux dont un seul (UNC) tricolore.

    8 gerbes seulement : l'une de Patricia Mirallès ministre des anciens combattants et de la mémoire (mais cette année elle n'est pas venue comme l'an dernier la déposer, c'est son directeur de cabinet qui en a été chargé), une autre de 2 députés RN José Gonzalès et Edwige DIAZ (Vice-présidente du RN, députée de la Gironde), une de l'ONAC et les autres d'associations pro Algérie Française / pro-OAS. Ce qui est "amusant" c'est que c'est un même fleuriste qui a livré en même temps la gerbe de la Ministre, des députés RN et de 3 autres associations !!! commande unique, groupée ? payée par le ministère? Cette année notre Président de la République E. Macron a même oublié d'en faire déposer une, comme il l’avait fait l'an dernier !!

    Dans les 2 discours justifiant cette manifestation, il n'a pas été question de l'OAS. Un hasard ? Et pourtant cette organisation fascisante, terroriste, y porte une terrible responsabilité. Pendant les 4 mois qui ont suivi le cessez-le-feu elle a multiplié les attentats, et, ce 5 juillet 1962, pour la mise en œuvre de l’indépendance à l’entrée dans la ville d’Oran des troupes algériennes responsables de cette mise en place officielle, ce sont les provocations de ses membres qui ont provoqué la répression.

    Ces 2 interventions furent dans le pur langage de la nostalgérie. L’un de ces intervenants a longuement expliqué que le « Dictionnaire de la Guerre d’Algérie » était un tissu d’âneries, en particulier de la part de celui qui se prétendait historien algérien.

    Ce qui est donc très inquiétant, c’est la caution officielle d’une ministre et de l’ONAC à une manifestation d’extrême droite, de glorification du colonialisme, le racisme exprimé, la poursuite de la réhabilitation officielle de l’OAS, de ses idées et pratiques : le creuset permettant les crimes comme celui de Nanterre quelques jours auparavant.

    Henri POUILLOT

      Ma revue de presse et mes informations reçues directement

    Les vautours: la stratégie

    de lextrême droite pour tirer profit des

    événements suite à la mort de Nahel

    Le RN et le reste de son camp politique profitent de la crise pour étaler leurs idées nauséabondes, stigmatisant les banlieues et l’immigration, en plus de rejeter en bloc la question sociale, voire de prophétiser une «guerre civile raciale». Un discours banalisé qui ne suscite plus lindignation générale. Avec quelles conséquences à la clé? 

     

      Ma revue de presse et mes informations reçues directement

    Marion Maréchal, soutien d'Eric Zemmour, propose pour tout citoyen, le droit de tuer quiconque s'introduirait dans son domicile. © Guillaume Souvant/AFP

    L’extrême droite montre son vrai visage. Un visage raciste qui, en voyant les banlieues s’embraser, parle ouvertement d’ «émeutes raciales» et de «guerre civile». Un visage ultrasécuritaire, prêt à trouver toutes les excuses pour le policier qui a tué Nahel, jusqu’à réunir près de 1,5 million d’euros afin de le soutenir. Un visage violent, avec des milices qui ne se cachent plus et sont désormais soutenues jusqu’au Rassemblement national«Je navais jamais assisté à un tel déferlement de haine à ce point assumé, remarque l’historienne Ludivine Bantigny. Un déversoir raciste qui s’affirme désormais dans l’espace public mais aussi par une présence physique et organisée.» 

    Marine Le Pen, qui pense avoir terminé son entreprise de dédiabolisation, laisse ses soutiens cracher leur venin tout en restant en retrait. «LR et Éric Ciotti diffusent ses thèses dextrême droite, les députés RN suivent et Le Pen na pas besoin de parler, cest du pain bénit pour elle», mesure l’historien des idées Stéphane François. «Cest typiquement le genre d’événements marquants, dans l’opinion, qui vont renforcer son électorat et possiblement ramener dans son camp des électeurs de droite qui réclament une réaction», ajoute le politologue Bruno Cautrès.

    Cagnotte, permis de tuer: le soutien inconditionnel à la police

    Dès le meurtre de Nahel, les représentants du Rassemblement national, sans compassion pour la victime, se sont empressés de défendre la présomption d’innocence du policier et de nommer le jeune homme comme un responsable de sa propre mort, pour son «refus dobtempérer» ou son «passif de délinquant». Comme si son profil accordait un permis de tuer à la police. 

     

     Mort de Nahel : la droite et son extrême minimisent

    Si la gauche a clairement condamné les faits, LR et le RN se sont réfugiés derrière «lenquête» et le «soutien à la police» jusqu’à parfois rendre la victime responsable de sa propre mort.

      Ma revue de presse et mes informations reçues directement

    Marine Le Pen a attendu plus de 24 heures avant de réagir, elle a reproché aux députés de «multiplier les minutes de silence» après un hommage rendu dans lHémicycle.

    L’émotion et la condamnation du geste du policier auraient pu être unanimes. Les réactions depuis la mort du jeune Nahel à Nanterre, mardi, montrent pourtant une polarisation inquiétante quant à la vision de la police républicaine, de la légitime défense ou des banlieues.

    D’une même voix, la gauche a d’abord fait part de son émotion: «Toutes nos pensées vont à la famille et aux proches du jeune homme tué», a déclaré le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel. Et rappelé quelques fondamentaux: «La peine de mort a été abolie en France, personne ne peut la rétablir de manière unilatérale», souligne Thomas Portes (FI). «Le refus dobtempérer ne donne pas de permis de tuer», redit Olivier Faure, premier secrétaire du PS.

    Sur twitter, les députés RN n'ont aucun mot pour la victime ou sa famille 

    Ces évidences ne le sont plus, au vu des réactions à droite. Car certains responsables politiques ont cherché à relativiser l’acte pourtant documenté par une vidéo. «Si ce jeune est mort, cest dabord parce quil a cherché à se soustraire à un contrôle», estime le vice-président des «Républicains», François-Xavier Bellamy.

    Sur les comptes Twitter des 88 députés du RN, on ne trouve aucun mot pour la victime ou sa famille, aucune condamnation claire de ce meurtre, mais divers messages de «soutien aux forces de lordre», dès les heures qui suivent le drame. «Il faut être très précautionneux en respectant la présomption dinnocence, mais ça pose le problème du refus dobtempérer», avance Sébastien Chenu. «Je ny étais pas, je ne suis pas juge d’instruction», a réagi Jordan Bardella, se réfugiant derrière «lenquête en cours». Il y a une semaine, le président du RN prenait moins de pincettes à propos de l’agression d’une jeune fille et de sa grand-mère à Bordeaux, dressant sur Twitter, «le palmarès de lagresseur ultraviolent», en listant ses condamnations judiciaires.

    Marine Le Pen a attendu 24 heures

    Mercredi, Jordan Bardella, qui a «une pensée pour la famille du policier () sans doute blessé psychologiquement», a ajouté: «Il est de mon devoir de rappeler qu’il y a 25000 refus dobtempérer par an et que les forces de lordre sont devenues des cibles en banlieue parisienne.» Des chiffres ânonnés par une dizaine d’élus d’extrême droite – comme si ceux-ci pouvaient justifier une mise à mort. Quant à Marine Le Pen, elle a attendu plus de 24 heures avant de réagir depuis l’Assemblée, pour reprocher aux députés de «multiplier les minutes de silence» après un hommage rendu dans l’Hémicycle.

    Éric Ciotti, président de LR, s’est aussi longtemps muré dans le silence, avant de réagir aux heurts dans la nuit à Nanterre. Puis de s’en prendre à la gauche, à Marine Tondelier notamment, après que la secrétaire nationale d’EELV a pointé du doigt «le problème du racisme dans la police». «Lextrême gauche souffle sur les braises et espère une vengeance contre les forces de lordre», ose Éric Ciotti, dénonçant une «récupération». 

    La droite et son extrême accusent aussi la gauche de réagir moins promptement à d’autres drames, comme à Annecy le 9 juin, où l’assaillant était un réfugié syrien. Or, l’acte odieux à Annecy a été unanimement condamné par le monde politique. Dans le cas de la mort de Nahel, LR et RN se montrent incapables de dénoncer une exécution sommaire.

     

     Les charognards

     

      Ma revue de presse et mes informations reçues directement

    Jean Messiha

    © AFP - Ricardo Milani

    D’abord, les faits. Des syndicats de police, auxquels le gouvernement fait les yeux doux, se déclarent «en guerre» contre des «nuisibles». Dans plusieurs villes de France, des milices d’extrême droite, armées de battes de baseball, se sentent autorisées à semer la terreur en criant des slogans racistes dans les rues. Jean Messiha, larbin de la fachosphère, lance une cagnotte de soutien au policier meurtrier qui a déjà dépassé un million d’euros. Le président des «Républicains» (LR) évoque quant à lui des «barbares» et nourrit l’idée d’une «guerre civile». C’est dire si Marine Le Pen peut tranquillement se lécher les babines.

    Repu par la séquence, le RN peut officiellement se contenter de reprendre les éléments de langage de Le Pen père en 2005. Replonger dans les archives de l’époque – il y a dix-huit ans tend un miroir terrifiant sur lextrême-droitisation du débat public actuel. Des idées nauséabondes minoritaires choquaient encore jusque dans les rangs de la droite. Elles sont aujourdhui totalement banalisées. On vous épargnera ici l’ampleur des horreurs lues dans la fachosphère et autres menaces et déferlements de haine et de racisme. Le thermomètre est au rouge.

    Dans ce climat où la haine gagne du terrain, le pouvoir macroniste porte une grande responsabilité. La parole présidentielle et l’usage du mot «décivilisation», qui doit plus au refrain idéologique des droites extrêmes qu’à Norbert Elias, naugurent rien de bon. Emmanuel Macron demande du temps «pour analyser sereinement la situation», nous dit-on. On pourrait l’y aider en lui remettant sous le nez la réalité: une explosion des inégalités et de la pauvreté, une partie toujours plus grande de la population laissée sur le carreau du mythe de la «mondialisation heureuse», un État qui a tout bradé au privé et qui n’est plus en capacité d’assurer ses missions de service public, une institution policière à la dérive, l’abandon du progrès au profit du chacun-pour-soi et des peurs de l’autre... On pourrait aussi lui suggérer de s’inspirer du «plan de réconciliation» présenté par les communistes. Du temps, il nen na plus! 

     SOURCE : Les charognards | L'Humanité (humanite.fr)

     

     


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    Projection le 10 juillet à l'auditorium

    de l'Hôtel-de-Ville de Paris du film

    « Les balles du 14 juillet 1953 »

     

     

     

     

    Bonjour,

    Merci de partager cette invitation.

    Dans le cadre du 70ème anniversaire de la répression sanglante du 14 juillet 1953, une projection-débat aura lieu à l'auditorium de l'Hôtel de Ville de Paris le lundi 10 juillet à 17h30. 

    Inscription obligatoire : contact@collectif14juillet53.org (liste d’inscrits à transmettre dès que possible à la Ville de Paris)

    Et dessous l’Appel à un rassemblement pour le 14 juillet avec la liste des premiers signataires.

    Collectif 14 juillet 1953.

    Projection le 10 juillet à l'auditorium de  l'Hôtel-de-Ville de Paris du film « Les balles  du 14 juillet 1953 »

       Projection le 10 juillet à l'auditorium de  l'Hôtel-de-Ville de Paris du film « Les balles  du 14 juillet 1953 »

     


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    Communiqué

    du Comité de Vigilance Antifasciste

    des Pyrénées-Orientales (C.V.A. 66) 

      Communiqué  du Comité de Vigilance Antifasciste des Pyrénées-Orientales (C.V.A. 66) 

    Voilà que l’on me reparle de Perpignan et de Louis Aliot

     

    Le LR Jean-Marc Pujol fut probablement le premier maire de France, qui plus est ceint de son écharpe d'élu, à s'incliner et déposer une gerbe au nom de ses concitoyens de Perpignan sur une stèle honorant les commandos delta de l'OAS fusillés pour terrorisme. Donc, après son élection en 2020 le maire RN Louis Aliot ne pouvait pas manquer d'instaurer cette démarche, initiée au moins en 2016, comme une norme.

    Nous remercions le site de l'ADIMAD Deltas et Collines d'avoir documenté plusieurs de ces événements avant de tenter de faire disparaître leurs publications (comme auparavant le discours d'inauguration de cette stèle OAS par celui qui n'était alors que le 1er adjoint du maire de Perpignan Jean-Paul Alduy : Jean-Marc Pujol).

    Ainsi, dès le 26 mars 2021, un maire de grande ville : Louis Aliot, une députée (sa suppléante ayant pris le relais après l'élection d'Aliot comme maire) Catherine Pujol, et un conseiller régional Occitanie : Xavier Baudry, tous ceints de leurs écharpes d'élus, venaient fleurir, aux côtés d'un dirigeant de l'ADIMAD, la stèle de l'OAS de Perpignan, en instrumentalisant donc la fusillade de la rue d'Isly au profit de l'OAS.

    Alors que "l'hommage de la honte" du 7 juin se tient depuis des années dans le cimetière du Touvet (Isère), deux dates permettent désormais à Perpignan à des élus "de la Nation", très officiellement et en l'absence totale de contradiction, d'honorer l'OAS :

    26 mars : instrumentalisation de la rue d'Isly

    5 juillet : instrumentalisation des morts d'Oran.

      Communiqué  du Comité de Vigilance Antifasciste des Pyrénées-Orientales (C.V.A. 66)

    Message expédié depuis l'adresse d'envoi du 

    Comité de Vigilance Antifasciste des Pyrénées-Orientales (C.V.A. 66) 

    comitevigilanceantifasciste@riseup.net 

     

     

    Sans surprise : 

    Perpignan

    Mercredi 5 juillet 2023 :

    commémoration du massacre

    du 5 juillet 1962 à Oran

    “Le Cercle algérianiste invite ses adhérents, sympathisants et amis à rendre hommage aux victimes par centaines, jeunes et vieux, femmes, hommes, et enfants, de la ville et du bled, colons et pêcheurs, ouvriers et employés, militaires et harkis, juifs, chrétiens ou musulmans, massacrées sous le ciel d’Algérie, un certain jour d’une certaine année, entre 1954 et 1963, et particulièrement ce 5 juillet 1962.

    Dans la mémoire collective des Français d’Algérie –de plus en plus partagée par la population de la France tout entière- cette date du 5 juillet 1962 a un retentissement particulièrement funeste. En Algérie, la guerre est finie soi-disant depuis le 19 mars, c’est ce que s’obstinent à vouloir faire croire des ignorants ou des idéologues. En Algérie, l’indépendance est acquise depuis le 3 juillet, c’est officiel. A Oran le 5 juillet, l’horreur est atteinte : chasse à l’homme, pogrom, massacres, bastonnades, égorgements, exécutions sommaires des Européens qui ont décidé de rester vivre sur leur terre natale croyant naïvement aux accords d’Evian.

    Depuis plus de 40 ans, chaque année en cette date fatidique du 5 juillet, sont organisés deux moments de recueillement.

    Cette année rendez-vous est pris pour :

    -9H 30 – Mur des Disparus, dépôt de gerbes en présence des familles de Disparus et de Louis Aliot, maire de Perpignan.

    -11H – cimetière du nord, dépôt de gerbes des associations en présence de Louis Aliot maire de Perpignan.

    Comme chaque année, le Mémorial des Français Disparus en Algérie, restera accessible de 9H 30 à 17H pour permettre aux familles et amis venus de loin de s’y recueillir”.

    Le président Macron au nom de la France a tout reconnu : la fusillade du 26 mars 1962 et le massacre du 5 juillet 1962… mais il a occulté l’énorme responsabilité de l’OAS (Organisation Armée Secrète) employant le mot OAS une seule fois... rapidement et dans la plus grande discrétion !!!

    La fusillade de la rue d’Isly à Alger, dans laquelle des dizaines de partisans de l’Algérie française furent tués par l’armée en mars 1962, est “impardonnable pour la République”, a déclaré Emmanuel Macron le mercredi 26 janvier 2022, devant des rapatriés. “Ce jour-là les soldats français déployés à contre-emploi, mal commandés ont tiré sur des Français (...) Ce jour-là ce fut un massacre”, a ajouté le chef de l’Etat lors d’un discours particulièrement attendu à l’Elysée, avant d’appeler également à la reconnaissance du “massacre du 5 juillet 1962” à Oran, qui toucha “des centaines d’Européens, essentiellement des Français”.

      

     

     

     


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    Lundi 3 juillet, plus de 150 Bonneuillois étaient rassemblés devant l'hôtel de ville pour rendre hommage à Nahel et contre les violences inacceptables.

    Lundi 3 juillet, plus de 150 Bonneuillois étaient rassemblés devant l'hôtel de ville pour rendre hommage à Nahel et contre les violences inacceptables.

    Monsieur le Maire de Bonneuil-sur-Marne vous avez prononcé un discours que j’approuve.

    Michel Dandelot

     


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    Ma revue de presse à commencer par

    l’article de mon ami M’hamed Kaki fondateur

    de l’association Les Oranges à Nanterre

    Ma revue de presse à commencer par l’article de mon ami M’hamed Kaki fondateur de l’association Les Oranges à Nanterre

    Habitants des quartiers populaires :

    que valent nos vies ?

    Par M’hamed Kaki, fondateur de l’association Les Oranges à Nanterre (Hauts-de-Seine), habitant de la ville, ancien éducateur à la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), comédien et auteur de la pièce de théâtre "17 octobre 1961, je me souviens..." (1)

    Nahel, 17 ans, abattu par un policier à Nanterre à bout portant mardi 27 juin 2023, lors d’un contrôle routier.
    Cette horrible exécution en direct pose la question de la valeur de la vie et singulièrement de nos vies dans les quartiers populaires.
    Ce terrible drame survenu à Nanterre et son embrasement dans plusieurs villes de France n’est pas nouveau.


    Ma revue de presse à commencer par l’article de mon ami M’hamed Kaki fondateur de l’association Les Oranges à Nanterre

    Le jeudi 29 juin à Nanterre, la marche organisée en hommage à Nahel, 17 ans, tué deux jours plutôt par un policier pour "un refus d’obtempérer", a rassemblé plusieurs milliers de personnes. Crédit de toutes les photos : M’Hamed Kaki


    La colère de la jeunesse puis sa révolte, montrent le processus d’identification collective de plusieurs milliers de personnes qui se disent : « Ça pourrait être moi ou un membre de ma famille la prochaine fois ». Mais ces crimes policiers ne sont pas nouveaux et le sentiment de toute-puissance qui les accompagne non plus. Nous pouvons dater cette toute-puissance et l’idée que dans la tête de certains policiers, la vie des Français héritiers de l’immigration coloniale, des immigrés et des pauvres, n’a pas de valeur. Pour tenter de comprendre ce qui est arrivé à Nanterre et ailleurs, il nous faut éclairer le présent par le passé.

    La preuve par Nahel

    Nahel, 17, ans livreur de pizza. Ce 27 juin 2023 conduit un véhicule. Il est arrêté par deux policiers dans un embouteillage à Nanterre-Préfecture. L’un des deux, le tient en joue en le menaçant de lui tirer une balle dans la tête, l’autre encourage son collègue en lui disant : « shoote-le ». Nahel panique. La voiture a à peine le temps de démarrer que le policier lui tire à bout portant sur la poitrine. Nahel décède rapidement, malgré les tentatives de réanimation en premiers secours des pompiers.

    Stratégie du mensonge permanent chez certains policiers

    La version des policiers sera immédiatement mensongère : ils plaident la légitime défense.
    Mais cette mort en direct sera par chance filmée et diffusée sur les réseaux sociaux.
    La vidéo apporte clairement la preuve qu’il s’agit bien d’une exécution de sang-froid en direct.
    L’information se propage dans le monde entier : indignation, colère, révolte contre ce qui sera considéré comme un monstrueux passage à l’acte gratuit du policier. L’embrasement dans les villes se propage au-delà de Nanterre, fruit de la colère, d’abord de la jeunesse et du sentiment que n’importe quel citoyen peut être abattu dans l’indifférence générale des pouvoirs publics.
    Aucun doute que cette vidéo sur la mort de Nahel est la clef de compréhension sans laquelle le mensonge et le camouflage de la version des policiers sur les circonstances de l’exécution auraient pris le dessus sur la vérité. Certains médias avaient d’ailleurs repris la version mensongère des policiers sans vérifier leurs sources mais pire : en ajoutant des grossièretés et des mensonges aux mensonges « légitimes ». La notion de « connu des services de police » qui n’a aucune légitimité juridique mais au contraire sert à disqualifier les victimes en général. La hiérarchie des crédibilités a fonctionné à plein régime en faveur des policiers, tant du côté des pouvoirs publics que des médias dominants. Tout a été fait pour discréditer la victime. Autrement dit, le mensonge de certains policiers est souvent légitimé par les faiseurs d’opinions. Heureusement que la vidéo citoyenne a contrecarré cette logique d’accablement de la victime que l’on transforme en coupable depuis soixante-dix ans.

    La toute-puissance supprime la vie des autres

    Une question demeure : pourquoi ce policier qui aurait pu aisément maitriser l’enfant de 17 ans a choisi l’option de tirer à bout portant ?
    C’est là l’enjeu politique central, la reproduction des crimes racistes depuis plus de soixante-dix ans est le fait de la toute-puissance de celui qui est du coté du pouvoir, de la domination ou qui agit pour le compte de ceux qui se trouvent au sommet de hiérarchie de la puissance.
    Quand quelqu’un décide de mettre fin à la vie de quelqu’un d’autre, en particulier de manière délibérée comme l’a fait ce policier en supprimant la vie du jeune Nahel à Nanterre, c’est qu’il pense que la vie des autres n’a pas de valeur. Mais surtout qu’en supprimant la vie d’être humain dans les quartiers populaires, il est convaincu qu’il ne lui arrivera rien, qu’il sera de toute façon protégé par les gens d’en haut avec lesquels il pense être consciemment ou inconsciemment en connivence. Une connivence administrée de façon quotidienne par certains médias dominants par le fameux « oui mais... ». Dans l’affaire de Nanterre, les commentateurs ont commencé par un « oui mais il n’avait pas de permis... » ou encore de manière grossière « oui mais il y a eu refus d’obtempérer  ». Autrement dit, la réponse à un homicide volontaire c’est « oui mais… ». Du coup, l’auteur de l’exécution en règle générale, va se sentir autorisé par les milieux autorisés à être dans la toute-puissance d’une connivence à passer à l’acte. La toute-puissance peut se résumer par « je fais ce que je veux, rien ne peut m’arriver » ou quelques fois « de toutes façons, c’est moi qui décide, je suis Dieu  ». Quand le droit s’absente de la tête de ceux qui ont la charge de nous protéger alors, le volume morbide de la toute-puissance perverse de certains individus s’autorise à supprimer la vie de leurs semblables avec la certitude qu’ils seront protégés par la société. C’est le début de la terreur, la loi de tous contre tous : c’est la guerre .

    1983-2023 : 40e anniversaire de la Marche pour l’égalité des droits et contre le racisme : une marche pour le droit de vivre

    Ce terrible drame pour la famille de Nahel, mais aussi pour toute la France, arrive au moment où nous allons célébrer le 40e anniversaire de la Marche pour l’égalité des droits et contre le racisme du 15 octobre au 3 décembre 2023.
    Celle-ci avait été organisée précisément contre les crimes racistes et policiers des années 1970-1980.
    À l’époque, les assassinats racistes étaient réguliers, l’élucidation et les condamnations des auteurs, proches de zéro.
    C’est après qu’un jeune ait été gravement blessé que le Père Christian Delorme, Djamel Attalah et quelques autres, ont décidé de ne pas répondre à la violence raciste par la violence. Ils ont fait le choix d’une marche à la Gandhi par opposition à ceux qui voulaient en découdre directement avec le commissariat de police de Vénissieux. Partie le 15 octobre de Marseille avec une poignée d’individus et arrivée à Paris le 3 décembre 1983 avec plus 100 000 personnes, la « Marche » fut une réussite pour la prise de conscience des quartiers populaires de la nécessité de l’auto-organisation et de l’action collective pour l’égalité. La Marche pour l’égalité des droits et contre le racisme restera le marqueur le plus important de l’opinion publique sur la question de la justice et l’égalité pour le droit à la vie.
    Mais quarante ans après, que reste-t-il de cette mémoire collective de combat ? Que reste-t-il à transmettre à la jeunesse ?
    Le contexte est différent, les outils aussi, mais une chose est sûre : la nécessité de renouer le dialogue entre les générations est une urgence absolue pour retrouver le chemin du combat démocratique pour la justice, l’égalité et le droit à exister dans les quartiers populaires. Pour cela, il s’agit de s’unir collectivement pour ne pas subir individuellement.

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    (1)             Le 17 octobre 1961, à Paris, entre cent et deux cents Algériens sont tués et jetés dans la Seine par des policiers lors d’une manifestation pacifique organisée par la fédération de France du FNL dans un contexte de guerre d’indépendance algérienne.

    SOURCE : Habitants des quartiers populaires : que valent (lien-social.com) 

    Il avait 17 ans

    Il avait 17 ans. Il a été tué par un policier. Rien n’excusera cela. Le mort de trop. La colère et la tristesse de familles détruites. Le déchainement de violences que l’on va pendant des semaines décrypter sur les chaînes d’informations continues. Les uns appelant à la raison, les autres au rétablissement d’un État de fermeté à l’égard des classes dangereuses. Dans ce contexte, il est difficile de prendre de la hauteur, du recul face aux évènements.


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    Au fil du temps, la police française a vu sa tenue se militariser, comme si le maintien de l’ordre passait par une posture guerrière. ©Jacqueline Macou/Pixabay


    Pourtant, il est nécessaire de poser le débat. Qu’est-ce que la violence ? De quelles violences parlent-on ? A quoi répondent ces violences urbaines ? Petite tentative d’éclairage.

    La violence, nous dit le philosophe Yves Michaud, se définit « quand, dans une situation d’interaction, un ou plusieurs auteurs agissent de manière directe ou indirecte, massée ou distribuée, en portant atteinte à un ou plusieurs autres à des degrés variables soit dans leur intégrité physique, soit dans leur intégrité morale, soit dans leurs possessions, soit dans leurs participations symboliques et culturelles ». Soit.

    Bouna, Zyed, Théo, Adama, Nahel

    Polysémique, multifactorielle, la violence est un acte de transgression, une force contre quelque chose ou quelqu’un. On se doit de l’appréhender de manière multidisciplinaire pour mieux la comprendre.

    Ces violences urbaines répondent ici à la mort d’un jeune de 17 ans qui met le feu aux poudres. Il y a eu Bouna, Zyed, Théo, Adama, aujourd’hui Nahel. La violence "légitime" de L’État s’est abattue sur lui. C’est tout d’abord ce que l’on nomme la violence politique. En effet, selon Hobbes, la mission première de tout système est d’assurer la sécurité des citoyens, confiant à l’État le monopole du recours à la force. C’est la première violence, institutionnelle, mère de toutes les autres (1), qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations.

    Celle à laquelle nous assistons devant nos écrans, effarés comme à chaque phénomène émeutier, est la violence révolutionnaire, qui naît de la volonté d’abolir la première. Puis, nous verrons les forces de l’ordre intervenir, dans un troisième acte : celui de la violence répressive, qui a pour objet d’étouffer la seconde en se faisant l’auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres. Il ne faut pas oublier que la première violence fait naitre les suivantes.

    Parce que derrière ces violences urbaines, quel est le véritable objet ? Nous assistons depuis les années 80 à des violences urbaines, qui rythment l’actualité. On nous dit toujours réfléchir à solutionner les difficultés des quartiers populaires par des politiques de la ville, de l’urbanisme, de l’emploi.

    Que nenni. Il faut dire, ou redire, à qui voudra bien entendre, qu’en réalité, ce sont bien les années passées de déstructuration des classes populaires, la rupture toujours plus grande entre les familles issus des quartiers populaires et le reste de la société, l’enfermement dans les « ZUP », « ZEP », qui fabriquent les émeutiers. L’échec scolaire, le racisme, la ségrégation spatiale et économique, les discriminations, nourrissent ce désespoir social et forment des bombes à retardement.

    Destructuration des classes populaires

    Alors, on se demandera encore pourquoi ce sont les structures et mobiliers publics qui sont détruits. Peut-être parce que le dominé devient l’artisan de sa propre domination, comme le soulignait Bourdieu. Qu’il s’attaque aux symboles de l’Etat, ce qui le représente, quitte à bruler la voiture du voisin plutôt que celle des beaux quartiers, ou la bourse comme symbole capitaliste de leur position sociale.

    Cette violence est aussi explicable comme étant une « violence fondamentale » (2) : il s’agit de comprendre que dans les situations de violence fondamentale, le statut et le sort de l’objet extérieur, ici mobiliers et infrastructures publiques, ne revêtent qu’une importance secondaire. La destructivité ne s’adresse pas à quelqu’un ou à un objet mais, dans une situation que l’individu ressent comme porteuse d’une grande dangerosité, il cherche à se préserver et non pas à nuire à un objet extérieur clairement différencié.

    Cette violence fondamentale fabrique ainsi des interactions car elle rencontre d’autres personnes, d’autres objets, qui devront réagir et s’en protéger. Je pourrais encore parler du concept d’objet « détruit-trouvé » cher à Winnicott, quand il s’agit de détruire ce que l’on fait pour nous, mais là, je crois que je vais trop loin pour nos médias et autres réactionnaires d’antennes.
    Reste le décès inqualifiable d’un adolescent qui avait toute la vie devant lui. Le respect et la décence que l’on se doit d’avoir en de telles circonstances.

    Ludwig Maquet

    1 : Helder Camara, archevêque Brésilien
    2 : Jean Bergeret, médecin psychanalyste

    SOURCE :  Il avait 17 ans (lien-social.com) 

    Une Alliance pour justifier les violences

    La vidéo de l’assassinat de Nahel à Nanterre a contredit les mensonges des policiers. Sans elle, le crime restait couvert, comme bien d’autres. Mais les syndicats de policiers ont insisté pour défendre la présomption d’innocence du meurtrier ! Et quand la colère des jeunes a éclaté, le syndicat majoritaire Alliance et l’Unsa-Police ont publié un communiqué qui appelait à la « guerre » contre les « hordes sauvages » et les « nuisibles ». Un langage digne de Zemmour… mais que Macron et son gouvernement n’ont pas condamné. Interrogé sur le sujet, Darmanin a précisé sur TF1 qu’il n’était « pas là pour polémiquer ». Le message est clair : plutôt que de condamner la police et ses violences racistes, le gouvernement préfère les couvrir.

    "Passé colonial", "racisme institutionnel" «islamophobie» sont aussi les sources des émeutes  en France

    Le "passé colonial" et le "racisme institutionnel" dont «l’islamophobie» en France expliquent la flambée de violences urbaines dans le pays.

    "L'inquiétude" que ces récents événements en France "conduisent à davantage d'oppression des musulmans et des migrants", après la mort de Nahel, jeune homme de 17 ans tué par un tir de la police lors d'un contrôle routier.

    Comparant la mort de plusieurs centaines de migrants fin juin au large des côtes grecques, privés de secours, à la disparition médiatisée des "cinq riches partis voir le Titanic", est "le signe de la mentalité coloniale, arrogante, inhumaine basée sur la suprématie de l'homme blanc".

    Les musulmans "opprimés"

    "Surtout dans les pays connus pour leur passé colonial, où le racisme culturel s'est transformé en racisme institutionnel (et se trouve) à l'origine des événements en France".

    "Bien sûr", "Nous ne tolérons pas le pillage des magasins et les troubles urbains ne peuvent servir à réclamer justice", mais "il est clair que les autorités doivent aussi tirer les leçons de cette explosion sociale".

    "Malheureusement, la plupart des immigrants qui sont condamnés à vivre dans des ghettos, systématiquement opprimés, sont musulmans".

     

    Danièle Sallenave : "Choquantes, les émeutes ne sont pas pour autant inexplicables"

    Ma revue de presse à commencer par l’article de mon ami M’hamed Kaki fondateur de l’association Les Oranges à Nanterre

    Daniele Sallenave.© Aurimages via AFP

    Dans la nuit du samedi 1er juillet au dimanche 2, le domicile du maire de L'Haÿ-les-Roses faisait l’objet d’une tentative d’incendie. Sa femme et ses enfants, poursuivis par des émeutiers, s’enfuient et sont blessés. L’effroi et l’indignation s’emparent de la population, dans une condamnation sans appel de ces violences inqualifiables.

    Reprenons l’ordre des faits. Depuis deux jours, de vifs mouvements de protestation ont suivi la mort, le 27 juin, à Nanterre, d’un adolescent qui conduisait sans permis et avait refusé d’obtempérer à un contrôle routier. Il est alors abattu d’une balle au thorax. Le policier auteur du tir ne peut cependant justifier qu’il y avait danger pour lui-même ou pour le public. Il est placé en détention provisoire et inculpé d’homicide volontaire. Sans forcément les approuver, nul ne s’étonne de voir des jeunes gens du même âge faire entendre leur révolte devant la disproportion entre l’infraction commise et la sanction. Et plus largement contre les abus dont ces jeunes s’estiment régulièrement les victimes. L’opinion bascule au moment où des commandos organisés se déchaînent contre les forces de police et les pompiers, se livrent à des destructions et à des pillages. L’affaire de Haÿ-les-Roses met un comble à la réprobation et au rejet.

    Ségrégation territoriale et sociale ?

    Et pourtant on ne peut s’arrêter là. Même en se forçant un peu, il faut prendre le temps d’examiner calmement, et en détail, les manifestations de ce sursaut générationnel des « quartiers ». Parfaitement choquantes, ces manifestations ne sont pas pour autant inexplicables et on ne peut se contenter d’y voir, comme le fait une certaine droite, une preuve de l’ « ensauvagement » de notre jeunesse, ou de la dissidence ethnique, culturelle, religieuse d’une partie d’entre elle. Examinons trois exemples, qui tous les trois révoltent à des degrés divers : l’incendie des voitures dans le propre quartier des émeutiers, le pillage des commerces, enfin l’attaque d’écoles et de lieux culturels. Comment justifier que des gamins s’en prennent aux voitures de parents, de voisins, souvent aussi démunis qu’eux-mêmes !

    Mais ne voit-on pas que, pour beaucoup, « la bagnole » détestable et convoitée, condition discriminante d’un accès au travail, est la marque visible d’une ségrégation territoriale et sociale ? L’occasion de constants et coûteux sacrifices pour une famille ? Tout ce qui se vend et s’achète tourne en rond dans ce manège mortifère où les rêves d’une jeunesse sont piégés. De très jeunes mineurs sont saisis au moment où ils quittent en courant des centres commerciaux qu’ils ont forcés, les bras chargés de vêtements de sport et de matériel électronique. Une monstrueuse hypocrisie nous a habitués à dissimuler les causes derrière la description horrifiée des effets. Notre système économique, politique et social, repose sur la consommation, indispensable à la croissance, condition de notre développement ? Bien. Mais combien de temps encore faudra-t-il ignorer les frustrations qu’engendre la vue de biens inaccessibles vantés par des influenceurs-influenceuses sur Tik Tok ou Instagram ! 

    Sentiment d’exclusion

    Toujours captifs de contradictions dont seule une violence aveugle leur permet de sortir, ces jeunes, souvent mineurs et encore scolarisés, en viennent parfois à incendier une médiathèque, un local culturel, une école. L’indignation alors atteint son comble, doublée d’une incompréhension que j’ai longtemps partagée. Le courage de cette ancienne institutrice force l’admiration quand elle se dresse entre un groupe surexcité et l’école qu’il s’apprête à assaillir. Mais Victor Hugo avait déjà, à sa manière, posé la question dans un poème de l’Année terrible (1872) : « Tu viens d’incendier la Bibliothèque ?. – Oui. J’ai mis le feu là. / – Mais c’est un crime inouï / Le livre est ta richesse à toi ! Et tu détruis cela, toi ! – Je ne sais pas lire ». La haine comme réponse, inadéquate et désolante, au sentiment d’exclusion ? Oui. L’enfant des banlieues qui jette dans une classe une torche enflammée n’a souvent pas plus de quatorze ans, il est élève dans un collège. Mais qu’en retire-t-il ? Dans certaines zones urbaines, plus d’un tiers des 15-24 ans sortent du système scolaire sans diplôme, sur les cent établissements qui ont les taux les plus faibles de réussite au brevet, 95 sont situés dans les territoires défavorisés. Pour se tirer d’affaire, il ne faut guère compter sur l’école, qui vous marque plutôt du sceau de l’échec. Venant s’ajouter à d’autres expériences constamment négatives.

    L’école est ainsi devenue le symbole de l’inconsidération dont les enfants des quartiers se sentent l’objet. L’école, qui pourrait les sauver, les arracher à leur abandon, n’y parvient plus. Elle creuse encore les inégalités liées à l’héritage économique et social. Pourquoi ? Par un raisonnement aux conséquences catastrophiques, qui a réduit l’école à la violence symbolique exercée au service de la classe dominante, on a cru devoir mettre en place, au profit des moins favorisés, des formes spécifiques d’enseignement dont le résultat a été l’effondrement du niveau des élèves en mathématiques et en français. Ainsi s’est perdue la visée d’instruction, dont le mot même s’est étrangement évanoui du discours public. Et, par voie de conséquence, la forme de socialisation qui accompagne l’apprentissage rigoureux des savoirs.

    Qu’est-ce en effet qu’instruire ? C’est donner des armes. Et justement à ceux et celles qui naissent désarmés. Pour se construire, construire sa vie dans la société, œuvrer à une cité plus juste. Une instruction attentive à leurs difficultés propres, mais sans aucune de ces concessions qui, sous couleur de défendre les plus démunis, les maintiennent dans leur relégation. C’est de cela qu’ils ont besoin. Pas qu’on retarde l’apprentissage de la multiplication ou qu’on élimine le passé simple.

    Ce n’est pas la seule, mais il n’est pas de réponse plus juste et plus généreuse aux mouvements erratiques d’une jeunesse désespérée.

    SOURCE : Danièle Sallenave : "Choquantes, les émeutes ne sont pas pour autant inexplicables" (msn.com) 

    ENTRETIEN 

    Michel Kokoreff : « Les syndicats de policiers amplifient le racisme dans la police »

    Ma revue de presse à commencer par l’article de mon ami M’hamed Kaki fondateur de l’association Les Oranges à Nanterre

    Michel KokoreffSociologue, professeur à l’Université

     de Paris 8 Saint-Denis.

    La mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier à Nanterre a provoqué une vague de colère de la jeunesse des cités peut-être supérieure à celle qui avait touché les banlieues en 2005, avec la dévastation des services publics, les pillages des commerces et des agressions contre les pompiers et les élus.

    Le sociologue Michel Kokoreff, professeur à l’Université de Paris 8 Saint-Denis, voit dans cet épisode le résultat d’un déni de la société française, celui des violences policières apparues dans l’après-guerre lors des répressions des mouvements de libération dans les colonies, en Algérie d’abord puis en Guadeloupe. L’impunité des responsables ayant perduré après les indépendances.

    Fait aggravant, l’apparition d’un syndicalisme corporatiste ancré dans l’idéologie de l’extrême droite, et qui influe fortement sur les politiques de maintien de l’ordre public, explique ce chercheur, auteur en 2022 de Violences policières, généalogie d’une violence d’Etat (Editions Les Petits matin, 2002) et précédemment de Sociologie des émeutes (Editions Payot, 2008).

    En 2022, à la suite du mouvement des gilets jaunes, vous analysiez la généalogie des violences policières, et vous évoquiez le « déni français ». Pouvez-vous nous expliquer en quoi les excès des forces de l’ordre sont un « déni » ?

    Michel Kokoreff : On a tous en tête la terrible phrase d’Emmanuel Macron affirmant en pleine crise des gilets jaunes : « Les violences policières, cela n’existe pas dans un Etat de droit. » Voici l’expression typique du déni au sommet de l’Etat. J’essayais de montrer dans ce livre qui a pour sous-titre généalogie d’une violence d’Etat, que ce déni est très ancien, si on entend par ancien l’immédiat après Seconde Guerre mondiale. Et notamment les massacres de Sétif et Guelma et Kherrata, en Algérie, en mai 1945.

    Il y eut ensuite une très longue et tragique liste de massacres d’Etat pour reprendre l’expression d’Alain Dewerte dans son livre Charonne, anthropologie politique d’un massacre d’Etat. Le 8 mai 1945, mais aussi le 14 juillet 1953, le 17 octobre 1961, Charonne en 1962, mars et mai 1967 en Guadeloupe, etc.

    Dans tous ces cas de figure, non seulement massacre d’Etat il y a, mais à chaque fois ils sont couverts par la hiérarchie policière et le politique. Et les différents responsables, du bas de l’échelle jusqu’au sommet de l’Etat, bénéficient d’une culture de l’impunité.

    Ainsi, il ne s’est rien passé le 17 octobre 1961, puisque le préfet de police de Paris Maurice Papon déclare deux morts alors qu’on établira qu’ils sont au moins au moins 200, et 600 pendant tout le mois d’octobre.

    Pour ce qui concerne la Guadeloupe en 1967, il s’agit de protéger le maire de Pointe-à-Pître, le ministre de l’Outre-Mer, le ministre de l’Intérieur, le préfet et jusqu’à l’ancien conseiller du général De Gaulle en Afrique, Jacques Foccart.

    Mais qu’y a-t-il de commun entre la répression sanglante des révoltes populaires et l’homicide volontaire présumé d’un jeune Nanterrois de 17 ans commis par un policier lors d’un contrôle routier ? 

    M. K. : A la fin des années 1960, on assiste à la diminution, voire la disparition des massacres d’Etat. Pour autant, la pacification du maintien de l’ordre n’a pas eu lieu. Les mouvements sociaux, d’abord en 1968, puis dans les années 1970 et 1980, les révoltes des banlieues, ont été l’objet de pratiques policières illégitimes, illégales. Toutes les émeutes de banlieues ont pour point de départ le décès de jeunes, tués par la police, c’est le point commun avec la mort du jeune Nahel.

    Et à chaque fois, se perpétue le mensonge d’Etat, dont le meilleur exemple est celui de Nicolas Sarkozy à propos de Zyed Benna et Bouna Traoré, décédés à Clichy-sous-Bois en 2005. Il avait affirmé qu’il s’agissait de délinquants cherchant à échapper aux policiers. Le déni de la réalité – la violence des policiers n’existe pas – qui entraîne l’impunité des responsables a donc continué après la décolonisation et jusqu’à présent.

    La différence avec la situation d’aujourd’hui est qu’on ne peut pas être dans le mensonge d’Etat à cause de la vidéo, qui montre clairement que le tir à Nanterre a eu lieu à bout portant et qu’il n’y a pas eu de tentative d’homicide sur les policiers. Cela change la donne.

    Elle est devenue virale sur les réseaux sociaux et a provoqué la colère des jeunes en particulier. Et c’est ce qui fait que le pouvoir – le ministre de l’Intérieur, la Première ministre, le président de la République – a choisi de faire profil bas, dès le premier jour.

    Le déni de l’existence des violences policières ne se double-t-il pas d’un autre : celui du racisme dans la police puisqu’on constate que les victimes sont très souvent des jeunes issus de l’immigration ? 

    M. K. Le racisme est structurel dans la société française. C’est pour cela qu’il faut travailler sur une histoire coloniale et postcoloniale de la violence dans la police. De Sétif à Nanterre en passant par Vaux-en-Velin, toutes les victimes sont des personnes descendantes de l’immigration. Et c’est pareil au Royaume-Uni et aux Etats-Unis avec des traits spécifiques selon leurs histoires et contextes propres.

    Ce n’est pas que la police est raciste mais il y a du racisme au sein de l’institution policière, qui est accentuée par l’extrême droitisation des syndicats de policiers, proches du Rassemblement national. Le communiqué d’Alliance et Unsa-Police menaçant les pouvoirs publics est effroyable, limite factieux…

    Le syndicalisme policier a connu une mutation historique. La police nationale avait été créée en 1941 par le régime de Vichy, mais dès 1944, son caractère antirépublicain avait été atténué par la présence de syndicalistes proches du PCF dans les CRS, puis du Parti socialiste jusque dans les années 1980 chez les gardiens de la paix.

    Ce processus de basculement vers la droite s’est opéré à la fin des années 1990 lorsque la Fédération autonome des syndicats de police (FASP) a explosé. Alliance est depuis devenue le syndicat majoritaire et attire dans son orbite certaines organisations plus petites qu’on peut qualifier de néonazies.

    Comment expliquer ce basculement d’organisations républicaines en groupement de pression sur les institutions républicaines ? 

    M. K. Factieux est effectivement le mot. Il faut d’abord rappeler que la police est l’institution de l’Etat la plus syndicalisée (autour de 70 %) pour des raisons essentiellement professionnelles, car il n’y a pas de promotion ou de mutation, voire de soutien juridique possible en cas de conseil de discipline sans l’appui syndical.

    Ensuite, les syndicats de police ont suivi les tournants vers la politique sécuritaire entamée lorsque la gauche a basculé à son tour dans le réalisme sécuritaire lors du congrès de Villepinte en 1997, pour répondre au « sentiment d’insécurité ». Ce processus de rappel des principes d’ordre et des valeurs, puis le piétinement de la police de proximité et de tout ce qui ressemble à une politique de prévention par Nicolas Sarkozy à partir de 2002, a durci la représentation syndicale qui l’a accompagné.

    Aujourd’hui, il faut prendre acte que la politique du ministère de l’Intérieur est en partie produite par le syndicat majoritaire Alliance. Il y a une sorte de cogestion qu’on a vue à l’œuvre lors du départ de Christophe Castaner de la place Beauvau, lorsqu’en juin 2021, il avait décidé d’interdire la pratique des clés d’étranglement. Cela avait déplu à Alliance, et cela avait coûté son poste au ministre.

    Il est aussi évident que la société française a changé, qu’à partir des années 1970 et la montée du chômage de masse, elle a trouvé un bouc émissaire dans l’immigration, comme dans les années 1880 et 1930. La police, sans doute majoritairement acquise aux idées développées par le Rassemblement national selon les sondages, reflète et amplifie l’état d’esprit de la société.

    Le déplacement à l’extrême droite du centre de gravité de l’espace politique, la « lepénisation des esprits » est relayée par les réseaux sociaux et les chaînes d’info en continu. L’effet Zemmour, se traduit aujourd’hui dans le communiqué menaçant des syndicats Alliance et Unsa-Police. Il y a des facteurs internes et des facteurs externes, et leur conjonction n’est pas rassurante.

    Vous aviez étudié la sociologie de l’émeute après 2005. Qu’est-ce qu’il y a d’identique et de différent entre les émeutes de 2005 et ce à quoi nous assistons aujourd’hui ? 

    M. K. C’est le même événement déclencheur, la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré. Deuxième point commun, l’affrontement jeunes-police, déjà présent dans les années 1970 dans la banlieue lyonnaise, à Villeurbane, Vénissieux et Vaux-en-Velin. Le contentieux quotidien, les contrôles au faciès, les humiliations, les insultes à caractère racial, remplissent un vase que la mort d’un jeune fait déborder.

    La troisième similitude, ce sont les causes structurelles, les cités se caractérisent par une accumulation de problèmes sociaux et de ségrégations ethno-raciales. Le sentiment d’insécurité y est favorisé par les réseaux de trafics et les bandes, mais aussi par les interventions de la police républicaine ressentie comme une armée d’occupation.

    Mais le gouvernement n’a pas répété les mêmes erreurs que Nicolas Sarkozy en 2005. Le policier auteur du tir mortel a été mis en examen pour homicide volontaire et écroué et une minute de silence a été observée à l’Assemblée nationale en hommage à la victime. On n’est pas dans le déni, et pourtant le résultat est le même… 

    M. K. Certes, le gouvernement a fait profil bas, mais de manière mesurée, le premier jour. Dès le lendemain, il est passé à autre chose, en avançant les « violences urbaines », selon une rhétorique proprement policière du pouvoir.

    Une autre différence est la rapidité de la diffusion géographique de l’émeute. En 2005, elle était restée concentrée trois jours à Clichy et ne s’est répandue en Seine-Saint-Denis qu’en une semaine, par la suite dans plus de 200 villes en France, avant de régresser la troisième semaine.

    Cette année, dès le premier jour, la révolte a concerné Nanterre, Gennevilliers, Montreuil, Roubaix, Bordeaux… Puis elle a gagné de nombreuses villes françaises dès le troisième soir. Ce qui a frappé l’opinion ce n’est pas seulement la rugosité des manifestants, mais surtout les pillages et les agressions contre les élus, qui sont rares en France, à la différence du Royaume-Uni et des Etats-Unis.

    Autre caractéristique, tout le monde n’avait pas de smartphone en 2005, alors qu’aujourd’hui les jeunes sont sur les réseaux sociaux 24 heures sur 24…

    Enfin, ce qui nous différencie de cette époque, c’est l’accumulation des discours méprisants de l’exécutif depuis 2017, le déni de démocratie, en particulier à l’occasion de la réforme des retraites.

    Comme le terrain des affrontements est les cités, et que les populations victimes des bavures policières sont essentiellement des jeunes descendants de l’immigration, le reste de la population pourrait se sentir non concernée… 

    M. K. Un certain nombre de stratégies policières ont d’abord été expérimentées dans les banlieues, c’est-à-dire la périphérie, avant d’être étendues aux mouvements sociaux, c’est-à-dire au centre, voire au centre du centre lorsqu’il s’agit des Champs-Elysées à Paris. Les victimes dans le premier cas pouvaient être ciblées : des jeunes garçons, dans la rue, plus ou moins en difficulté, racisés.

    Alors qu’aujourd’hui la victime potentielle, c’est n’importe qui car tout le monde peut prendre une balle de LBD, en se trouvant au mauvais endroit au mauvais moment comme l’a démontré le traitement des gilets jaunes en 2018 ET 2019. Le tournant date de 2007, à l’occasion d’affrontements très violents à Villiers-le-Bel (Val d’Oise) avec usage de pistolets à grenaille et de fusils à plomb par les émeutiers.

    Une réflexion stratégique de la hiérarchie policière a amené l’emploi, aux côtés des forces de répression habituelles des manifestations – CRS et gendarmerie mobile – des brigades anticriminalité, qui n’ont pas de formation au maintien de l’ordre, utilisées pour effectuer les interpellations.

    On les associe désormais au maintien de l’ordre dans le cadre des mouvements sociaux. De la même manière, le flash-ball apparaît en banlieue en expérimentation en 2004, puis est progressivement étendu à l’ensemble des forces de l’ordre et remplacé par le lanceur de balles de défense (LBD). La stratégie a basculé : elle n’est plus seulement préventive mais offensive, avec l’usage massif d’armes à létalité réduite et de guerre.

    Quelles pourraient être les décisions politiques pour sortir de cette crise ? 

    M. K. A écouter le ministre de la Justice Eric Dupont-Moretti nous sommes dans une espèce de loi martiale qui ne dit pas son nom. On interdit les bus à partir de 21 heures, on autorise à filmer les personnes dans les rues à partir d’une certaine heure, on inflige des amendes jusqu’à 30 000 euros – sauf les femmes seules ! –, les arrestations se chiffrent par centaines chaque nuit. En fait, le gouvernement veut montrer qu’il agit en privilégiant la répression sur le dialogue, il jette de l’huile sur le feu.

    Il y aurait bien des dispositions à prendre pour entamer la désescalade : en premier lieu, dépayser l’enquête judiciaire, puisque la version des policiers selon laquelle il y a avait eu une tentative d’homicide volontaire, qui relève du faux en écriture publique, a été reprise telle quelle par le parquet. C’est une décision technique et symbolique.

    Une autre décision politique forte serait de rouvrir le dossier de la loi de février 2017 qui autorise les policiers à tirer en cas de refus d’obtempérer, car c’est la boîte de Pandore : le nombre de morts a flambé ces trois dernières années selon les chiffres officiels et ceux des chercheurs. Cette porte ouverte à toutes les bavures place en insécurité aussi bien les policiers que les citoyens.

    Le troisième dossier à ouvrir est : qui protège les citoyens de la police ? On sait que ce n’est pas l’IGPN. Une agence de contrôle indépendante du pouvoir politique et de l’institution policière serait une mesure de bon sens. C’est comme cela que pratiquent nos voisins européens avec de bons résultats. On pourrait imiter leurs bonnes pratiques : en Allemagne, on ne recense qu’un mort en dix ans pour un refus d’obtempérer. Et quasiment aucune émeute en plusieurs décennies.

    Mais le contexte politique est-il favorable à ce genre d’initiatives, hélas je ne le crois pas. Et je ne pense pas que les jeunes dans les quartiers considèrent que les choses vont s’arranger. D’où un certain désespoir…

    SOURCE : Michel Kokoreff : « Les syndicats de policiers amplifient le racisme dans la police » | Alternatives Economiques (alternatives-economiques.fr) 

    Ici, on tue des Algériens !

    Affaire du jeune Nahel, victime de la police française

     

    Rédaction LNR 

    La vidéo de la mise à mort de Nahel, jeune Français d’origine algérienne, ce mardi 27 juin au cours d’un contrôle policier à Nanterre est glaçante. Deux policiers se tiennent sur le côté d’une voiture à l’arrêt et l’un d’eux discute avec le conducteur par la fenêtre ouverte. On perçoit qu’il donne des coups au travers de la vitre ouverte. L’autre pointe son arme sur le conducteur.

    On entend le policier hurler : «Tu vas te prendre une balle dans la tête !» Ensuite vient une détonation et la voiture démarre en trombe. On la retrouve un peu plus loin encastrée dans un poteau. Un gamin de 17 ans vient de mourir. Pourquoi ? Pour un défaut de permis. Oui, en France, la police tue pour défaut de permis de conduire. Elle tue surtout ceux qui sont d’origine algérienne. Un des passagers de la voiture a témoigné que Nahel avait reçu des coups à la tête par l’un des policiers et était complètement sonné.
    Son pied était sur l’accélérateur et la voiture a démarré. L’autre policier a tiré. La balle s’est fichée dans la poitrine de l’adolescent. Où sont les ligues et les ONG des droits de l’Homme ?

    Bavures policières sous le règne

    du «maître des horloges»

    Les policiers incriminés ont d’abord affirmé que la voiture avait foncé sur eux et qu’ils ont tiré en état de légitime défense, mais la scène filmée par un témoin et qui circule sur les réseaux sociaux dément leurs propos. A aucun moment, ils n’ont été en danger. Ce sont eux, au contraire, qui représentent un danger pour la population qu’ils sont en devoir de protéger. Et les bavures policières, les actes de violence brutale, les tabassages, les éborgnements sont devenus monnaie courante sous le règne du «maître des horloges», celui que toute la presse a surnommé «Jupiter», le Young Global Leader, ancien banquier des Rothschild et protégé de Jacques Attali, à savoir Emmanuel Macron. Depuis ce meurtre, la France brûle. Littéralement. Et ce, dans toutes les villes. Les policiers n’arrivent plus à gérer la situation et la BRI a été déployée.
    Emmanuel Macron, toujours déconnecté de la réalité, jette de l’huile sur le feu, comme à son habitude, et impute le chaos actuel à la mauvaise éducation parentale, aux jeux vidéo et aux réseaux sociaux dont il réclame la mise en place d’une censure. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Moussa Darmanin, en bon petit-fils de harki, préconise la plus grande fermeté et veut instaurer l’état d’urgence et un couvre-feu à 21 heures dans toute la France. Et pendant que le pays dont il a la charge est en proie à l’anarchie et à la destruction, le Président, mal élu, assiste au concert d’Elton John, le chanteur anobli par feu la reine des satanistes, Elisabeth II. Et Brigitte Macron, la (ou le) Marie Antoinette du XXIe siècle, se trémousse au son de la musique. C’est dire si ces gens se sentent concernés par la guerre civile qui s’installe.
    La répression est une longue tradition de la police française, notamment lorsque la France collaborait joyeusement avec le IIIe Reich. Elle a aussi fait ses preuves en Algérie qui était sous occupation coloniale de la France. On se souvient notamment que le criminel Maurice Papon, de sinistre mémoire, et qui avait déjà à son actif des crimes contre l’humanité sous Vichy, a continué ses «hauts faits d’armes» à Constantine de 1956 à 1958 où il était préfet régional et où il a créé le «Centre de renseignements et d’action» (CRA), chargé d’opérations policières pour lutter contre le FLN et qui envoyait des commandos spéciaux composés de harkis, de CRS et de gendarmes pour procéder aux arrestations. Papon a utilisé dans l’Est de l’Algérie les mêmes techniques que celles mises en œuvre par Massu à Alger contre nos militants du FLN, et a déployé des «détachements opérationnels de protection» (DOP) spécialisés dans les interrogatoires et la torture. De retour dans la métropole, il a réitéré les mêmes techniques qu’il avait testées en Algérie. Toujours contre les Algériens, bien sûr.
    Souvenons-nous du 17 octobre 1961 à Paris, où le préfet Papon, toujours lui, avait donné l’ordre à la police de réprimer la manifestation pacifique organisée par la Fédération de France du FLN pour protester contre le couvre-feu qui était imposé aux travailleurs algériens. Résultat : plus de 300 morts, des centaines de blessés dont certains étaient jetés dans la Seine et s’y noyaient, des dizaines de milliers d’arrestations et le parcage des Algériens dans des camps d’internement avec tabassage et torture à la clé.
    Combien d’entre eux ne sont jamais revenus de cette nuit noire ? Souvenons-nous aussi du métro Charonne, le 8 février 1962, où la même police du même Papon a réprimé brutalement une manifestation organisée par le Parti communiste français contre la guerre que menait la France à l’Algérie et contre l’OAS. Résultat : 9 morts, dont des gens au crâne fracassé à coups de matraque, d’autres étouffés, et plus de 250 blessés.
    Zemmour, Le Pen et le sang des innocents
    Un pays qui engendre des Zemmour et des Le Pen dont le racisme obscène dégouline à chaque prise de parole, se permet de donner des leçons de moralité à l’Algérie dont les forces de l’ordre ont encadré des manifestations de plusieurs millions de personnes lors du Hirak sans aucun incident violent.
    Le sang des innocents est le ciment de cette France fasciste, édifiée sur le crime, hantée par la guerre d’Algérie.
    Sa matrice est le racisme, la xénophobie, le fascisme. La devise de la France «Liberté, Egalité, Fraternité» ne représente que du vent. Cette devise a-t-elle un jour représenté quelque chose quand on voit le passé sanguinaire de ce pays colonial qui a massacré les peuples vietnamiens et algériens ? Cette même France qui, perpétuant son passé collaborationniste avec l’Allemagne nazie, envoie des armes et des mercenaires à la dictature ukrainienne nostalgique du criminel Bandera, se met à plat-ventre devant l’entité sioniste d’Israël qui assassine le peuple palestinien, et chapeaute son larbin le royaume féodal bousbirien du Maroc qui opprime le peuple sahraoui, n’a aucun droit de dicter sa conduite à l’Algérie indépendante et souveraine. Le gouvernement algérien a d’ailleurs réagi en publiant un communiqué indiquant qu’il suivait de près les évènements.
    Devant l’ébullition sociale déclenchée par l’assassinat du jeune Nahel, le policier meurtrier a été mis en examen et placé en détention provisoire.
    Mais cela ne suffira pas à calmer la population d’origine algérienne qui subit le racisme et la xénophobie depuis des décennies.
    Car la France fasciste n’a jamais guéri de sa haine des Algériens et aujourd’hui, les bruits de bottes résonnent à nouveau dans la patrie «des Lumières et des droits de l’Homme».
    Ainsi, ce 30 juin, Alliance, principal syndicat de la police française d’obédience d’extrême-droite, a déclaré la guerre à la communauté algérienne établie en France, en publiant un communiqué de presse dans lequel il traite les jeunes Algériens de «hordes sauvages» et de «minorités violentes» qu’il faut mettre «hors d’état de nuire», et que «l’heure n’est pas à l’action syndicale mais au combat contre ces nuisibles».
    Le syndicat Alliance déclare que «les policiers sont désormais au combat car ils sont en guerre» contre cette «chienlit». Un homme averti en vaut deux, et il y a 6 millions d’Algériens en France.
    Devant ce qui n’est rien d’autre qu’une déclaration de guerre de la part des forces de police françaises fascistes, il est urgent que nous mettions en place une Amicale des Algériens en Europe pour défendre notre diaspora. Nous ne pouvons pas continuer à recevoir des coups sans réagir.
    Et ce qui se dessine à l’horizon n’est pas une crise passagère comme celle de 2005, mais bien une guerre civile contre la communauté algérienne menée par les forces réactionnaires majoritaires et par l’oligarchie qui dirige la France. Celle-ci est désormais un radeau de la Méduse qui navigue en eaux troubles sans capitaine à bord. Le pire est à venir.
    SOURCE :
    Ici, on tue des Algériens ! - La Nouvelle République Algérie (lnr-dz.com) 

    CONCLUSION

    A tous les islamophobes qui ne veulent pas d’Algériens en France... Il ne fallait pas les coloniser pendant 132 ans… Bandes d’hypocrites racistes !!! 


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    "Nous sommes en guerre" déclarent

    deux syndicats de police :

    "Gérald Darmanin doit se saisir

    de ces propos qui sont dangereux", estime

    Fabien Roussel

    "Nous sommes en guerre" déclarent deux syndicats de police : "Gérald Darmanin doit se saisir  de ces propos qui sont dangereux", estime Fabien Roussel

    Le secrétaire national du Parti communiste français estime que les propos des représentants syndicaux de la police "ajoutent au climat de haine."

    "Gérald Darmanin est en responsabilité et doit se saisir de ces propos qui sont dangereux", a réagi samedi 1er juillet sur franceinfo Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, député du Nord, alors que les syndicats Alliance et Unsa police parlent, dans un communiqué, de "nuisibles", de "sauvages" pour désigner les émeutiers. "Nous sommes en guerre" ajoutent-ils, en faisant référence aux violences urbaines qui ont éclaté après la mort mardi de Nahel, tué par un tir de policier.

    "Ces propos sont dangereux et ajoutent au climat de haine et de guerre", dénonce Fabien Roussel. C'est "extrêmement grave" de la part de responsables syndicaux qui s'expriment comme au temps de l'OAS (Organisation de l'armée secrète). "Ils annoncent entrer en guerre, y compris contre le gouvernement, la population. Ils vont faire leur propre loi, leur propre police ?  C'est extrêmement grave", considère le secrétaire national du PCF. Le député de l'Ille-et-Vilaine, Frédéric Mathieu (LFI) a d'ailleurs saisi vendredi le procureur de la République.

    Fabien Roussel a insisté sur le fait qu'il a "toujours pris parti de défendre le rôle de la police, qui est garante de notre sécurité, de notre tranquillité publique". Il n'a "jamais voulu faire d'amalgame entre des policiers qui ont des comportements violents, racistes, ou qui ont l'usage de l'arme dangereux et les autres policiers. J'ai toujours défendu une police au service du peuple."

    "Nous sommes en guerre" déclarent deux syndicats de police : "Gérald Darmanin doit se saisir  de ces propos qui sont dangereux", estime Fabien Roussel

     De cliquer sur le lien ci-dessous pour voir

    et entendre Fabien Roussel :

     

     

    Communiqué des flics racistes

    d’extrême droite... comme

    du temps de l'OAS...

    qui ont assassiné Nahel : 

    "Nous sommes en guerre" déclarent deux syndicats de police : "Gérald Darmanin doit se saisir  de ces propos qui sont dangereux", estime Fabien Roussel

    Emeutes après la mort de Nahel. Des

    policiers "en guerre" veulent combattre des

    "nuisibles", le procureur de Rennes saisi

    "Nous sommes en guerre" déclarent deux syndicats de police : "Gérald Darmanin doit se saisir  de ces propos qui sont dangereux", estime Fabien Roussel

    La cité judiciaire à Rennes • © E. Colin - France Télévisions

    La tension monte encore alors que les quartiers français s'embrasent suite à la mort de Nahel, l'adolescent tué par un policier à Nanterre. Dans un communiqué de presse, les syndicats de police appellent à agir plus fermement face "à ces hordes sauvages", "à combattre ces nuisibles". Le député de l'Ille-et-Vilaine, Frédéric Mathieu (LFI) a saisi le procureur de la république.

    "Face à ces hordes sauvages, demander le calme ne suffit plus, il faut l’imposer !" Le ton est donné par les syndicats de police Aliance et Unsa Police. Alors que les quartiers s'embrasent en France et dans certaines villes bretonnes, les représentants syndicaux de police appellent à plus de fermeté contre "ses minorités violentes". "L'heure est au combat contre ses nuisibles", indique notamment le communiqué de presse.

    Saisine du procureur de la République

     de Rennes

    Des propos qui n'ont pas plu au député de l'Ille-et-Vilaine, Frédéric Mathieu (LFI). Il a saisi le Procureur de la République ce vendredi avançant que "ces éléments nourrissent un discours tendant à faire entrer une partie de la Police dans une dynamique de guerre civile contre une partie de notre population et de notre jeunesse. Ils constituent également une menace de sédition."

    "Nous sommes en guerre."

    En ligne de mire du député ces deux petites phrases du communiqué : "Aujourd’hui les policiers sont au combat car nous sommes en guerre. Demain nous serons en résistance et le Gouvernement devra en prendre conscience." Une phrase de mise en garde du gouvernement par les policiers qui demandent qu'une fois l'ordre rétabli, des mesures concrètes soient prises pour "la protection juridique du Policier, de réponse pénale adaptée, des moyens conséquents apportés".

    Le député estime que ces éléments "peuvent notamment être couverts par les dispositions de l’article 412-8 du Code Pénal" L'article condamnant "le fait de provoquer à s'armer contre l'autorité de l'Etat ou contre une partie de la population". 

    "Nous sommes en guerre" déclarent deux syndicats de police : "Gérald Darmanin doit se saisir  de ces propos qui sont dangereux", estime Fabien Roussel

     

     

    Témoignage de Jacques CROS de Béziers

    "Nous sommes en guerre" déclarent deux syndicats de police : "Gérald Darmanin doit se saisir  de ces propos qui sont dangereux", estime Fabien Roussel

     

    « J’avais cru à des pétards » 

    "Nous sommes en guerre" déclarent deux syndicats de police : "Gérald Darmanin doit se saisir  de ces propos qui sont dangereux", estime Fabien Roussel

    C’était dans la nuit du 30 juin au 1er juillet et j’ai entendu, c’était après minuit, des bruits que j’avais pensé être des pétards. Je ne m’en étais pas plus inquiété. Un courriel que je reçois d’un internaute originaire de Béziers qui est retiré dans le Vaucluse m’apprend qu’il y a eu des émeutes violentes à Béziers.

    Le scénario ressemble à celui qui s’est déroulé à Villeurbanne et dont j’avais fait état. Jeunes cagoulés, tirs de mortier, c’est le désordre le plus complet et le plus terrifiant qui soit. Des barricades ont été dressées, le feu a été mis, des saccages ont été commis, l’affrontement avec les forces de police a été délibérément cherché…

    Bref je pensais que nous étions épargnés par la violence, il n’en est rien. A l’origine il y a le drame de Nanterre avec la mort d’un jeune lycéen tué pour avoir refusé d’obtempérer. Un drame qui s’inscrit dans un racisme et une xénophobie qui complètent une situation sociale extrêmement dégradée.

    Quel est le résultat de ces émeutes ? Outre les dégâts recensés, il y a dans les consciences un blocage de la réflexion qui devrait être menée sur ce qui génère une telle violence. Les conséquences, sinon l’objectif, de ces actions démentes, c’est le refus de favoriser la compréhension de ce qui est en cause.

    Il n’y a pas eu pour l’heure, et c’est heureux, de blessés au cours de ces échauffourées. Mais rien ne dit que ça ne se produira pas. Ce qui est sûr c’est que la sécurité des biens et des personnes n’est pas assurée. En tout cas pas pour ceux qui vivent modestement.

    Ceux-là sont exposés aux comportements qui manquent totalement de raison au sein d’une population qui n’a plus aucun repère. Cette révolte que l’on enregistre n’apportera pas de solution aux problèmes auxquels nous sommes confrontés. C’est vraiment d’autre chose dont nous avons besoin.

    Oui il y a une nécessité urgente de prendre la mesure de l’ampleur de la crise insupportable que nous vivons. Et urgence d’y apporter un remède. Cela ne passera ni par une manière de terrorisme, ni par la répression, ni par des leçons de morale, mais en analysant avec lucidité ce qui est en jeu.

    C’est tout simplement un changement radical qui s’impose !

    Jacques CROS 

    SOURCE : http://cessenon.centerblog.net/6576021-j-avais-cru-a-des-petards?fbclid=IwAR1skqe0nUcHyYuNUMn6UcQYTIkotII0h45OvKAnnVzhRy2A8BBkhsubi7I 

     


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    « Avant que Nahel ne soit tué

    il était donc tuable »

    par Kaoutar Harchi

    « Avant que Nahel ne soit tué il était donc tuable » par Kaoutar Harchi

    A la marche blanche pour Nahel, Nanterre,
    29 juin 2023

    par Kaoutar Harchi, publié dans Télérama le 30 juin 2023.
    Source 

    Dans Comme nous existons (2021), récit autobiographique d’une grande puissance littéraire, Kaoutar Harchi passait de l’intime au politique, pour dire son refus de l’assignation identitaire et sa révolte face à « l’injustice de race et de classe ». Un chapitre du livre était consacré à la mort du jeune Ahmed, frappé par la police lors d’un contrôle arbitraire, au bas de son immeuble : « La violence s’est alors mêlée à notre vie, dans l’indécence, dans l’impudeur. Nous fûmes dépouillés de nous-mêmes. La violence nous contraignit à nous regarder et à regarder autrement. Parfois, nous ne voyions plus rien, sauf la violence elle-même », écrivait-elle alors. L’écho avec le meurtre de Nahel, 17 ans, abattu par un policier à Nanterre mardi 27 juin est saisissant. C’est que tous les hommes racisés vivent avec ce « risque permanent de la peine de mort », selon Kaoutar Harchi, qui nous a envoyé ce texte après sollicitation de notre part.

    Il faut l’écrire, le dire et le répéter : être perçu comme un jeune homme noir ou arabe entraîne un risque vingt fois plus élevé de subir un contrôle de police. Par ailleurs, depuis 2017, le nombre de personnes tuées suite à un refus d’obtempérer a été multiplié par cinq. En une année, ce sont treize personnes qui ont été tuées. A cette liste, s’ajoute désormais le nom de Nahel. Une liste qui elle-même s’ajoute à la liste séculaire des victimes de crimes policiers.

    Pourtant, l’écrire, le dire, le répéter n’a que peu d’effets car, à peine survenu, le meurtre de Nahel a été, sur les plateaux télévisés de la guerre civile, justifié. J’entends : un sens a été donné à sa mort : il n’était que. Qu’un jeune, qu’un impoli, qu’un fuyard, qu’un délinquant, qu’un récidiviste, qu’une racaille. Pareille décriminalisation du crime commis contre Nahel révèle la violence par laquelle, en France, les hommes racisés des fractions populaires sont chassés de la communauté humaine – soit la communauté morale. Animalisés. Et rendus tuables.

    La police est l’organe de cette tuerie, cette grande chasse. Le contrôle d’identité est la traque. Les hommes racisés vont et viennent dans l’espace enclavé. Et, d’un coup, c’est l’arrestation, la capture. Le feu est ouvert.

    Avant que Nahel ne soit tué, il était donc tuable. Car il pesait sur lui l’histoire française de la dépréciation des existences masculines arabes. Il pesait sur Nahel le racisme. Il y était exposé. Il courait ce risque d’en être victime. La domination raciale tient tout entière en ce risque qui existe.

    Alors que faire lorsque le risque se précise ? Que faire lorsque le risque a un visage, une voix, une arme ? Que faire lorsque le risque s’intensifie au point de devenir une menace ? Que faire lorsque ça hurle « shoote-le » ? Lorsque ça hurle « je vais te mettre une balle dans la tête » ? Ce qu’a fait Nahel, il a fui. Fui ce risque qui était la police. Nahel a voulu garder cette vie que la police allait lui prendre. Et cela est intolérable, n’est-ce pas. Qu’un homme racisé tienne à la vie, défende sa vie, lutte pour elle, n’est pas toléré.

    Alors, vouloir sauver sa vie a coûté la vie à Nahel.

    Vivre une vie d’homme arabe, d’homme noir, dans une France structurellement racialisée, c’est vivre à bout portant de la mort. La mort a été la peine de Nahel. Et maintenant Nahel est notre peine.


    A LIRE :

     

    Meurtre de Nahel : l’Histoire nous enseigne

    qu’il n’y a guère de justice à attendre

    « Avant que Nahel ne soit tué il était donc tuable » par Kaoutar Harchi

    « Marche blanche » à Nanterre, le jeudi 29 juin 2023 - Photo : via Atlantico.fr

    Par Nabila Ramdani 

    Le meurtre de Nanterre est une tragédie, mais l’histoire de la France montre que la famille de la victime n’obtiendra aucune justice. Nahel M. n’est que la dernière des victimes d’une longue série d’assassinats ignobles. 

    La mort d’un jeune français d’origine algérienne, abattu par la police à Nanterre, a de profondes résonances historiques pour ceux d’entre nous qui sont d’origine arabe nord-africaine.

    Si la manière dont Nahel M, âgé de 17 ans, a trouvé la mort à la suite de ce qui était censé être un banal contrôle routier, mardi matin, suscite la stupeur et la colère, il n’y a cependant guère de surprise.

    L’un des policiers, qui a depuis fait l’objet d’une enquête pour meurtre, aurait été filmé et entendu en train de dire « Je vais te mettre une balle dans la tête », tandis qu’un autre aurait crié « Tire-lui dessus ! ».

    Il y a eu ensuite une forte détonation. Après avoir reçu une balle mortelle dans la poitrine à bout portant, Nahel s’est brièvement éloigné de ses bourreaux avant de s’effondrer au volant. L’avocat de sa famille a qualifié ce qui s’est passé de meurtre « de sang-froid ».

    Si un passant n’avait pas filmé ce qui semble être le crime, l’excuse initiale de la police rapportée au quartier général – « Il a essayé de nous écraser » – aurait pu fournir toute la justification dont le meurtrier présumé avait besoin.

    Accuser la victime et tenter de la criminaliser est certainement une tactique classique. C’est exactement ce qui se passait à l’époque où Nanterre abritait le plus grand bidonville de France, avec 10 000 travailleurs immigrés venus d’Afrique du Nord pendant la guerre d’indépendance algérienne.

    La plupart des jeunes hommes rassemblés dans des camps sans électricité ni eau courante entre 1956 et 1962, étaient considérés par l’État répressif français comme un ennemi intérieur.

    Qualifiés d’ « insurgés », ils ont été victimes d’exécutions extrajudiciaires, de mauvais traitements avec blessures et de tortures, en particulier par la police de Paris, dont la réputation d’extrême brutalité n’est plus à faire.

    Elle a atteint le pire en octobre 1961, lorsque des brigades anti-émeutes ont massacré de sang-froid jusqu’à 300 manifestants algériens lors d’une manifestation pacifique contre la guerre.

    Les victimes ont été frappées à coups de crosse, abattues et tuées dans les postes de police ou pendues dans les bois avoisinants. Nombre d’entre elles ont également été jetées d’un pont dans la Seine et abandonnées à la noyade.

    Les dépouilles se sont ensuite échouées à des kilomètres à la ronde, à proximité de la cathédrale Notre-Dame et de la tour Eiffel, jusqu’à la ville de Nanterre et au-delà.

    Ces crimes ont été couverts pendant des décennies et, conformément à la manière dont Paris traite traditionnellement ses Algériens, personne n’a jamais été traduit en justice pour ces faits.

    Le temps passe, mais il ne fait aucun doute que l’héritage de ces atrocités affecte l’atmosphère fébrile que nous trouvons en France aujourd’hui.

    La Cinquième République elle-même a été créée en 1958 pour répondre dans l’urgence au conflit algérien, alors que la France était au bord de la guerre civile. Quelques années plus tard, de nombreux policiers parisiens en service ont rejoint l’Organisation de l’armée secrète (OAS), un groupe terroriste meurtrier déterminé à conserver l’Algérie, joyau de la couronne impériale de la France.

    L’OAS détestait particulièrement les musulmans d’Afrique du Nord, surtout lorsque la France a perdu la guerre et que des centaines de milliers de colons européens expropriés, connus sous le nom de Pieds-Noirs, ont dû rentrer d’Algérie dans la désolation.

    Nombre d’entre eux ont contribué à fonder le Front national, parti notoirement xénophobe, aujourd’hui connu sous le nom de Rassemblement national, et dont la force ne cesse de croître.

    Sa candidate désignée à l’élection présidentielle, Marine Le Pen, est arrivée deuxième derrière Emmanuel Macron lors des deux dernières élections. Elle reste persuadée qu’elle peut devenir chef de l’État grâce à un programme anti-immigration, renforcé par un engagement en faveur d’une politique de maintien de l’ordre très restrictive.

    Cela implique qu’elle soutient la police à chaque fois qu’elle en a l’occasion, même lorsque ses excès semblent indéfendables. Après la fusillade, Mme Le Pen a déclaré que le policier en question avait droit à la « présomption d’innocence ».

    M. Macron a condamné les circonstances « inexplicables » et « inexcusables » entourant la mort du jeune Nahel. Pendant ce temps, les politiciens d’extrême droite se sont focalisés sur les barricades, les bâtiments et les voitures en feu dans les villes où des émeutes ont éclaté depuis la fusillade.

    Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, s’est à son tour engagé à envoyer des milliers de policiers paramilitaires supplémentaires dans ces zones, afin de tenter de mettre fin aux troubles, évoquant ainsi les mesures de « l’état d’urgence » basées sur la législation de la guerre d’Algérie datant de 1955.

    C’est traditionnellement la réaction automatique de toutes les autorités françaises lorsqu’elles sont confrontées au mécontentement lié à l’Algérie, en particulier dans des villes comme Nanterre.

    Les bidonvilles s’y sont transformés en mornes cités HLM, où les descendants des Algériens de la période de la guerre d’indépendance continuent de subir des discriminations dans tous les domaines de la vie, du logement à l’emploi.

    Il y a également des plaintes constantes concernant le profilage racial de la part de la police, ce qui signifie que les Arabes à la peau brune et les Noirs font l’objet de fouilles uniquement en raison de leur apparence.

    S’écarter de policiers armés devient ainsi un fait de la vie quotidienne, quelle que soit la raison présumée d’un contrôle de police.

    Dans ces conditions, Nahel n’est que la dernière victime d’une longue série de meurtres ignobles qui ont caractérisé l’histoire troublée de la France moderne, et en particulier les relations tendues entre les Français et quelque deux millions de leurs concitoyens conservant un lien toujours fort avec l’Algérie.

    « Avant que Nahel ne soit tué il était donc tuable » par Kaoutar Harchi

    Auteur : Nabila Ramdani 

    Nabila Ramdani est une journaliste franco-algérienne, chroniqueuse et animatrice renommée de chaînes d’information. Elle est spécialiste de la politique française, des affaires islamiques et du monde arabe. Elle rédige des chroniques pour les journaux The Guardian, The Observer, The Independent et London Evening Standard.
    Son 
    site internet et son compte Twitter.

    SOURCE : Meurtre de Nahel : l'Histoire nous enseigne qu'il n'y a guère de justice à attendre (chroniquepalestine.com) 

     


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    En pensant à l’assassinat de Nael et les nuits terribles qui ont suivies… aujourd’hui j’ai envie de vous parler d’une belle histoire.

    Michel Dandelot

     

    Limay : Mohamed, 12 ans, sauve un enfant

    de la noyade

    Limay : Mohamed, 12 ans, sauve un enfant  de la noyade

    Un drame évité samedi après-midi à Limay pendant l’événement « Limay-sur-Seine ». Un enfant de 8 ans est tombé accidentellement dans la Seine. Selon nos informations, un homme s’est jeté dans le fleuve pour le secourir mais s’est retrouvé en difficultés.

    Mohamed, un adolescent de 12 ans  qui se trouvait à proximité n’a pas hésité une seconde pour sauter dans l’eau afin de les sauver de la noyade. 

    Ce geste héroïque du jeune Mohamed venu à l’événement avec l’association « En Avant La Jeunesse » a été salué par les nombreux témoins et sur les réseaux sociaux.

    Sorties de l’eau avant l’arrivée des secours, les deux victimes ont été conduites en urgences relatives à l’hôpital Francois Quesnay de Mantes-la-Jolie.

    Grâce à ce sauvetage, Mohamed est devenu un véritable héros lors de l’événement. Il a été félicité par de nombreux témoins présents sur place ainsi que par le maire de Limay qui a posté une photo de lui avec le petit garçon sur Facebook.

    Dans sa publication, il a affirmé qu’il était “extrêmement reconnaissant et fier pour ce geste héroïque de bravoure”. Mohamed a également été félicité par les forces de l’ordre qui lui ont remis un écusson de la police nationale pour le remercier.

    Limay : Mohamed, 12 ans, sauve un enfant  de la noyade

    Mohamed a notamment été félicité par les forces de l’ordre. Un écusson de la police nationale lui a été remis comme le montre la photo ci-dessus.

    En lien avec nos pompiers nous organiserons un temps dédié pour lui témoigner notre grande reconnaissance a précisé le maire.
    Bravo Mohamed
     

    SOURCE : Limay : Mohamed, 12 ans, sauve un enfant de la noyade  – Mantes Actu (mantes-actu.net) 

     


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    Pendant les 132 ans de colonisation de l’Algérie les autochtones étaient considérés comme des citoyens de seconde zone, 61 ans après la fin de la guerre d’indépendance on parle toujours de citoyens de seconde zone dans les banlieues en France.

    Pendant 61 ans tous les présidents de la République n’ont rien fait pour que le mot « égalité » existe aussi dans les banlieues françaises et c’est pourtant là le fonds des problèmes.

    Michel Dandelot

    À la marche blanche pour Nahel:

     «Les violences policières sont quotidiennes

    dans les quartiers» 

    À la marche blanche pour Nahel : « Les  violences policières sont quotidiennes dans  les quartiers »

    Au moins 6 000 ont participé à la marche blanche à Nanterre, le 29 juin 2023. © AFP

    Plus de 6 000 personnes ont pris part à la marche blanche organisée en hommage à l’adolescent tué mardi par un policier et pour demander la fin de l’impunité policière. Des tensions ont émaillé le parcours du cortège.

    «La police est raciste et tue nos enfants», proclame une pancarte brandie au milieu de la foule, qui s’agglutine peu à peu autour du camion de tête, au départ de la marche blanche organisée en hommage à Nahel, dans le quartier Picasso, à Nanterre.

    La mère de l’adolescent, cheveux blonds et poing levé, monte sur la plateforme sous les bravos. Sur son tee-shirt blanc, «Justice pour Nahel», ainsi que la date où ladolescent a été tué par un policier à loccasion dun contrôle routier, mardi 27 juin.

    Claudia, une mère de famille parisienne, pense à ses deux garçons et ne décolère pas. «Cest extrêmement important pour moi d’être là parce qu’ un jeune a été tué alors que le policier n’était même pas menacé. Même si le jeune avait fait une bêtise, il méritait peut-être d’être sanctionné mais pas d’être tué. Perdre son fils dans ces conditions, c’est abominable.» 

    Femmes, jeunes, vieux barbus en chemise à fleurs, militants de gauche, habitants de Nanterre ou pas… Plus de 6 000 personnes ont pris part à la manifestation. Une foule hétéroclite s’avance lentement vers le rond-point jouxtant la préfecture et la place des Droits de l’homme. Les slogans «Police assassin» ou «Tout le monde déteste la police» sont repris en chœur.

    «Cest un moyen sain dexprimer sa colère

     et sa frustration» 

    Deux jeunes mamans poussent leurs poussettes, sur lesquelles elles ont apposé des pancartes «Repose en paix Nahel»«Je suis ici pour soutenir la famille mais aussi parce que c’est un exutoire. C’est un moyen sain d’exprimer sa colère et sa frustration», témoigne un jeune homme aux ongles bleus.

    «Quand on marche pour Nahel», lance Assa Traoré«on marche pour tous», lui répondent les manifestants. «Aujourdhui, on va changer les choses», lance la jeune femme, devenue égérie de la lutte contre les violences policières depuis la mort de son frère, Adama, en juillet 2016.

    La colère des habitants du quartier où habitait la victime est encore plus forte. Une mère évoque le traumatisme de son fils, scolarisé dans la classe de Nahel. «Il faut quils arrêtent de tuer nos enfants. Le policier aurait pu tirer sur le pneu», estime-t-elle. «C’était un fils unique, qui aidait bien sa maman», lance sa voisine, une vieille femme noire aux cheveux blancs. Elle déplore la présence de la police dont elle estime qu’elle génère de la violence et s’inquiète pour la suite.

    «Ce nest pas un cas unique, cela se passe partout» 

    Sans surprise, la dimension discriminatoire est soulignée par de nombreux manifestants. «Fondamentalement, cela dit que nous sommes un pays raciste. Ce sont toujours les mêmes populations qui sont visées. Les fils de Zemmour et de Morano, quand ils font des accidents de la route, la police ne leur tire pas dessus. Ici, la police a carte blanche. Il y a vraiment une stratégie d’intimidation, la volonté de soumettre», analyse Rita.

    Cette réalité, la cinquantenaire, militante à FI, l’a découverte lors de la mobilisation des gilets jaunes. «Cest à ce moment que jai compris que ces violences policières sont quotidiennes dans les quartiers», explique-t-elle.

    «Sous le choc», Waffa, assistante sociale et habitante de longue date de Nanterre, estime que «le combat ne sarrête pas à Nanterre et à ce cas précis. On en a ras le bol de la violence, mais pas que. Nous sommes mis de côté, stigmatisés. Nos quartiers sont à l’abandon. On n’a pas d’infrastructures, pas de police de proximité pour lutter contre l’insécurité au quotidien, et quand elle vient, elle tue.» 

    Pour de nombreuses personnes rassemblées en soutien à la mère de Nahel, il faut aller au-delà de ce drame. Hadib et Corallia arborent une pancarte, «Marseille présent pour Nahel». Installés depuis un an dans la capitale, les deux Marseillais insistent: «Ce nest pas un cas unique, cela se passe partout. On espère que ça sera la dernière, mais on n’est pas vraiment optimistes.» 

    Nahim, qui a grandi dans un quartier populaire de la périphérie de Nantes, avoue être lui aussi habitué aux abus de la police. «Malheureusement, les choses ne changent pas, déplore le gestionnaire de patrimoine de 26 ans. Ce que l’on souhaite, c’est une vraie réforme de la police. Il faut changer l’IGPN pour avoir un vrai contrôle indépendant et puis modifier les règles. Nous ne sommes pas stupides. On a bien vu que les morts se sont multipliés depuis la réforme de 2017.» Mais lui non plus n’est pas optimiste. «Jai peur que rien ne change et que le mouvement de réaction conforte le pouvoir qui va arguer quil y a des violences pour ne rien faire.» 

    En arrivant devant la préfecture des Hauts-de-Seine, la tension monte d’un cran. Quelques policiers sortis sur une terrasse de l’immense bâtiment de béton se font huer. Une partie des manifestants s’agglutine devant les grilles du bâtiment officiel.

    Le son des premiers tirs de grenades lacrymogènes claque aussitôt. Certains manifestants refluent dans les rues adjacentes, les incidents commencent. En fin d’après-midi, la ville a des allures de camp retranché: des vitrines cassées, des feux allumés un peu partout, des petits groupes courent ici et là dans la brume des lacrymogènes.

    SOURCE : À la marche blanche pour Nahel: «Les violences policières sont quotidiennes dans les quartiers» | L'Humanité (humanite.fr) 


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    Nahel avait le droit de vivre !

    Nahel avait le droit de vivre !

    " Tout mon soutien à la famille de Naël, à ses proches, ses ami.e.s et à tous les enfants de ces quartiers pris pour cible par une police et un pouvoir qui agissent presque en toute impunité et avec un racisme qu’ils ne cachent même plus. Honte à eux" . 

    Ainsi, l’inauguration du second mandat du locataire de l’Elysée, au premier mandat marqué par une politique répressive de tous les mouvements sociaux, notamment des Gilets jaunes, s’amorça-t-il sous les violentes rafales des balles meurtrières policières… Nous n’avons jamais oublié tous ces bras arrachés, tous ces yeux éborgnés.

    Pour rappel, au cours de l’année 2022, 13 personnes ont été tuées dans le cadre de contrôles routiers après des refus d’obtempérer. Un record. Dernière personne tuée lors d’un simple contrôle routier suivi d’un refus d’obtempérer, un jeune lycéen âgé de 17 ans. Naël C. a été tué par un policier mardi 27 juin à Nanterre (Hauts-de-Seine) au volant de la voiture qu’il conduisait. «Ils ont tiré sur le cœur. Il n’a que 17 ans, mon petit-fils. C’est eux qui l’ont tué ! Il était lycéen et voulait faire de la mécanique», a témoigné la grand-mère de la victime.

    Le policier a été placé en garde à vue pour «homicide volontaire», a indiqué le parquet de Nanterre. Par ailleurs, une seconde plainte pour «faux en écriture publique» sera déposée à l’encontre des policiers «qui ont affirmé que le jeune homme avait tenté de commettre un homicide sur leur personne en tentant de les percuter», ce qui, selon l’avocat de la famille, Yassine Bouzrou, est «formellement démenti» par le visionnage de deux vidéos.

    En France, depuis plusieurs décennies, comme ne cessent pas de le dénoncer de nombreux avocats et associations, tout se passe comme si l’abolition de la peine de mort au plan judiciaire a été remplacée par le permis de tuer accordé aux policiers. C’est ce qui s’appelle la justice meurtrière expéditive. Répétitive. Sans délibération. Ni condamnation. La justice du pistolet. Le verdict des balles guillotineuses. En particulier, quand il s’agit de jeunes issus de l’immigration. Au reste, apparemment, le jeune Naël abattu par le policier serait d’origine algérienne.

    La France rythmée par les violences policières

    et les crimes policiers impunis

    La France est ainsi, ces dernières décennies, rythmée par les violences policières et les crimes policiers. Dans cette période de crise multidimensionnelle et de délégitimation gouvernementale, marquée par l’exacerbation de la lutte des classes, l’Etat français protège et couvre de manière générale les policiers, son dernier rempart. La politique du gouvernement, en matière de répression, vise, quoi qu’il arrive et quoi qu’il en coûte, l’absolution des violences policières systémiques, illustrée notamment par l’impunité dont bénéficient les policiers, auteurs d’exactions ou d’homicide.

    Sans nul doute, ces dernières années, au nom de la «légitime défense d’Etat», initialement dans le cadre de la «lutte contre le terrorisme», puis de la gestion sécuritaire de la pandémie de Covid-19, on assiste à une extension significative des pouvoirs de la police. Cet accroissement exponentiel des pouvoirs de la police, symbolisé par le droit d’usage des armes, a été acté par l’adoption de la loi du 28 février 2017 autorisant les policiers à tirer, après sommation, sur des personnes en fuite. Comme le dénoncent de nombreux avocats et associations, il s’agit ni plus ni moins que d’un blanc-seing octroyé aux policiers. D’une forme déguisée d’absolution des crimes policiers.

    De fait, historiquement, notamment en France et aux Etats-Unis, imprégnés par un racisme ethnique et social, la légitime défense, véritable meurtre dit défensif, fut toujours une cause d’irresponsabilité pénale accordée à certains individus au détriment d’autres, en vertu de leurs caractéristiques sociales ou statut professionnel supérieur ou étatique. Notamment aux policiers. Aux nantis, les hommes blancs des classes privilégiées, quand les victimes appartiennent aux classes défavorisées, particulièrement les populations issues de l’immigration, continuellement marginalisées, réprimées ou ostracisées. Ou accusées d’islamistes, voire de terroristes, quand elles sont de confession musulmane, pour légitimer leur répression – leur meurtre. Une cause d’irresponsabilité accordée également aux policiers en intervention, auteurs d’exactions comme d’homicide.

    Au reste, le mardi 27, BFM TV et Cnews se sont relayées toute la journée pour justifier la mort de Naël dans une surenchère rhétorique réactionnaire. Les journalistes n’ont pas cessé d’évoquer les «antécédents judiciaires» du jeune lycéen Naël pour l’accabler, justifier son «exécution». Comme si c’était un criminel en cavale. Or, il est connu des services de police pour uniquement conduite sans permis et refus d’obtempérer.

    Or, le jeune homme, toujours lycéen, est décrit comme «un garçon adorable» par une voisine. «C’était une crème», a-t-elle confié au Parisien, précisant que Naël était le seul enfant de sa mère. En tout cas, la grand-mère de Naël ne décolère pas, et dénonce le gouvernement Macron. «Mon petit-fils est mort, ils ont tué mon petit-fils. Je ne suis pas bien du tout, je suis contre le gouvernement. Ils ont tué mon petit-fils, maintenant je m’en fous de tout le monde, ils m’ont pris mon petit-fils, je ne leur pardonnerai jamais de la vie, jamais, jamais, jamais», a fustigé la grand-mère de la victime.

    Cela étant, cette inversion accusatoire est favorisée par la propagande médiatique et étatique qui propage le discours raciste faisant l’amalgame entre immigration et délinquance, massivement répandu par l’ensemble de la classe politique française, et le discours de mépris de classe faisant l’amalgame entre classe populaire et déviance, «classes laborieuses et classes dangereuses», théorisé par l’historien Louis Chevalier dans son livre éponyme publié en 1958.

    De nos jours, ce sont désormais les populations immigrées de confession musulmane, issues majoritairement des anciennes colonies françaises, qui sont considérées comme des catégories culturellement dangereuses, sociologiquement violentes, religieusement inadaptables, donc vouées à être contrôlées, surveillées, réprimées, voire impunément tuées, notamment par la police.

    Les Algériens des bidonvilles de Nanterre massacrés

    par la police française

    Les exactions policières et les crimes policiers sont ainsi ancrés dans la culture de la gouvernance de l’Etat français, actuellement en voie de radicalisation répressive. Le peuple algérien porte encore les stigmates des répressions et tueries subies durant 132 ans, perpétrées singulièrement par la police française, en particulier durant la Guerre de libération, entre 1954 et 1962. En effet, huit ans durant, le peuple algérien fut victime de ratonnades, de bastonnades, de chasse aux faciès, d’arrestations arbitraires, de torture, d’emprisonnement, d’exécutions sommaires, de pogroms, commis en toute impunité par la police française, notamment à Paris le 17 octobre 1961.

    Pour rappel, la ville de Nanterre, où a été exécuté le jeune Naël, est connue pour avoir hébergé des bidonvilles habités principalement par les Algériens. A la fin des années 1950, plus de 10000 ouvriers algériens logeaient dans des baraquements de tôle à Nanterre. Or, ce jour-là, le 17 octobre 1961, les habitants des bidonvilles décident de manifester dans les rues de Paris contre le couvre-feu imposé quelques jours plus tôt par la préfecture de Paris. La manifestation pacifique est organisée par le FLN. La réponse policière sera terrible. Des dizaines d’Algériens, peut-être entre 150 et 200, sont exécutés. Certains corps sont retrouvés dans la Seine. Les historiens s’accordent à reconnaître qu’il s’agit d’un des plus grands massacres de l’histoire contemporaine de l’Europe occidentale.

    " Pour conclure, je présente à nouveau toutes mes affligées condoléances à la famille de Naël, fauché dans la fleur de l’âge par les balles de la police française ". 

     


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    Voilà que l’on me reparle

    de Perpignan et de Louis Aliot

    Il y aura aussi Béziers et Ménard 

     

    À Perpignan, l’accoutumance au RN

    Chaque semaine, l’Humanité dresse le bilan d’une commune à mi-mandat. Élu en 2020 dans la cité catalane, Louis Aliot joue la carte de la propreté et de la sécurité pour satisfaire ses administrés. Sans rien sacrifier aux obsessions d’extrême droite.

    «Sales Gitans, sales Arabes, les jeunes qui traînent un peu dehors ont tous entendu ça depuis deux, trois ans», raconte Diego, habitant de la cité Bellus, au nord de Perpignan. Ici l'ilot Puig, devenu un triste terre-plein faisant usage de parking. © Jean-Christophe Milhet

    Perpignan (Pyrénées-Orientales), envoyé spécial.

    Police partout. En quelques hectomètres parcourus au centre-ville de la cité catalane, le constat est saisissant: les devantures «police municipale» sont plus visibles, si ce nest plus nombreuses, que celles estampillées «boulangerie».

    Depuis son élection comme maire de Perpignan, le 28 juin 2020, Louis Aliot, qui a aussi recruté une quarantaine d’agents et les a armés de Flash-Ball, en a inauguré une dizaine. «Cest de laffichage, ils sont ouverts une heure par jour, le but est juste de dire je vous ai promis de la sécurité, voilà de la sécurité”», se désole Clément, 29 ans.

    Dans les ruelles colorées du centre historique, Louis Aliot n’est pas «un facho qui fait son notable respectable», il est respecté.

    Ce jeune informaticien est très critique envers son maire, qu’il voit comme «un facho qui fait son notable respectable». Mais, dans les ruelles colorées du centre historique, son avis est loin d’être partagé: Louis Aliot est respecté. «Il rend la ville plus rassurante, plus fleurie, plus propre», estime Véronique, 55 ans. «Franchement, je n’étais pas une grande fan mais je ne vois pas ce qu’on peut lui reprocher», renchérit Léonie, en plein marché sur la place Rigaud.

    C’est que l’élu RN est habile. Il faut gratter le vernis de la notabilisation pour constater que Louis Aliot installe à Perpignan une politique d’extrême droite pas à pas, à bas bruit.

    SOURCE : À Perpignan, l’accoutumance au RN | L'Humanité (humanite.fr) 

    Voilà que l’on me reparle de Perpignan et de Louis Aliot

     

    Pour faire suite à notre communiqué

    du 5 juillet 2019 

    Voilà que l’on me reparle de Perpignan et de Louis Aliot

     

     

    Communiqué

    du Comité de Vigilance Antifasciste

    des Pyrénées-Orientales (C.V.A. 66)

     

      Communiqué  du Comité de Vigilance Antifasciste des Pyrénées-Orientales (C.V.A. 66)

     

    Voilà que l’on me reparle de Perpignan et de Louis Aliot

    Le LR Jean-Marc Pujol fut probablement le premier maire de France, qui plus est ceint de son écharpe d'élu, à s'incliner et déposer une gerbe au nom de ses concitoyens de Perpignan sur une stèle honorant les commandos delta de l'OAS fusillés pour terrorisme. Donc, après son élection en 2020 le maire RN Louis Aliot ne pouvait pas manquer d'instaurer cette démarche, initiée au moins en 2016, comme une norme.

    Nous remercions le site de l'ADIMAD Deltas et Collines d'avoir documenté plusieurs de ces événements avant de tenter de faire disparaître leurs publications (comme auparavant le discours d'inauguration de cette stèle OAS par celui qui n'était alors que le 1er adjoint du maire de Perpignan Jean-Paul Alduy : Jean-Marc Pujol).

    Ainsi, dès le 26 mars 2021, un maire de grande ville : Louis Aliot, une députée (sa suppléante ayant pris le relais après l'élection d'Aliot comme maire) Catherine Pujol, et un conseiller régional Occitanie : Xavier Baudry, tous ceints de leurs écharpes d'élus, venaient fleurir, aux côtés d'un dirigeant de l'ADIMAD, la stèle de l'OAS de Perpignan, en instrumentalisant donc la fusillade de la rue d'Isly au profit de l'OAS.

    Alors que "l'hommage de la honte" du 7 juin se tient depuis des années dans le cimetière du Touvet (Isère), deux dates permettent désormais à Perpignan à des élus "de la Nation", très officiellement et en l'absence totale de contradiction, d'honorer l'OAS :

    26 mars : instrumentalisation de la rue d'Isly

    5 juillet : instrumentalisation des morts d'Oran.

      Communiqué  du Comité de Vigilance Antifasciste des Pyrénées-Orientales (C.V.A. 66)

    Message expédié depuis l'adresse d'envoi du 

    Comité de Vigilance Antifasciste des Pyrénées-Orientales (C.V.A. 66) 

    comitevigilanceantifasciste@riseup.net 

     

    Sans surprise : 

    Perpignan

    Mercredi 5 juillet 2023 :

    commémoration du massacre

    du 5 juillet 1962 à Oran

    “Le Cercle algérianiste invite ses adhérents, sympathisants et amis à rendre hommage aux victimes par centaines, jeunes et vieux, femmes, hommes, et enfants, de la ville et du bled, colons et pêcheurs, ouvriers et employés, militaires et harkis, juifs, chrétiens ou musulmans, massacrées sous le ciel d’Algérie, un certain jour d’une certaine année, entre 1954 et 1963, et particulièrement ce 5 juillet 1962.

    Dans la mémoire collective des Français d’Algérie –de plus en plus partagée par la population de la France tout entière- cette date du 5 juillet 1962 a un retentissement particulièrement funeste. En Algérie, la guerre est finie soi-disant depuis le 19 mars, c’est ce que s’obstinent à vouloir faire croire des ignorants ou des idéologues. En Algérie, l’indépendance est acquise depuis le 3 juillet, c’est officiel. A Oran le 5 juillet, l’horreur est atteinte : chasse à l’homme, pogrom, massacres, bastonnades, égorgements, exécutions sommaires des Européens qui ont décidé de rester vivre sur leur terre natale croyant naïvement aux accords d’Evian.

    Depuis plus de 40 ans, chaque année en cette date fatidique du 5 juillet, sont organisés deux moments de recueillement.

    Cette année rendez-vous est pris pour :

    -9H 30 – Mur des Disparus, dépôt de gerbes en présence des familles de Disparus et de Louis Aliot, maire de Perpignan.

    -11H – cimetière du nord, dépôt de gerbes des associations en présence de Louis Aliot maire de Perpignan.

    Comme chaque année, le Mémorial des Français Disparus en Algérie, restera accessible de 9H 30 à 17H pour permettre aux familles et amis venus de loin de s’y recueillir”. 

     

     

     

     

     

    L’Algérie célèbre ses 60 ans d’indépendance

    mais les plaies

    de la colonisation sont toujours

     à vif

    5 juillet 1962 : à Oran ils occultent l'OAS !!!

     

    De jeunes algériens accrochent un drapeau national, à Alger, le 6 juillet 1962. (AFP)

    Il y a 60 ans, le 5 juillet 1962, l’Algérie proclamait son indépendance, quelques jours après un référendum d’autodétermination. Mais en Algérie, les plaies restent vives alors que la France exclut toute « repentance » ou « excuses ».

    L’Algérie célèbre ce mardi le 60e anniversaire de son indépendance après 132 ans de colonisation française, dont la mémoire crispe toujours ses relations avec Paris en dépit des gestes symboliques de la France. Après près de huit ans de guerre entre les insurgés algériens et l’armée française, les armes se sont tues le 18 mars 1962 aux termes des accords historiques d’Evian, ouvrant la voie à la proclamation d’indépendance de l’Algérie le 5 juillet de la même année, approuvée quelques jours plus tôt par 99,72 % des voix lors d’un référendum d’autodétermination.

    Les autorités prévoient une célébration en grande pompe de ce 60e anniversaire avec comme point d’orgue une imposante parade militaire dans la capitale, la première depuis 33 ans. Selon le programme des festivités divulgué par le ministre des Moudjahidines (anciens combattants) Laid Rebiga, un méga-spectacle épique, qui « retracera l’histoire millénaire de l’Algérie », est également prévu lundi soir à l’opéra d’Alger. Signe de l’importance que revêt l’occasion pour le pouvoir, un logo spécial, de forme circulaire orné de 60 étoiles, a été conçu pour marquer l’anniversaire, avec comme slogan « une histoire glorieuse et une ère nouvelle ».

    Réchauffement des relations

    Macron-Tebboune

    L’indépendance a été arrachée au terme de sept ans et demi de guerre qui a fait des centaines de milliers de morts, faisant de l’Algérie la seule ex-colonie française d’Afrique dans les années 1960 à s’affranchir par les armes de la tutelle de la France. Mais 60 ans après la fin de la colonisation, les plaies restent vives en Algérie alors que la France exclut toute « repentance » ou « excuses », bien que le président français Emmanuel Macron s’efforce depuis son élection d’apaiser les mémoires avec une série de gestes symboliques.

    « Soixante ans après l’indépendance, n’est-il pas temps de dépassionner cette histoire ? », s’interroge l’historien Amar Mohand-Amer. La relation bilatérale semblait avoir atteint son plus bas niveau en octobre lorsque Emmanuel Macron avait affirmé que l’Algérie s’était construite après son indépendance sur « une rente mémorielle », entretenue par « le système politico-militaire », suscitant l’ire d’Alger.

    Mais les relations se sont progressivement réchauffées ces derniers mois et Emmanuel Macron et son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune ont exprimé leur volonté de les « approfondir » lors d’un entretien téléphonique le 18 juin. Fin avril, Abdelmadjid Tebboune avait félicité Emmanuel Macron pour sa « brillante » réélection et l’a invité à se rendre en Algérie.

    « Crises et pseudo-retrouvailles »

    « Le rapide retour à une situation normale, suite à la grave crise des derniers mois (…) est en rapport avec les tensions régionales, notamment en Libye, qu’il ne faudrait pas occulter ou minimiser », décortique Amar Mohand-Amer auprès de l’AFP. « La géopolitique régionale très instable commande des postures fortes sur le moyen et long terme et la consolidation des relations politiques et économiques entre les deux pays », ajoute l’historien.

    Le président du parti d’opposition Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Athmane Mazouz, souligne que les « relations entre le système de pouvoir en Algérie et la France officielle sont rythmées par des crises et de pseudo-retrouvailles depuis l’indépendance du pays ». « Au stade actuel, personne ne peut parier un sou pour parler de refondation. L’instrumentation de cette relation d’un côté comme de l’autre n’échappe à personne », ajoute-t-il. Amar Mohand-Amer redoute que la politique de réconciliation mémorielle d’Emmanuel Macron ne soit mise à rude épreuve par les récents succès électoraux du parti d’extrême droite de Marine Le Pen, le Rassemblement national, en France.

    « La montée du RN n’augure rien de bon »

    Marine Le Pen avait en effet réaffirmé en mars que « la colonisation avait contribué au développement de l’Algérie », reprochant à Emmanuel Macron une politique consistant à « passer sa vie à s’excuser sans rien demander en contrepartie à un gouvernement algérien qui ne cesse d’insulter la France ».

    « La montée fulgurante du Rassemblement national aux législatives en France n’augure rien de bon. L’extrême droite française va transformer ce mandat en un grand champ de bataille mémoriel où le révisionnisme et la falsification de l’histoire seront omniprésents », a mis en garde Amar Mohand-Amer.

    Sur le plan intérieur, le pouvoir a mis à profit l’anniversaire pour tenter d’alléger les crispations, trois ans après avoir été ébranlé par les manifestations prodémocratie du Hirak. Abdelmadjid Tebboune a en effet lancé en mai une initiative pour briser l’immobilisme politique en recevant à tour de rôle plusieurs dirigeants de partis politiques, y compris de l’opposition, et des responsables d’organisations syndicales et patronales.

    SOURCE : L’Algérie célèbre ses 60 ans d’indépendance mais les plaies de la colonisation sont toujours à vif - France - Le Télégramme (letelegramme.fr) 

     

    Macron fait un double geste

    envers les Algériens

    et les pieds-noirs

    5 juillet 1962 : à Oran ils occultent l'OAS !!!

    NURPHOTO VIA GETTY IMAGESEmmanuel Macron, ici à l'Élysée à Paris, le 1er juillet 2022.

    Le président a adressé une lettre à Abdelmadjid Tebboune à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie.

    ALGÉRIE - Emmanuel Macron a appelé au “renforcement des liens déjà forts” entre la France et l’Algérie dans une lettre adressée à son homologue Abdelmadjid Tebboune à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie.

    Une gerbe sera aussi déposée en son nom ce mardi au Mémorial National de la Guerre d’Algérie et des Combats du Maroc et de la Tunisie, quai Branly, à Paris en hommage aux victimes du massacre d’Européens à Oran, le jour même de l’indépendance, le 5 juillet 1962, a annoncé ce lundi 4 juillet l’Élysée.

    “L’anniversaire des 60 ans de l’indépendance de l’Algérie, le 5 juillet 2022, est l’occasion pour le Président de la République d’adresser par une lettre au Président Tebboune ses vœux au peuple algérien et de dire son souhait que se poursuive le renforcement des liens déjà forts entre la France et l’Algérie”, a indiqué la présidence française.

    “Il y réitère, en outre, son engagement à poursuivre sa démarche de reconnaissance de la vérité et de réconciliation des mémoires des peuples algérien et français”, poursuit l’Élysée.

    Le 5 juillet 1962, l’Algérie a proclamé son indépendance, après 132 ans de colonisation française et une guerre de libération sanglante de près de huit ans.

    Soixante ans plus tard, les plaies sont encore vives de part et d’autre malgré des gestes symboliques au fil des ans de la France.

    Les relations se sont progressivement réchauffées ces derniers mois

    En septembre 2018, un an après son élection, Emmanuel Macron reconnaît que le jeune mathématicien communiste Maurice Audin est mort sous la torture de l’armée française en 1957 et demande “pardon” à sa veuve.

    Après la publication du rapport de l’historien français Benjamin Stora, en janvier 2021, il s’engage à des “actes symboliques” pour tenter de réconcilier les deux pays, mais exclut “repentance” et “excuses”, ce qui est froidement accueilli à Alger.

    Dans le même souci de réconciliation des mémoires, il exprime le 26 janvier 2022 “la reconnaissance” de la France envers les rapatriés d’Algérie et exhorte à “reconnaître” et “regarder en face” le “massacre du 5 juillet 1962″ à Oran, qui toucha “des centaines d’Européens, essentiellement des Français”.

    “Il avait alors dénoncé l’engrenage mortifère de la guerre civile et réaffirmé son attachement à ce que la mémoire n’occulte aucun pan de l’Histoire et à ce que celle-ci soit transmise”, a rappelé l’Élysée.

    La relation bilatérale s’est envenimée en octobre 2021 lorsque Emmanuel Macron a affirmé que l’Algérie s’était construite après son indépendance sur “une rente mémorielle”, entretenue par “le système politico-militaire”, suscitant l’ire d’Alger. 

    Mais les relations se sont progressivement réchauffées ces derniers mois et le président français et son homologue algérien ont exprimé leur volonté de les “approfondir” lors d’un entretien téléphonique le 18 juin.

    SOURCE : Macron fait un double geste envers les Algériens et les pieds-noirs | Le HuffPost (huffingtonpost.fr) 

     

     

    A Oran ils occultent l'OAS

    Par Anne Guérin-Castell

    Le 5 juillet à Oran… Tous ceux qui avancent cette date avec la litanie des morts et disparus de ce jour-là oublient de dire la politique de terreur sanglante que menait depuis des mois l'OAS toute puissante dans cette ville, les descentes nocturnes et armées dans les quartiers habités par des Algériens, les snipers pieds-noirs qui depuis le haut de plusieurs immeubles tiraient sur toute personne tentant de sortir ou de rentrer dans le quartier Mdina J'dida (appelé «quartier nègre » !) , la bombe placée dans le même quartier qui a tué de nombreuses personnes et, alors que tout le monde accourait pour porter secours aux victimes, l'explosion d'une seconde bombe  avec un intervalle de temps calculé pour faire un carnage, l'intimidation ciblée des quelques «Européens» favorables à l'indépendance de l'Algérie, les pressions exercées sur les autres pour qu'ils se joignent aux expéditions meurtrières.
    Oran, fief des plus extrémistes et obtus membres de l'OAS, tel celui qui, des années après, déclarait fièrement qu'il n'avait tué personne de sa main mais qu'il en avait fait tuer beaucoup, Oran était devenue une ville de sang bien avant ce funeste 5 juillet, la mort avait été semée dans ses rues par ceux qui aujourd'hui s'accrochent à une histoire falsifiée qu'ils ont transmise à leurs descendants et qui, après la reconnaissance de la responsabilité de l'État dans la mort de Maurice Audin se lamentent pitoyablement : «Et nous, et nous ?»
    Est-ce trop leur demander que d'avoir au moins la pudeur de ravaler leurs larmes et le courage de regarder en face le mal auquel ils ont participé, ne serait-ce que par leur silence, ou qui a été fait en leur nom, au prétexte de les protéger ?
    Ah, disent-ils aujourd'hui, comme on les aimait, les arabes (ça leur arracherait les tripes de dire les Algériens), comme on était proches ! Ah, que je l'aimais, ma fatma, c'est elle qui m'a élevée (sans se rendre compte de ce que peut avoir de choquant l'utilisation de ce nom «fatma» donné indifféremment à toute femme algérienne) !
    Ce n'est pas l'État français qui est responsable de ce qui s'est passé le 5 juillet à Oran, c'est l'OAS et tous ceux qui ont soutenu ces assassins, implicitement ou explicitement, c'est-à-dire ceux-là mêmes qui aujourd'hui se lamentent.

     

    Anne Guérin-Castel

     


    5 juillet 1962 : à Oran ils occultent l'OAS !!!

    Et à Béziers est-ce le meurtre des Européens à Oran le 5 juillet 1962 qui sera peut-être commémoré ce 5 juillet 2023 ou l’adulation et la prosternation  du « provocateur sans frontières » qui se recueillerait, comme chaque année devant la tombe des généraux factieux de l’OAS au cimetière vieux ?  

    Ménard y développa la thèse du seul meurtre des Européens. Cette thèse est une construction idéologique de l'OAS qui vise à légitimer a posteriori son célèbre positionnement : « la valise ou le cercueil ». 

    Une violence réelle 

    Il y a bien eu un massacre le 5 juillet 1962 à Oran, 3 mois après les accords de paix d'Evian, 2 jours après la reconnaissance officielle de l'indépendance de l’Algérie, quelques heures avant sa proclamation. Ce massacre est le fait de différentes factions armées algériennes à l'encontre de civils européens et musulmans (plusieurs centaines de personnes).   

    Une violence réciproque 

    A la fin de l'année 1960, le FLN commence à se fondre dans la population musulmane d’Oran (220000 personnes). Durant l'été 1961, l’OAS fait de même dans la population européenne (213000 personnes). Dans une ville où le terrorisme était contenu, cette double infiltration provoque un déferlement de violence : aux attentats du FLN répliquent ceux de l'OAS et vice-versa. Ces attentats dressent les populations les unes contre les autres. Chacun voit dans l'autre le possible complice des terroristes adverses. Confrontées à un sanglant chaos, les autorités sont conduites à séparer les deux communautés, ce qui va avoir des conséquences dramatiques. Oran est alors un champ de bataille ou s'affrontent, FLN, OAS, barbouzes et forces armées françaises. Les habitants d’Oran, victimes et otages, vont payer au prix fort leur dépendance aux stratégies de terreur, de contre-terreur et de répression. 

    Une violence sélective 

    Dans ce contexte pourquoi ne retenir, comme le font Ménard et les nostalgériques pro-OAS, le seul massacre des Européens ? 

    Tous ces nostalgériques sont dans une construction idéologique qui se sert des réels massacres d'Oran d'hier pour légitimer une ligne politique de ségrégation actuelle entre Européens et populations arabes. Cette ségrégation fonde un impossible « vivre ensemble » au nom de différences instituées comme indépassables. Cette logique de ségrégation est la même qui animait l'OAS en Algérie. 

    S'il est vrai que des factions armées algériennes ont tout fait pour provoquer à Oran une fuite des Européens (rejoignant en cela l'OAS), il ne faut pas oublier que la ségrégation qui régnait en Algérie est une des conséquences de la colonisation (jamais critiquée par l'OAS et les « nostalgériques »). Nous ne sommes donc pas dans le questionnement de la poule et de l'œuf ! C'est bien la forme qu'a pris la colonisation en Algérie qui est la poule. L'œuf de la violence et des massacres n'a été que la résultante des terreurs et contre-terreurs de l'OAS et du FLN. 

    Quelle reconnaissance, de quelle violence? 

    En particulier pendant la Guerre de Libération de l’Algérie, la France a une terrible responsabilité qu’elle n’a toujours pas reconnue, ni donc condamnée :
    - Ce sont des crimes d’état : du 8 Mai 1945 à Sétif / Guelma / Khératta les massacres qui ont fait plus de 40.000 victimes, du 17 octobre 1961 au Pont Saint-Michel à Paris où plusieurs centaines d’Algériens ont été massacrés, noyés dans la Seine, assassinés par la police, du 8 février 1962 au Métro Charonne à Paris où 9 militants pacifiques ont été assassinés par le Police
    - Ce sont des crimes de Guerre : avec l’utilisation des gaz VX et Sarin, avec l’utilisation du napalm (600 à 800 villages ont été rasés : des Oradour-sur-Glane algériens !!!)
    - Ce sont les autres crimes : le colonialisme, l’institutionnalisation de la torture, les viols, les exécutions sommaires (corvées de bois, "crevettes Bigeard"…), les essais nucléaires du Sahara, les camps d’internements (pudiquement appelés camps de regroupements qui ont fait des centaines de milliers de morts)…

     Ils ont osé… Ils ont occulté l’OAS !!!

     

    Ils ont osé… Ils ont oublié l’OAS !!!

    Aucun président de la République avant M. Macron avaient osé envoyer (son, sa ministre) en l'occurrence pour le 26 mars 2021 la Ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants Geneviève Darrieussecq participer à la Commémoration de la fusillade de la rue d’Isly du 26 mars 1962 au mémorial du Quai Branly, c’est une honte !!!

     

    Ils ont osé… Ils ont oublié l’OAS !!!

    Auprès de Geneviève Darrieussecq et Arnaud Ngatcha, Hugues Renson commémorait le 26 mars dernier la fusillade de la rue d’Isly.

    Ils ont osé… Ils ont oublié l’OAS !!!

    Ils ont osé… Ils ont oublié l’OAS !!!


    SOURCE : https://huguesrenson.fr/commemoration-de-la-fusillade-de-la-rue-disly-au-memorial-du-quai-branly/ 


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    Chaque année, le 26 mars, des groupuscules extrémistes organisent des commémorations pour les victimes de la fusillade rue d'Isly à Alger qui ne sont pas « Mortes pour la France », mais tombées pour soutenir l’OAS qui les a manipulées et les noms de ces victimes n’auraient jamais dû avoir leur place au Mémorial National du Quai Branly à Paris, qui devait demeurer le lieu d’hommage aux militaires français « Morts pour la France » durant la guerre d’Algérie et les combats en Tunisie et au Maroc, sans oublier les victimes des jusqu’au-boutistes de l’Algérie française agissant au sein des commandos de la mort de l’OAS : c’est-à-dire les civils, les représentants des forces de l’ordre, les magistrats, les fonctionnaires de l’éducation nationale restés fidèles à la République jusqu’au sacrifice de leur vie.

     RAPPELS HISTORIQUES 

     

    Suite à la proclamation du cessez-le-feu entre la France et le FLN (accords d'Évian), le 19 mars 1962, qui marque officiellement le cessez-le-feu de la guerre d'Algérie, le Haut-Commandement de l'OAS (général Raoul Salan) lance un appel aux Français d'Algérie le 22 mars 1962.
    Les troupes du contingent sont déclarées comme une force d'occupation. Un combat fratricide, la bataille de Bab El Oued, débute le 23 mars 1962. Elle oppose l'Armée Française (général Charles Ailleret) aux Commandos Delta dans le quartier européen d'Alger.
    Le dénouement de ce siège est la fusillade de la rue d'Isly, le 26 mars 1962. Le bilan officiel fait état de dizaines de morts et de centaines de blessés, pourtant la guerre d'Algérie est censée être terminée...
     

    Le 18 mars 1962, des accords sont signés à Evian par le gouvernement français et le gouvernement provisoire de la République Algérienne (GPRA). Ces accords qui allaient pouvoir mettre fin à la guerre d’Algérie stipulaient, dans leur Article 1, que le cessez-le-feu serait proclamé le 19 mars 1962 à midi sur le terrain par les Etats-majors de l’Armée française et de l’Armée de Libération Nationale Algérienne.  

    Le même 18 mars, l’OAS présente publiquement les accords d’Evian  de façon tronquée.  

    Le 19 mars les suppléments hebdomadaires des journaux algériens « La Dépêche quotidienne » et « Le Journal d’Alger » se font largement l’écho de l’OAS et annoncent « l’abandon complet de la minorité européenne livrée aux tueurs du F.L.N. »  

    Le 19 mars, alors que le général Ailleret proclame le cessez-le-feu, une émission pirate de l’OAS diffuse une déclaration du général Raoul Salan – chef de l’OAS – qui condamne le cessez-le-feu et donne l’ordre de « commencer immédiatement les opérations de harcèlement dans les villes, contre les forces ennemies », c'est-à-dire l’armée, le contingent, les CRS, les gendarmes, les policiers, etc.  

      Le 20 mars :  

    A  Oran l’OAS règne et multiplie – depuis des jours déjà – fusillades, ratonnades et hold-up sous les ordres de Jouhaud et de ses adjoints.  

    Une édition spéciale OAS est tirée à « l’Echo d’Oran » et diffusée à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires Des commandos OAS, en uniforme, parcourent la ville et un affrontement avec l’armée fait 10 morts et 16 blessés.  

    A Alger Un commando « Delta » de l’OAS assassine, dans la cellule du commissariat de police d’Hussein-Dey où ils sont détenus, 4 algériens arrêtés, tandis que d’autres ultras lâchés en ville « ratonnent » dans les quartiers européens qu’ils veulent interdire complètement aux Algériens.  

    - Un détachement OAS tire au mortier sur l’un des endroits des plus populeux d’Alger, la place du gouvernement au bas de la Casbah. Bilan : 24 morts et 60 blessés, tous algériens.  

    Le 22 mars à Oran l’OAS s’empare de tout l’argent liquide de la Banque d’Algérie située Bd Galliéni – Butin : 2 milliards 200 millions de francs de l’époque !  

      Nuit du 22 au 23 mars, Alger  

    Les commandos « Z » de l’OAS s’installent à Bab-el-Oued. Au matin, une patrouille d’appelés du contingent tombe dans leur embuscade : bilan, 3 morts et 3 blessés graves.  

    Les gendarmes mobiles bouclent le quartier. L’OAS tire des balcons, des terrasses, transformant les rues en terrain de guérilla. Malgré l’appui de l’aviation, l’OAS tire à la mitrailleuse sur les gendarmes. Bilan : 15 morts, 70 blessés.  

    Bab-el-Oued est alors bouclée, coupée d’Alger et fouillée durement de fond en comble.  

    Briser le blocus de Bab-el-oued telle est sa dernière chance, estime l’OAS, pour réussir à Alger, et faire oublier aux « pieds noirs » l’échec de la bataille de Bab-el-Oued et l’arrestation de Jouhaud à Oran par le général Katz. et désarmer l’armée en lui opposant une masse de civils désarmés, pour  recréer au centre d’Alger une zone insurrectionnelle.  

    - Le Préfet de police d’Alger, Vitalis Cros, interdit la manifestation, fait diffuser toutes les demi-heures un communiqué, tandis que des voitures haut-parleurs militaires sillonnent la ville pendant toute la matinée, répétant inlassablement – tout au long des rues – la « mise en garde officielle » qui avertit que « les forces du maintien de l’ordre les dispenseront (les manifestations), LE CAS ECHEANT, AVEC LA FERMETE NECESSAIRE ». 

    Le 26 mars à Alger  

    Un cortège de 3000 à 4000 européens, descendus du plateau des Glières (au centre d’Alger), se dirige vers Bab-el-Oued pour « affirmer leur solidarité avec le quartier martyr ». 

     

    À partir de 14 h 30, la foule est immense, et son audace croît. Des injures partent en direction des tirailleurs : « Espèce de fellaghas ! » Les chefs de l’OAS sentent qu’ils sont peut-être sur le point de faire sauter le verrou et poussent en avant la foule surexcitée. Le jeune lieutenant algérien et ses hommes sont roulés comme une vague. À 14 h 45, une rafale de fusil-mitrailleur claque en direction de la troupe, du balcon du 64 de la rue d’Isly. « On nous tire dessus !, lance dans son émetteur-récepteur le lieutenant Ouchene Daoud, dois-je riposter ? » Le PC du régiment donne le feu vert. Et c’est la mitraillade aveugle entrecroisée, sauvage. Puis ces cris de « Halte au feu ! Halte au feu, je vous en supplie, mon lieutenant ! », que l’on entend comme des SOS de noyés, poussés par des voix blanches et déjà perdues.

    Le carnage ne devait pas durer plus de quelques minutes. Mais ces minutes-là ont fait quarante-six morts et deux cents blessés, dont une vingtaine n’ont pas survécu, presque tous du côté des civils algérois. L’irrémédiable est accompli, les forces de la République ont tiré sur la foule - ce que chacun, d’ailleurs, pressentait depuis des mois, le tenant pour inévitable, tant du côté du pouvoir que de celui de l’OAS. Pour horrible que soit le massacre, et graves les responsabilités de ceux qui n’ont pas su éviter l’engagement des forces les moins préparées à un tel affrontement, c’est l’OAS qui devait pâtir surtout de la tuerie : non seulement parce que ses responsabilités dans le déclenchement du feu sont lourdes, mais aussi parce que, ayant voulu engager l’épreuve de force après sa défaite de Bab-el-Oued, elle a perdu.

    Les centaines de victimes de la rue d’Isly, le 26 mars 1962 jettent sur les accords d’Évian une tache de sang, une de plus. Mais cet « holocauste » marque le déclin décisif de ceux qui ont voulu éviter l’inévitable par l’émeute et la terreur. À dater du 26 mars 1962, l’OAS n’est plus qu’un fantôme qui sera réduit, moins de trois mois plus tard, à tenter de négocier pour son compte avec le FLN, non sans avoir poussé au pire sa politique du « retour à 1830 » et de la terre brûlée.

    Ils ont osé… Ils ont occulté l’OAS !!!

     

     

    EN CONCLUSION

    L’article du JSL (Journal de Saône-et-Loire) : Le journal où j’ai travaillé 40 ans de ma vie.

    Michel Dandelot 

    5 juillet 1962 : à Oran ils occultent l'OAS !!!

    L'Algérie célèbre ses 60 ans

    d'indépendance

    5 juillet 1962 : à Oran ils occultent l'OAS !!!

     L'Algérie célèbre son indépendance, le 5 juillet 1962. Photo Sipa/DELCOMBEL

    L'Algérie célèbre le 5 juillet le 60e anniversaire de son indépendance après 132 ans de colonisation française, dont la mémoire crispe toujours ses relations avec Paris en dépit des gestes symboliques de la France.

     

    L'Algérie française, une histoire pavée

     de sang

    Un enjeu de peuplement, dont la mise en oeuvre s'est faite au prix de massacres, était au coeur de la conquête française au XIXe siècle de l'Algérie, selon des historiens.  En particulier, les 70 premières années qui suivirent le débarquement en 1830 des troupes françaises en Algérie furent marquées par des tueries massives, dont les sinistres « enfumades », et par le déplacement forcé de centaines de milliers d'autochtones.

    « Au départ, ce fut une logique de remplacement nommée alors ''refoulement des Arabes'', puis une logique d'exploitation et de spoliation des terres », explique Olivier Le Cour Grandmaison, spécialiste français de l'histoire coloniale. « Il s'agissait d'une politique de remplacement d'un peuple par un autre », abonde son confrère algérien Hosni Kitouni, chercheur à l'université britannique d'Exeter.

    Pour l'historien français Benjamin Stora, « ce n'était pas une politique de remplacement » mais plutôt « semblable à la politique expérimentée dans l'ouest américain. On installe des colons pour prendre le pays. Il n'y a pas de stratégie. C'est une colonie de peuplement progressive, par addition de populations arrivant dans le désordre. »

    « L'armée d'Afrique reprend (la technique) des ''colonnes infernales'' utilisées contre les Vendéens, au début de la Révolution française... On massacre des populations et on les déplace », poursuit Benjamin Stora. C'est le cas à Blida, près d'Alger, où en novembre 1830, « plus de six cents femmes, enfants, vieillards sont passés par les armes », rappelle l'historien Hosni Kitouni.

    Entre 1830 et 1930, l'administration coloniale s'empare de 14 millions d'hectares dont une partie sont cédés gracieusement à des migrants européens, qui passeront de 7 000 en 1836 à 881 000 en 1931.

    Les troupes coloniales inventent « l'enfumade ». Deux ont été particulièrement documentées par les historiens : celle des Sbéhas (11 juin 1844) et celle du Dahra (18 juin 1845) avec l'extermination de tribus entières réfugiées dans des grottes et asphyxiées par des feux allumés sur ordre de généraux français, raconte Mansour Kedidir, du Centre de recherche Crasc d'Oran.

    La guerre d'Algérie, près de huit ans d'horreur

    L'indépendance a été arrachée au terme de sept ans et demi de guerre qui a fait des centaines de milliers de morts, faisant de l'Algérie la seule ex-colonie française d'Afrique dans les années 1960 à s'affranchir par les armes de la tutelle de la France.

    5 juillet 1962 : les accords d’Évian

    Après près de huit ans de guerre entre les insurgés algériens et l'armée française, les armes se sont tues le 18 mars 1962 aux termes des accords historiques d’Évian, ouvrant la voie à la proclamation d'indépendance de l'Algérie le 5 juillet de la même année, approuvée quelques jours plus tôt par 99,72 % des voix lors d'un référendum d'autodétermination.

    Quelles vont être les festivités en Algérie ?

    Les autorités prévoient une célébration en grande pompe de ce 60e anniversaire avec comme point d'orgue une imposante parade militaire dans la capitale, la première depuis 33 ans.

    Selon le programme divulgué par le ministre des Moudjahidines (anciens combattants) Laid Rebiga, un méga-spectacle épique a ouvert les festivités hier soir à l'opéra d'Alger, retraçant « l'histoire millénaire de l'Algérie ».

    Signe de l'importance que revêt l'occasion pour le pouvoir, un logo spécial, de forme circulaire orné de 60 étoiles, a été conçu pour marquer l'anniversaire, avec comme slogan « une histoire glorieuse et une ère nouvelle ».

    Des célébrations bien vues dans le pays ?

    Le pouvoir algérien a mis à profit l'anniversaire pour tenter d'alléger les crispations, trois ans après avoir été ébranlé par les manifestations prodémocratie du Hirak, mouvement populaire opposé à la candidature d'Abdelaziz Bouteflika pour un cinquième mandat à la présidence de l'Algérie. Abdelmadjid Tebboune, élu président en décembre 2019, a lancé en mai une initiative pour briser l'immobilisme politique en recevant à tour de rôle plusieurs dirigeants de partis politiques, y compris de l'opposition, et des responsables d'organisations syndicales et patronales.

    Car si l'Algérie est indépendante depuis 1962, son histoire n'est pas un long fleuve tranquille. Entre la guerre civile entre 1992 et 2002, le Printemps noir en 2001 -notamment la révolte de la Kabylie-, et les attaques islamistes, le pays n'est pas serein. Sans oublier la politique : Abdelaziz Bouteflika, porté au pouvoir par l'armée en avril 1999, quitte enfin le pouvoir en avril 2019 sous la pression de manifestations (Hirak).

    Quelles sont les relations entre la France

     et l'Algérie aujourd'hui ?

    60 ans après la fin de la colonisation, les plaies restent vives en Algérie alors que la France exclut toute « repentance » ou « excuses ». La relation bilatérale semblait avoir atteint son plus bas niveau en octobre lorsque le président Macron avait affirmé que l'Algérie s'était construite après son indépendance sur « une rente mémorielle », entretenue par « le système politico-militaire », suscitant l'ire d'Alger. 

    Mais les relations se sont progressivement réchauffées ces derniers mois et Emmanuel Macron et son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune ont exprimé leur volonté de les « approfondir » lors d'un entretien téléphonique le 18 juin.  

    Le président du parti d'opposition Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Athmane Mazouz, souligne que les « relations entre le système de pouvoir en Algérie et la France officielle sont rythmées par des crises et de pseudo-retrouvailles depuis l'indépendance du pays. Au stade actuel, personne ne peut parier un sou pour parler de refondation. L'instrumentation de cette relation d'un côté comme de l'autre n'échappe à personne »

    « Le rapide retour à une situation normale, suite à la grave crise des derniers mois (...) est en rapport avec les tensions régionales, notamment en Libye, qu'il ne faudrait pas occulter ou minimiser », décortique l'historien Amar Mohand-Amer. « La géopolitique régionale très instable commande des postures fortes sur le moyen et long terme et la consolidation des relations politiques et économiques entre les deux pays ».

    Le Rassemblement national, une épine

    dans le pied de la France

    En mars, Marine Le Pen affirme que « la colonisation a contribué au développement de l'Algérie », reprochant à Emmanuel Macron une politique consistant à « passer sa vie à s'excuser sans rien demander en contrepartie à un gouvernement algérien qui ne cesse d'insulter la France ». Lors de la première session à l'Assemblée nationale, le doyen, le député RN José Gonzalez évoque avec mélancolie dans son discours l'Algérie française.

    « La montée fulgurante du Rassemblement national aux législatives en France n'augure rien de bon. L'extrême droite française va transformer ce mandat en un grand champ de bataille mémoriel où le révisionnisme et la falsification de l'histoire seront omniprésents », a mis en garde l'historien Amar Mohand-Amer.

    SOURCE : Pourquoi c'est important. L'Algérie célèbre ses 60 ans d'indépendance (lejsl.com)

     

     


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    J’ai trouvé, ce matin, un commentaire concernant un article qui date du 4 juin 2015, je ne l’ai pas mis en ligne parce qu’il était écrit dans une langue étrangère, mais j’en profite pour vous remémorer ce qui s’est passé cette année-là à Béziers. Ménard, le maire a dit récemment qu’il accepterait d’entrer dans le gouvernement de Macron. Pauvre France, que va-t-il se passer en 2027 ? Je suis inquiet... surtout pour mes enfants, mes petits-enfants, mes arrière-petits-enfants... car moi je ne suis pas sûr d'être encore là ?

    LE SIGNALEMENT DU COMMENTAIRE

    Bonjour micheldandelot1,
    Polly vient de réagir à l'article "Une autre lecture du Journal de Béziers *** MISE A JOUR 04/06/2015 A 14 H" :

    www.micheldandelot1.com/une-autre-lecture-du-journal-de-beziers-mise-a-jour-04-06-2015-a-14-h-a117822092#comment-120511271 

     

     

    Une autre lecture du Journal de Béziers

    Une autre lecture du Journal de Béziers

    Une autre lecture du Journal de Béziers

    Une autre lecture du Journal de Béziers

     

    Merci de cliquer sur tous les liens de cette

    couleur vous y trouverez des renseignements

    intéressants 

     

    http://bezierspcf.centerblog.net/

    On vous l’avait bien dit : mais non, Robert Ménard n’est pas facho !

    Il vient juste de débaptiser une rue de sa bonne ville de Béziers, qui s’appelait « rue du 19 mars 1962″, pour la renommer « rue Hélie Denoix de Saint Marc ». Le 19 mars 1962, c’est la date du cessez-le-feu qui marquait la fin de la guerre d’Algérie, au lendemain de la signature des accords d’Évian. Hélie Denoix de Saint Marc, c’est un des hauts gradés qui ont participé au putsch des généraux d’Alger du 21 mars 1961, en mettant le premier REP (Régiment Etranger de Parachutistes) au service du coup d’État. C’est aussi un ancien de l’Indochine, et, surtout, le chef de cabinet du général Massu pendant la bataille d’Alger. Autant dire, un dur de l’Algérie française. Mais c’était aussi loin d’être une brute épaisse, descendant en droite ligne d’une vieille famille de la noblesse bordelaise, ancien résistant et ancien déporté. C’était enfin un vieux monsieur distingué et poli, décoré par Nicolas Sarkozy, ce qui en fait effectivement un meilleur candidat pour figurer sur une plaque de rue que, disons, ladjudant Kronenbourg. Le communiquant Ménard n’est pas complètement idiot, il sait très bien ce qu’il fait : il donne des gages aux pieds-noirs racistes qui composent une bonne part de son électorat, en intronisant quelqu’un qui savait écrire et, surtout réécrire l’histoire. Comme le rappelle l’historien Gilles Manceron, l’ex-commandant parachutiste putschiste n’a jamais remis en question ni la torture, ni le coup d’État lui-même ni même les actions de l’O.A.S., qui reste à ce jour l’organisation terroriste au sens strict du terme responsable des pires attentats aveugles en France. L’intronisation de cette baderne plus présentable sur la forme que d’autres vise très clairement à réhabiliter l’ensemble de l’Algérie française en reprenant son refrain préféré, qui est la trahison de l’État et l’abandon par les politiciens planqués à Paris de l’armée, qui était en train de régler son compte aux fellaghas.
    Alors, pour rafraîchir les mémoires que Ménard et sa clique espèrent embrumées, rien de tel qu’un retour sur ce qu’était réellement l’Algérie française et son bras armé, l’Organisation de l’Armée Secrète, le groupe paramilitaire clairement facho duquel sont issus bon nombre des cadres historiques du FN.

    Ce documentaire, cliquez sur ce lien si vous voulez le visualiser  :

    https://www.youtube.com/watch?t=22&v=Q8LZE4lqav4

    réalisé par François Margolin et le pénible Georges-Marc Benamou en 2008 pour la télévision n’est pas toujours très bon. Il tombe parfois dans le psychologisme voire le pathos là où seul l’exposé des faits importe. Son grand intérêt est qu’il fait voir le vrai visage des exécutants et de certaines têtes de l’OAS. Et qu’il montre ce que Ménard veut immortaliser par une plaque de rue à travers la figure plus lisse de Denoix de Saint Marc : ils ne regrettent rien, ni les ratonnades, ni les assassinats cyniques de certains des leurs, ni les tentatives de déstabilisation de l’État, notamment l’attentat raté contre de Gaulle. La manœuvre est claire : ils veulent effacer par une action institutionnelle la mémoire des luttes. Ménard et les nostalgiques du bon vieux temps des colonies comptent sur l’oubli pour falsifier l’histoire. Ils n’y parviendront pas. Ni oubli ni pardon.

    SOURCE : https://quartierslibres.wordpress.com/2015/03/15/seance-du-dimanche-o-as-lhistoire-interdite/

     


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    Le soleil qui me brûlait le dos

    Ce documentaire s’inscrit dans un projet pédagogique mené avec 110 élèves de 3ème du collège Ferdinand Clovis Pin de Poitiers, au cours de l’année scolaire 2022-2023. Basé sur les témoignages de 4 anciens soldats français envoyés en Algérie, entre 1956 et 1962, ce film expose leurs différents parcours de guerre, au croisement de l’histoire et de la mémoire, puis nous éclaire sur un lieu du souvenir symbolique : le mémorial AFN de la Vienne. 

     

     

    C’est avec surprise que parmi les quatre appelés de la sale guerre d’Algérie il y a Yvon Priou, je viens seulement de réagir, mais j’ai parlé d’Yvon sur mon blog depuis longtemps, vous pourrez lire un article daté de 2014. Yvon Priou fait partie de mes amis privilégiés qui reçoivent dans leur boite mails tous les articles de mon blog. Salut Yvon, je suis content de te voir et de t’entendre évoquer « ta guerre d’Algérie ».

    Michel Dandelot

     

    10 Juin 2014 :                  «Mes cent jours dans la Force locale : on m’a appelé fellagha, on m’a appelé déserteur et pourtant ce sont les Accords d’Evian qui ont prévu la création de la Force locale »

     

                                carte-d-identite-001.png 

    "Aujourd'hui 10 juin 2014, je t'envoie dans un fichier le témoignage de ce que j'ai fait le 10 juin 1962, il y a 52 ans qui était le jour de la Pentecôte, et ma carte de Combattant (car certains me traite de fellagha)

    21  mars – 30 juin 1962

    Par leur titre " De l’organisation des pouvoirs publics pendant la période transitoire "  (C’est-à-dire du cessez-le-feu au scrutin d’autodétermination), les accords d’Evian instituaient un Exécutif provisoire chargé "d’assurer la gestion des affaires publiques propres à l’Algérie……de maintenir l’ordre public. Il disposera, à cet effet, de services de police et d’une force de l’ordre placée sous son autorité"

    L’Exécutif provisoire fut présidé par Abderrahmane Farés.

    La force de l’ordre, dite locale et forte d’environ 50000 hommes, fut essentiellement constitué par le regroupement des militaires réguliers d’origine algérienne : appelés du contingent et engagés volontaires.

    Des forces supplétives (8500 GMS, 4500 auxiliaires  de gendarmerie) furent également versées dans la force de l’ordre.

    Les Oubliés de la République  

                    Il est toujours plus facile de commencer une guerre que de la terminer. Si dès septembre 1959, à travers son discours sur l’autodétermination du peuple algérien, le général de Gaulle « comprit » l’inéluctabilité de l’indépendance de l’Algérie, il fallut encore plus de deux ans pour parvenir à la signature des Accords d’Evian. Plusieurs dizaines de milliers de jeunes Algériens, qui avaient répondu à la conscription, servaient alors dans l’armée française et ils constituèrent le noyau de la Force d’Ordre, dite Force locale, devant assurer le maintien de l’ordre sous les ordres de l’Exécutif provisoire, entre le cessez-le-feu du 19 mars 1962 et le vote d’autodétermination du 1er juillet 1962 dont le résultat ne faisait guère de doute. Faute de cadres indigènes compétents en nombre suffisant (même après 130 ans de colonisation), des militaires français, engagés et 3 000  à  4000 appelés du contingent, furent affectés à ces unités de Force locale. 

                    Cent quatorze de ces unités furent constituées à partir de compagnies de l’armée française ; elles devaient conserver un lien organique avec les régiments dont elles étaient issues. Dans l’exemple que j’ai vécu, celui de la 403e UFL rattachée au 3e Bataillon de Zouaves, les choses se passèrent le plus correctement possible compte-tenu des difficultés présentées par une telle situation et, semble-t-il, il en fut de même pour l’ensemble des UFL du Constantinois. Le lien organique avec le 3e B.Z. ne fut jamais coupé, une section de la Légion étrangère fut placée en protection de l’UFL et, conformément aux ordres reçus, les appelés français furent retirés la veille du scrutin d’autodétermination. La transmission de pouvoir avec l’ALN se passa sans drame. 

                    Les témoignages recueillis, notamment sur les sites créés par d’anciens appelés de la Force locale, semblent montrer qu’il n’en fut pas de même dans l’Algérois et l’Oranais où, il est vrai, la situation militaire s’était présentée d’une manière différente durant les sept années de guerre. Tout d’abord, les officiers ne prirent pas soin d’expliquer aux jeunes métropolitains qu’ils versèrent dans ces unités les enjeux nés de la conclusion du cessez-le-feu. Faute d’information, ceux-ci ne faisaient guère de différence entre les soldats des UFL, issus de l’armée française, et ceux de l’armée de libération nationale qu’ils avaient combattu pendant des mois en les considérant comme des terroristes. 

                    Nombre de ces officiers eux-mêmes qui, s’ils ne rejoignaient pas l’OAS, en étaient néanmoins proches psychologiquement, n’avaient pas compris la nécessité de mettre fin à cette guerre et encore moins les modalités et la finalité de Accords d’Evian. Ils ne déployèrent donc aucun zèle pour promouvoir l’action de la Force locale d’autant que, dans cette situation de transition politique, une propagande très active en faveur du mouvement indépendantiste se propagea jusqu’au sein des unités de Force locale.

                     Mais le pire était encore à venir. Les derniers de jours de juin, certains chefs de corps se désintéressèrent complètement du sort des appelés qu’ils avaient affectés dans des UFL et n’organisèrent pas leur rapatriement vers les unités de l’armée française. Selon les témoignages rassemblés sur le site internet d’Yvon Priou, certains de ces militaires furent séquestrés par des foules en délire, molestés par des « résistants de la dernière heure ». Surtout certains, dont le nombre est difficile à préciser, furent enlevés et disparurent à jamais. 

                     Un voile fut jeté sur ces disparitions et, non sans difficulté, l’autorité militaire accepta de considérer ces victimes comme « Morts pour la France », des morts comme les 28 000 autres de la Guerre d’Algérie. Il est même difficile de les dénombrer car il fut décidé de traiter l’appartenance à la Force locale comme un simple détachement et de ne pas la faire figurer sur les états signalétiques de services et les livrets militaires.  Ainsi, aujourd’hui, il est impossible de prouver avoir servi dans les UFL sans une longue vérification dans les archives régimentaires. 

                    Les survivants de ce peu glorieux avatar de notre histoire militaire ont un devoir de mémoire envers leurs camarades tués et disparus. Cinquante ans après, le moment semble venu pour que, en-dehors de toute polémique, des historiens exhument les documents existants, éclairent les conditions de ces disparitions et apportent à des familles traumatisées, négligées jusqu’ici, la certitude que le sacrifice de leurs enfants, comme celui des tués du 10 novembre 1918 ou du 7 mai 1945, n’a pas été vain. 

     Jacques Macé, ex-sergent à la 403e UFL

    - ***********************************************************************************************

    UNITES DE FORCE LOCALE ! QUI SE SOUVIENT ?

    Qui se souvient des 114 UNITES DE LA FORCE LOCALE ALGERIENNE ?

     

     Après avoir effectué, comme la majorité d'entre nous, deux séjours sur le sol algérien, j'ai vécu pendant trois mois, de mars à juillet 1962 c'est- à-dire entre le "cessez-le-feu" et l'indépendance une expérience qui vaut peut-être la peine d'être contée.

     Je me trouvais à cette époque à la tête de la deuxième compagnie du 1/57 R.I. dont j'avais hérité en juillet de l'année précédente à la suite d'une embuscade meurtrière qui avait coûté 18 morts à cette unité. Inutile de décrire l'ambiance qui régnait à mon arrivée. Ayant obtenu de mon patron de bataillon, lors de ma prise de commandement, le remplacement d'un certain nombre de cadres et un renfort en armes d'appui, cette unité avait rapidement retrouvé moral et combativité.

     A la mi-mars 1962, je fus convoqué - et transporté par hélicoptère luxe rare et par conséquent inquiétant - au P.C. du bataillon. Le capitaine pilote de l'hélicoptère me fit entendre par son interphone au cours du vol qu'une mauvaise nouvelle m'attendait à l'arrivée. En effet, à peine débarqué, mon patron m'informait que le colonel commandant le régiment, ayant reçu mission de mettre sur pied deux unités élémentaires regroupant l'ensemble des personnels appelés F.S.N.A. du régiment, avait décidé de me confier le commandement d'une de ces compagnies.

     Presse et radio avaient déjà parlé de ce projet et il nous avait paru plus que probable que ces unités, entre les mains de "l'exécutif provisoire" - à la tête duquel avait été mis un FLN notoire que l'on venait de sortir de prison pour cela - seraient immanquablement appelées à faire tampon entre les deux communautés qui s'affrontaient quotidiennement et donc à se trouver confronter à des situations dramatiques.

     Dès que mon chef de corps m'eut fait part de sa décision, je lui dis être décidé à lui présenter ma demande de démission s'il maintenait cette désignation. Il me répondit alors prendre acte de ma position mais maintenir sa décision. Rentré à mon PC, j'informais mes cadres de cette désignation et de ma décision non seulement de poser ma démission mais également de refuser de désigner un seul d'entre eux pour entrer dans l'encadrement d'une telle unité.

     C'est alors que mon lieutenant en premier et le président des sous- officiers de la compagnie vinrent me trouver pour me dire en substance: "Vous êtes venu nous retrouver l'an dernier lorsque nous étions dans la m.... , nous sommes aujourd'hui volontaires pour vous suivre dans cette galère ". (Chacun savait que personne ne s'était bousculé pour prendre le commandement de cette unité l'année précédente). Je décidais alors de tenter l'aventure si j'obtenais du commandement un certain nombre d'aménagements et surtout des prises de position fermes et des assurances claires concernant les conditions d'emploi de cette unité.

     En effet, la note de service fixant les modalités de mise sur pied et d'emploi des UFL prévoyait, pour un effectif total de 202 personnel, seulement 2 officiers, 6 sous officiers et 17 hommes du rang FSE, tout le reste de l'effectif, soit 1 officier, 16 sous officiers et 177 hommes du rang, étant réalisé en regroupant l'ensemble des appelés FSNA du bataillon. J'obtins à la fois de conserver la quasi totalité de mes anciens cadres et de porter à 52 - soit pratiquement deux sections de combat - le nombre d'appelé FSE. Ceux-ci seront, pendant les trois mois qui vont suivre, les seuls personnels armés et assureront la sécurité de mon cantonnement.

     Au plan de l'emploi, cette même note précisait:

     "Dans l'éventualité où les pourparlers actuellement en cours aboutiraient à une conclusion, l'Armée serait déchargée.... des problèmes courants de maintien de l'ordre....Ces diverses tâches seront remplies par les polices, la gendarmerie et, au moins dans les campagnes, par des unités de "force locale" mise pour emploi à la disposition de l'autorité préfectorale '.

     Pour ajouter au flou d'une telle mission éventuelle une note émanant du régiment et datée du 17 mars "explicitait" la note précédente en ces termes::

     " ....les ordres donnés sont les conséquences des prescriptions de la note (de référence). Ils comportent des choix établis en fonction de la conjoncture envisagée et deviendraient de ce fait caducs si des variations intervenaient dans l'hypothèses dont ils découlent" Sic! Nous avions de sérieuses raisons d'être inquiets !

     J'adressais alors à mon patron, le 21 mars, une correspondance dans laquelle je lui demandais "fermement" de me préciser les conditions d'emploi de mon unité et surtout de s'engager. Après lui avoir exprimé mes inquiétudes, je lui fixais mes "conditions"

      " La note de service fixant les conditions d'emploi de cette Force Locale stipulant que celle-ci serait mise à la disposition de l'autorité préfectorale donc de l'exécutif provisoire, je demanderai à être relevé immédiatement de mon commandement si :

    - Le drapeau français, et le drapeau français seul, ne pouvait flotter sur mes cantonnements.

    - Des rebelles ou d'anciens rebelles étaient incorporés au sein de mon unité.

    - Je devais recevoir des ordres à caractère politique émanant de toute autorité autre que l'autorité militaire française

    - Cette unité devait, après les résultats du scrutin d'autodétermination, passée sous le contrôle du gouvernement algérien".

     Je concluais enfin cette correspondance en ces termes: " Je me crois en droit d'obtenir de telles assurances tant pour moi que pour mes cadres afin de ne pas avoir à refuser d'exécuter des ordres incompatibles avec mon honneur militaire".

     Fait rare en cette triste période, j'avais la chance inouïe d'avoir alors un commandant de régiment couvrant ses subordonnés. Il me répondait :

     "Les observations dont vous rendez compte.......retiennent mon attention. Elles confirment la réalité d'un état d'esprit prévisible apparaissant comme le stade actuel d'une évolution qui constitue un des soucis important du Commandement. ................Je tiens cependant à faire une nouvelle fois le point pour vous aider à tranquilliser vos cadres et à maintenir vôtre autorité sur vos FSNA...................Je vous répète ce que je vous avais dit au moment de la création de votre unité, paroles qui vous ont été formellement confirmées par le Général ...... lors de sa visite du 11 avril : ..........Les ordres d'intervention vous seront transmis par l'Autorité militaire qui n'acceptera jamais de vous demander de conduire des soldats étrangers pour combattre vos compatriotes dans une lutte partisane.........Il ne peut être question de considérer l'unité de force locale comme un embryon d'une future armée algérienne, ni les personnels qui s'y trouvent actuellement comme une première sélection appelée à l'encadrement ultérieur de cette Armée"

     Il me précisait verbalement quelques jours plus tard :

     "J'ai tenu à vous confirmer par écrit ce que je vous avais promis lors de votre désignation. Je risque d'être muté avant la fin de cette affaire et vous pourrez ainsi faire référence à cette lettre pour contester tout engagement de votre unité dans une mission non compatible avec votre honneur de soldat"

    Conséquence de ces démarches et de l'action du commandement, mon unité ne fut jamais engagée sur le terrain et - à ma connaissance - il ne fut même jamais envisagé de le faire pendant les trois mois que dura cette situation.

     Pour ne pas laisser cadres et troupe inactifs et désoeuvrés, j'employais le personnel à faire un semblant l'instruction et du sport. En outre, le commandement, toujours probablement pour occuper l'unité, .......me fit changer trois fois de cantonnement. Comme je l'écrivais plus haut, j'avais demandé et obtenu que mon personnel appelé FSNA ne soit pas armé et ce jusqu'au 3 juillet

      J'ai longuement insisté sur l'aspect emploi possible de cette unité car cela a été mon souci permanent. Il était en effet à craindre que, dans l'éventualité d'une confrontation, aussi bien avec des Européens qu'avec des Musulmans, il m'aurait été difficile, voir impossible, de conserver le contrôle de mes hommes. Le camarade que le commandement avait engagé dans une action criminelle rue d’Isly semait là pour le confirmer !!!!

    Ma seconde préoccupation au cours de ces trois mois fut d'assurer la sécurité de mon personnel européen et de mon armement. En effet il était à craindre que ces appelés FSNA ayant servis dans l'Armée française jusqu'au cessez-le-feu sinon avec zèle au moins loyalement et n'ayant, par le fait même, pas participé à la rébellion, ne cherchent à se dédouaner en réalisant une "action d'éclat" contre leur encadrement européen. Un sondage régulier du courrier- départ des F.S.N.A me laissait sans illusion en ce qui concernait l'état d'esprit de ces personnels (selon des rumeurs, ni infirmées ni confirmées, de telle actions se seraient produites dans des UFL de l'Oranais). Par l'intermédiaire d'un sous lieutenant musulman en qui j'avais toute confiance et qui avait également l'oreille de ses coreligionnaires, j'avais fait savoir à chacun - et nul n'en doutait- qu'à la moindre menace ma réaction serait instantanée et brutale. Je savais en outre que le FLN avait donné des consignes dans ce sens, étant assuré de récupérer armement, matériel et personnel dès le 3 juillet.

     Les seuls incidents majeurs a signaler durant ces trois mois furent une grève de la faim de 24 heures déclenchée suite à une décision du commandement de suspendre les permissions et l'apposition d'inscriptions pro FLN au pied du mat des couleurs, inscriptions découvertes lors du rassemblement du matin. Était-ce provocation de ma part ou simplement pour montrer à chacun que la France resterait mettre du jeu jusqu'à l'indépendance ? - j'avais imposé le lever des couleurs chaque matin devant l'unité rassemblée au complet. Ces deux incidents furent réglés sans difficulté et sans suite.

     En conclusion, si ces trois mois représentent pour moi une des périodes les plus douloureuses et des plus difficiles de ma vie militaire, ils furent néanmoins riches en satisfactions et en enseignements de tous ordres. En effet, contrairement à mes craintes du départ, le commandement, à tous moment, prit clairement ses responsabilités et respecta pleinement ses engagements nous évitant ainsi de nous trouver dans des situations dramatiques. Les cadres et la troupe FSE, auxquels j'associe une grande partie des cadres musulmans qui restèrent loyaux jusqu'à la fin, malgré des périodes de tension très sévère, conservèrent discipline, calme et bonne humeur. Je leurs dois en grand partie d'avoir pu traverser sans encombre cette douloureuse expérience

     << Mais le pire était encore à venir. Les derniers de jours de juin, certains chefs de corps se désintéressèrent complètement du sort des appelés qu’ils avaient affectés dans des UFL et n’organisèrent pas leur rapatriement vers les unités de l’armée française. Selon les témoignages rassemblés sur le site internet d’Yvon Priou, certains de ces militaires furent séquestrés par des foules en délire, molestés par des « résistants de la dernière heure». Surtout certains, dont le nombre est difficile à préciser, furent enlevés et disparurent à jamais  >>

    La Nation Française encore en 2013, n’a  pas  voulu, et ne veut pas comprendre, et, elle considère  que tous les militaires ont tous été traités,  avec  une même égalité. Notre situation pendant cette période de transition de trois mois, n’était pourtant  pas la même que celles des militaires musulmans du contingent et gradés,  de toutes tendances, qui étaient chez eux dans leurs pays de naissance, et qui,  avaient tous sans exception  un patriotisme exalté,  jusqu’à leurs discordes de fin juin 1962,  pour la prise du pouvoir. Un survivant de ce peu glorieux avatar de notre histoire militaire qui avait un devoir de mémoire envers ses camarades tués et disparus dans cette situation et, dont nous ne pouvons pas encore avoir la liste et le nombre exact de morts pour la France dans ces circonstances, 52 ans après en... 2014.  Yvon Priou

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    Yvon PRIOU en 2014

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    Yvon PRIOU en 1962

    (Le grand moustachu)

     

    EN GUISE DE CONCLUSION

    Un témoignage 52 ans après, -  d’un ancien militaire du contingent de métropole  sur  la journée de la Pentecôte  du 10 juin 1962 à Guyotville en Algérie 

                  Le 10 juin 1962 à l’infirmerie du cantonnement de le 434 UFO, à Guyotville,  le capitaine Goetz  commandant la compagnie, vient trouver son Planton Yvon Priou.

      J’étais avec Jacques C……. l’infirmier,  nous logions ensemble dans la même pièce avec le Sergent G…, de Tours, responsable de l’armement pour surveiller le râtelier d’armes. Il nous  confit la mission d’aller à l’infirmerie  de ALN de la ville, pour leur faire une offre de médicaments, que notre compagnie pouvait se procurer où avait en surplus.

      J’avais emprunté le ceinturon, et, le P.A. du Capitaine comme armement, qui m’allait à merveille.    Pour ma tenue, cela faisait mieux que le P.M. Mais, s’il avait fallu que je m’en serve  de ce P.A cela aurait été laborieux sans doute.

                  En ce jour de Pentecôte 1962, Yvon et son camarade des Deux-Sèvres, prenaient donc la direction de la ville ou été installé une infirmerie, au pied d’un H.L.M de la citée. Pour cette occasion avec mon camarade, j’avais  enfilé le brassard, de la croix rouge des armées dans le bras

               A notre arrivée, on fut reçu en « diplomate », par un détachement de l’ALN armé, et qui nous firent une haie d’honneur. Et c’est avec une grande émotion que nous faisions une dizaine de pas, pour suivre le responsable de l’ALN, et rejoindre l’entrée d’un bâtiment d’un H.L.M.

    Ce détachement était en possession, d’armes automatiques éblouissantes qui brillaient, que j’aurai aimé posséder, pendant la guerre.  Au regard des vieux Mas 36  que nous avions à notre disposition, pour faire la guerre et ensuite encore, car nous les avions « récupérés » en force locale.

    Extrait concernant l’armement dans le  rapport du 7 juillet sur la désertion de la  413 UFO  (17ème BCP)

    B   Matériels emportés

    - Armement  162 fusils MAS 36, 38 PM  MAT49,  1 PA 7,65 emportés par les déserteurs

    2 PM  MAT49, un fusil MAS 36, arraché aux soldats français sous la menace

    Un ancien combattant d’Algérie qui a été ensuite, au mois de juillet 1962, comme tous ses camarades militaires  métropolitains de la 434 UFO, oubliés par son régiment et, pris pour des déserteurs par l’Armée Française, ce qui ne lui avait pas fait plaisir du tout ! vis-à-vis de la « mission diplomatique» qu’il avait accomplie  ce 10 juin 1962   

     Le 10 juin 1962 donc j’ai toujours encore en ….mémorisation 

    Avec l’infirmier de l’UFO, d’avoir été mis à contribution 

    Brassard de la croix rouge des armées aux bras, sur recommandation 

    Visite à l’infirmerie de l’ALN,* où, ce fut….. L’improvisation 

    ALN (armé de libération nationale algérienne)

    Devant une garde richement armée, qui à l’entrée, était de faction

    On fut invité à entrer, pour les informer…. de notre mission

    Avec des responsables de l’ALN autour d’une table on nous fit asseoir,

    Dans la pièce d’à côté, était installée une infirmerie provisoire.

     Autour de nous, nous étions surveillés par une dizaine d’hommes toujours bien armés

    Après quelques discussions, nous avions eu droit, à une tasse de café

    Qui nous a été servi par….. Deux infirmières et j’étais un peu troublé

    Comme, elles, …. Les événements… récents et anciens, furent aussi évoqués

    Ce 10 juin 1962 jour de la Pentecôte, à Guyotville ils nous revenaient en mémoire,

    De chaque côté, tout ce que nous avions dû endurer de déboires

    Ces infirmières au bord des larmes par moment

    Dans mes yeux, resteront gravés éternellement

    De notre visite diplomatique, il nous restera que l'honneur

    D’avoir été de notre nation, un ambassadeur avant « l'heure »

    On s’était retrouvé  à prendre un café, avec deux infirmières qui avaient soignés les blessés de leurs camps dans les Aurès et des combattants, qui comme nous avaient combattu dans cette guerre, mais dans l’armée d’en face dans les Aurès.

    Yvon PRIOU  

     


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    Sous-marin disparu : "On a intériorisé que

    toutes les vies n'ont pas la même valeur"

    Sous-marin disparu : "On a intériorisé que toutes les vies n'ont pas la même valeur"

    600 migrants vont mourir à bord de ce navire surchargé

    Sous-marin disparu : "On a intériorisé que toutes les vies n'ont pas la même valeur"

    Le sous-marin d'OceanGate parti explorer l'épave du Titanic (Photo by Ocean Gate / Handout/Anadolu Agency via Getty Images)

    Des voix s'élèvent pour pointer du doigt l'aide déployée pour retrouver le sous-marin, contrastant avec l'absence d'aide fournie aux migrants en détresse en Méditerranée.

    5 personnes sont mortes

    Un navire français équipé d'un robot sous-marin dérouté spécialement sur place, des avions des gardes côtes américains, deux avions canadiens... Le compte à rebours était lancé pour tenter retrouver le sous-marin parti explorer l'épave du Titanic avec cinq personnes à son bord, et alors que les réserves d'oxygène à bord arrivaient à épuisement jeudi 22 juin vers 11 heures… mais elles étaient mortes bien avant.

    Des moyens colossaux ont été déployés pour tenter de retrouver le sous-marin et de sauver les cinq passagers dont trois touristes ayant dépensé 250000 dollars chacun (229000 euros environ)… le prix d’une maison, mais c’est rien pour des milliardaires.

    Indignation du PCF à Laurent Berger

    Une course contre la montre qui suscite une large couverture médiatique et qui intrigue. Mais les moyens mis en oeuvre font grincer des dents plusieurs observateurs, de Laurent Berger au PCF en passant par David Cormand, député européen EELV.

    Un contraste saisissant avec l'aide envoyée

    en Méditerranée

    "C'est normal d'essayer de sauver les personnes dans ce sous-marin. Mais quand on voit que notre société est en capacité de mettre des moyens techniques impressionnants, pour sauver dans l'urgence ce sous-marin, alors qu'à côté de chez nous, en Méditerranée, des centaines de personnes meurent parce qu'on ne leur vient pas en aide c'est terrible", déplore le député européen David Cormand en écho notamment au déploiement spéciale du robot "Victor 6000", qui appartient à l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer), un établissement public à caractère industriel et commercial sous la tutelle du ministère de la Transition écologique et du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation.

    On estime que plus de 1000 personnes ont perdu la vie en mer Méditerranée depuis le début de l'année, dont au moins 600 la semaine dernière lors de naufrages d'embarcations.

    "Il y a une déshumanisation des réfugiés

    qui ne sont plus que des chiffres"

    "Ces morts en Méditerranée, ce n'est pas parce qu'on ne leur vient pas en aide, c'est pire, c'est parce qu'on organise leur non secours, avec l'obstruction aux navires humanitaires, qu'on stigmatise en les accusant d'agir avec la complicité des passeurs, ou en déléguant à la Libye le contrôle des frontières de l'UE", poursuit David Cormand pour poursuivre la comparaison avec le déploiement important de moyens pour retrouver le sous-marin parti explorer l'épave du Titanic.

    Un contraste saisissant de moyens mis en oeuvre révélateur d'une évolution de la société, estime le député : "On a quelque part intériorisé que toutes les vies n'ont pas la même valeur, on s'identifie davantage à des vies, qu'à d'autres. Il y a une déshumanisation des réfugiés, qui ne sont plus que des chiffres. L'empathie est en train de nous quitter, à l'image de la minute de silence demandée à l'Assemblée nationale mais qui a été refusée", s'alarme le député européen.

    Yaël Braun-Pivet rajoute

    de la honte à la honte

    La présidente de l’Assemblée nationale empêche une minute de silence.

    Sous-marin disparu : "On a intériorisé que toutes les vies n'ont pas la même valeur"

    La Présidente de l'Assemblée nationale de France, Yaël Braun-Pivet. Crédit photo: CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

    La présidente de l’Assemblée nationale en France, Yaël Braun-Pivet, a empêché, mardi, la tenue d’une minute de silence proposée par le député LFI (La France Insoumise), Aymeric Caron, en hommage aux migrants disparus au large de la Grèce la semaine dernière.

    Après une courte prise de parole, l’élu de gauche a voulu marquer le coup en initiant ce temps de recueillement, suivi par de très nombreux députés, et ministres, dont la Première ministre Élisabeth Borne, avant une intervention de la présidente de l’Assemblée nationale.

    Depuis le perchoir, Yaël Braun-Pivet, s’est dite "désolée" de devoir s’y opposer, après avoir assuré que ce sujet aurait dû être discuté durant "la conférence des présidents". 

    "Je ne vois pas en quoi l’improvisation de ce moment empêchait l’union", lui a répondu Aymeric Caron avant de souligner l’attitude contradictoire de la présidente de l’Assemblée.

    Yaël Braun-Pivet "prétend que les questions au Gouvernement n’étaient pas le lieu pour rendre hommage aux 600 exilés morts la semaine dernière en Méditerranée. Pourtant, il y a quelques mois, dans le même contexte, elle avait accepté une minute de silence lancée par Sandrine Rousseau. Deux poids, deux mesures, en fonction de la nature des victimes", a-t-il déploré.

    Pas plus tard que le 8 juin dernier, la présidente de l’Assemblée nationale avait elle-même interrompu les débats sur la réforme des retraites pour faire observer une minute de silence improvisée après l’attaque au couteau qui venait de faire 6 blessés à Annecy, dans le sud-est de la France.

     


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    Michèle Tabarot chantre

    du “passé glorieux de la France en Algérie"

    a posé une question au gouvernement

    le 20 juin 2023 

    Michèle Tabarot chantre du “passé glorieux de la France en Algérie"  a posé une question au gouvernement le 20 juin 2023

    J’ai parlé de Michèle Tabarot depuis longtemps sur mon blog, l’article que vous pourrez lire ci-dessous date du 13 avril 2016, écrit par le regretté François Nadiras de la Ligue des Droits de l'Homme de Toulon, mais il y a 2 jours à l’Assemblée nationale elle a «  ramenée sa fraise » commençons donc par cela : 

    L'Hymne algérien a été un sujet de la séance du 20 juin 2023 à l'Assemblée Nationale 

     

    siteon0

    QUI EST MICHELE TABAROT ?

     Tabarot

    Michèle Tabarot fille de Robert Tabarot qui crée en 1960 le noyau OAS d’Oran avec Athanase Georgopoulos, patron de bar dit “Tassou” et Georges Gonzales dit “Pancho”. L’organisation terroriste sème la terreur, et, comme à Alger, n’hésite pas à assassiner des soldats français, notamment…

    Le  Chef de bataillon Bardy, le Commandant de gendarmerie Boulle, le Lieutenant Ferrer, le Général de corps d’armée Ginestet, le Médecin-colonel Mabille, le Lieutenant-colonel Mariot, le Chef de bataillon Maurin, le Sous-lieutenant Moutardier, le Lieutenant-colonel Rançon.

    Le député Jean Léonetti raconte que, à l’occasion d’une réunion de rapatriés, une femme âgée lui a déclaré : « nous voudrions que vous arriviez, un jour, à dire à l’Assemblée nationale que ce que nous avons fait collectivement, en Algérie, c’était bien. »

    On comprend cette personne qui, comme beaucoup d’autres ayant vécu ce drame, n’a pas de responsabilité individuelle dans les inégalités du système colonial ni dans les atrocités commises à l’occasion de cette guerre. Mais ceux qui aujourd’hui détiennent un mandat politique ont le devoir, sinon de dire la vérité, du moins de ne pas énoncer des contre-vérités. 

    En raison du rôle qu’elle a joué dans l’adoption de la loi du 23 février 2005, Michèle Tabarot porte une lourde responsabilité dans la réécriture mensongère de la période coloniale en Algérie.

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    Michèle Tabarot 

    « Certains veulent convertir leur mémoire en histoire officielle »

    Éric Savarese

    Michèle Tabarot chantre du “passé glorieux de la France en Algérie"  a posé une question au gouvernement le 20 juin 2023

     

    Robert Tabarot, le père 

    Robert Tabarot dit “Rocher”, le père de Michèle Tabarot, est né à Paris en 1928. Il passe toute sa jeunesse à Oran dont ses parents sont originaires. Champion de boxe, il constitue avec Conessa et Villeneuve un des premiers groupes “contre-terroristes”.  

    En 1960, il crée le noyau OAS d’Oran avec Athanase Georgopoulos, patron de bar dit “Tassou” et Georges Gonzales dit “Pancho”. L’organisation terroriste sème la terreur, et, comme à Alger, n’hésite pas à assassiner des soldats français.  

    « L’accord F.L.N. (ou Exécutif Provisoire)-O.A.S. du 17 juin 1962 à Alger n’a aucun effet sur Oran, pas plus que les premiers rapprochements organisés à Tlemcen et surtout à Sidi-Bel-Abbès. Bien au contraire. Vendredi 22, samedi 23 et surtout lundi 25 et mardi 26 juin tout brûle à Oran. On ne leur laissera rien. […] Les destructions continuent et sont imputées à Robert Tabarot et Charles Micheletti. »  

    Le 27 juin, Tabarot fuit l’Algérie et se réfugie à Alicante où il ouvre une pizzeria et devient « une sorte de maire occulte pour quelque trente mille exilés d’Algérie, surtout des oranais ». Athanase Georgopoulos est à Torremolinos … Ils rentreront s’installer en France en 1969, bénéficiant de l’amnistie de 1968.  

    Assemblée générale de la Maison

     du Pied-Noir du Cannet 

    Le Cannois N° 0200 du jeudi 2 janvier 2003 (extraits) 

     

    Michèle Tabarot chantre du “passé glorieux de la France en Algérie"  a posé une question au gouvernement le 20 juin 2023

    A l’extrême droite : Robert Tabarot 

    En présence de Robert Tabarot, président national de “La Maison du pied-noir”, Manuel Alenda, président de la section du Cannet, a déclaré : « Que notre passé aide notre avenir, que notre créance ne soit pas une dette d’honneur car, nous, nous n’en avons aucune envers qui que ce soit, sauf envers nos parents. Si cette mémoire n’est pas transmise aux générations futures, si elle ne rentre pas dans l’histoire officielle, alors les “pieds noirs” seront nés pour rien et disparaîtront définitivement. C’est pourquoi nous avons raison et devons revendiquer avec force et conviction nos droits à l’histoire avec un grand H. ».  

    Thierry Ollive  

    Michèle Tabarot chantre du “passé glorieux de la France en Algérie"  a posé une question au gouvernement le 20 juin 2023

     

    Michèle Tabarot, la fille 

    Née à Alicante (Espagne), le 13 octobre 1962, Michèle Tabarot, qui se définit pourtant comme une « Française d’Algérie », n’avait toujours pas mis les pieds en Algérie en octobre 2004 !  

    Maire du Cannet (Alpes-Maritimes) depuis 1995, elle est élue députée (UMP) de la 9ème circonscription des Alpes-Maritimes en juin 2002. Autant par fidélité familiale que par intérêt électoral — sa circonscription compte environ 10% de pieds-noirs — elle s’inscrit au Groupe d’étude sur les rapatriés, dont elle devient vice-présidente. Ce groupe de 57 députés agira comme un lobby. Comme tout groupe de pression, il transcende les clivages politiques : on y trouve six socialistes, à côté d’une forte majorité d’élus UMP et UDF.  

    Lors de l’élaboration du projet de loi en faveur des rapatriés, en 2004, Michèle Tabarot a défendu l’indemnisation des quelques centaines d’anciens membres civils de l’OAS qui avaient fui à l’étranger pour échapper à la justice française. L’article 13 de la loi du 23 février 2005 leur permettra de récupérer les points de retraite non acquis au cours des années 60. « En plus de l’effort d’indemnisation des harkis, il était normal de réparer cette injustice », estime Michèle Tabarot. Elle considère sans doute également comme “normal” le fait que l’ami Athanase Georgopoulos ait été nommé, le 30 décembre 2005, membre de la commission chargée de gérer cette indemnisation.  

    Cet ancien membre de l’OAS, élevé à la dignité de Commissaire aux gratifications, au côté d’un conseiller d’Etat, a ainsi portes ouvertes aux ors des ministères. Nul doute que, au moment de l’examen de sa propre demande, ses pairs apportent [aient apporté ?] une juste compensation financière à son « inactivité » exercée tant dans le cadre de l’OAS à Oran, que dans celui de sa florissante boite de nuit, l’Eldorado, à Torremolinos.  

    Michèle Tabarot a soutenu sans hésiter l’amendement de Christian Vanneste qui demandait aux programmes scolaires de souligner « le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord » « Il y en a marre de la repentance permanente ! dit-elle. Tant que nous ne serons pas fiers de notre histoire, nous ne pourrons pas favoriser l’intégration des jeunes générations. »  

    Adopté sans bruit dans la loi du 23 février 2005, cet amendement a fini par réveiller les consciences : une proposition de loi du PS visant à l’abroger est soumise à l’Assemblée nationale le 29 novembre 2005. Quelques extraits du discours prononcé par Michèle Tabarot à cette occasion méritent d’être repris.  

    Discours de Michèle TABAROT le 29 novembre 2005 à l’Assemblée Nationale pour la reconnaissance des aspects positifs de la colonisation [8]  

    Le 10 février dernier, lors que notre Assemblée venait d’adopter la loi portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés, mes collègues et moi-même quittions cet hémicycle avec la légitime fierté d’avoir oeuvré, 40 ans après, à la réhabilitation de la mémoire française en Algérie, la légitime fierté de pouvoir dire à la communauté rapatriée, qu’en dehors de toute considération matérielle la Nation avait tenu à lui rendre un hommage solennel et ô combien mérité. [...]  

    Je ne peux m’expliquer qu’après plusieurs mois de silence l’opposition ait décidé de remettre en cause cette avancée, si ce n’est pour satisfaire une partie de son électorat et une minorité d’enseignants signataires d’une pétition contre l’article 4 de la loi du 23 février 2005.  

    Pour ma part, je n’oublie pas que les enseignants qui aujourd’hui demandent l’abrogation de l’article 4, sous un prétexte d’objectivité et de neutralité sont les mêmes qui arrivaient avec des roses à la main dans l’enceinte de nos salles de classe le 11 mai 1981.  

    Les mêmes qui nous ont enseigné pendant toutes ces années que les modèles communistes, de Moscou, Pékin ou Phnom Penh, permettaient à l’être humain de s’épanouir dans une société juste, égalitaire, et dans le respect des droits de l’homme.  

    Le bilan de ces régimes tyranniques est pourtant sans appel.  

    Les mêmes qui aujourd’hui, désemparés de ne plus pouvoir enseigner leur modèle de démocratie, font quotidiennement à leurs élèves le procès de la colonisation.  

    Mes chers collègues,  

    Il est bien trop réducteur d’avoir de l’Histoire une vision manichéenne.  

    Notre passé se compose de multiples facettes, certaines sont glorieuses, d’autres moins.
    Pour sa part, la France coloniale a permis d’éradiquer des épidémies dévastatrices, grâce aux traitements dispensés par les médecins militaires, Les Français d’Outre-mer ont permis la fertilisation de terres incultes et marécageuses, la réalisation d’infrastructures que les Algériens utilisent encore aujourd’hui.
    La France a posé les jalons de la modernité en Algérie, en lui donnant les moyens d’exploiter les richesses naturelles de son sous-sol. [...]
     

    Il ne s’agit pas, comme cela a pu être dit, de réécrire l’histoire officielle. [...]  

    Il s’agit simplement, pour la représentation Nationale de donner son opinion sur un événement historique comme elle a pu le faire par le passé pour l’esclavage ou en reconnaissant le génocide arménien.  

    Au moment où l’on s’interroge sur ce qui compose l’identité nationale sur ce qui doit favoriser notre cohésion plus que jamais les jeunes Français doivent connaître l’histoire de leur pays, dans toute sa réalité et en être fiers.  

    Il faudra attendre le 15 février 2006, pour que, par le moyen d’une manoeuvre procédurale, à l’initiative du président de la République, l’article 4 finisse par disparaître de la loi.  

    Un dernier baroud d’honneur devait rassembler, le 3 février 2006, à Saint-Laurent-du-Var, la classe politique locale qui ne voulait rien perdre de son électorat. Les écharpes tricolores étaient légion et tous les partis de Droite étaient représentés, de l’UDF au FN en passant par l’UMP, le MPF, et le MNR.  

    « Nous n’avons à nous excuser de rien ! » 

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    Au premier rang, Michèle Tabarot 

    La Députée, Michèle Tabarot, a défendu la cause des pieds-noirs, [...] parlant de ses liens avec cette terre qui fut la sienne, « du passé glorieux de la France en Algérie qui a construit 123 hôpitaux, 56.000 kms de routes, des ports, des aéroports, des dispensaires, qui a éradiqué des maladies comme le paludisme »… Elle a dénoncé l’oubli de certains « qui sont toujours prêts à agiter le torchon de la haine pour des motifs électoraux ».   

    Ajoutons, pour être complet, que Michèle Tabarot a été réélue députée en juin 2007, qu’elle est membre de la CNIL, chargée du secteur immigration–intégration, et que son frère Philippe, conseiller général du canton de Cannes-centre, est candidat à la mairie de Cannes.  

    Pouvons-nous être fiers de notre passé colonial en Algérie ? 

    Au cours du meeting précédent, Jean Léonetti s’est évertué à défendre l’Article 1 « qui reconnaît le rôle positif de la présence française Outre-Mer ».

    Un texte écrit par Andrée Pierre-Viénot en 1961 permet de contester cet Article 1 sur de nombreux points. Mais nous nous limiterons ici au domaine de l’enseignement.  

    En 1943, seuls 70 000 élèves musulmans étaient scolarisés sur plus d’un million d’enfants d’âge scolaire. Plus d’un siècle après le début de la conquête le nombre des Musulmans issus du système scolaire et de l’université était dérisoire : un millier d’ouvriers spécialisés, 41 médecins, 22 pharmaciens, 9 chirurgiens-dentistes, 3 ingénieurs, 70 avocats, 10 professeurs de l’enseignement secondaire et 500 instituteurs.  

    En 1954-55, d’après les chiffres du Commissariat général au Plan, « la population musulmane d’âge scolaire est évaluée, pour le terme de la période de 20 ans, à 2.500.000 enfants de 6 à 14 ans. Déjà, en 1954-55, cette population s’élève effectivement à 1.990.000 enfants. Avec 307.000 élèves inscrits dans les écoles du premier degré, le taux de scolarisation atteint 15,4 % à la veille de la guerre d’indépendance. »   

    Dans l’enseignement supérieur, en 1954, « il n’y avait que 1.200 étudiants musulmans algériens dont un peu plus de la moitié à Alger, qui suivaient surtout des études formant à des professions libérales comme médecins ou avocats, qui les mettraient dans une situation de relative indépendance par rapport à l’administration. En 1954 donc, on comptait seulement quelque 600 Algériens musulmans pour 5.000 étudiants en Algérie, les universités françaises n’ayant formé à cette date qu’un seul architecte et un seul ingénieur algérien des travaux publics. »   

    Pouvons-nous en être fiers ? 

    L’histoire apprend, au premier chef, que le système colonial, en contradiction avec les principes fondateurs de la République française, a entraîné des massacres de centaines de milliers d’Algériens ; et qu’il les a dépossédés, « clochardisés » - pour reprendre le terme de Germaine Tillion - à une grande échelle, exclus de la citoyenneté, soumis au Code de l’indigénat, et sous-éduqués, au déni des lois en vigueur. Mais, aussi, qu’il y eut de multiples souffrances de Français, parfois déportés en Algérie pour raisons politiques, ou embrigadés dans les guerres coloniales, ou encore pris dans un système dont ils sont devenus, à son effondrement, les victimes expiatoires - comme l’ont été les harkis, enrôlés dans un guêpier qu’ils ne maîtrisaient pas, puis abandonnés, relégués en France et discriminés en Algérie. 

    Michèle Tabarot chantre du “passé glorieux de la France en Algérie"  a posé une question au gouvernement le 20 juin 2023

     

    « François Nadiras tu as écrit ce texte

    et je ne t’oublie pas » 

     

    Michèle Tabarot chantre du “passé glorieux de la France en Algérie"  a posé une question au gouvernement le 20 juin 2023

    Y’A BON LES COLONIES ?

    La France sarkozyste face

    à l’histoire coloniale, à l’identité nationale

    et à l’immigration
    Paris, Éd. Le Temps des Cerises 2011

    de Alain Ruscio (Auteur)

    Michèle TABAROT

    Michèle Tabarot, députée-maire UMP du Canet (Alpes Maritimes), est vice-présidente du groupe de travail parlementaire sur les rapatriés, plaque tournante du lobby nostalgérique depuis des années. 
    Pour qui connaît sa biographie, cela n’étonnera personne. Née à Alicante mais, toutes les notices le précisent, «conçue à Oran», elle est la fille d’un des principaux responsables de l’OAS – et même membre fondateur à Oran – Robert Tabarot, réfugié en Espagne. Là, il avait ouvert une pizzeria, mais consacrait l’essentiel de son temps à une association qui cultivait pieusement la mémoire Algérie française et organisait le soutien matériel aux anciens OAS via l’association Solidarité et Union française (1). La communauté pied-noir, très nombreuse, avait même créé sa propre école privée, la Nouvelle école française d’Alicante (2), où la jeune Michèle commença sa scolarité. Sa famille s’installa ensuite en France (1969).
    Des années plus tard, Michèle Tabarot se souvenait :
    « À la table familiale, la politique était au centre de toutes les discussions. On parlait, gravement, du destin de la France et des grands sujets de réflexion du moment. C'est cette ambiance, certainement, qui m'a donné le goût de l'engagement»(3).
    On imagine de quel côté de l’échiquier. Michèle Tabarot entre donc très tôt en politique. Elle devient à 21 ans adjointe au Maire (Démocratie libérale) du Cannet en charge de la Culture (la plus jeune élue alors à ce poste). Vingt années plus tard (2002), elle entre à l’Assemblée nationale, avec l’étiquette UMP. Son père, qui n’a jamais eu un mot de regret pour son passé OAS, est toujours le patriarche omniprésent auprès d’elle, notamment en période électorale (4)
    Aussi, lorsqu’une pétition d’enseignants contre la loi du 23 février 2005, puis un vaste débat national, la gauche parlementaire se réveille – enfin – et demande l’abrogation de l’article 4, Michèle Tabarot s’emporte :
    « MT : Je ne peux accepter que cet hommage à la présence française outre-mer soit aujourd’hui attaqué. Je ne peux m’expliquer qu’après plusieurs mois de silence l’opposition ait décidé de remettre en cause cette avancée, si ce n’est pour satisfaire une partie de son électorat…
    Manuel Valls (5) : De quel électorat parlez-vous ?
    MT : …et une minorité d’enseignants signataires d’une pétition contre l’article 4 de la loi du 23 février 2005. Pour ma part, je n’oublie pas que les enseignants qui, aujourd’hui, demandent l’abrogation de cet article, sous un prétexte d’objectivité et de neutralité, sont les mêmes qui arrivaient avec des roses à la main dans l’enceinte de nos salles de classe le 11 mai 1981…
    Hélène Mignon (6) : Et alors ?
    MT : … les mêmes qui nous ont enseigné pendant toutes ces années que les modèles communistes de Moscou, Pékin ou Phnom Penh permettaient à l’être humain de s’épanouir dans une société juste, égalitaire, et dans le respect des droits de l’homme.
    Yves Durand (7) : Scandaleux ! Vous insultez les enseignants !
    MT : Je comprends que vous ayez du mal à l’entendre !
    YD : C’est honteux !
    M. le président : Mes chers collègues, écoutez Mme Tabarot !
    Jean-Pierre Brard (8) : Non, trop c’est trop !
    MT : Serait-ce que la vérité vous choque ?
    JPB : Provocatrice !
    MT : Les mêmes qui, aujourd’hui, désemparés de ne plus pouvoir enseigner leur modèle de démocratie, font quotidiennement à leurs élèves le procès de la colonisation.
    Patrick Roy (9) : Vous faites dans la finesse, ma chère collègue !
    René Dosière (10) : Elle va bientôt nous sortir l’OAS !
    MT : Mes chers collègues, il est bien trop réducteur d’avoir de l’histoire une vision manichéenne.
    Manuel Valls : Ça, c’est vrai !
    JPB : La vôtre, madame, est unilatérale !
    M. le p. : Monsieur Brard, vous n’avez pas la parole !
    MT : Écoutez-moi, monsieur Brard, cela vous fera du bien !
    JPB : Ignorante ! Quand les ignorants veulent enseigner, on sait où cela conduit…
    MT : Vous devriez écouter, pour une fois !
    JPB : Je me suis très bien passé de vous jusqu’à présent !
    MT : Notre passé se compose de multiples facettes. Pour sa part, la France coloniale a permis d’éradiquer des épidémies dévastatrices, grâce aux traitements dispensés par les médecins militaires. Les Français d’outre-mer ont permis la fertilisation de terres incultes et marécageuses, la réalisation d’infrastructures que les Algériens utilisent encore aujourd’hui. La France a posé les jalons de la modernité en Algérie, en lui donnant les moyens d’exploiter les richesses naturelles de son sous-sol.
    Manuel Valls : Voilà le vrai visage de la droite !
    JPB : Et Tananarive ? Ignorante !
    MT : C’est cela votre tolérance ? Vous ne cessez de faire des discours sur le sujet. Mais vous n’écoutez pas les autres ! Respectez donc les intervenants ! En la matière, vous n’avez pas été très brillants jusqu’à présent.
    JPB : Vous êtes négationniste !
    Bernard Roman (11) : Exactement ! Hors de cette enceinte, de tels propos sont condamnés par les tribunaux !
    MT : L’article 4 se borne simplement à rappeler que l’histoire ne peut s’écrire d’une seule main. Il ne s’agit pas, comme cela a pu être dit, de réécrire l’histoire officielle. Il n’est pas question, non plus, de remettre en cause le travail important auquel doivent se livrer les historiens…
    JPB : À condition qu’ils soient à votre botte !
    Noël Mamère (12) : Les historiens ne vous ont pas attendue, madame !
    MT : … en se basant sur les témoignages de ceux qui ont vécu l’Algérie française. Il s’agit simplement, pour la représentation nationale de donner son opinion sur un événement historique, comme elle a pu le faire par le passé pour l’esclavage ou en reconnaissant le génocide arménien. Au moment où l’on s’interroge sur ce qui compose l’identité nationale, sur ce qui doit favoriser notre cohésion, les jeunes Français doivent plus que jamais connaître l’histoire de leur pays dans toute sa réalité, et en êtrefiers» (13).
    Alors, qu’on ne lui parle pas, à elle, de repentance :
    « Faire repentance de quoi ? D’avoir créé 126 hôpitaux, éradiqué des endémies, fertilisé des terres incultes, d’avoir bâti 23 ports et 4 aéroports? Pieds noirs et harkis n’ont à faire repentance devant personne» (14).
    « Il y en a marre de la repentance permanente ! Tant que nous ne serons pas fiers de notre histoire, nous ne pourrons pas favoriser l'intégration des jeunes générations »(15).
    Dans le combat anti-burqa, elle ne pouvait rester en arrière, d’autant qu’on la dit proche de Jean-François Copé. Elle figure en bonne place, en tout cas, dans le groupe de travail propre à l’UMP sur cette question
    .
    *************************************************************************

    (1) Anne Dulphy, « Les exilés français en Espagne depuis la Seconde guerre mondiale : des vaincus de la Libération aux combattants d’Algérie française, 1944-1970 », Matériaux pour l’histoire de notre temps, Vol. 67, 2002.
    (2) Id.
    (3) Interview accordée à Roger-Louis Bianchini, L’Express, 1er novembre 2007
    (4) Id.
    (5) Député socialiste.
    (6) Députée socialiste.
    (7) Député socialiste.
    (8) Député apparenté communiste.
    (9) Député socialiste.
    (10) Député socialiste.
    (11) Député socialiste.
    (12) Député Groupe Les Verts.
    (13) Assemblée nationale, 29 novembre 2005 ; Site Internet 
    Assemblée-nationale.fr
    (14) Déclaration, Saint-Laurent du Var, 3 février 2006, Libération, 4 février.
    (15) Cité par Vincent Nouzille, L’Express, 19 octobre 2006
     

     

     


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    La réalité de l’Accord de 1968

    et l’œuvre positive de l’Algérie pour la France

     

    La réalité de l’Accord de 1968 et l’œuvre positive de l’Algérie pour la France

    « Lorsqu’on voit ce que l’occupation allemande a fait comme ravage dans l’esprit français, on peut deviner ce que l’occupation française a pu faire en cent trente ans en Algérie.» Jean Daniel, « Le temps qui reste », 1972 

    Résumé

    L’Europe s’ensauvage ! Elle, qui se dit le sanctuaire des droits de l’Homme, a peur de l’étranger du mélanoderme, surtout s’il appartient à une religion qui sent le soufre.

    Deux petits exemples : le premier se passa le 8 juin dernier, à Annecy, quand un homme a brusquement agressé des enfants dans un parc. L’horreur ! Heureusement, il n’y eut que des blessés. Au lieu de juger l’acte, on a jugé à tort la religion. Le ban et l’arrière-ban de la droite extrême se sont immédiatement déchaînés. Pas besoin d’enquête, le jugement fut sans appel : Haro sur l’Arabe l’islamiste musulman, le terroriste !

    Résultat des premières investigations : nous avons affaire à un déséquilibré chrétien, dont la famille est installée en Suède, qui s’est écrié « Au nom du Christ » au moment de commettre l’innommable. Cela nous change du Allah Akbar

    Le deuxième exemple d’ensauvagement concerne l’odieuse chasse aux migrants. Il nous vient de Grèce : « Sur une vidéo récente, on voit des hommes – présentés comme étant des gardes-côtes grecs – qui essaient de faire couler un Zodiac à bord duquel se trouve un groupe de réfugiés syriens. Il y a également eu une vidéo qui montrait des citoyens grecs sur la plage, criant en direction de réfugiés entassés dans une embarcation pour leur dire de rentrer dans leur pays. Depuis des années, on voit de telles vidéos tournées dans différents pays, de la Hongrie au Liban, de la Grèce à la Bulgarie. Elles montrent des Syriens frappés, humiliés, emprisonnés, leurs maisons ou campements incendiés. Et parfois, cela va jusqu’au meurtre.(…)  Le cri de désespoir d’un journaliste syrien : « Qu’avons nous fait pour que le monde nous traite ainsi? Quel crime avons-nous commis pour être ainsi mis au supplice? » (1)

    Dans cette nouvelle contribution, nous traiterons de l’accord de 1968 scellé entre l’Algérie et la France. Nous parlerons de ses racines en mettant tout à plat, dans un devoir d’inventaire serein, et montrerons comment l’Algérie, pendant 132 ans, a fait preuve d’œuvre positive. Une œuvre à laquelle elle continue de s’atteler en ce XXIe siècle, en face d’une France qui parle de coopération avec des réflexes du bon vieux temps des colonies.

    Il est dans l’intérêt des deux pays d’aller véritablement de l’avant, d’abord en réalisant un inventaire lucide de ce qui s’est passé, et ensuite en favorisant une nouvelle construction apaisée dans l’égale dignité des deux peuples, algérien et français, qui peuvent parvenir à regarder ensemble vers le futur, comme le recommande la nouvelle configuration mondiale.

    Les tirs groupés des Droites populistes contre l’accord de 1968

    En France, le débat sur l’immigration a réveillé certaines haines de la droite et l’extrême droite. Le grain à moudre de cette vindicte est offert par l’ancien ambassadeur en Algérie, Xavier Driencourt, qui, dans un brûlot, a déversé son fiel contre le pays où il représenta deux fois la France, de 2008 à 2012 et de 2017 à 2020.

    « L’Europe se droitise. Plusieurs pays de cette zone ont basculé ces dernières années. L’immigration est devenue la première préoccupation des nouveaux gouvernants et de la France, qui a jusque-là fait exception. En effet, la droite et l’extrême droite font pression pour voter une loi très restrictive sur l’immigration. Il manque à l’appel Eric Zemmour, Marine Le Pen. C’est dans ce climat que plusieurs personnalités politiques appellent à la remise en cause de l’accord de 1968 entre l’Algérie et la France. En effet, après l’ancien ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, qui a appelé à la suppression de l’accord de 1968 avec l’Algérie, c’est au tour d’un ancien Premier ministre d’abonder dans le même sens. Il est temps de remettre en cause l’accord de 1968 avec l’Algérie. Xavier Driencourt, deux fois ambassadeur en Algérie, a appelé les autorités françaises à annuler l’accord de 68, même s’il faut aller au clash avec l’Algérie. Le diplomate n’a pas exclu qu’Alger réagisse à une telle décision par la rupture pure et simple des relations diplomatiques avec Paris, mais il a estimé nécessaire que la France franchisse un tel pas ».

    Le président du Sénat, Gérard Larcher, a pour sa part estimé qu’il fallait “rééxaminer” l’accord signé en 1968 avec l’Algérie sur les questions migratoires. « Sur certains points, les Algériens sont favorisés par rapport aux autres étrangers (notamment en matière de regroupement familial), sur d’autres ils sont perdants pour les étudiants » (2)

    Cependant, pour le moment, le gouvernement français a fait savoir que la révocation du texte n’était pas à l’ordre du jour.

    Histoire de l’émigration algérienne en France

    L’émigration algérienne est fondamentalement différente des autres migrations. Je me souviens notamment de la réponse que fit d’Abba Eban, l’ancien ministre israélien des Affaires étrangères, de 1966 à 1974, alors qu’il était interrogé sur l’expansion Israélienne : « Les frontières d’Israël, dit-il, sont celles d’Auschwitz ».

    Un rappel historique utile : « La présence algérienne en France s’inscrit sur plus d’un siècle d’une histoire singulière. Les Algériens nourrissent un flux migratoire précoce et important de coloniaux vers la métropole, dès la seconde moitié du XIXe siècle. Ni Français, ni étrangers jusqu’en 1962, les Algériens sont, tour à tour, “indigènes”, “sujets français” puis “Français musulmans d’Algérie”. Cette immigration qui ne dit pas son nom connaît pourtant bel et bien les difficultés de l’exil. Hommes seuls en métropole mais pas célibataires, ils sont bien souvent mariés par leurs familles avant leur départ, comme une façon de s’assurer leur retour au village. Leur salaire ne leur permet que de survivre en métropole, les sommes durement épargnées devant assurer la subsistance de leurs familles. Mais c’est la Grande Guerre qui amorce un mouvement migratoire représentatif vers la France. Près de 100 000 travailleurs d’Algérie auxquels s’ajoutent 175 000 soldats coloniaux sont recrutés entre 1914 et 1918. Les pouvoirs publics renvoient après l’armistice tous les travailleurs et soldats dans leurs colonies. Dès 1921, plus de 35 000 “sujets” algériens sont recensés en France, leur nombre atteint plus de 85 000 en 1936,  le nombre des Algériens présents sur le territoire métropolitain passe de 211 000 en 1954 à 350 000 en 1962. (30 000 familles en 1962). L’apogée répressive intervient le 17 octobre 1961, au soir d’une manifestation de 22 000 Algériens, durant laquelle 11 538 personnes sont arrêtées et plus d’une centaine tuée » (3)

    Les conditions qui ont prévalu pour l’accord du 27 décembre 1968

    On aura rien compris aux accords de 1968, si on ne connaît pas leur genèse, c’est-à-dire ce qu’il a été prévu et ce qu’il est advenu par la suite, à force de retouches. Comme quoi, la « normalité » entre l’Algérie et la France est que la circulation des personnes entre les deux rives soit facilitée, à cause de l’importance de la dimension humaine de la relation algéro-française et surtout de l’existence de textes qui garantissent cette mobilité.

    « Le président algérien a cité les Accords d’Évian et l’Accord de décembre 1968 régissant les conditions d’entrée et de séjour des Algériens en France. Cette mobilité a été « négociée et il convient de la respecter », a estimé le président, en soulignant qu’il y a « une spécificité algérienne, même par rapport aux autres pays maghrébins ».

    Les Accords de 1968 ont été négociés dans une conjoncture particulière. Six ans après l’indépendance de l’Algérie, il fallait encadrer la nouvelle situation induite pour des dizaines de milliers d’Algériens se trouvant en France et qui, avant 1962, étaient Français. Le statut de l’Algérie était en effet différent des autres colonies françaises. Elle était subdivisée en 3 départements  La garantie des intérêts des citoyens français et algériens après l’indépendance était prévue dans les Accords d’Évian.

    Dans le préambule de l’Accord de 1968, il est indiqué que le texte entre « dans le cadre de la déclaration de principe des Accords d’Évian relative à la coopération économique et financière » et vise à « apporter une solution globale et durable aux problèmes relatifs à la circulation, à l’emploi et au séjour des ressortissants algériens sur le territoire français ». Il faut noter le besoin de main-d’œuvre de la France, en plein dans les trente glorieuses, qui avait engagé alors d’importants chantiers d’infrastructures. Il prévoyait d’ailleurs l’entrée en France d’au moins 5 000 travailleurs par an » (4)

    La fin de l’émigration officielle décidée

     par l’Algérie

    Devant une montée de la xénophobie à Marseille, suite à l’assassinat d’un conducteur de bus, le gouvernement du président Boumediene décida, le 19 septembre 1973, de suspendre l’immigration de main-d’œuvre avec la France. La décision algérienne intervint dans un contexte où la France avait déjà fait adopter, en 1972, la circulaire Marcellin-Fontanet mettant fin aux régularisations de sans-papiers.

    « En 1973, écrit Marie Thérèse Têtu, l’Algérie devance la France dans la suspension de l’immigration de main-d’oeuvre salariée. Dans un contexte français marqué par le racisme à l’égard des Algériens, la décision algérienne met fin à cent ans d’une libre circulation des travailleurs commencée durant la période coloniale. Les immigrés algériens en France sont, selon les données de l’Insee de 2011, au nombre de 702 811, soit près de 13 % de l’ensemble des immigrés ; c’est la nationalité la plus nombreuse. Depuis la fin de la libre circulation entre la France et l’Algérie, en 1965, puis l’arrêt de la migration économique en 1973, seuls les migrations familiales et les va-et-vient « touristiques » entre les deux pays se sont poursuivis jusqu’à l’instauration des visas en 1986. Les conditions drastiques de délivrance de ces visas n’ont pas mis un frein à la tradition migratoire des Algériens, mais les ont poussés à emprunter la voie de la migration irrégulière : dépassement de la durée de validité des visas de tourisme ou même traversée des frontières maritimes ou terrestres sans passeport ni visa. L’implantation ancienne d’une communauté algérienne en France a permis de développer et de stabiliser un axe migratoire, un espace franco-algérien à l’intérieur duquel des circulations autant spatiales, matérielles que symboliques s’opèrent en dépit des obstacles administratifs ou des politiques d’intégration de la France. Les migrations, désormais irrégulières, peuvent toujours s’appuyer sur la présence d’une importante population d’origine algérienne répartie sur tout le territoire français »(5)

    Les « 30 glorieuses » finissant, la France voulait se débarrasser de ses « tirailleurs bétons ». Pour renforcer le flux du retour, le 30 mai 1977, une note ministérielle signée de M. Lionel Stoléru, alors secrétaire d’État au Travail, instaura pour la première fois l’aide au retour en faveur des travailleurs étrangers désireux de regagner leur pays d’origine. Le bénéficiaire s’engageait à renoncer à son droit au séjour, et recevait en contrepartie un pécule de 10 000 F, complété par une indemnité forfaitaire de voyage. C’était une façon de faire partir même ceux qui étaient en famille. A la fin de février 1984, 50 000 départs d’Algériens avaient été enregistrés.

    Le chantage du visa

     

    La réalité de l’Accord de 1968 et l’œuvre positive de l’Algérie pour la France

    Les Algériens font face à un lourd fardeau financier lorsqu’il s’agit d’obtenir des visas Schengen. Selon cette étude, l’Algérie a enregistré la dépense la plus élevée en visas Schengen en 2022, sur le continent africain, à hauteur de 15 787 992 $.

    L’an dernier, l’Algérie a été le pays où le taux de refus de visas Schengen a été le plus important, en grande partie à cause d’un différend avec la France. S’appuyant sur des données de SchengenVisaInfo (site d’information TSA), on constate que 48,2 % des demandes algériennes ont été rejetées, alors que chez les voisins tunisiens et marocains, ce taux est de 30 %. À la fin de septembre 2021, Paris avait en effet décidé de réduire de 50 % l’octroi de visas. En tête du classement des pays dont les demandes de visa Schengen sont le plus refusées, figurent l’Algérie avec 48,2%, la Tunisie 29 %, le Maroc 28,20% et l’Egypte 18.61%.

    Les atouts de la France dans le rapport

     de force avec l’Algérie

    La droite et l’extrême droite revendiquent, depuis plusieurs années, la suppression de l’accord de 1968 entre la France et l’Algérie. Et parmi les personnalités les plus hostiles à cet accord qui fâche, se trouve l’ancien ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, qui a affirmé que la France ne peut engager un rapport de force avec l’Algérie. La France pourrait-elle remettre en cause l’accord de 1968 avec l’Algérie ?

    « En dehors des visas, la France n’a pas d’atout pour faire pression sur l’Algérie. Le pouvoir algérien peut même faire pression sur nous avec le gaz qu’il nous vend. Les seuls atouts dont nous disposons, c’est effectivement les visas, la question migratoire ». Sur le plan économique, nous ne pesons pas énormément en Algérie. L’Algérie a beaucoup plus de moyens de pression ». (6)

    Ce que fut la colonisation de l’Algérie

    La phrase de Jean Daniel résume à elle seule la tragédie de la colonisation. Et la dette atemporelle de la France. En réponse au négationnisme des « nostalgériques » partisans par petits enfants interposés du bon temps des colonies.

    La colonisation française ne fut pas un long fleuve tranquille. Nous allons décrire la spécificité de la relation Algérie-France que certains veulent banaliser. Tout au long de ces 132 ans, l’oeuvre coloniale ne fut pas positive, car le fameux bréviaire fut décliné de toutes les façons possibles. Les traces de cette oeuvre incontestable portent à jamais l’empreinte de la France. Elles ne profitèrent objectivement qu’à la population européenne et à la métropole, tout ayant été fait pour qu’il n’y avait pas d’industrie. L’Algérie fut pourvoyeuse de matières premières (blé, agrumes, liège, minerais, alfa, vin, dattes…) et, bien plus tard, en pétrole. Cet or noir qui a financé une partie des frais de la «pacification» en Algérie.

    Certes, nous l’avons mis en exergue à maintes reprises, des instituteurs, des médecins, des Européens admirables tentèrent, à titre individuel, d’alléger les souffrances des Algériens, mais ils furent, hélas, en petit nombre. Nous leur serons à jamais reconnaissants. Les rares Algériens instruits furent, selon la belle expression de Jean El Mouhoub Amrouche, des voleurs de feu. Moins d’un millier d’Algériens formés en 132 ans, c’est cela la vraie réalité de l’oeuvre positive de la colonisation que nous avons reçue en héritage, nous laissant un pays exsangue où le taux de scolarité était à peine de 20%. (7)   

    L’oeuvre positive de l’Algérie à travers l’histoire

    La remise en cause de l’accord de 1968, qui est une pure provocation politicienne, me donne l’occasion de présenter la singularité, voire la spécificité de la relation Algérie-France, à travers le douloureux compagnonnage, sanglant et arbitraire, qui nous a été infligé un matin de 1830 et s’est prolongé pendant 132 ans.

    A son corps défendant, l’Algérien a servi de chair à canon dans les guerres françaises, de sujet et d’émigré taillable et corvéable à merci, dont on se sert comme d’un kleenex. Ceci nous donne le droit d’un devoir d’inventaire, afin de rafraîchir la mémoire de tous ces politiciens français qui, pour beaucoup d’entre eux, sont plus « récents sur le sol français » que nombre d’Algériens eux-mêmes, mais qui en rajoutent dans la plus pure tradition du « plus royaliste que le roi ».

    Pour l’histoire, le maréchal Clauzel qui voulut, en vain, démonter l’arc de Triomphe de Djemila est symptomatique de tout le butin que renferment les musées de France et de Navarre. Un butin qu’il faudra bien un jour restituer, au même titre que les restes mortuaires, notamment des crânes des patriotes algériens. Nous allons brièvement rappeler quelques faits indéniables concernant les Indigènes, sujets de l’Empire, qui restent méconnus en France, quand ils ne sont pas carrément niés par le pays des droits de l’Homme…

    Les Régiments de Tirailleurs Algériens

     qui ont versé leur sang pour la France

    La réalité de l’Accord de 1968 et l’œuvre positive de l’Algérie pour la France

    L’historien Pascal Blanchard écrit à propos des  « engagés malgré  eux » : «Longtemps occultée, la participation des populations coloniales aux efforts de guerre de la France est aujourd’hui un véritable enjeu de mémoire, au cœur des luttes politiques et juridiques des anciens combattants et des sans-papiers. Ces derniers ont contribué à sortir de l’oubli des milliers d’hommes, dont les sacrifices ne sont toujours pas reconnus. Il reste que l’image du tirailleur libérateur de la France occupée ne permet pas d’appréhender, dans toute sa complexité, l’histoire des troupes coloniales.» Pour l’histoire, des Algériens furent recrutés dans les troupes françaises depuis 1837 (les fameux turcos) on parle justement de ces zouaouas (Berbères) recrutés par tous les moyens – la famine, la peur-) que l’on appela les zouaves au point que la statue du zouave du pont de l’Alma indique les crues de la Seine. Ils furent ensuite envoyés lors la guerre du Levant en 1865 …Ensuite, ce fut la guerre de Crimée, la guerre de 1870: parmi les plus braves, on cite les Algériens qui arrivèrent à enlever une colonne à Wissembourg, moins d’une centaine de rescapés sur les 800   Après le cauchemar de Verdun et du Chemin des dames, des milliers d’Algériens y laissèrent leur vie. Du fait de la conscription obligatoire, pratiquement chaque famille eut un soldat engagé, qui mourut ou qui revint gazé ou traumatisé à vie. (8)

    Lors de la Seconde Guerre mondiale, les troupes coloniales payèrent un très lourd tribut aux combats sanglants de mai et juin 1940. Plus tard, les troupes alliées, en débarquant en Italie,  furent cependant bloquées à Monte Cassino. On fit appel, une fois de plus, aux troupes coloniales françaises constituées de tirailleurs algériens et marocains.

    Elles défoncèrent, au prix de pertes très lourdes, les lignes allemandes, le 22 mai 1944. 450 000 soldats participèrent au débarquement allié en Provence, le 15 août 1944. L’opération a été menée par les forces américaines et françaises sous les ordres du général de Lattre de Tassigny.

    « Jeunes de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie, fils de l’Afrique occidentale ou de l’Afrique équatoriale, de Madagascar ou de l’Océan indien, de l’Asie, de l’Amérique ou des territoires du Pacifique, tous se sont magnifiquement illustrés dans les combats de notre Libération. Ils paieront un très lourd tribut à la victoire », avait déclaré le président Jacques Chirac lors du 60e anniversaire du débarquement en 2004 à Toulon. En effet, l’armée française, éclatée après la débâcle de 1940, se reconstitue sur le continent africain (…) Dirigée par le général de Lattre de Tassigny, sous le nom d’armée B, équipée par les Américains à partir de printemps 1943. C’est « une armée profondément originale, une armée qui compte moitié d’Européens et moitié de musulmans et de coloniaux ». Fin 1944, elle compte près de 600 000 hommes, dont les deux tiers sont venus d’Afrique du Nord. On y compte quelque 176 000 « Européens » et 233 000 »musulmans », selon la terminologie utilisée à l’époque » (9).

    Parmi les 140.000 soldats algériens, 14.000 tombèrent au champ d’honneur et 42.000 furent blessés. Ce sont, en partie, ces soldats qui revinrent au pays pour voir leurs familles être massacrées, un jour funeste de mai 1945.

    Les tirailleurs bétons

    L’Algérie apporta sa pierre à l’édifice en aidant à reconstruire la France dévastée. Sa contribution précieuse en la matière est, assurément, à mettre sur le compte de son œuvre positive pour la France. Le succès des «trente glorieuses» doit aussi beaucoup à l’apport des Algériens qui, après avoir versé leur sang pour la France, travaillèrent massivement et à la sueur de leur front à sa reconstruction, jusqu’au jour où le président Giscard d’Estaing décida de les «expulser».

    Ce fut le «million Stoléru» pour solde de tout compte d’un siècle d’humiliation et de rapine. On lit dans un communiqué : « Si aujourd’hui la grosse artillerie politico-médiatique est sortie pour la reconnaissance des tirailleurs venus des colonies, il n’en est pas de même pour les – «guerriers «- du BTP, des mines ou de la sidérurgie…» La France n’arrive toujours pas à sortir de son hypocrisie coloniale. C’est trop facile de vouloir toujours réécrire l’histoire… Cela devient insupportable qu’une telle omerta règne dans notre pays sur le sort réservé aux vieux travailleurs immigrés maghrébins » (10)

    Les émigrés au grand cœur

    Que dire aussi de ces émigrés qui, malgré leurs conditions sociales désastreuses, firent preuve d’un courage héroïque en sauvant, au péril de leur vie, des Français juifs, abandonnés aux Allemands par la majorité des Français restés fidèles au maréchal Pétain ?

    Le tract suivant résume mieux que cent discours l’empathie de ces «Justes» algériens. Nous lisons : « Hier à l’aube, les juifs de Paris ont été arrêtés. Les vieux, les femmes et les enfants. En exil comme nous, travailleurs comme nous. Ils sont nos frères. Leurs enfants sont comme « nos propres enfants » – «ammarach nagh»  La mosquée de Paris avec M. Mesli et le recteur Benghebrit jouèrent un rôle important en sauvant près de 1500 Juifs, rééditant le geste de l’émir en Syrie un siècle plus tôt en sauvant plus de 5000 chrétiens. Il y eut même des émigrés au grand cœur dans la résistance en  sauvant des pilotes anglais » (11)

    A (re)voir, la vidéo d’Oumma : « Ces Maghrébins, héros de la Résistance française » 

    La dimension culturelle et scientifique

    Au moment où la langue française perd de plus en plus de locuteurs, l’Algérie a continué à la « soutenir » en utilisant le français. Malgré le peu de francophones à l’indépendance, d’une façon ou d’une autre, 36 millions d’Algériens parlent, pensent et achètent français.

    Et ceci, sans faire partie de la francophonie et ses relents de France-Afrique. C’est dire si l’Algérie continue à contribuer grandement au rayonnement de la langue française ! Un autre cadeau sera celui de l’académicienne écrivaine éclectique, Assia  Djebbar, sans compter toute l’activité culturelle que l’Algérie offre à la France en poursuivant ses enseignements en français dans le supérieur, rendant rapidement opérationnels les milliers de diplômés universitaires.

    La nouvelle immigration voulue

     par la France : « L’émigration choisie »

    Depuis la présidence Sarkozy, tout est fait pour réduire l’émigration de Papa. Mélanie Travet écrit : « La France  doit accueillir des étrangers auxquels [elle] peut donner un travail, qui ont besoin de se former en France ou qui répondent à ses besoins économiques ». C’est ainsi que dans une lettre de mission de 2007,  Nicolas Sarkozy rappelait l’un de ses thèmes favoris de campagne : celui de l’« immigration choisie ». Même diplômé, il ne fait pas bon être étranger. Augmentation soudaine et radicale du plancher des ressources requis pour venir étudier en France  délivrance de visas au compte-gouttes . La fabrique à sans-papiers marche à nouveau à plein régime : depuis le décret du 6 septembre 2011, les candidat·e·s au visa ou au titre de séjour étudiant doivent désormais justifier de plus de 7 680 euros de ressources annuelles (contre 5 400 euros en 2010). Sélection sur la fortune et la nationalité, les étudiant·e·s sont depuis bien longtemps les victimes «collatérales» de la fermeture des frontières. Ces jeunes doivent également se soumettre au tri effectué par les agences Campus France, chargées de sélectionner les « meilleurs  » éléments. « Pour le ministère de l’immigration, il s’agissait sans doute de la mesure la plus emblématique de l’immigration choisie, permettant d’attirer en France la crème de l’immigration professionnelle,   chercheur, ingénieur, artistes, intellectuels, médecins…  (…) Dans un premier temps, le chiffre de 5000 cartes à délivrer par an a circulé » (12)

    L’hémorragie de la sève des diplômés

    C’est dans ce contexte que l’Algérie a, depuis1968, perdu de nombreux cadres et travailleurs. Comme en février 2022, lorsque 1200 médecins formés en Algérie ont réussi d’un coup l’examen d’équivalence qui leur permet d’exercer dans les hôpitaux français. On parle de 15 000 médecins algériens qui exercent uniquement en France.

    Reste à mesurer les pertes pour le pays, avec le départ d’un nombre aussi important de médecins formés aux frais de l’État. D’après les chiffres fournis par la Banque mondiale, L’Algérie ne compte que 1,7 médecin pour 1 000 habitants en 2018, contre 6,5 pour la France, 4,9 pour l’Union européenne et 3,8 pour l’ensemble des pays de l’OCDE venaient d’Algérie (47,64 % contre 41,73 % en 2017, dont plus de 50,8 % de femmes). Les Tunisiens, pour leur part, représentaient 19,2 % des inscrits en 2018 (21,11 % en 2017).

    Selon les données de campus France pour l’année scolaire 2021-2022, plus de 400 000 étudiants dans les universités françaises venaient de l’étranger. Parmi eux, ils étaient plus de 100 000, soit plus d’un quart, à venir du continent africain. 0n dit que l´Afrique a perdu, depuis les années 90, plus de 1 million de diplômés. Le Maghreb monopolise les premières places.

    Graduellement, les candidats à l’émigration se trouvent de plus en plus dans les rangs des universitaires. Rien à voir avec « les tirailleurs Béton » des années 60 et 70, qui ont construit les infrastructures de la France. Plus de 70 % d’entre eux étaient sans qualification professionnelle, et étaient orientés vers les emplois les plus pénibles, les plus salissants, les plus humiliants.

    Nous observons aujourd’hui de nouvelles populations de candidats à l’émigration universitaire. Ces candidats-là n’ont plus besoin du pays qui les a formés pour faire leur « trou en France ». Ce sont leurs compétences qui parlent désormais pour eux. Quant aux rares harraguas, iils nous sont renvoyés (OQTN).

    Nos jeunes universitaires reviennent à l’Etat à environ 100.000 $ par an, selon les normes de l’UNESCO sans compter le pécule que le diplômé prend avec lui autour de 7500 euros. L’Algérie disposait d’un vivier de 31 000 étudiants chaque année. Pour un turnover de 3 ans, c’est au moins 10.000 diplômés qui enrichissent la France et qui auront coûté chaque année au pays 1 milliard de $. Cette dette, que la France contracte depuis 1968, s’apparente au mythe de Sisyphe, le mythe de l’éternel recommencement, qui fait que l’Algérie ne capitalise pas le savoir. C’est un chantier à ouvrir d’urgence.

    Une certaine France n’a pas encore déprogrammé le logiciel de la mentalité de l’Empire colonisateur, avec l’esprit dominateur, celui des races supérieures, un avatar que l’on doit à Jules Ferry, le père de l’Ecole Républicaine en France et des écoles gourbis en Algérie. Il est clair que la psychose de l’invasion immigrée, exacerbée par les politiciens nostalgiques de l´empire de l´AOF, AEF, ou encore d´une «Reconquista» à rebours, voire du Grand Remplacement, est insensée et suicidaire à terme pour les pays où ils sévissent.

    Que vaut ce fameux accord franco-algérien de décembre 1968, que l’on brandit comme une menace qui pourrait porter préjudice à l’Algérie ? C’était un accord gagnant-gagnant « win win», à travers lequel, à la demande de la France, l’Algérie participait activement par sa main d’oeuvre au développement de la France, après l’avoir aidé à recouvrer sa liberté.

    Il ne peut pas y avoir de solde de tout compte d’un passé sans devoir d’inventaire. C’est un fait, l’immigration algérienne est en train de changer. Le temps des chibanis natifs des Aurès, de la Kabylie ou de Sétif est révolu. Ce sont désormais des jeunes de plus en plus instruits, qui rendront caduque cette épée de Damoclès brandie au-dessus de l’Algérie.

    Au nom du sang versé, il ne peut être question de banaliser les apports inestimables des immigrés dans l’histoire tumultueuse algéro-française, longue de près deux siècles. Jacques Chirac affirmait à raison qu’un Français sur dix a des racines algériennes.

    Pour toutes ces raisons, il faut au contraire trouver une solution de compensation pour les milliers de diplômés qui participent au rayonnement de la France. C’est cela l’ouverture d’un nouveau chantier du Savoir qui pourra, avec le temps, permettre de compenser le mal absolu de la colonisation.

    Le moment est venu d’ouvrir une nouvelle page, celle de la confiance et d’un dialogue constructif, sans condescendance, mais mus par le désir de faire enfin la paix !

    Professeur émérite Chems Eddine Chitour
    Ecole Polytechnique Alger

    1.https://www.courrierinternational.com/article/temoignage-syrie-quavons-nous-fait-pour-que-le-monde-nous-traite-ainsi 

    2.https://www.arabnews.fr/node/389586/france 07 juin 2023 

    3.https://www.histoire-immigration.fr/caracteristiques-migratoires-selon-les-pays-d-origine/l-immigration-algerienne-en-france 

    4.https://www.olcnbvc4jz.com/immigration-en-france-lalgerie-tient-a-laccord-de-1968/ 

    5.Marie-Thérèse Têtu https://www.gisti.org/spip.php?article4512 décembre 2011

    6.https://www.operanewsapp.com/dz/fr/main/les-atouts-limit%C3%A9s-de-la-france-dans-le-rapport-de-force-avec-l-alg%C3%A9rie? 

    7.https://www.lexpressiondz.com/chroniques/l-analyse-du-professeur-chitour/loeuvre-positive-de-lalgerie-envers-la-france-156138 

    8.  Chems Eddine. Chitour L’Expression – Jeudi 12 octobre 2006

    9.https://www.lepoint.fr/afrique/debarquement-de-provence-les-soldats-venus-d-afrique-en-premiere-ligne-14-08-2019-2329922_3826.php 

    10.Chibanis: Les tirailleurs du béton oubliés par hypocrisie. millebabords.org 27 06 2006.

    11..Aurélie Champagne: http://www.rue89. com/2011/09/27/les-hommes-libres-lhistoire-oubliee-des-arabes-occupes-22366527/09/2011

    12.     Melanie Travet https://www.gisti.org/spip.php?article4508 .

    Prof. Emérite Chems Eddine  Chitour  Ecole Polytechnique Alger

    SOURCE : La réalité de l’Accord de 1968 et l’œuvre positive de l’Algérie pour la France – Oumma 

     


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    C'est la série des procès sur ce blog

    après Zemmour voici celui de l'ultra droite

    ********

    Ouverture du premier procès

    aux assises pour terrorisme d'ultradroite

    en France

    C'est la série des procès sur ce blog après Zemmour voici celui de l'ultra droite

    Ce premier procès de terrorisme d'ultradroite est jugé aux assises et non en correctionnelle. © AFP (Archive)

    Quatre suspects d'extrême droite français sont jugés devant la cour d'assise des mineurs spéciale de Paris, à partir de lundi, pour un complot terroriste présumé. Ils sont soupçonnés d'avoir envisagé, notamment, d'attaquer des musulmans dans des mosquées. Jugeant ce procès d'"intérêt public", la cour a décidé de lever le huis clos habituel.

    Une première pour l'ultradroite. Le procès de quatre hommes de la mouvance néonazie soupçonnés de projets terroristes, notamment contre des mosquées, s'est ouvert lundi 19 juin devant la cour d'assises des mineurs spéciale de Paris, qui a décidé de lever le huis clos.

    À l'ouverture, l'un des principaux accusés a reconnu avoir "envisagé des projets de violence", tout en assurant qu'il n'aurait pas été capable de "passer à l'acte".

    D'après l'accusation, les hommes, aujourd'hui âgés de 22 à 28 ans, imprégnés de l'idéologie "d'extrême droite néonazie", participaient à un forum privé nommé "projet WaffenKraft" sur lequel leurs discussions avaient "très rapidement dérivé vers l'élaboration de projets terroristes sous l'impulsion d'Alexandre Gilet", le "plus radical et plus motivé" du groupe.

    Achats d'armes et références à des tueries de masse

    Outre les discussions en ligne, l'enquête a mis en évidence des achats d'arme, dont trois fusils semi-automatique, des recherches d'informations sur des cibles potentielles comme des mosquées parisiennes ou le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) et une rencontre pour s'entraîner au tir dans la région de Tours, à l'été 2018.

    Dans les écrits d'Alexandre Gilet, alors gendarme adjoint volontaire dans la région de Grenoble, des messages où il se félicite des actions du "croisé Breivik", en référence à l'extrémiste de droite norvégien Anders Behring Breivik qui avait tué 77 personnes en juillet 2011.

    Les enquêteurs retrouvent aussi un document inachevé, "Reconquista Europe – Opération croisée", "qui semble annoncer un attentat pour le 13 novembre 2018", cinq ans après les attentats de Paris et Saint-Denis, et dit vouloir viser "des lieux fréquentés par des islamistes" et "les traîtres marxistes communistes".

    Un procès d'un "réel intérêt public"

    Un des accusés étant âgé de 16 à 17 ans au moment des faits, ils sont jugés devant une cour d'assises des mineurs spéciale, juridiction où les débats se déroulent d'ordinaire à huis clos.

    Mais à l'ouverture de l'audience, l'avocat général, Olivier Dabin, a demandé une levée de cette "publicité restreinte des débats", estimant qu'il y avait un "réel intérêt public" à ce que ce premier procès de terrorisme d'ultradroite jugé aux assises et non en correctionnelle puisse se tenir publiquement.

    De précédents dossiers comme celui des Barjols ou du groupuscule OAS ont été jugés ces dernières années, mais seulement devant un tribunal correctionnel.

    "Il s'agit d'une menace nouvelle, inquiétante, grandissante qui est celle des tueries de masse, inspirée des pays anglo-saxons, qui tendent à être importées sur notre territoire" et l'opinion publique "mérite d'être informée de la réalité de cette menace, de ses modalités d'action, de ses projets", a-t-il argumenté.

    Le représentant du parquet national anti-terroriste a aussi fait valoir que l'accusé concerné, Julien (prénom modifié), n'était "pas l'accusé principal" à ses yeux et qu'il ne présentait pas "des aspects de personnalité qui rendent indispensable d'en préserver la divulgation".

    SOURCE : Ouverture du premier procès aux assises pour terrorisme d'ultradroite en France (france24.com) 


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  • Conseil technique suite à plusieurs suggestions d’internautes pour lire ce long document comportant de nombreux articles :

    Lorsque vous avez lu un article vous cliquez sur la flèche en haut à gauche TU ES RESPONSABLE ZEMMOUR !!!qui vous conduira à nouveau au long document.

    Je suis désolé de ne pas avoir réagi plus tôt.

    Michel Dandelot 

     

    TU ES RESPONSABLE

    ZEMMOUR !!! 

     

    La colère d'Eric Zemmour face

    au silence des médias

    et à la "manipulation des faits" après l'attaque de ses militants

    à Brest : "Ce qui se passe

    est un triple scandale !"

     

    TU ES RESPONSABLE ZEMMOUR !!!

     

    Je note Zemmour mais je pense que tu es entièrement responsable de ce qui t’arrive si j’en juge par les nombreux articles que j’ai mis en ligne sur mon blog dont voici un aperçu en cliquant sur chacun des liens ci-dessous.

    Michel Dandelot 

    TU ES RESPONSABLE ZEMMOUR !!!

    Le journaliste xénophobe Eric Zemmour prédit une guerre civile en France - micheldandelot1 

    TU ES RESPONSABLE ZEMMOUR !!!

    Zemmour, tu es un cancre de l'Histoire - micheldandelot1 

    TU ES RESPONSABLE ZEMMOUR !!!

    Zemmour honte de la France - micheldandelot1 

    TU ES RESPONSABLE ZEMMOUR !!!

    "Zemmour, il est très malin, donc dangereux" : Pierre Perret ouvre les vannes - micheldandelot1 

    TU ES RESPONSABLE ZEMMOUR !!!

    OH, NON ZEMMOUR ! - micheldandelot1 

    TU ES RESPONSABLE ZEMMOUR !!!

    L'extrémiste Zemmour et les prénoms des Français... Une honte supplémentaire !!! - micheldandelot1 

    TU ES RESPONSABLE ZEMMOUR !!!

    Robert Paxton : « L’argument de Zemmour sur Vichy est vide » - micheldandelot1 

    TU ES RESPONSABLE ZEMMOUR !!!

    Eric Zemmour et la haine télévisée - micheldandelot1 

    TU ES RESPONSABLE ZEMMOUR !!!

    Non à Eric Zemmour sur CNews - micheldandelot1 

    TU ES RESPONSABLE ZEMMOUR !!!

    Les loups sont entrés dans Paris *** Le piège d’Éric Zemmour - micheldandelot1 

    TU ES RESPONSABLE ZEMMOUR !!!

    Zemmour nous allons te faire virer !!! - micheldandelot1 

    TU ES RESPONSABLE ZEMMOUR !!!

    ISLAMOPHOBIE : Zemmour en procès le 1er juillet 2020 - micheldandelot1 

    TU ES RESPONSABLE ZEMMOUR !!!

    Zemmour à Dijon, protection policière pour l’un, répression maximale pour les autres - micheldandelot1 

    TU ES RESPONSABLE ZEMMOUR !!!

    TANT MIEUX ET BRAVO !!! - micheldandelot1 

    TU ES RESPONSABLE ZEMMOUR !!!

    Coronavirus : Zemmour parvient à faire un lien avec les musulmans - micheldandelot1 

    TU ES RESPONSABLE ZEMMOUR !!!

    « Nous n’irons plus sur CNews » : l’émission de Zemmour suscite une vague de boycott - micheldandelot1 

    TU ES RESPONSABLE ZEMMOUR !!!

    Zemmour poussé hors de CNews par les salariés du groupe Canal+ ? - micheldandelot1 

    TU ES RESPONSABLE ZEMMOUR !!!

    Propos d'Éric Zemmour : un élu saisit le procureur de la République - micheldandelot1 

    TU ES RESPONSABLE ZEMMOUR !!!

    FRANCE : ERIC ZEMMOUR S'EN PREND VIOLEMMENT À L'ALGÉRIE ET AU FLN - micheldandelot1 

    ET MAINTENANT RACONTE-NOUS TON HISTOIRE ZEMMOUR 

     

    La colère d'Eric Zemmour face

     au silence des médias

     et à la "manipulation des faits" après l'attaque de ses militants

    à Brest : "Ce qui se passe

     est un triple scandale !" 

     

    TU ES RESPONSABLE ZEMMOUR !!!

    La colère d'Eric Zemmour face au silence des médias et à la "manipulation des faits" après l'attaque de ses militants à Brest : "Ce qui se passe est un triple scandale !" - Regardez© Fournis par Jean Marc Morandini 

    La colère d'Eric Zemmour face au silence des médias et à la "manipulations des faits" après l'attaque de ses militants hier à Brest. Pour mémoire, plusieurs dizaines de manifestants ont fait irruption devant l'hôtel Océania de Brest, où une rencontre d'Éric Zemmour était prévue ce samedi après-midi.

    Ce dernier s'est rendu en Bretagne afin de dédicacer son dernier livre.

    Vers 15 heures, une cinquantaine de manifestants de la mouvance antifasciste, opposés à la venue d'Éric Zemmour, ont tenté de briser les vitres de l'hôtel où s'est rendu l'ancien candidat à la présidentielle, à Brest, a indiqué une source policière selon nos confrères du Télégramme qui révèlent l'information.

    Des projectiles et des barrières ont été lancés contre les forces de l'ordre, qui ont répliqué avec du gaz lacrymogène.

    Deux personnes ont été blessées dans ces affrontements, l'une côté supporters, et l'autre côté opposants à la venue du président de Reconquête.

    Sur son compte Instagram, Eric Zemmour a posté une vidéo et le message suivant :

    "Une attaque est en cours et c’est un triple scandale :

    1- des milices d’extrême gauche, soutenues par LFI, attaquent cet après-midi ma dédicace à Brest. Ils s’en prennent à des adolescents et à des personnes âgées sans défense, les tabassant jusqu’au sang. Le reste des sympathisants est confiné à l’intérieur de l’hôtel, en panique entre les jets de projectiles et les gaz lacrymogènes.

    2- les antifas les plus violents ont été capables d’approcher mes sympathisants : pourquoi ? Pourquoi ne sont-ils pas enfin empêchés de nuire ? Pourquoi le pouvoir arrive-t-il à neutraliser des manifestants inoffensifs avec des casseroles et pas des voyous qui jettent des barrières sur des sympathisants et des policiers ? Le Préfet du Finistère, le même qui a « géré » la catastrophe du stade de France, choisit-il les citoyens qui méritent d’être protégés ?

    3- le comble : je vois que la presse, au lieu de s’indigner d’une telle violence, parle désormais d’affrontements, de heurts entre sympathisants et opposants. Ce signe égal entre les agresseurs et les agressés est insupportable. Les images parlent d’elles-mêmes, regardez-les."

    SOURCE :La colère d'Eric Zemmour face au silence des médias et à la "manipulation des faits" après l'attaque de ses militants hier à Brest : "Ce qui se passe est un triple scandale !" - Regardez (msn.com)

    Manif contre Éric Zemmour

    à Brest : la riposte du préfet

    du Finistère

    TU ES RESPONSABLE ZEMMOUR !!!

    250 personnes s'étaient rassemblées ce samedi après-midi à Brest pour protester contre la venue d'Éric Zemmour en dédicace./©PHOTOPQR/LE TELEGRAMME/Stéphane Jézéquel© Stéphane Jézéquel

    Ils étaient près de 250 manifestants, dont 80 en formation black bloc, samedi, pour « accueillir » la venue d’Éric Zemmour à Brest (Finistère). Ce dernier devait se rendre à l’hôtel Océania, dans le centre-ville de la cité du Ponant, un hôtel trois étoiles qui permet de louer des salles pour des conférences ou, dans le cas du fondateur de Reconquête, d’organiser une signature de son dernier livre. La manifestation a dégénéré rapidement, vers 15 heures. La porte vitrée de l’hôtel a été brisée par deux manifestants qui ont jeté des barrières en travers. Une troisième aurait échangé des coups avec les forces de l’ordre, déjà sur place, depuis l’arrivée de l’ancien journaliste. Ce qui a mené à trois interpellations, comme le précisent les services de la préfecture. Ils ont été déférés au Parquet près du Tribunal judiciaire de Brest ce lundi pour comparution immédiate. Selon Le Télégramme, le juge des libertés et de la détention a décidé de ne les convoquer devant le tribunal judiciaire de Brest qu’en octobre prochain. « À aucun moment la sécurité de Monsieur Zemmour n’a été menacée », Mais voilà, même si les autorités ont vite réagi, Éric Zemmour, qui entend, d’après « Valeurs Actuelles », déposer plainte contre la CGT et les 26 associations ayant appelé à manifester contre sa venue à Brest, serait aussi remonté contre la préfecture du Finistère. Une autre plainte devrait également être déposée par l’État « au travers du préfet du Finistère ». Après les débordements, Éric Zemmour a déclaré que ce dernier « n’a pas fait ce qu’il fallait » et qu’il « s’est montré incapable de (nous) protéger, soit par incompétence, soit par hostilité ». La réponse de Philippe Mahé, préfet du Finistère, n’a pas tardé. « À aucun moment la sécurité personnelle de Monsieur Zemmour n’a été menacée », a-t-il rétorqué hier soir. « Pour preuve, de son arrivée en gare de Brest à 12h50 jusqu’à son départ à 18h45 puis jusqu’à la sortie du département, et tout au long de la séance de dédicaces, aucun manifestant n’a pu l’approcher, même de façon éloignée ». Le choix de l’hôtel Le préfet insiste même sur le fait qu’Éric Zemmour avait refusé de changer le lieu de sa dédicace, pour des raisons de sécurité. Afin de préparer son déplacement, il avait en effet été proposé, « le 14 juin, pour des raisons évidentes de sécurité, à ses équipes, de changer le lieu de la séance de dédicaces dans un autre hôtel de Brest (de la même enseigne et du même standing). En effet, l’hôtel choisi ne permettait d’accueillir en simultané qu’une quarantaine de personnes, laissant toutes les autres en face à face direct avec les manifestants. L’équipe de sécurité de M. Zemmour a validé le principe en milieu de semaine, avant d’indiquer aux services de la préfecture le vendredi 16 juin que M. Zemmour avait mis un veto à ce changement, malgré les mises en garde sur les risques encourus pour les sympathisants venus faire dédicacer son livre ». Philippe Mahé rappelle que « la stratégie globale mise en œuvre pour cet évènement a donc été de façon claire d’être en capacité d’intervenir immédiatement aux moindres affrontements, dégradations ou tentatives de pénétration à l’intérieur du lieu de la salle de dédicaces ». Il a également salué « le professionnalisme des gendarmes mobiles et des policiers brestois », qui ont permis que la séance de dédicaces ne soit pas interrompue et aux partisans d’Éric Zemmour « d’entrer et sortir librement et en sécurité du lieu de la dédicace ». « A aucun moment les manifestants n’ont pénétré dans l’hôtel », conclut-il.

    SOURCE : Manif contre Éric Zemmour à Brest : la riposte du préfet du Finistère (msn.com)

     

    COMME UNE COINCIDENCE

    CELA SE PASSE

    AUJOURD’HUI 20 JUIN

     

    Pétain « sauveur » des Juifs

    Communauté LGBT…

    Éric Zemmour devant deux tribunaux

    ce mardi 20 juin 2023

    TU ES RESPONSABLE ZEMMOUR !!!

    Éric Zemmour à Paris, en décembre 2022.© ALAIN JOCARD / ARCHIVES AFP

    Éric Zemmour, ancien candidat à la présidentielle, est  ce mardi 20 juin 2023 lobjet de deux audiences judiciaires. La première concerne ses propos sur le Maréchal Pétain, la seconde ceux sur les féministes et la communauté LGBT.

    Il n’y a pas un mais bien deux procès Zemmour ce mardi 20 juin 2023. Le polémiste, dirigeant du parti Reconquête et ancien candidat à la présidentielle, verra son cas étudié à la fois par la cour de cassation et par le tribunal correctionnel de Paris.

    Pétain « sauveur » des Juifs

    selon Éric Zemmour

    La cour de Cassation se prononcera sur les propos que l’ancien chroniqueur du Figaro avait tenus au sujet du Maréchal Pétain. Lors d’un débat organisé sur CNews en 2019, il avait soutenu lors d’un débat que le maréchal Pétain avait « sauvé » des juifs français durant la Seconde Guerre mondiale.

    Éric Zemmour avait été accusé de contestation de crime contre l’humanité mais avait été relaxé en première instance comme en appel. Les parties civiles avaient toutefois annoncé se pourvoir en cassation. Une décision qui aboutit à l’audience tenue ce mardi.

    Poursuivi pour diffamation à l’encontre des féministes

    et de la communauté LGBT

    Le tribunal correctionnel de Paris est lui amené à statuer en première instance sur les propos sur les féministes et la communauté LGBT qu’avait tenus le polémiste en octobre 2019.

    Toujours sur CNews, il avait à l’époque déclaré : « la rencontre du mouvement féministe et du mouvement LGBT fait qu’avec la force des mythes de ces minorités, avec leurs relations dans les médias, dans la justice, au sein de l’appareil d’État, ils ont asservi l’appareil d’État à leur idéologie et donc à leurs caprices ». Avant de poursuivre : « On a des caprices d’une petite minorité qui tient la main sur l’État et qui l’asservit à son profit et qui va d’abord désagréger la société parce qu’on va avoir des enfants sans père et je viens de vous dire que c’est une catastrophe ».

    Éric Zemmour est poursuivi par diffamation aggravée. La plainte à l’origine de ce procès avait été déposée par l’association Stop Homophobie.

    SOURCE : Pétain « sauveur » des Juifs, communauté LGBT… Éric Zemmour devant deux tribunaux ce mardi (ouest-france.fr) 


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    Manouchian au Panthéon : Macron toujours

    dans l’entre-deux

    Manouchian au Panthéon : Macron toujours dans l’entre-deux

    Emmanuel Macron a rendu hommage aux résistants victimes de nazisme au Mont-Valérien. © Mohammed Badra / @AFP

    La panthéonisation du résistant communiste, symbole des étrangers anonymes qui se sont battus pour la France, est un gage donné par Emmanuel Macron à tous les humanistes du pays. Mais elle ne masque ni la loi « immigration » à venir ni les propos ambigus tenus sur Pétain.

    La décision était attendue depuis des années, et ardemment souhaitée par la gauche française, notamment le Parti communiste. Missak Manouchian, figure arménienne de la Résistance, communiste apatride, sera bien panthéonisé par le président de la République, a annoncé un communiqué de l’Élysée dimanche 18 juin.

    Il entrera au Panthéon accompagné de son épouse Mélinée, résistante comme lui et également rescapée du génocide arménien, qui lui survécut 45 ans et repose à ses côtés au cimetière d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), a précisé la présidence.Réfugié en France fin 1924, Missak Manouchian, ouvrier et poète, avait rejoint en 1943 la résistance communiste, où il s’illustra à la tête d’un réseau très actif. Mais, arrêté par les nazis, il fut exécuté le 21 février 1944 dans la clairière des fusillés du Mont-Valérien, avec vingt-et-un de ses compagnons d’armes. Au total, un millier de résistants et otages laissèrent la vie à cet endroit, passant quatre par quatre devant un peloton d’exécution de trente soldats allemands, de 1941 à 1944. Ils étaient communistes (65 %), étrangers (20 %) ou juifs (17 %).  

     

    Premier résistant étranger et communiste

     au Panthéon

    Missak Manouchian devient ainsi le premier résistant étranger et le premier communiste à entrer dans le temple des grandes figures de la République. Sont ainsi célébrés « l’unité des mémoires de la Résistance », communiste et gaulliste, mais aussi tous ses compagnons d’armes étrangers, des Espagnols, des Italiens ou des Juifs d’Europe centrale. « Le sang versé pour la France a la même couleur pour tous », souligne l’Élysée.  

    Manouchian au Panthéon : Macron toujours dans l’entre-deux

    « L'affiche rouge », placardée dans tout Paris par la propagande nazie durant le procès de Missak Manouchian pour désigner son groupe à la vindicte. © AFP

    « Missak Manouchian porte une part de notre grandeur », il « incarne les valeurs universelles » de liberté, d’égalité, de fraternité au nom desquelles il a « défendu la République », a déclaré la présidence. Et Emmanuel Macron de saluer la « bravoure » et « l’héroïsme tranquille » de l’ancien résistant.

    Missak Manouchian est entré dans la mémoire collective avec « l’affiche rouge » (ci-contre), placardée dans tout Paris par la propagande nazie durant son procès pour désigner son groupe à la vindicte.

    Affiche qui a eu l’effet inverse de celui escompté par l’occupant puisque Missak Manouchian est devenu l’emblème du martyre de la Résistance. Après la guerre, il fut célébré par le poète Aragon et le chanteur Léo Ferré. L’Affiche rouge est également le titre d’un film sorti en 1976 qui immortalisa l’histoire du groupe Manouchian à l’écran.

    Vaccin contre le racisme

    Après celle de Joséphine Baker, la panthéonisation de Missak Manouchian a été qualifiée ce dimanche sur France Inter de « meilleur vaccin contre le racisme » par le réalisateur de cinéma Robert Guédiguian. « À contresens », a-t-il ajouté, « de tous les propos diffamatoires sur l’immigration » que l’on entend à longueur de journée dans les médias et à la droite et l’extrême droite de l’échiquier politique.

    Sur ce terrain, le timing de l’annonce d'Emmanuel Macron interroge tout de même. Clairement, la panthéonisation de Missak Manouchian est un gage symbolique donné à la gauche humaniste, mais aussi une nouvelle preuve de la politique du « en même temps » perpétuel du chef de l’État sur les questions mémorielles et les sujets de société. 

    L’annonce intervient quelques semaines avant que ne soit discuté au Parlement le très controversé projet de loi sur l’immigration, porté par son ministre de l’intérieur Gérald Darmanin et où des concessions à la droite sont d’ores et déjà annoncées, afin d’obtenir la majorité à l’Assemblée. Le contexte tendu après l’attaque au couteau à Annecy fait craindre que l’exécutif ne serre encore la vis, notamment en matière de droit d’asile. 

    Par ailleurs, il faut rappeler qu’il y a quelques semaines, le chef de l’État avait vu pleuvoir les critiques à son endroit après avoir recadré sa première ministre Élisabeth Borne, qui avait parlé du Rassemblement national comme d’une « idéologie dangereuse » et qualifié le parti de Marine Le Pen d’« héritier de Pétain ». 

    Selon Le Parisien, le chef de l’État aurait ensuite fait part à sa première ministre du fait que la bonne stratégie pour cogner contre Marine Le Pen était de l’attaquer « par le concret », le « réel », et non pas en utilisant des « mots des années 1990 qui ne fonctionnent plus ». Des mots qui ont provoqué un tollé à gauche. En ce 18 juin, rendre hommage à un ancien résistant communiste étranger permet donc aussi à Emmanuel Macron de sortir de ses positions ambiguës vis-à-vis de l’extrême droite et de Pétain.

    Rappelons également qu’en 2018, pour les cent ans de l’armistice du 11 novembre, il avait envisagé d’inclure Philippe Pétain dans l’hommage aux chefs militaires de la Première Guerre mondiale, jugeant qu’il avait été « pendant [celle-ci] un grand soldat », même s’il avait ensuite « conduit des choix funestes ». Mais le chef de l’État s’était finalement rétracté face aux polémiques qu’auraient suscitées un hommage rendu à celui qui a instauré le régime de Vichy.

    Pas à sa première instrumentalisation

    En termes d’hommage, Emmanuel n’en est, du reste, pas à sa première instrumentalisation politique. Rappelons qu’à l’occasion du 8 mars 2023, Journée internationale des droits des femmes, il a rendu, en pleine fronde sociale contre la réforme des retraites, un hommage à l’avocate féministe Gisèle Halimi, décédée en 2020, dans la salle de la première chambre de la cour d’appel de justice de Paris.

    Hommage qui était très mal passé dans l’entourage de Gisèle Halimi, comme Mediapart l’avait raconté. Surtout que le chef de l’État n’avait pas donné suite aux demandes de panthéoniser en 2021 cette figure du féminisme et de l’anticolonialisme. 

    Hommage à Gisèle Halimi : des féministes en colère contre la « malhonnêteté » du pouvoir 

    Si son fils ainé Jean-Yves avait fait savoir qu’il était pour sa part « très satisfait » du choix de rendre hommage à sa mère, l’autre fils de Gisèle Halimi encore vivant, le journaliste Serge Halimi, avait lui refusé de participer, au motif que cette décision de l’Élysée intervenait « alors que le pays est mobilisé contre une réforme des retraites extrêmement injuste dont les femmes qui occupent les métiers les plus difficiles seront les premières victimes ».

    L’association chargée de la mémoire de Gisèle Halimi, Choisir la cause des femmes, avait aussi décidé de condamner cette décision de lui rendre hommage dans un communiqué : « Le choix que vous opérez en organisant en dernière minute cet hommage national à la féministe Gisèle Halimi, ce 8 mars 2023, nous semble relever d’une instrumentalisation politique. Elle ne trompera personne », avait écrit l’association.

    Une polémique qui avait porté atteinte à la crédibilité d’Emmanuel Macron quant à sa capacité d’organiser des hommages sincères et dénués de calcul politique à des figures de l’histoire de France.   

    SOURCE : Manouchian au Panthéon : Macron toujours dans l’entre-deux | Mediapart 

    Même si Macron n’est pas sincère

    Fabien Roussel est satisfait :

    Panthéonisation de Missak

     et Mélinée Manouchian, nos camarades morts pour la France (Fabien Roussel)

    Missak et Mélinée Manouchian symbolisent par leurs parcours, leurs idéaux et leur courage une certaine idée de la nation française. Une nation politique composée de citoyens de toutes les origines, réunis par des valeurs républicaines universelles. Une nation ouverte et fraternelle. Une nation aux antipodes de celle des prêcheurs de haine, obsédés par l’origine, la couleur de la peau et la religion des femmes et des hommes qui la fondent.

     

     


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    Déplacement présidentiel

    à Montluc : des mémoires oubliées 

    Déplacement présidentiel  à Montluc : des mémoires oubliées

    Marc André, historien : « La République n’est juste que si elle fait face à toute son histoire »

    Vendredi 16 juin 2023, par Michel Berthélémy de la 4acg

    Source : Marc André, dans le Monde du 11 juin 2023

    Déplacement présidentiel  à Montluc : des mémoires oubliées

    En rendant hommage, le 8 mai dernier, dans l’ancienne prison de Montluc, à Lyon, exclusivement à « l’esprit de résistance propre au peuple français », le président de la République a ignoré les commémorations solidaires qui, de 1944 à 1962, réunissaient les cultes catholique, protestant, juif et musulman. 

    De telles commémorations prolongeaient ainsi le combat contre le racisme et l’antisémitisme, et avaient notamment permis d’inviter une femme doublement endeuillée, qui avait perdu son mari pendant la seconde guerre mondiale et son fils durant la guerre d’Algérie.

    En concentrant son discours sur la Résitance française et la figure de Jean Moulin, le président a contribué à cloisonner l’histoire du site de Montluc, rendant difficile l’expression des autres mémoires. On est loin des paroles de l’ancien résistant Charles Palant qui, en 1958, transmettait son expérience de « rescapé de l’enfer » tout en dénonçant les ligues factieuses et l’emprisonnement des « fils de martyrs » de la Résistance refusant de servir en Algérie.

    Dans son discours, Emmanuel Macron s’est révélé très proche des propos du président de l’association des Rescapés de Montluc s’insurgeant, début 2023, contre « la dilution de la période 1943/1944 dans cent ans d’histoire banale du site ». En semblant épouser cette « banalité » en ne ré-équilibrant pas les mémoires, l’intervention présidentielle a déclenché une vive réaction algérienne en souvenir des militants du FLN guillotinés en ce lieu.

    Entendant célébrer « l’esprit de résistance », Emmanuel Macron aurait pu rappeler celui de ces ex-résistants ou de leurs descendants enfermés pour avoir rejeté les guerres coloniales, celui des Algériens condamnés à mort pour leur lutte d’indépendance (voir http://www.4acg.org/Claudie-Duhamel-incarceree-a-Montluc-pour-soutien-au-FLN). C’était pourtant l’occasion de s’unir pour rompre le cycle de la compétition mémorielle. D’autant que cette date du 8 mai évoque également un autre drame, celui des massacres de Sétif, Guelma et Kherrata. Dommage…

    Marc André est historien et maître de conférences en histoire contemporaine à l’université de Rouen. Auteur de « Une prison pour mémoire, Montluc de 1944 à nos jours » (ENS éditions, 2022). 

    https://journal.lemonde.fr/data/2960/reader/reader.html?xtor=EPR-32280632-[jelec]-20230610-[cta_lire]# !preferred/0/package/2960/pub/4152/page/28/alb/170631

    SOURCE : Déplacement présidentiel à Montluc : des mémoires oubliées - 4ACG (Anciens Appelés en Algérie et leurs Ami(e)s Contre la Guerre) 


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    Hommage à Maurice, Josette

    et Pierre Audin (vidéo officielle

    de l’Association) 

    Hommage à Maurice, Josette  et Pierre Audin (vidéo officielle  de l’Association)

    Hommage à Maurice, Josette  et Pierre Audin (vidéo officielle  de l’Association)

     


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  • Si Abdelmadjid Tebboune était venu

    en France 

    Si Abdelmadjid Tebboune était venu en France

    La sculpture représentant l’émir Abdelkader, installée en face du château d’Amboise, a été inaugurée samedi 5 février 2022. 

    Si Abdelmadjid Tebboune était venu en France, parmi le menu des visites prévues il était envisagé une cérémonie autour de la statue représentant l’émir Abdelkader, installée en face du château d’Amboise et inaugurée samedi 5 février 2022. Mais Macron, une fois de plus a raté son coup, c’est Poutine qui en n'a bénéficié.

    Michel Dandelot 

    Algérie : Abdelmadjid Tebboune

    l’émir Abdelkader et la Russie

    Si Abdelmadjid Tebboune était venu en France

    Sergueï Lavrov et Abdelmadjid Tebboune

    Si Abdelmadjid Tebboune était venu en France

    En Russie dans le cadre d’une visite d’Etat, le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a inauguré une stèle commémorative de l’émir Abdelkader. Ce dernier est une personnalité historique algérienne et arabo-musulmane.

    Le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune est en visite de trois jours en Russie où il doit participer aux travaux du SPIEF (Forum économique international de Saint Petersburg). Avant ce conclave, le dirigeant nord-africain a procédé à une inauguration, non des moindres, ce mercredi 14 juin 2023, dans la capitale russe.

    Chevalier de l’Ordre de blanc en Russie

    Le chef de l’Etat algérien a, en effet, inauguré, à Moscou, une stèle en commémoration de l’émir Abdelkader. Une première du genre en Russie. Le monument a été érigé en « reconnaissance aux contributions et au rôle de l’Emir dans la diffusion des valeurs de tolérance et de dialogue des religions et principes de l’humanité ».

    L’émir Abdelkader a été honoré, « en tant que héros national, fondateur de l’État algérien moderne et chevalier de l’Ordre de blanc pour son rôle dans la protection des membres du consulat de Russie à Damas en 1860 ». Signalons que si l’émir est aujourd’hui rehaussé, c’est en grande partie pour sa bravoure légendaire.

    Grand cordon de la Légion d’honneur

     en France

    L’émir Abdelkader est une figure historique, surtout du fait qu’il ait apporté une farouche résistance, en Algérie, au colonisateur français. Installé en Syrie après sa libération, il a empêché plusieurs massacres en s’interposant pour protéger des familles chrétiennes réfugiées dans le quartier des Algériens. Il se dit qu’il en a sauvé plus d’un millier. Un geste de bravoure qui lui a d’ailleurs valu de recevoir de Napoléon III le grand cordon de la Légion d’honneur.

    De son vrai nom Abdelkader ibn Muhieddine, l’émir est né le 6 septembre 1808 à El Guettana, en Algérie. Ce chef religieux et militaire algérien a mené une lutte contre la conquête de l’Algérie par la France au milieu du 19ème siècle. Il est mort le 26 mai 1883, à Damas, alors dans l’Empire Ottoman et dans l’actuelle Syrie.

    SOURCE : Algérie : Abdelmadjid Tebboune, l’émir Abdelkader et la Russie (afrik.com) 

     


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    Algérie : un couplet hostile

    à la France de retour

    dans l'hymne national

    Algérie : un couplet hostile à la France de retour dans l'hymne national

    Le Président algérien Abdelmadjid Tebboune a signé un nouveau décret présidentiel qui rétablit un couplet de l'hymne national algérien faisant référence à la France en tant que colonisateur de l'époque. Il avait été «retiré» en 1986 pour des considérations politiques.

     

    SOURCE : VIDÉO. Algérie : un couplet hostile à la France de retour dans l'hymne national | TV5MONDE - Informations

    Algérie : un couplet hostile à la France de retour dans l'hymne national

    Je relève une contradiction entre l’article de TV5MONDE et le quotidien Le Point : le couplet 3 hostile à la France ne sera pas exécuté lors des visites officielles comme celle d’un président français ou étranger comme le prétend «  Le Point » et surtout toute la presse de droite et surtout d’extrême droite comme FdeSouche Fdesouche qui  rajoutent une information mensongère comme à leurs habitudes islamophobes.

    Michel Dandelot

    Algérie : un couplet hostile à la France de retour dans l'hymne national

    L’Algérie rétablit un vieux couplet anti-France dans son hymne national

    Algérie : un couplet hostile à la France de retour dans l'hymne national

    Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune à Alger, en août 2022. (Photo Ludovic MARIN / AFP)© LUDOVIC MARIN / AFP

    Un décret élargit la liste des circonstances officielles où sera chanté un passage tombé en désuétude ordonnant à la France de « rendre des comptes ».

    L'information est passée inaperçue en France, mais elle a suscité de nombreux commentaires en AlgérieUn décret présidentiel paru au Journal officiel algérien du 21 mai 2023 a modifié les circonstances dans lesquelles l'hymne national algérien, Kassaman (« Nous jurons »), doit être joué en version abrégée à un couplet, ou dans sa version intégrale de cinq couplets.

    Le troisième couplet est assez peu diplomatique : « Ô France ! Le temps des palabres est révolu. Nous l'avons clos comme on ferme un livre. Ô France ! Voici venu le jour où il te faut rendre des comptes. Prépare-toi ! Voici notre réponse. Le verdict, notre révolution le rendra. Car nous avons décidé que l'Algérie vivra. Soyez-en témoin ! », etc.

    Datant de 1955 et adopté en 1963 comme hymne national, Kassaman a été écrit par le poète algérien Moufdi Zakaria (1908-1977), militant indépendantiste plusieurs fois incarcéré par les autorités françaises. Le texte n'est pas plus violent que la Marseillaise et ses promesses de sang impur coulant dans les sillons, mais il désigne l'ennemi. D'ordinaire, les hymnes nationaux restent dans le vague.

    Un vieux débat

    Après la mort de Houari Boumediene fin 1978, il y a eu des débats en Algérie autour de la suppression de ce couplet ou du choix d'un nouvel hymne. Les détracteurs du troisième couplet de Kassaman ne lui reprochaient pas tant de s'en prendre à l'ex-puissance coloniale que de faire référence à elle, comme si l'acte de naissance de l'Algérie restait finalement français. Du reste, même chanté en arabe, l'hymne algérien sonne comme une Marseillaise ou peut-être davantage encore comme l'hymne italien, Fratelli d'Italia.

    Un compromis a été trouvé en 1986. Il a été décidé que l'hymne intégral serait réservé aux congrès du FLN et à l'investiture du président de la République. Autant dire que le troisième couplet disparaissait de la vie publique. Le décret de mai 2023 l'inscrit désormais au protocole pour toutes les commémorations et cérémonie officielles en présence du président de la République, actuellement Abdelmadjid Tebboune, mais aussi lors « des visites officielles des chefs d'État ». Après la Marseillaise de rigueur, un président français pourrait donc être contraint d'écouter un chœur algérien appeler la France à rendre des comptes, en cas de visite officielle. Délicat.

    Selon TSA, média proche du gouvernement algérien, Mohand Ouamar Belhadj, ancien secrétaire général de l'Organisation nationale des moudjahidines, organisation d'anciens combattants, « a félicité le président Abdelmadjid Tebboune pour ce geste ». Un geste inscrit dans un contexte de durcissement très net des relations bilatérales entre les deux pays, qui ne va pas contribuer à les détendre.

    SOURCE : L’Algérie rétablit un vieux couplet anti-France dans son hymne national (lepoint.fr) 

     


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    « Jupiter » ne devrait pas apprécier 

     

    Il ne devrait pas aimer « Jupiter »

    Le président algérien Abdelmadjid Tebboune entame mardi une visite d'Etat de trois jours en Russie à l'invitation de son homologue Vladimir Poutine, a annoncé la présidence algérienne. Cette visite s'inscrit "dans le cadre du renforcement de la coopération entre les deux pays amis", souligne un communiqué de la présidence.

    Tebboune passe 3 jours chez Poutine, au grand dam des Occidentaux

    Le chef de l’Etat algérien, Abdelmadjid Tebboune, l’avait dit en janvier 2023, il le fait. Il est attendu ce mardi 13 juin à Moscou pour une visite officielle de trois jours. Il avait dit aussi qu’il se rendrait à Paris le même mois mais la crise diplomatique a eu raison de l’élan réconciliateur de Tebboune. Donc ça se passera chez Vladimir Poutine, à qui l’Occident a fermé toutes les portes depuis qu’il s’est installé chez son voisin, l’Ukraine…

    «A l’invitation du Président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, entame aujourd’hui une visite d’Etat en Fédération de Russie, qui dure trois jours, dans le cadre du renforcement coopération entre les deux pays amis», dit le communiqué de la présidence algérienne.

    Moscou et Alger avait peaufiné cette visite haut en couleurs en février dernier, en mettant le curseur sur la consolidation des partenariats dans moult domaines. Le communiqué indique qu'”au cours de cette visite, le président de la République participera aux travaux du Forum économique international de Saint-Pétersbourg, en Russie“.

    A noter que l’Algérie et la Russie ont des relations diplomatiques depuis plus de 50 ans et la coopération bilatérale touche des secteurs tels que l’énergie, la défense et la culture. Leurs liens n’ont pas été impactés par la guerre en Ukraine, Alger a même accentué le virage en déposant officiellement son dossier pour rejoindre les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). Cette visite à Moscou balaie les derniers doutes sur les intentions et choix stratégiques de Tebboune.

    On a appris que des accords économiques de poids seront paraphés avec Poutine, notamment dans le domaine de l’énergie où les deux pays pèsent lourd, même si les sanctions occidentales ont fermé à la Russie ses plus gros marchés, d’ailleurs Alger en a tiré un gros profit, notamment en Europe.

    Les entreprises russes lorgnent les domaines de la construction, de l’agriculture et de la technologie en Algérie. Il est également question d’explorer les niches dans la santé, les sciences et l’éducation.

    Par ailleurs la crise libyenne devrait être mise sur la table. On sait que l’Algérie est un acteur important dans ce dossier, la Russie aussi en tant que soutien du maréchal Khalifa Haftar. Tebboune milite activement auprès de la communauté pour une solution politique en Libye, il tentera d’entraîner Moscou dans cette direction…

    SOURCE : https://www.tunisienumerique.com/algerie-tebboune-passe-3-jours-chez-poutine-au-grand-dam-des-occidentaux/ 

    Vous pouvez arrêter la vidéo après le sujet concerné si vous le souhaitez : 


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    Exclusif. L’ambassadeur algérien a confirmé

    à Gérard Larcher que Tebboune

    ne viendra pas à Paris en juin

    Exclusif. L’ambassadeur algérien a confirmé à Gérard Larcher que Tebboune  ne viendra pas à Paris en juin

    L’annulation, du moins le report, de la visite tant attendue du Président algérien à Paris en France au cours de ce mois de juin est, semble-t-il, une réalité irrémédiable. C’est du moins la conclusion que l’on peut tirer des dernières informations qui nous sont parvenues depuis Paris lorsque le président du Sénat français, Gérard Larcher, a rencontré l’ambassadeur algérien en France, Saïd Moussi. Une rencontre brève et officielle qui a été confirmée officiellement par l’ambassadeur d’Algérie, mais dont le contenu n’a pas été dévoilé ni relaté.

    Selon nos sources, c’est au cours de cette rencontre « officielle » que Saïd Moussi a confirmé directement à Gérard Larcher que le président Abdelmadjid Tebboune n’envisage pas de venir à Paris d’ici la fin du mois de juin comme il a été convenu communément avec le président français Emmanuel Macron à la fin du mois du mois d’avril dernier. L’ambassadeur algérien a confirmé ainsi lors de son échange avec Gérard Larcher ce que de nombreuses sources françaises et algériennes avaient indiqué ces derniers jours, à savoir l’impossibilité d’organiser cette visite d’Etat de Tebboune à Paris en raison de plusieurs blocages au niveau des relations bilatérales qui empêchent la coordination entre les agendas officiels des deux présidents français et algériens.

    Selon nos sources, Said Moussi ne s’est pas attardé avec Gérard Larcher sur les raisons ou dessous de cette énième annulation de l’arrivée de Tebboune sur le sol français. Le diplomate algérien a observé sur ce sujet un strict devoir de réserve. Mais plusieurs sources affirment que le président algérien Tebboune est fortement déçu parce qu’il n’a pas reçu les garanties de recevoir à Paris « le traitement diplomatique et protocolaire qui sied à son rang ». En clair, Macron n’a pas pu fournir à Tebboune les conditions extrêmement avantageuses pour lui permettre d’effectuer une historique visite d’Etat en France.

    Si certaines sources parlent d’annulation, d’autres évoquent seulement un report de la visite de Tebboune à Paris en considérant qu’elle finira par se tenir à une période beaucoup moins troublée par les évènements internationaux. La radio française Europe 1 a révélé à ce sujet toutes les difficultés liées à l’organisation de cette visite qui fait couler beaucoup d’encre en France comme en Algérie. « Après la pause estivale, il y a peu de chances là encore s’accorder sur une date avec la Coupe du monde de rugby qui s’ouvre en France le 8 septembre. Cette visite d’État pourrait donc être repoussée à l’automne, avec le risque que naissent entre temps de nouvelles brouilles diplomatiques que ne manqueront pas d’instrumentaliser les voisins marocains, rivaux historiques des Algériens », résume enfin à ce propos la même radio française.

    SOURCE : Exclusif. L’ambassadeur algérien a confirmé à Gérard Larcher que Tebboune ne viendra pas à Paris en juin – Maghreb Intelligence (maghreb-intelligence.com) 

    Exclusif. L’ambassadeur algérien a confirmé à Gérard Larcher que Tebboune  ne viendra pas à Paris en juin

    "UN ACTE RACISTE" : AGRESSÉ

    LORS D'UN RASSEMBLEMENT RECONQUÊTE

    À LA SEYNE-SUR-MER, UN ÉLU EELV

    TÉMOIGNE

    Pour visionner la vidéo : (1) Cliquez sur la photo

    (2) Puis cliquez sur : Suivre le lien

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Hakim Bouaksa, conseiller municipal, aurait été roué de coups par le service d'ordre du camping où se tenait l'événement. Il soupçonne les malfaiteurs d'appartenir au parti présidé par Éric Zemmour.

    24h après les faits, l'émotion est encore bien prégnante sur le visage d'Hakim Bouaksa. Ses yeux sont toujours embués, sa voix éraillée. Minerve autour du cou, bras gauche enserré dans un plâtre: son corps porte les stigmates d'une violente agression, celle que le conseiller municipal écologiste de La Seyne-sur-Mer (Var) a essuyée ce dimanche.

    Les coups émaneraient de membres du service d'ordre du camping l'Hacienda. S'y tenait un "banquet patriotique" de Reconquête, le parti d'extrême droite présidé par Éric Zemmour. Aux côtés d'une trentaine de membres de sa famille politique, Hakim Bouaksa était venu manifester contre la tenue de cet événement sur le sol de sa commune. Il retrace les faits au micro de BFM Toulon Var.

    "À un moment donné, il y avait des mères de famille qui étaient un peu bousculées. J'ai demandé à une des personnes présentes d'arrêter ça de suite, parce que je lui ai rappelée qu'on avait le droit d'être présents, qu'on n'était pas là pour être violents et que dans tous les cas, on n'empêcherait pas la tenue de la réunion."

    30 jours d'ITT

    Tout s'enchaîne ensuite très vite. L'homme de 34 ans subit "une dizaine de coups". Les premiers sont portés avec les poings. Il vacille et finit par chuter. Au sol, ses agresseurs lui assènent alors des coups de pied.

    Fracture du bras, traumatisme crânien, entorse aux cervicales, des contusions et 30 jours d'ITT : "des blessures graves", selon les mots du procureur de Toulon, Samuel Finielz, qui traduisent la violence de l'agression.

    À sa sortie de l'hôpital Sainte-Musse de Toulon, Hakim Bouaksa se rend au commissariat et porte plainte. Pour l'élu écologiste, le mobile de ce déchaînement de violence est clair. "Je voulais combattre le racisme et, aujourd'hui, c'est clairement un acte raciste que j'ai subi", soupire-t-il.

    Une agression "lâche"

    Dans un communiqué diffusé sur Twitter, Europe Écologie-Les Verts s'émeut de cette agression "lâche" commise par "l'extrême droite".

    Le parti d'Éric Zemmour dément ces accusations et clame son innocence, rejetant tout lien avec le service d'ordre du camping. De l'avis de Reconquête, ce dernier était simplement "exaspéré par le blocage et les insultes proférées contre tous (ses) clients".

    Contacté par notre antenne, le responsable de l'établissement n'a pas répondu à nos sollicitations.

    Une enquête ouverte

    Le parquet a ouvert ce dimanche "une enquête de flagrance pour violences aggravées" afin de faire la lumière sur cette agression. Elle a été confiée au commissariat de La Seyne-sur-Mer.

    À l'Agence France-Presse, le parquet précise que "le lien des personnes mises en cause avec un parti politique n'est pas établi à ce stade" et qu'"aucune interpellation n'a été effectuée".

    SOURCE : "Un acte raciste": agressé lors d'un rassemblement Reconquête à La Seyne-sur-Mer, un élu EELV témoigne (bfmtv.com)

    VAR : EELV DÉNONCE

    LA "VIOLENTE AGRESSION"

    DE L'UN DE SES ÉLUS EN MARGE D'UN ÉVÈNEMENT DE RECONQUÊTE

    Exclusif. L’ambassadeur algérien a confirmé à Gérard Larcher que Tebboune  ne viendra pas à Paris en juin

    EELV tient son Congrès à Pantin, en Seine-Saint-Denis. (Photo d'illustration) - AFP

    Dans un communiqué, EELV affirme qu'Hakim Bouaksa a été "violemment agressé par l'extrême droite" dimanche à La Seyne-sur-Mer (Var), alors qu'il manifestait contre un rassemblement du parti Reconquête d'Éric Zemmour.

    Le conseiller municipal d’opposition seynois Europe Ecologie-Les Verts (EELV) Hakim Bouaksa a déposé une plainte, indique ce lundi la patronne des Verts Marine Tondelier. Dans un communiqué diffusé sur Twitter, son parti affirme qu'il a été "violemment agressé par l'extrême droite" dimanche à La Seyne-sur-Mer (Var), alors qu'il manifestait contre un rassemblement du parti Reconquête d'Éric Zemmour.

    "Sorti de l'hôpital, il souffre d'une fracture du bras, d'un traumatisme crânien, d'une entorse aux cervicales et de diverses contusions", assure le parti dans le communiqué.

    De son côté, EELV "affirme sa solidarité totale avec Hakim Bouaksa" et dénonce "tout acte de violence physique ou psychologique visant à réprimer la liberté d'expression et à intimider ceux qui défendent une société plus juste et inclusive".

    Soutien de Marine Tondelier, Sandrine Rousseau

    Mélanie Vogel, Raphaëlle Rémy-Leleu 

    "Aujourd'hui, plus que jamais, nous devons rester unis et mobilisés contre toute forme de haine et d'intolérance. Le Rassemblement national n'arrivera pas au pouvoir si les forces du progrès social se mobilisent contre l'obscurantisme d'extrême-droite", ajoute le parti écologiste dans le communiqué.

    De nombreux élus EELV ont apporté leur soutien à Hakim Bouaksa notamment la secrétaire nationale du parti Marine Tondelier, la sénatrice Mélanie Vogel, la conseillère de Paris Centre Raphaëlle Rémy-Leleu et la députée Sandrine Rousseau., la conseillère de Paris Centre Raphaëlle Rémy-Leleu et la députée Sandrine Rousseau.

    Exclusif. L’ambassadeur algérien a confirmé à Gérard Larcher que Tebboune  ne viendra pas à Paris en juin

     

     


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    Hommages et émotion autour

    de Pierre Audin renforcent l’Appel à se réunir

    ce 11 juin 2023 au cénotaphe

    de Maurice Audin

    Hommages et émotion autour  de Pierre Audin renforcent l’Appel à se réunir ce 11 juin 2023 au cénotaphe  de Maurice Audin

    Hommages et émotion autour de Pierre Audin renforcent l’Appel à se réunir ce 11 juin 2023 au cénotaphe  de Maurice Audin

    Tout en photos et vidéos

    Mobilisation des défenseurs  de la Vérité et de la Justice  en France comme en Algérie  Hommages et émotion autour  de Pierre Audin renforcent l’Appel à se réunir le 11 juin au cénotaphe de Maurice

     Un monument à Maurice Audin

    au Père Lachaise à Paris 

    Hommages et émotion autour de Pierre Audin renforcent l’Appel à se réunir ce 11 juin 2023 au cénotaphe  de Maurice Audin

    Intervention de Cédric Villani président de l’AJMA 


    Hommages et émotion autour de Pierre Audin renforcent l’Appel à se réunir ce 11 juin 2023 au cénotaphe  de Maurice Audin

    Hommages et émotion autour  de Pierre Audin renforcent l’Appel à se réunir ce 11 juin 2023 au cénotaphe  de Maurice Audin

    Hommages et émotion autour  de Pierre Audin renforcent l’Appel à se réunir ce 11 juin 2023 au cénotaphe  de Maurice Audin

    Hommages et émotion autour  de Pierre Audin renforcent l’Appel à se réunir ce 11 juin 2023 au cénotaphe  de Maurice Audin

     

    Hommages et émotion autour de Pierre Audin renforcent l’Appel à se réunir ce 11 juin 2023 au cénotaphe  de Maurice Audin

    Intervention de Tramor Quemeneur, historien

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    Hommages et émotion autour de Pierre Audin renforcent l’Appel à se réunir ce 11 juin 2023 au cénotaphe  de Maurice Audin

    Hommages et émotion autour  de Pierre Audin renforcent l’Appel à se réunir ce 11 juin 2023 au cénotaphe  de Maurice Audin

    Hommages et émotion autour  de Pierre Audin renforcent l’Appel à se réunir ce 11 juin 2023 au cénotaphe  de Maurice Audin

    Hommages et émotion autour de Pierre Audin renforcent l’Appel à se réunir ce 11 juin 2023 au cénotaphe  de Maurice Audin

     

    Intervention de Jean-Pierre Raoult du MRAP et adhérent

    de l’AJMA

    Hommages et émotion autour de Pierre Audin renforcent l’Appel à se réunir ce 11 juin 2023 au cénotaphe  de Maurice Audin

    Hommages et émotion autour  de Pierre Audin renforcent l’Appel à se réunir ce 11 juin 2023 au cénotaphe  de Maurice Audin

    Hommages et émotion autour  de Pierre Audin renforcent l’Appel à se réunir ce 11 juin 2023 au cénotaphe  de Maurice Audin

    Hommages et émotion autour  de Pierre Audin renforcent l’Appel à se réunir ce 11 juin 2023 au cénotaphe  de Maurice Audin

    Hommages et émotion autour de Pierre Audin renforcent l’Appel à se réunir ce 11 juin 2023 au cénotaphe  de Maurice Audin

    Intervention de Pierre Mansat, ancien président de l’AJMA, qui a beaucoup œuvré pour que le cénotaphe de Maurice Audin existe au Père Lachaise.

     

    Hommages et émotion autour de Pierre Audin renforcent l’Appel à se réunir ce 11 juin 2023 au cénotaphe  de Maurice Audin

    « L’International » chanté au Père Lachaise 

     


    Hommages et émotion autour de Pierre Audin renforcent l’Appel à se réunir ce 11 juin 2023 au cénotaphe  de Maurice Audin

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    Hommages et émotion autour  de Pierre Audin renforcent l’Appel à se réunir ce 11 juin 2023 au cénotaphe  de Maurice Audin

    Hommages et émotion autour  de Pierre Audin renforcent l’Appel à se réunir ce 11 juin 2023 au cénotaphe  de Maurice Audin

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    ALERTE

    L’extrême droite de plus en plus

    décomplexée

    Une bonne nouvelle toutefois : Le pronostic

    vital n'est "plus engagé" pour aucune des six

    victimes d’Annecy

    ALERTE  L’extrême droite de plus en plus  décomplexée  Une bonne nouvelle toutefois : Le pronostic  vital n'est "plus engagé" pour aucune des six victimes d’Annecy

    À Annecy, une poignée de militants d'extrême droite se rassemblent. © Nejma Brahim / Mediapart

    Des rassemblements d'extrême droite ont eu lieu à Annecy au soir de l'attaque au couteau dans une aire de jeux qui a fait six blessés, dont quatre enfants, jeudi 8 juin. Malgré l'interdiction de se rassembler décidée par la préfecture, quelques dizaines de militants d'extrême droite ont manifesté pour scander des slogans anti-immigration et chanter la Marseillaise.

    À 21 heures, une trentaine de militants d’extrême droite, dont certains étaient masqués, sont venus se rassembler devant l’aire de jeux visée par l’attaque, chantant La Marseillaise, avant un discours anti-immigration : « Depuis des années, nous avons prévenu. L’immigration assaille notre territoire. Aujourd’hui, la liste des enfants qui en paient le prix s’est allongée. Nous combattrons pour que la France reste la France ! »

    La foule, munie de drapeaux français, s’est mise à scander « Ni oubli ni pardon ! » d’une voix tonitruante, avant que les forces de l’ordre ne viennent les disperser et leur demander de quitter les lieux. « Vous étiez où quand il a poignardé les enfants ! », leur lance l’un des militants avant de partir.

    Des jeunes femmes venues de Lyon et de Genève, qui ne se revendiquaient d’aucun groupe ou mouvement politique – l’action a ensuite été revendiquée par le collectif d’extrême droite Némésis –, ont tenté d’afficher des pancartes anti-immigration dans l’aire de jeu, dont l’une disait « ouvrir les frontières, c’est fermer nos cercueils », avant d’être délogées par des CRS. Dix minutes plus tard, elles font l’objet d’un contrôle d’identité. « On peut vous faire la liste des étrangers poursuivis ou condamnés en France. On fait le lien direct entre immigration et délinquance et insécurité, clament-elles. C’est toujours les mêmes. »

    ALERTE  L’extrême droite de plus en plus  décomplexée  Une bonne nouvelle toutefois : Le pronostic  vital n'est "plus engagé" pour aucune des six victimes d’Annecy

    Un rassemblement « républicain » sera organisé aujourd’hui, à 11 h. pour « répondre à la haine », annonce le maire écologiste… (A suivre)

     

    ALERTE  L’extrême droite de plus en plus  décomplexée  Une bonne nouvelle toutefois : Le pronostic  vital n'est "plus engagé" pour aucune des six victimes d’Annecy

    « Je n’ai pas peur » : premier conseil

    municipal animé pour la nouvelle maire

    de Saint-Brevin 

    À peine élue maire et déjà une plainte déposée ! Vendredi 9 juin, pendant le premier conseil municipal qu'elle présidait, Dorothée Pacaud a pu mesurer en direct le poids écrasant de l'écharpe tricolore sur les épaules quand on dirige la commune de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique). Aux alentours de 20 heures, une dizaine d’individus apparentés à l’ultradroite s’est rassemblée dehors, devant les grandes baies vitrées de la salle, pour crier des slogans hostiles, voire racistes, en référence au centre d’accueil de demandeurs d’asile (Cada) – dont l’officialisation du transfert près d’une école de sa commune a provoqué la démission de l'ancien maire – et aux attaques au couteau qui ont fait plusieurs blessés graves, jeudi 8 juin, à Annecy (Haute-Savoie).

    Attaque d’Annecy : le suspect mis en examen pour "tentatives d'assassinat" • FRANCE 24

    Le suspect de l’attaque au couteau dans un parc d’Annecy, en Haute-Savoie, a été mis en examen pour "tentatives d'assassinat" et "rébellion avec arme", a déclaré, samedi, la procureure de la République Line Bonnet-Mathis. Il a été placé en détention provisoire. Le pronostic vital n'est "plus engagé" pour aucune des six victimes.

    Concernant Annecy la Justice n’a pas décidé (pour le moment) que c’était un attentat terroriste je tiens à vous rappeler la terrible année 2015 avec de nombreux attentats terroristes. 

      

     

     247 victimes du terrorisme

    depuis "Charlie"

     « Madame Danielle Mérian vous êtes la voix de la France que j’aime »

    Depuis le début de l'année 2015, 238 personnes ont perdu la vie dans les attaques terroristes perpétrées en France, et neuf Français ont été tués dans des attentats à l'étranger.

    CharlieHebdo, Hyper Cacher, Villejuif, Saint-Quentin-Fallavier, Bataclan, Stade de France, Magnanville, Nice et enfin Saint-Etienne-du-Rouvray : depuis le 7 janvier 2015, les attaques terroristes perpétrées en France ont fait pas moins de 238 victimes. Neuf Français ont également perdu la vie dans des attentats commis à l'étranger, de Ouagadougou (Burkina Faso) à Bruxelles (Belgique) en passant par Gao (Mali) et Grand-Bassam (Côte d'Ivoire).

    Bien sûr j'ai une pensée émue pour toutes ces victimes d’un terrorisme impitoyable que nous devons combattre.

    Bien sûr j'apporte ma solidarité sans limite aux familles de ces victimes.

    Les fleurs qui sont ci-dessous sont aussi pour toutes ces victimes innocentes.

    Mais contrairement aux adeptes de la fachosphère qui viennent baver leur haine dans les médias complices, en aucun cas nous devons stigmatiser, amalgamer, discriminer les Français musulmans qui sont les premières victimes de ces criminels.

    Alors écoutons une fois de plus, en ce 13 novembre 2019, Madame Danielle Mérian. 

     

     « Madame Danielle Mérian vous êtes la voix de la France que j’aime »

    Au moment où en France la fachosphère se déchaîne en faisant monter le racisme anti musulmans, cette fachosphère qui a comme maîtres à penser les Le Pen, Ménard et surtout Zemmour, ce dernier songeant à déporter 5 millions de musulmans français, ceci il l’avait écrit en 2014 dans le quotidien italien "Corriere della Sera", le «polémiste» de droite extrême envisageant ainsi une manière radicale de stopper un «grand remplacement» fantasmé… Eh bien je vais vous rappeler une tragédie, d’une part, et une grande dame d’autre part… 

    « Madame Danielle Mérian, vous êtes la voix de la France que j’aime, vous êtes à des années lumière des Le Pen, Ménard, Zemmour et bien d'autres et de toute la fachosphère » 

    Michel DANDELOT

     

     « Mamie Danielle vous êtes la voix de la France  que j’aime »

     

     

    Des Fleurs Pour Danielle, la mamie qui fait du bien

    DesFleursPourDanielle, la mamie qui fait du bien *** « Mamie Danielle vous êtes la voix de la France  que j’aime »

     

    Au lendemain des attentats du 13 novembre qui ont endeuillé Paris, la tirade spontanée de Danielle Mérian, avocate à la retraite, parisienne du 11ème arrondissement, a fait le tour du monde en quelques heures. 

    Son discours de résilience sur BFMTV a ému de nombreux internautes qui se mobilisent pour lui offrir des fleurs.

    Elle était venue apporter des fleurs à proximité du Bataclan en hommage aux victimes des attentats du vendredi 13 novembre 2015. Refusant les amalgames et humanistes, ses mots ont touché de nombreux internautes et spectateurs.

    "C’est très important d’apporter des fleurs à nos morts, c'est très important de lire plusieurs fois le livre d'Hemingway Paris est une fête. Nous sommes une civilisation très ancienne et nous porterons au plus haut nos valeurs. […] Nous fraterniserons avec les 5 millions de musulmans qui exercent leur religion librement et gentiment et nous nous battrons contre les 10.000 barbares qui tuent, soi-disant au nom d’Allah", a simplement témoigné Danielle auprès de BFMTV.

    Les mots réconfortants de cette avocate parisienne ont été largement partagés sur les réseaux sociaux, accompagnés de mots d'amour même pour certains.

    "La petite mamie et ses paroles sur BFM, on en veut des comme ça tous les jours", a tweeté une certaine lili. "J'arrêterai jamais de regarder la vidéo de la mamie interviewée par BFM, elle est si mignonne", a partagé @ImMaureenCrow.

     

     

    DesFleursPourDanielle, la mamie qui fait du bien *** « Mamie Danielle vous êtes la voix de la France  que j’aime »

     

    Invitée en direct sur BFMTV, Danielle assurait la veille qu'il fallait "fraterniser avec les 5 millions de musulmans qui exercent leur religion librement et gentiment". Ce message a trouvé un large écho auprès de nombreux Français.

    Elle est cette voix anonyme qui a réussi à redonner le sourire et de l'espoir à la France. Danielle, que de nombreux internautes appellent affectueusement "mamie", a livré lundi un message de paix après les attentats de vendredi. Pour la remercier et défendre son combat, des internautes ont eu l'idée de lui envoyer un bouquet de fleurs. Allant bien au-delà de cette ambition, la cagnotte en ligne a déjà récolté plus de 4.600 euros. 

    Depuis son appartement, elle s'est dite "émue aux larmes" de cet élan de soutien.

    "J'ai été étonnée moi-même", confie-t-elle sur BFMTV. "Je suis très heureuse d'avoir pu faire du bien à de nombreux musulmans qui me disent 'merci madame'."

    Cette avocate à la retraite se décrit comme une féministe de la première heure. Une femme d'engagement qui aujourd'hui agit en faveur de plusieurs associations. Danielle a donc décidé que les dons récoltés pour elle sur Internet seront reversés à plusieurs organisations comme Prisonniers sans frontières et Parcours d'exil.

    "Je les plains"

    Danielle, 77 ans, connaissait bien les lieux des différentes fusillades. Ses bureaux se trouvent à côté du Bataclan. "Très égoïstement", sa première réaction a été d'appeler ses enfants et ses petits-enfants pour s'assurer qu'ils étaient en sécurité. 

    Aujourd'hui, elle se dit "atterrée que ce soient des jeunes qui ont l'âge de mes petits-enfants qui ont été massacrés", explique-t-elle émue.

    "Je pense qu'ils (les terroristes) n'ont absolument rien dans la tête, qu'ils n'exercent absolument pas leur intelligence", dénonce Danielle. "Il faut vraiment avoir le crâne bourré pour venir se faire exploser après avoir massacré un maximum d'innocents. Penser que ce sont des Français qui assassinent des Français, c'est absolument horrible et je les plains."

    Appelant à "transmettre un message d'amour", cette retraitée assure que "les musulmans ne doivent pas devenir de nouveaux boucs émissaires".

    "Vive la laïcité, vive le droit absolu d'être athée", conclut-elle.

    Par J.C. 

     

     « Madame Danielle Mérian vous êtes la voix de la France  que j’aime » Michel Dandelot.

     

     

     

     

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    Je souhaite à tous les blessés, par arme blanche, à Annecy, dont quatre très jeunes enfants et deux adultes  le plus prompt rétablissement. Toutes mes félicitations à tous les héros du jour, dont l'un témoigne ci-dessous, mais il n'était pas seul. Je condamne tout amalgame et récupération politique et je fais confiance à la Justice pour déterminer le sort d'un individu qui nous a fait connaître des sommets d'horreur.

    Michel Dandelot 

    Voici deux témoignages, le premier date d’hier, le second il y a plusieurs années  : 

    Attaque au couteau à Annecy : Henri, "le

    héros au sac à dos" témoigne sur BFMTV

    Je souhaite à tous les blessés, par arme blanche, à Annecy, dont quatre très jeunes enfants et deux adultes  le plus prompt rétablissement. Je condamne tout amalgame et récupération politique

    Henri, 24 ans, a poursuivi l'assaillant de l'attaque au couteau d'Annecy qui a fait six blessés dont quatre enfants, le faisant fuir. Il témoigne de ce geste héroïque sur BFMTV ce vendredi.

    Je souhaite à tous les blessés, par arme blanche, à Annecy, dont quatre très jeunes enfants et deux adultes  le plus prompt rétablissement. Je condamne tout amalgame et récupération politique

    Un jeune Français musulman de 15 ans

    sauve la vie d'un pompier

    pendant que son copain appelait les secours

    Je souhaite à tous les blessés, par arme blanche, à Annecy, dont quatre très jeunes enfants et deux adultes  le plus prompt rétablissement. Je condamne tout amalgame et récupération politique

    Mes félicitations pour ces jeunes Français musulmans, on devrait montrer plus souvent dans les médias que les Français musulmans font des actes héroïques afin de faire changer cette mentalité en France.

    Michel Dandelot

    Je souhaite à tous les blessés, par arme blanche, à Annecy, dont quatre très jeunes enfants et deux adultes  le plus prompt rétablissement. Je condamne tout amalgame et récupération politique

    La belle histoire du jour : deux ados sauvent

    la vie d'un pompier poignardé

    avec un tournevis

    Je souhaite à tous les blessés, par arme blanche, à Annecy, dont quatre très jeunes enfants et deux adultes  le plus prompt rétablissement. Je condamne tout amalgame et récupération politique

    Publié le 11 avril 2014

    Lundi soir à Libourne, Sofiane et Malek, deux adolescents de 15 ans, ont sauvé la vie d'un pompier frappé en plein cœur avec un tournevis par un agresseur. Ils ont réussi à arrêter l'hémorragie en réalisant un point de compression.

    La catastrophe a été évitée de justesse. Lundi soir à Libourne, Sofiane et Malek, deux adolescents âgés de 15 ans, ont sauvé la vie d'un pompier volontaire de 36 ans alors que ce dernier venait d'être frappé par un individu en plein cœur avec un tournevis à la suite d'un banal accident de la route, rapporte le journal Sud-Ouest 

    Les deux jeunes garçons rentraient d'une partie de football avec d'autres camarades lorsqu'ils ont été témoins de la scène. Dans un premier temps, l'un d'eux filmait l'incident pour permettre d'identifier l'auteur des faits pendant qu'un autre téléphonait aux gendarmes. De leur côté, Sofiane et Malek se sont précipités au chevet du pompier blessé.

    "J'ai tenté de le réveiller" 

    Sans perdre de temps, les deux adolescents ont eu le bon réflexe en arrêtant l'hémorragie avec un point de compression sur la plaie à l'aide d'un tee-shirt. "Je suis resté avec lui jusqu'à l'arrivée des pompiers, en essayant de comprimer la plaie", explique Sofiane à Sud-Ouest avant d'ajouter : "Lorsqu'il s'est évanoui, j'ai tenté de le réveiller. Cela a dû durer une bonne demi-heure".

    Ce bon réflexe, Sofiane le doit à la natation, sport qu'il a pratiqué dans le passé et grâce auquel il a appris quelques gestes de secourisme tels que le massage cardiaque ou encore le bouche à bouche : "Sur le coup, cela m'a paru normal, il y avait de l'adrénaline mais, j'étais concentré sur la personne, c'est tout ce qui m'importait", explique-t-il.

    Habitant de la cité Peyronneaud à Libourne, qualifiée de sensible, Sofiane espère avoir donné une bonne image de la cité : "Nous ne sommes pas des gens violents. De par ma religion, mon éducation, j'ai appris qu'il fallait aider son prochain. Je ne pouvais pas le laisser agoniser sur le trottoir, je n'allais pas le laisser en plan", conclut le jeune homme.

    SOURCE : La belle histoire du jour : deux ados sauvent la vie d'un pompier poignardé avec un tournevis | TF1 INFO

     


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    Mobilisation des défenseurs de la Vérité

    et de la Justice en France comme en Algérie

    Hommages et émotion autour

    de Pierre Audin renforcent l’Appel à se réunir

    le 11 juin 2023 au cénotaphe

    de Maurice Audin

    Mobilisation des défenseurs  de la Vérité et de la Justice  en France comme en Algérie  Hommages et émotion autour  de Pierre Audin renforcent l’Appel à se réunir le 11 juin au cénotaphe de Maurice

    Un monument à Maurice Audin

    au Père Lachaise à Paris

    En hommage à Maurice Audin, un cénotaphe, monument funéraire ne contenant pas le corps du défunt, a été inauguré au cimetière du Père Lachaise, à Paris le 11 juin 2019. Ce mathématicien français, partisan de l'indépendance de l'Algérie, est mort en juin 1957 alors qu'il était détenu par l'armée française. Son corps n'a jamais été retrouvé.

    Rappelons-nous Pierre Audin était encore là

     

    Cliquez sur ce lien :

     

    https://youtu.be/r9aiWB4LK8o 

     

    Le 11 juin 1957, Maurice Audin a été enlevé à son domicile à Alger par des militaires français qui le soumirent à la torture et le tuèrent. La disparition de son fils Pierre le 28 mai 2023 donne une signification particulière à l’hommage rendu cette année à Maurice, Josette et Pierre Audin. Quelques mois avant la mort de Josette Audin le 2 février 2019, le président de la République lui avait rendu visite et avait reconnu la responsabilité de l’État français dans la mort de son mari. Un rassemblement, auquel appellent de nombreuses associations dont la Ligue des droits de l’Homme, a lieu le dimanche 11 juin 2023 à 11 heures devant le cénotaphe de Maurice Audin. Pour demander que toute la lumière soit faite sur les circonstances de sa disparition ainsi que sur celle des nombreux combattants pour l’indépendance de l’Algérie et civils algériens enlevés comme lui par des militaires français.

    Mobilisation des défenseurs  de la Vérité et de la Justice  en France comme en Algérie  Hommages et émotion autour  de Pierre Audin renforcent l’Appel à se réunir le 11 juin au cénotaphe de Maurice

    Mobilisation des défenseurs  de la Vérité et de la Justice  en France comme en Algérie  Hommages et émotion autour  de Pierre Audin renforcent l’Appel à se réunir le 11 juin au cénotaphe de Maurice


     


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